Sur la place Saint-Pierre, stupeur et recueillement: “Un grand pape est parti”

“C’est un grand pape qui est parti”, souffle Fabio Malvesi, encore sous le choc, comme de nombreux fidèles et touristes affluant place Saint-Pierre après l’annonce lundi matin de la mort à 88 ans du pape François.En ce lundi de Pâques, fête religieuse extrêmement importante et jour férié en Italie, beaucoup de Romains avaient prévu de passer par la place Saint-Pierre au Vatican.”J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti, il a changé bien des choses, brisé des barrières. C’était une grande personne, simple”, résume Fabio Malvesi, 66 ans, qui fume nerveusement une cigarette.Derrière lui, des équipes de télévision commencent à déployer leurs caméras sur la grande place entourée de la célèbre colonnade du Bernin, dominée par l’imposante silhouette de la basilique Saint-Pierre.”Hier on était à la messe de Pâques (…) et ce matin, en marchant, on a reçu des infos sur sa mort. Donc on est venu ici pour rendre hommage au pape parce que c’est une grande émotion, une grande tristesse pour toute la population”, explique Marius Cesbondarnaud, 17 ans, de Paris.Plus loin, des policiers discutent du dispositif de sécurité à mettre en place pour faire face à l’afflux de fidèles.Le préfet de police de la capitale italienne a convoqué une réunion en milieu de journée pour décider des mesures de sécurité à instaurer, aussi bien pour les fidèles que pour les personnalités du monde entier qui viendront pour les obsèques du pape argentin, dès que la date sera connue.Au bord des larmes, Cristina Borsetto ne peut s’empêcher de faire le lien entre le pape François, élu en 2013, et son fils cadet, né précisément cette année-là.”C’est un moment difficile pour nous chrétiens, encore plus pour notre famille, car cela me rappelle la naissance de mon fils”, explique cette femme au foyer, venue à Rome de Padoue (nord-est de l’Italie) pour le week-end pascal.”C’est un pape qui a toujours été d’une extrême spontanéité et simplicité (…) Il représentait Dieu, l’autorité suprême de l’Église, mais il n’était pas trop éloigné des gens ordinaires”, rappelle-t-elle.- Glas -Alors que le glas a commencé à résonner à partir de 10H35 (08H35 GMT) dans toutes les églises de Rome, deux couples de touristes français ont le sentiment de vivre “un moment historique”.”Ça nous a fait quelque chose, ce sont des Romains qui nous l’ont annoncé, ils étaient tristes. On partage leur tristesse, sans être plus croyants que ça”, résume Pascale Girard, 57 ans.”C’était un pape qui était quand même proche des gens, peut-être un peu plus pauvres. Il venait d’Amérique latine et de ce côté-là, ça avait tranché avec Benoît (XVI, son prédécesseur allemand, NDLR). On a trouvé que c’était un pape humain, moderne”, insiste-t-elle.En cette année de Jubilé, une “année sainte” organisée tous les 25 ans, des pèlerins du monde entier convergent vers Rome et ce lundi ne fait pas exception à la règle: ils sont des milliers, italiens, sud-américains ou philippins, à se diriger vers Saint-Pierre.Ils sont cornaqués par des bénévoles portant des chasubles vertes, comme Royben Noris qui a du mal à cacher sa tristesse: “Nous sommes vraiment tous étonnés parce qu’hier (dimanche), il était sur la Place Saint-Pierre, il a fait le tour complet de la place sans assistance ni oxygène”.”Cela avait été une grande joie pour tout le monde de le voir à nouveau sur la Place Saint-Pierre”, raconte ce Vénézuélien de 33 ans, trop ému pour pouvoir continuer à parler.”Malheureusement, nous nous y attendions tous, mais après sa sortie de l’hôpital, je ne pensais pas que c’était imminent (…) C’est triste…”, déplore Valeria De Filippis, 37 ans.

Sur la place Saint-Pierre, stupeur et recueillement: “Un grand pape est parti”

“C’est un grand pape qui est parti”, souffle Fabio Malvesi, encore sous le choc, comme de nombreux fidèles et touristes affluant place Saint-Pierre après l’annonce lundi matin de la mort à 88 ans du pape François.En ce lundi de Pâques, fête religieuse extrêmement importante et jour férié en Italie, beaucoup de Romains avaient prévu de passer par la place Saint-Pierre au Vatican.”J’étais là par hasard, j’ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c’est un grand pape qui est parti, il a changé bien des choses, brisé des barrières. C’était une grande personne, simple”, résume Fabio Malvesi, 66 ans, qui fume nerveusement une cigarette.Derrière lui, des équipes de télévision commencent à déployer leurs caméras sur la grande place entourée de la célèbre colonnade du Bernin, dominée par l’imposante silhouette de la basilique Saint-Pierre.”Hier on était à la messe de Pâques (…) et ce matin, en marchant, on a reçu des infos sur sa mort. Donc on est venu ici pour rendre hommage au pape parce que c’est une grande émotion, une grande tristesse pour toute la population”, explique Marius Cesbondarnaud, 17 ans, de Paris.Plus loin, des policiers discutent du dispositif de sécurité à mettre en place pour faire face à l’afflux de fidèles.Le préfet de police de la capitale italienne a convoqué une réunion en milieu de journée pour décider des mesures de sécurité à instaurer, aussi bien pour les fidèles que pour les personnalités du monde entier qui viendront pour les obsèques du pape argentin, dès que la date sera connue.Au bord des larmes, Cristina Borsetto ne peut s’empêcher de faire le lien entre le pape François, élu en 2013, et son fils cadet, né précisément cette année-là.”C’est un moment difficile pour nous chrétiens, encore plus pour notre famille, car cela me rappelle la naissance de mon fils”, explique cette femme au foyer, venue à Rome de Padoue (nord-est de l’Italie) pour le week-end pascal.”C’est un pape qui a toujours été d’une extrême spontanéité et simplicité (…) Il représentait Dieu, l’autorité suprême de l’Église, mais il n’était pas trop éloigné des gens ordinaires”, rappelle-t-elle.- Glas -Alors que le glas a commencé à résonner à partir de 10H35 (08H35 GMT) dans toutes les églises de Rome, deux couples de touristes français ont le sentiment de vivre “un moment historique”.”Ça nous a fait quelque chose, ce sont des Romains qui nous l’ont annoncé, ils étaient tristes. On partage leur tristesse, sans être plus croyants que ça”, résume Pascale Girard, 57 ans.”C’était un pape qui était quand même proche des gens, peut-être un peu plus pauvres. Il venait d’Amérique latine et de ce côté-là, ça avait tranché avec Benoît (XVI, son prédécesseur allemand, NDLR). On a trouvé que c’était un pape humain, moderne”, insiste-t-elle.En cette année de Jubilé, une “année sainte” organisée tous les 25 ans, des pèlerins du monde entier convergent vers Rome et ce lundi ne fait pas exception à la règle: ils sont des milliers, italiens, sud-américains ou philippins, à se diriger vers Saint-Pierre.Ils sont cornaqués par des bénévoles portant des chasubles vertes, comme Royben Noris qui a du mal à cacher sa tristesse: “Nous sommes vraiment tous étonnés parce qu’hier (dimanche), il était sur la Place Saint-Pierre, il a fait le tour complet de la place sans assistance ni oxygène”.”Cela avait été une grande joie pour tout le monde de le voir à nouveau sur la Place Saint-Pierre”, raconte ce Vénézuélien de 33 ans, trop ému pour pouvoir continuer à parler.”Malheureusement, nous nous y attendions tous, mais après sa sortie de l’hôpital, je ne pensais pas que c’était imminent (…) C’est triste…”, déplore Valeria De Filippis, 37 ans.

Entre gags et coups de pub, le projet de stade du PSG suscite les convoitises

Faut-il la jouer discret ou tapageur? Plusieurs communes sont sur les rangs pour accueillir le futur stade du PSG et certaines rivalisent d’inventivité pour séduire le club parisien, qui dévoilera prochainement les contours de son projet.Le 1er avril, les rédactions recevaient ainsi un communiqué lunaire du maire de Viry-Châtillon (Essonne), Jean-Marie Vilain, qui annonçait avoir “rencontré le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi pour finaliser l’installation du futur stade du club parisien” dans la ville.Jusque-là, cette commune n’avait jamais figuré parmi les destinations possibles du PSG, qui veut désormais quitter le Parc des Princes. Un poisson d’avril destiné à un coup de pub gratuit. Mais aussi une façon de railler les appels du pied plus ou moins insistants de villes de la région au champion de France en titre.La veille, les services de Michel Leprêtre, président du Grand Orly, avaient envoyé un communiqué de presse faisant un état de pourparlers avec le club pour un terrain à cheval entre le Val-de-Marne et l’Essonne, avec une visite au Qatar bientôt prévue par le dirigeant. Avant un rétropédalage pour demander à ne pas l’utiliser.- Surenchère -Le PSG soupire, évoquant une surenchère. “Nous avançons sereinement et ne laisserons pas les actions des villes candidates déterminer notre calendrier”, glisse un porte-parole du club à l’AFP.Car sur le fond, le club sous pavillon qatari depuis 2011 persiste et signe: il veut partir du Parc des Princes. Nasser Al-Khelaïfi avait laissé filtrer sa colère et sa frustration en février 2024, face au refus de la ville de Paris de vendre l’enceinte.Le bail emphytéotique (qui expire en 2044) accordé au PSG ne convient plus au club qui a “atteint un plafond pour les hospitalités et la billetterie”, expliquait son directeur général Victoriano Melero au Figaro en mars, insistant sur le fait que Paris souhaite “être propriétaire” de son stade. Le club ne souhaite pas de travaux à ses frais pour un bien qui ne lui appartient pas, une option que lui suggérait la mairie de Paris.Dans le bal des prétendants, il y a les tapageurs comme Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui n’est pourtant pas une option privilégiée par le club, selon une source proche du dossier. La ville a déclaré sa candidature dès 2024, avec à la clé un clip promotionnel mettant en scène le maire ou encore l’ancien joueur Olivier Dacourt.Pour sa part, le président de l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines, Jean-Michel Fourgous, met en avant auprès de l’AFP son île de loisirs, où “tous les curseurs sont au vert, du foncier à la mobilité en passant par les données environnementales”.La commune de Ris-Orangis s’est elle positionnée dès début 2024, proposant comme site l’ancien hippodrome de la ville, un temps envisagé pour accueillir le nouveau stade du XV de France de rugby avant que le projet ne soit abandonné.En tout, plus d’une dizaine de villes de la région parisienne ont contacté le club, qui a fait un premier tri en lançant des études sur le temps de trajet depuis Paris, selon une source proche du dossier.- “Impact écologique” -Si le site ne remplit pas le cahier des charges, l’option est rejetée par le club, qui assure prendre son temps avant un débat public dans la commune choisie.Parmi cette liste, les candidatures les plus sérieuses sont en fait les plus discrètes. Massy semble la mieux avancée avec des discussions déjà engagées depuis plusieurs semaines, selon la source, comme d’autres sites qu’elle n’a pas souhaité préciser.Mais depuis que cette piste a été révélée, des opposants se sont manifestés, comme le collectif “Nous sommes Massy” qui craint “un bouleversement important” et un “impact écologique considérable”. Un avant-goût des obstacles qui ne manqueront pas de se multiplier dès l’annonce du projet concret.Et qui explique que le maire Nicolas Samsoen est sur une ligne de crête. “Le PSG est entré en contact avec nous et se montre intéressé par Massy”, déclarait-il dans le journal municipal au sujet de cette “opportunité”. “À ce stade, je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire! Il me semble impossible d’avoir un avis aujourd’hui sans disposer du résultat des études”. Dans les prochains jours, une sélection d'”un, deux ou trois sites” sera annoncée officiellement par le club, qui franchira une nouvelle étape dans son divorce avec la mairie de Paris.bap-ali-meh-dho-mlf/jac/ole

Une page se tourne au Forum économique mondial avec la démission du fondateur

Le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab a démissionné avec effet immédiat de ses fonctions de président et membre du Conseil d’administration de l’organisation, tournant une page de l’histoire de cette institution connue pour sa réunion annuelle des élites mondiales dans la luxueuse station de ski suisse de Davos.”Alors que je commence ma 88ème année, j’ai décidé de quitter le poste de président et de membre du conseil d’administration, avec effet immédiat”, écrit M. Schwab dans un communiqué publié lundi. Il est remplacé par intérim par le vice-président du CA et ancien patron de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe.Borge Brende, ancien ministre des Affaires étrangère de Norvège est le directeur éxecutif du Forum.”Le conseil d’administration a reconnu les réalisations exceptionnelles du président et fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab. Il a créé la principale plateforme mondiale pour le dialogue et le progrès, et le conseil d’administration a exprimé sa gratitude pour ses 55 années de leadership inlassable à la tête du Forum”, poursuit le communiqué.Le conseil d’administration du Forum économique mondial “souligne l’importance de rester inébranlable dans sa mission et ses valeurs en tant que facilitateur du progrès”. – Davos centre du monde -M. Schwab est né à Ravensbourg en Allemagne le 30 mars 1938, marié et père de deux enfants. Il n’était encore qu’un simple professeur en gestion d’entreprise de l’université de Genève, où il a enseigné jusqu’en 2003, lorsqu’il a lancé le “Forum européen de management”, précurseur de l’actuel Forum. Il l’a ensuite élargi en invitant des chefs d’entreprises américains, réussissant à se créer un gigantesque carnet d’adresses et transformant cette rencontre en un grand raout international dédié aux relations d’affaires et aux échanges d’idées.Au fil des ans, le Forum de Davos a volé de succès en succès, attirant l’élite économique et politique mondiale et même, un temps, les plus grandes stars du cinéma et du divertissement, lors de tables rondes dans les Alpes suisses. Des rencontres régionales ont ensuite été créées ainsi qu’une dizaine de Centres chargés de creuser les grandes thématiques comme les chaînes d’approvisionnement, la cybersécurité, la nature et le climat, le système financier, etc.Le WEF affirme qu’il “fournit une plateforme mondiale, impartiale et à but non lucratif pour une connexion significative entre les parties prenantes afin d’établir la confiance et de construire des initiatives pour la coopération et le progrès”. Sa mission consiste à “améliorer l’état du monde”. – Un rêve de complotiste – Le Forum économique mondial est aussi très critiqué, accusé de créer un espace pour le monde de l’entreprise, qui peut ainsi faire pression sur les gouvernements sans contrôle démocratique. L’influence de ce Forum a même créé le concept de “l’homme de Davos” en référence à une élite mondialisée d’ultra-riches apatrides acquis à la cause du libre-échange. Comme d’autres organisations internationales, le WEF suscite de nombreuses infox et théories du complot, accusé de vouloir mettre en place un “nouvel ordre mondial” afin de “contrôler la population”. La publication par Klaus Schwab en 2020 d’un ouvrage intitulé “The Great Reset” (La Grande Réinitialisation dans son édition française), avait mis en ébullition les sphères complotistes qui y voyaient la preuve du plan mis en oeuvre par les élites mondiales pour détruire les démocraties et asservir voire éliminer, une partie de l’humanité. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et membre influent de l’entourage du président américain Donald Trump  accusé Klaus Schwab sur son réseau social X de vouloir “être l’empereur de la Terre”.Le Forum économique mondial a régulièrement mis en garde sur la désinformation, l’un des plus grands risques de l’humanité, à l’orée de deux années qui verront près de trois milliards de personnes se rendre aux urnes et en plein boom de l’intelligence artificielle.

Asian scam centre crime gangs expanding worldwide: UN

Asian crime networks running multi-billion-dollar cyber scam centres are expanding their operations across the world as they seek new victims and new ways to launder money, the UN said on Monday.Chinese and Southeast Asian gangs are raking in tens of billions of dollars a year targeting victims through investment, cryptocurrency, romance and other scams — using an army of workers often trafficked and forced to toil in squalid compounds.The activity has largely been focused in Myanmar’s lawless border areas and dubious “special economic zones” set up in Cambodia and Laos.But a new report from the UN Office on Drugs and Crime (UNODC) warned the networks are building up operations in South America, Africa, the Middle East, Europe and some Pacific islands.”We are seeing a global expansion of East and Southeast Asian organised crime groups,” said Benedikt Hofmann, UNODC Acting Regional Representative for Southeast Asia and the Pacific.”This reflects both a natural expansion as the industry grows and seeks new ways and places to do business, but also a hedging against future risks should disruption continue and intensify in Southeast Asia.”Countries in east and southeast Asia lost an estimated $37 billion to cyber fraud in 2023, the UNODC report said, adding that “much larger estimated losses” were reported around the world.The syndicates have expanded in Africa — notably in Zambia, Angola and Namibia — as well as Pacific islands such as Fiji, Palau, Tonga and Vanuatu.- Laundering through crypto -Besides seeking new bases and new victims, the criminal gangs are broadening their horizons to help launder their illicit income, the report said, pointing to team-ups with “South American drug cartels, the Italian mafia, and Irish mob, among many others”.Illicit cryptocurrency mining — unregulated and anonymous — has become a “powerful tool” for the networks to launder money, the report said.In June 2023 a sophisticated crypto mining operation in a militia-controlled territory in Libya, equipped with high-powered computers and high-voltage cooling units, was raided and 50 Chinese nationals arrested.The global spread of the syndicates’ operations has been driven in part by pressure from authorities in Southeast Asia.A major crackdown on scam centres in Myanmar this year, pushed by Beijing, led to around 7,000 workers from at least two dozen counrties being freed.But the UN report warns that while such efforts disrupt the scam gangs’ immediate activities, they have shown themselves able to adapt and relocate swiftly.”It spreads like a cancer,” UNODC’s Hoffman said.”Authorities treat it in one area, but the roots never disappear, they simply migrate.”Alongside the scam centres, staffed by a workforce estimated by the UN to be in the hundreds of thousands, the industry is further enabled by new technological developments.Operators have developed their own online ecosystems with payment applications, encrypted messaging platforms and cryptocurrencies, to get round mainstream platforms that might be targeted by law enforcement.

Asian scam centre crime gangs expanding worldwide: UN

Asian crime networks running multi-billion-dollar cyber scam centres are expanding their operations across the world as they seek new victims and new ways to launder money, the UN said on Monday.Chinese and Southeast Asian gangs are raking in tens of billions of dollars a year targeting victims through investment, cryptocurrency, romance and other scams — using an army of workers often trafficked and forced to toil in squalid compounds.The activity has largely been focused in Myanmar’s lawless border areas and dubious “special economic zones” set up in Cambodia and Laos.But a new report from the UN Office on Drugs and Crime (UNODC) warned the networks are building up operations in South America, Africa, the Middle East, Europe and some Pacific islands.”We are seeing a global expansion of East and Southeast Asian organised crime groups,” said Benedikt Hofmann, UNODC Acting Regional Representative for Southeast Asia and the Pacific.”This reflects both a natural expansion as the industry grows and seeks new ways and places to do business, but also a hedging against future risks should disruption continue and intensify in Southeast Asia.”Countries in east and southeast Asia lost an estimated $37 billion to cyber fraud in 2023, the UNODC report said, adding that “much larger estimated losses” were reported around the world.The syndicates have expanded in Africa — notably in Zambia, Angola and Namibia — as well as Pacific islands such as Fiji, Palau, Tonga and Vanuatu.- Laundering through crypto -Besides seeking new bases and new victims, the criminal gangs are broadening their horizons to help launder their illicit income, the report said, pointing to team-ups with “South American drug cartels, the Italian mafia, and Irish mob, among many others”.Illicit cryptocurrency mining — unregulated and anonymous — has become a “powerful tool” for the networks to launder money, the report said.In June 2023 a sophisticated crypto mining operation in a militia-controlled territory in Libya, equipped with high-powered computers and high-voltage cooling units, was raided and 50 Chinese nationals arrested.The global spread of the syndicates’ operations has been driven in part by pressure from authorities in Southeast Asia.A major crackdown on scam centres in Myanmar this year, pushed by Beijing, led to around 7,000 workers from at least two dozen counrties being freed.But the UN report warns that while such efforts disrupt the scam gangs’ immediate activities, they have shown themselves able to adapt and relocate swiftly.”It spreads like a cancer,” UNODC’s Hoffman said.”Authorities treat it in one area, but the roots never disappear, they simply migrate.”Alongside the scam centres, staffed by a workforce estimated by the UN to be in the hundreds of thousands, the industry is further enabled by new technological developments.Operators have developed their own online ecosystems with payment applications, encrypted messaging platforms and cryptocurrencies, to get round mainstream platforms that might be targeted by law enforcement.