Prison avec sursis requise contre un imam marseillais pour “apologie du terrorisme”

Six mois de prison avec sursis ont été requis mardi contre l’imam marseillais Ismail, jugé pour “apologie du terrorisme” après deux publications sur le réseau social X en lien avec la situation dans la bande de Gaza.Des peines complémentaires ont été réclamées: un bannissement de X pour six mois, une interdiction pour cinq ans des droits civiques, une interdiction définitive d’exercer en tant que salarié au sein de la mosquée des Bleuets et l’inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait) pendant cinq ans. “Pour moi, relayer une information n’est pas forcément y adhérer”, a expliqué l’imam, Smaïn Bendjilali de son vrai nom, s’appuyant sur des béquilles et soutenu par des dizaines de fidèles venus garnir les bancs du tribunal correctionnel de Marseille.Mais pour la procureure Audrey Jouaneton, il n’est “pas une personne lambda parce qu’il a une voix qui porte” et “lorsqu’on relaie de telles informations, on participe et on adhère à cette idée-là”.Il est reproché à cet homme de nationalité française d’avoir republié en juillet 2024 sur son compte, suivi par 10.800 personnes, une vidéo accompagnée d’un commentaire qui qualifiait de “légitime” l’attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas qui a fait plus de 1.200 morts côté Israéliens le 7 octobre 2023.Dans la seconde publication, il a republié une vidéo accusant des soldats israéliens de torture sur un Palestinien, y ajoutant ce commentaire: “Daech à côté, ce sont des enfants de choeur”.S’agissant du retweet, l’imam de 43 ans a assuré: “Les attaques du Hamas avec 1.200 morts, je ne suis pas d’accord avec ça”.Sur le second, “on m’accuse de faire l’apologie de Daech” mais “je suis à la tête d’une mosquée depuis 15 ans maintenant et il n’y a eu aucun départ pour la Syrie”.Mais pour le ministère public, “les faits d’apologie du terrorisme sont caractérisés”.”J’attendais un +pardon+”, a relevé de son côté Me Serge Tavitian, avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), partie civile.”On est là pour le liquider socialement parce qu’on ne peut pas l’expulser”, a répondu Me Sefen Guez Guez, l’un des avocats de l’imam, plaidant la relaxe.Le religieux s’était trouvé au centre d’un bras de fer administratif à la fin de l’été, le préfet de police des Bouches-du-Rhône ayant menacé de fermer sa mosquée des Bleuets, située dans les quartiers Nord, à la demande de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, justement en raison de ses propos et publications en ligne.La procédure avait finalement été suspendue, suite au retrait “temporaire” de l’imam, le temps de passer un diplôme universitaire sur la laïcité, et la suppression de ses tweets.A l’audience, la défense a tenté de dresser le portrait d’un imam pacifiste, oeuvrant pour le vivre-ensemble comme en a témoigné le rabbin Haïm Bendao pour qui l’imam “fait énormément pour les quartiers Nord”.Le jugement sera rendu en délibéré le 30 mai à 08H30.

Kiev et Moscou acceptent de cesser les hostilités en mer Noire, annonce Washington

La Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, ont annoncé mardi les Etats-Unis, Washington se disant prêt à aider Moscou à exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie : il a prévenu que cet accord ne pourra entrer en vigueur qu’après la “levée” des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.Moscou et Kiev ont accepté d'”assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire”, a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués distincts rendant compte des discussions ces derniers jours avec les Ukrainiens et les Russes en Arabie saoudite.Kiev s’est engagé dans la foulée à “mettre en oeuvre” les annonces de Washington, de “bonnes mesures” selon le président Volodymyr Zelensky.Les deux pays alliés se sont aussi mis d’accord pour impliquer des pays “tiers” dans la supervision d’une trêve, ce dont s’est aussi félicité le Kremlin.Les Etats-Unis s’engagent par ailleurs, en ce qui concerne l’Ukraine, à “soutenir les efforts en vue d’échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d’enfants ukrainiens déplacés de force”.La Russie peut compter sur l’appui de la Maison Blanche pour “rétablir l’accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d’engrais, réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions”, un grief majeur de Moscou après les sanctions radicales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine.Cela constitue un “affaiblissement des sanctions”, a regretté Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Cette possibilité n’était pas “dans notre agenda, la partie américaine l’a soulevée” lors de négociations à Ryad, a-t-il affirmé.Moscou et Washington vont aussi “élaborer des mesures” pour permettre l’application de la trêve de trente jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine, selon le Kremlin.Mardi soir, il a par ailleurs indiqué que cette trêve, discutée lors de pourparlers avec les Etats-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques.Cette trêve de trente jours avait été annoncée le 18 mars par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de poursuivre les attaques.A Paris, la présidence française a estimé que les accords annoncés mardi par la Maison Blanche allaient “dans la bonne direction” mais étaient insuffisants pour aboutir à un “cessez-le-feu durable, solide, et encore moins à un accord de paix”. – “Détails” à régler -Pendant les pourparlers, les Etats-Unis ont “répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d’autre”.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a appelé à organiser des “consultations techniques supplémentaires” pour régler les “détails” des accords annoncés par la Maison Blanche.Il a aussi prévenu que “tout mouvement” de navires de guerre russes en mer Noire au large de l’Ukraine constituera une “violation” de l’accord de cessation des hostilités.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve globale ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Les combats se poursuivent -Le président Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.burs-lb/ube/mm/ybl

Kiev et Moscou acceptent de cesser les hostilités en mer Noire, annonce Washington

La Russie et l’Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en mer Noire, ont annoncé mardi les Etats-Unis, Washington se disant prêt à aider Moscou à exporter ses produits agricoles et engrais sur les marchés mondiaux.Le Kremlin a toutefois posé une condition qui ne semble pas près d’être remplie : il a prévenu que cet accord ne pourra entrer en vigueur qu’après la “levée” des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d’engrais russes.Moscou et Kiev ont accepté d'”assurer la sécurité de la navigation, de supprimer l’usage de la force et d’empêcher l’utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire”, a indiqué la Maison Blanche dans deux communiqués distincts rendant compte des discussions ces derniers jours avec les Ukrainiens et les Russes en Arabie saoudite.Kiev s’est engagé dans la foulée à “mettre en oeuvre” les annonces de Washington, de “bonnes mesures” selon le président Volodymyr Zelensky.Les deux pays alliés se sont aussi mis d’accord pour impliquer des pays “tiers” dans la supervision d’une trêve, ce dont s’est aussi félicité le Kremlin.Les Etats-Unis s’engagent par ailleurs, en ce qui concerne l’Ukraine, à “soutenir les efforts en vue d’échanges de prisonniers, de la libération de civils et du retour d’enfants ukrainiens déplacés de force”.La Russie peut compter sur l’appui de la Maison Blanche pour “rétablir l’accès de la Russie au marché mondial pour les exportations de produits agricoles et d’engrais, réduire les coûts d’assurance maritime et améliorer l’accès aux ports et aux systèmes de paiement pour ces transactions”, un grief majeur de Moscou après les sanctions radicales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine.Cela constitue un “affaiblissement des sanctions”, a regretté Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Cette possibilité n’était pas “dans notre agenda, la partie américaine l’a soulevée” lors de négociations à Ryad, a-t-il affirmé.Moscou et Washington vont aussi “élaborer des mesures” pour permettre l’application de la trêve de trente jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques en Russie et en Ukraine, selon le Kremlin.Mardi soir, il a par ailleurs indiqué que cette trêve, discutée lors de pourparlers avec les Etats-Unis, concernait notamment les raffineries, les gazoducs et les centrales électriques.Cette trêve de trente jours avait été annoncée le 18 mars par les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump mais jamais réellement appliquée, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de poursuivre les attaques.A Paris, la présidence française a estimé que les accords annoncés mardi par la Maison Blanche allaient “dans la bonne direction” mais étaient insuffisants pour aboutir à un “cessez-le-feu durable, solide, et encore moins à un accord de paix”. – “Détails” à régler -Pendant les pourparlers, les Etats-Unis ont “répété que le président Donald Trump voulait impérativement mettre fin aux tueries de part et d’autre”.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a appelé à organiser des “consultations techniques supplémentaires” pour régler les “détails” des accords annoncés par la Maison Blanche.Il a aussi prévenu que “tout mouvement” de navires de guerre russes en mer Noire au large de l’Ukraine constituera une “violation” de l’accord de cessation des hostilités.Un accord céréalier en mer Noire avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie, elle-même grande exportatrice de blé et d’engrais, s’en est ensuite retirée unilatéralement, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.- “Pas facile, mais très utile” -La Russie est accusée par Kiev de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front.L’un des négociateurs russes, Grigori Karassine, a affirmé que le dialogue avec les Américains lundi avait été “intense, pas facile, mais très utile”.”Nous sommes loin d’avoir tout réglé (…) mais il me semble qu’une telle conversation est très opportune”, a estimé M. Karassine.Une nouvelle réunion entre les équipes ukrainienne et américaine s’est tenue mardi matin à Ryad. Depuis le début dimanche de ces pourparlers impliquant Washington, Moscou et Kiev, la navette américaine entre les belligérants n’a pas donné lieu à une trêve globale ou un consensus sur un moratoire sur certaines frappes aériennes.- Les combats se poursuivent -Le président Donald Trump, à force de pression, avait réussi à obtenir l’accord théorique de Kiev pour un cessez-le-feu inconditionnel de trente jours.Mais Vladimir Poutine, tout en prenant soin de ne pas rabrouer son homologue américain, a listé de nombreuses exigences et dit vouloir limiter une trêve aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques.M. Trump, qui a exercé une pression considérable sur Kiev, s’est jusqu’ici montré indulgent à l’égard de la Russie, même s’il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions au cours des dernières semaines.Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, ne semble pas pressé de conclure un accord, notamment car les forces ukrainiennes contrôlent encore du territoire dans la région russe de Koursk.burs-lb/ube/mm/ybl

Mort du petit Émile: la piste familiale se dessine

Les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu en juillet 2023 alors qu’il était en vacances avec eux, et deux de leurs enfants majeurs étaient toujours en garde à vue mardi soir à Marseille, entendus par les gendarmes pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant spectaculaire dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé mardi peu avant 07H00 le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.L’identité des deux enfants du couple gardés à vue, oncle ou tante d’Emile, n’a pas été précisée par le procureur.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.Une troisième audition du grand-père, âgé de 59 ans, était prévue dans la soirée, “après on verra demain”, a déclaré un peu après 20H00 à des journalistes son avocate, Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, a-t-elle insisté, soulignant que “la garde à vue, c’est pas une décision de culpabilité, c’est pas une décision de mise en examen”.Pour Me Julien Pinelli, défenseur de la grand-mère d’Émile, sa cliente, Anne Vedovini, “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame” et accepte cette garde à vue si “cette mesure est nécessaire à la recherche de la vérité”.- “Voisins sans histoire” -“J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants.”Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Émile, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

Mort du petit Émile: la piste familiale se dessine

Les grands-parents du petit Émile Soleil, disparu en juillet 2023 alors qu’il était en vacances avec eux, et deux de leurs enfants majeurs étaient toujours en garde à vue mardi soir à Marseille, entendus par les gendarmes pour “homicide volontaire” et “recel de cadavre”.Cette brusque accélération sur une piste familiale marque un tournant spectaculaire dans une enquête qui n’avait enregistré aucune annonce significative depuis la découverte il y a tout juste un an d’ossements du petit garçon de deux ans et demi.”Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile Soleil, ainsi que deux de leurs enfants majeurs, ont été placés en garde à vue des chefs d’homicide volontaire et recel de cadavre par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille”, avait annoncé mardi peu avant 07H00 le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.L’identité des deux enfants du couple gardés à vue, oncle ou tante d’Emile, n’a pas été précisée par le procureur.Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont également procédé dans la journée à “une dizaine d’auditions de témoins”.Une troisième audition du grand-père, âgé de 59 ans, était prévue dans la soirée, “après on verra demain”, a déclaré un peu après 20H00 à des journalistes son avocate, Me Isabelle Colombani, devant la gendarmerie à Marseille.Les auditions “se passent bien” et sans “confrontation”, a-t-elle insisté, soulignant que “la garde à vue, c’est pas une décision de culpabilité, c’est pas une décision de mise en examen”.Pour Me Julien Pinelli, défenseur de la grand-mère d’Émile, sa cliente, Anne Vedovini, “n’attend rien de plus que la vérité sur ce drame” et accepte cette garde à vue si “cette mesure est nécessaire à la recherche de la vérité”.- “Voisins sans histoire” -“J’ai vu la gendarmerie les prendre ce matin (…) à 7 heures”, a déclaré un voisin des grands-parents d’Émile, qui n’a pas souhaité donner son nom, à La Bouilladisse, commune de 6.000 habitants entre Aix-en-Provence et Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, où le couple réside avec plusieurs de ses enfants.”Ils sont sous pression depuis deux ans, ça c’est sûr. Ils vivent reclus”, a-t-il ajouté.Une perquisition a eu lieu dans la matinée à leur domicile, un cossu mas provençal. Des enquêteurs ont saisi pour expertise un véhicule SUV et une remorque à cheval.Émile a disparu le 8 juillet 2023, alors qu’il venait d’arriver chez ses grands-parents dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.Les parents du garçonnet n’étaient pas sur place au moment de la disparition, mais, plusieurs autres membres de la famille étaient présents. Malgré plusieurs jours de battues citoyennes et de “ratissages judiciaires”, aucune trace de l’enfant n’avait été retrouvée dans cette zone escarpée et isolée.Pendant neuf mois, l’enquête n’avait rien donné de concret, jusqu’à la découverte, fin mars 2024 par une promeneuse, du crâne et de dents de l’enfant, à environ 1,7 km du hameau, à 25 minutes de marche pour un adulte. Des vêtements et un petit bout d’os avaient également été retrouvés par la suite dans la même zone.- Sang sur une jardinière -Le 13 mars, la présence des enquêteurs dans le hameau du Haut-Vernet avait relancé les spéculations. Les gendarmes avaient saisi devant l’église paroissiale une grande jardinière, dans laquelle des traces de sang ont été retrouvées, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.”Ces placements en garde à vue s’inscrivent dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois”, a souligné le procureur d’Aix-en-Provence.Le grand-père d’Émile, est kinésithérapeute-ostéopathe à La Bouilladisse, berceau de cette famille catholique traditionaliste. Avec sa femme, ils ont eu dix enfants, tous scolarisés à la maison, dont la mère d’Émile, Marie, est l’aînée. Philippe Vedovini avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.Les obsèques publiques d’Émile avaient été célébrées le 8 février dernier dans la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), lors d’une messe en latin, en présence de toute la famille et de plusieurs centaines de personnes.Quelques heures seulement après la cérémonie, les grands-parents d’Émile avaient publié un communiqué, clamant que “le temps du silence doit laisser place à la vérité”. “Nous avons besoin de comprendre, besoin de savoir”, écrivaient-ils.

TotalEnergies “complice” de Poutine: au tribunal, Jadot détaille ses accusations

Poursuivi en diffamation par TotalEnergies, le sénateur écologiste Yannick Jadot a soutenu mardi ses accusations contre le groupe d’être “complice de crimes de guerre” en raison de la poursuite de ses activités en Russie après l’invasion de l’Ukraine.L’ancien candidat à la présidentielle est poursuivi par le groupe pour 19 séries de propos, datant de mars 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.A la différence des autres major pétrolières, TotalEnergies “décide de ne pas quitter la Russie”, rappelle Yannick Jadot à la barre.Détaillant l’étroitesse des liens entre le géant français et la Russie, il estime qu’il s’agit d’une “contribution, une participation au financement d’une guerre et de ses atrocités”.Le sujet des “atrocités russes commises en Ukraine” s’invitait dans toutes les familles, tous les cercles d’amis, explique le sénateur écologiste, “pour tout le monde c’est un scandale à ce moment-là de rester en Russie”.”On est dans ce moment-là, il y a une entreprise qui est clé dans le dispositif russe et décide de s’asseoir sur tous les codes éthiques qui sont mis en avant sur le site web de la société”, accuse-t-il.Interrogé par les avocats de Total qui soulignent que les autres grands groupes pétroliers sont restés en Russie, il réplique par une autre question: “Est-ce qu’il ne sont pas partis parce que Total est resté ?””Ils sont libres de continuer à faire de l’argent”, déplore-t-il, “comme disent les conseillers” du président ukrainien Volodymyr Zelensky, “de l’argent de sang”.Cité par la défense de Yannick Jadot, le député européen Raphaël Glucksmann a estimé que “c’est la responsabilité d’un dirigeant politique de créer le débat, c’est même son honneur”.TotalEnergies était avant le conflit en Ukraine l’un des groupes français les plus exposés en Russie en matière d’énergie.Il avait annoncé fin avril 2022 un “début de repli”, et quatre mois plus tard la suspension progressive de ses activités en Russie pour “celles qui ne contribuent pas à l’approvisionnement énergétique du continent” européen.Pour TotalEnergies, qui demande un euro de dommages et intérêts, Me Antonin Lévy s’en est pris à la “répétition insupportable” par Yannick Jadot de l'”accusation extrêmement grave” de complicité de crimes de guerre.Malgré leurs annonces, les autres groupes n’ont pas quitté la Russie, en raison de l’impossibilité de le faire, car cela reviendrait à enrichir l’Etat russe ou contourner ou violer les sanctions, a-t-il fait valoir.L’avocat de Yannick Jadot, Me William Bourdon, a plaidé la relaxe, estimant que “c’est la liberté d’expression qui doit l’emporter ici”.Le jugement sera rendu le 6 juin.

TotalEnergies “complice” de Poutine: au tribunal, Jadot détaille ses accusations

Poursuivi en diffamation par TotalEnergies, le sénateur écologiste Yannick Jadot a soutenu mardi ses accusations contre le groupe d’être “complice de crimes de guerre” en raison de la poursuite de ses activités en Russie après l’invasion de l’Ukraine.L’ancien candidat à la présidentielle est poursuivi par le groupe pour 19 séries de propos, datant de mars 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.A la différence des autres major pétrolières, TotalEnergies “décide de ne pas quitter la Russie”, rappelle Yannick Jadot à la barre.Détaillant l’étroitesse des liens entre le géant français et la Russie, il estime qu’il s’agit d’une “contribution, une participation au financement d’une guerre et de ses atrocités”.Le sujet des “atrocités russes commises en Ukraine” s’invitait dans toutes les familles, tous les cercles d’amis, explique le sénateur écologiste, “pour tout le monde c’est un scandale à ce moment-là de rester en Russie”.”On est dans ce moment-là, il y a une entreprise qui est clé dans le dispositif russe et décide de s’asseoir sur tous les codes éthiques qui sont mis en avant sur le site web de la société”, accuse-t-il.Interrogé par les avocats de Total qui soulignent que les autres grands groupes pétroliers sont restés en Russie, il réplique par une autre question: “Est-ce qu’il ne sont pas partis parce que Total est resté ?””Ils sont libres de continuer à faire de l’argent”, déplore-t-il, “comme disent les conseillers” du président ukrainien Volodymyr Zelensky, “de l’argent de sang”.Cité par la défense de Yannick Jadot, le député européen Raphaël Glucksmann a estimé que “c’est la responsabilité d’un dirigeant politique de créer le débat, c’est même son honneur”.TotalEnergies était avant le conflit en Ukraine l’un des groupes français les plus exposés en Russie en matière d’énergie.Il avait annoncé fin avril 2022 un “début de repli”, et quatre mois plus tard la suspension progressive de ses activités en Russie pour “celles qui ne contribuent pas à l’approvisionnement énergétique du continent” européen.Pour TotalEnergies, qui demande un euro de dommages et intérêts, Me Antonin Lévy s’en est pris à la “répétition insupportable” par Yannick Jadot de l'”accusation extrêmement grave” de complicité de crimes de guerre.Malgré leurs annonces, les autres groupes n’ont pas quitté la Russie, en raison de l’impossibilité de le faire, car cela reviendrait à enrichir l’Etat russe ou contourner ou violer les sanctions, a-t-il fait valoir.L’avocat de Yannick Jadot, Me William Bourdon, a plaidé la relaxe, estimant que “c’est la liberté d’expression qui doit l’emporter ici”.Le jugement sera rendu le 6 juin.

Wall Street termine en petite hausse, avant les droits de douane

La Bourse de New York a terminé en petite hausse mardi à l’issue d’une séance calme, les investisseurs s’octroyant un répit, une semaine avant la date d’introduction prévue des droits de douane “réciproques” de Donald Trump.Le Dow Jones a terminé proche de l’équilibre (+0,01%), l’indice Nasdaq a pris 0,46% et l’indice élargi S&P 500 s’est octroyé 0,16%.”L’absence de mauvaises nouvelles est une bonne nouvelle pour les actions”, a résumé auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”Hier, nous avons vu que Trump pourrait assouplir certains de ses droits de douane, ce qui a déclenché un mouvement haussier important”, rappelle l’analyste, selon qui la séance de mardi a été marquée par une “consolidation après une forte hausse” mais aussi par quelques “prises de bénéfices”.Les investisseurs restent toutefois attentistes face à l'”incertitude entourant la politique commerciale” américaine, nuance dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Des informations de presse publiées ce weekend ont dévoilé que les droits de douane “réciproques” prévus par Donald Trump le 2 avril seraient davantage ciblés qu’initialement escompté. Un responsable de la Maison Blanche a déclaré auprès de l’AFP que des droits de douane sectoriels “pourraient être appliqués, ou non, le 2 avril”, ajoutant que la situation pouvait encore changer.En outre, la place américaine a été quelque peu retenue par la publication mardi d’un indice évaluant la confiance des consommateurs, qui s’est encore fortement contractée en mars aux États-Unis, au plus bas depuis 12 ans et en deçà des attentes des analystes.Selon l’indice de l’association professionnelle Conference Board, la confiance des consommateurs a décliné en mars de 7,2 points sur un mois, à 92,9. Les analystes anticipaient un recul mais moindre, avec un indice autour de 93,5, selon le consensus publié par MarketWatch.Les investisseurs attendent désormais la mise à jour du PIB américain jeudi. De nouvelles données de l’inflation aux Etats-Unis seront quant à elles connues vendredi, à travers l’indice PCE, jauge favorite de la banque centrale américaine (Fed).Ces données pourraient être des “catalyseurs” pour le marché, analyse M. Sarhan. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est détendu à 4,31% contre 4,33% la veille en clôture.Ailleurs, au tableau des valeurs, “les gains de certaines grandes capitalisations (ont aidé) le marché dans son ensemble”, a commenté M. O’Hare.Apple a gagné 1,37%, Microsoft a avancé de 0,53%, Alphabet de 1,68% et Amazon de 1,21%.Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media & Technology Group (TMTG) a bondi de 8,85% à Wall Street mardi après l’annonce d’un accord avec la plateforme d’échange de cryptomonnaies Crypto.com pour lancer une série de produits financiers.Dans le cadre de cette collaboration, Trump Media, par l’intermédiaire de sa marque de technologie financière (fintech) Truth.Fi, proposera des fonds d’investissement et d’autres produits.Le groupe de livraison de colis UPS a été sanctionné (-5,05%) après que Bank of America a revu son évaluation de l’entreprise à la baisse, prévoyant une demande plus faible en raison des droits de douane.La compagnie de services de cybersécurité sur le cloud Cloudflare a été recherchée (+2,88%) après un double relèvement de la recommandation d’achat par des analystes de Bank of America.Le groupe agroalimentaire McCormick (-0,14%), connu pour ses épices notamment sous la marque Ducros, a terminé dans le rouge à cause de résultats au premier trimestre globalement en deçà des attentes, avec un bénéfice net rapporté par action de 60 cents alors que les analystes tablaient sur 64 cents.

Stocks edge out gains as fears ease over next Trump tariffs

Global equities eked out some gains Tuesday with Wall Street largely advancing while European stocks made modest progress as concerns eased over upcoming tariffs from US President Donald Trump.The Dow closed little-changed while the broad-based S&P 500 and tech-heavy Nasdaq ended the day slightly higher following a rally fueled by technology stocks the previous day.Europe enjoyed greater momentum with Paris, Frankfurt and Milan adding just north of one percent at the close while London sputtered to end with a 0.3 percent advance.”Sentiment continues to wane among investors, consumers and businesses as economic concerns and economic policy uncertainty takes its toll,” said eToro US investment analyst Bret Kenwell.Kenwell added that “until there’s more certainty on the tariff and macro front, sentiment and confidence remain vulnerable.”The market was initially buoyed by indications from the White House that a glut of levies due next week would be less severe than feared.Trump has dubbed April 2 “Liberation Day” as he pledges to impose reciprocal tariffs on trading partners in an effort to remedy practices that Washington deems unfair.”Tariff fears subsided a touch after President Trump suggested that the reciprocal tariffs promised next week may be smaller in scope than many had feared,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.”But without specific guidance over what will, and what won’t, be included, investors remain on edge,” Morrison added.Tony Sycamore, market analyst at IG trading group, said markets expect that the next phase of tariffs “will be more organized and structured than previous actions.”Whatever numbers are announced “are likely to be negotiated down from there,” Sycamore said.For now, in the United States, consumer confidence slipped for a fourth straight month in March, reaching the lowest level since the midst of the pandemic in 2021.The US consumer confidence index dropped 7.2 points to 92.9, The Conference Board said, noting that survey respondents flagged growing concerns about the economic impact of Trump’s trade and tariff plans.Positivity on European markets came on the back of data revealing that German business confidence rose in March, as a massive government spending plan promised to get Europe’s largest economy rolling once again.Asian markets closed mixed as traders focused on more domestic matters, while the dollar dropped awaiting US inflation data this week that could firm expectations of fresh cuts to interest rates this year in the world’s biggest economy.Hong Kong sank 2.4 percent, weighed by a drop of around six percent in Chinese tech giant Xiaomi, which raised $5.5 billion in a mega share sale as it looked to expand its electric vehicle business.The deal, which comes after a similar move this month by EV firm BYD, stoked worries about market liquidity.Among individual stocks, shares in British energy giant Shell added just over one percent after announcing plans to slash costs by billions of dollars and increase shareholder returns.Tesla shares dipped more than two percent but pulled back into the green as industry data showed its sales in Europe sank almost by half in the first two months of the year amid anger over Elon Musk’s political positions.- Key figures around 2030 GMT -New York – Dow: FLAT at 42,587.50 points (close)New York – S&P 500: UP 0.2 percent at 5,776.65 (close)New York – Nasdaq: UP 0.5 percent at 18,271.86 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,663.80 (close)Paris – CAC 40: UP 1.1 percent at 8,108.59 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.1 at 23,109.79 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 37,780.54 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.4 percent at 23,344.25 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,369.98 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0791 from $1.0805 on MondayPound/dollar: UP at $1.2943 from $1.2924Dollar/yen: DOWN at 149.90 yen from 150.58 yenEuro/pound: DOWN at 83.37 pence from 83.58 penceBrent North Sea Crude: FLAT at $73.02 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $69.00 per barreldan-bcp-cw-bys/sst

Le racisme antiblanc, “bien sûr qu’il existe”, affirme le communiste Fabien Roussel

Le patron du Parti communiste Fabien Roussel a estimé mardi que le racisme antiblanc existait “bien sûr”, suscitant l’indignation de députés La France insoumise qui lui reprochent de “banaliser des notions venues de l’extrême droite”.Interrogé sur Cnews sur le racisme antiblanc, concept contesté par certains sociologues notamment, M. Roussel a répondu: “bien sûr qu’il existe”.”Mais le racisme antiblanc, le racisme antinoir, le racisme antichinois, anti-asiatique (…) c’est terrible. Et vous savez ce que ça fait ce racisme de toutes sortes? Il est fait pour diviser le peuple, pour diviser les Français, quelle que soit leur couleur et leur origine”, s’est indigné M. Roussel. “Et pendant ce temps-là, je peux vous dire que les affaires prospèrent. Les financiers, le monde économique, pas de problème. Pendant que en bas, le peuple se déchire et se divise (…) et je suis meurtri par ça”, a-t-il complété.Cette position de M. Roussel a provoqué la réprobation dans les rangs Insoumis, à l’image du député de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud pour qui le communiste “repousse les limites”.”Rarement un dirigeant d’une organisation de gauche aura tant fait pour brouiller les repères, banaliser des notions venues de l’extrême droite et contribuer ainsi à la défaite idéologique de notre camp social”, a-t-il commenté sur X, accusant M. Roussel de “flatter le prêt-à-penser réac”.”Ce monsieur ne sera jamais ni mon partenaire, ni mon camarade”, a abondé un autre député LFI de Seine-Saint-Denis, Aly Diouara.Cette controverse s’inscrit dans un contexte déjà tendu entre communistes et Insoumis, ces derniers accusant régulièrement le patron du PCF d’utiliser une rhétorique d’extrême droite, comme lorsqu’il avait employé le terme de “frontières passoires” en 2023.Le débat sur le racisme antiblanc a pour sa part rebondi ces derniers jours avec la publication d’un livre d’enquête sur l’affaire d’homicide à Crépol (Drôme), où a été tué un adolescent en 2023.Alors que les enquêteurs cherchent toujours à déterminer l’auteur des coups de couteau mortels, l’ouvrage, qui donne des prénoms de personnes mises en cause, souligne la récupération politique de cette affaire autour d’un prétendu “racisme antiblanc”, chez des médias et élus ayant fait de l’insécurité un thème récurrent.Mais le concept même de racisme antiblanc, originellement théorisé et diffusé par l’extrême droite, est contesté par des sociologues qui jugent qu’une telle forme de racisme est soit résiduelle, soit ne peut exister en l’absence d’une discrimination systémique envers les Blancs. Cependant, de nombreuses personnalités politiques de tous bords, se basant sur leur expérience ou des faits d’actualité, reprennent l’expression à leur compte, comme récemment la porte-parole du gouvernement Sophie Primas qui a dit dimanche n’avoir “pas de pudeur” à l’évoquer.