Sur le Rhône, à la recherche de microplastiques qui se fondent dans le vivant

Sur le Rhône presque limpide, le bateau pneumatique fend la brume matinale. A bord, des scientifiques du CNRS et des bénévoles jettent et retirent inlassablement deux filets flottants. Ils veulent comprendre comment les microplastiques disséminés dans la pollution du fleuve interagissent avec le vivant.Pendant cette mission de recherche de trois semaines en avril, “nous voulons savoir ce que transportent les plastiques, s’ils vont être eux-mêmes un véhicule de produits chimiques dans le fleuve, puis dans la mer”, détaille Jean-François Ghiglione, directeur de recherche en écotoxicologie microbienne marine.Est-ce que ces microplastiques mêlés à des bactéries et des éléments naturels sont absorbés par les organismes ou animaux marins? La question taraude Alexandra Ter Halle, physico-chimiste, l’une des premières à avoir identifié les zones d’accumulation océanique du plastique, surnommées “le septième continent”.L’AFP a suivi une journée l’équipe scientifique, qui est soutenue par le fonds de dotation Kresk 4 Oceans et accompagnée par l’ONG “expédition 7e continent”.- Travail de fourmi -Un véritable travail de fourmi: les chercheurs filtrent l’eau du fleuve, récupèrent des microplastiques de quelques millimètres, qu’ils mesurent, identifient, classent et analysent.Quasiment la même équipe, dans une autre mission en 2019 dont les résultats ont été publiés le 7 avril, a montré que les grands fleuves européens sont envahis de microplastiques à raison de trois par mètre cube d’eau en moyenne, soit, pour le Rhône, “900 par seconde”.Leur démarche pluridisciplinaire illustre ce que de nombreux scientifiques appellent désormais l’Anthropocène: la plus récente des ères géologiques de la planète, dont le plastique serait le principal marqueur en montrant l’effet perturbateur des activités humaines sur le fonctionnement des éléments naturels.Au bout d’une demi-heure sur le bateau à petite vitesse, on remonte les deux filets. Deux collecteurs, tubes gris d’une dizaine de centimètres de diamètre, ont récupéré tout ce qui flottait à la surface de l’eau. Ils sont vidés avec soin sur un tamis posé sur un seau.Armée d’une pince à épiler, Alexandra Ter Halle démêle un enchevêtrement de débris et de déchets : branchages, mousses, boules de pollen, bouchon, brin de plastique vert venu d’une fausse pelouse, particule bleue ou rose d’un jouet ou d’un bidon depuis longtemps désintégré.Les déchets organiques sont rejetés à l’eau. Les plastiques sont conservés, triés par taille et rangés dans des sacs plastique transparents étiquetés avec le jour et les conditions de collecte.”Nous cherchons à doser les perturbateurs endocriniens” trouvés sur les plastiques, explique Alexandra Ter Halle qui mène les recherches dans son laboratoire à Toulouse. La recherche cible quatre d’entre eux: phtalates, bisphénol, PCB et filtres solaires des cosmétiques. Les deux premiers sont des additifs incorporés dans le plastique lors de sa fabrication et désormais interdits. Le Polychlorobyphenyl (PCB), un isolant électrique lui aussi interdit, se trouve depuis des dizaines d’années dans les sédiments du Rhône, issu des rejets des usines du couloir de la chimie au sud de Lyon.- “Je ne voulais pas être éboueur” -Pour les détecter, l’équipe analyse le “biofilm” bactérien qui se forme sur les plastiques dérivants dans l’eau, en utilisant la pyrolyse et la spectrométrie de masse.”Ce dont on s’est rendu compte, c’est qu’un plastique est hydrophobe, c’est-à-dire huileux. Et quand on a deux gouttes d’huile, elles vont se coller l’une à l’autre. C’est la même chose sur un morceau de plastique: il va accrocher tout ce qui est huileux, donc tout ce qui est hydrocarbure, pesticides, métaux lourds”, ainsi que des bactéries, explique Jean-François Ghiglione: le biofilm qui se forme “attire les molécules chimiques qui viennent s’accrocher sur le plastique”.Ces rencontres contribuent-elles à fabriquer des molécules Frankenstein dans la nature, avec le plastique qui se mêle au vivant? Alexandra Ter Halle éclate de rire: “Je n’ai jamais utilisé ce terme, mais oui, on peut dire ça”, répond-elle à l’AFP.”Plus on travaille sur les plastiques, plus on se rend compte qu’ils ont une toxicité qui n’était pas envisagée au départ, et aujourd’hui on fait face à une réelle pollution (…) qui touche tous les écosystèmes”, complète Jean-François Ghiglione. “Ils sont une vraie +éponge à polluants+”.Son parcours scientifique personnel a été bouleversé par sa rencontre avec le plastique dans les milieux naturels, qui “perturbe la façon dont le monde fonctionne”.”Je voulais être océanographe, je voulais travailler avec les dauphins, je ne voulais pas être éboueur”, dit-il, en souriant un peu tristement.

Dans un village de Moselle, l’un des derniers suisses d’église “perpétue la tradition”

En habit rouge traditionnel, coiffé d’un chapeau bicorne et canne à la main, il accueille les paroissiens à la messe: Benoît Meyer, 38 ans, est l’un des derniers gardes suisses bénévoles, à Laning (Moselle).Il perpétue depuis 15 ans une tradition ayant existé jusqu’au milieu du XXe siècle dans la plupart des paroisses: celle des gardes suisses dans les églises de France. Différent de la Garde suisse pontificale, qui entoure le Pape au Vatican, ce corps des gardes suisses a été placé dans les églises en 1771 pour en assurer la garde ainsi que le bon déroulement des différents offices. Encore nombreux dans les lieux de culte, du XVIIIe siècle jusqu’aux années 1950, ces gardes suisses bénévoles ne seraient plus qu’entre dix et vingt en France, la plupart n’exerçant qu'”occasionnellement”, pour les grandes fêtes du christianisme, selon Benoît Meyer. Lui se rend à l’église de Laning, village mosellan de 600 habitants non loin de la frontière allemande, tous les dimanches à la messe. Et quand sa profession de verrier le lui permet, il est aussi présent lors des cérémonies religieuses de mariages et d’enterrements.- “Maître de cérémonie” -En ce dimanche de Pâques, l’église de 575 places est presque pleine. Le garde suisse frappe le sol lors de l’entrée en procession. Outre sa canne à pommeau, il arbore une hallebarde, qu’il pose lors de la célébration, et porte l’épée.”Il tape quand on doit se lever”, explique un paroissien, Corentin, venu faire baptiser sa fille, et pour qui cette présence apporte “un petit truc en plus”.”Depuis que je suis tout petit j’ai toujours vu un suisse ici”, mais “il n’y en a plus beaucoup” en France, observe-t-il.Benoît Meyer, dont une partie de la famille est originaire de Laning, assistait lui aussi enfant à certaines messes et avait ainsi découvert avec curiosité Marcel Bintz, qui a occupé 49 ans cette fonction.Il a pris sa succession un an après son décès. Pendant cette transition, “il n’y avait personne” pour assurer ce rôle, “ça faisait un vide”, dit M. Meyer.Pour reprendre le flambeau, pas de formation ni de déclaration particulière. Le garde a “appris sur le tard”, en observant les gestes de son prédécesseur. De cette fonction qu’il a endossée à l’âge de 23 ans, il aime dire qu’elle “perpétue la tradition” et la partage auprès des jeunes générations. Il trouve aussi “magnifiques” la liturgie et les processions. “C’est un peu mon sacerdoce.”- “Rehausse les célébrations” -La fonction de garde suisse a “toujours existé” à Laning, souligne M. Meyer. Edifiée au 18e siècle, l’église a aussitôt accueilli un suisse, qui à l’origine pouvait également “faire la police”, souligne-t-il.Benoît Meyer “est au service, ne se met pas en avant, même si forcément c’est un personnage qu’on voit”, dit à l’AFP Grégoire Corneloup, archiprêtre de Saint-Avold.”Il sait être discret et faire les gestes qu’il faut quand il faut pour aider à ce que la liturgie soit belle”, se félicite-t-il, tout en sachant faire taire les enfants un peu bavards, “pendant les premières communions surtout”.D’une manière générale, la présence du suisse ou des enfants de chÅ“ur “rehausse les célébrations”, estime-t-il. Avec davantage de “choses à voir”, cela “implique plus” les paroissiens.Les gardes suisses étaient à l’origine dévoués aux rois de France des XVe et XVIe siècles, retrace Benoît Meyer. En 1771, le roi confère par ordonnance une pension de retraite aux soldats, mais les gardes suisses sont oubliés. Ils sont alors placés dans les édifices religieux pour “veiller au bon fonctionnement, au bon déroulement des cérémonies”, ce qui leur assure un revenu.Outre l’habit écarlate des grandes occasions, M. Meyer possède plusieurs tenues dans l’armoire de l’église. L’une d’elles “doit même remonter à 1914”.L’archiprêtre aimerait lui avoir des Benoît Meyer “dans toutes les églises”. 

Emmanuel Macron à Mayotte, toujours meurtri par le cyclone Chido

Emmanuel Macron est arrivé lundi matin à Mayotte, encore meurtri par le passage dévastateur du cyclone Chido en décembre, pour faire le point sur la reconstruction de l’archipel et présenter un plan de “refondation” de ce département le plus pauvre de France.Le chef de l’Etat, accompagné de son épouse Brigitte, a atterri à 08H15 locales (07H15 heure de Paris) à Mamoudzou, chef-lieu du département, pour la première étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien (Mayotte, Réunion, Madagascar et Maurice).”Je veux rendre hommage à la force de résistance de tout le peuple mahorais”, a déclaré à la presse le président, peu après sa descente d’avion.”On a répondu à l’urgence extrême. Maintenant, je suis là pour faire le constat de ce qui est bien fait, ce qui n’est pas assez bien fait, pour donner un coup d’accélérateur”, a-t-il ajouté. Il est accompagné des ministres des Outre-mer Manuel Valls, de l’Agriculture Annie Genevard, de la Santé Yannick Neuder et de la Francophonie Thani Mohamed-Soilihi.Le président arrive avec un projet de loi de programmation pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale.Ce texte, très attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, sera entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que le chef de l’Etat présidera en visioconférence depuis l’avion qui le mènera ensuite de Mayotte à La Réunion.”On ne réglera pas tous les problèmes par un seul texte”, a-t-il reconnu lundi, mais il faut “une mobilisation au-delà de la phase d’urgence pour régler les problèmes de fond” auxquels est confronté l’archipel, notamment le défi migratoire en provenance des Comores.Durant une dizaine d’heures, Emmanuel Macron va aller à la rencontre de la population, des représentants de la filière agricole avant de s’entretenir avec les élus mahorais.- “On en a marre” -Quatre mois après le cyclone qui a fait 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, il risque de se retrouver confronté aux mêmes frustrations qu’en décembre alors que les défis de la reconstruction restent colossaux.Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été rétablis en urgence. Mais les Mahorais attendent le début des grands chantiers.Le Parlement a certes adopté en février une loi d’urgence qui prévoit des assouplissements aux règles d’urbanisme et des facilités fiscales pour booster la reconstruction.Mais entre manque de financements, coordination laborieuse et pénurie de matériaux, le processus patine. Et les habitations de fortune en tôle sont réapparues aussi vite qu’elles avaient été soufflées.Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores, vivent dans des logements précaires.”On en a tous marre”, “rien n’a changé”, lâche Alexandre Grau, qui a perdu son toit à Tsingoni. “Tout va très lentement”, confirme Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du BTP.- “Dans la merde !” -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 (59% au second tour), reste aussi un enjeu politique majeur.”Les Mahorais ne peuvent plus attendre: l’Etat doit urgemment venir en aide à ce territoire français!”, a martelé sur X le RN avant la visite présidentielle. En décembre, le chef de l’Etat s’était agacé des critiques.”Si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde !”, s’était-il emporté devant des jeunes et des mères de famille qui lui reprochaient de “raconter ses salades”.Il avait alors assuré vouloir “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 24.500 en 2023.Le projet de loi prévoit de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les évacuations d’habitats insalubres dans les bidonvilles et les saisies d’armes dans un département à l’insécurité rampante.Mayotte, où le taux de chômage atteignait 37% et le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi l’alignement des droits sociaux et des conditions de travail sur ceux de la métropole. Les minima sociaux, comme le RSA, y sont aujourd’hui 50% inférieurs.

Emmanuel Macron à Mayotte, toujours meurtri par le cyclone Chido

Emmanuel Macron est arrivé lundi matin à Mayotte, encore meurtri par le passage dévastateur du cyclone Chido en décembre, pour faire le point sur la reconstruction de l’archipel et présenter un plan de “refondation” de ce département le plus pauvre de France.Le chef de l’Etat, accompagné de son épouse Brigitte, a atterri à 08H15 locales (07H15 heure de Paris) à Mamoudzou, chef-lieu du département, pour la première étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien (Mayotte, Réunion, Madagascar et Maurice).”Je veux rendre hommage à la force de résistance de tout le peuple mahorais”, a déclaré à la presse le président, peu après sa descente d’avion.”On a répondu à l’urgence extrême. Maintenant, je suis là pour faire le constat de ce qui est bien fait, ce qui n’est pas assez bien fait, pour donner un coup d’accélérateur”, a-t-il ajouté. Il est accompagné des ministres des Outre-mer Manuel Valls, de l’Agriculture Annie Genevard, de la Santé Yannick Neuder et de la Francophonie Thani Mohamed-Soilihi.Le président arrive avec un projet de loi de programmation pour “la refondation” de l’archipel, qui vise à renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, l’habitat illégal, l’insécurité et à soutenir l’économie locale.Ce texte, très attendu depuis plusieurs années par les élus mahorais, sera entériné dans la soirée par un Conseil des ministres spécial que le chef de l’Etat présidera en visioconférence depuis l’avion qui le mènera ensuite de Mayotte à La Réunion.”On ne réglera pas tous les problèmes par un seul texte”, a-t-il reconnu lundi, mais il faut “une mobilisation au-delà de la phase d’urgence pour régler les problèmes de fond” auxquels est confronté l’archipel, notamment le défi migratoire en provenance des Comores.Durant une dizaine d’heures, Emmanuel Macron va aller à la rencontre de la population, des représentants de la filière agricole avant de s’entretenir avec les élus mahorais.- “On en a marre” -Quatre mois après le cyclone qui a fait 40 morts et causé 3,5 milliards d’euros de dommages, il risque de se retrouver confronté aux mêmes frustrations qu’en décembre alors que les défis de la reconstruction restent colossaux.Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été rétablis en urgence. Mais les Mahorais attendent le début des grands chantiers.Le Parlement a certes adopté en février une loi d’urgence qui prévoit des assouplissements aux règles d’urbanisme et des facilités fiscales pour booster la reconstruction.Mais entre manque de financements, coordination laborieuse et pénurie de matériaux, le processus patine. Et les habitations de fortune en tôle sont réapparues aussi vite qu’elles avaient été soufflées.Environ un tiers de la population, soit plus de 100.000 habitants, notamment les personnes en situation irrégulière venant des Comores, vivent dans des logements précaires.”On en a tous marre”, “rien n’a changé”, lâche Alexandre Grau, qui a perdu son toit à Tsingoni. “Tout va très lentement”, confirme Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du BTP.- “Dans la merde !” -Mayotte, où Marine Le Pen a réalisé un de ses meilleurs scores à la présidentielle de 2022 (59% au second tour), reste aussi un enjeu politique majeur.”Les Mahorais ne peuvent plus attendre: l’Etat doit urgemment venir en aide à ce territoire français!”, a martelé sur X le RN avant la visite présidentielle. En décembre, le chef de l’Etat s’était agacé des critiques.”Si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde !”, s’était-il emporté devant des jeunes et des mères de famille qui lui reprochaient de “raconter ses salades”.Il avait alors assuré vouloir “renforcer la lutte contre l’immigration clandestine” en augmentant, jusqu’à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 24.500 en 2023.Le projet de loi prévoit de durcir les conditions d’obtention du titre de séjour dans l’archipel ainsi qu’une extension de l’aide au retour volontaire.Il entend aussi faciliter les évacuations d’habitats insalubres dans les bidonvilles et les saisies d’armes dans un département à l’insécurité rampante.Mayotte, où le taux de chômage atteignait 37% et le niveau de vie restait sept fois plus faible qu’ailleurs en France avant le passage de Chido, doit devenir une zone franche globale, avec des abattements fiscaux à 100%.Le projet de loi prévoit aussi l’alignement des droits sociaux et des conditions de travail sur ceux de la métropole. Les minima sociaux, comme le RSA, y sont aujourd’hui 50% inférieurs.

Nigerian Afrobeat legend Femi Kuti takes a look inwardMon, 21 Apr 2025 05:47:02 GMT

Sat comfortably in a large chair at the New Afrika Shrine, his family’s legendary Nigerian music venue, Femi Kuti was surrounded by history.The concert hall is an homage to his father Fela Kuti’s original Shrine, which had also been located in the northern outskirts of Lagos before its demise. Femi’s own music awards are scattered around, …

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Kim Kardashian: From sex tape to Oval Office via TV and Instagram

Billionaire businesswoman, high priestess of social media, Oval Office invitee, effortless siren, mother of four: Kim Kardashian has mastered the 21st century like no one else. For almost two decades, she has been a constant presence in popular culture, an uber-celebrity whose every move commands attention, yet who never seems to be anything other than in complete control.While lesser stars have been consumed by fame, Kardashian remains at the height of her powers, defying criticism that she is really only famous for being famous.Kardashian, 44, is expected to testify at a French trial beginning April 28 over a 2016 robbery that cost her millions of dollars worth of jewelry — and in which she was held at gunpoint.Six people are charged over the heist, which netted items including a diamond ring gifted by her then-husband, rapper Kanye West. – Fame -Born in Los Angeles on October 21, 1980, Kardashian spent her childhood on the periphery of fame.By 1991, after her parents were divorced, her mother Kris married the 1976 Olympic decathlon winner then known as Bruce Jenner, who has since transitioned to life as Caitlyn. A few years later, her father Robert was one of the high-flying lawyers who defended American football legend OJ Simpson in his 1995 murder trial. As a teenage friend of Los Angeles socialites Nicole Richie and Paris Hilton, Kardashian garnered the first inklings of her own fame, being photographed with them at popular nightspots and appearing in their reality show “The Simple Life.”But it was in 2007 that she was catapulted into popular consciousness when an explicit four-year-old home movie she had made with her then-boyfriend Ray J was posted online.Cynics noted the tape appeared as Kardashian and her family were readying to promote “Keeping up with the Kardashians,” a fly-on-the-wall reality TV look at the family’s life of wealth, luxury, unbelievable cattiness — and startling mundanity.Planted or not, the footage burned Kardashian onto the public’s collective retina.”Keeping up with the Kardashians,” which followed the personal and professional trials of sisters Kim, Kourtney and Khloe and their half-sisters Kendall and Kylie Jenner, was one of television’s longest-running reality shows.For some, it was must-see entertainment offering an insight into celebrity through the prism of a unique family.For others, as The Washington Times once wrote, it was vapid chaff that “illustrates our nation’s moral, spiritual and cultural decay.”Either way, the show was very, very good for business.A series of enterprises including KKW Beauty and KKW Fragrance established Kardashian as a serious player in the fashion and lifestyle sector, propelled by the rise of social media, where she regularly posted thirst traps to build her brand.But it was the apparel label Skims that really brought in the big bucks.The firm unapologetically celebrates the female form, boasting “technically constructed shapewear that enhances your curves.”A 2023 investment round valued the company at $4 billion, and Forbes estimates Kardashian’s personal net worth is now $1.7 billion.- Marriage to Kanye… and divorce -Her forays into the fashion and beauty worlds were supercharged by her relationship with West, her third husband.Their marriage in 2014 — the year of that “Break the Internet” photoshoot for Paper magazine involving her shapely bare buttocks and lots of champagne — was a “historic blizzard of celebrity,” according to The New York Times.They flew to France for a pre-wedding rehearsal at the Palace of Versailles, where they arrived in a gold-plated carriage before flying on to Italy to tie the knot.Four children later, the couple’s relationship ran into difficulties, as West’s behavior became increasingly erratic. His bizarre, but truncated 2020 bid for the US presidency degenerated into rambling self-confession.Kardashian appealed for empathy for her husband, who at one time spoke of living with bipolar disorder, but by 2021 was filing for divorce.Kardashian says she has tried to protect the couple’s children from the inevitable hurt of their parents’ split.”You want to be sensitive because they’re just kids, and it’s hard to go through no matter what age,” she told GQ in 2023.”Ultimately what matters is that kids feel loved and heard.”They are certainly seen: Kardashian’s 357 million Instagram followers are given regular updates on the children.Since her split with West, Kardashian had a high-profile romance with comedian Pete Davidson, and was linked to NFL player Odell Beckham Jr.Amid the parenting, the television shows, the endless red carpets and the multi-billion-dollar business, Kardashian has also found time to launch a legal career.After embarking on an apprenticeship with a prison reform group, she successfully petitioned US President Donald Trump to pardon a grandmother serving a life sentence for a nonviolent drug offense — and then visited him at the White House.In 2021 and on her fourth attempt, she passed California’s “baby bar” exam, a seven-hour slog for first-year law students with a pass rate of only around 20 percent.Her late father, she mused, “would be so proud.””He would actually be so shocked to know that this is my path now.”

‘Shared adversity’, new weapons as Philippine, US forces launch ‘Balikatan’

The Philippine and US militaries on Monday kicked off three weeks of joint exercises that will simulate a “full-scale battle scenario”, as the two allies seek to deter to Beijing’s ambitions in the disputed South China Sea.Around 17,000 troops are expected to take part in the annual “Balikatan”, or “shoulder to shoulder” drills, which for the first time will include an integrated air and missile defence simulation to be attended by President Ferdinand Marcos.Sophisticated US weapons including the “highly mobile” NMESIS anti-ship missile system will also be deployed, including near a crucial chokepoint in the waters separating the northern Philippines from self-ruled Taiwan.”We will demonstrate not just our will to uphold our mutual defence treaty in existence since 1951 but our matchless capability to do so,” US Marine Corps Lieutenant General James Glynn said Monday at the Balikatan opening ceremony in Manila.”Nothing builds bonds more quickly than shared adversity,” he added, without specifying a common threat. Philippines Major General Francisco Lorenzo added the exercises would reinforce the country’s ability to address “contemporary security challenges”.The Philippines has been engaged in months of confrontations with Beijing over disputed areas of the South China Sea.It has steadily deepened defence cooperation with treaty ally the United States since Marcos took office in 2022 and began pushing back on China’s sweeping claims to the crucial waterway.During a recent visit to Manila, US Defence Secretary Pete Hegseth said Washington was “doubling down” on the alliance.”Deterrence is necessary around the world, but specifically in this region, in your country — considering the threats from the Communist Chinese,” he said in late March.While the bulk of visiting forces involved in Balikatan will be from the United States, countries including Australia and Japan are sending smaller contingents.- ‘More missile systems’ -Last year’s Balikatan featured tests of the US Typhon mid-range missile system, which was left behind following the exercises.The Philippine Army subsequently said it was planning to acquire the Typhon, sparking warnings from China of a regional “arms race”.Chief of Staff Romeo Brawner last month said the Philippines was indeed looking to upgrade its arsenal.”We are looking at acquiring more missile systems to complete the integration of our air and missile defence,” he told New Delhi’s Raisina Dialogue, adding more warships and fighter jets were also being sought.On April 2, the United States said it had approved the possible sale of $5.58 billion in long-coveted F-16 fighter jets to the Philippines, though Manila said the deal was “still in the negotiation phase”.A week later, the Philippines took possession of the first of two corvette-class warships with “advanced weapons and radar systems” acquired in a deal with South Korea’s Hyundai Heavy Industries.- ‘Inevitably’ involved -Given the Philippines’ proximity to Taiwan and its surrounding waters, Manila’s cooperation would be crucial in the event of any US conflict with China.On April 1, as Chinese ships and warplanes surrounded the self-ruled island in a simulated blockade, Brawner said his country would “inevitably” be involved should the democracy be invaded.China considers Taiwan part of its sovereign territory and has vowed to one day bring it under its control.While Manila later said Brawner’s comments were primarily referencing efforts to retrieve Filipino workers in Taiwan, its Enhanced Defense Cooperation Agreement with Washington gives US forces access to nine bases in the country.Two of those are located in Luzon’s northernmost Cagayan province, which will host live-fire drills during Balikatan this year. 

Vance in India for tough talks on trade

US Vice President JD Vance began a four-day visit to India on Monday as New Delhi looks to seal an early trade deal and stave off punishing US tariffs.Vance’s visit comes two months after Indian Prime Minister Narendra Modi held talks with US President Donald Trump at the White House.A red carpet welcome with an honour guard and troupes of folk dancers greeted Vance after he stepped out into the sweltering sunshine of New Delhi, where he is set to meet with Modi.Vance’s tour also includes a trip to Agra, home to the Taj Mahal, the white marble mausoleum commissioned by a Mughal emperor.The US vice president is accompanied by his family, including his wife Usha, who is the daughter of Indian immigrants, with New Delhi’s broadcasters dubbing the visit “semi-private”.Modi, 74, and Vance, 40, are expected to “review the progress in bilateral relations” and also “exchange views on regional and global developments of mutual interest”, India’s foreign ministry said last week.India and the United States are negotiating the first tranche of a trade deal, which New Delhi hopes to secure within the 90-day pause on tariffs announced by Trump earlier this month. “We are very positive that the visit will give a further boost to our bilateral ties,” India’s foreign ministry spokesperson Randhir Jaiswal told reporters last week.Vance was welcomed at the airport by Ashwini Vaishnaw, a senior member of Modi’s government.- ‘Special bond’ -Vance’s visit comes during an escalating trade war between the United States and China. India’s neighbour and rival faces US levies of up to 145 percent on many products.Beijing has responded with duties of 125 percent on US goods.India has so far reacted cautiously.After the tariffs were announced, India’s Department of Commerce said it was “carefully examining the implications”, adding it was “also studying the opportunities that may arise”.Modi, who visited the White House in February, has an acknowledged rapport with Trump, who said he shares a “special bond” with the Indian leader. Trump, speaking while unveiling the tariffs, said Modi was a “great friend” but that he had not been “treating us right”.During his visit to Washington, Modi said that the world’s largest and fifth-largest economies would work on a “mutually beneficial trade agreement”.While the United States is a crucial market for India’s information technology and services sectors, Washington has made billions of dollars in new military hardware sales to New Delhi in recent years.Trump could visit India later this year for a summit of heads of state from the Quad — a four-way grouping of Australia, India, Japan and the United States.