Les victimes de soumission chimique en attente de mesures “concrètes”

Sensibilisation des plus jeunes, “fiches réflexes” pour les professionnels de terrain, mise en place de référents : les victimes de soumission chimique attendent des “mesures concrètes” pour lutter contre ce fléau et permettre leur reconstruction. “Il faut une prise en charge globale”, estime Sylvie, 44 ans. Il y a dix ans, cette femme a été victime d’un haut fonctionnaire du ministère de la Culture qui lui a fait faire boire des diurétiques pendant un entretien d’embauche, la poussant à uriner devant lui. Au total, cet ancien responsable des ressources humaines au ministère aurait fait plus de 200 victimes. Après l’agression, “je suis rentrée chez moi, je ne savais pas quoi faire, j’ai pleuré”, se remémore-t-elle aujourd’hui, à l’occasion d’une rencontre avec d’autres victimes de soumission chimique organisée à Paris par la députée MoDem Sandrine Josso, chargée d’une mission sur la question par le gouvernement.  “J’étais malade, j’avais des problèmes urinaires, je n’étais pas en état de prendre une quelconque décision et personne n’a eu le réflexe de me dire d’aller chez le médecin”, ajoute Sylvie.Se rappelant s’être “sentie très seule” et avoir fait face à des professionnels parfois maladroits, elle plaide pour la mise en place de “fiches” méthodiques qui “aideraient aussi bien les forces de l’ordre, les juges que les victimes.””Vous avez été victime? Expertise psychologique, prélèvement de cheveux, prélèvement sanguin et transmission au médecin traitant”, suggère-t-elle.- “Douche froide” -Encore méconnue ces dernières années, la question de la soumission chimique a fait l’objet d’une médiatisation sans précédent fin 2024 avec le procès des viols de Mazan à l’issue duquel Dominique Pelicot a été condamné pour avoir drogué et livré sa femme à des dizaines d’inconnus qui l’ont violée. Historique, ce procès a mis en lumière la méconnaissance de certains professionnels de santé face à ce phénomène consistant à administrer des substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace à des fins criminelles. Sur le terrain, les victimes de ce fléau qui reste difficilement quantifiable, témoignent d’un parcours semé d’embuches.Victime de soumission chimique dans le cadre d’un mouvement sectaire, Adèle (nom d’emprunt) parle de “douche froide”.Cette jeune femme, qui se dit aujourd’hui “de retour dans la vie”, indique s’être rapprochée, après les faits, d’un centre régional de prise en charge du psychotraumatisme. “On a rejeté ma demande parce qu’on m’a expliqué que c’était trop complexe, il y avait trop de traumas”, dit-elle. “Pour moi, c’est juste inaudible. C’est inadmissible”.Au-delà d’une meilleure formation des professionnels, de nombreuses victimes entendues dans le cadre de la mission réclament une prise en charge financière de l’accompagnement psychologique.Dix ans après avoir été soumise chimiquement par son beau-père, Romane juge “incompréhensible” de ne pas être soutenue financièrement “pour assurer les dépenses liées à mon trauma”. “J’ai eu des dommages et intérêts suite à sa condamnation mais ça ne couvre même pas un quart de mes dépenses en psychologie”, dit-elle. – “Une fortune” -Même constat chez Yannick, ancienne kayakiste qui témoigne des viols subis, avec l’usage de somnifères, dans les années 80.  “J’ai souffert toute ma vie de douleurs physiques très importantes, j’ai coûté une fortune à la Sécurité sociale, une fortune”, martèle-t-elle. “Donc je pense qu’ils (les pouvoirs publics) peuvent mettre les moyens pour aider les victimes à se reconstruire. Economiquement, ils seraient gagnants.”Elle appelle également à la mise en place de “référents” soumission chimique, à l’image de ce qui se fait déjà dans les clubs sportifs en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. “Il en faut à l’école, dans les entreprises, dans tous les milieux”, insiste-t-elle. Un autre point fait consensus parmi les victimes : la nécessité de sensibiliser par le biais d’une vaste campagne de communication la population, notamment les plus jeunes, pour les aider à réagir le cas échéant le jour-J.  Pour la députée Sandrine Josso, qui a porté plainte en novembre 2023 contre le sénateur centriste Joël Guerriau qu’elle accuse de l’avoir droguée en vue de l’agresser sexuellement, il “est plus que temps de changer de paradigme”. Les conclusions de sa mission sont attendues pour la mi-mai. 

Dans un “chaos organisé”, l’aéroport JFK de New York en pleine mue

Rénover de fond en comble l’aéroport new-yorkais de JFK, tout en laissant se poursuivre la valse des avions: c’est le défi du méga-projet à 19 milliards de dollars qui doit transfigurer la principale porte d’entrée vers les Etats-Unis.Un “chaos organisé”, s’amusent les responsables des lieux, transformés en un gigantesque chantier à ciel ouvert où s’érigent de nouveaux ponts et routes tandis que les terminaux continuent de charrier le plus important volume de voyageurs internationaux de l’Amérique du Nord.”C’est le projet le plus complexe sur lequel j’ai eu à travailler”, assure Gina Bigler, casque de protection sur la tête, une ingénieure en charge de remodeler l’aéroport international John F. Kennedy.Autour d’elle, un paysage tentaculaire fait de ponts temporaires, sous lesquels s’affairent des excavateurs géants, déplaçant de la terre près de deux terminaux flambant neufs.Le chantier est complexe, notamment car “le volume de passagers est bien supérieur aux autres projets” aéroportuaires, souligne-t-elle.Le Port Authority, l’établissement public qui gère les aéroports de la région new-yorkaise, orchestre le chantier qui reste dans les clous budgétaires et doit être terminé à temps, assurent ses responsables.Le financement privé du programme de rénovation, sans aucun denier du contribuable, rend le projet entièrement indépendant du pouvoir politique, se félicite Rick Cotton, le directeur exécutif du Port Authority, alors que la nouvelle administration de Donald Trump s’immisce depuis l’investiture du président républicain dans les affaires des villes et Etats américains, en particulier New York.Le gouvernement Trump a par exemple ordonné mi-février l’arrêt du tout nouveau péage urbain de New York – une affaire qui doit être arbitrée en justice.- Enjeux environnementaux -L’établissement public, reprend Rick Cotton du Port Authority, a vocation à “prioriser le transport” tout en faisant passer les “considérations politiques au second plan”.Sur le chantier, la pièce maîtresse du puzzle est le tout neuf et large bâtiment du Terminal 1: 232.000 mètres carrés d’une structure en forme de papillon qui prend son envol et aura nécessité autant d’acier que cinq Tour Eiffel. Coût de l’infrastructure: 9,5 milliards de dollars.Plusieurs enjeux environnementaux et sociétaux, dont ceux liés aux nuisances sonores, accompagnent la refondation de l’aéroport, encastré entre une zone résidentielle dense et l’océan Atlantique.”De toute évidence, le secteur des transports génère beaucoup de gaz à effet de serre”, reconnaît Rick Cotton, dont l’établissement public assure avoir pris une série de mesures pour limiter son impact.Selon lui, le projet de re-développement permettra aux compagnies aériennes de s’approvisionner davantage en kérosène plus durable et à l’aéroport de se doter de véhicules électriques sur les pistes. Le site doit aussi héberger le plus grand réseau d’énergie solaire de New York, dans le but de réduire sa dépendance aux énergies fossiles.JFK doit faire peau neuve progressivement. Les Terminaux 1 et 6 doivent être les premiers à rouvrir en 2026.En attendant, des machines aux airs de guillotines brisent le béton de l’aéroport 24 heures sur 24.Pour décongestionner les routes autour de l’aéroport et éviter le ballet de quelque 300.000 camions chargeant et déchargeant du matériel, des barges géantes ont également été installées pour acheminer les matériaux de construction.

Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel et blanchiment

Un collectif panafricain a déposé plainte contre le groupe Bolloré, le milliardaire français Vincent Bolloré et son fils Cyrille pour recel et blanchiment d’actifs dans le cadre de plusieurs concessions portuaires gérées par l’entreprise jusqu’à la cession de ses activités africaines en 2022, a appris l’AFP mercredi.Financement de campagnes électorales, responsables politiques nommés administrateurs des filiales du groupe, contrats attribués sans appels d’offres: ces pratiques, documentées dans au moins cinq pays africains, “constituent vraisemblablement la face émergée d’un système” Bolloré, affirment les plaignants.Emblématique du groupe Bolloré, sa branche logistique en Afrique employait plus de 20.000 personnes dans plus de 20 pays sur le continent africain et possédait notamment un réseau de 16 concessions portuaires, des entrepôts et des hubs routiers et ferroviaires.De façon inédite, une dizaine d’associations basées au Togo, en Guinée, au Ghana, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, rassemblées au sein du collectif “Restitution pour l’Afrique (RAF)” et soutenues par un consortium international d’avocats, dénoncent la manière dont le groupe Bolloré y a obtenu puis géré des concessions portuaires majeures ces vingt dernières années.Le recel présumé concerne les activités du groupe au Cameroun, Ghana et Côte d’Ivoire, selon la plainte consultée par l’AFP. S’ajoutent le Togo et la Guinée pour le chef présumé de blanchiment.Sollicité par l’AFP, le groupe Bolloré n’avait pas réagi dans l’immédiat.Dans le cas des ports de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée), la justice française, déjà saisie depuis 2013, soupçonnait le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour aider frauduleusement les campagnes présidentielles 2010 de Faure Gnassingbé et Alpha Condé, au bénéfice d’une filiale phare de l’époque, Bolloré Africa Logistics.Le groupe a négocié un accord en vertu duquel il s’est acquitté d’une amende de 12 millions d’euros contre l’abandon des poursuites. En revanche, le parquet financier a requis en 2024 un procès pour corruption et complicité d’abus de confiance contre Vincent Bolloré.”Le groupe a déjà reconnu qu’il y avait une partie de ces activités qui avaient eu lieu. Est-ce que c’est l’arbre qui cache la forêt?”, interroge l’avocat parisien Antoine Vey.Concernant les ports de Douala et Kribi (Cameroun), Tema (Ghana) et Abidjan (Côte d’Ivoire), la nouvelle plainte vise des faits présumés de “recel” de favoritisme, de trafic d’influence ou encore de prise illégale d’intérêt, des infractions qu’auraient commises des responsables politiques ou administratifs locaux, mais grâce auxquelles le groupe aurait sciemment obtenu des concessions de terminaux à conteneurs.- Cibler “le corrupteur” -Un rapport de la commission nationale anti-corruption du Cameroun, cité dans la plainte, évoque par exemple 60 millions d’euros de redevances et d’amendes collectées par le groupe Bolloré dans le cadre de ses concessions à Douala et Kribi, et qu’il aurait “retenus” au lieu de les reverser à l’Etat.Au Ghana, en 2014, le consortium Bolloré/Maersk aurait par ailleurs convaincu le président John Dramani Mahama “d’attribuer le contrat du port de Tema à sa société ad hoc, Meridian Port Service, de manière secrète et sans appel d’offres”, alors que 56 entreprises étaient déjà positionnées, toujours selon la plainte. La méthode retenue pour calculer la durée d’exploitation du port aurait en outre conduit à “une perte nette de 4,1 milliards de dollars pour le Ghana”.En 2003, l’attribution du terminal à conteneurs d’Abidjan par le président Laurent Gbagbo de gré à gré pour 15 ans, avait également suscité l’indignation de l’opposition ivoirienne, le directeur pays de la Banque mondiale évoquant alors “un contrat qui déroge fondamentalement aux principes de la bonne gouvernance”, ajoutent les plaignants.L’autre volet de la plainte porte sur le supposé “blanchiment” des profits issus des concessions obtenues de manière présumée frauduleuse dans les cinq pays précités. Regroupées au sein de Bolloré Africa Logistics, ces concessions constituent selon les plaignants “une part substantielle de la valeur d’entreprise de cette filiale, laquelle a été cédée en 2022 pour un montant de 5,7 milliards d’euros” à l’armateur italo-suisse MSC.”Cette plainte se focalise sur les corrupteurs, c’est-à-dire ceux par lesquels, en fait, l’argent est injecté dans des territoires dans lesquels, après, il est blanchi”, alors que les affaires dites de “Biens mal acquis” ont jusque-là essentiellement ciblé des dirigeants africains s’étant enrichis personnellement, souligne Me Vey auprès de l’AFP.L’objectif? “Cibler l’argent sale qui a été perçu par le corrupteur et le restituer aux peuples africains qui ont été lésés”, explique Jean-Jacques Lumumba, à la tête du collectif RAF.Cet argent, dit-il, “c’est moins d’hôpitaux, moins d’écoles, moins de routes, moins de projets d’infrastructures. Et c’est un avenir qu’on est en train d’enlever à nos jeunes”.Les plaignants espèrent ainsi voir s’appliquer la loi française de 2021 qui permet de financer des projets de développement dans des pays étrangers grâce aux avoirs saisis dans des affaires de “biens mal acquis”.

Myanmar relief camps receive last WFP aid as cuts begin

Distraught Myanmar relief camp dwellers received final handouts from the World Food Programme on Wednesday as the UN agency begins halting aid to a million people in the country because funding has dried up.President Donald Trump’s slashing of the US aid budget has contributed to “critical funding shortfalls” for WFP, forcing it to make sweeping cuts in Myanmar, which has been racked by a four-year, multi-sided civil war.”I pray every night that this news is not true,” said Byar Mee, who on Tuesday received the last of her monthly payouts worth around $50, which she uses to feed her family of five.”I pray to God that the donors are blessed and are able to help us again,” she told AFP in a camp outside the northeastern city of Myitkyina. “Please help us and pity us.”Since the military toppled a civilian government in 2021, Myanmar has been in the grip of a conflict that has killed thousands, displaced millions and pushed the poverty rate up to 50 percent.Because of cuts, WFP says it will only serve around 35,000 people in April — a fraction of the 15 million people unable to meet their daily food needs.One person in need, Zi Yay Tar, has been displaced from his home by landmines and fighting for more than a year.His family of seven have scraped by alongside Byar Mee’s in the relief camp run by the Waingmaw Lisu Baptist Association in Kachin state, 25 miles (40 kilometres) from the border with China.”We are struggling because we don’t have any other income,” the 32-year-old told AFP. “The World Food Programme was our biggest hope.”WFP Myanmar chief Michael Dunford told AFP last week the organisation was being forced to winnow down aid because donors including the United States were no longer forthcoming.Since returning to office in January, Trump has overseen a crusade to dismantle federal spending spearheaded by his top donor and the world’s richest person Elon Musk.The US Agency for International Development (USAID) — formerly a major WFP donor — has had its $42.8 billion budget eviscerated.- ‘We are going to starve’ -There are 379 households — more than 1,800 people — living in the Waingmaw Lisu Baptist Association camp, which has been supported by WFP since July, according to Le Tarr, a community organiser among its residents.”After we heard the WFP announcement, all the people in the camp are depressed and are having trouble sleeping,” he said.”Without food and supplies, we are going to starve. After we heard this announcement, we felt hopeless.”Trump has presented the cuts as part of his campaign to undo bloated government spending.But USAID accounted for only between 0.7 and 1.4 percent of total US government spending in the last quarter century, according to the Pew Research Center.The United Nations’ special rapporteur on Myanmar Tom Andrews on Monday said the United States’ “sudden, chaotic withdrawal of support” was having a “crushing impact” on people in the country.”The abrupt termination of this support is going to kill them,” he told a press conference in Geneva.

Markets mixed as geopolitics, trade wars deplete sentiment

Equity markets were mixed and gold hit another record high on Wednesday as trade war worries cast a shadow and geopolitical concerns returned to the fore.The tepid start to the day followed tech-led losses on Wall Street, while an agreement between US President Donald Trump and Vladimir Putin that Russia would stop targeting Ukrainian energy was met with a shrug.The yen gave up initial gains against the dollar after the Bank of Japan kept interest rates on hold, warning about the outlook amid “high uncertainties” including over trade.Investors are also gearing up for central bank decisions in the United States, the United Kingdom and Indonesia, where stocks tanked Tuesday on concerns about Indonesia’s economy.Fresh pledges by China to boost domestic consumption and welcome data out of the United States that eased recession worries helped Asian markets to a strong start to the week.But Trump’s scattergun trade policies, which have seen him impose measures on some key partners but delay others, have stoked uncertainty.While no new levies have been announced in recent days, the next key date is April 2, when sweeping reciprocal measures are due to kick in, with Treasury Secretary Scott Bessent telling Fox Business “each country will receive a number that we believe represents their tariffs”. “We are going to go to them and say, look, here’s where we think the tariff levels are, non-tariff barriers, currency manipulation, unfair funding, labour suppression,” he said on “Mornings With Maria”.Many economists have warned that the tariffs — which are being met with retaliation by some countries — will tip the US economy, and possibly others, into recession.With that in mind, the Federal Reserve’s policy meeting, which ends later Wednesday, is being closely followed by traders hoping for an idea about officials’ plans to deal with any negative impact.- Gold hits new record -The Bank of Japan, as expected, stood pat on interest rates, having hiked them last month amid concerns over the outlook, particularly with regard to trade.”There remain high uncertainties surrounding Japan’s economic activity and prices, including the evolving situation regarding trade,” the bank warned in a statement after its announcement.Stefan Angrick of Moody’s Analytics wrote in a note ahead of the decision that “a wave of tariff measures and threats from Washington have kept financial markets on edge”.The yen rose against the dollar initially but later resumed the downward path it had started the day on, while Japan’s Nikkei 225 stock index also gave up gains to end lower.Elsewhere in Asia, Hong Kong, Seoul, Singapore, Manila, Mumbai and Bangkok edged up. Jakarta gained more than one percent, clawing back some of the painful losses suffered Tuesday, when it shed more than seven percent at one point on economic fears.But Shanghai, Sydney, Wellington and Taipei dipped.London, Frankfurt and Paris slipped at the open.Gold struck another record high above $3,045 on fears of a fresh upsurge in hostilities in the Middle East after Israel launched its most intense strikes on Gaza since a ceasefire with Hamas took effect.Those concerns helped dampen sentiment on Wall Street, where all three main indexes resumed a sell-off after a two-day recovery from recent losses.Trump’s talks with Putin failed to yield a full ceasefire, with the Russian leader instead only agreeing to halt attacks against Ukrainian energy targets for 30 days. While the White House hailed the talks as “good and productive”, Ukrainian President Volodymyr Zelensky pledged to continue fighting in Russia’s Kursk region.Top US envoy Steve Witkoff told Fox News that fresh talks had been planned to take place on Sunday in Jeddah.However, Chris Weston at Pepperstone Group said: “While Russia-Ukraine ceasefire talks are ongoing, most feel that we’re no closer to anything truly tangible and a lasting agreement.”- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 37,751.88 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.1 percent at 24,771.14 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,426.43 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 8,688.39Euro/dollar: DOWN at $1.0900 from $1.0944 on TuesdayPound/dollar: DOWN at 1.2969 from 1.3003Dollar/yen: UP at 149.50 yen from 149.36 yenEuro/pound: DOWN at 84.05 pence from 84.16 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $66.58 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.4 percent at $70.27 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.6 percent at 41,581.31 (close)

Retraites: la CFDT veut définir de “nouvelles règles” pour le conclave

La CFDT participera à la poursuite des négociations prévue jeudi entre partenaires sociaux sur les retraites mais le conclave ne peut pas continuer “tel qu’il existe”, a prévenu mercredi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.Le Premier ministre François Bayrou, en écartant la possibilité d’un retour à 62 ans de l’âge de départ à la retraite, “a rompu le contrat, dont acte”. “Jeudi, on va donc se retrouver parmi ceux qui ont envie de travailler et on va définir des nouvelles règles et des nouveaux sujets”, a-t-elle déclaré sur BFMTV/RMC.La poursuite des négociations bat de l’aile depuis les déclarations de François Bayrou dimanche qui a répondu “non” à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, donnant l’impression de préempter l’issue des discussions.Le Premier ministre a maintenu ses propos mardi à l’Assemblée nationale en déclarant qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui a décalé l’âge de départ à 64 ans.A la suite de ces propos, la CGT a décidé mardi de proposer à ses instances de “quitter les concertations” et pourrait rejoindre Force ouvrière qui avait claqué la porte dès le 27 février, dénonçant une mascarade.Côté organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a également quitté le “conclave” mardi, voyant dans ces négociations un “jeu de dupes”.La CFDT “ira jeudi pour dire +on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré+”, a déclaré Marylise Léon, précisant s'”affranchir de la lettre de la lettre de cadrage qui a été posée”.Pour la numéro un de la CFDT, premier syndicat français, “c’est le moment de se dire qu’il faut un peu siffler la fin de la récréation”. “On est aujourd’hui dans un moment extrêmement important pour les travailleurs et les travailleuses et ils ont besoin d’avoir des représentants qui agissent en responsabilité”, a-t-elle ajouté, estimant être “peu la seule adulte dans la pièce”. Elle a notamment épinglé “un gouvernement qui change les règles du jeu des organisations qui décident de partir” et “un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition.””Nous, on veut discuter de l’âge, de l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle souligné. 

Retraites: la CFDT veut définir de “nouvelles règles” pour le conclave

La CFDT participera à la poursuite des négociations prévue jeudi entre partenaires sociaux sur les retraites mais le conclave ne peut pas continuer “tel qu’il existe”, a prévenu mercredi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon.Le Premier ministre François Bayrou, en écartant la possibilité d’un retour à 62 ans de l’âge de départ à la retraite, “a rompu le contrat, dont acte”. “Jeudi, on va donc se retrouver parmi ceux qui ont envie de travailler et on va définir des nouvelles règles et des nouveaux sujets”, a-t-elle déclaré sur BFMTV/RMC.La poursuite des négociations bat de l’aile depuis les déclarations de François Bayrou dimanche qui a répondu “non” à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, donnant l’impression de préempter l’issue des discussions.Le Premier ministre a maintenu ses propos mardi à l’Assemblée nationale en déclarant qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui a décalé l’âge de départ à 64 ans.A la suite de ces propos, la CGT a décidé mardi de proposer à ses instances de “quitter les concertations” et pourrait rejoindre Force ouvrière qui avait claqué la porte dès le 27 février, dénonçant une mascarade.Côté organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a également quitté le “conclave” mardi, voyant dans ces négociations un “jeu de dupes”.La CFDT “ira jeudi pour dire +on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré+”, a déclaré Marylise Léon, précisant s'”affranchir de la lettre de la lettre de cadrage qui a été posée”.Pour la numéro un de la CFDT, premier syndicat français, “c’est le moment de se dire qu’il faut un peu siffler la fin de la récréation”. “On est aujourd’hui dans un moment extrêmement important pour les travailleurs et les travailleuses et ils ont besoin d’avoir des représentants qui agissent en responsabilité”, a-t-elle ajouté, estimant être “peu la seule adulte dans la pièce”. Elle a notamment épinglé “un gouvernement qui change les règles du jeu des organisations qui décident de partir” et “un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition.””Nous, on veut discuter de l’âge, de l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle souligné. 

Personnalités préférées des 7-14 ans: Léon Marchand superstar

L’effet Jeux olympiques se voit aussi chez les enfants: le nageur Léon Marchand et le judoka Teddy Riner, stars des JO de Paris, entrent directement aux deux premières places du classement annuel des personnalités préférées des 7-14 ans publié par le Journal de Mickey mercredi.Quintuple médaillé aux Jeux de Paris, dont quatre fois en or, Léon Marchand réalise le Grand Chelem dans ce classement: il est “plébiscité” par “toutes les catégories” de sondés, “les filles, les garçons, les primaires et les collégiens”, a indiqué le Journal de Mickey dans un communiqué.Autre fait marquant: l’absence des femmes dans le top 10. Seules quatre femmes figurent dans le top 27. La première, la chanteuse Louane, est 14e. Les autres sont deux chanteuses, Vitaa (20) et Aya Nakamura (27), et une comédienne, Mimie Mathy (26).Le Journal de Mickey y voit “un reflet des inégalités persistantes en matière de visibilité et de reconnaissance, notamment dans le sport et les médias”.Après avoir été cinq fois numéro 1, le rappeur Soprano redescend quatrième. Auréolé du carton de son film “Un p’tit truc en plus”, l’humoriste et réalisateur Artus entre directement à la troisième place.Parti du PSG pour rejoindre le Real Madrid à l’été 2024, le footballeur Kylian Mbappé perd 7 places et est 11e. Mais le foot reste bien représenté dans le top 10, avec Antoine Griezmann (5e), Olivier Giroud (7e) et Zinédine Zidane (8e). Ce sondage a été réalisé par l’institut Ipsos du 5 au 13 février auprès d’un échantillon représentatif de 400 enfants de 7 à 14 ans.On leur a soumis une liste de 85 personnalités francophones dans l’actualité de 2024. Seules les personnalités connues par au moins de la moitié des sondés ont été conservées pour figurer dans le classement (soit seulement 27 sur 85). Les sondés ont noté chacune de ces personnalités de 1 à 10 pour établir le classement.Malgré leur popularité chez les ados, les YouTubeurs ne figurent pas dans le classement général car ils ne sont pas assez connus des plus jeunes enfants.A l’inverse, ils sont “adorés des collégiens: avec une note d’appréciation de 7,95, Inoxtag est leur deuxième personnalité préférée, suivi de Michou (3e) et Squeezie (6e)”, note le Journal de Mickey.

Bank of Japan holds rates and warns of trade uncertainty

The Bank of Japan left its key interest rate unchanged Wednesday and warned about the economic outlook amid global uncertainty fuelled by Donald Trump’s trade war.Officials began lifting borrowing costs last year after nearly two decades of ultra-loose monetary policies aimed at kickstarting torpid growth in the world’s number four economy.But since coming to office in January the Trump administration has embarked on a hardball campaign to rectify what it says are unfair trade imbalances, and imposed levies on multiple trading partners and imports including steel.The uncertainty unleashed by that has forced central banks around the world to reassess their recent monetary policies. On Wednesday the BoJ, after a two-day meeting, said it would stand pat on its key rate, having lifted it to a 17-year high of around 0.5 percent in January. In a statement it said: “There remain high uncertainties surrounding Japan’s economic activity and prices, including the evolving situation regarding trade.”Later, governor Kazuo Ueda told reporters: “Tariffs can directly affect the economy through trade — especially production volumes, inflation and prices.”On the other hand, tariffs, or even the prospect of tariffs, can affect the mindset or confidence of households and businesses, which could directly impact spending.”Stefan Angrick of Moody’s Analytics said the BoJ statement “paints a fairly upbeat picture of the economy, which suggests the central bank is looking to tighten monetary policy further”.But “with the dust still settling from January’s rate hike… the BoJ wants to gauge the impact of recent policy changes before tightening further”, he wrote in a note.- ‘Pulse check’ -SPI Asset Management’s Stephen Innes said the Federal Reserve and Bank of England were also expected to hold rates this week “as policymakers take their first collective pulse check on the fallout from Trump’s trade policies”.Headline inflation in Japan has been above the bank’s two-percent target every month since April 2022, and a year ago it finally lifted its interest rates above zero, before increasing them to 0.25 percent in July.Wage trends are also key, after trade unions said early data showed they had secured an average 5.5 percent pay rise for members this year, a three-decade high and up from last year’s preliminary reading of 5.3 percent.The BoJ said on Wednesday that in Japan, “the employment and income situation has improved moderately”.”If the annual spring labour negotiations lead to significantly higher wages then we believe there is a possibility for an interest rate hike in the summer and another one six months later,” Katsutoshi Inadome of SuMi TRUST said.Prices excluding fresh food rose 3.2 percent on-year in January, accelerating from 3.0 percent in December. February inflation figures are due on Friday.The BoJ is aware that rising prices “are contributing negatively to people’s lives”, Ueda said on Wednesday.”A rise in food prices, including rice… can affect the basic pace of inflation through a change in households’ mindset and expectation of future inflation,” he said.

La Malaisie face à des défis de taille pour devenir la nouvelle Silicon Valley

La Malaisie consent de gros efforts pour devenir un acteur majeur de l’industrie mondiale des semi-conducteurs afin de capitaliser sur une forte augmentation de la demande générée par l’intelligence artificielle (IA) mais face à des défis de taille, la partie est loin d’être gagnée, estiment les analystes.La signature d’un accord majeur avec le géant britannique des puces Arm début mars est la dernière étape vers la réalisation de l’objectif du pays d’Asie du Sud-Est de produire ses propres puces à haute valeur ajoutée dans les cinq à sept prochaines années.La Malaisie est déjà un acteur de premier plan de l’industrie des semi-conducteurs, l’île de Penang (nord-ouest) étant même surnommée la “Silicon Valley de l’Orient”. Mais son rôle se limitait jusqu’ici au conditionnement, à l’assemblage ou au test des puces. Le royaume qui ambitionne de rivaliser avec les principaux géants régionaux tels que Taïwan, la Corée du Sud et le Japon se heurte cependant à sérieuses contraintes internes telles que la pénurie de talents, des problèmes de financement et d’autres lacunes dans la chaîne d’approvisionnement.”Nous manquons encore de talents, car notre enseignement supérieur est moins préparé à produire des diplômés dotés des compétences adéquates”, explique à l’AFP Shafiq Kadir, analyste chez CGS International.Pour Wong Siew Hai, président de l’Association malaisienne de l’industrie des semi-conducteurs, le pays fait face à une “pénurie de personnes adaptées disposant de l’expérience et des compétences spécifiques”.”Nous perdons en moyenne 15% de nos talents dans l’industrie des semi-conducteurs chaque année à cause de la fuite des cerveaux”, déplore M. Wong, alors que des Malaisiens expérimentés choisissent de travailler à l’étranger pour de meilleurs salaires et opportunités.Aux termes de l’accord conclu avec Arm, société détenue par le groupe japonais Softbank, la Malaisie versera 250 millions de dollars (228 millions d’euros) à Arm sur dix ans pour un transfert de technologies.L’accord prévoit également la formation de 10.000 ingénieurs locaux aux technologies des semi-conducteurs, tandis qu’Arm ouvrira son premier bureau dans la région à Kuala Lumpur.- “Eléphants blancs” -Pour Farlina Said, spécialiste des cyber-technologies à l’Institute of Strategic and International Studies (ISIS) à Kuala Lumpur, “construire l’infrastructure sans un nombre suffisant d’acteurs peut créer des éléphants blancs pour le secteur”.”Pour augmenter la chaîne de valeur, la Malaisie doit d’abord trouver des moyens pour du transfert de connaissances afin de développer les capacités locales”, estime-t-elle.”Ensuite, il faut des fonds pour développer l’écosystème autour du transfert de connaissances. Cela inclut des transferts de technologie, des viviers de talents et la pérennité de la recherche et développement, ajoute-t-elle.L’effort de 5,3 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros) du gouvernement au cours de la prochaine décennie pour développer le secteur des semi-conducteurs est faible par rapport aux investissements publics de la Chine ou des États-Unis, relève de son côté M. Wong.- objectif 270 milliards de dollars en 2030 -La Malaisie ne part cependant pas de zéro et constitue depuis longtemps un acteur clé du secteur des puces électroniques, avec des infrastructures sur l’île de Penang.Des multinationales “comme Intel et AMD disposent toutes deux d’activités de conception de circuits intégrés à Penang”, souligne M. Shafiq pour qui le pays est “en mesure de bénéficier de cette situation, car davantage de capitaux et d’attention sont consacrés à la conception de circuits intégrés”.Selon l’entreprise allemande Bosch, la Malaisie représente environ 13% de la production mondiale de produits finis.Quant aux exportations de semi-conducteurs de la Malaisie, elles sont Le logo de ARM sur une de ses puces. Photo prise à Kuala Lumpur le 4 mars 2025évaluées à 387,98 milliards de ringgits (87,4 mds USD, 80,4 mds EUR) en 2024, par la Malaysia External Trade Development Corporation, faisant du pays l’un des 10 premiers exportateurs de puces au monde.Ojectif de l’Association malaisienne de l’industrie en 2023: porter ce chiffre à 270 mds USD (248 mds EUR), ce qui, selon Wong, permettrait au pays de “maintenir sa position relative dans le monde” en tant que l’un des premiers exportateurs de semi-conducteurs.