La Corée du Sud lutte contre des feux de forêt meurtriers

Des feux de forêt meurtriers progressent en Corée du Sud, rapportent les autorités mardi, affirmant lutter contre des incendies parmi les pires de l’histoire du pays, difficiles à contenir du fait d’un temps sec et venteux.Plus d’une dizaine de brasiers différents se sont déclarés au cours du week-end en Corée du Sud, tuant quatre personnes et faisant brûler des milliers d’hectares, selon le ministère de la Sécurité.”Les feux de forêt ont jusqu’à présent touché quelque 14.694 hectares, et les dégâts continuent de s’accroître”, a exposé le ministre intérimaire de l’Intérieur et de la Sécurité, Ko Ki-dong.En prenant en compte ce total des hectares touchés par ces multiples incendies, cela équivaudrait au troisième plus grave feu de forêt de l’histoire sud-coréenne.Le plus important est survenu en avril 2000 sur la côte est, où il a ravagé 23.913 hectares.Plus de 3.000 personnes ont été évacuées vers des abris et au moins 11 personnes ont été gravement blessées, a décrit M. Ko.”Des vents forts, le temps sec et la brume entravent le travail des pompiers”, a ajouté le ministre lors d’une réunion.A Uiseong, dans l’est du pays, brume et fumée emplissent le ciel, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’équipe a vu des ouvriers tenter de déplacer des objets historiques d’un temple et de recouvrir des statues bouddhiques pour les protéger d’éventuels dégâts.L’agence nationale en charge des forêts a indiqué que l’incendie d’Uiseong était contenu à 55% mardi matin, contre 60% plus tôt.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans quatre régions, invoquant “les dégâts importants causés par des feux de forêt simultanés à travers le pays”.Plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les précipitations intenses, ont un lien établi avec le changement climatique.D’autres, comme les feux de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales peuvent être causés par une multiplicité de facteurs.

La Corée du Sud lutte contre des feux de forêt meurtriers

Des feux de forêt meurtriers progressent en Corée du Sud, rapportent les autorités mardi, affirmant lutter contre des incendies parmi les pires de l’histoire du pays, difficiles à contenir du fait d’un temps sec et venteux.Plus d’une dizaine de brasiers différents se sont déclarés au cours du week-end en Corée du Sud, tuant quatre personnes et faisant brûler des milliers d’hectares, selon le ministère de la Sécurité.”Les feux de forêt ont jusqu’à présent touché quelque 14.694 hectares, et les dégâts continuent de s’accroître”, a exposé le ministre intérimaire de l’Intérieur et de la Sécurité, Ko Ki-dong.En prenant en compte ce total des hectares touchés par ces multiples incendies, cela équivaudrait au troisième plus grave feu de forêt de l’histoire sud-coréenne.Le plus important est survenu en avril 2000 sur la côte est, où il a ravagé 23.913 hectares.Plus de 3.000 personnes ont été évacuées vers des abris et au moins 11 personnes ont été gravement blessées, a décrit M. Ko.”Des vents forts, le temps sec et la brume entravent le travail des pompiers”, a ajouté le ministre lors d’une réunion.A Uiseong, dans l’est du pays, brume et fumée emplissent le ciel, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’équipe a vu des ouvriers tenter de déplacer des objets historiques d’un temple et de recouvrir des statues bouddhiques pour les protéger d’éventuels dégâts.L’agence nationale en charge des forêts a indiqué que l’incendie d’Uiseong était contenu à 55% mardi matin, contre 60% plus tôt.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, selon le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans quatre régions, invoquant “les dégâts importants causés par des feux de forêt simultanés à travers le pays”.Plusieurs phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules et les précipitations intenses, ont un lien établi avec le changement climatique.D’autres, comme les feux de forêt, les sécheresses, les tempêtes de neige et les tempêtes tropicales peuvent être causés par une multiplicité de facteurs.

Innocenté après 46 ans dans le couloir de la mort, un Japonais obtient 1,2 million d’euros de dommages et intérêts

Un condamné à mort japonais qui a passé 46 ans dans le couloir de la mort a obtenu de l’État nippon l’équivalent de 1,2 million d’euros de dommages et intérêts, a déclaré mardi le porte-parole d’un tribunal japonais.Ce montant correspond au maximum possible selon la loi japonaise sur l’indemnisation des accusés finalement innocentés, qui prévoit le versement d’une indemnité pouvant aller jusqu’à 12.500 yens (77 euros) par jour passé en détention.Après un long combat judiciaire mené principalement par sa soeur, Iwao Hakamada, aujourd’hui âgé de 89 ans, avait été déclaré innocent en septembre dernier du quadruple meurtre pour lequel il avait été condamné à mort en 1968. Il a passé plus de cinq décennies en prison, dont 46 ans dans le couloir de la mort, avant d’être libéré en septembre.”Le demandeur se verra accorder 217.362.500 yens”, soit l’équivalent de 1,2 million d’euros, a précisé à l’AFP un porte-parole du tribunal, commentant la décision du tribunal du district de Shizuoka datée de lundi.Lors de la révision de son jugement, un juge avait estimé que des éléments de preuve contre M. Hakamada avaient été “fabriqués”, et jugé que les interrogatoires qu’il a subis étaient “inhumains” et visaient à infliger une “douleur physique et mentale” ainsi qu’à obtenir “des déclarations sous la contrainte”.Iwao Hakamada, très affaibli par sa détention, est le cinquième condamné à mort à bénéficier d’un nouveau procès dans l’histoire du Japon d’après-guerre. Les quatre cas précédents ont également abouti à des verdicts d’innocence.

La FNSEA en congrès pour tourner la page des élections et remobiliser les troupes

Le puissant syndicat agricole FNSEA se réunit de mardi à jeudi à Grenoble pour un congrès qui sera autant l’occasion d’un bilan après son recul aux élections professionnelles, que d’un appel à la mobilisation au service de la souveraineté alimentaire.”Tout n’est pas réglé”, a prévenu le patron de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse en amont du congrès.En dépit de mesures fiscales conséquentes et de l’engagement du président Emmanuel Macron à tout faire “pour protéger la souveraineté alimentaire française et européenne”, le compte n’y est pas pour Arnaud Rousseau, qui explique que son organisation a des “propositions à faire” et “des attentes” fortes pour “réarmer” l’agriculture française.Au rang des attentes, il a énuméré “la question du stockage de l’eau, des matières actives (notamment les pesticides, NDLR), l’attractivité du métier pour les jeunes, la rémunération des exploitants, la simplification…”.Si ce congrès annuel, qui rassemble jusqu’à un millier d’adhérents, est placé sous le signe de la “combativité”, il sera aussi l’occasion d’un examen de conscience après des élections professionnelles de janvier qui ont vu le syndicat historique perdre sa majorité absolue.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs reste la première force syndicale chez les agriculteurs, mais passe pour la première fois sous la barre des 50% (avec 46,7% des voix). Le duo conserve toutefois la présidence de 83 chambres sur 101, ainsi que celle de l’entité nationale Chambres d’agriculture France.Un “retour d’expérience” sur ces élections est “en cours” et fera l’objet d’un “échange à huis clos lors du congrès”, a annoncé Arnaud Rousseau.Le recul du syndicat historique dans le vote paysan a aussi un impact financier, le syndicat estimant qu’il devrait “perdre entre 700.000 et 900.000 euros par an” de subventions publiques. Pas de quoi lancer un plan social mais sans doute quelques “adaptations”.- “Autonomie stratégique alimentaire” -Cette année, le choix de Grenoble, ville ancrée dans un territoire qui compte des plaines et des montagnes, de l’arboriculture (noix) et de l’élevage (ovin et bovin notamment), est à l’image de la diversité des productions françaises et de ses adhérents, selon le syndicat.Après la crise de l’an dernier et un Salon de l’agriculture apaisé en début d’année, le syndicat estime qu’il n’est “pas question” de renoncer à batailler, même s’il “voit bien que la fenêtre politique est en train de se refermer” sur les questions agricoles.La FNSEA attend toujours de l’exécutif “une vision pour l’agriculture” reposant notamment sur “une ambition européenne” face aux menaces commerciales américaines, chinoises ou russes.Dans une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron mi-mars, Arnaud Rousseau dit les agriculteurs prêts à se mobiliser pour atteindre “l’autonomie stratégique alimentaire”.Pour y parvenir, il propose trois “mouvements majeurs”: tout d’abord, le maintien d’un budget dédié de la Politique agricole commune (PAC), qui soit à la hauteur des enjeux stratégiques actuels entre menace russe et taxes américaines.Il demande aussi de mettre fin à “l’Europe passoire”, qui laisse entrer des denrées produites dans des conditions ne respectant pas les standards européens et favorisent une “concurrence déloyale”; et enfin il réclame un “accès sécurisé aux moyens de production indispensables, comme la ressource en eau”.Ces questions seront centrales dans les débats au congrès, de même que le suivi du calendrier parlementaire concernant différents textes ayant trait à l’agriculture.Après la censure par le Conseil constitutionnel d’un tiers des articles de la loi d’orientation agricole, la FNSEA a estimé que la décision préservait les “fondamentaux de la loi” – dont la consécration de l’agriculture comme étant d’intérêt général majeur ou le principe du “pas d’interdiction sans solution” pour les produits phytosanitaires – mais a appelé “à accélérer les mesures de simplification”. Le congrès sera aussi l’occasion jeudi d’une table ronde réunissant le spécialiste de géopolitique Pascal Boniface et le sociologue Jean Viard, avant le discours de clôture d’Annie Genevard. C’est en effet traditionnellement le ou la ministre de l’Agriculture qui prononce ce discours, n’assistant par ailleurs à aucun autre congrès de syndicat agricole.

Soupçons de financement libyen: place au réquisitoire contre Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus

Après dix semaines de procès dans l’affaire des soupçons de financement libyen, le parquet financier doit requérir à partir de mardi après-midi, et pour deux jours et demi, contre l’ancien président Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus, dont trois ex-ministres.Au seuil des débats qui se sont ouverts le 6 janvier (au rythme de trois après-midis par semaine), les procureurs vont dérouler méthodiquement leur vision de ce dossier foisonnant. Le montant des peines requises doit être formulé, comme il est d’usage, à la toute fin, soit jeudi en fin de journée.L’ancien président, 70 ans, est soupçonné d’avoir noué fin 2005, avec l’aide de ses proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il soutienne financièrement sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Au vu de la gravité des faits reprochés et de la peine encourue, se posera la question de savoir si l’accusation réclame un mandat de dépôt – une incarcération immédiate, même en cas d’appel – à l’encontre de l’ancien président.La défense plaidera à partir du 31 mars.L’ex-homme fort de la droite – qui a de nouveau juré mercredi lors d’un dernier tour de questions ne pas avoir “touché un seul centime d’argent illégal, libyen ou autre” – sera présent sur ces trois journées, a indiqué son entourage.”J’ai eu l’impression qu’on était parti du postulat +Sarkozy coupable+”, que “l’enjeu” n’était plus la “recherche de la vérité” mais pour le parquet financier de “ne pas perdre la face”, a-t-il affirmé.Les trois parquetiers, Quentin Dandoy, Philippe Jaeglé et Sébastien de la Touanne, vont avoir l’occasion de répondre en détail à Nicolas Sarkozy, qui n’a eu de cesse de répéter au fil des audiences qu’il n’y avait “rien” dans le dossier.Ainsi dès mardi après-midi, ils doivent aborder les trois déplacements en Libye fin 2005 de celui qui était alors ministre de l’Intérieur, ainsi que de ses proches, Claude Guéant (80 ans) et Brice Hortefeux (66 ans). Moment où s’est noué, pour eux, le “pacte de corruption” avec Mouammar Kadhafi. – Faisceau d’indices -Ils détailleront aussi les trois virements d’argent libyen qui ont alimenté, à hauteur de 6 millions d’euros, un compte de Ziad Takieddine (74 ans), principal accusateur de ce dossier, en fuite à Beyrouth depuis sa condamnation dans l’affaire Karachi – le versatile intermédiaire a aussi déclaré avoir livré des valises de cash à Claude Guéant, au ministère de l’Intérieur. Mercredi, les procureurs poursuivront sur le faisceau d’indices retenus par les juges d’instruction après 10 ans d’enquête. Ils évoqueront notamment les carnets de l’ancien ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, mort en 2012 dans des circonstances troubles et qui écrivait en avril 2007 que trois virements pour 6,5 millions au total avaient été envoyés “à Sarkozy”. L’accusation développera les contreparties supposées à ce financement de campagne, en particulier la visite de Kadhafi à Paris fin 2007, et détaillera aussi “l’exfiltration” rocambolesque hors de France en 2012 de Bechir Saleh, son ex-directeur de cabinet, par l’intermédiaire Alexandre Djouhri (66 ans) et le patron du renseignement intérieur.Enfin la dernière journée doit être consacrée aux volets annexes, notamment des soupçons de vente fictive de tableaux par Claude Guéant.Parmi les prévenus figurent l’ancien ministre Eric Woerth (68 ans), poursuivi en tant que trésorier de la campagne ; l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert (73 ans), récipiendaire de 440.000 euros suspects ; deux hommes d’affaire saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ancien cadre d’Airbus. Définitivement condamné en décembre pour corruption et trafic d’influence à un an de prison ferme aménagé dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Il a par ailleurs été condamné en appel à un an de prison dont six mois ferme dans l’affaire Bygmalion, pour des dépenses excessives de campagne en 2012. Il a formé un recours devant la Cour de cassation.

Soupçons de financement libyen: place au réquisitoire contre Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus

Après dix semaines de procès dans l’affaire des soupçons de financement libyen, le parquet financier doit requérir à partir de mardi après-midi, et pour deux jours et demi, contre l’ancien président Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus, dont trois ex-ministres.Au seuil des débats qui se sont ouverts le 6 janvier (au rythme de trois après-midis par semaine), les procureurs vont dérouler méthodiquement leur vision de ce dossier foisonnant. Le montant des peines requises doit être formulé, comme il est d’usage, à la toute fin, soit jeudi en fin de journée.L’ancien président, 70 ans, est soupçonné d’avoir noué fin 2005, avec l’aide de ses proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un “pacte de corruption” avec le richissime dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il soutienne financièrement sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu’à 5 ans.Au vu de la gravité des faits reprochés et de la peine encourue, se posera la question de savoir si l’accusation réclame un mandat de dépôt – une incarcération immédiate, même en cas d’appel – à l’encontre de l’ancien président.La défense plaidera à partir du 31 mars.L’ex-homme fort de la droite – qui a de nouveau juré mercredi lors d’un dernier tour de questions ne pas avoir “touché un seul centime d’argent illégal, libyen ou autre” – sera présent sur ces trois journées, a indiqué son entourage.”J’ai eu l’impression qu’on était parti du postulat +Sarkozy coupable+”, que “l’enjeu” n’était plus la “recherche de la vérité” mais pour le parquet financier de “ne pas perdre la face”, a-t-il affirmé.Les trois parquetiers, Quentin Dandoy, Philippe Jaeglé et Sébastien de la Touanne, vont avoir l’occasion de répondre en détail à Nicolas Sarkozy, qui n’a eu de cesse de répéter au fil des audiences qu’il n’y avait “rien” dans le dossier.Ainsi dès mardi après-midi, ils doivent aborder les trois déplacements en Libye fin 2005 de celui qui était alors ministre de l’Intérieur, ainsi que de ses proches, Claude Guéant (80 ans) et Brice Hortefeux (66 ans). Moment où s’est noué, pour eux, le “pacte de corruption” avec Mouammar Kadhafi. – Faisceau d’indices -Ils détailleront aussi les trois virements d’argent libyen qui ont alimenté, à hauteur de 6 millions d’euros, un compte de Ziad Takieddine (74 ans), principal accusateur de ce dossier, en fuite à Beyrouth depuis sa condamnation dans l’affaire Karachi – le versatile intermédiaire a aussi déclaré avoir livré des valises de cash à Claude Guéant, au ministère de l’Intérieur. Mercredi, les procureurs poursuivront sur le faisceau d’indices retenus par les juges d’instruction après 10 ans d’enquête. Ils évoqueront notamment les carnets de l’ancien ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, mort en 2012 dans des circonstances troubles et qui écrivait en avril 2007 que trois virements pour 6,5 millions au total avaient été envoyés “à Sarkozy”. L’accusation développera les contreparties supposées à ce financement de campagne, en particulier la visite de Kadhafi à Paris fin 2007, et détaillera aussi “l’exfiltration” rocambolesque hors de France en 2012 de Bechir Saleh, son ex-directeur de cabinet, par l’intermédiaire Alexandre Djouhri (66 ans) et le patron du renseignement intérieur.Enfin la dernière journée doit être consacrée aux volets annexes, notamment des soupçons de vente fictive de tableaux par Claude Guéant.Parmi les prévenus figurent l’ancien ministre Eric Woerth (68 ans), poursuivi en tant que trésorier de la campagne ; l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert (73 ans), récipiendaire de 440.000 euros suspects ; deux hommes d’affaire saoudiens, un banquier franco-djiboutien et un ancien cadre d’Airbus. Définitivement condamné en décembre pour corruption et trafic d’influence à un an de prison ferme aménagé dans l’affaire des écoutes, Nicolas Sarkozy porte depuis le 7 février un bracelet électronique à la cheville. Il a par ailleurs été condamné en appel à un an de prison dont six mois ferme dans l’affaire Bygmalion, pour des dépenses excessives de campagne en 2012. Il a formé un recours devant la Cour de cassation.

Une ex-membre de la Fraction armée rouge en procès après trente ans de cavale

Son arrestation dans un quartier bourgeois-bohème de Berlin où elle vivait clandestinement depuis des décennies avait fait sensation. Un an après, Daniela Klette, membre présumée de l’ex-organisation violente d’extrême gauche Fraction armée rouge (RAF), comparaît devant la justice.Avec cette femme de 66 ans, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol, c’est toute une page sombre de l’histoire allemande qui refait surface.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” à l’allemande, à coups d’actions terroristes contre les institutions, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette est soupçonnée d’avoir participé à des attentats -sans faire de victime- mais le procès qui s’ouvre mardi au tribunal de Celle (nord) ne couvre pas ce chapitre de sa vie, toujours en cours d’instruction. Il porte sur treize vols à main armée visant des fourgons et supermarchés, ainsi qu’une tentative de meurtre dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub.Dans une missive rendue publique en décembre 2024, M. Garweg, sans reconnaître les forfaits, avait indiqué qu’il avait été totalement exclu “pour eux” de tuer des gens ou de les blesser pour se procurer de l’argent.Les enquêteurs évaluent leur butin, ayant servi à financer leurs vies de fugitifs, à quelque 2,7 millions d’euros.L’intervention de Mme Klette mardi est très attendue. “Elle ne s’exprimera pas sur les différentes accusations, mais elle nommera quelques éléments qui sont importants pour elle dans cette procédure”, ont précisé ses avocats au journal de gauche berlinois TAZ.- “Il m’ont eue” -L’histoire relève du rocambolesque, à commencer par son arrestation, le 26 février 2024, quand des policiers frappent à la porte de son appartement au cinquième étage d’un immeuble du quartier de Kreuzberg, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Elle entrouvre, accepte de les suivre au poste, puis referme dans un premier temps la porte pour éloigner son chien “qui jappait de façon agressive”, selon des propos d’un responsable policier rapportés par des médias. Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.Les avocats de Mme Klette s’élèvent contre le portrait de médias la décrivant comme une dangereuse “terroriste”. Elle “s’est laissée emmener sans résistance”, soulignent-ils. En prison “elle enseigne l’allemand à d’autres détenues et anime un cours de cuisine”.Des voisins interrogés par le journal Bild l’avaient décrite comme une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, et disant toujours bonjour quand elle promenait son chien.- Logiciel d’identification faciale -Les fouilles pratiquées plus tard dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide -elle n’avait pas de compte en banque- et de l’or.La police de Basse-Saxe, qui enquêtait sur les vols, avait déclaré l’avoir localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait toutefois déjà retrouvé sa trace “en une demi heure” quelques mois auparavant dans le cadre de recherches pour son podcast, avait-il raconté au magazine Der Spiegel. Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet.Car la fugitive postait des photos sur un compte facebook et était active dans un club de Capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.La police n’a pas confirmé un lien entre la découverte du journaliste et l’arrestation. La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser avait élaboré dans la foulée un texte de loi autorisant les forces de l’ordre à utiliser ce type de software pour rechercher des criminels présumés sur le net.