Espresso, iPhone ou baskets: comment l’offensive douanière de Trump va (aussi) toucher les Américains

Les marchés financiers plongent et le reste du monde retient son souffle, mais les droits de douane imposés tous azimuts par Donald Trump devraient aussi affecter les ménages américains.S’adressant aux journalistes jeudi, le président américain a assuré que les droits de douane rendraient les Etats-Unis plus riches.Mais, étant d’abord payées par les importateurs américains, ces taxes feront probablement grimper le prix de nombreux produits, de la tasse de café au nouvel iPhone. Au moment où les Américains se plaignent déjà de la baisse de leur pouvoir d’achat.- Bananes, riz et crevettes -Les Etats-Unis importent une part croissante des fruits et légumes frais qu’ils consomment, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture. Une grande partie provient du Canada et du Mexique, deux pays pas immédiatement concernés par les droits de douane annoncés mercredi, mais soumis eux aussi à des surtaxes.Pour le reste, certains produits devraient être affectés comme les bananes importées du Guatemala, de l’Equateur et du Costa Rica, tous soumis aux nouveaux droits de douane à partir du 5 avril, en l’occurrence au taux de 10%. Le café, dont environ 80% est importé selon le ministère, devrait voir son prix augmenter, les principaux exportateurs, le Brésil et la Colombie, étant bientôt frappés eux aussi à 10%. Les importations d’huile d’olive et d’alcool en provenance d’Italie, d’Espagne ou de Grèce seront touchées par la nouvelle taxe de 20% imposée à l’Union européenne à compter du 9 avril. Le riz parfumé au jasmin thaïlandais sera soumis à des droits de 36%, tandis que le riz basmati, comme les crevettes venues d’Inde, seront sous le coup d’une taxe à 26%.- Voitures et high-tech -Côté technologies, le consommateur américain ne devrait pas non plus être épargné, compte tenu de la quantité de produits fabriqués ou assemblés en Inde et en Chine.Malgré les mesures prises pour élargir sa chaîne d’approvisionnement, Apple fabrique toujours la grande majorité de ses iPhones en Chine, par l’intermédiaire du fournisseur taïwanais Foxconn.Au total, la Chine sera accablée de droits de douane de 54% à partir du 9 avril.Les amateurs américains d’iPhones, qui représentent jusqu’à 70% des ventes, restent toutefois “relativement plus enclins à accepter des augmentations de prix”, tempère Ming-Chi Kuo, spécialiste de la marque à la pomme.En plus des mesures annoncées mercredi, l’administration Trump a également mis en place des droits de douane de 25% sur les véhicules qui ne sont pas fabriqués aux Etats-Unis, ce qui, selon les analystes, pourrait augmenter de plusieurs milliers d’euros le coût d’une voiture.- Vêtements et textile -Les actions des entreprises de l’habillement et du textile, qui dépendent d’une main-d’Å“uvre bon marché dans des pays comme la Chine et le Vietnam, ont fortement chuté en Bourse jeudi, Nike perdant plus de 13% et Gap plus de 20%.Les nouveaux droits de douane signifient en effet que les importations aux Etats-Unis en provenance de la Chine ou du Vietnam seront plus chères. Le Budget Lab de l’université de Yale a estimé que l’effet de tous les droits de douane annoncés jusqu’au 2 avril entraînerait une hausse de 17% du coût des vêtements et du textile en général.Selon ce centre de réflexion, l’effet global sur les prix des droits de douane annoncés jusqu’à présent équivaut à une perte moyenne annuelle de 3.800 dollars (3.400 euros) par ménage.

Stocks, oil extend rout as China retaliates over Trump tariffs

Equities and oil prices extended a global rout for markets Friday after China hit back over President Donald Trump’s tariff blitz with its own mammoth levy on US goods, inflaming global trade war fears.The dollar was steadier against main rivals having fallen sharply Thursday on fears of a recession in the United States.”Sentiment is so fragile right now,” Chris Beauchamp, chief market analyst at online trading platform IG, told AFP.”Investors are firmly in the ‘get me to cash now’ phase, on fears that other nations will follow China’s lead, and of course that the US president will respond to China’s tariffs with even more charges. “This trade war is like nothing we’ve seen for years, perhaps decades,” Beauchamp added.Frankfurt’s main DAX index of German blue-chip companies plunged more than five percent moments after the Chinese government said it would slap 34 percent tariffs on all imports of US goods from April 10.Paris tumbled 4.2 percent and London gave up 3.9 percent in early afternoon deals.Oil futures plummeted around seven percent, having already plunged some 6.5 percent Thursday on the prospect of weaker demand.News that OPEC+ had unexpectedly hiked crude supply more than planned added to the steep selling.The price of traded copper — a vital component for energy storage, electric vehicles, solar panels and wind turbines — tumbled more than five percent.Beijing on Friday also imposed exports controls on seven rare earth elements, its commerce ministry said, including gadolinium — commonly used in MRIs — and yttrium, utilised in consumer electronics.”Another jolt of fear has shot through markets as China’s threat of retaliation has materialised,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown. “The big concern is that this is a sign of a sharp escalation of the tariff war which will have major implications for the global economy.”China’s response came after Trump’s harsher-than-expected “Liberation Day” levies sent shockwaves through markets Thursday, with Wall Street suffering its worst day since the early days of the Covid-19 pandemic.French President Emmanuel Macron has called for suspending investment in the United States until what he called the “brutal” new tariffs had been “clarified”.Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba said the 24 percent levies his country faced were a “national crisis”.The Tokyo stock market closed with a loss of 2.8 percent, as car giants took the heat once more. Toyota slid more than four percent while Nissan and Honda each sank more than five percent. Hanoi’s index, which plunged more than seven percent Thursday owing to the near 50 percent US tariff imposed on Vietnam, fell another 4.6 percent.The selling came after Wall Street’s tech-heavy Nasdaq Composite plunged six percent Thursday, the S&P 500 shed 4.8 percent — its biggest dip in a day since 2020 — and the Dow retreated four percent.Investors will be keeping a close eye on US jobs data due Friday for a fresh insight into the state of the world’s top economy, while Federal Reserve boss Jerome Powell is also lined up to give a speech.- Key figures around 1200 GMT -West Texas Intermediate: DOWN 7.2 percent at $62.10 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 6.8 percent at $65.38 per barrelFrankfurt – DAX: DOWN 5.1 percent at 20,619.18 points Paris – CAC 40: DOWN 4.2 percent at 7,284.75London – FTSE 100: DOWN 3.9 percent at 8,142.42 Tokyo – Nikkei 225: DOWN 2.8 percent at 33,780.58 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for a holidayShanghai – Composite: Closed for a holidayNew York – Dow: DOWN 4.0 percent at 40,545.93 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1050 from $1.1052 on ThursdayPound/dollar: UP at $1.3017 from $1.2968Dollar/yen: DOWN at 145.22 yen from 145.99 yenEuro/pound: UP at 84.82 pence from 84.34 penceburs-bcp/ajb/lth

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud destitue le président Yoon

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé vendredi à l’unanimité la destitution du président Yoon Suk Yeol, quatre mois après sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale.Cette décision chasse immédiatement du pouvoir Yoon Suk Yeol, qui n’était jusqu’à présent que suspendu, et va entraîner une élection présidentielle anticipée sous 60 jours.Le chef de l’opposition Lee Jae-myung, qui en est le grand favori, a salué l’éviction du dirigeant conservateur en l’accusant d’avoir “menacé le peuple et la démocratie”.Dans un arrêt accablant lu en 23 minutes par son président Moon Hyung-bae et suivi en direct par des millions de téléspectateurs, la Cour a confirmé la motion de destitution votée par l’Assemblée nationale le 14 décembre.Elle a estimé que les actions de M. Yoon avaient “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.- “Trahison de la confiance du peuple” -M. Yoon “a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l’Assemblée nationale d’exercer son autorité”, a-t-il poursuivi. Selon la Cour, cette décision d’envoyer la troupe museler le Parlement a également “violé la neutralité politique des forces armées”.”Les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et constituent une violation grave de la loi qui ne peut être tolérée du point de vue de la protection de la Constitution”, a ajouté la Cour. “Nous prononçons la décision suivante, avec l’accord unanime de tous les juges: (nous) destituons le président Yoon Suk Yeol”.Après le verdict, toutes les installations militaires du pays ont reçu l’ordre de décrocher immédiatement les portraits de M. Yoon de leurs bureaux, selon le ministère de la Défense cité par l’agence Yonhap.”Je suis vraiment désolé et j’ai le coeur brisé de ne pas avoir pu répondre à vos attentes”, a réagi M. Yoon dans un bref communiqué. Son parti a fait savoir qu’il “accepte solennellement” la décision.Des milliers de manifestants anti-Yoon s’étaient rassemblés en plein air pour écouter la lecture de l’arrêt, en se tenant par la main en signe de solidarité.”Lorsque la destitution a finalement été prononcée, les acclamations ont été si fortes que l’on a eu l’impression que le rassemblement était balayé”, a raconté à l’AFP Kim Min-ji, 25 ans. “Nous avons pleuré à chaudes larmes et crié que nous, les citoyens, avions gagné!”La décision de la Cour témoigne “avant tout de la résilience de la démocratie sud-coréenne”, a déclaré à l’AFP Byunghwan Son, professeur à l’Université George Mason. “Le simple fait que le système ne se soit pas effondré suggère que la démocratie coréenne peut survivre même à la pire des menaces: une tentative de coup d’Etat.”Des manifestants pro-Yoon se sont également rassemblés dans le centre de Séoul. L’AFP a entendu certains d’entre eux proférer des appels au meurtre des juges de la Cour. Un manifestant a été arrêté pour avoir tenté d’attaquer un fourgon de police à coups de bâton, a indiqué la police à l’AFP.- “Eléments hostiles” -Le verdict était très attendu dans un pays ultrapolarisé, encore sidéré par le coup de force raté de M. Yoon en décembre et échauffé par des mois de tensions et de manifestations massives des deux camps.Le 19 janvier, des pro-Yoon radicaux avaient pris d’assaut un tribunal qui venait de prolonger sa détention. Et depuis le début de l’année, au moins deux partisans de M. Yoon se sont immolés par le feu pour protester contre son sort.Elu en 2022, n’ayant jamais disposé de la majorité au Parlement, l’ancien procureur vedette de 64 ans a dévalé la pente de l’impopularité, jusqu’à sa proclamation surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre de la loi martiale.Dans un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant d’élus était toutefois parvenu à s’enfermer dans l’hémicycle pour voter à l’unanimité un texte exigeant l’abrogation de la loi martiale, obligeant M. Yoon à obtempérer.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.L’annonce de la décision de la Cour a fait craindre des débordements. Les environs du palais de justice ont été hermétiquement bouclés. Plusieurs ambassades ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter le secteur.En 2017, quatre personnes étaient mortes dans les heurts qui avaient suivi la destitution de l’ancienne cheffe de l’Etat Park Geun-hye.

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud destitue le président Yoon

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a confirmé vendredi à l’unanimité la destitution du président Yoon Suk Yeol, quatre mois après sa tentative désastreuse d’imposer la loi martiale.Cette décision chasse immédiatement du pouvoir , qui n’était jusqu’à présent que suspendu, et va entraîner une élection présidentielle anticipée sous 60 jours.Le chef de l’opposition Lee Jae-myung, qui en est le grand favori, a salué l’éviction du dirigeant conservateur en l’accusant d’avoir “menacé le peuple et la démocratie”.Dans un arrêt accablant lu en 23 minutes par son président Moon Hyung-bae et suivi en direct par des millions de téléspectateurs, la Cour a confirmé la motion de destitution votée par l’Assemblée nationale le 14 décembre.Elle a estimé que les actions de M. Yoon avaient “violé les principes fondamentaux de l’Etat de droit et de la gouvernance démocratique”.- “Trahison de la confiance du peuple” -M. Yoon “a commis des actes qui ont violé la Constitution et la loi, notamment en mobilisant les forces militaires et policières pour empêcher l’Assemblée nationale d’exercer son autorité”, a-t-il poursuivi. Selon la Cour, cette décision d’envoyer la troupe museler le Parlement a également “violé la neutralité politique des forces armées”.”Les actes inconstitutionnels et illégaux du défendeur trahissent la confiance du peuple et constituent une violation grave de la loi qui ne peut être tolérée du point de vue de la protection de la Constitution”, a ajouté la Cour. “Nous prononçons la décision suivante, avec l’accord unanime de tous les juges: (nous) destituons le président Yoon Suk Yeol”.Après le verdict, toutes les installations militaires du pays ont reçu l’ordre de décrocher immédiatement les portraits de M. Yoon de leurs bureaux, selon le ministère de la Défense cité par l’agence Yonhap.”Je suis vraiment désolé et j’ai le coeur brisé de ne pas avoir pu répondre à vos attentes”, a réagi M. Yoon dans un bref communiqué. Son parti a fait savoir qu’il “accepte solennellement” la décision.Des milliers de manifestants anti-Yoon s’étaient rassemblés en plein air pour écouter la lecture de l’arrêt, en se tenant par la main en signe de solidarité.”Lorsque la destitution a finalement été prononcée, les acclamations ont été si fortes que l’on a eu l’impression que le rassemblement était balayé”, a raconté à l’AFP Kim Min-ji, 25 ans. “Nous avons pleuré à chaudes larmes et crié que nous, les citoyens, avions gagné!”La décision de la Cour témoigne “avant tout de la résilience de la démocratie sud-coréenne”, a déclaré à l’AFP Byunghwan Son, professeur à l’Université George Mason. “Le simple fait que le système ne se soit pas effondré suggère que la démocratie coréenne peut survivre même à la pire des menaces: une tentative de coup d’Etat.”Des manifestants pro-Yoon se sont également rassemblés dans le centre de Séoul. L’AFP a entendu certains d’entre eux proférer des appels au meurtre des juges de la Cour. Un manifestant a été arrêté pour avoir tenté d’attaquer un fourgon de police à coups de bâton, a indiqué la police à l’AFP.- “Eléments hostiles” -Le verdict était très attendu dans un pays ultrapolarisé, encore sidéré par le coup de force raté de M. Yoon en décembre et échauffé par des mois de tensions et de manifestations massives des deux camps.Le 19 janvier, des pro-Yoon radicaux avaient pris d’assaut un tribunal qui venait de prolonger sa détention. Et depuis le début de l’année, au moins deux partisans de M. Yoon se sont immolés par le feu pour protester contre son sort.Elu en 2022, n’ayant jamais disposé de la majorité au Parlement, l’ancien procureur vedette de 64 ans a dévalé la pente de l’impopularité, jusqu’à sa proclamation surprise dans la nuit du 3 au 4 décembre de la loi martiale.Dans un Parlement cerné par des soldats, un nombre suffisant d’élus était toutefois parvenu à s’enfermer dans l’hémicycle pour voter à l’unanimité un texte exigeant l’abrogation de la loi martiale, obligeant M. Yoon à obtempérer.Yoon Suk Yeol a toujours soutenu que cette mesure était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”. Il s’est dit victime d’une “dictature parlementaire” de la part des députés qui torpillaient systématiquement tous les projets du gouvernement, y compris le budget de l’Etat.M. Yoon a également été mis en accusation pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort. Arrêté en janvier et placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 8 mars pour vice de procédure. Son procès pénal s’est ouvert en février à Séoul.L’annonce de la décision de la Cour a fait craindre des débordements. Les environs du palais de justice ont été hermétiquement bouclés. Plusieurs ambassades ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter le secteur.En 2017, quatre personnes étaient mortes dans les heurts qui avaient suivi la destitution de l’ancienne cheffe de l’Etat Park Geun-hye.

En Asie centrale, les moissons menacées par une forte vague de chaleur printanière, selon une étude

Une vague de chaleur intense et inhabituelle a frappé l’Asie centrale en mars, selon une étude publiée vendredi, mettant en péril les moissons et l’accès à l’eau dans une région largement rurale, qui subit déjà les conséquences du réchauffement climatique.Au cours de ce mois de mars, les températures y étaient supérieures de jusqu’à 10 degrés Celsius par rapport à la moyenne pré-industrielle, selon le World Weather Attribution (WWA), un réseau de référence qui a mené cette recherche.L’étude a été réalisée dans les cinq pays d’Asie centrale: le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan.Le changement climatique a intensifié la vague de chaleur d’environ 4 degrés Celsius, a déclaré le WWA dans un communiqué, tout en prévenant que ce chiffre était “probablement sous-estimé”.”C’est une vague de chaleur qui n’a pas fait les gros titres – elle a eu lieu au printemps et dans une région qui n’est pas vraiment connue pour des vagues de chaleur écrasantes”, souligne dans un communiqué Maja Vahlberg, experte du Centre pour le climat de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a participé à l’étude.”Nos études sur les vagues de chaleur détectent souvent des changements de 2 à 4 degrés Celsius, donc 10 degrés Celsius, c’est franchement délirant”, relève Ben Clarke, chercheur de l’Imperial College de Londres.”Des températures plus chaudes en mars ont des conséquences sur les récoltes agricoles et l’accès à l’eau en Asie centrale, ainsi que la santé des habitants”, explique Friederike Otto, codirectrice du WWA.La fonte des glaciers est déjà une menace majeure pour cette région aride et enclavée, à des milliers de kilomètres des mers les plus proches.Les glaciers y font office de châteaux d’eau cruciaux pour la sécurité alimentaire des Centrasiatiques, alimentant les fleuves notamment durant les mois sans précipitations.Mais de 14 à 30% des glaciers du Tian-Shan et du Pamir, les deux principaux massifs montagneux centrasiatiques, ont fondu ces 60 dernières années, estime la Banque eurasiatique de développement dans un rapport.Cette vague de chaleur est arrivée à une saison cruciale pour l’agriculture, lorsque les amandiers, abricotiers et cerisiers fleurissent et que le blé est semé. Environ la moitié de tous les travailleurs du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan sont employés dans le secteur agricole, qui représente un cinquième de l’économie de la région.Au plus chaud, les températures ont pu atteindre 30 degrés Celsius, ce qui est très inhabituel au mois de mars.L’Asie centrale connaît généralement des hivers extrêmement rigoureux et des étés très chauds.Selon les climatologues, de telles vagues de chaleur précoces, ne resteront probablement pas une exception dans la région.”Nous devrions nous attendre à ce que des événements comme celui-ci se produisent souvent”, a déclaré Ben Clarke en réponse à une question de l’AFP lors d’une conférence de presse.

Première rencontre entre l’Indien Modi et le Bangladais Yunus

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le chef du gouvernement provisoire du Bangladesh, Muhammad Yunus, se sont entretenus vendredi pour la première fois depuis la “révolution” de 2024 qui a conduit à la chute de l’ex-régime bangladais. M. Yunus, lauréat du prix Nobel, est à la tête du Bangladesh depuis la fuite en Inde de la Première ministre Sheikh Hasina au moment où des protestataires prenaient d’assaut le palais après des semaines de manifestations.New Delhi était le principal soutien de cette dirigeante autocrate et depuis sa chute, il y a huit mois, les relations entre les deux pays sont tendues, nourries notamment par une succession d’incidents entre communautés musulmanes et hindoues.Le dirigeant bangladais a publié sur les réseaux sociaux une photo le montrant en train de serrer la main du chef du gouvernement indien. Confirmant cette rencontre, Shafiqul Alam, le conseiller presse de M. Yunus, s’est borné à déclarer qu’elle “a(vait) été constructive, productive et fructueuse”. Cette réunion s’est tenue à Bangkok, en marge du sommet du BIMSTEC, une organisation regroupant sept pays asiatiques.La dirigeant du Bangladesh, 84 ans, a également partagé une photo sur laquelle les deux hommes sont tout sourire au moment où il remet à M. Modi un cliché remontant à 2015, le jour où M. Modi lui a remis une médaille d’or pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de micro-finance, pionnière en la matière. M. Modi “a réitéré le soutien de l’Inde à un Bangladesh démocratique, stable, pacifique, progressiste et inclusif”, a affirmé le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri. – “Esprit de pragmatisme” -Il a dit souhaiter une “relation positive et constructive avec le Bangladesh basée sur un esprit de pragmatisme”, a ajouté M. Misri, tout en faisant part de ses inquiétudes concernant les “atrocités” qui seraient commises à l’encontre des minorités au Bangladesh. De son côté, M. Yunus s’est plaint auprès de M. Modi des propos incendiaires que tient Mme Hasina, depuis son exil en Inde, notamment à son encontre.Selon M. Misri, les deux dirigeants ont évoqué la demande d’extradition de l’ancienne Première ministre, surnommée la “bégum de fer”, mais qu’il n’y avait “rien de plus à ajouter” pour le moment. Jusqu’à présent, l’Inde est restée sourde aux demandes d’extradition en provenance de Dacca qui veut la juger pour avoir commis des crimes contre l’humanité lors de la répression du mouvement de protestation de l’été 2024, au cours duquel jusqu’à 1.400 personnes auraient été tuées.De son côté, le dirigeant bangladais, qui a la lourde tâche de conduire le pays vers des réformes démocratiques en vue de la tenue d’élections mi-2026, a fait part de ses inquiétudes concernant notamment les problèmes de violence le long de la frontière poreuse avec l’Inde. Selon M. Misri, il est nécessaire de prévenir “l’immigration clandestine à la frontière”.La semaine dernière, pour sa première visite d’Etat depuis son arrivée à la tête du Bangladesh, le chef du gouvernement provisoire s’est rendu en Chine où il a rencontré le président Xi Jinping, plaidant pour une coopération approfondie entre les deux pays.M. Xi a apporté un soutien au Bangladesh concernant la préservation de sa souveraineté nationale, son indépendance et son intégrité territoriale. Parallèlement, depuis l’éviction de Mme Hasina, le Bangladesh et le Pakistan, ennemi juré de l’Inde, ont commencé à se rapprocher, notamment avec la reprise en février d’échanges commerciaux directs, pour la première fois depuis des décennies. Ces deux pays ont formé une seule nation jusqu’à une guerre d’indépendance dévastatrice en 1971 et après ce conflit, Dacca s’est rapproché de New Delhi. 

Première rencontre entre l’Indien Modi et le Bangladais Yunus

Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le chef du gouvernement provisoire du Bangladesh, Muhammad Yunus, se sont entretenus vendredi pour la première fois depuis la “révolution” de 2024 qui a conduit à la chute de l’ex-régime bangladais. M. Yunus, lauréat du prix Nobel, est à la tête du Bangladesh depuis la fuite en Inde de la Première ministre Sheikh Hasina au moment où des protestataires prenaient d’assaut le palais après des semaines de manifestations.New Delhi était le principal soutien de cette dirigeante autocrate et depuis sa chute, il y a huit mois, les relations entre les deux pays sont tendues, nourries notamment par une succession d’incidents entre communautés musulmanes et hindoues.Le dirigeant bangladais a publié sur les réseaux sociaux une photo le montrant en train de serrer la main du chef du gouvernement indien. Confirmant cette rencontre, Shafiqul Alam, le conseiller presse de M. Yunus, s’est borné à déclarer qu’elle “a(vait) été constructive, productive et fructueuse”. Cette réunion s’est tenue à Bangkok, en marge du sommet du BIMSTEC, une organisation regroupant sept pays asiatiques.La dirigeant du Bangladesh, 84 ans, a également partagé une photo sur laquelle les deux hommes sont tout sourire au moment où il remet à M. Modi un cliché remontant à 2015, le jour où M. Modi lui a remis une médaille d’or pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de micro-finance, pionnière en la matière. M. Modi “a réitéré le soutien de l’Inde à un Bangladesh démocratique, stable, pacifique, progressiste et inclusif”, a affirmé le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri. – “Esprit de pragmatisme” -Il a dit souhaiter une “relation positive et constructive avec le Bangladesh basée sur un esprit de pragmatisme”, a ajouté M. Misri, tout en faisant part de ses inquiétudes concernant les “atrocités” qui seraient commises à l’encontre des minorités au Bangladesh. De son côté, M. Yunus s’est plaint auprès de M. Modi des propos incendiaires que tient Mme Hasina, depuis son exil en Inde, notamment à son encontre.Selon M. Misri, les deux dirigeants ont évoqué la demande d’extradition de l’ancienne Première ministre, surnommée la “bégum de fer”, mais qu’il n’y avait “rien de plus à ajouter” pour le moment. Jusqu’à présent, l’Inde est restée sourde aux demandes d’extradition en provenance de Dacca qui veut la juger pour avoir commis des crimes contre l’humanité lors de la répression du mouvement de protestation de l’été 2024, au cours duquel jusqu’à 1.400 personnes auraient été tuées.De son côté, le dirigeant bangladais, qui a la lourde tâche de conduire le pays vers des réformes démocratiques en vue de la tenue d’élections mi-2026, a fait part de ses inquiétudes concernant notamment les problèmes de violence le long de la frontière poreuse avec l’Inde. Selon M. Misri, il est nécessaire de prévenir “l’immigration clandestine à la frontière”.La semaine dernière, pour sa première visite d’Etat depuis son arrivée à la tête du Bangladesh, le chef du gouvernement provisoire s’est rendu en Chine où il a rencontré le président Xi Jinping, plaidant pour une coopération approfondie entre les deux pays.M. Xi a apporté un soutien au Bangladesh concernant la préservation de sa souveraineté nationale, son indépendance et son intégrité territoriale. Parallèlement, depuis l’éviction de Mme Hasina, le Bangladesh et le Pakistan, ennemi juré de l’Inde, ont commencé à se rapprocher, notamment avec la reprise en février d’échanges commerciaux directs, pour la première fois depuis des décennies. Ces deux pays ont formé une seule nation jusqu’à une guerre d’indépendance dévastatrice en 1971 et après ce conflit, Dacca s’est rapproché de New Delhi.Â