Angleterre: une marée de supporters célèbre ses héros à Newcastle

Des dizaines de milliers de supporters ont envahi les rues de Newcastle samedi pour acclamer les “Magpies”, devenus les héros de toute une génération il y a deux semaines en soulevant la coupe de la Ligue, le premier titre majeur en 70 ans.Les joueurs ont fendu la foule à bord de deux bus à impériale de couleur noire, barrés de l’inscription “Winners” (“vainqueurs”) en blanc, sous les fumigènes, les applaudissements et les cris d’un public en liesse.Leurs supporters, parmi les plus chauds du royaume, s’étaient rassemblés tôt aux abords du stade de St James’ Park pour être aux premières loges, vêtus d’écharpes et maillots, ou torse nu pour les plus passionnés.Certains d’entre eux étaient juchés sur des murets, des lampadaires, des arbres, des abri-bus et des statues pour admirer le spectacle de cette formidable marée humaine.”C’est vraiment incroyable, absolument époustouflant”, a déclaré l’entraîneur Eddie Howe, dont le portrait s’est affiché sur une énorme banderole déployée sur un immeuble faisant face au stade”Les gens ont été absolument géniaux. Je ne remercierai jamais assez tout le monde pour la façon dont ils nous ont accueillis, moi et ma famille, et je suis heureux de leur avoir donné un peu de joie”, a-t-il déclaré.Newcastle United a remporté la finale de la coupe de la Ligue contre Liverpool (2-1) à Wembley il y a deux semaines, mettant fin à une interminable disette de titres sur le plan national.Le peuple “Geordie” attendait en effet un premier trophée depuis la Coupe des villes de foire en 1969, et un premier titre majeur depuis la Coupe d’Angleterre en 1955.Environ 150.000 billets gratuits avaient trouvé preneurs pour l’événement organisé en fin de parade à Town Moor, un parc de la ville.”J’ai dit que j’allais fêter plus que n’importe qui d’autre et je pense que c’est ce que j’ai fait”, a déclaré sur scène Alan Shearer, le meilleur buteur de l’histoire du club, qui a joué de 1996 à 2006. “Je ne sais pas où je suis, ni quelle heure il est, ni quel jour on est! Les deux dernières semaines ont été probablement les meilleures de ma vie”.Les célébrations n’ont pas pu être organisées avant puisque plusieurs internationaux, notamment le capitaine Bruno Guimaraes et le défenseur Dan Burn, avaient rejoint leurs sélections respectives après le triomphe de Wembley.”Le nombre de personnes était juste incroyable”, a réagi le défenseur Dan Burn auprès de la BBC. “Ce n’est qu’une heure, mais c’est une heure que je n’oublierai jamais, jamais”, a ajouté le premier buteur de la finale, devenu international anglais cinq jours après, à 32 ans.

Lettre de l’ambassade des Etats-Unis aux entreprises françaises: la France dénonce des “ingérences”

Paris a vivement réagi samedi après l’envoi d’une lettre de l’ambassade des Etats-Unis à plusieurs entreprises françaises, demandant si elles avaient des programmes internes de lutte contre les discriminations, qualifiant cette initiative d'”ingérences inacceptables” et prévenant que la France et l’Europe défendront “leurs valeurs”.Plusieurs sociétés françaises ont reçu une lettre et un questionnaire, que l’AFP a pu consulter, leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’Etat américain, ce alors que la France interdit la plupart des formes de discrimination positive. L’information, révélée vendredi par Le Figaro et les Echos, s’inscrit dans un contexte de fortes tensions commerciales alimentées par Donald Trump.”Les ingérences américaines dans les politiques d’inclusion des entreprises françaises, comme les menaces de droits de douanes injustifiés, sont inacceptables”, a rétorqué le ministère français du Commerce extérieur, dans un message transmis à l’AFP. Les destinataires du courrier ont été informés du fait que “le décret 14173”, pris par Donald Trump dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche pour mettre fin aux programmes promouvant l’égalité des chances au sein de l’Etat fédéral, “s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain”. Dans la lettre, il est aussi précisé que les entreprises ont “cinq jours” pour remplir, signer et retourner le document. – “Inadmissible” -Une initiative “inadmissible”, a réagi samedi auprès de l’AFP le président de l’organisation patronale CPME, Amir Reza-Tofighi, qui dénonce une “atteinte à la souveraineté” et appelle les responsables politiques et économiques à “faire front commun”. De son côté, la CGT demande au gouvernement “d’appeler les entreprises à ne pas engager de politique dommageable pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre le racisme”, a déclaré à l’AFP Gérard Ré, secrétaire confédéral du syndicat. Au ministère de l’Economie, l’entourage d’Eric Lombard assurait vendredi soir que “cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain”. “Ce ne sont pas les nôtres”, ajoutait Bercy dans sa réaction transmise à la presse, précisant que “le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain”.Samedi, les contours de la lettre restaient flous. Le cabinet du ministre de l’Economie, contacté par l’AFP, estime que le nombre d’entreprises ayant reçu la lettre serait “de quelques dizaines”, tout en précisant que le décompte est toujours en cours. Les grands groupes contactés par l’AFP qui ont accepté de s’exprimer ont déclaré de ne pas avoir reçu la lettre, dont le format est inhabituel. – Droit français -“Ce n’est pas un courrier qui est parti sur le papier à en-tête de l’ambassade, ni du consulat ou d’une quelconque agence américaine”, note auprès de l’AFP Christopher Mesnooh, avocat d’affaires américain du cabinet Fieldfisher basé à Paris, se basant sur la lettre publiée dans le Figaro. “Si c’est bien sous cette forme-là que les entreprises l’ont reçue, ce n’est pas une communication officielle et encore moins une communication diplomatique”, selon l’avocat. “Ce n’est pas parce que ça traduit l’attitude de cette administration que c’est l’administration au sens propre du terme qui a autorisé son envoi à des entreprises”, indique prudemment Christopher Mesnooh.Sollicitée par l’AFP, l’ambassade des Etats-Unis à Paris n’a pas répondu dans l’immédiat. L’administration américaine peut-elle exiger des entreprises françaises qu’elles se conforment à sa loi ?”Non”, affirme Christopher Mesnooh. “Les entreprises françaises ne vont pas être obligées maintenant d’appliquer le droit social ou la loi fédérale contre les discriminations positives”, poursuit l’avocat. En outre, pour les entreprises françaises, le problème ne se pose pas dans les termes posés par la lettre car en France, la discrimination positive fondée explicitement sur l’origine, la religion ou l’ethnie “n’est pas autorisée”, rappelle l’avocat d’affaires.Pour autant, sur le volet de l’égalité hommes/femmes, depuis 2021, pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, la loi française impose des quotas de 30% de femmes cadres-dirigeantes et de 30% de femmes membres des instances dirigeantes en 2027, puis d’atteindre des quotas de 40% en 2030.Les entreprises qui choisiraient de se conformer aux exigences stipulées dans la lettre se mettraient donc dans l’illégalité du point de vue du droit français. 

Lettre de l’ambassade des Etats-Unis aux entreprises françaises: la France dénonce des “ingérences”

Paris a vivement réagi samedi après l’envoi d’une lettre de l’ambassade des Etats-Unis à plusieurs entreprises françaises, demandant si elles avaient des programmes internes de lutte contre les discriminations, qualifiant cette initiative d'”ingérences inacceptables” et prévenant que la France et l’Europe défendront “leurs valeurs”.Plusieurs sociétés françaises ont reçu une lettre et un questionnaire, que l’AFP a pu consulter, leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’Etat américain, ce alors que la France interdit la plupart des formes de discrimination positive. L’information, révélée vendredi par Le Figaro et les Echos, s’inscrit dans un contexte de fortes tensions commerciales alimentées par Donald Trump.”Les ingérences américaines dans les politiques d’inclusion des entreprises françaises, comme les menaces de droits de douanes injustifiés, sont inacceptables”, a rétorqué le ministère français du Commerce extérieur, dans un message transmis à l’AFP. Les destinataires du courrier ont été informés du fait que “le décret 14173”, pris par Donald Trump dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche pour mettre fin aux programmes promouvant l’égalité des chances au sein de l’Etat fédéral, “s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain”. Dans la lettre, il est aussi précisé que les entreprises ont “cinq jours” pour remplir, signer et retourner le document. – “Inadmissible” -Une initiative “inadmissible”, a réagi samedi auprès de l’AFP le président de l’organisation patronale CPME, Amir Reza-Tofighi, qui dénonce une “atteinte à la souveraineté” et appelle les responsables politiques et économiques à “faire front commun”. De son côté, la CGT demande au gouvernement “d’appeler les entreprises à ne pas engager de politique dommageable pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre le racisme”, a déclaré à l’AFP Gérard Ré, secrétaire confédéral du syndicat. Au ministère de l’Economie, l’entourage d’Eric Lombard assurait vendredi soir que “cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain”. “Ce ne sont pas les nôtres”, ajoutait Bercy dans sa réaction transmise à la presse, précisant que “le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain”.Samedi, les contours de la lettre restaient flous. Le cabinet du ministre de l’Economie, contacté par l’AFP, estime que le nombre d’entreprises ayant reçu la lettre serait “de quelques dizaines”, tout en précisant que le décompte est toujours en cours. Les grands groupes contactés par l’AFP qui ont accepté de s’exprimer ont déclaré de ne pas avoir reçu la lettre, dont le format est inhabituel. – Droit français -“Ce n’est pas un courrier qui est parti sur le papier à en-tête de l’ambassade, ni du consulat ou d’une quelconque agence américaine”, note auprès de l’AFP Christopher Mesnooh, avocat d’affaires américain du cabinet Fieldfisher basé à Paris, se basant sur la lettre publiée dans le Figaro. “Si c’est bien sous cette forme-là que les entreprises l’ont reçue, ce n’est pas une communication officielle et encore moins une communication diplomatique”, selon l’avocat. “Ce n’est pas parce que ça traduit l’attitude de cette administration que c’est l’administration au sens propre du terme qui a autorisé son envoi à des entreprises”, indique prudemment Christopher Mesnooh.Sollicitée par l’AFP, l’ambassade des Etats-Unis à Paris n’a pas répondu dans l’immédiat. L’administration américaine peut-elle exiger des entreprises françaises qu’elles se conforment à sa loi ?”Non”, affirme Christopher Mesnooh. “Les entreprises françaises ne vont pas être obligées maintenant d’appliquer le droit social ou la loi fédérale contre les discriminations positives”, poursuit l’avocat. En outre, pour les entreprises françaises, le problème ne se pose pas dans les termes posés par la lettre car en France, la discrimination positive fondée explicitement sur l’origine, la religion ou l’ethnie “n’est pas autorisée”, rappelle l’avocat d’affaires.Pour autant, sur le volet de l’égalité hommes/femmes, depuis 2021, pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, la loi française impose des quotas de 30% de femmes cadres-dirigeantes et de 30% de femmes membres des instances dirigeantes en 2027, puis d’atteindre des quotas de 40% en 2030.Les entreprises qui choisiraient de se conformer aux exigences stipulées dans la lettre se mettraient donc dans l’illégalité du point de vue du droit français. 

Ligue 1: Paris corrige Saint-Etienne et attend son sacre

Le Paris SG, d’abord laborieux pour sa reprise, a bien réagi pour étriller Saint-Etienne (6-1) samedi lors de la 27e journée de Ligue 1, et pourrait être sacré champion de France pour la 13e fois dans la soirée si Monaco et Nice se neutralisent (21h05).Avec 71 points, le PSG compte 22 points d’avance sur l’OM, défait plus tôt dans la journée à Reims (3-1), et 24 sur Monaco et Nice.Puisque Luis Enrique avait dit qu’être champion dès samedi était “anodin” au regard de l’avance de son équipe au championnat, il l’avait largement remaniée afin de reposer des cadres de retour de sélection: Achraf Hakimi, Marquinhos ou encore Ousmane Dembélé commençaient sur le banc.Ce turn-over et la pause due à la trêve expliquent en partie l’apathie des Parisiens avant la mi-temps, qui ont enchaîné imprécisions et dribbles forcés devant, et ont été pénalisés par une défense peu réactive derrière. Les automatismes si bien rodés du début d’année étaient alors loin.Une scène étrange a bien résumé cette fébrilité au coeur du premier acte: Luis Enrique a profité d’un temps mort pour convier ses troupes à l’écouter au bord de la pelouse, déclenchant la fureur du public indigné que le jeu ne reprenne pas.Il faut dire aussi qu’en face, les Verts étaient remontés comme des coucous et poussés par des ultras désireux de montrer aux autorités qu’ils sont indispensables à la fête du foot. Avant le match, plusieurs groupes de supporters, accompagnés de certains élus et cadres du club, ont défilé pour contester les projets des autorités qui envisagent de dissoudre les Green Angels et les Magic fans après plusieurs violences.”Retailleau, ton nom rimera avec chaos” s’inscrivait sur l’une des nombreuses banderoles du soir, aussi orientées contre Nasser Al-Khelaïfi et les “conflits d’intérêts”.- Férocité -Sur la pelouse, les joueurs ont semblé soutenir en retour leur public en démarrant le match pied au plancher et en cantonnant Paris à sa moitié de terrain.Et c’est au bout d’un magnifique mouvement collectif conclu par Lucas Stassin que Saint-Etienne a ouvert le score dès la 9e minute. Loin de reculer ensuite, les Verts ont obligé Paris a beaucoup défendre et s’emmêler les pinceaux en contre-attaque.Mais Stassin a manqué deux énormes occasions juste avant la mi-temps, l’une à l’issue d’une nouvelle belle offensive des Stéphanois et l’autre au bout d’une contre-attaque qui aura exposé les errances défensives du soir côté Parisien. Lucas Hernandez, en particulier, n’a toujours pas récupéré son niveau depuis son retour de blessure il y a plusieurs semaines.Stassin et ses coéquipiers s’en mordront les doigts: Gonçalo Ramos a alors obtenu un pénalty inattendu juste avant la mi-temps. Le Portugais a dompté la tribune des Green Angels pour expédier son tir en lucarne et intimer aux supporters de se taire – sous les huées (1-1, 43e).Probablement secoués par Luis Enrique à la pause, les Parisiens ont ensuite tué le match en un quart d’heure, avec une activité et une férocité retrouvée. Khvicha Kvaratskhelia a d’abord manqué l’immanquable à bout portant avant de réussir un but bien plus difficile après une course échevelée, un crochet et un tir à contre-pied (50e). Puis Désiré Doué a confirmé sa bonne forme des derniers mois en trompant Larsonneur au ras de son poteau droit (53e).Moins de dix minutes plus tard, Joao Neves salait l’addition (62e), avant le doublé de Doué d’un tir puissant en pleine lucarne (66e). Le jeune “titi” Ibrahim Mbaye a clôturé ce set de tennis (90e, 6-1).

Marine Le Pen dans l’attente d’un jugement qui peut faire basculer sa carrière politique

Attendue par ses juges lundi matin pour connaître son sort judiciaire dans l’affaire des assistants d’eurodéputés, Marine Le Pen joue son avenir politique depuis que le parquet a réclamé son inéligibilité immédiate, qui l’empêcherait de concourir à la présidentielle de 2027.”Je lis ici et là que nous serions fébriles. Personnellement, je ne le suis pas, mais je comprends qu’on puisse l’être (…) les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement”, a commenté la cheffe de file du Rassemblement national dans La Tribune Dimanche.Mais “je ne crois pas qu’ils iront jusque là”, s’est-elle empressée d’ajouter.Outre l’inéligibilité, cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes et 300.000 euros d’amende ont été requis à son encontre au terme d’un procès de deux mois à l’automne.Et, si la triple candidate malheureuse à la présidentielle a répété encore cette semaine dans le Figaro son mantra – “la peur n’écarte pas le danger” -, le compte à rebours tourne au supplice chinois pour sa garde rapprochée.Parmi les troupes lepénistes, on s’inquiète aussi d’une échéance qu’on juge mal préparée. “Il y a un côté amateur…”, s’agace un influent député RN, en rembobinant un film qu’il juge mal monté: “D’abord, on a dit que c’était pas un procès politique pour, en fait, après les réquisitions dire: +Si, quand même, un peu…+”. Le scénario s’est révélé, selon le même, mal écrit: “Ce procès a révélé que si vous ne travaillez pas, vous ne pouvez pas prouver que vous avez travaillé…””Et puis il y a eu quoi depuis la fin du procès?”, interroge-t-il. “Un 20H de TF1, le hashtag +Je soutiens Marine+ sur Twitter… et puis c’est tout.”Qui sera présent lundi aux côtés de Marine Le Pen dans la salle d’audience pour lui témoigner de son soutien? “On ne sait pas, on ne nous dit rien, on ne nous demande rien, parce qu’on en parle pas: tout le monde fait le tatou, en se rentrant dans sa carapace, et le sujet est tabou”, illustre un autre proche, qui glisse au passage “ne pas comprendre” que Jordan Bardella ne daigne pas s’afficher aux côtés de sa mentor au palais de justice.Une réunion devrait néanmoins avoir lieu ce week-end autour du président du RN pour déterminer les “éléments de langage”.- “Plan B” comme Bardella -Quoi qu’il arrive, Marine Le Pen sera confrontée à une équation à multiples inconnues une fois la décision connue.Si les magistrats du tribunal correctionnel devaient la condamner, la députée du Pas-de-Calais a assuré dans Le Figaro qu’elle “défendra à nouveau (son) innocence” en interjetant appel.Ses proches s’interrogent néanmoins tout haut quant à l’opportunité d’un deuxième procès si aucune peine d’inéligibilité n’était prononcée, ou si l’empêchement de se présenter aux élections était inférieur à deux ans, ce qui lui permettrait de recouvrer ses droits civiques suffisamment tôt pour concourir à la prochaine présidentielle. Inconvénient: ne pas faire appel d’une condamnation reviendrait à admettre sa culpabilité.Une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, c’est-à-dire immédiate, ainsi que l’a réclamé le parquet pour les cinq prochaines années, ouvrirait par ailleurs un abysse d’incertitudes.Seule une hypothétique décision en appel davantage clémente pourrait alors lui permettre de se placer sur la ligne de départ pour 2027… à condition que ce deuxième procès ait lieu avant l’échéance électorale. “Et puis si elle est condamnée à l’exécution provisoire, ça fait une préparation à la présidentielle particulière, quand même, c’est une épée de Damoclès”, observe un proche.Un autre, pessimiste, convoque pour commenter cette affaire l’antienne lepéniste du “Système”, supposément derrière les malheurs du parti à la flamme, qu’il compare “au bus du film Speed: ils ne peuvent plus s’arrêter, sinon le bus explose”. Manière de s’attendre à une lourde condamnation.Jusqu’à imaginer que Marine Le Pen renonce? “Non. Le verbe est créateur”, coupe court un député, refusant l’évocation même de cette hypothèse. Si l’idée d’un “plan B”, comme Bardella, pour porter les couleurs du parti dès la présidentielle de 2027 est réclamée par certains militants – aucun cadre, en revanche, ne s’y risque.L’opinion publique, si: dans une étude Ifop-Fiducial parue début mars, 60% des Français pronostiquaient une candidature de Jordan Bardella à la présidence de la République dans deux ans. Mieux, 43% la “souhaitent”. Un point de plus que Marine Le Pen.