La Poste : la cyberattaque “toujours en cours” malgré un retour progressif de l’accès aux services

La Poste a indiqué mardi midi que la cyberattaque qui a touché lundi les services en ligne de suivi du courrier et de banque en ligne “est toujours en cours” mais la distribution du courrier et des colis “se déroule normalement à ce stade”.”L’accès à nos services en ligne s’est amélioré, mais la situation demeure instable”, expose l’opérateur postal dans un point de situation publié à 12h30. Le communiqué fait état de “difficultés” persistantes concernant notamment “l’accessibilité des centres d’appel”. En revanche, les facteurs ont pu “partir en tournée ce matin” pour livrer les colis et les courriers attendus pour Noël. “La distribution se déroule normalement à ce stade”, précise La Poste, qui évoque un contexte “très difficile”.La cyberattaque intervient en effet au début de la semaine des fêtes de fin d’année, période la plus dense pour La Poste. Sur les deux derniers mois de l’année, le groupe trie et distribue 180 millions de colis.Plus tôt dans la matinée, le ministre de l’Economie Roland Lescure a affirmé sur BFMTV/RMC que “la priorité des priorités, c’est de faire en sorte que les colis arrivent à temps pour Noël”.Dans un bureau de poste du 2e arrondissement de Paris, l’AFP a constaté que le service n’était que marginalement perturbé. La réception des colis était assurée et le courrier distribué. Seul le suivi des colis restait inopérant.Au comptoir, Monique Petit, 69 ans, un paquet sous le bras à destination de Nantes, s’estime “peu inquiète” concernant l’acheminement de son colis. “Tout a l’air de fonctionner normalement. C’est un cadeau de Noël pour ma fille, j’espère qu’elle l’aura dans les prochains jours”, explique-t-elle. “On m’a indiqué que le suivi de colis ne fonctionne pas, mais je passerai un coup de téléphone pour savoir s’il est arrivé”, ajoute-t-elle.A midi, La Poste assurait que l’activité de banque en ligne avait repris, malgré des “ralentissements” sur le site. L’application La Banque Postale affichait pourtant un “service momentanément indisponible”, a constaté l’AFP.La Poste parle d’un incident de type “déni de service”. Ce dernier consiste à surcharger des sites web et des applications par des requêtes ciblées de telle sorte qu’ils ne soient plus accessibles. Le groupe a assuré lundi qu’aucune donnée sensible n’a été volée.

Ukraine: des frappes russes visent le secteur énergétique, deux jours avant Noël

Des frappes russes d’ampleur ont visé mardi le secteur énergétique ukrainien, tuant trois personnes et provoquant de nouvelles coupures de courant à deux jours de la fête de Noël, alors que les négociations sur une fin des hostilités progressent lentement.Ces derniers mois, la Russie a frappé à de multiples reprises les infrastructures électriques et gazières de l’Ukraine, mettant à rude épreuve le réseau énergétique en plein hiver.Dans la nuit de lundi à mardi, elle a visé le pays avec 635 drones et 38 missiles, dont respectivement 587 et 34 ont été abattus, selon les chiffres de l’armée de l’air ukrainienne.Le président Volodymyr Zelensky a fait état de treize régions du pays visées, dont la capitale Kiev, où l’alerte antiaérienne a sonné pendant plus de quatre heures mardi matin.Trois personnes ont été tuées: une dans la région de Kiev, une autre dans celle de Khmelnytsky (ouest) et une fillette dans celle de Jytomyr (centre-ouest), selon les autorités locales. Plus de dix personnes, dont des enfants, ont été blessées.”La Russie attaque une fois de plus nos infrastructures énergétiques. En conséquence, des coupures de courant d’urgence ont été déclenchées dans plusieurs régions d’Ukraine”, a annoncé le ministère de l’Énergie.Selon la Première ministre, Ioulia Svyrydenko, les régions occidentales de l’Ukraine ont été les plus touchées cette fois-ci.”Le moment choisi pour cette attaque – deux jours avant Noël et pendant la première vague de froid prolongée de l’hiver – souligne la stratégie cynique de la Russie”, a dénoncé l’opérateur électrique privé DTEK.- “Assis dans le noir” -La région méridionale d’Odessa, frappée à plusieurs reprises ces dernières semaines en réponse à des attaques ukrainiennes sur des pétroliers liés à la Russie en mer Noire et Méditerranée, a aussi été visée.Olena Dolkhatchova, une enseignante de mathématiques de 40 ans, a raconté à l’AFP devoir désormais travailler à la lumière des bougies.”Il y a des attaques chaque semaine. À peine le courant est-il rétabli que tous (…) nous nous retrouvons sans électricité, sans stabilité, assis dans le noir pendant deux ou trois jours”, témoigne-t-elle.Les coupures signifient que ses élèves sont souvent privés de cours en ligne. “Malgré tout, nous travaillons, nous enseignons (…) Nous n’abandonnons pas”, a-t-elle poursuivi.Selon Anastassia Koulakivska, gérante d’un salon de beauté, “sept jours sans électricité sont devenus la norme à Odessa”.”La maison se refroidit très rapidement” sans chauffage, regrette-t-elle, décrivant ses efforts pour conserver ses médicaments à la bonne température sans réfrigérateur et utilisant un générateur pour les besoins de sa famille.”C’est une question de santé”, explique-t-elle. “Par exemple, lorsque votre enfant est malade, vous devez brancher un inhalateur, et celui-ci ne peut pas fonctionner avec des piles”.- “Juste avant Noël” -Comme lors des précédentes frappes, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir frappé “des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien et des installations énergétiques assurant leur fonctionnement”.Sur X, l’armée polonaise a annoncé mardi matin que son aviation avait été mise en alerte et déployée dans son espace aérien de manière préventive en raison des frappes russes sur le territoire ukrainien.Cette procédure est régulièrement enclenchée lorsque les bombardements visent des zones occidentales proches de la frontière polonaise.Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé “une attaque juste avant Noël, alors que les gens veulent simplement être avec leur famille, chez eux, en sécurité”. Il a estimé que ces frappes “envoient un signal extrêmement clair sur les priorités de la Russie”, au moment où Washington déploie des efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit.Une série de rencontres séparées entre négociateurs russe et ukrainien et les Américains ont eu lieu pendant le weekend aux Etats-Unis. Si Kiev et Washington ont salué des échanges “productifs”, Moscou a fait état seulement de “lents progrès” et critiqué la position des Européens.Dans son allocution quotidienne lundi soir, le président ukrainien a affirmé qu’il serait informé mardi des résultats détaillés de ces discussions par ses négociateurs, de retour de Floride.Ces derniers “ont effectué un gros travail, avant tout sur les documents concernant les garanties de sécurité” qui seraient apportées à Kiev en cas d’accord, a déclaré M. Zelensky.En attendant un accord, sur le terrain, l’armée russe a poursuivi ses avancées. Elle a revendiqué mardi la prise de plusieurs localités dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Dnipropetrovsk (centre-est).Les forces russes, qui occupent environ 19% du territoire ukrainien, ont accéléré leur progression sur le front ces derniers mois.

Le co-créateur du jeu vidéo “Call of Duty” Vince Zampella meurt dans un accident de la route

Le co-créateur de “Call of Duty” Vince Zampella, figure majeure du jeu vidéo, est décédé dimanche à 55 ans dans un accident de voiture en banlieue de Los Angeles, a indiqué lundi l’éditeur Electronic Arts (EA).Vince Zampella était considéré comme un pionnier des jeux de tirs à la première personne, vendus à des centaines de …

Le co-créateur du jeu vidéo “Call of Duty” Vince Zampella meurt dans un accident de la route Read More »

A Gaza, des Palestiniens sous les bombes du côté israélien de la “ligne jaune”

“Où pouvons-nous aller?” Quand ses enfants l’interrogent, Oum Ahmed ne sait que répondre dans son village en ruine du sud de la bande de Gaza, où des bombardements de l’armée israélienne mettent à mal le cessez-le-feu précaire.Dans la région de Khan Younès, frappes aériennes et tirs d’artillerie se poursuivent sur des secteurs à l’est de …

A Gaza, des Palestiniens sous les bombes du côté israélien de la “ligne jaune” Read More »

La Thaïlande rejette la demande du Cambodge pour des pourparlers en terrain neutre

La Thaïlande a rejeté mardi la demande du Cambodge d’organiser en terrain neutre des pourparlers destinés à régler leur conflit frontalier, qui a fait plus de 40 morts et des centaines de milliers de déplacés en deux semaines.Les deux voisins d’Asie du Sud-Est avaient convenu lundi de se mettre autour de la table à partir …

La Thaïlande rejette la demande du Cambodge pour des pourparlers en terrain neutre Read More »

Turquie: dix ans de prison pour deux jeunes “mules” françaises

Deux jeunes Françaises accusées d’avoir transporté près de 25 kilos de cannabis depuis la Thaïlande ont été condamnées à dix ans de prison chacune mardi en Turquie, a constaté l’AFP.Ibtissem B., 22 ans, et Mariam N., 23 ans avaient été arrêtées le 28 février lors d’une escale à l’aéroport d’Istanbul, en possession de deux valises de deux fois 12 kilos de drogue.Elles devront en outre s’acquitter chacune d’une amende de 100.000 livres turques (environ 1.990 euros).Le juge a retenu le “transport de drogue et non son commerce, qui les aurait exposées à une peine plus lourde”, a expliqué Me Umut Alikosifoglu, défenseur de Mariam.”L’objectif est maintenant d’obtenir leur transfert vers une prison française”, a-t-il indiqué.Le trafic de cannabis est punissable de vingt ans de détention et celui de cocaïne de trente ans au moins, ont rappelé les avocats.La Turquie, pays de transit des stupéfiants entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe, est intraitable avec le trafic de drogue comme le montrait déjà dans les années 80 le film “Midnight Express”, resté célèbre sur les risques encourus par les trafiquants dans le pays.”Espérons que les autorités françaises et turques se mettent rapidement d’accord sur leur transfèrement”, a également souhaité l’avocate française d’Ibtissem, Me Carole-Olivia Montenot, jointe par téléphone.Les deux jeunes femmes, arrêtées le 28 février lors d’une escale à Istanbul avec deux valises contenant 30 kilos de cannabis au total, dont deux fois 12 kilos de substance active, ont toujours affirmé ignorer ce qu’elles transportaient.- “deux naïves” -Lors de la première audience de leur procès en septembre, elles avaient affirmé avoir été manipulées par un de leurs amis, Taeric O., et un complice de celui-ci qui leur aurait confié à Bangkok deux valises à remettre en Belgique à la mère de Taeric O.Selon “Inès” (prénom d’emprunt), la tante d’Ibtissem B., Taeric O., “un ami d’enfance”, est en prison à Amiens (nord de la France) ce que les deux femmes ignoraient.”Ce sont deux vraies naïves, deux gamines qui se sont fait avoir”, a-t-elle affirmé à l’AFP.La mère d’Ibtissem, Sabrina (prénom d’emprunt), 54 ans, continue de clamer l’innocence de sa fille: “J’espérais un peu d’indulgence. Elle ne savait absolument pas ce qu’elle transportait sinon elle n’aurait jamais accepté, comme Mariam”, a-t-elle confié à l’AFP, effondrée, à la sortie du tribunal où elle n’a pas été autorisée à embrasser sa fille.Sabrina reconnait cependant qu’Ibtissem ne lui avait pas parlé de ce voyage en Thaïlande, pas plus qu’à sa cousine Nawel, également présente à Istanbul pour le procès.”Je lui aurais dit de se méfier”, assure cette dernière.Taeric O. leur avait fait miroiter un séjour luxueux à Bangkok, billets d’avion, hôtel et tous frais payés et devait les rejoindre – ce qu’il n’a jamais fait et pour cause.Devant le juge mardi, les jeunes femmes assistées d’un interprète ont exprimé leurs “regrets de n’avoir pas vérifié” le contenu des valises et présenté leurs excuses.”Si on avait su qu’il y avait de la marijuana à l’intérieur, jamais on n’aurait pris les valises. On n’allait pas risquer d’aller en prison. J’ai même pas regardé s’il y avait un cadenas, j’ai fait confiance à mon ami Taeric”, s’était défendu Ibtissem à la première audience.Me Carole-Olivia Montenot affirme que Taeric O. a piloté toute l’affaire depuis la prison d’Amiens (nord de la France).Rien de cela n’aurait eu lieu s’il n’avait pu se procurer un téléphone portable en détention, fait-elle valoir.Selon leurs proches, les jeunes femmes sont bien traitées.La prison de Silivri où elles sont depuis dix mois est la plus grande d’Europe où sont détenues de nombreuses personnalités politiques dont le maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu.”C’est propre et très discipliné. Elles sont quatre par cellule, les portes ouvertes dans la journée. Ibtissem suit des cours de turc tous les matins” a détaillé sa tante, Inès. 

Les Etats-Unis ont “besoin” du Groenland, martèle Trump malgré l’opposition de l’Europe

Les Etats-Unis ont “besoin” du Groenland pour assurer leur sécurité face à la Chine et à la Russie, a martelé lundi Donald Trump malgré l’opposition des pays de l’UE à toute mainmise américaine sur ce territoire danois.”Nous avons besoin du Groenland pour notre sécurité nationale”, a déclaré le président américain lors d’une intervention aux côtés du ministre de la Défense, Pete Hegseth, à Palm Beach en Floride.”Si on regarde les côtes du Groenland, il y a des bateaux russes et chinois partout. Nous en avons besoin pour notre sécurité nationale”, a-t-il insisté, soulignant que les Groenlandais “ne sont pas protégés militairement” par Copenhague.Ces propos interviennent après l’annonce par le chef d’Etat américain de la nomination d’un envoyé spécial pour ce vaste territoire autonome danois qu’il menace régulièrement d’annexer.Cette nomination a provoqué une vive réaction de Copenhague et de l’Union européenne, qui a exprimé lundi sa “pleine solidarité avec le Danemark”.Le Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, ont rappelé dans une déclaration que “les frontières nationales et la souveraineté des Etats sont fondées sur le droit international”.”On ne peut pas annexer un autre pays. Pas même en invoquant la sécurité internationale”, ont souligné les deux dirigeants, ajoutant attendre “le respect de notre intégrité territoriale commune”.Copenhague a convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis. “Nous avons tracé très clairement une ligne rouge”, a indiqué le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen.”Tant que nous avons un royaume au Danemark qui se compose du Danemark, des Îles Féroé et du Groenland, nous ne pouvons pas accepter que certains sapent notre souveraineté”, a-t-il prévenu à la télévision publique DR.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Antonio Costa, ont eux rappelé sur X que “l’intégrité territoriale et la souveraineté sont des principes fondamentaux du droit international”. M. Trump a annoncé dimanche la nomination du gouverneur de Louisiane, le républicain Jeff Landry, au poste d’envoyé spécial des Etats-Unis au Groenland.”Jeff comprend à quel point le Groenland est essentiel à notre sécurité nationale et il défendra avec force les intérêts de notre pays”, avait-t-il souligné sur son réseau Truth Social.Après son élection, Donald Trump avait déjà expliqué avoir “besoin” du Groenland pour la sécurité des Etats-Unis.- “Formidable” pour le Groenland -Jeff Landry a remercié M. Trump sur X pour cette mission visant à “faire du Groenland une partie des Etats-Unis”.Il avait déjà salué en début d’année l’intention du président américain d’annexer le Groenland. “Nous devons faire en sorte que le Groenland rejoigne les Etats-Unis. Ce serait formidable pour lui, formidable pour nous! Faisons-le!”, avait-il écrit sur X le 10 janvier.Le Groenland, une immense île arctique peuplée de 57.000 habitants, répète ne pas être à vendre et vouloir décider seul de son avenir.En janvier, 85% des Groenlandais s’étaient dits opposés à une future appartenance aux Etats-Unis, selon un sondage publié dans le quotidien groenlandais Sermitsiaq. Seuls 6% y étaient favorables.Fin mars, le vice-président américain, JD Vance, avait provoqué un tollé en prévoyant de se rendre sur le territoire sans y avoir été invité.Face à l’ire déclenchée au Groenland, au Danemark et à travers l’Europe, il avait limité son déplacement à la base aérienne américaine de Pituffik, la plus septentrionale des Etats-Unis.Il avait profité de son séjour pour critiquer l’inaction supposée du Danemark au Groenland.Fin août, la télévision danoise avait révélé qu’au moins trois Américains liés à Donald Trump avaient réalisé des opérations d’influence dans ce territoire polaire.

La “loi spéciale” au Parlement, rendez-vous début janvier pour reparler budget

Le Parlement pose une rustine sur ses désaccords budgétaires. L’Assemblée et le Sénat devraient voter tour à tour mardi la “loi spéciale” présentée par le gouvernement pour continuer de financer provisoirement l’État avant la reprise des débats en janvier.Les votes des deux assemblées ponctuent deux mois et demi de débats budgétaires qui se soldent par un échec partiel pour Sébastien Lecornu.Le Premier ministre s’exprimera “en fin de journée”, afin de rendre compte “de l’action du gouvernement et notamment des travaux pour l’adoption d’un budget pour l’État”, a indiqué Matignon.Le dialogue privilégié engagé par M. Lecornu avec le Parti socialiste a certes permis l’adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions sur son financement et sur les retraites.Mais les profondes divergences entre l’Assemblée nationale et le Sénat, tenu par des partis de droite et du centre hostiles à tout prélèvement supplémentaire, ont empêché l’approbation du second texte budgétaire, celui sur le financement de l’État.Les parlementaires se retrouveront donc en début d’année pour de nouvelles joutes sur ce texte, alors que la France est confrontée à un endettement croissant et que les discussions n’ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction des déficits.”Nous devrons au plus vite, en janvier, donner un budget à la nation” qui “devra tenir l’objectif de 5% (de PIB) de déficit et financer nos priorités”, a déclaré Emmanuel Macron lundi soir lors du Conseil des ministres.Le gouvernement voudrait une nouvelle lecture du budget en commission à l’Assemblée dès le 5 ou 6 janvier, mais selon le président de la Commission des Finances Eric Coquerel (LFI), ce sera plutôt le 7 ou le 8 avant l’hémicycle à partir du 12.- le 49.3 dans toutes les têtes -La loi spéciale reconduit temporairement le budget de 2025, permet de lever l’impôt et de payer les fonctionnaires. Mais elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense, érigée en priorité face à la menace russe.Adopté à l’unanimité par la Commission des finances de l’Assemblée, le texte devrait être voté mardi en toute fin d’après-midi au Palais Bourbon, puis dans la soirée par le Sénat.Déjà l’an dernier, l’exécutif avait dû y avoir recours après la chute du gouvernement de Michel Barnier. Les deux textes budgétaires 2025 avaient finalement été approuvés au mois de février.Cette loi spéciale est “instrumentalisée” par l’exécutif pour faire “pression” sur l’Assemblée afin d'”adopter au plus vite, cette fois-ci, un budget”, a jugé M. Coquerel mardi lors d’une conférence de presse.Anticipant la reprise des débats en janvier, Sébastien Lecornu a reçu dimanche et lundi les forces politiques, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, pour tenter d’avancer vers un compromis. “Nous avons du Sénat un texte qui est à 5,3% de déficit public. L’objectif partagé à gauche et à droite est de 5%, ça veut dire neuf milliards d’écart” sur lequel il faut se mettre d’accord, entre augmentation de la fiscalité et baisse des dépenses, a résumé le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous.Si le Parlement ne parvenait pas à voter un budget en janvier, alors la pression serait de plus en plus forte sur le gouvernement pour recourir au 49.3, cet outil constitutionnel permettant de faire adopter un texte sans vote, sauf motion de censure. Écarté par le Premier ministre à la demande des socialistes, il est évoqué avec insistance par des responsables de droite et du bloc central qui lui demandent de revenir sur son engagement.Il faudrait alors pour le gouvernement trouver avec les socialistes des conditions de non-censure. De fait, une motion de censure (289 voix) ne peut être adoptée sans les voix des socialistes. Pour le gouvernement, cet objectif semble plus atteignable qu’une approbation du budget, qui nécessiterait non seulement une abstention des socialistes mais aussi celle d’une partie des écologistes et des communistes pour l’emporter face au vote contre de LFI et du RN. Mais pour l’heure, Sébastien Lecornu s’y refuse, jugeant le projet de budget “encore votable sans intervention du gouvernement”.”La priorité, c’est de se mettre d’accord sur un texte”, car de toute façon, “si vous passez un 49.3 sans accord sur un texte, vous n’aurez ni budget, ni gouvernement parce que le gouvernement tombera”, a fait remarquer le ministre de l’Economie Roland Lescure sur BFMTV/RMC. bur-hr-far-bpa/sde/sla