Le Vectis Progress, un “cargo à voile” porté par le vent pour limiter le fioul

L’imposante structure en métal de 20 mètres de haut surplombe désormais la proue du Vectis Progress, un cargo amarré à Hull, en Angleterre: cette voile “rigide” exploite le vent pour réduire le fioul des navires marchands, une technologie en progression dans un secteur très polluant.Ces voiles modernes, qui renvoient à une époque où le vent était le seul moyen de se déplacer sur les océans, utilisent une énergie gratuite et largement disponible.Une alternative écologique au fioul lourd qui, contrairement à l’hydrogène, au méthanol ou à l’électricité, ne présente pas de défaut en matière de coût, de disponibilité ou de stockage.Après une nuit de labeur et une courte sieste, George Thompson, le fondateur de GT Wings, la start-up qui a produit cette aile en métal, est de retour sur le pont du Vectis Progress.”On n’a pas beaucoup dormi ces derniers jours”, s’excuse-t-il, regard tourné vers les ouvriers du chantier naval, casques blancs et gilets fluo, qui ajustent, perchés sur une nacelle, des plaques métalliques à quelques heures du départ.Voilà trois ans que ce passionné de voile a lancé sa propre technologie, jugeant qu'”il y avait un vide dans le marché”.L’entreprise a rapidement attiré des fonds, y compris du gouvernement britannique, qui investit 3,7 millions de livres dans le cadre de son programme de décarbonation du transport maritime.- America’s Cup et Formule 1 -Car avec environ 1 milliard de tonnes de dioxyde de carbone émises chaque année, ce secteur est responsable de 2,89% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Organisation maritime internationale (OMI), qui entend atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.Accoudé à une rambarde, Martin Harrop, chef de produit de GT Wings, pointe l’imposante structure blanche et rouge.  “C’est de la haute technologie”, s’enthousiasme-t-il.Cette voile, baptisé AirWing, est similaire à celui d’une aile d’avion, mais à la verticale.Sa spécificité est qu’elle possède en plus des ventilateurs internes, qui accélèrent l’air qui les traversent, précise M. Harrop, en supervisant les derniers ajustements avant le grand départ à destination de Trois-Rivières, dans l’est du Canada.La jeune pousse britannique compte désormais neuf employés, “certains ayant participé à l’America’s Cup, une course à la voile de haute performance, d’autres venus du milieu de la Formule 1, ce qui apporte l’expertise nécessaire pour un projet” où l’aérodynamisme est crucial, raconte le fondateur.”Fabriquer tous les composants en 12 mois sans chaîne d’approvisionnement et en partant de zéro a été un défi majeur”, insiste M. Harrop.- 10% d’économies -La structure du bateau a dû être modifiée, avec neuf tonnes d’acier en plus et l’installation de plus de 7,5km de câbles électriques.Pour palier la perte de visibilité provoquée par l’aile, tout en se conformant aux règles de cabotage, “nous avons installé des caméras, un radar supplémentaire sur la proue et reconfiguré les feux de navigation”, explique Simon Merritt, responsable de la flotte de Carisbrooke, dont fait partie le Vectis Progress.L’entreprise a mesuré des économies de carburant de 8%, mais espère atteindre 10% sur une route entre l’Europe et le Canada où le vent souffle fort, confie M. Merritt.Les bénéfices financiers dépendent des cours du carburant, mais ils s’élèveraient à près de 1.000 dollars par jour selon Carisbrooke.Le nombre de navires utilisant le vent comme propulsion auxiliaire est encore limité, “environ 80″, selon George Thompson. Mais leur développement est poussé par l’Organisation maritime internationale, qui devrait présenter des mesures en avril.”L’industrie a pris un peu de retard au démarrage mais le nombre d’installations liées au vent devrait doubler tous les ans dans les prochaines années”, assure Lise Detrimont, déléguée générale de l’association Wind Ship spécialisée sur le sujet. 

Le Vectis Progress, un “cargo à voile” porté par le vent pour limiter le fioul

L’imposante structure en métal de 20 mètres de haut surplombe désormais la proue du Vectis Progress, un cargo amarré à Hull, en Angleterre: cette voile “rigide” exploite le vent pour réduire le fioul des navires marchands, une technologie en progression dans un secteur très polluant.Ces voiles modernes, qui renvoient à une époque où le vent était le seul moyen de se déplacer sur les océans, utilisent une énergie gratuite et largement disponible.Une alternative écologique au fioul lourd qui, contrairement à l’hydrogène, au méthanol ou à l’électricité, ne présente pas de défaut en matière de coût, de disponibilité ou de stockage.Après une nuit de labeur et une courte sieste, George Thompson, le fondateur de GT Wings, la start-up qui a produit cette aile en métal, est de retour sur le pont du Vectis Progress.”On n’a pas beaucoup dormi ces derniers jours”, s’excuse-t-il, regard tourné vers les ouvriers du chantier naval, casques blancs et gilets fluo, qui ajustent, perchés sur une nacelle, des plaques métalliques à quelques heures du départ.Voilà trois ans que ce passionné de voile a lancé sa propre technologie, jugeant qu'”il y avait un vide dans le marché”.L’entreprise a rapidement attiré des fonds, y compris du gouvernement britannique, qui investit 3,7 millions de livres dans le cadre de son programme de décarbonation du transport maritime.- America’s Cup et Formule 1 -Car avec environ 1 milliard de tonnes de dioxyde de carbone émises chaque année, ce secteur est responsable de 2,89% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’Organisation maritime internationale (OMI), qui entend atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.Accoudé à une rambarde, Martin Harrop, chef de produit de GT Wings, pointe l’imposante structure blanche et rouge.  “C’est de la haute technologie”, s’enthousiasme-t-il.Cette voile, baptisé AirWing, est similaire à celui d’une aile d’avion, mais à la verticale.Sa spécificité est qu’elle possède en plus des ventilateurs internes, qui accélèrent l’air qui les traversent, précise M. Harrop, en supervisant les derniers ajustements avant le grand départ à destination de Trois-Rivières, dans l’est du Canada.La jeune pousse britannique compte désormais neuf employés, “certains ayant participé à l’America’s Cup, une course à la voile de haute performance, d’autres venus du milieu de la Formule 1, ce qui apporte l’expertise nécessaire pour un projet” où l’aérodynamisme est crucial, raconte le fondateur.”Fabriquer tous les composants en 12 mois sans chaîne d’approvisionnement et en partant de zéro a été un défi majeur”, insiste M. Harrop.- 10% d’économies -La structure du bateau a dû être modifiée, avec neuf tonnes d’acier en plus et l’installation de plus de 7,5km de câbles électriques.Pour palier la perte de visibilité provoquée par l’aile, tout en se conformant aux règles de cabotage, “nous avons installé des caméras, un radar supplémentaire sur la proue et reconfiguré les feux de navigation”, explique Simon Merritt, responsable de la flotte de Carisbrooke, dont fait partie le Vectis Progress.L’entreprise a mesuré des économies de carburant de 8%, mais espère atteindre 10% sur une route entre l’Europe et le Canada où le vent souffle fort, confie M. Merritt.Les bénéfices financiers dépendent des cours du carburant, mais ils s’élèveraient à près de 1.000 dollars par jour selon Carisbrooke.Le nombre de navires utilisant le vent comme propulsion auxiliaire est encore limité, “environ 80″, selon George Thompson. Mais leur développement est poussé par l’Organisation maritime internationale, qui devrait présenter des mesures en avril.”L’industrie a pris un peu de retard au démarrage mais le nombre d’installations liées au vent devrait doubler tous les ans dans les prochaines années”, assure Lise Detrimont, déléguée générale de l’association Wind Ship spécialisée sur le sujet. 

Chasseurs jugés à Foix: les parties civiles demandent réparation pour la mort de l’ours

Les associations écologistes ont demandé mercredi réparation du préjudice environnemental lors de la dernière journée du procès de 16 chasseurs jugés pour leur participation à une battue au sanglier dans les Pyrénées, en 2021, qui s’est soldée par la mort accidentelle d’une ourse. A la mi-journée, le procureur Olivier Mouysset devait prononcer son réquisitoire. L’après-midi sera consacrée aux plaidoiries de la défense, qui espère obtenir la relaxe des prévenus, puis la décision du tribunal correctionnel de Foix sera mise en délibéré à une date ultérieure.Lors de sa plaidoirie, Me François Ruffié, avocat de l’Association pour la sauvegarde et la protection des animaux sauvages (ASPAS), partie civile, a pointé des “imprudences et négligences” et lancé aux prévenus: “vous êtes les gardiens” de la biodiversité, “nul n’est censé ignorer la loi et les limites de la réserve”.Il a demandé au tribunal de condamner solidairement les 16 prévenus à verser 175.000 euros, l’équivalent du coût de réintroduction d’un ours.Quinze chasseurs ayant participé à la battue dans la réserve naturelle du Mont Valier, en Ariège, sont jugés pour diverses infractions à la chasse, alors que celui qui a tiré sur l’ourse Caramelles, un retraité de 81 ans, est jugé pour “destruction d’espèce protégée”. L’ours est en effet une espèce en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population lancé dans les années 1990.L’avocate de plusieurs associations écologistes constituées parties civiles, Me Alice Terrasse, “ne voit pas comment les 16 chasseurs pourraient ne pas être condamnés”.- Nouveau lâcher d’ours -“Nous voulons que la faute soit actée et une réparation du préjudice environnemental. Il faut a minima qu’un ours soit réintroduit pour compenser la mort de Caramelles”, a précisé Me Terrasse qui exige 100.000 euros pour financer l’opération. Car même si ce procès n’apportera pas de réponse à cette revendication des associations pro-ours, les parties civiles, a souligné l’avocate, réclament “que l’Etat tienne ses engagements” et procède à de nouveaux lâchers pour compenser la disparition des ours tués par l’Homme, déjà quatre depuis 2020. Mardi, le procès a été marqué par l’interrogatoire du chasseur de 81 ans, invité à relater les circonstances qui l’avaient conduit à presser la détente, le 20 novembre 2021, dans une zone escarpée à 1.300 mètres d’altitude.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, a déclaré le prévenu.Les chasseurs qui se sont succédé à la barre ont reconnu des négligences, démontrant une méconnaissance des règles de chasse en vigueur dans la réserve, tout en plaidant leur bonne foi.Les débats ont par ailleurs porté sur la connaissance qu’avaient les prévenus du fait qu’ils se trouvaient à l’extérieur de la zone de chasse autorisée – à 400 mètres environ, lorsque l’ourse a été tuée. “La chasse n’est pas interdite dans la réserve, elle est interdite en battue”, a tenu à préciser la présidente du tribunal Sun Yung Lazare.Me Ruffié a pointé quant à lui le “danger” de cette méthode de chasse, dans une zone de présence potentielle de l’ours.Les limites de la réserve du Mont Valier étaient-elles signalées? La question a été mardi au centre des débats. Des photos diffusées à l’audience montrent des R pour “réserve” de couleur rouge sur fond blanc, peints sur des arbres, à peines visibles ou illisibles.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre l’un des deux responsables de la battue.”Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, a tonné le procureur Olivier Mouysset. L’avocat de la défense, Charles Lagier, qui demande la relaxe des prévenus, a pointé une défaillance des services de l’Etat, qui auraient dû selon lui avertir les chasseurs de la présence de l’ours dans la réserve, et leur demander de cesser les battues. 

Chasseurs jugés à Foix: les parties civiles demandent réparation pour la mort de l’ours

Les associations écologistes ont demandé mercredi réparation du préjudice environnemental lors de la dernière journée du procès de 16 chasseurs jugés pour leur participation à une battue au sanglier dans les Pyrénées, en 2021, qui s’est soldée par la mort accidentelle d’une ourse. A la mi-journée, le procureur Olivier Mouysset devait prononcer son réquisitoire. L’après-midi sera consacrée aux plaidoiries de la défense, qui espère obtenir la relaxe des prévenus, puis la décision du tribunal correctionnel de Foix sera mise en délibéré à une date ultérieure.Lors de sa plaidoirie, Me François Ruffié, avocat de l’Association pour la sauvegarde et la protection des animaux sauvages (ASPAS), partie civile, a pointé des “imprudences et négligences” et lancé aux prévenus: “vous êtes les gardiens” de la biodiversité, “nul n’est censé ignorer la loi et les limites de la réserve”.Il a demandé au tribunal de condamner solidairement les 16 prévenus à verser 175.000 euros, l’équivalent du coût de réintroduction d’un ours.Quinze chasseurs ayant participé à la battue dans la réserve naturelle du Mont Valier, en Ariège, sont jugés pour diverses infractions à la chasse, alors que celui qui a tiré sur l’ourse Caramelles, un retraité de 81 ans, est jugé pour “destruction d’espèce protégée”. L’ours est en effet une espèce en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population lancé dans les années 1990.L’avocate de plusieurs associations écologistes constituées parties civiles, Me Alice Terrasse, “ne voit pas comment les 16 chasseurs pourraient ne pas être condamnés”.- Nouveau lâcher d’ours -“Nous voulons que la faute soit actée et une réparation du préjudice environnemental. Il faut a minima qu’un ours soit réintroduit pour compenser la mort de Caramelles”, a précisé Me Terrasse qui exige 100.000 euros pour financer l’opération. Car même si ce procès n’apportera pas de réponse à cette revendication des associations pro-ours, les parties civiles, a souligné l’avocate, réclament “que l’Etat tienne ses engagements” et procède à de nouveaux lâchers pour compenser la disparition des ours tués par l’Homme, déjà quatre depuis 2020. Mardi, le procès a été marqué par l’interrogatoire du chasseur de 81 ans, invité à relater les circonstances qui l’avaient conduit à presser la détente, le 20 novembre 2021, dans une zone escarpée à 1.300 mètres d’altitude.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, a déclaré le prévenu.Les chasseurs qui se sont succédé à la barre ont reconnu des négligences, démontrant une méconnaissance des règles de chasse en vigueur dans la réserve, tout en plaidant leur bonne foi.Les débats ont par ailleurs porté sur la connaissance qu’avaient les prévenus du fait qu’ils se trouvaient à l’extérieur de la zone de chasse autorisée – à 400 mètres environ, lorsque l’ourse a été tuée. “La chasse n’est pas interdite dans la réserve, elle est interdite en battue”, a tenu à préciser la présidente du tribunal Sun Yung Lazare.Me Ruffié a pointé quant à lui le “danger” de cette méthode de chasse, dans une zone de présence potentielle de l’ours.Les limites de la réserve du Mont Valier étaient-elles signalées? La question a été mardi au centre des débats. Des photos diffusées à l’audience montrent des R pour “réserve” de couleur rouge sur fond blanc, peints sur des arbres, à peines visibles ou illisibles.”La limite est mal marquée (…) on ne sait jamais vraiment où on est”, s’est défendu à la barre l’un des deux responsables de la battue.”Votre obligation de chasseur est de savoir où vous chassez”, a tonné le procureur Olivier Mouysset. L’avocat de la défense, Charles Lagier, qui demande la relaxe des prévenus, a pointé une défaillance des services de l’Etat, qui auraient dû selon lui avertir les chasseurs de la présence de l’ours dans la réserve, et leur demander de cesser les battues. 

A Paris, la salle des “grands procès” en passe de devenir seulement un souvenir

La salle des “grands procès” du Palais de Justice de Paris, qui a accueilli notamment les procès des attentats du 13-Novembre, celui de l’attentat du 14-Juillet à Nice ou plus récemment l’assassinat de Samuel Paty, ne sera bientôt plus qu’un souvenir.Une quinzaine d’ouvriers spécialisés s’affairent ce mardi, comme tous les jours depuis le 3 mars, à démonter la gigantesque boîte de bois posée dans la salle des pas perdus de l’historique Palais de Justice, juste au-dessus de la Conciergerie.”Il s’agit d’un tour de force technique et architectural”, explique Marion Daubersies, directrice de programme de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij), maître d’oeuvre du vaste chantier.Il avait fallu un an pour construire cette salle d’audience exceptionnelle mise en service en septembre 2021. La première phase des travaux de démontage doit s’achever en septembre prochain, avant un plus long travail de réhabilitation (au moins jusqu’en 2030) de ce secteur qui correspond à la partie médiévale du Palais de Justice.Le coût de construction de la salle s’est élevé à 10 millions d’euros, rappelle Philippe Monnot, responsable de la politique et de la fonction immobilière au ministère de la Justice. Le coût de son démontage est estimé à “environ un million d’euros”. Dès le départ, il était convenu que la salle des “grands procès”, un quadrilatère de 750 m2 capable d’accueillir 550 personnes ainsi qu’une régie pour enregistrer les débats, était “une construction provisoire”, souligne M. Monnot.Les 12 écrans fixés en hauteur et qui permettaient au public placés au fond de la salle de suivre les audiences, ont déjà disparu. Les bancs de bois blond ont commencé à être démontés. Tout sera recyclé. Bientôt les tribunaux de Toulouse, Beauvais et Amiens bénéficieront d’une partie du mobilier de la salle “grands procès”.Il ne reste déjà rien du matériel audiovisuel (caméras, micros, écrans) et des éléments électroniques de sûreté (caméras et écrans). Démontés en premier, ils doivent être réutilisés sur place par la cour d’appel de Paris.Certaines pièces comme la balance de la justice, placée au-dessus de la table de justice de la cour, “un ou deux” bancs, la barre où ont déposé des centaines de témoins, d’experts et d’endeuillés, l’enseigne lumineuse de la salle, devraient trouver leur place dans le futur musée-mémorial du terrorisme dont la construction est prévue sur la pente du Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine).- Mouchoirs en papier -Les plafonds, murs, luminaires, câbles de cuivre, plaques de verre et la structure en acier, plus complexes à réutiliser, seront revendus.Le box ultra-sécurisé où ont comparu notamment Salah Abdeslam ou le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd est toujours intact et s’en approcher procure des frissons. Les vitres blindées n’ont pas encore trouvées preneur.On découvre, dissimulées derrière les cloisons, le “tunnel-miroir” sécurisé qu’empruntaient chaque matin et chaque soir les accusés détenus pour accéder et sortir de leur box. L’électricité a été coupée. Le couloir est plongé dans le noir et renforce le sentiment oppressant ressenti si souvent au cours des longs procès qui se sont déroulés ici. Ce couloir aussi est appelé à être démonté.Au total, cette salle aura accueilli 13 procès hors-normes. Le dernier a eu lieu du 27 janvier au 14 février 2025, dans un dossier lié à la criminalité organisée.Les grands procès à venir se dérouleront dans les salles d’audience existantes du Palais de Justice. A l’issue des travaux de réhabilitation, on devrait passer “de 43 à 46 salles opérationnelles”, précise M. Monnot.En déambulant sur le chantier on ne peut s’empêcher de songer à la somme des douleurs vécues ici. Avant que tout disparaisse et que la salle des pas perdus retrouve son éclat d’origine, on remarque un objet oublié près de la barre des témoins… Une boîte de mouchoirs en papier, dérisoire rempart pour éponger son chagrin.

China’s Tencent sees profits surge as AI drive accelerates

Chinese internet and gaming giant Tencent said on Wednesday that profits in the fourth quarter of 2024 surged 90 percent as the firm accelerates a push into artificial intelligence (AI).The publication of quarterly and annual results came after weeks of robust investor confidence in Chinese technology stocks, and in AI in particular, following January’s shock emergence of local startup DeepSeek on the global stage.Shenzhen-based Tencent is the operator of China’s all-purpose WeChat app and a major player in the global gaming industry.Its net profits in the three months ending on December 31 totalled 51.3 billion yuan ($7.1 billion), up 90 percent year-on-year, according to a statement on the Hong Kong Stock Exchange website.The statement also showed that Tencent’s revenue in the period reached 172.4 billion yuan, a rise of 11 percent year-on-year that outpaced a Bloomberg forecast.Tencent CEO Pony Ma said the double-digit revenue growth was down to using AI to enhance the firm’s advertising platform, higher video account engagement and growth in its gaming arm.He said Tencent had “reorganised our AI teams” around fast product innovation and deep model research, while also boosting AI-related spending.Tencent brought in revenue of 660.3 billion yuan for the whole year, increasing eight percent from 2023.Net profits jumped 68 percent to 194.1 billion yuan.The strong results came after the company’s stock price soared this month to its highest level in nearly four years.- AI frenzy -Chinese tech giants have been funnelling resources into the competitive field of AI since the release of DeepSeek’s chatbot in January.The little-known Chinese company caused a global stir because it appeared to have developed the chatbot at a fraction of the price of Western industry leaders such as the United States’s OpenAI.Ma told a news conference on Wednesday that Tencent had “actively embraced” DeepSeek across multiple services.”I think it’s a very great thing. We have a lot of respect for them and we also embrace them,” Ma said.Tencent said last month that it had started trialling its own AI reasoning model called “Hunyuan Thinker”, which will offer a more “professional” format for answering questions and a more “human” writing style.Rival Alibaba also said it would spend more than $50 billion on AI and cloud computing over the next three years.Investors were also heartened by a rare meeting last month between Chinese President Xi Jinping and a gathering of prominent entrepreneurs that included Tencent’s Ma.However, the company continues to face challenges, including a sluggish domestic economy and political pressure from Washington.In January, US authorities added Tencent to a list of firms it says are affiliated with Beijing’s military.Tencent described the move as a “mistake” and China’s foreign ministry accused Washington of “suppression”.