24 Heures motos: Yamaha en pole au Mans, Suzuki à ses trousses

Avantage Yamaha: la moto N.7 du YART s’élancera en tête des 24 Heures du Mans motos samedi devant sa première rivale, la Suzuki N.1 du SERT, dans une 48e édition qui s’annonce indécise et pluvieuse sur le légendaire circuit sarthois.L’an dernier, les honneurs étaient revenus au Yoshimura SERT qui avait offert à Suzuki un 15e succès record en Sarthe, avec ses pilotes franco-britanniques Gregg Black, Etienne Masson et Dan Linfoot (blessé et remplacé par le Japonais Cocoro Atsumi ce week-end).L’équipe franco-japonaise entend bien remporter dimanche une deuxième victoire de rang sur la célèbre course de motos pour faire honneur à son statut de numéro 1. Si sa rivale, la Yamaha N.7 Yamaha Austria Racing Team (YART), s’écarte de sa trajectoire – car, pour l’heure, c’est elle qui lui vole la vedette.Troisième des “24 Heures” l’an dernier, la disette n’a que trop duré pour le YART. L’équipe autrichienne ne s’est plus imposée au Mans depuis 2009 et ce en dépit de quatre pole positions glanées entre 2020 et 2024.Elle partira encore en tête de cette nouvelle édition après avoir dominé jeudi et vendredi les essais qualificatifs, s’offrant au passage le record du tracé Bugatti, au nez et à la barbe… de la Suzuki N.1.”On a vu par le passé qu’être en pole, ça ne s’est pas toujours très bien terminé pour nous, se rassure Gregg Black, et chaque fois que nous étions deuxièmes au départ, on a gagné”. Le Français, un temps recordman du circuit vendredi, a rapidement été délogé de son piédestal par l’Allemand Marvin Fritz, du YART.-  Mathieu Kassovitz au départ -Sur le papier, si les deux machines japonaises sont favorites pour la victoire, elles sont loin d’être intouchables, car le plateau est dense. Au total, 53 équipages – dont 18 dans la catégorie reine et 31 en Superstock, où s’alignent des engins plus proches de la série – s’élanceront sur le circuit Bugatti.Le départ sera donné par l’acteur et réalisateur français Mathieu Kassovitz à 15h00 (13h00 GMT). Les équipes s’élanceront “à l’ancienne”, en courant casqués d’un côté de la piste vers l’autre où leurs motos seront placées en épi. La Honda N.4 du Tati Team partira troisième, devant la BMW N.37 du Motorrad World Endurance Team, quatrième. Aux avant-postes lors des essais de pré-saison, le constructeur allemand est apparu plus en retrait lors des essais qualificatifs. “Nous avons eu quelques problèmes,” a reconnu à l’AFP le manager du Motorrad World Endurance Team, Werner Daemen, qui espérait être “dans le Top 3”. “Nous avons essayé des réglages différents, mais nous allons repasser à ceux des essais”, a-t-il encore dit.Face à la meute habituelle des constructeurs nippons, BMW – seul représentant non japonais parmi les constructeurs engagés dans l’élite – veut être la première marque européenne à remporter les 24 Heures motos. Depuis la première édition en 1978, le palmarès est un monopole japonais sur le tracé manceau.”L’année dernière, nous étions deuxièmes et l’année précédente, troisièmes. Nous espérons maintenant gagner Le Mans”, aspire le dirigeant belge.Jusqu’à dimanche, les pilotes seront confrontés à des températures relativement fraîches et de la pluie, attendue au départ. De quoi pimenter la ronde de 24 heures dès l’extinction des feux ?

Favoriser l’achat de produits bio pour protéger la femme enceinte et son bébé

Chou-fleur, poireaux, patates douces, kiwis… Dans une ferme maraîchère de l’agglomération de La Rochelle, Cassandra remplit son panier de produits bio chaque semaine, comme d’autres femmes enceintes que la collectivité aide financièrement à mieux s’alimenter pour protéger leur bébé.La future maman, âgée de 25 ans et habituée d’ordinaire aux supermarchés, bénéficie du programme “Jeunes pousses” lancé fin mars, inspiré d’initiatives similaires ailleurs en France.Vingt-cinq femmes enceintes de plus de trois mois bénéficient pendant six mois de 15 euros par semaine pour acheter des fruits et légumes bio chez des producteurs locaux. Des ateliers de sensibilisation à la santé environnementale, à la cuisine et à la diététique complètent le dispositif.”L’objectif est de convaincre les femmes enceintes de la nécessité absolue d’avoir une alimentation de qualité”, souligne Marc Maigné, vice-président de la communauté d’agglomération chargé du contrat local de santé.”Les 1.000 premiers jours de la vie, dès la conception, sont les plus dangereux” pour l’enfant. “Il est important qu’il soit exposé le moins possible aux produits chimiques de synthèse, dont les pesticides et les perturbateurs endocriniens”, ajoute-t-il.Les sages-femmes du territoire ont fait connaître le programme. “J’ai tout de suite été intéressée. J’ai pris conscience que je mangeais aussi pour mon bébé et j’ai envie de mieux m’alimenter”, témoigne Cassandra Fleury. “Je découvre des producteurs locaux près de chez moi, qui me permettent d’éviter les pesticides. C’est tout bénef !”, estime la jeune femme.- Changer les habitudes -Même enthousiasme chez Marine Serpette, qui attend son deuxième enfant. Cette femme de 33 ans, enceinte de sept mois, admet avoir une “alimentation pas très variée”. Son chéquier en poche, elle achète désormais ses légumes aux Jardins de l’Aubreçay, près de chez elle.”Il n’y a que du positif dans ce programme. Les produits sont de qualité, on me donne plein de conseils pour cuisiner”, apprécie celle qui voudrait “garder l’habitude de venir” après son accouchement.Les maraîchers saluent aussi l’initiative.”Cela permet de sensibiliser. Les gens viennent souvent au bio quand ils deviennent parents mais j’espère que leur consommation changera sur le long terme”, souligne Pierre-François Robin, cogérant de la ferme Les Enfourneaux, à Saint-Xandre (Charente-Maritime), où s’approvisionne Cassandra.”C’est une façon d’apporter notre pierre à l’édifice sur un territoire particulièrement touché par les cancers pédiatriques”, abonde Boris Georges, des Jardins de l’Aubreçay.Une étude récente a révélé un risque accru pour ces pathologies en plusieurs endroits de Charente-Maritime, où la pollution aux pesticides agricoles est régulièrement dénoncée. Notamment dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, où des résidus de produits phytosanitaires ont été retrouvés dans les cheveux et urines de dizaines d’enfants.- Proposition de loi -La collectivité rochelaise s’est inspirée de “l’ordonnance verte” expérimentée à Strasbourg depuis plus de deux ans et qui a déjà essaimé en France, de Caen à Lons-le-Saunier en passant par Angoulême. La métropole alsacienne, pionnière, touche désormais 1.500 femmes enceintes ou en parcours de procréation médicale assistée (PMA).”L’expérience de Strasbourg n’a que des vertus positives. Elle sensibilise les femmes enceintes et fait fonctionner l’économie locale”, juge Sandra Regol, députée EELV du Bas-Rhin.Elle a déposé en septembre une proposition de loi visant à généraliser une ordonnance verte financée par l’État, sur le budget de la Sécurité sociale. “C’est de la politique de prévention sur le long terme”, justifie l’élue.En partant du budget strasbourgeois et du nombre de naissances national, la parlementaire chiffre le besoin de financement annuel autour de 700 millions d’euros, en intégrant le coût des séances avec les écoconseillers en santé qui seraient confiées aux services départementaux de la protection maternelle et infantile.”En comparaison, les coûts engendrés par l’exposition aux perturbateurs endocriniens atteindraient près de 160 milliards d’euros au niveau européen”, indique la proposition de loi que soutient l’association Alerte des médecins sur les pesticides, basée à Limoges.”Nous plaidons pour la mise en place d’ordonnances vertes dans tout le pays, en s’inspirant du modèle de Strasbourg qui est le plus abouti. Nous voulons qu’elles s’inscrivent dans la loi, c’est un enjeu de santé publique”, souligne son coprésident, Pierre-Michel Périnaud, pour qui “l’exposition aux pesticides pendant la grossesse fait partie des angles morts de la prévention”.

Favoriser l’achat de produits bio pour protéger la femme enceinte et son bébé

Chou-fleur, poireaux, patates douces, kiwis… Dans une ferme maraîchère de l’agglomération de La Rochelle, Cassandra remplit son panier de produits bio chaque semaine, comme d’autres femmes enceintes que la collectivité aide financièrement à mieux s’alimenter pour protéger leur bébé.La future maman, âgée de 25 ans et habituée d’ordinaire aux supermarchés, bénéficie du programme “Jeunes pousses” lancé fin mars, inspiré d’initiatives similaires ailleurs en France.Vingt-cinq femmes enceintes de plus de trois mois bénéficient pendant six mois de 15 euros par semaine pour acheter des fruits et légumes bio chez des producteurs locaux. Des ateliers de sensibilisation à la santé environnementale, à la cuisine et à la diététique complètent le dispositif.”L’objectif est de convaincre les femmes enceintes de la nécessité absolue d’avoir une alimentation de qualité”, souligne Marc Maigné, vice-président de la communauté d’agglomération chargé du contrat local de santé.”Les 1.000 premiers jours de la vie, dès la conception, sont les plus dangereux” pour l’enfant. “Il est important qu’il soit exposé le moins possible aux produits chimiques de synthèse, dont les pesticides et les perturbateurs endocriniens”, ajoute-t-il.Les sages-femmes du territoire ont fait connaître le programme. “J’ai tout de suite été intéressée. J’ai pris conscience que je mangeais aussi pour mon bébé et j’ai envie de mieux m’alimenter”, témoigne Cassandra Fleury. “Je découvre des producteurs locaux près de chez moi, qui me permettent d’éviter les pesticides. C’est tout bénef !”, estime la jeune femme.- Changer les habitudes -Même enthousiasme chez Marine Serpette, qui attend son deuxième enfant. Cette femme de 33 ans, enceinte de sept mois, admet avoir une “alimentation pas très variée”. Son chéquier en poche, elle achète désormais ses légumes aux Jardins de l’Aubreçay, près de chez elle.”Il n’y a que du positif dans ce programme. Les produits sont de qualité, on me donne plein de conseils pour cuisiner”, apprécie celle qui voudrait “garder l’habitude de venir” après son accouchement.Les maraîchers saluent aussi l’initiative.”Cela permet de sensibiliser. Les gens viennent souvent au bio quand ils deviennent parents mais j’espère que leur consommation changera sur le long terme”, souligne Pierre-François Robin, cogérant de la ferme Les Enfourneaux, à Saint-Xandre (Charente-Maritime), où s’approvisionne Cassandra.”C’est une façon d’apporter notre pierre à l’édifice sur un territoire particulièrement touché par les cancers pédiatriques”, abonde Boris Georges, des Jardins de l’Aubreçay.Une étude récente a révélé un risque accru pour ces pathologies en plusieurs endroits de Charente-Maritime, où la pollution aux pesticides agricoles est régulièrement dénoncée. Notamment dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, où des résidus de produits phytosanitaires ont été retrouvés dans les cheveux et urines de dizaines d’enfants.- Proposition de loi -La collectivité rochelaise s’est inspirée de “l’ordonnance verte” expérimentée à Strasbourg depuis plus de deux ans et qui a déjà essaimé en France, de Caen à Lons-le-Saunier en passant par Angoulême. La métropole alsacienne, pionnière, touche désormais 1.500 femmes enceintes ou en parcours de procréation médicale assistée (PMA).”L’expérience de Strasbourg n’a que des vertus positives. Elle sensibilise les femmes enceintes et fait fonctionner l’économie locale”, juge Sandra Regol, députée EELV du Bas-Rhin.Elle a déposé en septembre une proposition de loi visant à généraliser une ordonnance verte financée par l’État, sur le budget de la Sécurité sociale. “C’est de la politique de prévention sur le long terme”, justifie l’élue.En partant du budget strasbourgeois et du nombre de naissances national, la parlementaire chiffre le besoin de financement annuel autour de 700 millions d’euros, en intégrant le coût des séances avec les écoconseillers en santé qui seraient confiées aux services départementaux de la protection maternelle et infantile.”En comparaison, les coûts engendrés par l’exposition aux perturbateurs endocriniens atteindraient près de 160 milliards d’euros au niveau européen”, indique la proposition de loi que soutient l’association Alerte des médecins sur les pesticides, basée à Limoges.”Nous plaidons pour la mise en place d’ordonnances vertes dans tout le pays, en s’inspirant du modèle de Strasbourg qui est le plus abouti. Nous voulons qu’elles s’inscrivent dans la loi, c’est un enjeu de santé publique”, souligne son coprésident, Pierre-Michel Périnaud, pour qui “l’exposition aux pesticides pendant la grossesse fait partie des angles morts de la prévention”.

Favoriser l’achat de produits bio pour protéger la femme enceinte et son bébé

Chou-fleur, poireaux, patates douces, kiwis… Dans une ferme maraîchère de l’agglomération de La Rochelle, Cassandra remplit son panier de produits bio chaque semaine, comme d’autres femmes enceintes que la collectivité aide financièrement à mieux s’alimenter pour protéger leur bébé.La future maman, âgée de 25 ans et habituée d’ordinaire aux supermarchés, bénéficie du programme “Jeunes pousses” lancé fin mars, inspiré d’initiatives similaires ailleurs en France.Vingt-cinq femmes enceintes de plus de trois mois bénéficient pendant six mois de 15 euros par semaine pour acheter des fruits et légumes bio chez des producteurs locaux. Des ateliers de sensibilisation à la santé environnementale, à la cuisine et à la diététique complètent le dispositif.”L’objectif est de convaincre les femmes enceintes de la nécessité absolue d’avoir une alimentation de qualité”, souligne Marc Maigné, vice-président de la communauté d’agglomération chargé du contrat local de santé.”Les 1.000 premiers jours de la vie, dès la conception, sont les plus dangereux” pour l’enfant. “Il est important qu’il soit exposé le moins possible aux produits chimiques de synthèse, dont les pesticides et les perturbateurs endocriniens”, ajoute-t-il.Les sages-femmes du territoire ont fait connaître le programme. “J’ai tout de suite été intéressée. J’ai pris conscience que je mangeais aussi pour mon bébé et j’ai envie de mieux m’alimenter”, témoigne Cassandra Fleury. “Je découvre des producteurs locaux près de chez moi, qui me permettent d’éviter les pesticides. C’est tout bénef !”, estime la jeune femme.- Changer les habitudes -Même enthousiasme chez Marine Serpette, qui attend son deuxième enfant. Cette femme de 33 ans, enceinte de sept mois, admet avoir une “alimentation pas très variée”. Son chéquier en poche, elle achète désormais ses légumes aux Jardins de l’Aubreçay, près de chez elle.”Il n’y a que du positif dans ce programme. Les produits sont de qualité, on me donne plein de conseils pour cuisiner”, apprécie celle qui voudrait “garder l’habitude de venir” après son accouchement.Les maraîchers saluent aussi l’initiative.”Cela permet de sensibiliser. Les gens viennent souvent au bio quand ils deviennent parents mais j’espère que leur consommation changera sur le long terme”, souligne Pierre-François Robin, cogérant de la ferme Les Enfourneaux, à Saint-Xandre (Charente-Maritime), où s’approvisionne Cassandra.”C’est une façon d’apporter notre pierre à l’édifice sur un territoire particulièrement touché par les cancers pédiatriques”, abonde Boris Georges, des Jardins de l’Aubreçay.Une étude récente a révélé un risque accru pour ces pathologies en plusieurs endroits de Charente-Maritime, où la pollution aux pesticides agricoles est régulièrement dénoncée. Notamment dans la plaine céréalière d’Aunis, près de La Rochelle, où des résidus de produits phytosanitaires ont été retrouvés dans les cheveux et urines de dizaines d’enfants.- Proposition de loi -La collectivité rochelaise s’est inspirée de “l’ordonnance verte” expérimentée à Strasbourg depuis plus de deux ans et qui a déjà essaimé en France, de Caen à Lons-le-Saunier en passant par Angoulême. La métropole alsacienne, pionnière, touche désormais 1.500 femmes enceintes ou en parcours de procréation médicale assistée (PMA).”L’expérience de Strasbourg n’a que des vertus positives. Elle sensibilise les femmes enceintes et fait fonctionner l’économie locale”, juge Sandra Regol, députée EELV du Bas-Rhin.Elle a déposé en septembre une proposition de loi visant à généraliser une ordonnance verte financée par l’État, sur le budget de la Sécurité sociale. “C’est de la politique de prévention sur le long terme”, justifie l’élue.En partant du budget strasbourgeois et du nombre de naissances national, la parlementaire chiffre le besoin de financement annuel autour de 700 millions d’euros, en intégrant le coût des séances avec les écoconseillers en santé qui seraient confiées aux services départementaux de la protection maternelle et infantile.”En comparaison, les coûts engendrés par l’exposition aux perturbateurs endocriniens atteindraient près de 160 milliards d’euros au niveau européen”, indique la proposition de loi que soutient l’association Alerte des médecins sur les pesticides, basée à Limoges.”Nous plaidons pour la mise en place d’ordonnances vertes dans tout le pays, en s’inspirant du modèle de Strasbourg qui est le plus abouti. Nous voulons qu’elles s’inscrivent dans la loi, c’est un enjeu de santé publique”, souligne son coprésident, Pierre-Michel Périnaud, pour qui “l’exposition aux pesticides pendant la grossesse fait partie des angles morts de la prévention”.

En Guadeloupe, la montée en gamme du tourisme freinée par les réalités du terrain

Entre villas de luxe et hôtels-spa quatre étoiles, la Guadeloupe rêve d’un tourisme haut de gamme. Mais cette ambition se heurte à des faiblesses persistantes: infrastructures vieillissantes, coupures d’eau et d’électricité récurrentes, manque de formation et d’équipements, le tout sur fond de tensions sociales.L’effort de montée en gamme est bien réel pourtant. En 2023, le tourisme guadeloupéen a enregistré plus de 650.000 arrivées, encore largement porté par la clientèle hexagonale, selon le dernier bilan économique de l’Insee paru en juin.Le comité du tourisme des ÃŽles de Guadeloupe (CTIG) mise désormais sur des visiteurs fortunés venus de l’étranger, moins sensibles à la flambée des prix des billets d’avion.”On sait qu’on a un réservoir de clientèles allemande ou suisse”, affirme Rodrigue Solitude, directeur par intérim du CTIG. Le cÅ“ur du marché étranger reste toutefois nord-américain, notamment canadien francophone, avec près de 40% des visiteurs étrangers selon l’Insee.Depuis 2020, la région, appuyée par des fonds européens, a renforcé son soutien à la montée en gamme de l’hébergement touristique, en finançant la rénovation de gîtes classés et le développement de projets hôteliers ambitieux.Le plus emblématique, un hôtel-spa sous l’enseigne Pullman du groupe Accor, est en construction au Moule, sur la côte atlantique, après avoir longtemps été à l’arrêt faute de financement. Un hôtel quatre étoile à destination de la clientèle d’affaire est aussi prévu près de l’aéroport international Maryse-Condé, qui doit être modernisé à l’horizon 2030.- Des services fragiles -“Il y a une montée en gamme nette sur les villas de luxe en Guadeloupe”, se réjouit Olivier Falise, directeur d’une agence de voyage spécialisée dans le haut de gamme.Mais l’offre peine encore à suivre la demande. Conciergerie, gastronomie, loisirs nocturnes parfois minés par des faits divers violents: plusieurs pans de l’expérience haut de gamme peinent à répondre aux standards internationaux.À ces failles s’ajoutent des handicaps structurels: coupures d’électricité, pannes d’eau courantes, plages parfois interdites à la baignade à cause de pollutions bactériologiques.”Tant qu’on n’aura pas d’eau, l’économie et le tourisme en pâtiront”, a averti mi-mars Patrick Vial-Collet, président de la chambre de commerce et d’industrie guadeloupéenne, lors d’une visite du ministre des Outre-mer Manuel Valls.Autre difficulté, pointée par les professionnels, la rareté de l’usage de l’anglais dans les services touristiques. “Cette clientèle est exigeante. Il ne faut pas la décevoir, ni survendre la destination si les services ne suivent pas”, reconnaît le CTIG.Enfin, la montée en gamme suscite des crispations locales. La construction de villas de luxe, concentrées sur le littoral, est accusée de faire grimper les prix de l’immobilier.À Capesterre-de-Marie-Galante, la hausse atteint 67% en cinq ans et à Saint-François, commune prisée du nord, 37% en cinq ans également, selon plusieurs baromètres immobiliers.Une tendance qui aggrave la pression foncière dans un territoire où plus de 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.L’essor de la plaisance n’est pas en reste mais faute d’infrastructures suffisantes, les bateaux s’accumulent dans les baies sans réglementation claire. À Bouillante, la commune a annoncé la création de 150 mouillages écologiques pour tenter d’endiguer la saturation.

En Guadeloupe, la montée en gamme du tourisme freinée par les réalités du terrain

Entre villas de luxe et hôtels-spa quatre étoiles, la Guadeloupe rêve d’un tourisme haut de gamme. Mais cette ambition se heurte à des faiblesses persistantes: infrastructures vieillissantes, coupures d’eau et d’électricité récurrentes, manque de formation et d’équipements, le tout sur fond de tensions sociales.L’effort de montée en gamme est bien réel pourtant. En 2023, le tourisme guadeloupéen a enregistré plus de 650.000 arrivées, encore largement porté par la clientèle hexagonale, selon le dernier bilan économique de l’Insee paru en juin.Le comité du tourisme des ÃŽles de Guadeloupe (CTIG) mise désormais sur des visiteurs fortunés venus de l’étranger, moins sensibles à la flambée des prix des billets d’avion.”On sait qu’on a un réservoir de clientèles allemande ou suisse”, affirme Rodrigue Solitude, directeur par intérim du CTIG. Le cÅ“ur du marché étranger reste toutefois nord-américain, notamment canadien francophone, avec près de 40% des visiteurs étrangers selon l’Insee.Depuis 2020, la région, appuyée par des fonds européens, a renforcé son soutien à la montée en gamme de l’hébergement touristique, en finançant la rénovation de gîtes classés et le développement de projets hôteliers ambitieux.Le plus emblématique, un hôtel-spa sous l’enseigne Pullman du groupe Accor, est en construction au Moule, sur la côte atlantique, après avoir longtemps été à l’arrêt faute de financement. Un hôtel quatre étoile à destination de la clientèle d’affaire est aussi prévu près de l’aéroport international Maryse-Condé, qui doit être modernisé à l’horizon 2030.- Des services fragiles -“Il y a une montée en gamme nette sur les villas de luxe en Guadeloupe”, se réjouit Olivier Falise, directeur d’une agence de voyage spécialisée dans le haut de gamme.Mais l’offre peine encore à suivre la demande. Conciergerie, gastronomie, loisirs nocturnes parfois minés par des faits divers violents: plusieurs pans de l’expérience haut de gamme peinent à répondre aux standards internationaux.À ces failles s’ajoutent des handicaps structurels: coupures d’électricité, pannes d’eau courantes, plages parfois interdites à la baignade à cause de pollutions bactériologiques.”Tant qu’on n’aura pas d’eau, l’économie et le tourisme en pâtiront”, a averti mi-mars Patrick Vial-Collet, président de la chambre de commerce et d’industrie guadeloupéenne, lors d’une visite du ministre des Outre-mer Manuel Valls.Autre difficulté, pointée par les professionnels, la rareté de l’usage de l’anglais dans les services touristiques. “Cette clientèle est exigeante. Il ne faut pas la décevoir, ni survendre la destination si les services ne suivent pas”, reconnaît le CTIG.Enfin, la montée en gamme suscite des crispations locales. La construction de villas de luxe, concentrées sur le littoral, est accusée de faire grimper les prix de l’immobilier.À Capesterre-de-Marie-Galante, la hausse atteint 67% en cinq ans et à Saint-François, commune prisée du nord, 37% en cinq ans également, selon plusieurs baromètres immobiliers.Une tendance qui aggrave la pression foncière dans un territoire où plus de 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.L’essor de la plaisance n’est pas en reste mais faute d’infrastructures suffisantes, les bateaux s’accumulent dans les baies sans réglementation claire. À Bouillante, la commune a annoncé la création de 150 mouillages écologiques pour tenter d’endiguer la saturation.

Le difficile élan français vers le “cloud souverain”

Rapatrier les données françaises vers des entreprises européennes ? Alors que le gouvernement tente d’accélérer la croissance du “cloud souverain”, les géants américains restent hégémoniques et continuent d’attirer les grandes entreprises tricolores.Serpent de mer dans le secteur du cloud, aussi appelé l’informatique en nuage, le sujet est revenu cette semaine lorsque la ministre en charge du Numérique, Clara Chappaz, a lancé un appel à projets de “plusieurs dizaines de millions d’euros” pour “bâtir une offre de cloud européenne attractive, performante, compétitive”.Quelques jours plus tôt, le gouvernement français avançait un autre objectif: doubler la part de marché du cloud français d’ici 2030. Actuellement, le marché du cloud en France et en Europe est largement dominé (70% à 80% de parts de marché) par des entreprises américaines, ce qui pose justement un problème de souveraineté.En effet, les Etats-Unis disposent de plusieurs lois extraterritoriales qui leur permettent de contraindre ces entreprises à ouvrir l’accès à des données stockées sur leurs serveurs, y compris en dehors du territoire national.”Aux grands patrons qui hésitent, je veux leur dire: des solutions européennes innovantes, compétitives, existent bel et bien, y compris dans le domaine du cloud”, a martelé Clara Chappaz pour les convaincre.- Des géants attractifs -Du côté du secteur privé, “le sujet est sur la table, il y a une ambiance en ce moment qui s’y prête”, constate Jean-Christophe Laissy, directeur au sein du cabinet de conseil BCG et spécialiste du cloud.Des observateurs européens évoquent ainsi le risque de voir l’accès aux serveurs américains coupé si le président Donald Trump, qui s’est rapproché des géants de la tech, décidait de se servir de ce levier dans le cadre de la guerre commerciale qu’il a initiée. Cela n’empêche pas certains groupes tricolores de défendre leurs contrats avec des prestataires américains, voire de nouer de nouveaux accords.Dans le secteur de l’énergie, le distributeur d’électricité Enedis envisage par exemple de migrer une partie de ses applications vers le cloud d’Amazon, a notamment affirmé à l’AFP un cadre de la direction des systèmes d’information de l’entreprise, sous couvert d’anonymat.Il déplore avant tout une perte de souveraineté pour la France: “Si on met toutes nos données ailleurs, on va faire comment pour progresser en intelligence artificielle ?”, s’inquiète-t-il, alors que celles-ci sont indispensables pour entraîner les modèles d’IA.”Enedis étudie la potentielle migration de certaines applications non stratégiques vers une solution cloud”, a répondu à l’AFP la direction du groupe, sans confirmer vouloir migrer vers un cloud américain. Elle a également qualifié le critère de la souveraineté d’”essentiel”.Lors de l’AWS Summit, organisé à Paris début avril par la filiale cloud d’Amazon, plusieurs clients français, dont Safran, ont aussi vanté les services du groupe.- 800 milliards de dollars investis -“Les entreprises sont toujours très pragmatiques”, fait valoir Jean-Christophe Laissy, pour expliquer le succès des serveurs américains.Il pointe ainsi des clouds français et européens”beaucoup plus pauvres en services” et qui doivent être priorisés avant tout pour l’hébergement des données sensibles. Une approche qui correspond déjà à la pratique très répandue du “multi cloud”, soit le fait pour une entreprise de recourir à plusieurs clouds selon ses usages.OVH Cloud, hébergeur de données et opérateur français qualifié d'”acteur majeur” en Europe par le cabinet IDC en 2024, accueille avec optimisme l’appel à projets lancé par le gouvernement.”La souveraineté, c’est un positionnement stratégique qu’OVH Coud a pris depuis 20 ans. Et, quelque part, l’histoire nous donne raison aujourd’hui”, déclare à l’AFP Benjamin Revcolevschi, directeur général.Mais les acteurs du Vieux Continent doivent faire face à des investissements massifs du côté des entreprises américaines. Des montants qui ont atteint 800 milliards de dollars depuis 2010, note Jean-Christophe Laissy.Dans un marché européen qui devrait croitre de 20% par an d’ici 2028, selon IDC, l’enjeu des prochaines années sera donc de résister à la progression des trois géants que sont AWS, Google et Microsoft.”Je pense que le combat qu’on doit mener aujourd’hui, c’est de s’assurer que la part de marché restante pour les acteurs européens soit préservée et qu’il y ait une masse critique suffisante pour que des acteurs comme nous et d’autres puissent continuer à investir”, anticipe Benjamin Revcolevschi.

Le difficile élan français vers le “cloud souverain”

Rapatrier les données françaises vers des entreprises européennes ? Alors que le gouvernement tente d’accélérer la croissance du “cloud souverain”, les géants américains restent hégémoniques et continuent d’attirer les grandes entreprises tricolores.Serpent de mer dans le secteur du cloud, aussi appelé l’informatique en nuage, le sujet est revenu cette semaine lorsque la ministre en charge du Numérique, Clara Chappaz, a lancé un appel à projets de “plusieurs dizaines de millions d’euros” pour “bâtir une offre de cloud européenne attractive, performante, compétitive”.Quelques jours plus tôt, le gouvernement français avançait un autre objectif: doubler la part de marché du cloud français d’ici 2030. Actuellement, le marché du cloud en France et en Europe est largement dominé (70% à 80% de parts de marché) par des entreprises américaines, ce qui pose justement un problème de souveraineté.En effet, les Etats-Unis disposent de plusieurs lois extraterritoriales qui leur permettent de contraindre ces entreprises à ouvrir l’accès à des données stockées sur leurs serveurs, y compris en dehors du territoire national.”Aux grands patrons qui hésitent, je veux leur dire: des solutions européennes innovantes, compétitives, existent bel et bien, y compris dans le domaine du cloud”, a martelé Clara Chappaz pour les convaincre.- Des géants attractifs -Du côté du secteur privé, “le sujet est sur la table, il y a une ambiance en ce moment qui s’y prête”, constate Jean-Christophe Laissy, directeur au sein du cabinet de conseil BCG et spécialiste du cloud.Des observateurs européens évoquent ainsi le risque de voir l’accès aux serveurs américains coupé si le président Donald Trump, qui s’est rapproché des géants de la tech, décidait de se servir de ce levier dans le cadre de la guerre commerciale qu’il a initiée. Cela n’empêche pas certains groupes tricolores de défendre leurs contrats avec des prestataires américains, voire de nouer de nouveaux accords.Dans le secteur de l’énergie, le distributeur d’électricité Enedis envisage par exemple de migrer une partie de ses applications vers le cloud d’Amazon, a notamment affirmé à l’AFP un cadre de la direction des systèmes d’information de l’entreprise, sous couvert d’anonymat.Il déplore avant tout une perte de souveraineté pour la France: “Si on met toutes nos données ailleurs, on va faire comment pour progresser en intelligence artificielle ?”, s’inquiète-t-il, alors que celles-ci sont indispensables pour entraîner les modèles d’IA.”Enedis étudie la potentielle migration de certaines applications non stratégiques vers une solution cloud”, a répondu à l’AFP la direction du groupe, sans confirmer vouloir migrer vers un cloud américain. Elle a également qualifié le critère de la souveraineté d’”essentiel”.Lors de l’AWS Summit, organisé à Paris début avril par la filiale cloud d’Amazon, plusieurs clients français, dont Safran, ont aussi vanté les services du groupe.- 800 milliards de dollars investis -“Les entreprises sont toujours très pragmatiques”, fait valoir Jean-Christophe Laissy, pour expliquer le succès des serveurs américains.Il pointe ainsi des clouds français et européens”beaucoup plus pauvres en services” et qui doivent être priorisés avant tout pour l’hébergement des données sensibles. Une approche qui correspond déjà à la pratique très répandue du “multi cloud”, soit le fait pour une entreprise de recourir à plusieurs clouds selon ses usages.OVH Cloud, hébergeur de données et opérateur français qualifié d'”acteur majeur” en Europe par le cabinet IDC en 2024, accueille avec optimisme l’appel à projets lancé par le gouvernement.”La souveraineté, c’est un positionnement stratégique qu’OVH Coud a pris depuis 20 ans. Et, quelque part, l’histoire nous donne raison aujourd’hui”, déclare à l’AFP Benjamin Revcolevschi, directeur général.Mais les acteurs du Vieux Continent doivent faire face à des investissements massifs du côté des entreprises américaines. Des montants qui ont atteint 800 milliards de dollars depuis 2010, note Jean-Christophe Laissy.Dans un marché européen qui devrait croitre de 20% par an d’ici 2028, selon IDC, l’enjeu des prochaines années sera donc de résister à la progression des trois géants que sont AWS, Google et Microsoft.”Je pense que le combat qu’on doit mener aujourd’hui, c’est de s’assurer que la part de marché restante pour les acteurs européens soit préservée et qu’il y ait une masse critique suffisante pour que des acteurs comme nous et d’autres puissent continuer à investir”, anticipe Benjamin Revcolevschi.

La sardine en boîte mise à mal par le changement climatique

On la trouve dans tous les placards de cuisine. La sardine en boîte serait-elle la prochaine victime du réchauffement climatique? Sa taille réduite et sa moindre abondance mettent au défi les conserveries bretonnes. “La difficulté d’un poisson petit, c’est que ça a un impact immédiat sur notre productivité”, décrit Caroline Hilliet Le Branchu, PDG de la Belle-Iloise. “Il faut plus de temps pour fabriquer une boîte.”L’an dernier, la célèbre conserverie de Quiberon (Morbihan), qui ne travaille que du poisson frais, n’a ainsi pas pu fabriquer suffisamment de boîtes pour satisfaire l’appétit de ses clients. Résultat: “jusqu’à mi-juillet, il y a quelques références qui vont être en rupture”, explique la dirigeante.La faute à une pêche particulièrement calamiteuse en 2024 sur les côtes bretonnes. Mais le phénomène le plus étonnant reste la réduction de la taille, et donc du poids, de la sardine, qui s’est réduit de 50% en 15 ans, à âge égal, selon l’Ifremer. Or, une sardine plus petite, “quand on travaille à la main, à la fois pour l’étripage et la mise en boîte, c’est deux fois plus de main d’œuvre”, a souligné Jean-François Feillet, directeur qualité-sécurité-environnement de la conserverie Chancerelle, lors d’un colloque à Brest.- Le zooplancton, suspect n°1 -Déjà observé chez la sardine de Méditerranée, dont la pêcherie s’est effondrée dans les années 2000-2010, cette diminution de taille serait due au réchauffement climatique, qui affecte le zooplancton dont se nourrissent les poissons. Au sein du zooplancton, les scientifiques ont ainsi observé une augmentation de la proportion de petits copépodes (des petits crustacés) tandis que celle des gros a diminué.La sardine doit ainsi déployer plus d’efforts pour se nourrir de petites proies, de moins bonne qualité, dans un océan plus chaud et moins oxygéné, ce qui lui réclame des besoins énergétiques plus élevés.”Généralement, quand on a une augmentation de la température dans les écosystèmes, ça va avec des tailles d’organismes plus petites”, résume Martin Huret, chercheur en halieutique à l’Ifremer.Cette tendance, liée au réchauffement climatique, “est partie pour durer”, ajoute Mathieu Doray, lui aussi chercheur à l’Ifremer: “ce qu’on anticipe, au mieux, c’est une stabilisation de la taille et du poids.”- Une pêche moins fructueuse -A ce problème de taille, s’ajoute celui d’une ressource en berne. Longtemps surpêchée, la sardine du golfe de Gascogne a vu sa biomasse divisée par près de trois en 20 ans. Elle évolue désormais tout près du niveau “limite”, sous lequel un stock de poissons est considéré comme “effondré”, selon les estimations scientifiques.”Le niveau des captures, c’est notre première préoccupation”, assure M. Feillet, en soulignant que la conserverie Chancerelle, à Douarnenez (Finistère), a besoin de sardines fraîches et locales pour fabriquer ses marques haut de gamme (Label Rouge, Connétable, Pointe de Penmarc’h).Pour pallier le manque de poisson, des conserveries s’approvisionnent au Portugal ou en Espagne. Et d’autres jusqu’au Maroc, en poisson congelé. Face à ce défi d’approvisionnement pour la filière, certains plaident même pour une interdiction de la pêche à la sardine en hiver, afin de permettre aux stocks de se renouveler.Mais les bolincheurs, qui pêchent la sardine au filet tournant, sont très dépendants de ce petit poisson, surtout depuis qu’ils ont vu leurs quotas de chinchards et de maquereaux coupés drastiquement. “Les jeunes se détournent de ce métier parce qu’il n’est pas viable”, déplore Yvan Le Lay, 55 ans, président de l’association des bolincheurs bretons.Autrefois très prisé, ce métier n’est plus pratiqué que par 21 bateaux, qui vendent leurs poissons 70 à 80 centimes le kilo aux conserveries. La sardine en boîte demeure pourtant très convoitée par les Français, qui apprécient ce poisson bleu, réputé pour ses bienfaits pour la santé: ils en achètent plus de 16.000 tonnes chaque année, à 11 euros le kilo en moyenne. “Quand il n’y a plus rien à manger, on a toujours la sardine comme sécurité”, décrit Sigrid Lehuta, chercheuse à l’Ifremer. Jusqu’à récemment, “c’était à la fois un produit refuge pour les consommateurs et une espèce refuge pour les pêcheurs.”