Début du procès du féminicide de Chahinez Daoud, brûlée vive devant chez elle

“Je voulais la cramer”: le procès pour assassinat de l’ex-mari de Chahinez Daoud, brûlée vive en 2021 à Mérignac, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de la Gironde, quatre ans après cette affaire retentissante dans laquelle des policiers avaient été sanctionnés.Mounir Boutaa, 48 ans aujourd’hui, était sorti de prison fin 2020 après une condamnation pour des faits de strangulation et de menace avec un couteau sur son épouse.L’ouvrier maçon, déjà mis en cause par une première conjointe, avait interdiction d’entrer en contact avec Chahinez Daoud, qu’il avait connue en Algérie en 2015, mais leur vie commune avait repris jusqu’en mars 2021.Cette mère de trois enfants dont deux issus d’une première union, âgée de 31 ans, avait alors déposé une nouvelle plainte contre lui, mal enregistrée par un policier qui venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales, parmi une série de “défaillances” pointées ultérieurement par une enquête administrative.La victime n’avait pas de téléphone grave danger et son conjoint ne s’était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement à sa remise en liberté.Une cinquantaine de personnes ont dénoncé lundi ces dysfonctionnements avant l’ouverture du procès qui dure jusqu’à vendredi à Bordeaux.”On dénonce surtout les pouvoirs publics, l’État qui ne fait pas son travail par manque de moyens financiers et par manque aussi de moyens humains, surtout au niveau de la police qui ne protège pas les femmes”, a déclaré une manifestante sous couvert d’anonymat.- “Annihiler” -Quelques jours avant l’audience, l’avocat des parties civiles, Me Julien Plouton, a évoqué devant la presse “une traque, un harcèlement, une surveillance quasi quotidienne” de la victime pendant les deux mois qui ont suivi sa dernière plainte, avant le “déchaînement de violences inhumain” du 4 mai 2021.Ce jour-là, l’accusé gare près du domicile familial, en banlieue bordelaise, un fourgon récemment acheté et aménagé pour observer discrètement l’extérieur. Il scrute les allées et venues de sa femme, qui ne peut le repérer, avant de l’attaquer dans la rue.Il lui tire dans les cuisses avec un fusil, l’asperge d’essence et met le feu, filmant une partie des faits avec son téléphone. Un voisin ayant entendu hurler tente de s’interposer, en vain.Le corps de la victime est retrouvé presque entièrement carbonisé, la tête dans le caniveau.Pour Me Plouton, Mounir Boutaa voulait “tuer une femme, l’effacer, l’annihiler, la châtier”.L’homme est arrêté peu après. En garde à vue, il affirme d’emblée qu’il voulait “la cramer”, “pour tout le mal qu’elle et la justice (lui) ont fait” en le faisant condamner, à tort selon lui.Il ajoute avoir voulu “la punir”, “lui laisser des traces” en la brûlant “un peu”, “lui faire la peur de sa vie” mais nie avoir voulu la tuer.- “Défaillances” -“Pour lui, il n’y a pas de préméditation”, affirment ses avocates, Me Anaïs Divot et Me Elena Badescu, soulignant que “les trois experts psychiatres” intervenus dans l’enquête ont conclu à “une altération de son discernement au moment des faits”.”En Algérie, il était doux mais une fois revenu ici c’est devenu un monstre”, raconte la mère de la victime, Djohar Daoud, pointant avec son mari, Kamel, l’isolement de leur fille en France, dépourvue de protection familiale.Après sa mort, les deux grands-parents sont venus en Gironde s’occuper de leurs trois petits-enfants, âgés aujourd’hui de 16, 11 et huit ans.Une inspection diligentée par le gouvernement de l’époque sur les conditions de remise en liberté et le suivi de l’ex-mari a relevé une série de “défaillances”, tandis qu’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pointait fautes et erreurs d’appréciation.Cinq fonctionnaires ont été sanctionnés, dont le directeur de la police en Gironde et le commissaire de Mérignac alors en poste, pour avoir omis d’informer leur hiérarchie et la mission d’inspection que le policier ayant mal enregistré la plainte du 15 mars 2021 venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales.Son cas a conduit le ministère de l’Intérieur à préconiser une révocation automatique des policiers et gendarmes condamnés définitivement pour certains faits, dont les violences intrafamiliales.Parallèlement au dossier pénal, la famille a lancé une procédure pour “faute lourde” contre l’État.En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le bilan du ministère de l’Intérieur publié le 26 novembre 2024.

Début du procès du féminicide de Chahinez Daoud, brûlée vive devant chez elle

“Je voulais la cramer”: le procès pour assassinat de l’ex-mari de Chahinez Daoud, brûlée vive en 2021 à Mérignac, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de la Gironde, quatre ans après cette affaire retentissante dans laquelle des policiers avaient été sanctionnés.Mounir Boutaa, 48 ans aujourd’hui, était sorti de prison fin 2020 après une condamnation pour des faits de strangulation et de menace avec un couteau sur son épouse.L’ouvrier maçon, déjà mis en cause par une première conjointe, avait interdiction d’entrer en contact avec Chahinez Daoud, qu’il avait connue en Algérie en 2015, mais leur vie commune avait repris jusqu’en mars 2021.Cette mère de trois enfants dont deux issus d’une première union, âgée de 31 ans, avait alors déposé une nouvelle plainte contre lui, mal enregistrée par un policier qui venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales, parmi une série de “défaillances” pointées ultérieurement par une enquête administrative.La victime n’avait pas de téléphone grave danger et son conjoint ne s’était pas vu attribuer de bracelet anti-rapprochement à sa remise en liberté.Une cinquantaine de personnes ont dénoncé lundi ces dysfonctionnements avant l’ouverture du procès qui dure jusqu’à vendredi à Bordeaux.”On dénonce surtout les pouvoirs publics, l’État qui ne fait pas son travail par manque de moyens financiers et par manque aussi de moyens humains, surtout au niveau de la police qui ne protège pas les femmes”, a déclaré une manifestante sous couvert d’anonymat.- “Annihiler” -Quelques jours avant l’audience, l’avocat des parties civiles, Me Julien Plouton, a évoqué devant la presse “une traque, un harcèlement, une surveillance quasi quotidienne” de la victime pendant les deux mois qui ont suivi sa dernière plainte, avant le “déchaînement de violences inhumain” du 4 mai 2021.Ce jour-là, l’accusé gare près du domicile familial, en banlieue bordelaise, un fourgon récemment acheté et aménagé pour observer discrètement l’extérieur. Il scrute les allées et venues de sa femme, qui ne peut le repérer, avant de l’attaquer dans la rue.Il lui tire dans les cuisses avec un fusil, l’asperge d’essence et met le feu, filmant une partie des faits avec son téléphone. Un voisin ayant entendu hurler tente de s’interposer, en vain.Le corps de la victime est retrouvé presque entièrement carbonisé, la tête dans le caniveau.Pour Me Plouton, Mounir Boutaa voulait “tuer une femme, l’effacer, l’annihiler, la châtier”.L’homme est arrêté peu après. En garde à vue, il affirme d’emblée qu’il voulait “la cramer”, “pour tout le mal qu’elle et la justice (lui) ont fait” en le faisant condamner, à tort selon lui.Il ajoute avoir voulu “la punir”, “lui laisser des traces” en la brûlant “un peu”, “lui faire la peur de sa vie” mais nie avoir voulu la tuer.- “Défaillances” -“Pour lui, il n’y a pas de préméditation”, affirment ses avocates, Me Anaïs Divot et Me Elena Badescu, soulignant que “les trois experts psychiatres” intervenus dans l’enquête ont conclu à “une altération de son discernement au moment des faits”.”En Algérie, il était doux mais une fois revenu ici c’est devenu un monstre”, raconte la mère de la victime, Djohar Daoud, pointant avec son mari, Kamel, l’isolement de leur fille en France, dépourvue de protection familiale.Après sa mort, les deux grands-parents sont venus en Gironde s’occuper de leurs trois petits-enfants, âgés aujourd’hui de 16, 11 et huit ans.Une inspection diligentée par le gouvernement de l’époque sur les conditions de remise en liberté et le suivi de l’ex-mari a relevé une série de “défaillances”, tandis qu’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pointait fautes et erreurs d’appréciation.Cinq fonctionnaires ont été sanctionnés, dont le directeur de la police en Gironde et le commissaire de Mérignac alors en poste, pour avoir omis d’informer leur hiérarchie et la mission d’inspection que le policier ayant mal enregistré la plainte du 15 mars 2021 venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales.Son cas a conduit le ministère de l’Intérieur à préconiser une révocation automatique des policiers et gendarmes condamnés définitivement pour certains faits, dont les violences intrafamiliales.Parallèlement au dossier pénal, la famille a lancé une procédure pour “faute lourde” contre l’État.En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le bilan du ministère de l’Intérieur publié le 26 novembre 2024.

L’éolien citoyen, levier pour gérer localement la “richesse verte des vents”

C’est quand les champs qui entourent la commune de Martigné-Ferchaud, en Ille-et-Vilaine, ont été déclarés “zone de développement éolien” qu’un groupe de citoyens a eu l’idée d’investir dans son propre parc: “Quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale.” Au détour d’une route de campagne, au milieu des champs, deux mâts blancs culminent à 120 mètres. Les tiges d’acier du troisième sont à plat, entourées de grues qui entament leur montage. Le quatrième est encore sous bâches. Les éoliennes du parc citoyen de Féeole devraient commencer à tourbillonner au mois de mai, 15 ans après le lancement du projet. “Quand cet espace a été déclaré ZDE (zone de développement éolien, NDLR), on savait qu’il y aurait des candidats. Sûrement des privés, français ou peut-être allemands, comme ailleurs. On s’est dit, quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale”, retrace Michel Lemonnier, membre du groupe de citoyens à l’origine du projet.Pour eux, le parc représente aussi une “façon de s’approprier la transition énergétique”: “L’électricité, avant de s’intéresser à sa production, n’était pas une question.”Le groupe, devenu société, réunit aujourd’hui 168 citoyens, qui ont apporté au projet 520.000 euros — sur les 24 millions d’investissement, principalement financés par emprunt bancaire. Parmi les autres actionnaires figurent le syndicat départemental Energ’iV et le mouvement Énergie Partagée, qui accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie renouvelable.Le parc doit produire 36 GWh par an, soit 45% des besoins de la communauté de communes. – “Dialogue” -En France, 16 parcs citoyens sont déjà exploités, deux sont en construction et 22 en développement, selon Énergie Partagée. Côté investisseurs, si la démarche “garantit des revenus stables”, la rentabilité “n’est souvent pas la première motivation des citoyens”, notait l’Ademe en 2024. Ceux-ci y voient d’autres bénéfices comme “des ressources économiques et énergétiques pour leur territoire (…) le maintien et la création d’emplois locaux, le développement de nouvelles compétences sur le territoire…”Des arguments qui ont fait mouche à Andilly-les-Marais, en Charente-Maritime. En 2015, le maire de la commune avait éconduit un développeur éolien privé, faute d’implication et de retombées pour sa commune. Avant de lancer quelques mois plus un appel à manifestation d’intérêt, avec inscrite au cahier des charges une participation citoyenne. Le groupe Valorem est retenu comme développeur du projet et le lance aux côtés d’une société coopérative d’intérêt collectif, la Coopec, qui réunit aujourd’hui environ 350 citoyens, et d’un fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine. Le parc est entré en service en 2024. “L’avantage de l’éolien citoyen, c’est aussi le dialogue. Les projets suscitent des interrogations légitimes chez les riverains, d’où l’importance des réunions publiques, des études acoustiques à domicile, des visites de terrain… Toute une organisation et une disponibilité qu’on trouve parfois dans le privé, parfois pas”, explique David Clausse, directeur d’Energ’iV. – Recours -Reste que l’éolien citoyen ne garantit pas l’unanimité des riverains: à Riaillé, au nord-est de Nantes, un projet de parc lancé il y a plus de 10 ans par la société Eola (800 citoyens et deux projets de parc) est actuellement à l’arrêt, sous le coup de deux recours administratifs.Dans leur requête, consultée par l’AFP, une douzaine de riverains pointent notamment du doigt une “atteinte excessive aux paysages”, la concentration de projets éoliens dans un même périmètre, une “insuffisance” des études sur l’impact sonore du projet et la menace qu’il représente selon eux pour certains oiseaux. “Notre premier objectif a toujours été d’apporter notre pierre à l’édifice de la transition écologique. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous voulons faire de l’énergie verte et s’il y a un bonus, tant mieux”, affirme Philippe Branchereau, l’un des citoyens à l’origine du projet. A Martigné-Ferchaud, le projet a été “bien accepté” par ses voisins, affirme Michel Lemonnier. Un recours a toutefois été déposé par une poignée d’opposants, interrompant le processus pendant quatre ans. A quelques semaines du lancement, les citoyens attendent maintenant avec impatience de voir “leurs éoliennes” en mouvement.

L’éolien citoyen, levier pour gérer localement la “richesse verte des vents”

C’est quand les champs qui entourent la commune de Martigné-Ferchaud, en Ille-et-Vilaine, ont été déclarés “zone de développement éolien” qu’un groupe de citoyens a eu l’idée d’investir dans son propre parc: “Quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale.” Au détour d’une route de campagne, au milieu des champs, deux mâts blancs culminent à 120 mètres. Les tiges d’acier du troisième sont à plat, entourées de grues qui entament leur montage. Le quatrième est encore sous bâches. Les éoliennes du parc citoyen de Féeole devraient commencer à tourbillonner au mois de mai, 15 ans après le lancement du projet. “Quand cet espace a été déclaré ZDE (zone de développement éolien, NDLR), on savait qu’il y aurait des candidats. Sûrement des privés, français ou peut-être allemands, comme ailleurs. On s’est dit, quitte à en avoir un, autant que la richesse verte de nos vents reste locale”, retrace Michel Lemonnier, membre du groupe de citoyens à l’origine du projet.Pour eux, le parc représente aussi une “façon de s’approprier la transition énergétique”: “L’électricité, avant de s’intéresser à sa production, n’était pas une question.”Le groupe, devenu société, réunit aujourd’hui 168 citoyens, qui ont apporté au projet 520.000 euros — sur les 24 millions d’investissement, principalement financés par emprunt bancaire. Parmi les autres actionnaires figurent le syndicat départemental Energ’iV et le mouvement Énergie Partagée, qui accompagne et finance les projets citoyens de production d’énergie renouvelable.Le parc doit produire 36 GWh par an, soit 45% des besoins de la communauté de communes. – “Dialogue” -En France, 16 parcs citoyens sont déjà exploités, deux sont en construction et 22 en développement, selon Énergie Partagée. Côté investisseurs, si la démarche “garantit des revenus stables”, la rentabilité “n’est souvent pas la première motivation des citoyens”, notait l’Ademe en 2024. Ceux-ci y voient d’autres bénéfices comme “des ressources économiques et énergétiques pour leur territoire (…) le maintien et la création d’emplois locaux, le développement de nouvelles compétences sur le territoire…”Des arguments qui ont fait mouche à Andilly-les-Marais, en Charente-Maritime. En 2015, le maire de la commune avait éconduit un développeur éolien privé, faute d’implication et de retombées pour sa commune. Avant de lancer quelques mois plus un appel à manifestation d’intérêt, avec inscrite au cahier des charges une participation citoyenne. Le groupe Valorem est retenu comme développeur du projet et le lance aux côtés d’une société coopérative d’intérêt collectif, la Coopec, qui réunit aujourd’hui environ 350 citoyens, et d’un fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine. Le parc est entré en service en 2024. “L’avantage de l’éolien citoyen, c’est aussi le dialogue. Les projets suscitent des interrogations légitimes chez les riverains, d’où l’importance des réunions publiques, des études acoustiques à domicile, des visites de terrain… Toute une organisation et une disponibilité qu’on trouve parfois dans le privé, parfois pas”, explique David Clausse, directeur d’Energ’iV. – Recours -Reste que l’éolien citoyen ne garantit pas l’unanimité des riverains: à Riaillé, au nord-est de Nantes, un projet de parc lancé il y a plus de 10 ans par la société Eola (800 citoyens et deux projets de parc) est actuellement à l’arrêt, sous le coup de deux recours administratifs.Dans leur requête, consultée par l’AFP, une douzaine de riverains pointent notamment du doigt une “atteinte excessive aux paysages”, la concentration de projets éoliens dans un même périmètre, une “insuffisance” des études sur l’impact sonore du projet et la menace qu’il représente selon eux pour certains oiseaux. “Notre premier objectif a toujours été d’apporter notre pierre à l’édifice de la transition écologique. Nous ne sommes pas dans une logique de rentabilité, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous voulons faire de l’énergie verte et s’il y a un bonus, tant mieux”, affirme Philippe Branchereau, l’un des citoyens à l’origine du projet. A Martigné-Ferchaud, le projet a été “bien accepté” par ses voisins, affirme Michel Lemonnier. Un recours a toutefois été déposé par une poignée d’opposants, interrompant le processus pendant quatre ans. A quelques semaines du lancement, les citoyens attendent maintenant avec impatience de voir “leurs éoliennes” en mouvement.

Norvège: report du premier tir d’un engin orbital depuis l’Europe continentale

Une start-up allemande a reporté sine die lundi le tir de sa fusée Spectrum depuis la base spatiale norvégienne d’Andøya dans l’Arctique, un vol considéré comme une étape importante pour la nouvelle économie spatiale européenne.Prévu entre 12H30 et 15H30 (entre 11H30 et 14H30 GMT), ce tir devait être le premier lancement vertical d’un véhicule orbital en Europe (hors Russie) mais aussi le premier vol sur le Vieux Continent quasi exclusivement financé par des fonds privés. La jeune pousse munichoise Isar Aerospace a expliqué dans un communiqué que ce premier vol d’essai de Spectrum était annulé “en raison de vents défavorables” et qu’elle cherchait à trouver une autre fenêtre de tir.Faisant 28 mètres de haut pour deux mètres de diamètre avec une capacité d’emport d’une tonne, le mini-lanceur Spectrum devait s’envoler à vide, sans nécessairement atteindre une distance orbitale.”Chaque seconde de vol est précieuse, car elle nous permet de recueillir des données et de gagner en expérience”, expliquait Daniel Metzler, cofondateur et patron d’Isar Aerospace. “Trente secondes de vol seraient déjà un vrai succès”, soulignait-il dans un courriel à l’AFP.L’espace occupe une place importante dans le rapport Draghi, publié l’an dernier, sur la compétitivité de l’Union européenne.Privée d’accès aux cosmodromes et aux lanceurs russes à cause des graves tensions avec Moscou, l’Europe a connu une mauvaise passe à cause des retards dans le développement de la fusée Ariane 6 et une suspension du lanceur Vega-C après un accident.Ce n’est que le 6 mars, avec le premier vol commercial d’une Ariane 6 depuis Kourou en Guyane français, qu’elle a retrouvé sa souveraineté spatiale après plusieurs mois sans accès indépendant à l’espace.En outre, par rapport aux Etats-Unis qui compte des poids lourds comme SpaceX d’Elon Musk et Blue Origin de Jeff Bezos, la nouvelle économie spatiale (“New Space”), portée par des acteurs privés, en est encore à ses balbutiements sur le continent européen.Le tir, désormais remis, de Spectrum, “c’est la première tentative réelle et sérieuse en Europe d’avoir un lanceur New Space”, juge Maxime Puteaux, conseiller industrie du cabinet spécialisé Novaspace. – Course de vitesse -Outre Isar Aerospace, les allemands Rocket Factory Augsburg (RFA) et HyImpulse, les français Latitude et MaiaSpace (filiale d’Arianegroup) ou encore l’espagnol PLD Space sont engagés dans une course de vitesse pour s’imposer comme des acteurs incontournables dans le secteur européen des micro ou mini-lanceurs.”L’essor de ces nouveaux acteurs et des nouveaux services de lancement européens s’inscrit dans un objectif commun: garantir un accès indépendant et souverain à l’espace”, affirme Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’Agence spatiale européenne (ESA).”Leur rôle devrait se renforcer dans les années à venir”, ajoute-t-il.Parallèlement, des Açores portugaises aux Shetland britanniques en passant par Andøya ou Esrange en Suède voisine, de multiples projets européens de ports spatiaux ont germé, souvent déterminés à tirer les premiers.Une première tentative de vol orbital depuis l’Europe avait eu lieu début 2023 en Grande-Bretagne, menée par Virgin Orbit du milliardaire Richard Branson. Contrairement à Isar Aerospace, elle utilisait non pas un pas de tir mais un Boeing 747 pour faire décoller une fusée en altitude.Elle s’était traduite par un échec et la société avait mis la clé sous la porte.Le vol d’essai de Spectrum est donc appelé à devenir le premier tir vertical d’un véhicule orbital sur le continent européen, où ce type de lancements ne concernait jusqu’à présent que des fusées suborbitales.Fondée en 2018, Isar Aerospace se targue d’avoir développé son lanceur de deux étages quasi intégralement en interne. Elle a d’ores et déjà signé un contrat avec l’agence spatiale norvégienne pour la mise en orbite d’ici 2028 de deux satellites de surveillance maritime.Se présentant comme “le premier port spatial opérationnel d’Europe continentale”, la base d’Andøya vante de son côté son emplacement dans l’Arctique, idéal pour le lancement de satellites polaires ou héliosynchrones, c’est-à-dire qui passent au-dessus de n’importe quel point de la planète à la même heure solaire locale chaque jour.

Wall Street en hausse, espère une politique commerciale plus mesurée

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, dopée par la perspective d’une politique commerciale américaine moins sévère qu’initialement envisagé.Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,75%, l’indice Nasdaq progressait de 1,46% et l’indice élargi S&P 500 de 1,05%.

US, Russia in Saudi talks on Ukraine ceasefire plan

American and Russian officials met in Saudi Arabia to discuss a partial ceasefire in Ukraine on Monday, a day after US-Ukraine talks there and as President Donald Trump pushes to quickly end the war.The US and Russian teams huddled behind closed doors at a luxurious hotel in Riyadh, the Saudi capital, with a possible revival of a 2022 Black Sea ceasefire on the table.The Ukrainian team, which held talks with United States officials in the same venue on Sunday, is expecting a second meeting with the Americans on Monday, a source in Kyiv told AFP, a sign that progress may have been made.Trump is pressing for a rapid end to the three-year war and hopes the latest round of talks in Riyadh could pave the way for a breakthrough.Earlier this month in Jeddah — days after President Volodymyr Zelensky’s White House dressing-down by Trump — Ukraine agreed to a US-proposed, 30-day ceasefire that was then rejected by Russian President Vladimir Putin.Officials are now studying a possible resumption of the Black Sea Initiative, a year-long agreement that allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped from Ukraine’s ports.”The issue of the Black Sea Initiative and all aspects related to the renewal of this initiative is on the agenda today,” Kremlin spokesperson Dmitry Peskov said in his daily briefing.”This was President Trump’s proposal and President Putin agreed to it. It was with this mandate that our delegation travelled to Riyadh.”The two sets of talks were originally planned to take place simultaneously to enable shuttle diplomacy, with the United States going back and forth between the delegations.The US team is being led by Andrew Peek, a senior director at the White House National Security Council, and senior State Department official Michael Anton, a source familiar with the matter told AFP.Ukraine’s Defence Minister Rustem Umerov, who heads the Ukrainian team, said the first round of talks that finished late on Sunday was “productive and focused”.”We addressed key points including energy,” Umerov said on social media.Trump envoy Steve Witkoff has voiced optimism that any agreement struck would pave the way for a “full-on” ceasefire.”I think you’re going to see in Saudi Arabia on Monday some real progress, particularly as it affects a Black Sea ceasefire on ships between both countries. And from that you’ll naturally gravitate to a full-on shooting ceasefire,” he told Fox News.- ‘Only at the beginning’ -But the Kremlin has downplayed expectations of a rapid resolution.”We are only at the beginning of this path,” Peskov told Russian state TV on Sunday, adding: “There are difficult negotiations ahead.”Putin rebuffed the joint US-Ukrainian call for a full and immediate 30-day pause, proposing instead a halt in attacks on energy facilities.Moscow pulled out of the Black Sea Initiative — brokered by Turkey and the United Nations — in 2023, accusing the West of failing to uphold its commitments to ease sanctions on Russia’s own exports of farm produce and fertilisers.A senior Ukrainian official previously told AFP that Kyiv would propose a broader ceasefire, covering attacks on energy facilities, infrastructure and naval strikes.Both sides launched fresh drone attacks on the eve of the negotiations.- Deadly attack on Kyiv -Ukrainian officials said a Russian drone attack overnight Saturday killed three civilians in Kyiv, including a five-year-old girl and her father.AFP reporters in the capital saw emergency workers treating the wounded early Sunday in front of damaged residential buildings hit in the strike.Deadly strikes on the well-protected city are rarer than elsewhere in the country.Moscow heads into the Saudi talks after a rapprochement with Washington under Trump that has boosted confidence in the Kremlin.Peskov said Sunday that the “potential for mutually beneficial cooperation in a wide variety of spheres between our countries cannot be overstated”.”We may disagree on some things but that does not mean we should deprive ourselves of mutual benefit,” he added.

Corée du Sud : déploiement massif de pompiers et soldats contre des feux de forêts

Plus de 2.600 pompiers et soldats ainsi que des dizaines d’hélicoptères vont êtres déployés dans le sud et le sud-est de la Corée du Sud pour combattre d’importants feux de forêt qui font rage depuis plusieurs jours, ont indiqué lundi les autorités.Au moins quatre personnes, dont trois pompiers, sont morts depuis samedi dans le district de Sancheong (sud), où sévit un incendie qui s’est déclaré la veille.Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans les régions touchées, invoquant “les dégâts considérables causés par des incendies simultanés dans tout le pays”. Dans le district d’Uiseong (sud-est), près de 7.000 hectares ont été dévastés par les flammes et quelque 600 personnes ont dû être évacuées en raison d’un autre feu de forêt, a relaté lundi lors d’un point presse Lim Sang-seop, chef du Service des forêts sud-coréen.”Un total de 57 hélicoptères” et plus de 2.600 pompiers et soldats vont être déployés, a-t-il ajouté.Les incendies de Sancheong et d’Uiseong n’étaient que partiellement contenus lundi après-midi.L’agence des forêts du pays a émis des messages d’alerte maximale notamment dans les provinces du Gyeongsang du Sud et du Nord, ainsi que dans les villes de Busan (sud-est) et Daejeon (centre-ouest).Le Premier ministre Han Duck-soo, s’est rendu au siège central des contre-mesures de sécurité et de lutte contre les catastrophes, exhortant les autorités à travailler ensemble “jusqu’à ce que les incendies de forêt soient complètement éteints “.”C’est vraiment bouleversant”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il rencontrerait les personnes touchées par les incendies plus tard dans la journée de lundi.Le chef du principal parti d’opposition, le Parti démocrate, Lee Jae-myung, a exhorté les autorités à “mobiliser tous les moyens à leur disposition pour éteindre rapidement et en toute sécurité les incendies ” et à prendre d’autres mesures pour prévenir d’autres feux de forêt.L’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, associées au réchauffement climatique, constituent des facteurs propices au développement des feux de forêts.