L’accord de trêve à Gaza doit tenir, dit l’ONU avant la fin de la première phase

Le patron de l’ONU Antonio Guterres a affirmé vendredi que l’accord sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza et la libération des otages israéliens devait tenir, à la veille de la fin de la première phase de la trêve.A l’heure où des négociations se poursuivent au Caire entre négociateurs israéliens et les pays médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé à “faire pression” sur Israël pour lancer la deuxième phase de l’accord. La première phase, qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier, doit prendre fin samedi sans que les termes de la deuxième étape, qui prévoit la fin définitive de la guerre et un retrait israélien total de la bande de Gaza, n’aient été négociés.L’accord a mis fin à 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. “L’accord sur le cessez-le-feu et la libération des otages israéliens doit tenir. Les jours qui viennent sont essentiels. Les différentes parties ne doivent reculer devant aucun effort pour éviter la rupture de cet accord”, a dit M. Guterres à New York.Après des semaines de blocage, Israël a envoyé jeudi ses négociateurs au Caire et le Hamas a appelé “la communauté internationale à faire pression sur l’occupant (Israël, ndlr) pour qu’il respecte pleinement l’accord et entre immédiatement dans la deuxième phase, sans délai ni tergiversation”.- Probablement prolongée -Des experts estiment que la première phase sera probablement prolongée, car c’est le scénario privilégié par Israël, qui est en position de force selon eux.”Une chose est sûre, la deuxième phase ne commencera pas demain (samedi), mais le cessez-le-feu ne sera probablement pas rompu non plus”, a déclaré vendredi à l’AFP Max Rodenbeck, analyste pour l’International Crisis Group.L’accord comporte une clause qui prolongerait automatiquement la première phase tant que les négociations pour la deuxième sont en cours.Les négociations sur la deuxième phase risquent d’être ardues. Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Ce dernier, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, insiste pour y rester.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est aussi sous la pression de ses alliés d’extrême droite au gouvernement qui s’opposent à la fin de la guerre.Jeudi, le Hamas a rendu à Israël les dépouilles de Ohad Yahalomi, Itzik Elgarat, Shlomo Mansour et Tsachi Idan, quatre otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre en échange de la libération de 643 prisonniers palestiniens, le dernier échange prévu par la première phase.- “Jambes entravées par des chaînes” -Des milliers de personnes massées le long des routes à Tel-Aviv ont salué le passage du cortège funèbre transportant la dépouille de Tsachi Idan, 49 ans.”Désolé de ne pas avoir crié assez fort (…) et que l’Etat t’ait oublié”, a dit son oncle Yigal Idan.Libéré dans un précédent échange le 8 février, l’ex-otage Eli Sharabi a raconté avoir “pendant un an et quatre mois, eu les jambes entravées par des chaînes avec des verrous très, très lourds qui te rentrent dans la chair”. Il a aussi évoqué des privations de nourriture.Au total, 33 otages ont été rendus à Israël depuis le 19 janvier, dont huit décédés. Quelque 1.700 détenus palestiniens ont été libérés sur un total prévu de 1.900.Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 présumés vivants sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Ces otages doivent être rendus à Israël pendant la deuxième phase. Et le Hamas s’est dit la semaine dernière prêt à les rendre tous “en une seule fois”.- Aide bloquée -Dans le sud de Gaza, l’armée israélienne a indiqué avoir mené une frappe visant deux “suspects”, une source hospitalière faisant état d’un mort.Alors que le Hamas accuse Israël de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza en violation de l’accord de trêve, des sources du Croissant-Rouge égyptien ont affirmé qu’Israël n’avait autorisé aucune aide à entrer dans Gaza vendredi et que des camions transportant vivres, caravanes et équipements lourds étaient bloqués à la frontière.Une troisième phase de l’accord devrait être consacrée à la reconstruction du territoire palestinien, un chantier gigantesque estimé par l’ONU à plus de 53 milliards de dollars.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire.Les tractations en vue de maintenir la trêve coïncident avec le début du ramadan, le mois du jeûne musulman qui doit commencer à partir de samedi.Durant ce mois, les tensions entre Palestiniens et Israéliens tendent à s’exacerber, notamment sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam situé à Jérusalem-Est, secteur occupé par Israël depuis 1967.

Immigration: Macron veut calmer le jeu avec Alger

Le président français Emmanuel Macron a tenté vendredi de calmer le jeu avec l’Algérie sur les questions migratoires, qui conduisent les deux pays au bord de la rupture, et appelé à “régler” le cas de l’écrivain Boualem Sansal, toujours détenu à Alger, comme gage de “confiance”.Prenant pour la première fois la parole après plusieurs attaques ces dernières semaines de son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau contre Alger, le chef de l’Etat a appelé les deux capitales à “réengager un travail de fond” sur leurs accords d’immigration.”Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela”, a-t-il lancé lors d’une conférence de presse à Porto (Portugal).”Il ne faut pas que (les relations) fassent l’objet de jeux politiques”, a-t-il ajouté, alors que la droite et l’extrême droite françaises se sont emparées du sujet porté par le ministre de l’Intérieur, lui-même candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR, droite).Le refus de l’Algérie d’accepter des ressortissants en situation irrégulière renvoyés par Paris, dont l’auteur d’un attentat qui a fait un mort le 22 février à Mulhouse (est de la France), a fini d’envenimer des relations déjà très dégradées depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en juillet 2024.”Rien ne peut prévaloir sur la sécurité de nos compatriotes”, a concédé Emmanuel Macron face à l’émotion suscitée en France par l’attentat de Mulhouse.- “Aucun sens” -“Les accords signés en 1994 (…) de reprise automatique (de) ressortissants, il faut qu’ils soient pleinement respectés”, a-t-il insisté tout en refusant d’en faire un casus belli. “Les statistiques montrent qu’il y a un travail, une coopération qui existe”, a-t-il relevé.Le ministre français de l’Intérieur a fait de ce refus, comme de celui de reprendre un inflenceur algérien qui appelait à la violence en France, un cheval de bataille, alimentant une escalade, par médias interposés, entre les deux pays.Le chef de l’Etat a aussi signifié qu’il n’était pas question de dénoncer les accords de 1968 qui donnent un statut particulier aux Algériens en France, ex-puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d’emploi et est devenu un chiffon rouge jusque dans le camp présidentiel.”On ne va pas les dénoncer de manière unilatérale, ça n’a aucun sens”, a-t-il martelé alors que ce débat fait rage en France depuis des mois.Le Premier ministre François Bayrou n’avait pour sa part pas exclu mercredi une “dénonciation” de tous accords bilatéraux en matière migratoire s’ils n’étaient pas réexaminés dans un délai d'”un mois, six semaines”, ce qui a été perçu comme un ultimatum à Alger.Emmanuel Macron, fort de sa bonne entente avec le président algérien Abdelmajid Tebboune, en a appelé à son homologue pour apaiser les tensions. “J’ai bien entendu les mots du président Tebboune”, a-t-il pointé.- “Climat délétère” -Ce dernier, dénonçant le “climat délétère” entre l’Algérie et la France, avait jugé début février que les deux pays devraient reprendre le dialogue et appelé Emmanuel Macron à “faire entendre sa voix” en ce sens.Le président français a fait observer au passage qu’il avait déjà évoqué un réexamen des accords de 1968 avec son homologue lors de sa dernière visite à Alger en août 2022.La crise, une des plus graves depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, s’est alourdie avec l’incarcération à la mi-novembre de l’écricain franco-algérien Boualem Sansal, poursuivi pour des déclarations faites en France à un média réputé d’extrême droite et considérées comme portant atteinte à l’intégrité du territoire algérien.Sa “détention arbitraire”, ainsi que “sa situation de santé”, “nous préoccupent beaucoup”, a déclaré Emmanuel Macron.”Je considère que c’est aussi un des éléments qu’il faut régler pour que la confiance soit pleinement rétablie” entre les deux pays”, a-t-il ajouté, dans un registre très mesuré.En janvier, le chef de l’Etat avait estimé que l’Algérie se “déshonore” en ne libérant pas l’écrivain, s’attirant alors une riposte cinglante d’Alger qui avait dénoncé une “immixtion inacceptable dans une affaire intérieure”.

De Pierre Niney à Deneuve, le cinéma français a rendez-vous pour les 50e César

De Catherine Deneuve, présidente de la cérémonie, à Pierre Niney et François Civil, qui s’affrontent pour le titre de meilleur acteur, le cinéma français a rendez-vous vendredi soir à l’Olympia, à Paris, pour la 50e cérémonie des César.À quelques heures du début de la cérémonie, où elle recevra un César d’honneur, Julia Roberts a été décorée des insignes d’Officier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Rachida Dati.Deux grands succès populaires, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf”, sont en lice, aux côtés de la comédie musicale “Emilia Perez” de Jacques Audiard, pour succéder à “Anatomie d’une chute”, grand vainqueur de l’an dernier.L’Académie a mis les petits plats dans les grands pour cette 50e grand-messe du 7e art, en confiant la présidence à la reine des actrices françaises, Catherine Deneuve. Celle-ci boudait la cérémonie ces dernières années mais a accepté de se prêter au jeu pour cet anniversaire.La tâche d’animer la soirée, retransmise en direct à partir de 20H45 (19H45 GMT) sur Canal+, est confiée à l’une des nouvelles valeurs sûres de l’humour à l’écran, Jean-Pascal Zadi (“Tout simplement noir”). Avec pour mission de maintenir l’audience qui a commencé à se redresser l’an dernier.Pour l’épauler, une brochette de personnalités, parmi lesquelles les comédiens Cécile de France, Pio Marmaï, la réalisatrice Justine Triet ou encore l’influenceuse Léna Situations qui tendra son micro aux célébrités sur le tapis rouge.- Chemin de croix -Concernant les lauréats, le suspense reste entier. Mais les César ont de quoi renouer avec le grand public et les films plus populaires. Même si le plus grand succès de l’année, “Un p’tit truc en plus” d’Artus (10,8 millions d’entrées en France), devra se contenter au maximum d’un prix, celui du meilleur premier film. En tournée pour son spectacle, l’humoriste n’a pas fait le déplacement à l’Olympia.À eux deux, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf” cumulent plus de 14 millions d’entrées en France et symbolisent ce cinéma français ambitieux qui a su attirer à nouveau les jeunes et les spectateurs occasionnels. La comédie sociale “En Fanfare”, avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, pourrait également être distinguée.Quel destin pour l’autre long-métrage donné favori jusqu’à ces dernières semaines, “Emilia Perez” de Jacques Audiard? Cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain, à laquelle tout réussissait depuis sa présentation à Cannes, vit désormais un chemin de croix.À la polémique au Mexique sur la façon dont le film représente la violence liée au narcotrafic se sont ajoutés d’anciens messages de l’actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l’islam de “foyer d’infection pour l’humanité” et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd, un Noir-Américain tué par la police en 2020.Depuis, la campagne d'”Emilia Perez” pour les Oscars aux États-Unis est plombée. Et quel sera l’impact sur les 4.951 votants des César, qui s’expriment à bulletins secrets? Si Karla Sofia Gascón semble hors jeu, sa co-star hollywoodienne Zoe Saldaña, qui sera présente vendredi soir, pourrait encore arracher le prix de la meilleure actrice. Une première dans l’histoire des César pour une actrice américaine. – Enjeux politiques -Comme chaque année, les enjeux politiques du moment, des coupes budgétaires dans la culture au bras de fer avec Canal+ (groupe Bolloré) sur le financement du cinéma français, planeront au-dessus de la cérémonie, à laquelle doit assister Rachida Dati.L’assocation de défense des animaux PAZ a aussi annoncé un rassemblement aux abords de l’Olympia, pour dénoncer “l’exploitation animale” dans le cinéma, et notamment dans le “Comte de Monte-Cristo” dont des scènes ont été tournés avec animaux en captivité.

De Pierre Niney à Deneuve, le cinéma français a rendez-vous pour les 50e César

De Catherine Deneuve, présidente de la cérémonie, à Pierre Niney et François Civil, qui s’affrontent pour le titre de meilleur acteur, le cinéma français a rendez-vous vendredi soir à l’Olympia, à Paris, pour la 50e cérémonie des César.À quelques heures du début de la cérémonie, où elle recevra un César d’honneur, Julia Roberts a été décorée des insignes d’Officier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Rachida Dati.Deux grands succès populaires, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf”, sont en lice, aux côtés de la comédie musicale “Emilia Perez” de Jacques Audiard, pour succéder à “Anatomie d’une chute”, grand vainqueur de l’an dernier.L’Académie a mis les petits plats dans les grands pour cette 50e grand-messe du 7e art, en confiant la présidence à la reine des actrices françaises, Catherine Deneuve. Celle-ci boudait la cérémonie ces dernières années mais a accepté de se prêter au jeu pour cet anniversaire.La tâche d’animer la soirée, retransmise en direct à partir de 20H45 (19H45 GMT) sur Canal+, est confiée à l’une des nouvelles valeurs sûres de l’humour à l’écran, Jean-Pascal Zadi (“Tout simplement noir”). Avec pour mission de maintenir l’audience qui a commencé à se redresser l’an dernier.Pour l’épauler, une brochette de personnalités, parmi lesquelles les comédiens Cécile de France, Pio Marmaï, la réalisatrice Justine Triet ou encore l’influenceuse Léna Situations qui tendra son micro aux célébrités sur le tapis rouge.- Chemin de croix -Concernant les lauréats, le suspense reste entier. Mais les César ont de quoi renouer avec le grand public et les films plus populaires. Même si le plus grand succès de l’année, “Un p’tit truc en plus” d’Artus (10,8 millions d’entrées en France), devra se contenter au maximum d’un prix, celui du meilleur premier film. En tournée pour son spectacle, l’humoriste n’a pas fait le déplacement à l’Olympia.À eux deux, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf” cumulent plus de 14 millions d’entrées en France et symbolisent ce cinéma français ambitieux qui a su attirer à nouveau les jeunes et les spectateurs occasionnels. La comédie sociale “En Fanfare”, avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, pourrait également être distinguée.Quel destin pour l’autre long-métrage donné favori jusqu’à ces dernières semaines, “Emilia Perez” de Jacques Audiard? Cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain, à laquelle tout réussissait depuis sa présentation à Cannes, vit désormais un chemin de croix.À la polémique au Mexique sur la façon dont le film représente la violence liée au narcotrafic se sont ajoutés d’anciens messages de l’actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l’islam de “foyer d’infection pour l’humanité” et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd, un Noir-Américain tué par la police en 2020.Depuis, la campagne d'”Emilia Perez” pour les Oscars aux États-Unis est plombée. Et quel sera l’impact sur les 4.951 votants des César, qui s’expriment à bulletins secrets? Si Karla Sofia Gascón semble hors jeu, sa co-star hollywoodienne Zoe Saldaña, qui sera présente vendredi soir, pourrait encore arracher le prix de la meilleure actrice. Une première dans l’histoire des César pour une actrice américaine. – Enjeux politiques -Comme chaque année, les enjeux politiques du moment, des coupes budgétaires dans la culture au bras de fer avec Canal+ (groupe Bolloré) sur le financement du cinéma français, planeront au-dessus de la cérémonie, à laquelle doit assister Rachida Dati.L’assocation de défense des animaux PAZ a aussi annoncé un rassemblement aux abords de l’Olympia, pour dénoncer “l’exploitation animale” dans le cinéma, et notamment dans le “Comte de Monte-Cristo” dont des scènes ont été tournés avec animaux en captivité.

Documentaire sur Gaza: la ministre britannique de la Culture s’entretient avec le président de la BBC

La ministre britannique de la Culture doit tenir vendredi une “réunion urgente” avec le président de la BBC, au lendemain des excuses du groupe public pour les “graves” manquements commis lors de la réalisation d’un reportage à Gaza, a-t-elle annoncé.Le géant audiovisuel public britannique a retiré son documentaire “Gaza: comment survivre dans une zone de guerre” de sa plateforme, après qu’il est apparu que l’enfant narrateur au centre de l’histoire était le fils de l’ancien vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.Le directeur général de la BBC a ordonné une enquête interne, et “je veux avoir l’assurance que chaque détail sera épluché”, a déclaré la ministre Lisa Nandy dans un communiqué.”Il est essentiel pour la confiance dans la BBC que cet examen soit effectué rapidement et que des mesures appropriées soient prises à la suite de ses conclusions”, a ajouté la responsable travailliste avant de rencontrer le président du groupe, Samir Shah.Sous pression depuis le début de la semaine, la BBC a annoncé jeudi avoir découvert des erreurs “significatives et préjudiciables” lors de la fabrication de ce documentaire.Diffusé le 17 février, il a été produit par la société britannique indépendante Hoyo Films, avec qui elle a dit partager la responsabilité de “défauts graves” et “inacceptables”.Selon la BBC, Hoyo Films a été interrogée par écrit “à plusieurs reprises” au cours de la réalisation du documentaire sur les liens éventuels du narrateur avec le Hamas.Les membres de la société de production ont finalement “reconnu qu’ils savaient que le père du garçon était un vice-ministre de l’Agriculture du gouvernement du Hamas”, a dit la BBC, ajoutant qu’ils n’en avaient “jamais informé” le groupe.Hoyo Films a également admis avoir versé à la mère du garçon “une modeste somme d’argent”. La BBC cherche désormais à s’assurer qu’aucune somme d’argent n’a été versée directement ou indirectement au Hamas, a-t-elle indiqué.Mardi, des dizaines de personnes ont manifesté devant le siège du groupe de médias à Londres à l’initiative de la Campagne contre l’antisémitisme (CAA).De leur côté, 500 personnalités du monde de la télévision ou du cinéma ont dénoncé la déprogrammation du documentaire, comme l’ancien footballeur anglais Gary Lineker ou l’acteur Riz Ahmed.Ils ont déploré dans une lettre un “acte de censure politiquement motivé”, visant un film “qui offre une perspective bien trop rare sur les expériences vécues par des enfants palestiniens”.

Prison pour les 100 plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix mercredi

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué vendredi, après avoir visité la maison centrale de Saint-Maur (Indre), quatrième et dernier établissement pré-sélectionné pour accueillir les 100 plus gros narcotrafiquants de France à partir de juillet, qu’il annoncerait son choix mercredi.”Cette prison de haute sécurité sera choisie, très rapidement, mercredi prochain, pour que, dès le mois de mars, on sorte les détenus qui n’ont rien à voir avec les narco-bandits dangereux” de la prison choisie, a annoncé M. Darmanin.Le ministre a aussi présenté un calendrier prévisionnel d’ici son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive, cette prison occupe les 100 premiers narcotrafiquants”, a-t-il énoncé.M. Darmanin a aussi précisé qu’il reverrait les syndicats nationaux de l’administration pénitentiaire en amont de ces annonces: “nous allons travailler ensemble”, a-t-il promis.Le ministre doit donc maintenant trancher entre l’établissement de Saint-Maur, la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et surtout celui ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir cette future prison de haute sécurité spécialisée.C’est dans cette dernière que le narcotrafiquant Mohamed Arma est incarcéré depuis son arrestation en Roumanie samedi. Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Cette première prison sera suivie “d’autres plus tard”, “pour que nous ayons quatre établissements d’ici 2027″ afin de placer entre 600 et 700 détenus dans ce nouveau régime”, a réaffirmé vendredi M. Darmanin.

Prison pour les 100 plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix mercredi

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué vendredi, après avoir visité la maison centrale de Saint-Maur (Indre), quatrième et dernier établissement pré-sélectionné pour accueillir les 100 plus gros narcotrafiquants de France à partir de juillet, qu’il annoncerait son choix mercredi.”Cette prison de haute sécurité sera choisie, très rapidement, mercredi prochain, pour que, dès le mois de mars, on sorte les détenus qui n’ont rien à voir avec les narco-bandits dangereux” de la prison choisie, a annoncé M. Darmanin.Le ministre a aussi présenté un calendrier prévisionnel d’ici son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive, cette prison occupe les 100 premiers narcotrafiquants”, a-t-il énoncé.M. Darmanin a aussi précisé qu’il reverrait les syndicats nationaux de l’administration pénitentiaire en amont de ces annonces: “nous allons travailler ensemble”, a-t-il promis.Le ministre doit donc maintenant trancher entre l’établissement de Saint-Maur, la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et surtout celui ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir cette future prison de haute sécurité spécialisée.C’est dans cette dernière que le narcotrafiquant Mohamed Arma est incarcéré depuis son arrestation en Roumanie samedi. Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Cette première prison sera suivie “d’autres plus tard”, “pour que nous ayons quatre établissements d’ici 2027″ afin de placer entre 600 et 700 détenus dans ce nouveau régime”, a réaffirmé vendredi M. Darmanin.

“Les jeux sont faits!”: Au Club Barrière, des joueurs heureux de retrouver “l’adrénaline du jeu”

“Retrouver l’adrénaline du jeu”: à l’image de Samuel Richard, ils étaient une vingtaine à attendre sur les Champs-Elysées ce vendredi à 13H00 la réouverture du club Barrière, pour pouvoir rejouer au poker, blackjack et autres jeux après deux mois de fermeture forcée des clubs parisiens.L’étudiant de 20 ans, habitué des lieux, raconte à l’AFP être “tout excité” de “retrouver cette ambiance magnifique au niveau des Champs-Élysées”. “Ça m’avait manqué!”, lance-t-il.Accueillis par une pluie de cotillons dorés, les premiers clients ont pris place derrière l’une des vingt-deux tables du club, qui a pu rouvrir comme les six autres établissements de ce genre (détenus notamment par les groupes Partouche, Tranchant ou le belge Circus) expérimentés depuis sept ans à Paris.Le 31 décembre, faute de cadre législatif avec la censure du gouvernement Barnier, le club avait dû fermer ses portes jusqu’à la publication jeudi du décret prolongeant leur autorisation jusqu’à fin 2027.”On a su qu’on allait pouvoir rouvrir jeudi matin, c’était un délai très court mais on avait commencé à préparer les équipes et tout était prêt”, indique Christine Bonneau, la directrice de l’établissement.L’établissement et ses 175 employés accueillent en temps normal 400 clients par jour.- “Pas les mêmes jeux” -“J’espère retrouver les clients. C’est toujours un peu dur car certains ont dû faire de la route pour aller jouer dans des casinos et d’autres se sont tournés vers les parties clandestines”, déplore la directrice, sous la lumière tamisée d’une salle aux murs recouverts de (faux) lingots d’or.Pendant la fermeture, Samuel Richard, qui habite en Seine-Saint-Denis à Gournay-sur-Marne, est allé quelquefois au casino d’Enghien-les-bains, seul casino autorisé par la loi dans un rayon de 100 km autour de Paris.”Mais ce ne sont pas les mêmes jeux, pas la même ambiance”, souligne-t-il. “Aujourd’hui, j’ai joué 100 euros et j’ai tout perdu”, admet le jeune homme.En ce début d’après-midi, l’établissement se remplit doucement: quelques touristes, des habitués, en grande majorité des hommes. Beaucoup sont jeunes, attirés par une offre promotionnelle.A l’instar de Jérémie Bichon, 24 ans, et son frère Hugo, 25 ans : “On est venus pour la promotion. Les clubs c’est bien pour les jeux de table, c’est plus +chill+ (détendu, NDLR) que les casinos”.Pour Jérémie, la fermeture était “un mal pour un bien: il faut faire attention au vice du jeu. C’est mon frère qui garde ma carte bleue quand je viens”.Blackjack, punto banco, sic bo, poker… Les tables de jeux s’étalent au premier étage du bel immeuble à l’entrée discrète, juste en face du célèbre restaurant Fouquet’s, également propriété du groupe Barrière.Les prospectus appelant à faire attention au “jeu excessif” sont placés stratégiquement à l’entrée et à la caisse.- “Soulagé” -“Les jeux sont faits. Faites vos jeux!”, les croupiers reprennent eux du service après deux mois de chômage partiel.”Aujourd’hui, je suis soulagé avant tout, de voir que le club reprend enfin vie, que tout se passe bien. J’ai qu’un seul espoir, c’est que tout revienne et qu’on oublie ces deux derniers mois”, raconte à l’AFP Jean Foyer, sous-chef de table.”Ces deux derniers mois, je me suis beaucoup renseigné sur la politique du pays pour voir si le budget passait”, détaille-t-il.La réouverture des clubs et la reprise des 1.500 personnes qu’ils font travailler dépendait du vote du budget de l’Etat.”On est tranquille jusqu’en 2027. C’est toujours quelque chose de pris, mais c’est vrai qu’on espérait plus. On espérait que ce soit davantage pérennisé” glisse-t-il.C’est aussi ce que souhaite Christine Bonneau : “pour les salariés, psychologiquement, savoir qu’on repart sur une expérimentation, c’est toujours inconfortable”, plaide-t-elle.Sans parler du manque à gagner pour le groupe. La fermeture a coûté cher : “on a dû payer 36% des salaires, le loyer, on a pu suspendre certains contrats mais bon….”, indique-t-elle sans vouloir préciser de montant.S’y ajoute l’annulation du tournoi European Poker Tour, prévu en février et pour lequel 1.500 personnes étaient attendues.

“Les jeux sont faits!”: Au Club Barrière, des joueurs heureux de retrouver “l’adrénaline du jeu”

“Retrouver l’adrénaline du jeu”: à l’image de Samuel Richard, ils étaient une vingtaine à attendre sur les Champs-Elysées ce vendredi à 13H00 la réouverture du club Barrière, pour pouvoir rejouer au poker, blackjack et autres jeux après deux mois de fermeture forcée des clubs parisiens.L’étudiant de 20 ans, habitué des lieux, raconte à l’AFP être “tout excité” de “retrouver cette ambiance magnifique au niveau des Champs-Élysées”. “Ça m’avait manqué!”, lance-t-il.Accueillis par une pluie de cotillons dorés, les premiers clients ont pris place derrière l’une des vingt-deux tables du club, qui a pu rouvrir comme les six autres établissements de ce genre (détenus notamment par les groupes Partouche, Tranchant ou le belge Circus) expérimentés depuis sept ans à Paris.Le 31 décembre, faute de cadre législatif avec la censure du gouvernement Barnier, le club avait dû fermer ses portes jusqu’à la publication jeudi du décret prolongeant leur autorisation jusqu’à fin 2027.”On a su qu’on allait pouvoir rouvrir jeudi matin, c’était un délai très court mais on avait commencé à préparer les équipes et tout était prêt”, indique Christine Bonneau, la directrice de l’établissement.L’établissement et ses 175 employés accueillent en temps normal 400 clients par jour.- “Pas les mêmes jeux” -“J’espère retrouver les clients. C’est toujours un peu dur car certains ont dû faire de la route pour aller jouer dans des casinos et d’autres se sont tournés vers les parties clandestines”, déplore la directrice, sous la lumière tamisée d’une salle aux murs recouverts de (faux) lingots d’or.Pendant la fermeture, Samuel Richard, qui habite en Seine-Saint-Denis à Gournay-sur-Marne, est allé quelquefois au casino d’Enghien-les-bains, seul casino autorisé par la loi dans un rayon de 100 km autour de Paris.”Mais ce ne sont pas les mêmes jeux, pas la même ambiance”, souligne-t-il. “Aujourd’hui, j’ai joué 100 euros et j’ai tout perdu”, admet le jeune homme.En ce début d’après-midi, l’établissement se remplit doucement: quelques touristes, des habitués, en grande majorité des hommes. Beaucoup sont jeunes, attirés par une offre promotionnelle.A l’instar de Jérémie Bichon, 24 ans, et son frère Hugo, 25 ans : “On est venus pour la promotion. Les clubs c’est bien pour les jeux de table, c’est plus +chill+ (détendu, NDLR) que les casinos”.Pour Jérémie, la fermeture était “un mal pour un bien: il faut faire attention au vice du jeu. C’est mon frère qui garde ma carte bleue quand je viens”.Blackjack, punto banco, sic bo, poker… Les tables de jeux s’étalent au premier étage du bel immeuble à l’entrée discrète, juste en face du célèbre restaurant Fouquet’s, également propriété du groupe Barrière.Les prospectus appelant à faire attention au “jeu excessif” sont placés stratégiquement à l’entrée et à la caisse.- “Soulagé” -“Les jeux sont faits. Faites vos jeux!”, les croupiers reprennent eux du service après deux mois de chômage partiel.”Aujourd’hui, je suis soulagé avant tout, de voir que le club reprend enfin vie, que tout se passe bien. J’ai qu’un seul espoir, c’est que tout revienne et qu’on oublie ces deux derniers mois”, raconte à l’AFP Jean Foyer, sous-chef de table.”Ces deux derniers mois, je me suis beaucoup renseigné sur la politique du pays pour voir si le budget passait”, détaille-t-il.La réouverture des clubs et la reprise des 1.500 personnes qu’ils font travailler dépendait du vote du budget de l’Etat.”On est tranquille jusqu’en 2027. C’est toujours quelque chose de pris, mais c’est vrai qu’on espérait plus. On espérait que ce soit davantage pérennisé” glisse-t-il.C’est aussi ce que souhaite Christine Bonneau : “pour les salariés, psychologiquement, savoir qu’on repart sur une expérimentation, c’est toujours inconfortable”, plaide-t-elle.Sans parler du manque à gagner pour le groupe. La fermeture a coûté cher : “on a dû payer 36% des salaires, le loyer, on a pu suspendre certains contrats mais bon….”, indique-t-elle sans vouloir préciser de montant.S’y ajoute l’annulation du tournoi European Poker Tour, prévu en février et pour lequel 1.500 personnes étaient attendues.

Au Pakistan, un kamikaze tue six personnes dans l’école coranique historique des talibans

Un kamikaze a tué vendredi six personnes dans l’école coranique historique des talibans au Pakistan, dont le directeur de cet établissement fréquenté depuis des décennies par les plus hauts dirigeants talibans pakistanais comme afghans.A Kaboul, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, dirigé par un ancien élève de cette madrassa, a “condamné fermement” cette attaque, l’imputant à “des gens de l’Etat islamique” (EI).Islamabad et Kaboul s’accusent mutuellement d’aider l’EI pour attaquer le voisin, mais cette attaque n’a jusqu’ici pas été revendiquée.”Hamid ul-Haq Haqqani est mort (…) la police scientifique étudie la scène du crime et les premiers résultats pointent vers un attentat-suicide”, a dit à l’AFP Abdul Rasheed, le chef de la police du district où est située la “Daroul Ouloum Haqqania”.L’explosion a fait “six morts en plus du kamikaze et 16 blessés, dont trois sont dans un état critique”, a dit à l’AFP Abdul Rasheed, le chef de la police du district. “Un ressortissant afghan figure parmi les morts”, a-t-il ajouté.Noor Ali Khan, officier de police, a de son côté évoqué une “explosion puissante” survenue à l’issue de la grande prière hebdomadaire musulmane dans cet établissement fréquenté toute l’année par des centaines d’élèves, à 110 km au nord-ouest d’Islamabad.- L’école du “père des talibans” -“L’explosion est venue du premier rang”, le plus proche de l’imam, a-t-il poursuivi. “Les fidèles se pressaient après la prière pour saluer Hamid ul-Haq”, un temps membre du Parlement pakistanais, a ajouté le chef de la police du district Abdul Rasheed.Sur place, des hommes déblayaient des bris de verre au pied d’un mur parsemé d’éclats. Une flaque de sang était visible sur l’un des tapis non loin du lieu où l’imam se tient habituellement pour son prêche.Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif et son ministre de l’Intérieur Mohsen Naqvi ont condamné un acte “terroriste”. La madrassa d’Akora Khattak est devenue au fil des décennies le symbole des talibans et de leur vision ultra-rigoriste de l’islam.Son ancien directeur, l’ex-sénateur Sami ul-Haq Haqqani, auquel son fils Hamid ul-Haq a succédé, s’enorgueillissait d’avoir conseillé le fondateur du mouvement, le mollah Omar, ce qui lui avait valu le surnom de “père des talibans”.Sami ul-Haq avait plus tard envoyé des étudiants de la madrassa Haqqania se battre dans les rangs des talibans quand ils avaient appelé à prendre les armes dans les années 90 avant de conquérir le pouvoir à Kaboul en 1996.De nouveau, au retour au pouvoir des talibans en 2021, la madrassa d’Akora Khattak, surnommée “l’université du jihad”, avait dit son soutien à leurs combattants alors qu’ils avançaient sur Kaboul, mettant en déroute la République islamique soutenue par la communauté internationale.- Réseau de kamikazes -Le réseau Haqqani, qui tenait durant l’insurrection en Afghanistan sa réputation de terreur de ses brigades de kamikazes, tire son nom de l’école, où son fondateur et ses successeurs ont étudié.Aujourd’hui, il compte des représentants au sein du gouvernement en Afghanistan — dont le ministre de l’Intérieur Sirajuddin Haqqani. Son oncle, qui tenait le portefeuille des Réfugiés, a récemment été tué dans son ministère à Kaboul dans un attentat-suicide revendiqué par l’EI.Ils passent pour plus pragmatiques que les partisans du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, et leurs anciens kamikazes sont désormais chargés de tenir des check-points ou de sécuriser des bâtiments publics.Plusieurs extrémistes pakistanais ayant ensuite attaqué leur propre pays ont aussi entretenu des liens avec la madrassa, dont l’assassin de l’ex-Première ministre Benazir Bhutto, tuée en 2007.Les madrassas radicales au Pakistan avaient reçu un afflux d’argent dans les années 1980 lorsqu’elles servaient de vivier à la guerre contre l’URSS an Afghanistan, soutenue par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Elles sont depuis lors restées en contact étroit avec les agences de renseignement pakistanaises.Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad estime que l’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan avec plus de 1.600 morts dans des attaques, dont 685 membres des forces de sécurité.