Dans les mythiques marais d’Irak, l’errance des éleveurs de buffles privés d’eau

Comme son père avant lui, Watheq Abbas fait paître depuis 15 ans ses buffles dans les marais du sud de l’Irak. Mais la sécheresse, qui décime les troupeaux, menace désormais un mode de vie plurimillénaire, hérité de l’antique Mésopotamie.”Il n’y a plus d’eau, les marais sont morts”, assène l’homme de 27 ans en djellaba noire, dans les marais de Chibayich.”Avant, la sécheresse durait un an ou deux, l’eau revenait, les marais revivaient. Là, nous sommes sans eau depuis cinq ans”, dit-il à l’AFP.Dans ces marais classés au patrimoine mondial de l’Unesco, qui ont abrité selon la légende le jardin d’Eden biblique, les marécages autrefois couverts de roseaux élancés ne sont plus qu’un désert craquelé.Cette année figure parmi les plus sèches depuis 1933 en Irak, où, l’été, le thermomètre dépasse souvent les 50°C. Et les dizaines de milliers d’habitants des marais assistent impuissants à la lente disparition de leur gagne-pain: élevage, chasse, pêche.Ici ou là, des canaux d’eau subsistent. Les autorités les ont approfondis pour que les buffles s’y rafraîchissent. C’est là que Watheq Abbas conduit ses 25 bêtes.Depuis des années, il déplace son cheptel au gré de l’eau disponible, à Chibayich ou dans la province voisine de Missane.Il y a quelques jours, l’un de ses buffles est mort après avoir bu une eau stagnante et salée. “Ça l’a empoisonné”, confie l’éleveur, qui en a déjà perdu sept l’an dernier.- “Bataille pour l’eau” -Derrière la sécheresse, le changement climatique avec une chute des précipitations et une hausse des températures qui accentue l’évaporation. Mais surtout, les barrages construits en amont, en Turquie et en Iran, ont drastiquement réduit le débit des fleuves Tigre et Euphrate.Bagdad doit arbitrer les usages: fournir l’eau potable à 46 millions d’Irakiens et couvrir leurs besoins agricoles. Les marais, eux, sont les derniers servis.”Il y a une bataille pour l’eau au sein du pays”, résume l’écologiste Jassem al-Assadi.Déplorant le “manque d’équité dans la répartition” des réserves, il fustige les usages agricoles et une méthode d’irrigation ancestrale consistant à inonder les champs, jugée synonyme de gaspillage.Il y a deux décennies, il faisait partie des militants et ingénieurs mobilisés pour ressusciter 5.600 km2 de marais –un pan des zones asséchées dans les années 1990 par Saddam Hussein, pour en chasser des insurgés chiites qui s’y réfugiaient.Aujourd’hui, seuls 800 kilomètres carrés de zones marécageuses sont immergées, selon lui, poussant les habitants à l’exode.”Nous allons perdre une culture locale qui remonte aux Sumériens et aux Akkadiens” de la Mésopotamie antique, déplore-t-il.La menace pèse sur la riche biodiversité: tortues, l’insaisissable loutre de “Maxwell” à pelage lisse, et des dizaines d’espèces d’oiseaux migrateurs passant l’hiver dans les marais.”Nous avions 48 espèces de poissons, il en reste quatre. Et sur 142 espèces d’oiseaux sauvages, nous sommes tombés à 22″, constate le vétérinaire Wissam al-Assadi.- “Risque d’extinction” -Avec une ONG française, il soigne les buffles victimes de la canicule. L’été, pour éviter l’épuisement thermique, l’animal devrait être immergé 14 heures par jour et boire des dizaines de litres d’eau.Mais “avec un débit réduit, l’eau ne se renouvelle pas, les taux de salinité et de polluants augmentent”, regrette-t-il.”Les bêtes qui pesaient 600 kilos font 400 ou 300 kilos, leur système immunitaire s’affaiblit, les maladies augmentent.”Quant au lait utilisé pour fabriquer du fromage et surtout le geymar, crème épaisse prisée au petit-déjeuner, sa production a parfois été divisée par trois en raison de l’état des bêtes.En juillet, un rapport onusien soulignait “le risque d’extinction” pesant sur les buffles “sans mesures de préservation urgentes”. L’espèce est déjà passée de 309.000 têtes en 1974 à 40.000 en 2000 “en raison des pénuries d’eau”.Cela fait deux ans que Touwayeh Faraj, visage buriné encadré par un keffieh, s’est installé à Hassja. Dans son hameau de Chibayich, des maisons borgnes en béton nu côtoient d’autres en terre sèche.Dans chaque enclos, des buffles et leurs petits.Il raconte trois décennies d’errance à la recherche de l’eau “pour faire vivre le bétail: car si le bétail est en vie, nous le sommes aussi.””Nous n’avons rien d’autre: ni salaire, ni emplois, ni soutien de l’Etat”, lance le quinquagénaire.Il lui reste 30 buffles, contre 120 lorsqu’il a commencé. Une à une, il a vendu ses bêtes pour payer le fourrage du bétail restant.Eleveur “de père en fils”, il est peut-être le dernier de sa lignée. Sur ses 16 enfants, l’aîné travaille pour une compagnie pétrolière chinoise, un autre conduit un minibus.

Vagues de 4 mètres et plages fermées: houle “atypique” sur la côte atlantique

Drapeau rouge à Biarritz, plages interdites à Biscarrosse (Landes)… Une houle “atypique” en été s’est abattue mardi sur le littoral atlantique avec des vagues dépassant 4 à 5 mètres de hauteur selon Météo-France, sources de danger pour les estivants.Cette houle dite cyclonique, causée dans l’Atlantique par l’ex-ouragan Erin qui a menacé la côte orientale des États-Unis la semaine dernière, est renforcée par de forts coefficients de marée et pourrait sévir, après une atténuation mercredi, jusqu’à vendredi.”L’ex-ouragan Erin est devenue une dépression à nos latitudes mais ce n’est pas un cyclone qui arrive sur nous”, seulement la propagation de la houle créée par la tempête dans l’Atlantique, nuance pour l’AFP Christelle Robert, prévisionniste de Météo-France.”Ce sont des choses tout à fait courantes en hiver, mais c’est moins courant pour cette période de l’année”, souligne-t-elle.Selon l’institut météorologique, ce phénomène doit entraîner “une houle énergétique avec des vagues de 4 à 5 mètres sur les rivages atlantiques et d’entrée de Manche, avec une élévation du niveau de la mer pouvant créer des submersions locales, notamment au moment des pleines mers”, prévues entre 19h00 et 20h00 en Nouvelle-Aquitaine.Mardi matin, Météo-France a relevé des vagues dépassant 6 mètres au large du Finistère, 4,7 mètres à Noirmoutier (Vendée), 4,1 mètres au Cap Ferret (Gironde) et 3 mètres à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).- Sacs de sable -À Biarritz, sur la côte basque, le drapeau rouge a été hissé malgré la forte fréquentation estivale en cette dernière semaine de vacances scolaires, avec de nombreux sauveteurs mobilisés et deux jets-skis qui patrouillent pour dissuader les éventuels baigneurs. Philippe et Catherine Capdeville, 75 et 70 ans, sont venus faire leur marche quotidienne. “On ne reviendra pas en fin de journée faire les curieux, on ne va pas ajouter du monde au monde et donner plus de travail aux sauveteurs”, sourit Catherine.Devant la plage centrale, le casino et la piscine municipale ont été protégés par des sacs de protection remplis de sable.”C’est la première fois que ce dispositif de vagues de submersion (…) est déployé en été”, reconnaît Michel Laborde, adjoint au maire chargé du littoral. “Et c’est donc la première fois qu’on est confrontés à autant de monde à gérer, d’autant que les curieux vont vouloir voir le phénomène”.À Lacanau (Gironde) et Biscarrosse (Landes), la baignade et certaines activités nautiques ont également été interdites sur tout ou partie des plages.Météo-France a placé mardi six départements, de la Bretagne à la frontière espagnole, en vigilance jaune vague-submersion: Côtes-d’Armor, Finistère, Charente-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques.- “Message de prudence” -La préfecture maritime de l’Atlantique (Premar) a de son côté lancé un “message de prudence” face à ce phénomène “atypique” en plein été, associant une forte houle, un vent modéré et du beau temps, avant une dégradation orageuse attendue mercredi. “On est encore en période estivale donc cette combinaison de facteurs fait qu’il y a un risque que les usagers de la mer sous-estiment la situation”, a déclaré à l’AFP le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la Premar, qui rappelle que le numéro d’appel d’urgence gratuit dédié au sauvetage en mer est le 196.En outre, une alerte maximale aux baïnes, ces courants d’arrachement dangereux pour les baigneurs, a été émise pour les journées de mardi et mercredi sur tout le littoral du Sud-Ouest.Dans le Morbihan, les sauveteurs en mer de la SNSM ont fait état d’une “nuit chaotique” à Belle-ÃŽle, où trois voiliers “ont rompu leur mouillage suite à une forte houle” et ont été projetés sur les rochers vers 03h00.”Aucun blessé n’est à déplorer (…) et les dégâts ne sont que matériels”, a toutefois précisé la SNSM.

Vagues de 4 mètres et plages fermées: houle “atypique” sur la côte atlantique

Drapeau rouge à Biarritz, plages interdites à Biscarrosse (Landes)… Une houle “atypique” en été s’est abattue mardi sur le littoral atlantique avec des vagues dépassant 4 à 5 mètres de hauteur selon Météo-France, sources de danger pour les estivants.Cette houle dite cyclonique, causée dans l’Atlantique par l’ex-ouragan Erin qui a menacé la côte orientale des États-Unis la semaine dernière, est renforcée par de forts coefficients de marée et pourrait sévir, après une atténuation mercredi, jusqu’à vendredi.”L’ex-ouragan Erin est devenue une dépression à nos latitudes mais ce n’est pas un cyclone qui arrive sur nous”, seulement la propagation de la houle créée par la tempête dans l’Atlantique, nuance pour l’AFP Christelle Robert, prévisionniste de Météo-France.”Ce sont des choses tout à fait courantes en hiver, mais c’est moins courant pour cette période de l’année”, souligne-t-elle.Selon l’institut météorologique, ce phénomène doit entraîner “une houle énergétique avec des vagues de 4 à 5 mètres sur les rivages atlantiques et d’entrée de Manche, avec une élévation du niveau de la mer pouvant créer des submersions locales, notamment au moment des pleines mers”, prévues entre 19h00 et 20h00 en Nouvelle-Aquitaine.Mardi matin, Météo-France a relevé des vagues dépassant 6 mètres au large du Finistère, 4,7 mètres à Noirmoutier (Vendée), 4,1 mètres au Cap Ferret (Gironde) et 3 mètres à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).- Sacs de sable -À Biarritz, sur la côte basque, le drapeau rouge a été hissé malgré la forte fréquentation estivale en cette dernière semaine de vacances scolaires, avec de nombreux sauveteurs mobilisés et deux jets-skis qui patrouillent pour dissuader les éventuels baigneurs. Philippe et Catherine Capdeville, 75 et 70 ans, sont venus faire leur marche quotidienne. “On ne reviendra pas en fin de journée faire les curieux, on ne va pas ajouter du monde au monde et donner plus de travail aux sauveteurs”, sourit Catherine.Devant la plage centrale, le casino et la piscine municipale ont été protégés par des sacs de protection remplis de sable.”C’est la première fois que ce dispositif de vagues de submersion (…) est déployé en été”, reconnaît Michel Laborde, adjoint au maire chargé du littoral. “Et c’est donc la première fois qu’on est confrontés à autant de monde à gérer, d’autant que les curieux vont vouloir voir le phénomène”.À Lacanau (Gironde) et Biscarrosse (Landes), la baignade et certaines activités nautiques ont également été interdites sur tout ou partie des plages.Météo-France a placé mardi six départements, de la Bretagne à la frontière espagnole, en vigilance jaune vague-submersion: Côtes-d’Armor, Finistère, Charente-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques.- “Message de prudence” -La préfecture maritime de l’Atlantique (Premar) a de son côté lancé un “message de prudence” face à ce phénomène “atypique” en plein été, associant une forte houle, un vent modéré et du beau temps, avant une dégradation orageuse attendue mercredi. “On est encore en période estivale donc cette combinaison de facteurs fait qu’il y a un risque que les usagers de la mer sous-estiment la situation”, a déclaré à l’AFP le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la Premar, qui rappelle que le numéro d’appel d’urgence gratuit dédié au sauvetage en mer est le 196.En outre, une alerte maximale aux baïnes, ces courants d’arrachement dangereux pour les baigneurs, a été émise pour les journées de mardi et mercredi sur tout le littoral du Sud-Ouest.Dans le Morbihan, les sauveteurs en mer de la SNSM ont fait état d’une “nuit chaotique” à Belle-ÃŽle, où trois voiliers “ont rompu leur mouillage suite à une forte houle” et ont été projetés sur les rochers vers 03h00.”Aucun blessé n’est à déplorer (…) et les dégâts ne sont que matériels”, a toutefois précisé la SNSM.

La France restitue à Madagascar trois crânes de l’époque coloniale

La France a restitué mardi à Madagascar trois crânes datant de l’époque coloniale, dont l’un attribué à un roi malgache décapité par l’armée française lors d’un massacre à la fin du XIXe siècle, a constaté l’AFP. Réclamé depuis plusieurs années par Antananarivo, le crâne présumé du roi Toera, tué en 1897 aux premières heures de la colonisation et emporté ensuite comme trophée en France, était jusque-là conservé au Muséum national d’histoire naturelle à Paris aux côtés de centaines d’autres restes humains malgaches.Transportés dans des malles recouvertes de tissus traditionnels, les trois crânes de l’ethnie Sakalava ont été symboliquement remis mardi aux autorités malgaches lors d’une cérémonie au ministère de la Culture français et vont retrouver l’île de l’océan Indien le 31 août où ils seront inhumés.Cette restitution “marque un événement historique”, a salué la ministre de la Culture Rachida Dati. “Ces crânes sont entrés dans les collections nationales dans des conditions qui contreviennent de manière très objective à la dignité humaine et dans un contexte de violences coloniales”, a-t-explicité devant la presse. Le roi Toera avait été tué lors d’une attaque meurtrière des troupes coloniales françaises à Ambiky, ancienne capitale royale du Menabe. En visite à Madagascar en avril, le président français Emmanuel Macron avait appelé de ses voeux cette restitution afin de créer les “conditions” d’un “pardon” face aux “pages sanglantes et tragiques” de la colonisation (de 1897 à l’indépendance en 1960).Juridiquement, cette restitution marque par ailleurs la première application en France d’une loi-cadre votée fin 2023 qui facilite le retour de restes humains en permettant leur sortie des collections publiques sans passer par la voie législative.Présente à Paris, la ministre de la Culture malgache a salué un “geste d’une immense portée”.Ces crânes ne sont pas “un simple objet de collections”, a déclaré Volamiranty Donna Mara. “Ils sont le lien invisible et indélébile qui unit notre présent à notre passé”. “Leur absence a été pendant plus d’un siècle, 128 ans, une blessure ouverte dans le coeur de notre île”, a-t-elle estimé.Mme Dati a précisé que le travail des scientifiques réalisé en amont de la restitution avait permis d’établir “avec certitude” que ces crânes proviennent de la communauté Sakalava mais qu’on ne pouvait que “présumer” que l’un d’eux était celui du roi Toera. 

Vote de confiance: le gouvernement se débat, les oppositions déjà tournées vers l’après-Bayrou

Les soutiens de François Bayrou tentent mardi de croire encore dans le pari du Premier ministre d’arracher la confiance de l’Assemblée le 8 septembre, mais la quasi-certitude d’un vote négatif lance déjà les spéculations sur l’après: nouveau Premier ministre, dissolution ou même départ d’Emmanuel Macron comme réclamé par Jean-Luc Mélenchon.Confronté au rejet de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros d’économies, par les opposants comme dans l’opinion, ainsi qu’à des appels à bloquer le pays le 10 septembre, le Premier ministre a brandi un va-tout lundi pour sa rentrée.A sa demande, Emmanuel Macron va convoquer une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, et M. Bayrou sollicitera le jour même la confiance de l’Assemblée sur une déclaration de politique générale. Son espoir: faire valider la nécessité d’un tel plan de réduction du déficit public, avant d’en négocier les mesures, dans un second temps.”Oui, on met nos têtes sur le billot, et alors ? La France mérite ça”, a reconnu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola sur Franceinfo. Mais les réactions des oppositions ont été immédiates et ne semblent laisser quasiment aucune chance de réussite au gouvernement, privé de majorité depuis sa naissance en décembre.Du Rassemblement national à La France insoumise en passant par les Ecologistes et les communistes, tous ont promis de voter contre la confiance.Matignon espérait peut-être trouver un compromis avec le Parti socialiste. Mais “les socialistes voteront contre la confiance” à François Bayrou, a tranché aussitôt leur patron Olivier Faure.Les partisans du gouvernement s’accrochent encore mardi à l’espoir d’un revirement du PS d’ici le 8 septembre.”Nous sommes à la bataille dans un travail de conviction pour avoir cette majorité le 8 septembre”, a plaidé le ministre de l’Economie Eric Lombard sur France inter, assurant “qu’il y a évidemment une marge de négociation sur le partage de l’effort” des 44 milliards d’économies qui comprennent une année blanche fiscale, le gel des prestations sociales et la suppression très impopulaire de deux jours fériés.Le ministre et président des Républicains Bruno Retailleau a mis de son côté en garde contre une chute du gouvernement qui serait contraire “aux intérêts de la France”, pointant notamment le risque d'”une crise financière majeure”.- fébrilité -Signe de fébrilité: les actions des banques, qui détiennent en masse des titres de dette française, chutaient nettement mardi à la Bourse de Paris. La dette publique française représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie. Le taux d’intérêt français à échéance dix ans atteignait 3,50% et s’approchait de celui imposé à l’Italie (3,57%), longtemps vue comme la lanterne rouge de la zone euro.Mais, sauf coup de théâtre, ces oppositions conjuguées assurent que la France sera virtuellement sans gouvernement dans deux semaines. Un nouveau rebondissement dans l’instabilité politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.Alors quels scénarios si le gouvernement tombe ? A l’extrême droite, Marine Le Pen a réitéré son souhait d’une dissolution avec l’espoir que le RN parvienne cette fois à obtenir une majorité.Emmanuel Macron a plusieurs fois assuré vouloir éviter une nouvelle dissolution “mais il ne faut pas écarter cette hypothèse”, a admis le ministre de la Justice Gérald Darmanin.A gauche, PS et Ecologistes se disent “prêts” à prendre la suite du gouvernement Bayrou. Jean-Luc Mélenchon va plus loin: Emmanuel Macron “doit partir”. Après Michel Barnier et François Bayrou, “il faut empêcher M. Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique”, a jugé le leader Insoumis qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.Signe que les partis se préparent à toutes les hypothèses, le coordinateur Insoumis Manuel Bompard a appelé sur X à aller s’inscrire sur les listes électorales.La date retenue pour le vote de confiance, le 8 septembre, précède de deux jours l’appel lancé sur les réseaux sociaux à bloquer la France. Un appel soutenu par la gauche, de LFI au PS.Si elles demeurent circonspectes face aux appels du 10 septembre, les organisations syndicales réfléchissent aux modes d’actions, avant une intersyndicale prévue vendredi.C’est dans ce contexte que François Bayrou interviendra mardi lors de l’événement de rentrée de la CFDT. Le Premier ministre a fait du dialogue social un mantra de son bail à Matignon. Mais le “conclave” convoqué pour revisiter la réforme des retraites de 2023 s’est achevé sur un échec. 

Vote de confiance: le gouvernement se débat, les oppositions déjà tournées vers l’après-Bayrou

Les soutiens de François Bayrou tentent mardi de croire encore dans le pari du Premier ministre d’arracher la confiance de l’Assemblée le 8 septembre, mais la quasi-certitude d’un vote négatif lance déjà les spéculations sur l’après: nouveau Premier ministre, dissolution ou même départ d’Emmanuel Macron comme réclamé par Jean-Luc Mélenchon.Confronté au rejet de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros d’économies, par les opposants comme dans l’opinion, ainsi qu’à des appels à bloquer le pays le 10 septembre, le Premier ministre a brandi un va-tout lundi pour sa rentrée.A sa demande, Emmanuel Macron va convoquer une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, et M. Bayrou sollicitera le jour même la confiance de l’Assemblée sur une déclaration de politique générale. Son espoir: faire valider la nécessité d’un tel plan de réduction du déficit public, avant d’en négocier les mesures, dans un second temps.”Oui, on met nos têtes sur le billot, et alors ? La France mérite ça”, a reconnu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola sur Franceinfo. Mais les réactions des oppositions ont été immédiates et ne semblent laisser quasiment aucune chance de réussite au gouvernement, privé de majorité depuis sa naissance en décembre.Du Rassemblement national à La France insoumise en passant par les Ecologistes et les communistes, tous ont promis de voter contre la confiance.Matignon espérait peut-être trouver un compromis avec le Parti socialiste. Mais “les socialistes voteront contre la confiance” à François Bayrou, a tranché aussitôt leur patron Olivier Faure.Les partisans du gouvernement s’accrochent encore mardi à l’espoir d’un revirement du PS d’ici le 8 septembre.”Nous sommes à la bataille dans un travail de conviction pour avoir cette majorité le 8 septembre”, a plaidé le ministre de l’Economie Eric Lombard sur France inter, assurant “qu’il y a évidemment une marge de négociation sur le partage de l’effort” des 44 milliards d’économies qui comprennent une année blanche fiscale, le gel des prestations sociales et la suppression très impopulaire de deux jours fériés.Le ministre et président des Républicains Bruno Retailleau a mis de son côté en garde contre une chute du gouvernement qui serait contraire “aux intérêts de la France”, pointant notamment le risque d'”une crise financière majeure”.- fébrilité -Signe de fébrilité: les actions des banques, qui détiennent en masse des titres de dette française, chutaient nettement mardi à la Bourse de Paris. La dette publique française représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie. Le taux d’intérêt français à échéance dix ans atteignait 3,50% et s’approchait de celui imposé à l’Italie (3,57%), longtemps vue comme la lanterne rouge de la zone euro.Mais, sauf coup de théâtre, ces oppositions conjuguées assurent que la France sera virtuellement sans gouvernement dans deux semaines. Un nouveau rebondissement dans l’instabilité politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.Alors quels scénarios si le gouvernement tombe ? A l’extrême droite, Marine Le Pen a réitéré son souhait d’une dissolution avec l’espoir que le RN parvienne cette fois à obtenir une majorité.Emmanuel Macron a plusieurs fois assuré vouloir éviter une nouvelle dissolution “mais il ne faut pas écarter cette hypothèse”, a admis le ministre de la Justice Gérald Darmanin.A gauche, PS et Ecologistes se disent “prêts” à prendre la suite du gouvernement Bayrou. Jean-Luc Mélenchon va plus loin: Emmanuel Macron “doit partir”. Après Michel Barnier et François Bayrou, “il faut empêcher M. Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique”, a jugé le leader Insoumis qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.Signe que les partis se préparent à toutes les hypothèses, le coordinateur Insoumis Manuel Bompard a appelé sur X à aller s’inscrire sur les listes électorales.La date retenue pour le vote de confiance, le 8 septembre, précède de deux jours l’appel lancé sur les réseaux sociaux à bloquer la France. Un appel soutenu par la gauche, de LFI au PS.Si elles demeurent circonspectes face aux appels du 10 septembre, les organisations syndicales réfléchissent aux modes d’actions, avant une intersyndicale prévue vendredi.C’est dans ce contexte que François Bayrou interviendra mardi lors de l’événement de rentrée de la CFDT. Le Premier ministre a fait du dialogue social un mantra de son bail à Matignon. Mais le “conclave” convoqué pour revisiter la réforme des retraites de 2023 s’est achevé sur un échec. 

Vote de confiance: le gouvernement se débat, les oppositions déjà tournées vers l’après-Bayrou

Les soutiens de François Bayrou tentent mardi de croire encore dans le pari du Premier ministre d’arracher la confiance de l’Assemblée le 8 septembre, mais la quasi-certitude d’un vote négatif lance déjà les spéculations sur l’après: nouveau Premier ministre, dissolution ou même départ d’Emmanuel Macron comme réclamé par Jean-Luc Mélenchon.Confronté au rejet de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros d’économies, par les opposants comme dans l’opinion, ainsi qu’à des appels à bloquer le pays le 10 septembre, le Premier ministre a brandi un va-tout lundi pour sa rentrée.A sa demande, Emmanuel Macron va convoquer une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, et M. Bayrou sollicitera le jour même la confiance de l’Assemblée sur une déclaration de politique générale. Son espoir: faire valider la nécessité d’un tel plan de réduction du déficit public, avant d’en négocier les mesures, dans un second temps.”Oui, on met nos têtes sur le billot, et alors ? La France mérite ça”, a reconnu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola sur Franceinfo. Mais les réactions des oppositions ont été immédiates et ne semblent laisser quasiment aucune chance de réussite au gouvernement, privé de majorité depuis sa naissance en décembre.Du Rassemblement national à La France insoumise en passant par les Ecologistes et les communistes, tous ont promis de voter contre la confiance.Matignon espérait peut-être trouver un compromis avec le Parti socialiste. Mais “les socialistes voteront contre la confiance” à François Bayrou, a tranché aussitôt leur patron Olivier Faure.Les partisans du gouvernement s’accrochent encore mardi à l’espoir d’un revirement du PS d’ici le 8 septembre.”Nous sommes à la bataille dans un travail de conviction pour avoir cette majorité le 8 septembre”, a plaidé le ministre de l’Economie Eric Lombard sur France inter, assurant “qu’il y a évidemment une marge de négociation sur le partage de l’effort” des 44 milliards d’économies qui comprennent une année blanche fiscale, le gel des prestations sociales et la suppression très impopulaire de deux jours fériés.Le ministre et président des Républicains Bruno Retailleau a mis de son côté en garde contre une chute du gouvernement qui serait contraire “aux intérêts de la France”, pointant notamment le risque d'”une crise financière majeure”.- fébrilité -Signe de fébrilité: les actions des banques, qui détiennent en masse des titres de dette française, chutaient nettement mardi à la Bourse de Paris. La dette publique française représente près de 114% du PIB, soit la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie. Le taux d’intérêt français à échéance dix ans atteignait 3,50% et s’approchait de celui imposé à l’Italie (3,57%), longtemps vue comme la lanterne rouge de la zone euro.Mais, sauf coup de théâtre, ces oppositions conjuguées assurent que la France sera virtuellement sans gouvernement dans deux semaines. Un nouveau rebondissement dans l’instabilité politique provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.Alors quels scénarios si le gouvernement tombe ? A l’extrême droite, Marine Le Pen a réitéré son souhait d’une dissolution avec l’espoir que le RN parvienne cette fois à obtenir une majorité.Emmanuel Macron a plusieurs fois assuré vouloir éviter une nouvelle dissolution “mais il ne faut pas écarter cette hypothèse”, a admis le ministre de la Justice Gérald Darmanin.A gauche, PS et Ecologistes se disent “prêts” à prendre la suite du gouvernement Bayrou. Jean-Luc Mélenchon va plus loin: Emmanuel Macron “doit partir”. Après Michel Barnier et François Bayrou, “il faut empêcher M. Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique”, a jugé le leader Insoumis qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.Signe que les partis se préparent à toutes les hypothèses, le coordinateur Insoumis Manuel Bompard a appelé sur X à aller s’inscrire sur les listes électorales.La date retenue pour le vote de confiance, le 8 septembre, précède de deux jours l’appel lancé sur les réseaux sociaux à bloquer la France. Un appel soutenu par la gauche, de LFI au PS.Si elles demeurent circonspectes face aux appels du 10 septembre, les organisations syndicales réfléchissent aux modes d’actions, avant une intersyndicale prévue vendredi.C’est dans ce contexte que François Bayrou interviendra mardi lors de l’événement de rentrée de la CFDT. Le Premier ministre a fait du dialogue social un mantra de son bail à Matignon. Mais le “conclave” convoqué pour revisiter la réforme des retraites de 2023 s’est achevé sur un échec. 

Trump pense que beaucoup d’Américains “aimeraient avoir un dictateur”

Donald Trump a lancé lundi que beaucoup d’Américains “aimeraient avoir un dictateur”, pendant une conférence de presse improvisée et prolongée dans le Bureau ovale, consacrée à des sujets de sécurité et à des récriminations contre ses opposants.”Beaucoup de gens disent +peut-être que nous aimerions avoir un dictateur+. Je n’aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent”, a dit le président américain, accusé de dérive autoritaire par ses opposants pour sa politique en matière d’immigration et de sécurité.”Vous envoyez l’armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d’assaut la république”, a-t-il déclaré, en référence à sa décision d’envoyer la Garde nationale dans les rues de Washington pour des opérations de maintien de l’ordre.Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain, et ceci bien que la Cour suprême ait considéré dans un arrêt de 1989 qu’un tel acte relevait de la liberté d’expression, un droit fondamental protégé par la Constitution.”Si vous brûlez un drapeau, vous aurez un an de prison, sans libération anticipée”, a-t-il assuré.Le républicain de 79 ans, qui s’est exprimé pendant 80 minutes sur les sujets les plus divers, avec force digressions, a par ailleurs indiqué qu’il entendait rebaptiser le ministère de la Défense pour lui donner le nom de “ministère de la guerre”, et ainsi revenir à une appellation qui a existé de 1789 à 1949.Lors d’une autre entrevue plus brève avec la presse, il a ajouté: “Défense, c’est trop défensif, et nous voulons aussi être offensifs”, en laissant entendre qu’il n’aurait pas besoin d’un vote du Congrès pour procéder au changement.- “Aspirant dictateur” -Le président républicain s’en est aussi pris à ses adversaires politiques, plus particulièrement à ceux dont le nom est parfois évoqué pour la candidature démocrate à la présidentielle de 2028.Il a en particulier traité de “sagouin” le gouverneur démocrate de l’Illinois JB Pritzker, et lancé qu’il devrait “faire plus de sport”, en référence à sa corpulence.Ce dernier, qui avait déjà qualifié ce week-end le président de “dictateur”, a enfoncé le clou lundi à Chicago, grande ville dans le viseur de Donald Trump pour y déployer la Garde nationale.”Donald Trump veut utiliser l’armée pour occuper une ville américaine, punir ses dissidents et marquer des points politiquement. Si cela arrivait dans n’importe quel autre pays, nous n’aurions aucun mal à appeler ça une dangereuse prise de pouvoir”, a martelé M. Pritzker traitant l’intéressé “d’aspirant dictateur”. Donald Trump a aussi critiqué les gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, et du Maryland, Wes Moore, qui l’ont tous deux récemment attaqué à coups de moqueries sur les réseaux sociaux. Il a lancé à propos du Parti démocrate: “tous leurs candidats potentiels font du mauvais boulot”.- “Or massif” -Le président américain a redit que Chicago pourrait être la prochaine visée par ses opérations de maintien de l’ordre impliquant des militaires et policiers fédéraux, après Washington.La capitale fédérale sera d’ailleurs “impeccable” pour recevoir le Mondial de foot l’été prochain, s’est félicité Donald Trump, profitant de l’occasion pour montrer le trophée de la compétition, qui trône désormais dans le Bureau ovale.”C’est un trophée en or massif. Ils savent comment se faire bien voir!”, a plaisanté le président milliardaire, connu pour son goût du luxe ostentatoire.Donald Trump a aussi, dans une autre digression, évoqué les problèmes que cause la carpe asiatique, une espèce de poisson invasive, pour l’écosystème des Grands lacs (nord). Le nord-est de l’Illinois, où se trouve Chicago, borde le lac Michigan.Le président a évoqué un “poisson assez violent qui vient de Chine, la carpe chinoise”. “Ils sautent dans les bateaux, ils sautent partout”, a-t-il dit, relevant que remédier à ce problème serait “terriblement coûteux”.”Tant que je n’aurai pas de demande de ce gars (le gouverneur de l’Illinois, ndlr), je ne ferai rien”, a déclaré le républicain, qui a plusieurs fois menacé de remettre en cause certains mécanismes d’aide fédérale pour des Etats démocrates.