Congrès du PS : Vallaud veut “parler aux ouvriers, paysans et travailleurs”

Le député Boris Vallaud a lancé dimanche depuis sa circonscription des Landes sa campagne au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste en souhaitant se tourner vers les “classes populaires”, “la vocation historique” de son parti. A Montfort-en-Chalosse, territoire agricole et rural du sud des Landes, Boris Vallaud a dit vouloir retrouver “la vocation historique du PS”, celle de “parler aux ouvriers, aux paysans et aux travailleurs”.Devant plus de 200 personnes, il a expliqué sa “certitude” de ne “rien pouvoir faire dans la division et les désaccords”, vantant la “fraternité”, “seul projet politique qui vaille dans une société fracturée”. Pour M. Vallaud, le PS doit devenir “un parti de combat face au grand choc qui nous opposera à l’extrême droite” lors de l’élection présidentielle de 2027.”Je ne crois pas à la possibilité du front républicain au second tour, tant je vois dans l’hémicycle toutes les droites se donner la main”, a-t-il asséné.  Dans les Landes, fief socialiste, le Rassemblement national atteignait pour la première fois plus de 35% au premier tour des élections législatives, en juillet dernier.”Ici, où l’on mène des politiques socialistes depuis quarante ans, des gens ont jugé plus utile de voter Bardella que Vallaud, mais nous allons barrer la route des classes populaires au Rassemblement national”, a promis le député, sous les applaudissements nourris.  Préférant le congrès “d’unité’ d’Epinay, en 1971, qui a vu la victoire de François Mitterrand, à celui de Marseille, en 2023 “et sa bagarre de village gaulois, le banquet en moins”, Vallaud veut “faire d’abord l’union des socialistes avant l’union de la gauche”.Il en exclut d’office la France insoumise, avec laquelle “le divorce est consommé”, juge-t-il.Six contributions ont été déposées samedi pour définir la ligne stratégique parti. Celle de Boris Vallaud a obtenu jusqu’ici 27 parrainages, contre 119 pour Olivier Faure, 72 pour Nicolas Mayer-Rossignol et 42 pour Hélène Geoffroy, parmi les principaux candidats à la tête du PS.A l’issue d’un premier vote des adhérents le 27 mai, les premiers signataires des deux textes arrivés en tête pourront concourir pour l’élection du premier secrétaire du parti prévue le 5 juin.

Zelensky dénonce une augmentation des frappes russes en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que le nombre d’attaques aériennes russes contre son pays “augmente”, après une nouvelle vague de frappes ayant fait deux morts, dont l’un à Kiev, et des blessés.Sur le front, le ministère russe de la Défense a revendiqué une très rare avancée dans la région ukrainienne de Soumy, dont ses troupes avaient dû se retirer au printemps 2022, quelques mois après le début de l’invasion.L’Ukraine ne l’a pas encore commentée, mais affirmait jusque-là repousser les tentatives des soldats russes de franchissements de la frontière dans la zone.Le pays a en revanche accusé dimanche la Russie d’avoir lancé une “attaque massive” contre son territoire, faisant au moins deux morts et sept blessés dans différentes régions.”Le nombre d’attaques aériennes augmente”, a dénoncé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.A Kiev, où les attaques meurtrières sont plutôt rares, “une personne a été tuée et trois ont été blessées, deux d’entre elles ont été hospitalisées”, selon le chef de l’administration militaire de la ville, Tymour Tkatchenko.Des explosions ont été entendues pendant la nuit et une épaisse fumée noire s’est élevée de la ville tôt dimanche matin, ont constaté des journalistes de l’AFP.Des incendies ont éclaté à Kiev dans des bâtiments non résidentiels, endommageant un centre d’affaires, une usine de meubles et des entrepôts, ont indiqué les services d’urgence.Cela a partiellement détruit un bâtiment abritant les bureaux des télévisions publiques diffusant des programmes en langues étrangères, selon un de ces médias, la chaîne Freedom.D’autres frappes ont fait un mort dans la région méridionale de Kherson, et trois blessés dans celles de Kharkiv (nord-est), et de Khmelnytsky (ouest), d’après les autorités locales.Le ministère russe de la Défense a dit avoir visé dans la nuit des infrastructures liées à l’armée, notamment une entreprise produisant des drones. La Russie nie toujours viser des cibles civiles en Ukraine.Les attaques interviennent alors que le président américain Donald Trump pousse pour un cessez-le-feu partiel entre la Russie et l’Ukraine, plus de trois ans après l’invasion, et cherche à se rapprocher du Kremlin. Mais “la seule réponse” de Moscou a été de lancer “encore plus de missiles, de drones et de bombes”, a dénoncé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que “la pression sur la Russie est encore insuffisante, et les frappes quotidiennes russes sur l’Ukraine le prouvent”.Kiev demandant notamment davantage de sanctions économiques, que la Russie cherche elle à faire alléger.- Soumy  -La main tendue par Donald Trump à Moscou a été mal reçue à Kiev, même si Donald Trump a depuis aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions.De nouveaux contacts entre responsables russes et américains sont possibles “la semaine prochaine”, a indiqué dimanche l’émissaire économique spécial du président russe Vladimir Poutine, Kirill Dmitriev, dans une interview télévisée citée par les agences russes.Il n’en a pas indiqué la nature. Patron du puissant Fonds souverain russe, Kirill Dmitriev n’est officiellement pas impliqué dans les discussions sur l’Ukraine.Le pays est en difficulté sur le front, où l’armée russe continue ses avancées.La Russie a annoncé dimanche la prise de Bassivka, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est), frontalière de son territoire et où il est très rare qu’elle revendique des avancées.Début mars, Moscou avait déjà revendiqué la prise d’un village voisin, Novenké, ce qui représentait alors une première depuis la retraite russe de la région au printemps 2022.- “Mépris” -Les Etats-Unis avaient proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, mais Donald Trump n’a pu obtenir à ce stade de Moscou qu’un accord pour un cessez-le-feu en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent quotidiennement de violer.Les frappes du week-end se produisent après une attaque particulièrement meurtrière vendredi à Kryvyï Rig, ville natale du président Zelensky dans le centre de l’Ukraine.Dix-huit personnes, dont neuf enfants, ont été tués dans cette frappe de missile contre une zone résidentielle, tout près d’une aire de jeux.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a accusé la Russie d’avoir un “mépris sans borne pour la vie des civils”.Le Haut-Commissariat a estimé qu’il s’agissait de “la frappe la plus meurtrière contre des enfants” constatée par ses services depuis le début de l’invasion.

Zelensky dénonce une augmentation des frappes russes en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que le nombre d’attaques aériennes russes contre son pays “augmente”, après une nouvelle vague de frappes ayant fait deux morts, dont l’un à Kiev, et des blessés.Sur le front, le ministère russe de la Défense a revendiqué une très rare avancée dans la région ukrainienne de Soumy, dont ses troupes avaient dû se retirer au printemps 2022, quelques mois après le début de l’invasion.L’Ukraine ne l’a pas encore commentée, mais affirmait jusque-là repousser les tentatives des soldats russes de franchissements de la frontière dans la zone.Le pays a en revanche accusé dimanche la Russie d’avoir lancé une “attaque massive” contre son territoire, faisant au moins deux morts et sept blessés dans différentes régions.”Le nombre d’attaques aériennes augmente”, a dénoncé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.A Kiev, où les attaques meurtrières sont plutôt rares, “une personne a été tuée et trois ont été blessées, deux d’entre elles ont été hospitalisées”, selon le chef de l’administration militaire de la ville, Tymour Tkatchenko.Des explosions ont été entendues pendant la nuit et une épaisse fumée noire s’est élevée de la ville tôt dimanche matin, ont constaté des journalistes de l’AFP.Des incendies ont éclaté à Kiev dans des bâtiments non résidentiels, endommageant un centre d’affaires, une usine de meubles et des entrepôts, ont indiqué les services d’urgence.Cela a partiellement détruit un bâtiment abritant les bureaux des télévisions publiques diffusant des programmes en langues étrangères, selon un de ces médias, la chaîne Freedom.D’autres frappes ont fait un mort dans la région méridionale de Kherson, et trois blessés dans celles de Kharkiv (nord-est), et de Khmelnytsky (ouest), d’après les autorités locales.Le ministère russe de la Défense a dit avoir visé dans la nuit des infrastructures liées à l’armée, notamment une entreprise produisant des drones. La Russie nie toujours viser des cibles civiles en Ukraine.Les attaques interviennent alors que le président américain Donald Trump pousse pour un cessez-le-feu partiel entre la Russie et l’Ukraine, plus de trois ans après l’invasion, et cherche à se rapprocher du Kremlin. Mais “la seule réponse” de Moscou a été de lancer “encore plus de missiles, de drones et de bombes”, a dénoncé le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.Volodymyr Zelensky a affirmé dimanche que “la pression sur la Russie est encore insuffisante, et les frappes quotidiennes russes sur l’Ukraine le prouvent”.Kiev demandant notamment davantage de sanctions économiques, que la Russie cherche elle à faire alléger.- Soumy  -La main tendue par Donald Trump à Moscou a été mal reçue à Kiev, même si Donald Trump a depuis aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions.De nouveaux contacts entre responsables russes et américains sont possibles “la semaine prochaine”, a indiqué dimanche l’émissaire économique spécial du président russe Vladimir Poutine, Kirill Dmitriev, dans une interview télévisée citée par les agences russes.Il n’en a pas indiqué la nature. Patron du puissant Fonds souverain russe, Kirill Dmitriev n’est officiellement pas impliqué dans les discussions sur l’Ukraine.Le pays est en difficulté sur le front, où l’armée russe continue ses avancées.La Russie a annoncé dimanche la prise de Bassivka, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est), frontalière de son territoire et où il est très rare qu’elle revendique des avancées.Début mars, Moscou avait déjà revendiqué la prise d’un village voisin, Novenké, ce qui représentait alors une première depuis la retraite russe de la région au printemps 2022.- “Mépris” -Les Etats-Unis avaient proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, mais Donald Trump n’a pu obtenir à ce stade de Moscou qu’un accord pour un cessez-le-feu en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent quotidiennement de violer.Les frappes du week-end se produisent après une attaque particulièrement meurtrière vendredi à Kryvyï Rig, ville natale du président Zelensky dans le centre de l’Ukraine.Dix-huit personnes, dont neuf enfants, ont été tués dans cette frappe de missile contre une zone résidentielle, tout près d’une aire de jeux.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a accusé la Russie d’avoir un “mépris sans borne pour la vie des civils”.Le Haut-Commissariat a estimé qu’il s’agissait de “la frappe la plus meurtrière contre des enfants” constatée par ses services depuis le début de l’invasion.

À l’aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues

Tempête de neige sur Roissy: les forces de l’ordre de l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle peinent à gérer le boom de voyageurs transportant de la cocaïne, un phénomène qui atteint un niveau jamais vu et les confronte aux limites de leurs dispositifs.Le 4 mars, les douanes du premier aéroport de France décident de scanner tous les bagages des passagers d’un vol Air France arrivant de Martinique, au lieu des habituels contrôles ponctuels. Résultat: 212 kilos de cocaïne découverts dans les valises de six voyageurs.Mais aussitôt un problème logistique se pose. La petite antenne de Roissy de l’office antistupéfiants, l’Ofast, n’a en effet pas les capacités de prendre en charge autant de gardes à vue, dans un contexte où le nombre de “mules” interceptées à Charles-de-Gaulle a bondi de 46% en deux ans.Après de laborieuses négociations entre services, les mis en cause se retrouvent répartis entre l’Ofast, la police aux frontières – normalement chargée de la lutte contre l’immigration irrégulière – tandis qu’une partie atterrit au commissariat local de Villepinte. Du bricolage dans l’urgence pour absorber la charge.”Si la semaine est calme, ça va. Le problème est que les semaines où ça pousse, soit par effet du hasard soit parce que les trafiquants ont des quantités à écouler, l’ensemble du système sur les mules peut être vite saturé”, raconte à l’AFP une source aéroportuaire.Or le trafic “pousse” de plus en plus fort à Roissy, jusqu’ici relativement épargné par le phénomène en comparaison d’Orly, l’autre grand aéroport parisien. Ainsi 278 passagers transportant de la drogue y ont été découverts en 2024, contre 225 en 2023 et 190 en 2022, selon les données du parquet de Bobigny, compétent pour Charles-de-Gaulle.- “Compromis” -Ces chiffres, qui ne représentent que la partie émergée de l’iceberg, illustrent le déferlement de la cocaïne colombienne sur l’Europe ces dernières années. Mais à l’échelle locale, les acteurs de Roissy l’attribuent aussi au renforcement des contrôles au départ de l’aéroport de Cayenne.Le serrage de vis des autorités françaises en Guyane a obligé les trafiquants à se déporter sur des vols en partance d’autres pays d’Amérique du Sud, particulièrement du Brésil, qui atterrissent eux à Roissy et non à Orly.Supposé mener des enquêtes au long cours sur le narcotrafic, l’Ofast de Roissy se retrouve ainsi accaparé par le “ramassage” des mules, généralement des miséreux utilisés comme petites mains par les trafiquants et peu utiles aux enquêteurs.Le dispositif de leur prise en charge est, de plus, particulièrement lourd et chronophage. Pour les personnes ayant ingéré de la drogue et qui doivent l’expulser, soit 44% des interceptions réalisées à Roissy en 2024, un équipage de fonctionnaires doit les amener à l’Hôtel-Dieu, au cÅ“ur de Paris, faute de structure médicale adaptée à proximité.”Je n’ai pas trente agents pour quinze mules par vol”, reconnaît auprès de l’AFP Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes de Paris Aéroports. Si toutes les mules étaient arrêtées, “on va remplir les unités médico-judiciaires de tous les hôpitaux parisiens…”.Face à la fragilité de la chaîne sécuritaire, les différents services qui cohabitent à Roissy n’ont nul intérêt à faire trop de zèle dans les contrôles de voyageurs. Un “compromis” faute de capacités et dispositifs adéquats, estime la source aéroportuaire, sur lequel parient certainement les organisations criminelles.”Ils ont peut-être fait un bilan coût-avantage en se disant que s’ils envoient 10 personnes transportant de la drogue sur le même avion, il n’y en a peut-être que trois ou quatre qui risquent d’être prises, et qu’ils s’y retrouveront avec celles qui passeront”, suppute Eric Mathais, le procureur de Seine-Saint-Denis.- Exemple d’Amsterdam -Peinant déjà à suivre le rythme de la délinquance locale, son parquet accuse lui aussi le coup de cette charge nouvelle. Avec 10 à 20 dossiers de ce type par semaine, le jugement des mules lui mange une part substantielle de ses audiences de comparutions immédiates. Tandis que les enquêtes judiciaires qui en découlent ne permettent “quasiment jamais” de remonter la chaîne du narcotrafic international.Face à ces difficultés, Roissy aimerait s’inspirer de la méthode néerlandaise, citée comme une référence en la matière. Confronté au début des années 2000 à un déferlement similaire, l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, hub du trafic aérien mondial, a mis en place depuis 2003 des contrôles à 100% sur les vols considérés comme à risque (Antilles néerlandaises, Suriname, Venezuela). En 2004, première année de contrôles systématiques, 290 mules de cocaïne étaient arrêtées en moyenne par mois. Un chiffre tombé à 70 en 2010, puis à 30 en 2024, selon des éléments communiqués à l’AFP par les douanes néerlandaises.”Si on contrôlait tous les passagers des vols en provenance de São Paulo, par exemple, les premières semaines on risquerait d’avoir une très forte embolie”, estime Eric Mathais. “Mais très vite les trafiquants s’adapteraient et diraient +puisque ce n’est plus possible à Roissy, on va aller ailleurs+”.

À l’aéroport de Roissy, les autorités dépassées par les arrivées de drogues

Tempête de neige sur Roissy: les forces de l’ordre de l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle peinent à gérer le boom de voyageurs transportant de la cocaïne, un phénomène qui atteint un niveau jamais vu et les confronte aux limites de leurs dispositifs.Le 4 mars, les douanes du premier aéroport de France décident de scanner tous les bagages des passagers d’un vol Air France arrivant de Martinique, au lieu des habituels contrôles ponctuels. Résultat: 212 kilos de cocaïne découverts dans les valises de six voyageurs.Mais aussitôt un problème logistique se pose. La petite antenne de Roissy de l’office antistupéfiants, l’Ofast, n’a en effet pas les capacités de prendre en charge autant de gardes à vue, dans un contexte où le nombre de “mules” interceptées à Charles-de-Gaulle a bondi de 46% en deux ans.Après de laborieuses négociations entre services, les mis en cause se retrouvent répartis entre l’Ofast, la police aux frontières – normalement chargée de la lutte contre l’immigration irrégulière – tandis qu’une partie atterrit au commissariat local de Villepinte. Du bricolage dans l’urgence pour absorber la charge.”Si la semaine est calme, ça va. Le problème est que les semaines où ça pousse, soit par effet du hasard soit parce que les trafiquants ont des quantités à écouler, l’ensemble du système sur les mules peut être vite saturé”, raconte à l’AFP une source aéroportuaire.Or le trafic “pousse” de plus en plus fort à Roissy, jusqu’ici relativement épargné par le phénomène en comparaison d’Orly, l’autre grand aéroport parisien. Ainsi 278 passagers transportant de la drogue y ont été découverts en 2024, contre 225 en 2023 et 190 en 2022, selon les données du parquet de Bobigny, compétent pour Charles-de-Gaulle.- “Compromis” -Ces chiffres, qui ne représentent que la partie émergée de l’iceberg, illustrent le déferlement de la cocaïne colombienne sur l’Europe ces dernières années. Mais à l’échelle locale, les acteurs de Roissy l’attribuent aussi au renforcement des contrôles au départ de l’aéroport de Cayenne.Le serrage de vis des autorités françaises en Guyane a obligé les trafiquants à se déporter sur des vols en partance d’autres pays d’Amérique du Sud, particulièrement du Brésil, qui atterrissent eux à Roissy et non à Orly.Supposé mener des enquêtes au long cours sur le narcotrafic, l’Ofast de Roissy se retrouve ainsi accaparé par le “ramassage” des mules, généralement des miséreux utilisés comme petites mains par les trafiquants et peu utiles aux enquêteurs.Le dispositif de leur prise en charge est, de plus, particulièrement lourd et chronophage. Pour les personnes ayant ingéré de la drogue et qui doivent l’expulser, soit 44% des interceptions réalisées à Roissy en 2024, un équipage de fonctionnaires doit les amener à l’Hôtel-Dieu, au cÅ“ur de Paris, faute de structure médicale adaptée à proximité.”Je n’ai pas trente agents pour quinze mules par vol”, reconnaît auprès de l’AFP Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes de Paris Aéroports. Si toutes les mules étaient arrêtées, “on va remplir les unités médico-judiciaires de tous les hôpitaux parisiens…”.Face à la fragilité de la chaîne sécuritaire, les différents services qui cohabitent à Roissy n’ont nul intérêt à faire trop de zèle dans les contrôles de voyageurs. Un “compromis” faute de capacités et dispositifs adéquats, estime la source aéroportuaire, sur lequel parient certainement les organisations criminelles.”Ils ont peut-être fait un bilan coût-avantage en se disant que s’ils envoient 10 personnes transportant de la drogue sur le même avion, il n’y en a peut-être que trois ou quatre qui risquent d’être prises, et qu’ils s’y retrouveront avec celles qui passeront”, suppute Eric Mathais, le procureur de Seine-Saint-Denis.- Exemple d’Amsterdam -Peinant déjà à suivre le rythme de la délinquance locale, son parquet accuse lui aussi le coup de cette charge nouvelle. Avec 10 à 20 dossiers de ce type par semaine, le jugement des mules lui mange une part substantielle de ses audiences de comparutions immédiates. Tandis que les enquêtes judiciaires qui en découlent ne permettent “quasiment jamais” de remonter la chaîne du narcotrafic international.Face à ces difficultés, Roissy aimerait s’inspirer de la méthode néerlandaise, citée comme une référence en la matière. Confronté au début des années 2000 à un déferlement similaire, l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, hub du trafic aérien mondial, a mis en place depuis 2003 des contrôles à 100% sur les vols considérés comme à risque (Antilles néerlandaises, Suriname, Venezuela). En 2004, première année de contrôles systématiques, 290 mules de cocaïne étaient arrêtées en moyenne par mois. Un chiffre tombé à 70 en 2010, puis à 30 en 2024, selon des éléments communiqués à l’AFP par les douanes néerlandaises.”Si on contrôlait tous les passagers des vols en provenance de São Paulo, par exemple, les premières semaines on risquerait d’avoir une très forte embolie”, estime Eric Mathais. “Mais très vite les trafiquants s’adapteraient et diraient +puisque ce n’est plus possible à Roissy, on va aller ailleurs+”.

Chez Renaissance, les appels feutrés à l’unité du bloc central

Les principaux dirigeants du bloc central, de Gabriel Attal à François Bayrou en passant par Édouard Philippe, ont fait scène commune dimanche, rivalisant d’appel à l’unité mais évitant les sujets qui fâchent, la désignation d’un candidat à l’Élysée ou la fusion Renaissance-MoDem évoquée par Élisabeth Borne et par le Premier ministre.Gabriel Attal, qui organise à la Cité du Cinéma de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) son premier grand évènement depuis son élection à la tête de Renaissance en décembre, a convié ses principaux partenaires du camp présidentiel pour une table-ronde.Ce meeting coïncide avec le rassemblement convoqué par le RN dimanche à Paris pour soutenir Marine Le Pen après sa condamnation judiciaire.”Gardons intact cet attachement à la moralisation de la vie politique et à nos institutions au moment où elles sont contestées par l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions. (…) Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a lancé l’ancien Premier ministre.Face “aux extrêmes”, “ne nous contentons pas d’être une digue, ne nous contentons pas de résister”. “Redevenons une force d’attraction dans le débat public. Passons du bloc central à la dynamique totale pour les élections municipales, pour toutes les échéances qui suivront”, a plaidé le patron de Renaissance.Après avoir dressé un sombre tableau des relations internationales et de la situation française, François Bayrou a lui aussi exhorté le camp présidentiel à l’unité. “Il y a des sensibilités différentes qui ont toutes choisi de se réunir pour redresser le pays. Elles l’ont fait en 2017, elles l’ont fait en 2022. Elles doivent continuer à le faire aujourd’hui”, a déclaré le Premier ministre.”Nous voulons travailler avec toutes les sensibilités du peuple français, toutes celles qui respectent le droit, la justice et les valeurs des droits de l’homme que nous avons défendues dans le cadre européen”, a insisté M. Bayrou.-Candidat commun avec LR ?-Le chef du gouvernement n’a pas évoqué sa volonté de voir fusionner Renaissance et son parti, le MoDem, comme il l’a dit dans un entretien au Parisien, après que l’hypothèse a été évoquée par Elisabeth Borne.La ministre de l’Education, présidente du Conseil national de Renaissance –sorte de parlement du parti– a suscité, mezza vocce, des critiques en interne. “Une démarche pour savonner la planche d’Attal à la veille du meeting”, juge un adhérent du parti.Déjà candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe a plaidé pour “une base large et un projet clair”.”Nous ne pourrons prévaloir qu’avec une base plus large”. “Le bloc central (…) a vocation à devenir un bloc républicain et démocrate”, un rassemblement allant “de la droite conservatrice à la social-démocratie”, a expliqué le maire du Havre.Le président d’Horizons, parti qu’il a fondé en 2021, s’est d’ores et déjà lancé dans une série de meeting pour distiller sa méthode et son calendrier. Le prochain est prévu le 17 mai à Marseille.Proche d’Édouard Philippe – il s’est exprimé lors de son dernier meeting à Lille – mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’est prononcé pour une candidature commune du bloc central et des Républicains (LR) pour l’Élysée.”Je constate qu’il manque une chaise. Il faudra bien que les Républicains, un jour, fassent des meetings en commun avec nous. Parce que si nous sommes plusieurs candidats à la présidentielle, nous ne serons pas au second tour”. “Je dis aussi à Laurent Wauquiez, je dis aussi à Bruno Retailleau que leur place est parmi nous”, a lancé le Garde des sceaux, sans mentionner l’hypothèse d’une primaire qu’il a récemment évoquée dans la presse.Le président de l’UDI, Hervé Marseille, a plaidé pour la plus large unité dès les élections municipales de mars 2026. “Quand on est à Toulon face au RN, quand on est à Roubaix face à LFI, il n’y a qu’une seule solution, c’est de se rassembler le plus fortement possible, le plus concrètement possible et même aller au-delà, aller au delà de notre rassemblement”, a expliqué le sénateur des Hauts-de-Seine.

Chez Renaissance, les appels feutrés à l’unité du bloc central

Les principaux dirigeants du bloc central, de Gabriel Attal à François Bayrou en passant par Édouard Philippe, ont fait scène commune dimanche, rivalisant d’appel à l’unité mais évitant les sujets qui fâchent, la désignation d’un candidat à l’Élysée ou la fusion Renaissance-MoDem évoquée par Élisabeth Borne et par le Premier ministre.Gabriel Attal, qui organise à la Cité du Cinéma de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) son premier grand évènement depuis son élection à la tête de Renaissance en décembre, a convié ses principaux partenaires du camp présidentiel pour une table-ronde.Ce meeting coïncide avec le rassemblement convoqué par le RN dimanche à Paris pour soutenir Marine Le Pen après sa condamnation judiciaire.”Gardons intact cet attachement à la moralisation de la vie politique et à nos institutions au moment où elles sont contestées par l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions. (…) Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a lancé l’ancien Premier ministre.Face “aux extrêmes”, “ne nous contentons pas d’être une digue, ne nous contentons pas de résister”. “Redevenons une force d’attraction dans le débat public. Passons du bloc central à la dynamique totale pour les élections municipales, pour toutes les échéances qui suivront”, a plaidé le patron de Renaissance.Après avoir dressé un sombre tableau des relations internationales et de la situation française, François Bayrou a lui aussi exhorté le camp présidentiel à l’unité. “Il y a des sensibilités différentes qui ont toutes choisi de se réunir pour redresser le pays. Elles l’ont fait en 2017, elles l’ont fait en 2022. Elles doivent continuer à le faire aujourd’hui”, a déclaré le Premier ministre.”Nous voulons travailler avec toutes les sensibilités du peuple français, toutes celles qui respectent le droit, la justice et les valeurs des droits de l’homme que nous avons défendues dans le cadre européen”, a insisté M. Bayrou.-Candidat commun avec LR ?-Le chef du gouvernement n’a pas évoqué sa volonté de voir fusionner Renaissance et son parti, le MoDem, comme il l’a dit dans un entretien au Parisien, après que l’hypothèse a été évoquée par Elisabeth Borne.La ministre de l’Education, présidente du Conseil national de Renaissance –sorte de parlement du parti– a suscité, mezza vocce, des critiques en interne. “Une démarche pour savonner la planche d’Attal à la veille du meeting”, juge un adhérent du parti.Déjà candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe a plaidé pour “une base large et un projet clair”.”Nous ne pourrons prévaloir qu’avec une base plus large”. “Le bloc central (…) a vocation à devenir un bloc républicain et démocrate”, un rassemblement allant “de la droite conservatrice à la social-démocratie”, a expliqué le maire du Havre.Le président d’Horizons, parti qu’il a fondé en 2021, s’est d’ores et déjà lancé dans une série de meeting pour distiller sa méthode et son calendrier. Le prochain est prévu le 17 mai à Marseille.Proche d’Édouard Philippe – il s’est exprimé lors de son dernier meeting à Lille – mais membre de Renaissance, Gérald Darmanin s’est prononcé pour une candidature commune du bloc central et des Républicains (LR) pour l’Élysée.”Je constate qu’il manque une chaise. Il faudra bien que les Républicains, un jour, fassent des meetings en commun avec nous. Parce que si nous sommes plusieurs candidats à la présidentielle, nous ne serons pas au second tour”. “Je dis aussi à Laurent Wauquiez, je dis aussi à Bruno Retailleau que leur place est parmi nous”, a lancé le Garde des sceaux, sans mentionner l’hypothèse d’une primaire qu’il a récemment évoquée dans la presse.Le président de l’UDI, Hervé Marseille, a plaidé pour la plus large unité dès les élections municipales de mars 2026. “Quand on est à Toulon face au RN, quand on est à Roubaix face à LFI, il n’y a qu’une seule solution, c’est de se rassembler le plus fortement possible, le plus concrètement possible et même aller au-delà, aller au delà de notre rassemblement”, a expliqué le sénateur des Hauts-de-Seine.

Iran rejects Trump call for direct nuclear talks

Iran’s top diplomat has dismissed direct negotiations with the United States as pointless, his office said Sunday, after US President Donald Trump said he preferred face-to-face talks over its nuclear programme.Trump sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei last month calling for negotiations but warning of military action if diplomacy failed.On Thursday, the US president said he favoured “direct talks”, arguing they were “faster” and offered a better understanding than going through intermediaries.But Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi said direct talks made no sense with a country “that constantly threatens to resort to force in violation of the UN Charter and that expresses contradictory positions from its various officials”.”We remain committed to diplomacy and are ready to try the path of indirect negotiations,” he was quoted as saying in a statement issued by his ministry.”Iran keeps itself prepared for all possible or probable events, and just as it is serious in diplomacy and negotiations, it will also be decisive and serious in defending its national interests and sovereignty.”On Saturday, Iranian President Masoud Pezeshkian said his country was willing to engage in dialogue with the United States on an “equal footing”.He also questioned Washington’s sincerity in calling for negotiations, saying “if you want negotiations, then what is the point of threatening?”Iran and the United States have had no diplomatic relations since shortly after the 1979 Islamic Revolution with some regional countries like Oman playing a mediating role between the two sides.- Letter diplomacy -Trump’s letter was delivered to Iran via the United Arab Emirates, and Tehran responded at the end of March via the Sultanate of Oman.On Sunday, the chief of staff of the Iranian armed forces, General Mohammad Bagheri, said Iran’s response stressed that “we seek peace in the region”.”We are not the ones who start wars, but we will respond to any threat with all our might,” he said of the content of Iran’s response.Western countries, led by the United States, have for decades accused Tehran of seeking to acquire nuclear weapons.Iran rejects the allegation and maintains that its nuclear activities exist solely for civilian purposes.In 2015, Iran reached a landmark deal with the permanent members of the UN Security Council, namely the United States, France, China, Russia, and the United Kingdom, as well as Germany, to limit its nuclear activities.The 2015 agreement — known as the Joint Comprehensive Plan of Action — gave Iran sanctions relief in exchange for curbs on its nuclear programme to guarantee that Tehran could not develop a nuclear weapon.In 2018, during Trump’s first term in office, the United States withdrew from the agreement and reinstated biting sanctions on Iran.A year later, Iran began rolling back on its commitments under the agreement and accelerated its nuclear programme.On Monday, Ali Larijani, a close adviser to Khamenei, warned that while Iran was not seeking nuclear weapons, it would “have no choice but to do so” in the event of an attack against it.