Conseil constitutionnel: les députés LR inflexibles, Ferrand sous forte pression

Les nuages s’amoncellent au-dessus de Richard Ferrand, les parlementaires de droite se montrant au mieux réservés, au pire hostiles à sa candidature pour présider le Conseil constitutionnel, et le choix d’Emmanuel Macron aura fort à faire mercredi pour inverser la tendance.”Un problème d’éthique”, “un problème d’impartialité”, “un problème parce qu’il n’a pas d’expertise juridique”. Quand il se présente devant la presse mardi, Laurent Wauquiez, l’un des chefs de la toute relative alliance macronie-LR à l’Assemblée, ne retient pas ses coups.Le patron de la droite à l’Assemblée a estimé que l’arrivée de Richard Ferrand conforterait “un Conseil constitutionnel qui ne juge plus en droit mais avec une dérive idéologique”. Et les élus du groupe en commission des Lois devraient tous s’opposer à la nomination mercredi.Ancien président de l’Assemblée (2018-2022), Richard Ferrand est aussi l’un des premiers “marcheurs” et l’un des rares à pouvoir parler franchement à Emmanuel Macron, qu’il a aidé à faire entrer à l’Elysée.Une relation de proximité que le natif de Rodez se voit renvoyée à la figure, quand certains l’estiment disqualifié par l’affaire des Mutuelles de Bretagne et sa mise en examen pour “prise illégale d’intérêts”. En dépit d’un non-lieu pour cause de prescription, confirmée par la Cour de cassation en 2022. Des faits de toute façon “pas établis”, selon M. Ferrand.- Auditions à enjeu -“Macroniste de la première heure, secrétaire général d’En Marche (première dénomination du parti présidentiel, ndlr), ministre, président du groupe LREM, plus redevable que juriste, son profil interroge”, a énuméré mardi aux Questions au gouvernement l’écologiste Jérémie Iordanoff.”La grande proximité peut donner parfois une grande liberté”, a répondu le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola.D’autres enfin, notamment des juristes, lui reprochent une expertise juridique trop faible, alors que le Conseil constitutionnel subit déjà des procès en politisation de la droite et de l’extrême droite.En 2027, “il faudra qu’on ait un Conseil constitutionnel irréprochable. En termes d’indépendance, d’expertise. Là on prête un petit peu le flanc”, soupire un ministre. Une ministre macroniste parie elle sur les auditions: “Je pense qu’il peut convaincre plein de gens que c’est la bonne personne”.Ancien député socialiste puis macroniste (2012-2022) Richard Ferrand retrouvera son ancienne chambre mercredi (8H30) pour passer sur le gril d’une commission des Lois où il dispose de peu d’alliés.S’il devrait pouvoir compter sur l’essentiel des élus de l’ancienne majorité (EPR-MoDem-Horizons), les parlementaires de gauche et de DR voteront contre. Quant au RN, dont les voix pourraient s’avérer cruciales, il répète qu’il prendra sa décision après l’audition.Est-ce que le Conseil constitutionnel est un législateur ? Est-ce qu’il doit être un constituant ? Est-ce que son président doit prendre des positions politiques en public ? Autant de questions auxquelles les députés RN espèrent avoir une réponse négative de Richard Ferrand mercredi.C’est toutefois probablement au Sénat (11H00) que se jouera la décision. – “Pronostic défavorable” -Les parlementaires des commissions des deux chambres voteront à bulletin secret, renforçant l’incertitude autour d’un scrutin dont personne ne connaît la barre fatidique. Si les 122 commissaires s’expriment, 74 devront voter contre pour entraver la nomination (les oppositions détiennent une soixantaine de sièges). Mais ce sont les trois cinquièmes des voix “exprimées” qui compteront, et chaque abstention, et a fortiori chaque vote contre, dans la fragile alliance macronie-LR abaisserait le couperet.Les cadres macronistes espèrent que l’influent président du Sénat Gérard Larcher (LR) aura sécurisé des sénateurs de droite, largement majoritaires en commission.”On ne m’a rien demandé”, assure une sénatrice LR, qui juge que la majorité de son groupe voit négativement la candidature Ferrand.”Je crois qu’il souffre de la bataille interne des LR. Wauquiez veut à tout prix envoyer une claque à Macron, et subsidiairement au gouvernement en disant +vous voyez, nous on est les vrais opposants alors que Retailleau s’accommode de Ferrand”, analyse un ténor socialiste.Avant l’annonce des résultats, potentiellement à l’heure du déjeuner, tout le monde sort sa calculette. Un cadre macroniste “pense que ça va passer”. “Pronostic défavorable a cette heure”, juge un sénateur LR.sac-parl/hr/dch   

Ukraine, défense: les Européens entre convergences et désaccords

Face à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les Européens vivent une phase clé de leur histoire après une réunion à Paris marquée par des désaccords habituels, mais aussi certaines convergences.”C’est vraiment un moment où ça passe ou ça casse”, résume pour l’AFP une source européenne qui requiert l’anonymat. “Il se joue en Ukraine des choses plus grandes que l’Ukraine, à commencer par notre sécurité”.Des pays-clés européens réunis lundi à Paris sur l’Ukraine ont exprimé à l’unisson la nécessité d’un “accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité” pour Kiev, et leur “disponibilité” à “augmenter leurs investissements” dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.Le temps est compté. “Jamais depuis 1945, le risque d’une guerre en Europe n’avait été aussi élevé qu’aujourd’hui”, a jugé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale, notant que parallèlement, “les Etats-Unis, et c’est leur droit, (avaient) décidé de se désengager progressivement”.- “Défis colossaux” -“Il est temps (…) que l’Europe se réveille et qu’elle prenne la mesure des menaces qui sont devant elle”, a-t-il ajouté, relevant que “des défis colossaux” se présentaient à elle pour garantir la paix en Ukraine.Selon Stephan Wolf, professeur à l’Université de Birmingham, “l’Europe a connu de nombreux tournants et avertissements par le passé. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est qu’un nouvel ordre multipolaire est en train d’émerger – et l’Europe n’est pas l’un des pôles”.Toutefois, selon des sources parlementaires, la réunion a accouché d’un “accord assez large” autour des principes-clés suivants: “rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, “rien sur la sécurité européenne sans les Européens”, “nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine” et “de préserver l’unité” de l’Alliance entre Américains et Européens.Et selon ces sources, les participants sont convenus de “redoubler d’efforts pour augmenter” le soutien à Kiev et d’envisager d’augmenter les budgets de la défense.Ces points de convergence n’ont pas empêché les divisions de resurgir. “C’est l’Europe. On est 27 (…) avec des histoires qui sont incroyablement différentes”, résume la source européenne.Plusieurs pays membres ont exprimé notamment des réticences sur l’envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l’hypothèse d’un accord de paix.Selon la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, l’envoi de troupes est la solution “la plus complexe et la moins efficace” pour assurer la paix en Ukraine. Mme Meloni a également souligné l’importance d’impliquer Washington dans toutes discussions sur l’Ukraine.Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté exhorté l’Europe et les États-Unis à continuer d'”agir ensemble”, tout en estimant qu’il était “hautement inapproprié” de débattre aujourd’hui de l’envoi de troupes en Ukraine, tant que la guerre fait rage.- “Backstop” américain -La solution d’un “backstop” ou soutien américain, évoquée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, pourrait rendre une participation militaire allemande en Ukraine moins improbable.Mais selon M. Scholz, il est “totalement prématuré” d’en parler. D’autant que Washington en a exclu l’hypothèse. M. Starmer, qui se rend à Washington la semaine prochaine, pourrait évoquer cette question avec Donald Trump.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi fait savoir que son pays ne déploierait pas de soldats. A quelques mois de l’élection présidentielle, dans lesquelles les Européens craignent une ingérence russe, Varsovie a jugé prudent de ne pas annoncer d’engagement.A l’autre bout de l’échiquier continental, la diplomatie hongroise a fustigé “des dirigeants européens frustrés, proguerre et anti-Trump” qui “se réunissent pour empêcher un accord de paix”.Même si le Premier ministre Viktor Orban ne peut, seul, bloquer le Conseil européen, la nouvelle administration américaine semble compter sur ce type de divisions pour imposer ses vues. “L’administration Trump a l’intention d’affaiblir l’unité européenne”, estime Stephan Wolf.Pendant ce temps, Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé pour sa part à des pourparlers “équitables”, incluant l’UE, le Royaume-Uni et la Turquie, après avoir dénoncé cette rencontre russo-américaine qui ne fait, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien, qu'”alimenter l’appétit” de Vladimir Poutine.

Ukraine, défense: les Européens entre convergences et désaccords

Face à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, les Européens vivent une phase clé de leur histoire après une réunion à Paris marquée par des désaccords habituels, mais aussi certaines convergences.”C’est vraiment un moment où ça passe ou ça casse”, résume pour l’AFP une source européenne qui requiert l’anonymat. “Il se joue en Ukraine des choses plus grandes que l’Ukraine, à commencer par notre sécurité”.Des pays-clés européens réunis lundi à Paris sur l’Ukraine ont exprimé à l’unisson la nécessité d’un “accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité” pour Kiev, et leur “disponibilité” à “augmenter leurs investissements” dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.Le temps est compté. “Jamais depuis 1945, le risque d’une guerre en Europe n’avait été aussi élevé qu’aujourd’hui”, a jugé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale, notant que parallèlement, “les Etats-Unis, et c’est leur droit, (avaient) décidé de se désengager progressivement”.- “Défis colossaux” -“Il est temps (…) que l’Europe se réveille et qu’elle prenne la mesure des menaces qui sont devant elle”, a-t-il ajouté, relevant que “des défis colossaux” se présentaient à elle pour garantir la paix en Ukraine.Selon Stephan Wolf, professeur à l’Université de Birmingham, “l’Europe a connu de nombreux tournants et avertissements par le passé. Ce qui est différent aujourd’hui, c’est qu’un nouvel ordre multipolaire est en train d’émerger – et l’Europe n’est pas l’un des pôles”.Toutefois, selon des sources parlementaires, la réunion a accouché d’un “accord assez large” autour des principes-clés suivants: “rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, “rien sur la sécurité européenne sans les Européens”, “nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine” et “de préserver l’unité” de l’Alliance entre Américains et Européens.Et selon ces sources, les participants sont convenus de “redoubler d’efforts pour augmenter” le soutien à Kiev et d’envisager d’augmenter les budgets de la défense.Ces points de convergence n’ont pas empêché les divisions de resurgir. “C’est l’Europe. On est 27 (…) avec des histoires qui sont incroyablement différentes”, résume la source européenne.Plusieurs pays membres ont exprimé notamment des réticences sur l’envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l’hypothèse d’un accord de paix.Selon la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, l’envoi de troupes est la solution “la plus complexe et la moins efficace” pour assurer la paix en Ukraine. Mme Meloni a également souligné l’importance d’impliquer Washington dans toutes discussions sur l’Ukraine.Le chancelier allemand Olaf Scholz a de son côté exhorté l’Europe et les États-Unis à continuer d'”agir ensemble”, tout en estimant qu’il était “hautement inapproprié” de débattre aujourd’hui de l’envoi de troupes en Ukraine, tant que la guerre fait rage.- “Backstop” américain -La solution d’un “backstop” ou soutien américain, évoquée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, pourrait rendre une participation militaire allemande en Ukraine moins improbable.Mais selon M. Scholz, il est “totalement prématuré” d’en parler. D’autant que Washington en a exclu l’hypothèse. M. Starmer, qui se rend à Washington la semaine prochaine, pourrait évoquer cette question avec Donald Trump.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi fait savoir que son pays ne déploierait pas de soldats. A quelques mois de l’élection présidentielle, dans lesquelles les Européens craignent une ingérence russe, Varsovie a jugé prudent de ne pas annoncer d’engagement.A l’autre bout de l’échiquier continental, la diplomatie hongroise a fustigé “des dirigeants européens frustrés, proguerre et anti-Trump” qui “se réunissent pour empêcher un accord de paix”.Même si le Premier ministre Viktor Orban ne peut, seul, bloquer le Conseil européen, la nouvelle administration américaine semble compter sur ce type de divisions pour imposer ses vues. “L’administration Trump a l’intention d’affaiblir l’unité européenne”, estime Stephan Wolf.Pendant ce temps, Russes et Américains se sont entendus mardi à Ryad pour établir un “mécanisme de consultation” pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé pour sa part à des pourparlers “équitables”, incluant l’UE, le Royaume-Uni et la Turquie, après avoir dénoncé cette rencontre russo-américaine qui ne fait, a dit à l’AFP un haut responsable ukrainien, qu'”alimenter l’appétit” de Vladimir Poutine.

La Bourse de Paris termine en petite hausse, soutenue par les actions de la finance et la défense

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse mardi, soutenue par les valeurs bancaires mais aussi de l’industrie et de la défense, avec la perspective de l’augmentation des dépenses européennes dans le secteur.L’indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 0,21%, soit un gain de 17,43 points à 8.206,56 points. Depuis le début de l’année, il a gagné plus de 11% et se rapproche de ses plus hauts niveaux en séance (8.259,19 points) et en clôture (8.239,99 points), atteints tous deux en mai 2024.”Les discussions autour de l’Europe de la défense poussent les valeurs industrielles”, a expliqué à l’AFP Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégie de JPMorgan AM.”Le sommet d’urgence des dirigeants européens” organisé lundi “à Paris n’a pas semblé créer de consensus ni de voie claire pour l’avenir, mais il y a sans aucun doute une reconnaissance que les dépenses de défense européennes doivent augmenter”, a estimé Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.En parallèle, le secteur financier est fortement en hausse depuis le début de l’année.Les valeurs financières bénéficient “des baisses de taux réalisées et attendues” de la Banque centrale européenne (BCE) et “de l’augmentation de la demande de crédit en général”, a relevé Vincent Juvyns.Si les baisses de taux ont des conséquences sur la rentabilité des banques, elles sont, en effet, tout de même un atout pour l’activité de crédit. Et “les taux de la BCE sont attendus en dessous des 2% d’ici un an”, de quoi “irriguer l’économie européenne et soutenir les actifs à risque” comme les actions, a-t-il noté.Valneva brilleLe groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva, qui développe plusieurs vaccins innovants, a grimpé en Bourse mardi après avoir annoncé une hausse de ses revenus de 10% en 2024, à 169,6 millions d’euros.Valneva s’est aussi dit en mesure de faire progresser son chiffre d’affaires en 2025, l’attendant autour de 180 à 190 millions d’euros, tout en promettant d’être rigoureux en matière de dépenses.Le titre du groupe a terminé en hausse de 6,14%, à 3,60 euros.Capgemini flancheLe géant français de l’informatique Capgemini a publié mardi des résultats 2024 en demi-teinte. Le bénéfice net a atteint près de 1,7 milliard d’euros, en progression de 0,5% sur un an, tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 1,9%, à 22,1 milliards d’euros.Ces résultats “mitigés” ont été sanctionnés par les investisseurs. L’action du groupe a terminé en baisse de 10,22%, à 166,50 euros.

Aquaculture: le caviar d’Aquitaine obtient de l’UE sa certification IGP

Le caviar français d’Aquitaine a obtenu la reconnaissance européenne d’une indication géographique protégée (IGP) après 12 ans de démarches, a annoncé mardi la Commission européenne, gage de “transparence” pour la filière et label “stratégique” face à la concurrence internationale, notamment chinoise.Cette IGP, la première en Europe concernant le caviar, permet de “protéger la dénomination caviar d’Aquitaine contre les usurpations” dans toute l’Europe et de “garantir aux consommateurs un produit authentique répondant à des standards de production stricts”, se félicitent quatre des plus gros producteurs français, tous basés en Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest de la France), dans un communiqué.Avec 50 tonnes d’Å“ufs d’esturgeon produites par an, la France ne peut rivaliser en volume avec la Chine, qui produit quelque 300 tonnes de ce mets emblématique et pèse, à elle seule, environ la moitié du marché mondial, devant l’Italie.Ce nouveau label est néanmoins “stratégique” pour les producteurs français, a déclaré à  l’AFP Laurent Dulau, directeur général de Sturgeon, leader français (20 tonnes par an) et président du nouvel Organisme de défense et de gestion (ODG).”Dans ce monde du caviar où il n’y a pas forcément beaucoup de transparence dans les affaires, on a joué une carte totalement inédite en 2013 quand on s’est senti menacés par la vague de caviar chinois”, a-t-il rappelé.”Pour notre image de marque, ça va déjà permettre d’être reconnu comme totalement à part”, s’est-il réjoui, mettant en avant le cahier des charges de l’IGP: traçabilité, “écoresponsabilité et écodurabilité des pratiques culturales”, densités de poisson “pas trop élevées” dans les bassins de culture, pas d’OGM, pas d’antibiotiques…Fruit de la présence endémique d’esturgeons dans les estuaires en Aquitaine, la culture du caviar s’y est développée à partir des années 1920, lorsque les Russes blancs exilés firent découvrir au Paris des “Années folles” ce mets et sa richesse aromatique. Les premières piscicultures d’esturgeons ont vu le jour sur les bassins de l’Isle (affluent de la Dordogne) et d’Arcachon dans les années 1990 et quatre grands producteurs se sont développés en Nouvelle-Aquitaine (Sturgeon, Prunier Manufacture, L’Esturgeonnière et Caviar de France).Laurent Dulau espère que le nouveau label permettra au caviar d’Aquitaine d’obtenir une place privilégiée sur les tables des grands cuisiniers.”Je pense que l’IGP va faire (changer) beaucoup de chefs, notamment en France, qui ont plutôt l’habitude de travailler d’ailleurs avec des caviars d’origine étrangère”, espère-t-il.

Les magasins français Micromania-Zing à vendre

Les magasins Micromania-Zing, spécialistes de la distribution de jeux vidéo en France, sont à vendre, a annoncé mardi leur propriétaire, le groupe américain GameStop, qui cherche un repreneur. Leur maison mère, leader mondial de la distribution de jeux vidéo, a indiqué sur son site mardi qu’elle souhaitait céder ses activités en France et au Canada, “dans le cadre de l’évaluation de ses actifs internationaux”. GameStop n’a pas donné de détails sur un potentiel repreneur dans ces deux pays.”Nos activités se poursuivent normalement, et nous continuons à développer notre offre jeux vidéo, produits dérivés et services. Les précommandes passées (et futures) seront bien évidemment honorées. Les avoirs et bons d’achat conservent toute leur validité”, a précisé Micromania-Zing sur X. L’enseigne Micromania, qui comptait 430 boutiques en 2019, a été fondée en France en 1983, puis rachetée en 2008 par le groupe américain GameStop. En 2015, l’entreprise avait ouvert une autre enseigne, baptisée Zing, axée sur la vente de produits dérivés issus de la pop culture. Mais l’essor du jeu vidéo en streaming, accessible directement en ligne, a mis en péril le secteur de la vente de jeux vidéo physiques.

Nucléaire: le directeur de l’AIEA à Fukushima pour inspecter la décontamination des sols

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a entamé mardi une visite au Japon qui doit le conduire à la centrale accidentée de Fukushima pour contrôler la décontamination des sols, dans un contexte de démantèlementdu site.Rafael Grossi, dont c’est la cinquième visite au Japon, doit notamment visiter mercredi pour la première fois les installations de stockage provisoire (ISF) des sols contaminés.”Au moment où le Japon s’engage dans un retour graduel de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique, il est important que cela soit fait avec une sécurité totale et avec la confiance de la société”, a dit mardi M. Grossi à la presse.Mardi soir, il s’est entretenu avec le ministre japonais des Affaires étrangères Takeshi Iwaya, qui a annoncé l’octroi par Tokyo de 14 millions d’euros à des programmes en Ukraine et dans d’autres pays, notamment pour l’amélioration des diagnostics de cancers.Près de 13 millions de mètres cubes de terre, l’équivalent d’environ 4.300 piscines olympiques, et 300.000 mètres cubes de déchets issus de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans le département de Fukushima.Dans ce contexte, la visite de l’Argentin a pour but de veiller “à la restauration de Fukushima, y compris au démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et au contrôle des sols contaminés retirés”, a déclaré un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères.Des déchets sont stockés dans une installation provisoire d’une superficie de 16 km², s’étendant dans les villes limitrophes de la centrale nucléaire d’Okuma et de Futaba.Les autorités japonaises prévoient de recycler environ 75% de la terre des sols contaminés -ceux à faible taux de radioactivité- en l’utilisant, s’il est confirmé qu’elle est sûre, pour des structures de génie civil, comme des talus pour les routes et les voies ferrées.Le sol qui ne peut être recyclé devrait être éliminé avant l’échéance de 2045 et Tokyo a l’intention de confirmer le choix du site et le processus de destruction cette année.”On a le phénomène +pas dans mon jardin+. Tout le monde va être d’accord sur le principe de répartir l’entreposage des sols contaminés sur plusieurs départements (…) mais personne ne veut” accueillir ces terres contaminées, a expliqué à l’AFP Olivier Évrard, directeur-adjoint du Mitate Lab, un laboratoire de recherche international (CNRS-CEA-Université de Fukushima).- Coûteuse décontamination -Les travaux de décontamination des sols, décidés après la catastrophe du 11 mars 2011 et qui n’avaient pas été faits après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, ont été menés sur plus de 9.000 km², soit 40 municipalités.La méthode de décapage des terres “a été très efficace pour limiter les transferts (radioactifs) parce que les zones les plus connectées aux cours d’eau ont été décontaminées”, explique Olivier Evrard.”Par contre, cela a eu un coût énorme, génère énormément de déchets. Et cela pose des problèmes de fertilité (des terres) après”, ajoute-t-il, alors qu’un coût de plusieurs dizaines de milliards d’euros est évoqué.En septembre dernier, l’AIEA avait estimé que “l’approche du Japon en matière de recyclage et d’élimination des sols et des déchets radioactifs issus des activités de décontamination” était conforme aux normes de sûreté de l’organisation.- “Accroître la transparence” -Au cours de la visite de M. Grossi, les experts de l’AIEA et ceux de plusieurs pays, dont la Chine et la Corée du Sud, prélèveront également des échantillons d’eau de mer et de poissons “afin d’accroître la transparence” du processus de rejet des eaux traitées dans les mers, a déclaré à l’AFP un autre responsable de l’agence japonaise de l’énergie.Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a débuté le démantèlement des réservoirs d’eau traitée pour libérer de l’espace afin de stocker des débris nucléaires.Après le gigantesque tsunami, provoqué par un séisme de magnitude 9,0, Tepco a conservé sur le site quelque 1,3 million de tonnes d’eau contaminée — de pluie, souterraine et de mer — ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs.Cette eau, traitée à l’aide du système ALPS (“Système avancé de traitement des liquides”) pour en diminuer la radioactivité, reste entreposée dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent actuellement l’essentiel du terrain de la centrale.Le démantèlement des réservoirs est devenu possible avec le début du rejet de l’eau dans l’océan Pacifique en août 2023. Le Japon et l’AIEA assurent que cette eau ne nuit pas à l’environnement.Trois des six réacteurs de l’installation fonctionnaient lorsque le raz-de-marée a frappé la centrale en 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement et provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.Le projet global de démantèlement doit durer plusieurs décennies.

Nucléaire: le directeur de l’AIEA à Fukushima pour inspecter la décontamination des sols

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a entamé mardi une visite au Japon qui doit le conduire à la centrale accidentée de Fukushima pour contrôler la décontamination des sols, dans un contexte de démantèlementdu site.Rafael Grossi, dont c’est la cinquième visite au Japon, doit notamment visiter mercredi pour la première fois les installations de stockage provisoire (ISF) des sols contaminés.”Au moment où le Japon s’engage dans un retour graduel de l’énergie nucléaire dans son mix énergétique, il est important que cela soit fait avec une sécurité totale et avec la confiance de la société”, a dit mardi M. Grossi à la presse.Mardi soir, il s’est entretenu avec le ministre japonais des Affaires étrangères Takeshi Iwaya, qui a annoncé l’octroi par Tokyo de 14 millions d’euros à des programmes en Ukraine et dans d’autres pays, notamment pour l’amélioration des diagnostics de cancers.Près de 13 millions de mètres cubes de terre, l’équivalent d’environ 4.300 piscines olympiques, et 300.000 mètres cubes de déchets issus de l’incinération de matières organiques ont été retirés dans le cadre des activités de décontamination dans le département de Fukushima.Dans ce contexte, la visite de l’Argentin a pour but de veiller “à la restauration de Fukushima, y compris au démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi et au contrôle des sols contaminés retirés”, a déclaré un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères.Des déchets sont stockés dans une installation provisoire d’une superficie de 16 km², s’étendant dans les villes limitrophes de la centrale nucléaire d’Okuma et de Futaba.Les autorités japonaises prévoient de recycler environ 75% de la terre des sols contaminés -ceux à faible taux de radioactivité- en l’utilisant, s’il est confirmé qu’elle est sûre, pour des structures de génie civil, comme des talus pour les routes et les voies ferrées.Le sol qui ne peut être recyclé devrait être éliminé avant l’échéance de 2045 et Tokyo a l’intention de confirmer le choix du site et le processus de destruction cette année.”On a le phénomène +pas dans mon jardin+. Tout le monde va être d’accord sur le principe de répartir l’entreposage des sols contaminés sur plusieurs départements (…) mais personne ne veut” accueillir ces terres contaminées, a expliqué à l’AFP Olivier Évrard, directeur-adjoint du Mitate Lab, un laboratoire de recherche international (CNRS-CEA-Université de Fukushima).- Coûteuse décontamination -Les travaux de décontamination des sols, décidés après la catastrophe du 11 mars 2011 et qui n’avaient pas été faits après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, ont été menés sur plus de 9.000 km², soit 40 municipalités.La méthode de décapage des terres “a été très efficace pour limiter les transferts (radioactifs) parce que les zones les plus connectées aux cours d’eau ont été décontaminées”, explique Olivier Evrard.”Par contre, cela a eu un coût énorme, génère énormément de déchets. Et cela pose des problèmes de fertilité (des terres) après”, ajoute-t-il, alors qu’un coût de plusieurs dizaines de milliards d’euros est évoqué.En septembre dernier, l’AIEA avait estimé que “l’approche du Japon en matière de recyclage et d’élimination des sols et des déchets radioactifs issus des activités de décontamination” était conforme aux normes de sûreté de l’organisation.- “Accroître la transparence” -Au cours de la visite de M. Grossi, les experts de l’AIEA et ceux de plusieurs pays, dont la Chine et la Corée du Sud, prélèveront également des échantillons d’eau de mer et de poissons “afin d’accroître la transparence” du processus de rejet des eaux traitées dans les mers, a déclaré à l’AFP un autre responsable de l’agence japonaise de l’énergie.Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a débuté le démantèlement des réservoirs d’eau traitée pour libérer de l’espace afin de stocker des débris nucléaires.Après le gigantesque tsunami, provoqué par un séisme de magnitude 9,0, Tepco a conservé sur le site quelque 1,3 million de tonnes d’eau contaminée — de pluie, souterraine et de mer — ainsi que de l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs.Cette eau, traitée à l’aide du système ALPS (“Système avancé de traitement des liquides”) pour en diminuer la radioactivité, reste entreposée dans plus d’un millier de réservoirs qui occupent actuellement l’essentiel du terrain de la centrale.Le démantèlement des réservoirs est devenu possible avec le début du rejet de l’eau dans l’océan Pacifique en août 2023. Le Japon et l’AIEA assurent que cette eau ne nuit pas à l’environnement.Trois des six réacteurs de l’installation fonctionnaient lorsque le raz-de-marée a frappé la centrale en 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement et provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986.Le projet global de démantèlement doit durer plusieurs décennies.