Trump s’attend à “une excellente rencontre” avec Xi Jinping

Donald Trump s’est déclaré optimiste mercredi à la veille d’une rencontre cruciale avec le président chinois Xi Jinping en Corée du Sud, laissant espérer une trêve dans la brutale guerre commerciale qui oppose les deux puissances, avant d’annoncer la conclusion d’un accord commercial avec Séoul.Le président américain est arrivé mercredi à Gyeongju, dans l’est de …

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Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, une première

Le géant américain des puces Nvidia est devenu mercredi la première entreprise au monde à franchir le cap symbolique des 5.000 milliards de dollars de valorisation boursière, preuve de l’appétit accru pour les valeurs liées à l’intelligence artificielle (IA).Peu après l’ouverture à Wall Street, vers 14H30 GMT, le prix de son action s’envolait de 4,81% …

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Jean Castex à la tête de la SNCF pour un mandat de 4 ans

L’ex-Premier ministre Jean Castex a été nommé mercredi PDG du groupe ferroviaire public français SNCF pour un mandat de quatre ans.Abandonnant sa casquette de PDG de la RATP où il avait été nommé en 2022 et reconduit en octobre 2024, M. Castex a immédiatement exprimé sa “fierté” de rejoindre cette “grande entreprise publique dont les missions sont au coeur de la vie quotidienne des citoyens”.Sa nomination a été annoncée par un communiqué de la SNCF à l’issue d’un conseil d’administration et après l’adoption en conseil des ministres le même jour d’un décret portant nomination.Le nouveau patron des cheminots, âgé de 60 ans, y fait part de sa “détermination” pour assurer la réussite de la SNCF et de ses filiales Rail Logistics Europe, Keolis et Geodis.Parmi les défis qu’il devra relever, il cite en premier “l’amélioration permanente du service rendu aux voyageurs”, puis “la transformation nécessaire pour gagner dans la concurrence”, “la montée en puissance de la régénération et enfin “la modernisation du réseau ferré comme son adaptation face au changement climatique”.Tout en plaçant “la poursuite de la transformation de la SNCF dans un contexte d’ouverture à la concurrence” comme première priorité de son mandat, le ministre des Transports Philippe Tabarot a aussi qualifié ses futurs chantiers de “stratégiques”, alors que “la demande de voyages en train n’a jamais été aussi forte chez les Français”.M. Castex a donné “rendez-vous aux cheminots” qu’il entend “rencontrer très vite” et leur dire “qu’il sera à leur écoute et engagé à leurs côtés”.Il salue le travail de son prédécesseur Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail, dont le mandat à la tête de la SNCF “a permis la mise en oeuvre de la réforme +pour un nouveau pacte ferroviaire+, le rétablissement des finances du groupe, un dialogue social soutenu et un engagement sans faille pour porter les besoins cruciaux de financements supplémentaires pour le réseau ferré”.- conflits d’intérêt -Dans une interview publiée par le Monde mercredi, M. Castex précise sa méthode de travail: “un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain”. “Je n’en connais pas d’autre”, dit l’ancien patron de la RATP, crédité d’avoir réussi sans heurts à organiser les déplacements massifs en transports en commun dans toute l’Ile-de-France durant la période des Jeux Olympiques à l’été 2024.Sur le sujet du traitement de ses éventuels conflits d’intérêt  -la RATP qu’il connait de l’intérieur étant concurrente de la SNCF dans beaucoup d’appels d’offres d’ouverture à la concurrence de gestion de réseaux de transports locaux- M. Castex a rappelé ses propositions “de stricte étanchéité”.”Déport complet sur tous les dossiers, qui sont relativement peu nombreux, où les deux entreprises ont présenté des offres concurrentes, et déport complet également pendant les trois ans à venir pour les marchés où la RATP est sortante, si la SNCF ou sa filiale Keolis décide de présenter des offres”, a-t-il expliqué.Avec la réputation d’un haut fonctionnaire pragmatique et habile à la concertation, M. Castex avait été chargé en avril 2020 par Emmanuel Macron de mettre en oeuvre le premier déconfinement de la crise sanitaire, puis nommé dans la foulée à Matignon en juillet 2020 jusqu’en 2022.Cet “amoureux des trains” autoproclamé qui a relancé les trains de nuit lorsqu’il était à Matignon et a essayé, sans vraiment y parvenir, de sauver le fret en déshérence depuis plus de 30 ans, a ensuite pris les rênes de la RATP.Il avait déjà postulé à la tête de la SNCF en 2019, mais sa candidature avait alors été écartée au profit de celle de M. Farandou.Dans un communiqué saluant la nomination de M. Castex, le GART (groupement des autorités de transport), reprenant une expression utilisée par l’ancien Premier ministre, estime que “la mère des batailles” sera “l’état du réseau”. Il rappelle que le besoin d’investissement supplémentaire a été chiffré à 1,5 milliard d’euros par an par la Conférence Ambition France Transports réunie sous le gouvernement Bayrou.

Budget: entre la “surenchère fiscale” et les attentes de la gauche, Lecornu sur un chemin toujours plus étroit

Après l’adoption à l’Assemblée nationale de taxes visant les grandes entreprises, le gouvernement et la coalition gouvernementale s’alarment d’une “surenchère fiscale”, rendant le chemin de crête de Sébastien Lecornu toujours plus étroit face aux demandes de “justice fiscale” de la gauche. “La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale”, a mis en garde mercredi le ministre de l’Économie Roland Lescure. Le Premier ministre s’est lui inquiété devant les sénateurs d’une déconnexion entre le débat fiscal et “la question économique générale et globale”.Dans leur ligne de mire, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.- “Pas honteux” -Pointée du doigt par la droite pour son soutien à la mesure, Marine Le Pen s’est défendue devant l’Association des journalistes parlementaires.”On voit bien qu’il ne s’agit pas là de taxer, il s’agit juste de faire respecter la loi. Et puis accessoirement l’éthique et la morale”, a expliqué Mme Le Pen, estimant de manière générale que “pour l’instant, ce qui a été voté” à l’Assemblée dans le cadre de l’examen du budget de l’État n’est “pas honteux, contrairement aux hurlements du gouvernement”.Pour Roland Lescure, la mesure est “concrètement inopérante et inapplicable”, et “incompatible avec les 125 conventions bilatérales signées par la France”.Mercredi matin, le président de LR Bruno Retailleau a dénoncé une “folie fiscale”, le chef des députés MoDem Marc Fesneau estimant lui que le texte “devient totalement invotable”.Sous couvert d’anonymat, un cadre Renaissance tempère, soulignant que la mesure n’est “pas un motif de rejet à ce stade”, précisément en raison de son caractère “inapplicable”.Autre mesure votée largement, cette fois-ci avec le bloc central, le doublement de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6% en dépit de l’opposition du gouvernement, inquiet d’éventuelles représailles commerciales de l’administration Trump.M. Retailleau a également critiqué une hausse de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, cette fois-ci sur proposition du gouvernement. Mais ce dernier répond qu’il s’agit aussi de financer des amendements… LR supprimant le gel du barème de l’impôt sur le revenu et défiscalisant l’intégralité des heures supplémentaires.En tout cas, ce “choc fiscal” rend le budget “encore moins votable qu’hier” aux yeux de M. Retailleau qui juge “le coût de la stabilité politique exorbitant”.A l’issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a relativisé ces votes, rappelant qu’on n’est “qu’au tout début du processus parlementaire”. “Les votes qui ont déjà eu lieu ne sont pas la copie finale”, a-t-elle assuré. – Amendement de compromis ? -M. Retailleau pense d’ailleurs que la première partie du budget sur les recettes “sera refusée par l’Assemblée” et donc que ce sera le Sénat “qui devra reprendre la copie”.Sous couvert d’anonymat, plusieurs cadres de la coalition gouvernementale disent s’attendre à ce qu’il n’y ait “pas de budget” et que le gouvernement doive se contenter d’une “loi spéciale”, qui lui permet de reconduire en 2026 les impôts et dépenses de 2025.Autre option: l’adoption d’un budget par ordonnances, comme l’autorise la Constitution si les délais d’examen du texte sont dépassés, et comme s’en inquiète le RN.Les groupes politiques ont accepté de retirer une partie de leurs amendements afin d’accélérer les débats.La fiscalité va continuer d’alimenter les tensions dans les prochains jours, cette fois-ci à travers la discussion prévue vendredi ou lundi sur le patrimoine des très riches.Du fait de l’opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman n’a guère de chance d’être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. “Il y a encore du travail”, a indiqué Mme Bregeon.Certains macronistes imaginent même un scénario où le PS renonce à une mesure emblématique sur le patrimoine et se contente d’un éventail d’augmentations d’impôts permettant d’expurger le budget de ses baisses de dépenses les plus irritantes pour lui. parl-far-sl/hr/swi

“Quand vous ne dites pas oui, c’est non”: le consentement entre dans la définition pénale du viol

“Une avancée majeure” pour bâtir une “culture du consentement”: le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d’un long processus législatif transpartisan.”Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti.” Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.”Nous venons d’obtenir une victoire historique”, ont réagi les deux parlementaires à l’origine du texte dans un communiqué commun, saluant “une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles”.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.- Consentement “préalable et révocable” -La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l’Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.”Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement”, a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: “Quand vous ne dites pas oui, c’est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c’est non (…) Le seul oui qui vaille est un oui libre.”Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d’un an, fruit d’une longue mission d’information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d’importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.Principales craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte. Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”. “Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, précise le texte. “Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature”, ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles. La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l’ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l’ultime vote.- Quels effets ? -Seule l’extrême droite s’oppose au texte au Parlement: “Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime”, selon la députée RN Sophie Blanc.Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot “consentement”, reflet selon elle d’une “vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent”. “Consentir n’est pas vouloir”, a-t-elle alerté sur X.Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’une “véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle”, et d’une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.”L’adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l’évolution des mentalités à l’égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique” pour “mettre un terme à l’impunité concernant les violences sexistes et sexuelles”, a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France. 

“Quand vous ne dites pas oui, c’est non”: le consentement entre dans la définition pénale du viol

“Une avancée majeure” pour bâtir une “culture du consentement”: le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d’un long processus législatif transpartisan.”Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti.” Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.”Nous venons d’obtenir une victoire historique”, ont réagi les deux parlementaires à l’origine du texte dans un communiqué commun, saluant “une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles”.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.- Consentement “préalable et révocable” -La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l’Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.”Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement”, a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: “Quand vous ne dites pas oui, c’est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c’est non (…) Le seul oui qui vaille est un oui libre.”Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d’un an, fruit d’une longue mission d’information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d’importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.Principales craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte. Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”. “Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, précise le texte. “Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature”, ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles. La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l’ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l’ultime vote.- Quels effets ? -Seule l’extrême droite s’oppose au texte au Parlement: “Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime”, selon la députée RN Sophie Blanc.Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot “consentement”, reflet selon elle d’une “vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent”. “Consentir n’est pas vouloir”, a-t-elle alerté sur X.Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’une “véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle”, et d’une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.”L’adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l’évolution des mentalités à l’égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique” pour “mettre un terme à l’impunité concernant les violences sexistes et sexuelles”, a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France. 

“Quand vous ne dites pas oui, c’est non”: le consentement entre dans la définition pénale du viol

“Une avancée majeure” pour bâtir une “culture du consentement”: le Parlement a entériné mercredi une modification majeure du code pénal en intégrant la notion de consentement à la définition du viol, fruit d’un long processus législatif transpartisan.”Constitue une agression sexuelle tout acte sexuel non consenti.” Voilà comment la loi sera rédigée dans quelques jours, lorsque le président de la République aura promulgué le texte des députées Marie-Charlotte Garin (Ecologiste) et Véronique Riotton (Renaissance).Leur proposition de loi a été définitivement adoptée mercredi par un vote unanime des sénateurs. Les députés avaient aussi voté majoritairement pour, la semaine dernière.”Nous venons d’obtenir une victoire historique”, ont réagi les deux parlementaires à l’origine du texte dans un communiqué commun, saluant “une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles”.Quelques mois après le retentissant procès des viols de Mazan, durant lequel le consentement avait pris une place centrale, le droit pénal va donc être clarifié en comportant, noir sur blanc, cette notion, déjà omniprésente dans la jurisprudence.- Consentement “préalable et révocable” -La France rejoint ainsi les pays ayant déjà modifié leur législation en ce sens, parmi lesquels le Canada, la Suède, l’Espagne, ou encore la Norvège depuis le printemps 2025.”Nous vivons depuis des siècles dans la culture du viol. Commençons à construire la culture du consentement”, a plaidé la sénatrice écologiste Mélanie Vogel: “Quand vous ne dites pas oui, c’est non. Quand vous dites oui parce que vous avez peur, c’est non (…) Le seul oui qui vaille est un oui libre.”Cette modification du code pénal est en gestation depuis près d’un an, fruit d’une longue mission d’information sur ce dossier qui se heurtait encore récemment à d’importantes réticences, y compris auprès de certaines associations féministes.Principales craintes: le risque d’une inversion de la charge de la preuve qui obligerait les plaignantes à prouver qu’elles ne sont pas consentantes, ou encore la possible contractualisation des rapports sexuels induite par le texte. Mais la grande majorité des élus a été rassurée au fil des travaux parlementaires, notamment lorsqu’un avis du Conseil d’Etat rendu début mars est venu solidifier juridiquement la modification proposée.Ainsi, le consentement sera clairement défini par le futur code pénal comme étant “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”. “Il est apprécié au regard des circonstances. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, précise le texte. “Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature”, ajoute-t-il enfin, reprenant ici les critères qui constituaient jusque ici la définition pénale des agressions sexuelles. La proposition de loi a également été confortée par le gouvernement: le garde des Sceaux Gérald Darmanin comme la ministre déléguée aux Droits des femmes Aurore Bergé l’ont tous deux défendue avec force, malgré leur absence mercredi au Sénat pour l’ultime vote.- Quels effets ? -Seule l’extrême droite s’oppose au texte au Parlement: “Les avocats devront désormais disséquer non plus la violence du coupable, mais les gestes, les mots, le silence de la personne qui se déclare victime”, selon la députée RN Sophie Blanc.Plusieurs sénateurs se sont par ailleurs abstenus, comme la socialiste Laurence Rossignol, qui regrette le choix du mot “consentement”, reflet selon elle d’une “vision archaïque de la sexualité dans laquelle les femmes cèdent ou se refusent”. “Consentir n’est pas vouloir”, a-t-elle alerté sur X.Face à ces doutes, certains parlementaires ont promis de mesurer prochainement les effets de cette évolution pénale sur la répression des violences sexuelles.La Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF) a de son côté alerté sur la nécessité d’accompagner cette loi d’une “véritable éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle”, et d’une formation des magistrats et des policiers et gendarmes.”L’adoption de cette loi jouera un rôle crucial dans l’évolution des mentalités à l’égard du viol, mais elle ne fait pas non plus office de coup de baguette magique” pour “mettre un terme à l’impunité concernant les violences sexistes et sexuelles”, a réagi Lola Schulmann, chargée de plaidoyer chez Amnesty International France. 

US media mogul John Malone to step down as head of business empire

Billionaire media and telecoms tycoon John Malone will step down as chairman of his multinational companies Liberty Global and Liberty Media after decades influencing the global communications landscape, the businesses announced Wednesday.The 84-year-old American, nicknamed the “Cable Cowboy,” is recognized as a pioneering force in the cable television industry who helped shape the trajectory of modern media through his aggressive dealmaking across the globe.Often compared to Rupert Murdoch or Ted Turner, Malone is renowned for highly-leveraged acquisitions and for implementing complex deal-making to consolidate media assets.Malone, who is also one of the biggest landowners in the United States, reached the height of global media business when he sold his vast TCI cable group to AT&T in 1999 in a $48 billion deal.He praised Liberty Global’s performance during his chairmanship, citing investments in cable and broadband across 50 countries and more than $200 billion in mergers and acquisitions.”The return to long-term shareholders has been outstanding — and getting there has been, like the industry itself, never dull and a lot of fun,” Malone said in a company statement.He will also step down as chairman at Liberty Media, which operates Formula 1 racing, MotoGP, and Live Nation entertainment.Malone controls approximately 49.5 percent of the voting power in the Formula 1 division through his shareholdings.Over the years, Malone through Liberty Media has had major stakes in companies like Warner Brothers Discovery, Lionsgate, QVC, SiriusXM, and the Atlanta Braves baseball team.”Founding Liberty Media and serving as its chairman has been among the most rewarding experiences of my professional life,” Malone said.Malone will remain as a large shareholder and strategic advisor to both companies while reducing his formal board commitments.