Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Putin has upper hand in Trump talks on elusive Ukraine peace: analysts

Vladimir Putin scored a coup by discussing with Donald Trump in highly anticipated phone talks everything from improving bilateral ties to Iran and even hockey matches, but stopping well short of agreeing any peace path to end the war in Ukraine, analysts say.During the call on Tuesday, Putin refused a full ceasefire agreement proposed by Washington but focused instead on reviving Russian-American cooperation that has been frozen since Moscow’s full-scale invasion of Ukraine in February 2022.The very fact such talks took place was an achievement for the Kremlin, said Ekaterina Schulmann, a Russian political scientist based in Berlin.”The two superpowers are discussing the fate of the world and the future of humanity,” she told AFP, summing up Moscow’s thinking. “It is a great achievement for Russia which reproduces a Soviet-era narrative without being the Soviet Union.”The Kremlin said Trump had also backed Putin’s proposal to hold ice hockey matches between American and Russian players playing in the NHL and KHL, an echo of showdowns between the Soviet Union and Canada in the Cold War in the 1970s.Putin had agreed to halt attacks against Ukrainian energy targets but already the next day Moscow and Kyiv accused each other of not respecting those pledges.”Nothing will change on the front lines,” wrote Mark F. Cancian and Maria Snegovaya for the Center for Strategic and International Studies.”The artillery will still fire, the drones will still fly, the infantry will still shoot at each other, and people will keep dying.”- ‘Russia-friendly Ukraine’ -By emphasising “the absolute necessity of addressing the root causes” of the war against pro-Western Ukraine unleashed by Russia three years ago, Putin is sticking to his guns, and the direction of any future talks does not bode well for Kyiv, analysts said. “US and Russian positions on Ukraine remain irreconcilable,” said Tatyana Stanovaya, founder of political consultancy R.Politik.The France-based analyst ruled out any possibility of a genuine ceasefire in Ukraine, saying that what Putin wanted was a Russia-friendly Ukraine, “all of it”.”There won’t be a full ceasefire if Putin’s conditions are not met,” she said. “All ceasefire scenarios involve partitioning Ukraine one way or another. Under no circumstances will this scenario be acceptable to Putin.”Stanovaya suggested that Putin might be willing to allow western Ukraine to drift closer to the EU but added the Russian leader remained convinced the capital Kyiv and the southern port city of Odesa should become Russia-friendly.”Putin thinks it’s not only realistic, he thinks it will happen and there is no alternative.”Analysts said they expected Putin to keep playing for time and make insignificant concessions on Ukraine in talks with Trump as he pushes for the lifting of sanctions and the resuscitation of bilateral cooperation and joint work tackling world crises.Alexander Gabuev, director of the Carnegie Russia Eurasia Center, said that Russia was trying to make sure that relations with the United States were compartmentalised.Under Trump’s predecessor Joe Biden, he said, the war in Ukraine defined Washington’s approach towards Russia in all spheres, be it climate or regional crises.”Now the approach is completely different,” he told AFP. “And even if the negotiations on Ukraine won’t reach a desired result, Russia is hoping that other tracks will remain.””It looks like 1-0″ in favour of Putin, he added.- ‘Will last for years’ -Russian political analyst Konstantin Kalachev said Moscow was likely to launch a new offensive in the spring or summer.”Russia will use its advantage on the battlefield,” he said. “The spring has arrived, everything has dried up, and this is the most favourable time to use heavy equipment.”Schulmann also said she did not expect Russia to lay down arms any time soon.”In any military conflict, negotiations begin when both sides are convinced that they will not improve their situation by military means,” she said.Russia, Schulmann added, appears to believe that it could now win more through military means than through any negotiations.French President Emmanuel Macron has been seeking to coordinate Europe’s response, attempting together with British Prime Minister Keir Starmer to assemble a “coalition of the willing”, countries prepared to protect any ceasefire.But Stanovaya was pessimistic about Europe’s role in buttressing Ukraine militarily, saying if Europeans send troops to Ukraine without Russia’s consent, they would be targeted by Moscow.Stanovaya said it was impossible to solve the root causes of the conflict, given that Ukraine was not prepared to surrender.”We need to admit that the conflict will last for decades, for years at the very minimum,” she added. 

Les Bourses européennes terminent sur une note prudente avant la Fed

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, dans l’attente de la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et du discours de son président, Jerome Powell.La Bourse de Paris a gagné 0,70% à la faveur d’une séance sans nouvelle négative pour la freiner. Londres a terminé sans changement (+0,02%), tandis que Francfort a reculé de 0,40%.

Kazakhstan: le géant du cuivre Kazakhmys partiellement à l’arrêt après des accidents mortels

L’entreprise Kazakhmys, plus gros producteur de cuivre du Kazakhstan, a annoncé mercredi arrêter partiellement ses activités en raison du “nombre croissant d’accidents”, ayant coûté la vie à huit personnes en un mois dans ce grand pays d’Asie centrale.”Le groupe Kazakhmys suspend temporairement ses opérations minières sur des sites potentiellement dangereux (…) en raison du nombre croissant d’accidents dans les installations de production (…) à compter d’aujourd’hui”, explique le groupe dans un communiqué.”Pendant l’arrêt des mines, une inspection détaillée sera effectuée afin de garantir le respect des règles de sécurité”, poursuit le groupe, assurant que le travail reprendrait une fois toutes les violations établies et éliminées, sans donner de date précise.Joint par l’AFP pour savoir quels sites étaient à l’arrêt et dans quelle mesure cette décision affecterait la production industrielle du groupe, Kazakhmys a répondu qu'”un plan” précis des arrêts prévus était en cours de validation.Kazakhmys assure être le 20e producteur mondial de cuivre concentré et le 12e producteur mondial de cuivre blister et cathodique, mais extrait aussi de l’argent.Mi-février, sept mineurs étaient morts dans un accident et mercredi, un autre travailleur est décédé dans le centre de cet immense pays riche en ressources naturelles.Après l’accident de février, le président Kassym-Jomart Tokaïev avait qualifié d'”inacceptable” la situation dans le domaine de la sécurité au travail, reprochant aux entreprises de ne pas investir suffisamment.Fin octobre 2023, 46 mineurs avaient été tués lors du pire accident minier de l’histoire du pays dans une mine de charbon appartenant au groupe sidérurgique ArcelorMittal, qui a depuis quitté le Kazakhstan sous la pression des autorités.

Retraites: la CFDT acte un “contrat rompu” et veut revoir les règles du conclave

Continuer à débattre des retraites, même si l’option d’un retour à 62 ans a été écartée par Matignon ? La CFDT le veut mais en redéfinissant les “règles” du “conclave” quand la CGT pourrait, après FO, claquer la porte mercredi.Face à un Premier ministre qui a “rompu le contrat”, et “change les règles du jeu”, la CFDT “ira” jeudi à la prochaine séance de négociations pour “dire on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré”.Sa numéro un Marylise Léon, offensive mercredi matin sur BFMTV/RMC au lendemain d’une rencontre avec François Bayrou à Matignon, a précisé qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.”On a un gouvernement qui change les règles du jeu, des organisations qui décident de partir et un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition”, a déploré la responsable du premier syndicat français, avec le sentiment d’être “un peu la seule adulte dans la pièce”.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur”, a-t-elle souligné, sans exiger pour autant un retour à 62 ans pour tous les travailleurs.”Les règles ne changent absolument pas” mais les partenaires sociaux sont libres d'”élargir l’ordre du jour”, a assuré dans l’après-midi à l’Assemblée nationale la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Devant le Sénat, elle a ajouté que la discussion doit “aller à son terme”, “pour d’abord rétablir l’équilibre et aussi pour corriger” certaines choses, notamment “la pénibilité” et “les carrières des femmes”. Egalement devant la chambre haute, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux.- “nouvelle réforme” -Le chef du gouvernement avait confirmé mardi à l’Assemblée nationale qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge de départ à 64 ans.Conséquence, le conclave qu’il a annoncé en janvier pour éviter une censure de son gouvernement vacille, alors que les chaises de trois organisations sur huit pourraient rester vides jeudi.Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, soit 6,6 milliards d’économies supplémentaires à trouver par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.Face au refus d’envisager un retour aux 62 ans, la direction de la CGT propose à ses instances de quitter également les négociations. Le syndicat estime que “ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations”.La décision pourrait être officialisée mercredi en fin de journée après consultation du Comité confédéral national, le “parlement” de la CGT. Le syndicat boycottait déjà les discussions sur les retraites des fonctionnaires mercredi, comme FO et Solidaires.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté le “conclave” mardi, qualifiant ces négociations de “jeu de dupes”.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion et continuer à y participer, à condition que chacun cesse de “jouer à cache-cache” et “abatte ses cartes”.Mais il a aussi estimé que” tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 72% des Français jugent qu’il faut “une nouvelle réforme des retraites”, dont 45% urgemment. Ils sont 56% à souhaiter revenir à un âge de départ à 62 ans, un pourcentage en baisse de 6 points depuis le 8 janvier.

Retraites: la CFDT acte un “contrat rompu” et veut revoir les règles du conclave

Continuer à débattre des retraites, même si l’option d’un retour à 62 ans a été écartée par Matignon ? La CFDT le veut mais en redéfinissant les “règles” du “conclave” quand la CGT pourrait, après FO, claquer la porte mercredi.Face à un Premier ministre qui a “rompu le contrat”, et “change les règles du jeu”, la CFDT “ira” jeudi à la prochaine séance de négociations pour “dire on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré”.Sa numéro un Marylise Léon, offensive mercredi matin sur BFMTV/RMC au lendemain d’une rencontre avec François Bayrou à Matignon, a précisé qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.”On a un gouvernement qui change les règles du jeu, des organisations qui décident de partir et un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition”, a déploré la responsable du premier syndicat français, avec le sentiment d’être “un peu la seule adulte dans la pièce”.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur”, a-t-elle souligné, sans exiger pour autant un retour à 62 ans pour tous les travailleurs.”Les règles ne changent absolument pas” mais les partenaires sociaux sont libres d'”élargir l’ordre du jour”, a assuré dans l’après-midi à l’Assemblée nationale la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Devant le Sénat, elle a ajouté que la discussion doit “aller à son terme”, “pour d’abord rétablir l’équilibre et aussi pour corriger” certaines choses, notamment “la pénibilité” et “les carrières des femmes”. Egalement devant la chambre haute, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux.- “nouvelle réforme” -Le chef du gouvernement avait confirmé mardi à l’Assemblée nationale qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge de départ à 64 ans.Conséquence, le conclave qu’il a annoncé en janvier pour éviter une censure de son gouvernement vacille, alors que les chaises de trois organisations sur huit pourraient rester vides jeudi.Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, soit 6,6 milliards d’économies supplémentaires à trouver par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.Face au refus d’envisager un retour aux 62 ans, la direction de la CGT propose à ses instances de quitter également les négociations. Le syndicat estime que “ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations”.La décision pourrait être officialisée mercredi en fin de journée après consultation du Comité confédéral national, le “parlement” de la CGT. Le syndicat boycottait déjà les discussions sur les retraites des fonctionnaires mercredi, comme FO et Solidaires.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté le “conclave” mardi, qualifiant ces négociations de “jeu de dupes”.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion et continuer à y participer, à condition que chacun cesse de “jouer à cache-cache” et “abatte ses cartes”.Mais il a aussi estimé que” tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 72% des Français jugent qu’il faut “une nouvelle réforme des retraites”, dont 45% urgemment. Ils sont 56% à souhaiter revenir à un âge de départ à 62 ans, un pourcentage en baisse de 6 points depuis le 8 janvier.

Expérimentation pour afficher la rémunération du producteur agricole sur les produits

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé mercredi le lancement de l’expérimentation de l’affichage “rémunération du producteur” destinée à apporter aux consommateurs des informations sur la part du prix de vente des produits qui revient aux agriculteurs. Ce dispositif est prévu par les lois Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs.La ministre a dans un premier temps lancé “un appel à manifestation d’intérêt”, pour “identifier différentes méthodologies de description, de communication et d’évaluation des conditions de rémunération des producteurs agricoles” et des “modalités d’affichage pour le consommateur”, précise le ministère dans un communiqué.Cet appel à manifestation d’intérêt est ouvert du 18 mars au 30 juin 2025 et les dossiers de candidature sont accessibles sur le site du ministère.L’expérimentation va évaluer les initiatives des différentes parties prenantes pour les filières concernées, précise le communiqué: viande bovine, ovine et caprine, viande porcine, fruits et légumes transformés, lait et produits laitiers, oeufs.Les propositions devront aider à définir “les critères permettant d’obtenir une information compréhensible pour le consommateur, objective, fiable et aisément contrôlable, en cohérence avec la règlementation”. Les critères devront aussi répondre “aux objectifs d’amélioration des conditions de rémunération des agriculteurs”.L’expérimentation s’inscrit dans le cadre de la loi Egalim 2, promulguée le 18 octobre 2021.Parmi les mesures de cette loi, figurait en effet la possibilité d’expérimenter un affichage sur les produits mettant en avant les conditions de rémunération leurs producteurs.fmp/jum/nth