Dictature en Argentine: le gouvernement Milei déclassifie des archives, la rue scande “jamais plus”

Le gouvernement Milei a annoncé lundi la déclassification des archives du renseignement portant sur la dernière dictature militaire en Argentine, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient dans la rue pour commémorer le 49e anniversaire du coup d’État de 1976. “Le président a ordonné la déclassification totale de toutes les informations et documents liés aux actions des Forces armées durant la période de 1976 à 1983. Ainsi que tout autre document produit à une autre période, mais lié aux actions de ces forces”, a annoncé le porte-parole de la présidence Manuel Adorni sur les réseaux sociaux. La mesure implique le “transfert de ces archives du Secrétariat du renseignement de l’État vers le domaine des Archives générales de la Nation, organisme chargé de la conservation et de la consultation des documents historiques”, a-t-il indiqué. Cette annonce a été faite à l’occasion de la Journée nationale de la Mémoire, qui marque chaque 24 mars le début de la dernière dictature en Argentine (1976-1983).Le gouvernement se base sur un décret de 2010, datant de la présidence de Cristina Kirchner (centre gauche), qui “n’a jamais été pleinement appliqué”, a souligné le porte-parole. Parallèlement à cette annonce, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Buenos Aires en ce jour férié sous le slogan “Mémoire, vérité et justice”, répondant à l’appel des organisations de défense des droits de l’Homme, des syndicats et des partis d’opposition.Au cri de “Mères de la Place, le peuple vous embrasse”, brandissant des pancartes à l’effigie de leurs proches, des manifestants ont salué le passage des Mères de la Place de Mai, certaines en fauteuil roulant, qui recherchent encore leurs enfants disparus. Les organismes de droits humains estiment à 30.000 le nombre de disparus sous la dictature.Les Grands-mères de la Place de Mai, elles, se sont donné pour mission de retrouver les 400 enfants volés à leur naissance pendant la captivité clandestine de leurs mères.”Dans cette longue lutte, nous avons résolu 139 cas (…) Nous avons besoin de toute la société pour les retrouver tous, il n’est jamais trop tard”, a déclaré Estela de Carlotto, présidente des Grands-mères.Dans la foule, de nombreuses pancartes dénonçaient “le négationnisme du gouvernement” de l’ultralibéral Javier Milei, dont la cure d’austérité a conduit à la suppression de dizaines d’emplois au sein du secrétariat des Droits de l’Homme et dans les lieux de mémoire ayant autrefois servi de prisons et de centres de torture. “Milei, ordure, tu es la dictature”, ont entonné les manifestants, faisant flotter drapeaux argentins et foulards portant l’inscription “Jamais plus”. “Aujourd’hui, nous devons plus que jamais être ici afin de ne pas oublier l’horreur qu’a vécue l’Argentine”, a déclaré à l’AFP Maria Eva Gomez, une employée de 57 ans venue avec son mari et ses trois enfants adolescents. Le gouvernement Milei prône une “mémoire complète” des événements de la dernière dictature, en mettant sur le même pied les crimes de l’armée et ceux des guérillas d’extrême gauche alors actives dans le pays, une position rejetée par les organismes de défense des droits de l’Homme.  Contrastant avec les violents affrontements avec la police lors d’une manifestation en soutien aux retraités il y a dix jours, la marche de lundi s’est déroulée de manière pacifique.

Trump annonce des droits de douane de 25% contre les pays achetant du pétrole vénézuélien

Bien décidé à étrangler économiquement Caracas, Donald Trump a annoncé lundi que les pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien seraient frappés à partir du 2 avril de droits de douane de 25% sur toutes leurs marchandises entrant aux Etats-Unis.Le président américain, qui multiplie les expulsions de migrants venus de ce pays, a justifié la mise en place de ces droits de douane en écrivant sur son réseau Truth Social que Caracas était “très hostile” aux Etats-Unis.Le Venezuela a dénoncé une “nouvelle agression”. “Cette mesure arbitraire, illégale et désespérée, loin d’affecter notre détermination, confirme l’échec retentissant de toutes les sanctions imposées à notre pays”, a estimé Caracas dans une communiqué du ministère des Affaires étrangères.Ces taxes punitives doivent entrer en vigueur le même jour que les droits de douane “réciproques” que Donald Trump a promis d’infliger tous azimuts aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.Ces droits de douane réciproques visent selon lui à taxer les produits entrant aux Etats-Unis et venant d’un autre pays au même niveau que le sont les produits américains entrant dans ledit pays.Le président américain parle même du 2 avril comme du “jour de la libération”.Afin d’accentuer la pression sur Caracas, M. Trump avait annoncé avoir mis fin à la licence permettant au géant pétrolier américain Chevron d’opérer au Venezuela mais le groupe a obtenu lundi auprès du département du Trésor une prolongation de son permis jusqu’au 27 mai, selon des documents que l’AFP a pu consulter.Donald Trump a fait des droits de douane la pierre angulaire de sa politique économique, sociale et même diplomatique.- Rapport de force -Dans l’esprit de l’ancien promoteur immobilier, les taxes douanières sont une arme universelle permettant à la fois de réindustrialiser les Etats-Unis, de réduire le déficit commercial, de résorber le déficit budgétaire, de doper l’emploi, et d’établir un rapport de force plus favorable pour Washington sur la scène internationale.Après les avoir utilisés brièvement à l’encontre de la Colombie pour forcer le pays sud-américain à accepter le retour de migrants entrés illégalement aux Etats-Unis, il les a employés contre le Canada et le Mexique pour les inciter à lutter plus efficacement contre le trafic de fentanyl, un puissant opioïde ayant causé une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Il avait finalement suspendu une grande part des 25% appliqués aux produits canadiens et mexicains, alors que les échanges avec les deux pays profitent théoriquement d’un accord de libre-échange tripartite (ACEUM) que le président américain avait négocié et signé durant son premier mandat.Donald Trump a imposé, pour les mêmes raisons, 20% de points de pourcentage sur les produits chinois, qui viennent s’ajouter à ceux qui étaient déjà en vigueur avant son retour à la Maison Blanche fin janvier.Le président américain a aussi imposé 25% sur l’ensemble des importations d’acier et d’aluminium entrant dans le pays, cette fois pour protéger l’industrie sidérurgique américaine de la concurrence étrangère, en particulier asiatique.- Discussions avec les Européens -Ces nouveaux droits de douane visant les acheteurs de pétrole vénézuélien pourraient en particulier toucher l’Inde et la Chine, déjà dans le viseur du gouvernement américain, et viendront “s’ajouter à ceux déjà existants, c’est en plus”, a précisé M. Trump lundi, s’exprimant depuis le Bureau ovale.La Chine importe en effet quotidiennement 500.000 barils de brut vénézuélien, l’Inde en faisant venir nettement moins. Le deuxième client sont cependant les Etats-Unis, avec 240.000 barils quotidiens, selon des experts interrogés par l’AFP.La prochaine étape de Donald Trump devrait être la mise en place des droits de douane réciproques, qui pourraient devenir effectifs dès le 2 avril.Mais les marchés s’attendent à ce qu’ils soient moins importants qu’annoncés, se concentrant sur les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, avec des exemptions potentielles sur certains secteurs.”Nous annoncerons d’autres taxes dans les prochains jours, en lien avec l’automobile, et un petit peu avec le bois de construction, ainsi que les semiconducteurs”, a affirmé M. Trump.La situation reste “très volatile”, a déclaré à l’AFP un responsable américain.Les partenaires commerciaux des Etats-Unis tentent de prolonger les discussions, à l’image du commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, attendu mardi dans la capitale américaine pour rencontrer le secrétaire au Commerce Howard Lutnick.

Qualif. Mondial-2026: l’Angleterre poursuit son sans faute, sans grande adversité

L’Angleterre a poursuivi son parcours sans faute, ni grand éclat, en qualifications pour le Mondial-2026 face à la modeste Lettonie (3-0), lundi à Wembley, où sa nette domination a mis du temps à se concrétiser.A 444 jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, le nouveau sélectionneur Thomas Tuchel ressort de son premier rassemblement avec deux succès en deux matches, le tout sans but encaissé.”Nous avons vu plein de bonnes choses, c’est un bon résultat, un autre clean sheet (match sans but encaissé, ndlr), nous nous sommes créés beaucoup d’occasions sur coups de pied arrêtés”, a résumé Tuchel à l’antenne du diffuseur ITV après ce match “pas facile”.”D’accord, il nous a fallu un coup franc pour débloquer la partie, mais en général, je suis content de l’attitude, de l’énergie et de l’envie de faire ce que nous voulons. Nous allons y arriver”, a-t-il assuré.Mais le faible niveau d’adversité rencontré en mars ne permet pas encore de savoir ce que ses “Three Lions” nouvelle génération ont dans le ventre.Trois jours après le baptême victorieux contre l’Albanie (2-0), l’entraîneur allemand a procédé à quatre retouches dans son onze de départ.La revue d’effectif a souri au milieu offensif Morgan Rogers et à l’ailier droit Jarrod Bowen, lequel a bénéficié à la fois du match quelconque de Phil Foden, vendredi, et du forfait en mars de Bukayo Saka.Les deux ont d’ailleurs combiné juste avant la mi-temps, mais Krisjanis Zviedris a bien bloqué l’angle de tir de Rogers (45e+4).Le gardien de Riga s’est aussi distingué par un arrêt réflexe sur une reprise du défenseur Ezri Konsa, juste après une tête de Jude Bellingham repoussée par le dos de Marcus Rashford (22e).L’ailier de Manchester United, exfiltré cette saison à Aston Villa, a lui échappé aux griffes de la rotation, et il en a profité pour montrer une vivacité retrouvée dans ses feintes et coups de rein, sans se montrer toutefois décisif.- James en lumière -C’est d’ailleurs un reproche auquel l’équipe d’Angleterre n’échappera pas après cette performance certes gagnante, dominante, mais qui s’est dessinée tardivement et avec peu d’occasions très franches face à la 140e nation au classement Fifa.Les locaux ont eu besoin d’un coup de pied arrêté, obtenu par le jeune défenseur Myles Lewis-Skelly, pour ouvrir le score.L’exécution en revanche a été remarquable de la part de Reece James: un coup franc superbement tiré au-dessus du mur et retombé près de la lucarne (38e, 1-0).Le capitaine de Chelsea a eu la joie contenue, pas son sélectionneur. Tuchel apprécie le latéral droit, avec qui il a remporté la Ligue des champions, en 2021, et dont la carrière a pâti de blessures à répétition depuis sa précédente titularisation en sélection, en septembre 2022.Le joueur de 25 ans a peut-être gagné encore plus de crédit lundi, aux dépens de Kyle Walker, qu’il a poussé sur le banc.Au-delà de son but, James a rendu une copie complète et fait parler sa qualité de centre, qui aurait été décisive si Harry Kane avait cadré sa tête (24e).Le capitaine y est néanmoins allé de son but, le deuxième en deux matches, après une série de passes bien exécutée par Rashford, Rogers et Declan Rice (68e, 2-0).Le succès des Anglais a été enrichi par un numéro personnel de l’ailier remplaçant Eberechi Eze, buteur après un bel enchaînement de dribbles et crochets, achevé par un tir dévié (76e, 3-0).

Protesters hit Istanbul streets again over Erdogan rival’s arrest

Vast crowds of students surged onto Istanbul’s streets Monday in the latest protest over the arrest and jailing of Istanbul’s opposition mayor that has sparked Turkey’s worst unrest in years. The demonstrations began after Ekrem Imamoglu’s March 19 arrest and have since spread to at least 55 of Turkey’s 81 provinces, sparking clashes with riot police and drawing international condemnation.Police have arrested more than 1,130 people over the past six days, including 43 on Monday night, the interior minister said. Among them are journalists, including an AFP photographer. Imamoglu, 53, of the opposition CHP party, is widely seen as the only politician capable of defeating Turkey’s longtime leader Erdogan at the ballot box.In just four days he went from being the mayor of Istanbul — a post that launched Erdogan’s political rise decades earlier — to being arrested, interrogated, jailed and stripped of the mayorship as a result of a graft and terror probe.On Monday, students in both Istanbul and the capital Ankara began gathering in the early afternoon after announcing they were boycotting lectures at the main universities in both cities. In Istanbul, as crowds of chanting, flag-waving students headed through the streets to Besiktas, a port on the Bosphorus, residents applauded and banged saucepans in a show of support, AFP correspondents said. – ‘Your palaces, our streets’ -After rallying by the port, the students began marching along the coast towards the historic peninsula to join the nightly protest outside City Hall, an AFP correspondent said. “This is not a meeting, this is an act of defiance against fascism!” CHP leader Ozgur Ozel told the vast crowd, which held up a sea of banners including one aimed at Erdogan that read “Palaces are yours, the streets are ours.”Ozel also called for a boycott of pro-government TV channels that have not been broadcasting images of the protests as well as other businesses known to be close to the government, including a chain of cafes.After meeting his cabinet on Monday, Erdogan once again accused the opposition of provoking the protests. “Stop playing with the nation’s nerves,” he said, while also insisting that everything was under control with the Turkish economy, saying the government had “successfully managed the last market fluctuation”. The move against Imamoglu has badly hurt the lira and caused chaos on Turkey’s financial markets. The benchmark BIST 100 stock index closed nearly 8.0 percent lower on Friday but recovered somewhat on Monday, ending the session around 3.0 percent higher.On Sunday, Imamoglu was overwhelmingly chosen as the CHP’s candidate for a 2028 presidential run, with observers saying it was the looming primary that triggered the move against him. His jailing drew sharp condemnation from Germany, which called it “totally unacceptable”, while neighbouring Greece said moves to undermine civil liberties “cannot be tolerated”. And the European Union warned Ankara it needed to demonstrate “a clear commitment to democratic norms”. Overnight, France’s foreign ministry said Imamoglu’s arrest was a “serious attack on democracy”. – ‘Stop targeting journalists’ -Before dawn on Monday, police detained 10 Turkish journalists at their homes, including an AFP photographer, “for covering the protests”, the MLSA rights group said.The move was condemned by the Journalists’ Union of Turkey, the Turkish Journalists Association and several other associations. “Stop targeting journalists!” they said in a joint statement, saying many journalists had been subjected to police violence, tear gas and plastic bullets while reporting.Reporters Without Borders (RSF) demanded “the release of the journalists arrested”, said the group’s Turkey representative, Erol Onderoglu. The arrests were also denounced by Imamoglu’s wife.”What is being done to members of the press and journalists is a matter of freedom. None of us can remain silent about this,” Dilek Kaya Imamoglu posted on X. Imamoglu, who has denounced the judicial moves against him as a political “execution without trial”, sent a defiant message from jail via his lawyers.”I wear a white shirt that you cannot stain. I have a strong arm that you cannot twist. I won’t budge an inch. I will win this war,” he said.

Le Pentagone transmet par accident un plan d’attaque à un journaliste

Après une faille de sécurité retentissante, un journaliste américain s’est retrouvé par accident inclus dans un groupe de discussion confidentiel du gouvernement Trump et a reçu par ce biais un plan détaillé de frappes aériennes contre les Houthis du Yémen.”Je ne sais rien de tout cela”, a affirmé Donald Trump, interrogé lundi sur ces révélations qui secouent Washington.Un peu plus tard, sa porte-parole, Karoline Leavitt, a assuré que le président américain “continuait d’avoir la plus grande confiance dans son équipe de sécurité nationale, y compris son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz”.”C’est l’une des fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes que j’ai lues depuis très, très longtemps”, a dénoncé le chef de la minorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, appelant à une “enquête complète”.Le rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a révélé lundi avoir reçu via la messagerie Signal le plan d’attaque des raids menés le 15 mars par les forces américaines contre les rebelles houthis au Yémen, deux heures avant que les frappes ne commencent et avec “des informations précises sur les armes, les cibles et les horaires”.La Maison Blanche a confirmé. “Il semble pour l’instant que la chaîne de messages dont fait état l’article soit authentique, et nous cherchons à savoir comment un numéro a été ajouté par erreur”, a dit le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes.Le journaliste explique que tout a commencé avec une prise de contact le 11 mars émanant de Mike Waltz, via Signal, application très prisée des reporters et des responsables politiques grâce à la confidentialité qu’elle promet.- Détails confidentiels et émoticônes -Dans les jours qui suivent, il est invité à rejoindre un groupe de discussion et lit les messages que s’échangent 18 responsables de très haut niveau, dont, selon lui, le chef de la diplomatie, Marco Rubio, le patron de la CIA, John Ratcliffe, et le vice-président, JD Vance.Ce dernier estime, selon des propos reproduits dans The Atlantic, que conduire les frappes serait une “erreur”, car l’opération, en renforçant la sécurité du transport de marchandises en mer Rouge, bénéficierait surtout aux Européens.”Si tu penses qu’il faut le faire, allons-y. C’est juste que je déteste venir au secours des Européens encore une fois”, écrit JD Vance à l’intention du ministre de la Défense, Pete Hegseth, toujours selon le magazine. Lequel répond: “Je suis complètement d’accord, je déteste le comportement de profiteurs des Européens. C’est PATHETIQUE”, mais il justifie néanmoins l’attaque pour “rouvrir les liaisons” maritimes.Après les raids, les membres du groupe de discussion se félicitent selon le journaliste du succès de l’opération, avec de nombreux émoticônes.Le rédacteur en chef de The Atlantic dit avoir eu, jusqu’à ce que sortent les premières informations sur les frappes bien réelles, de “très forts doutes” sur l’authenticité de cette boucle de messages.Il ajoute: “Je n’arrivais pas à croire que le conseil à la sécurité nationale du président serait imprudent au point d’inclure le rédacteur en chef de The Atlantic”, un magazine souvent critique de Donald Trump et que ce dernier étrille à la moindre occasion, dans de tels échanges confidentiels.Jeffrey Goldberg ne révèle pas dans son article les détails confidentiels sur le plan d’attaque, et assure qu’il a quitté le groupe de discussion après les frappes aériennes.Cette conversation “constitue la preuve d’une coordination profonde et réfléchie entre de hauts responsables”, a tenté d’expliquer Brian Hughes. – “C’est une blague” -“D’un point de vue de sécurité opérationnelle, c’est le plus grand foirage possible. Ces gens ne peuvent pas assurer la sécurité de l’Amérique”, a au contraire critiqué sur X Pete Buttigieg, ancien ministre et personnalité en vue du parti démocrate.Donald Trump a promis “l’enfer” aux Houthis, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza en octobre 2023.Les Houthis affirment que ces frappes américaines ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.Une des réactions les plus commentées à cette fuite spectaculaire est venue d’Hillary Clinton, candidate malheureuse face à Donald Trump à la présidentielle de 2016.Le républicain l’avait attaquée sans relâche pour avoir envoyé des courriers électroniques officiels via une messagerie privée quand elle était secrétaire d’Etat.”Dites-moi que c’est une blague” a-t-elle écrit sur le réseau social X, en partageant l’article de The Atlantic.

Turquie: nouvelle mobilisation après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition a organisé de nouveaux rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.”Ce n’est pas un rassemblement mais une action de défiance contre le fascisme”, a lancé Ozgur Ozel, le leader du CHP, principal parti d’opposition, aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d’Istanbul où des manifestations sont organisées tous les soirs depuis l’arrestation du maire mercredi dernier.”Enterrez ceux qui vous ignorent”, a également déclaré M. Ozel, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.Il a appelé au boycott de ces chaînes et d’une dizaine de compagnies qu’il estime proches du gouvernement, dont une chaîne de cafés.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l’Intérieur.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a martelé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. “Ne jouez plus avec les nerfs de la nation”, a-t-il affirmé.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers avaient été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.”Ces attaques et entraves à la liberté de la presse doivent cesser immédiatement. (…) Nous demandons la libération des journalistes interpellés et appelons le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya à prendre des mesures pour s’assurer que les forces de l’ordre respectent le droit d’informer”, a réagi Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie.”Les autorités turques doivent mettre fin à l’usage inutile et aveugle de la force par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques, et enquêter sur les actes de violence illégaux commis par la police”, a déclaré de son côté Amnesty International dans un communiqué.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie à “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, a déploré dimanche soir la diplomatie française, après avoir déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque à l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par un administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.L’arrestation du maire a mis sous pression l’économie de la Turquie, déjà aux prises avec une grave crise inflationniste, entraînant une chute de la Bourse ainsi que de la livre turque, tombée à son plus bas historique face au dollar. Le président turc a évoqué lundi “des fluctuations artificielles sans fondement dans l’économie”.”Nous avons géré avec succès la récente volatilité du marché en utilisant efficacement les outils à notre disposition”, a-t-il assuré.

Turquie: nouvelle mobilisation après l’incarcération du maire d’Istanbul

L’opposition a organisé de nouveaux rassemblements lundi soir en Turquie avec une mobilisation étudiante qui enfle pour protester contre l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.”Ce n’est pas un rassemblement mais une action de défiance contre le fascisme”, a lancé Ozgur Ozel, le leader du CHP, principal parti d’opposition, aux dizaines de milliers de personnes réunies devant la municipalité d’Istanbul où des manifestations sont organisées tous les soirs depuis l’arrestation du maire mercredi dernier.”Enterrez ceux qui vous ignorent”, a également déclaré M. Ozel, en référence aux chaînes progouvernementales qui ne diffusent pas les images des manifestations.Il a appelé au boycott de ces chaînes et d’une dizaine de compagnies qu’il estime proches du gouvernement, dont une chaîne de cafés.Des manifestations ont également eu lieu dans au moins 55 des 81 provinces du pays, selon un décompte de l’AFP. Ce mouvement, d’une ampleur inédite depuis la grande vague de protestation de Gezi à Istanbul, en 2013, suscite une réaction musclée des autorités.Les manifestations ont été interdites dans les trois plus grandes villes du pays – Istanbul, Ankara et Izmir – et plus de 1.130 personnes ont été interpellées en six jours tandis que 43 ont été arrêtées lundi soir, selon le ministre de l’Intérieur.”Cessez de troubler la paix de nos concitoyens par vos provocations”, a martelé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan en s’adressant à l’opposition lors d’un discours télévisé. “Ne jouez plus avec les nerfs de la nation”, a-t-il affirmé.Démis de ses fonctions et incarcéré dimanche, le maire d’Istanbul était au même moment investi par son parti, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition, comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.Cette primaire purement symbolique, maintenue dimanche par le CHP de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque, a réuni quelque 15 millions de votants en soutien à l’édile.- Plus de 1.300 arrestations -Face à la contestation, les autorités ont déployé d’importants effectifs de police qui ont procédé à plus de 1.300 arrestations depuis mercredi, selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a affirmé que 123 policiers avaient été blessés dans des heurts en marge des rassemblements.Au moins dix journalistes, dont un photographe de l’AFP, ont été arrêtés lundi à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA.”Ces attaques et entraves à la liberté de la presse doivent cesser immédiatement. (…) Nous demandons la libération des journalistes interpellés et appelons le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya à prendre des mesures pour s’assurer que les forces de l’ordre respectent le droit d’informer”, a réagi Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie.”Les autorités turques doivent mettre fin à l’usage inutile et aveugle de la force par les forces de sécurité contre des manifestants pacifiques, et enquêter sur les actes de violence illégaux commis par la police”, a déclaré de son côté Amnesty International dans un communiqué.La Grèce s’est émue lundi de la situation “instable et préoccupante” chez sa voisine. Et l’Union européenne a appelé la Turquie à “respecter les valeurs démocratiques”.- “Atteinte à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, a déploré dimanche soir la diplomatie française, après avoir déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, l’Allemagne, où vit la plus grande communauté turque à l’étranger, a condamné lundi l’incarcération et la suspension “totalement inacceptables” de M. Imamoglu, Berlin y voyant un “mauvais signal pour la démocratie”.Une manifestation a réuni plus d’un millier de personnes dimanche à Berlin, ont rapporté les médias locaux.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés ont également été placés en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du CHP. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par un administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.L’arrestation du maire a mis sous pression l’économie de la Turquie, déjà aux prises avec une grave crise inflationniste, entraînant une chute de la Bourse ainsi que de la livre turque, tombée à son plus bas historique face au dollar. Le président turc a évoqué lundi “des fluctuations artificielles sans fondement dans l’économie”.”Nous avons géré avec succès la récente volatilité du marché en utilisant efficacement les outils à notre disposition”, a-t-il assuré.

Burkina journalists held after defending freedom of speech: media bodyMon, 24 Mar 2025 21:30:01 GMT

Authorities detained two journalists in Burkina Faso on Monday after the media body to which they belong denounced attacks on freedom of expression under the country’s military rulers, the association said.The Journalists’ Association of Burkina Faso (AJB) said on Facebook that its president Guezouma Sanogo and deputy president Boukari Ouoba were detained at a national …

Burkina journalists held after defending freedom of speech: media bodyMon, 24 Mar 2025 21:30:01 GMT Read More »