Retraites: la CFDT acte un “contrat rompu” et veut revoir les règles du conclave

Continuer à débattre des retraites, même si l’option d’un retour à 62 ans a été écartée par Matignon ? La CFDT le veut mais en redéfinissant les “règles” du “conclave” quand la CGT pourrait, après FO, claquer la porte mercredi.Face à un Premier ministre qui a “rompu le contrat”, et “change les règles du jeu”, la CFDT “ira” jeudi à la prochaine séance de négociations pour “dire on arrête le conclave retraites tel qu’il existe là, tel qu’il a démarré”.Sa numéro un Marylise Léon, offensive mercredi matin sur BFMTV/RMC au lendemain d’une rencontre avec François Bayrou à Matignon, a précisé qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.”On a un gouvernement qui change les règles du jeu, des organisations qui décident de partir et un patronat qui reste mais qui boude dans son coin et qui ne fait aucune proposition”, a déploré la responsable du premier syndicat français, avec le sentiment d’être “un peu la seule adulte dans la pièce”.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur”, a-t-elle souligné, sans exiger pour autant un retour à 62 ans pour tous les travailleurs.”Les règles ne changent absolument pas” mais les partenaires sociaux sont libres d'”élargir l’ordre du jour”, a assuré dans l’après-midi à l’Assemblée nationale la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet.Devant le Sénat, elle a ajouté que la discussion doit “aller à son terme”, “pour d’abord rétablir l’équilibre et aussi pour corriger” certaines choses, notamment “la pénibilité” et “les carrières des femmes”. Egalement devant la chambre haute, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux.- “nouvelle réforme” -Le chef du gouvernement avait confirmé mardi à l’Assemblée nationale qu’il ne jugeait “pas possible” d’abroger la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge de départ à 64 ans.Conséquence, le conclave qu’il a annoncé en janvier pour éviter une censure de son gouvernement vacille, alors que les chaises de trois organisations sur huit pourraient rester vides jeudi.Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, soit 6,6 milliards d’économies supplémentaires à trouver par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.Face au refus d’envisager un retour aux 62 ans, la direction de la CGT propose à ses instances de quitter également les négociations. Le syndicat estime que “ce durcissement des positions, sur injonction du Medef, est inacceptable et verrouille le cadre des concertations”.La décision pourrait être officialisée mercredi en fin de journée après consultation du Comité confédéral national, le “parlement” de la CGT. Le syndicat boycottait déjà les discussions sur les retraites des fonctionnaires mercredi, comme FO et Solidaires.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté le “conclave” mardi, qualifiant ces négociations de “jeu de dupes”.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion et continuer à y participer, à condition que chacun cesse de “jouer à cache-cache” et “abatte ses cartes”.Mais il a aussi estimé que” tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 72% des Français jugent qu’il faut “une nouvelle réforme des retraites”, dont 45% urgemment. Ils sont 56% à souhaiter revenir à un âge de départ à 62 ans, un pourcentage en baisse de 6 points depuis le 8 janvier.

Expérimentation pour afficher la rémunération du producteur agricole sur les produits

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé mercredi le lancement de l’expérimentation de l’affichage “rémunération du producteur” destinée à apporter aux consommateurs des informations sur la part du prix de vente des produits qui revient aux agriculteurs. Ce dispositif est prévu par les lois Egalim censées protéger le revenu des agriculteurs.La ministre a dans un premier temps lancé “un appel à manifestation d’intérêt”, pour “identifier différentes méthodologies de description, de communication et d’évaluation des conditions de rémunération des producteurs agricoles” et des “modalités d’affichage pour le consommateur”, précise le ministère dans un communiqué.Cet appel à manifestation d’intérêt est ouvert du 18 mars au 30 juin 2025 et les dossiers de candidature sont accessibles sur le site du ministère.L’expérimentation va évaluer les initiatives des différentes parties prenantes pour les filières concernées, précise le communiqué: viande bovine, ovine et caprine, viande porcine, fruits et légumes transformés, lait et produits laitiers, oeufs.Les propositions devront aider à définir “les critères permettant d’obtenir une information compréhensible pour le consommateur, objective, fiable et aisément contrôlable, en cohérence avec la règlementation”. Les critères devront aussi répondre “aux objectifs d’amélioration des conditions de rémunération des agriculteurs”.L’expérimentation s’inscrit dans le cadre de la loi Egalim 2, promulguée le 18 octobre 2021.Parmi les mesures de cette loi, figurait en effet la possibilité d’expérimenter un affichage sur les produits mettant en avant les conditions de rémunération leurs producteurs.fmp/jum/nth

La justice annule les déclarations en garde à vue du comédien Caubère, mis en examen pour violences sexuelles sur mineures

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a annulé lundi tous les procès-verbaux d’audition du comédien Philippe Caubère, mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur mineures, en raison d’un “comportement déloyal” des enquêteurs qui l’ont interrogé, a appris l’AFP mercredi d’une source proche du dossier.”Ce comportement déloyal dans la notification des faits et le questionnement qui l’a suivi ou précédé est de nature à vicier l’intégralité des auditions de garde à vue” – y compris les confrontations – du comédien, qui reste néanmoins mis en examen pour agressions sexuelles, viols et corruption de mineur de plus de 15 ans sur trois victimes, précise l’arrêt de la cour que l’AFP a pu consulter.”Le magistrat instructeur, sans tenir compte des auditions de garde à vue qui n’en sont pas le support nécessaire, a pu apprécier de manière éclairée l’existence des indices graves ou concordants” à l’encontre du comédien sur la base des auditions des plaignantes et de “preuves telles que des photographies et correspondances”, détaille encore ce document. Sollicitée, Me Fanny Colin, qui défend le comédien, n’a pas souhaité commenter.Cette décision est “sans conséquence” sur le fond du dossier, a réagi pour l’AFP Me Anne Lassalle, conseil d’une des victimes qui a “remis un nombre considérable d’éléments aux enquêteurs (et) à confiance en la suite de l’instruction”. “Cette annulation de quelques pièces n’a aucune incidence sur l’implication de M. Caubère dans cette affaire et aucune incidence non plus sur la réalité de ce qui a été dénoncé par ma cliente, puisque tout repose sur des éléments objectifs, notamment des correspondances”, abonde Me Negar Haeri, qui défend les deux autres victimes. M. Caubère avait été mis en examen en février 2024 pour des faits qui se sont déroulés selon les victimes en 2012 pour une première, et entre 2010 et 2019 pour une deuxième, avait à l’époque détaillé le parquet de Créteil. Le comédien est aussi mis en examen pour corruption de mineur de plus de 15 ans sur une troisième victime, des faits qui se sont déroulés entre 2019 et 2021, selon cette même source. Philippe Caubère avait reconnu en janvier 2024 dans un communiqué transmis à l’AFP avoir eu une relation intime pendant quatre mois en 2012 avec une mineure âgée de 16 ans, une relation selon lui consentie.

DR Congo ceasefire terms still unclear after surprise summitWed, 19 Mar 2025 16:29:27 GMT

The terms of a possible ceasefire in the eastern Democratic Republic of Congo were unclear Wednesday, a day after Congolese President Felix Tshisekedi and his Rwandan counterpart Paul Kagame held surprise talks in Doha.Fighting in the mineral-rich east of the DRC has recently intensified with the Rwanda-backed M23 armed group launching a lightning offensive and …

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Fleeing civilians fill Gaza roads as Israel keeps up strikes

Long lines of fleeing civilians filled the roads of Gaza Wednesday as Israel kept up its renewed bombardment of the territory for a second day despite a chorus of calls from foreign governments to preserve a fragile January ceasefire.The ministry of health in Hamas-run Gaza has previously said more than 400 people have been killed in the strikes. It published a much higher death toll on Wednesday for the last 48 hours, but an official later withdrew it, citing a “technical error”.Families with young children fled northern Gaza for areas further south, fearing for their lives after Israel urged civilians to leave areas it described as “combat zones”.A Hamas official said the group was open to talks on getting the ceasefire back on track but rejected Israeli demands to renegotiate the three-stage deal agreed with Egyptian, Qatari and US mediators.”Hamas has not closed the door on negotiations but we insist there is no need for new agreements,” Taher al-Nunu told AFP.”We have no conditions, but we demand that the occupation be compelled to immediately halt its aggression and war of extermination, and begin the second phase of negotiations.”Negotiations have stalled over how to proceed with a ceasefire whose first phase expired in early March, with Israel and Hamas disagreeing on whether to move to a new phase intended to bring the war to an end.Israel and the United States have sought to change the terms of the deal by extending stage one.That would delay the start of phase two, which was meant to establish a lasting ceasefire and an Israeli withdrawal from Gaza, and was swiftly rejected by Hamas, which demanded full implementation of the original deal.”There is no need for new agreements in light of the existing agreement signed by all parties,” Nunu said.- ‘Only the beginning’ -Israel and the United States have portrayed Hamas’s rejection of an extended stage one as a refusal to release more Israeli hostages in exchange for Palestinian prisoners.Netanyahu’s office said he ordered the renewed strikes on Gaza after “Hamas’s repeated refusal to release our hostages”.In a televised address late Tuesday, the premier said: “Hamas has already felt the strength of our arm in the past 24 hours. And I want to promise you –- and them –- this is only the beginning.”The White House said Israel consulted US President Donald Trump’s administration before launching the strikes.The intense Israeli bombardment sent a stream of new casualties to the few hospitals still functioning in Gaza and triggered fears of a return to full-blown war after two months of relative calm.Two people, including a United Nations employee, were killed when a UN building in Deir el-Balah, in the central Gaza Strip, was hit, according to a UN source.One of those killed was employed by the UN Office for Project Services (UNOPS), the source told AFP.According to a UN statement, “an explosive ordnance was dropped or fired at the infrastructure and detonated inside the building.”We don’t know at this stage what type it was (airdrop weapons, artillery, rocket),” the statement said.The health ministry in the Hamas-run territory blamed Israel, while the Israeli military denied it had struck the UN compound in Deir el-Balah.AFPTV footage showed UN vehicles and an ambulance transporting three men to Al-Aqsa Martyrs Hospital.Two of them appeared to have leg injuries and a third had bandages on both arms and abdomen, with traces of blood on his chest.Thousands of Israelis massed in Jerusalem on Wednesday, accusing Netanyahu of resuming strikes on Gaza without regard for the safety of the remaining hostages. “Many people here in Israel are so frustrated with the operation that began yesterday because it’s obvious it will not… make Hamas more flexible and bring the release of hostages,” said Palestinian affairs expert Michael Milshtein of Tel Aviv University’s Moshe Dayan Center.- ‘Shattering’ hopes -Governments in the Middle East, Europe and beyond called for the renewed hostilities to end.German Foreign Minister Annalena Baerbock said Israel’s raids on Gaza “are shattering the tangible hopes of so many Israelis and Palestinians of an end to suffering on all sides”.European Union foreign policy chief Kaja Kallas said she told her Israeli counterpart Gideon Saar that the new strikes on Gaza were “unacceptable”.Both Egypt and Qatar, which brokered the Gaza ceasefire alongside the United States, condemned Israel’s resort to military action.Israel’s resumption of military operations in Gaza, after it already halted all humanitarian aid deliveries to Gaza this month, drew an immediate political dividend for Netanyahu.The far-right Otzma Yehudit party, which quit his ruling coalition in January in protest at the Gaza ceasefire, rejoined its ranks with its firebrand leader Itamar Ben Gvir again becoming national security minister.The war began with Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in 1,218 deaths, mostly civilians, according to Israeli figures.Of the 251 hostages seized during the attack, 58 are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.burs/kir/ser/smw

Turquie: la livre et la Bourse plongent après l’arrestation du maire d’Istanbul

La livre turque a plongé mercredi à son niveau le plus bas face au dollar et à l’euro après l’arrestation du maire d’opposition d’Istanbul qui a également fait cuter de près de 9% la Bourse d’Istanbul.Le dollar s’est échangé au-delà de 40 livres mercredi peu avant 11 heures locales (08H00 GMT), un niveau historiquement bas pour la devise turque, avant de repasser sous la barre des 38 livres dans l’après-midi, conséquence d’une intervention massive de la Banque centrale turque, selon des économistes.La Bourse d’Istanbul, qui avait dû interrompre temporairement les transactions face à la chute de son indice vedette mercredi matin, a clôturé en forte baisse.Son indice, le BIST100, chutait de 8,72% à la fermeture, peu après 18H00 (15H00 GMT).Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d’élus et membres de son parti. L’édile, qui envisage de présenter à la prochaine présidentielle, est accusé de “corruption” et de “soutien à une organisation terroriste”, selon les autorités.La Turquie souffre depuis plusieurs années d’une flambée des prix, alimentée par la chute de sa devise.L’inflation a ralenti en février à 39,05% sur un an, passant sous la barre des 40% pour la première fois depuis juin 2023.