Ukraine, sécurité: réunion européenne à Paris pour répondre à l'”accélération” de Trump

Une dizaine de dirigeants de pays de l’Union européenne et de l’Otan se réunissent lundi à Paris avec l’objectif de définir une réponse commune pour la sécurité du Vieux continent et faire face à l'”accélération” de l’administration américaine sur l’Ukraine.Dimanche, le Royaume-Uni s’est dit prêt à envoyer “si nécessaire” des troupes “sur le terrain” en Ukraine pour “contribuer aux garanties de sécurité” du pays. Londres, qui est un allié de premier plan de Kiev, aimerait jouer un rôle de facilitateur entre les Etats-Unis et les Européens et son Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué qu’il rencontrerait “dans les prochains jours” le président américain Donald Trump.La Suède a également affirmé lundi ne “pas exclure” l’envoi de soldats en Ukraine si les négociations permettent d’installer “une paix juste et durable”.Dimanche soir, le chancelier allemand Olaf Scholz a prévenu à la télévision RTL-Allemagne que les négociations sur l’Ukraine ne peuvent “pas fonctionner” sans les Européens: il n’y aura pas “pas de garanties de sécurité” pour l’Ukraine “que nous n’aurons pas nous-mêmes conçues et acceptées”.La réunion de Paris intervient à la veille de pourparlers prévus mardi en Arabie saoudite entre hauts responsables russes et américains. Ils visent au “rétablissement” des relations entre Moscou et Washington et concerneront aussi “de possibles négociations sur l’Ukraine”, a fait savoir le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.Une rencontre pourrait intervenir “très bientôt” entre MM. Poutine et Trump, qui se sont déjà entretenus au téléphone ces derniers jours, a affirmé le président américain.Une conférence sur la Sécurité s’est achevée dimanche à Munich en Allemagne où le discours hostile du vice-président américain J.D. Vance à l’encontre de ses alliés a sidéré les Européens.”Nous considérons qu’il y a, en conséquence de l’accélération sur le dossier ukrainien, en conséquence aussi de ce que disent les dirigeants américains, une nécessité pour les Européens de faire plus, mieux et de manière cohérente pour notre sécurité collective”, a souligné dimanche un conseiller du président français Emmanuel Macron.Seront présents à cette réunion présentée comme informelle : M. Macron, les chefs de gouvernement de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l’Otan.La Hongrie a fustigé “des dirigeants européens frustrés, pro-guerre et anti-Trump (qui) se réunissent pour empêcher un accord de paix en Ukraine”, selon son chef de la diplomatie Peter Szijjarto.La relation transatlantique traverse une passe délicate, les initiatives de Donald Trump inquiétant les Européens, qui craignent d’être exclus d’un processus sur un dossier les concernant au premier chef.Les initiatives américaines “sont une chance, au sens où elles peuvent permettre d’accélérer la sortie de la guerre en Ukraine mais évidemment encore faut-il s’entendre et voir à quelles conditions la sortie de la guerre peut être actée”, a noté le conseiller présidentiel français.              – Garanties de sécurité -L’Ukraine entre le 24 février dans la quatrième année de la guerre déclenchée par l’invasion à grande échelle par la Russie. Elle a attaqué avec des drones un oléoduc reliant la mer Caspienne à la mer Noire via le Sud de la Russie, a annoncé lundi la compagnie exploitante.Son président, Volodymyr Zelensky, a exhorté les Européens à éviter un accord forgé par les Américains “dans le dos” de Kiev et de l’Europe.”A court terme, nous allons devoir garantir que la paix en Ukraine soit durable. Et à court terme, les Américains vont très certainement revoir leur niveau d’engagement, y compris sur le plan géographique, dans l’Otan: cela appelle de notre part un vrai réveil, et même un bond en avant, pour prendre notre place dans la sécurité du continent européen”, a résumé dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur la chaîne LCI.M. Barrot a indiqué que des discussions étaient en cours sur le déploiement de troupes, notamment françaises, britanniques, et polonaises, pour garantir un futur cessez-le-feu et une “paix durable” en Ukraine.”D’une manière ou d’une autre, nous participerons aux discussions” sur l’Ukraine, a martelé le chef de la diplomatie française, alors que l’envoyé spécial de M. Trump, Keith Kellogg, a laissé entendre le contraire lors de la conférence de Munich. “Je fais partie de l’école réaliste, je pense que ça ne va pas se produire”, a dit M. Kellogg, qui devait rencontrer le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte lundi matin à Bruxelles.M. Barrot a aussi rejeté toute réintégration de la Russie dans le G7, “inimaginable aujourd’hui”, alors que celle-ci a été souhaitée par Donald Trump. Moscou a été exclu de ce forum diplomatique après l’annexion de la Crimée en 2014.

Ukraine, sécurité: réunion européenne à Paris pour répondre à l'”accélération” de Trump

Une dizaine de dirigeants de pays de l’Union européenne et de l’Otan se réunissent lundi à Paris avec l’objectif de définir une réponse commune pour la sécurité du Vieux continent et faire face à l'”accélération” de l’administration américaine sur l’Ukraine.Dimanche, le Royaume-Uni s’est dit prêt à envoyer “si nécessaire” des troupes “sur le terrain” en Ukraine pour “contribuer aux garanties de sécurité” du pays. Londres, qui est un allié de premier plan de Kiev, aimerait jouer un rôle de facilitateur entre les Etats-Unis et les Européens et son Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué qu’il rencontrerait “dans les prochains jours” le président américain Donald Trump.La Suède a également affirmé lundi ne “pas exclure” l’envoi de soldats en Ukraine si les négociations permettent d’installer “une paix juste et durable”.Dimanche soir, le chancelier allemand Olaf Scholz a prévenu à la télévision RTL-Allemagne que les négociations sur l’Ukraine ne peuvent “pas fonctionner” sans les Européens: il n’y aura pas “pas de garanties de sécurité” pour l’Ukraine “que nous n’aurons pas nous-mêmes conçues et acceptées”.La réunion de Paris intervient à la veille de pourparlers prévus mardi en Arabie saoudite entre hauts responsables russes et américains. Ils visent au “rétablissement” des relations entre Moscou et Washington et concerneront aussi “de possibles négociations sur l’Ukraine”, a fait savoir le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.Une rencontre pourrait intervenir “très bientôt” entre MM. Poutine et Trump, qui se sont déjà entretenus au téléphone ces derniers jours, a affirmé le président américain.Une conférence sur la Sécurité s’est achevée dimanche à Munich en Allemagne où le discours hostile du vice-président américain J.D. Vance à l’encontre de ses alliés a sidéré les Européens.”Nous considérons qu’il y a, en conséquence de l’accélération sur le dossier ukrainien, en conséquence aussi de ce que disent les dirigeants américains, une nécessité pour les Européens de faire plus, mieux et de manière cohérente pour notre sécurité collective”, a souligné dimanche un conseiller du président français Emmanuel Macron.Seront présents à cette réunion présentée comme informelle : M. Macron, les chefs de gouvernement de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l’Otan.La Hongrie a fustigé “des dirigeants européens frustrés, pro-guerre et anti-Trump (qui) se réunissent pour empêcher un accord de paix en Ukraine”, selon son chef de la diplomatie Peter Szijjarto.La relation transatlantique traverse une passe délicate, les initiatives de Donald Trump inquiétant les Européens, qui craignent d’être exclus d’un processus sur un dossier les concernant au premier chef.Les initiatives américaines “sont une chance, au sens où elles peuvent permettre d’accélérer la sortie de la guerre en Ukraine mais évidemment encore faut-il s’entendre et voir à quelles conditions la sortie de la guerre peut être actée”, a noté le conseiller présidentiel français.              – Garanties de sécurité -L’Ukraine entre le 24 février dans la quatrième année de la guerre déclenchée par l’invasion à grande échelle par la Russie. Elle a attaqué avec des drones un oléoduc reliant la mer Caspienne à la mer Noire via le Sud de la Russie, a annoncé lundi la compagnie exploitante.Son président, Volodymyr Zelensky, a exhorté les Européens à éviter un accord forgé par les Américains “dans le dos” de Kiev et de l’Europe.”A court terme, nous allons devoir garantir que la paix en Ukraine soit durable. Et à court terme, les Américains vont très certainement revoir leur niveau d’engagement, y compris sur le plan géographique, dans l’Otan: cela appelle de notre part un vrai réveil, et même un bond en avant, pour prendre notre place dans la sécurité du continent européen”, a résumé dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur la chaîne LCI.M. Barrot a indiqué que des discussions étaient en cours sur le déploiement de troupes, notamment françaises, britanniques, et polonaises, pour garantir un futur cessez-le-feu et une “paix durable” en Ukraine.”D’une manière ou d’une autre, nous participerons aux discussions” sur l’Ukraine, a martelé le chef de la diplomatie française, alors que l’envoyé spécial de M. Trump, Keith Kellogg, a laissé entendre le contraire lors de la conférence de Munich. “Je fais partie de l’école réaliste, je pense que ça ne va pas se produire”, a dit M. Kellogg, qui devait rencontrer le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte lundi matin à Bruxelles.M. Barrot a aussi rejeté toute réintégration de la Russie dans le G7, “inimaginable aujourd’hui”, alors que celle-ci a été souhaitée par Donald Trump. Moscou a été exclu de ce forum diplomatique après l’annexion de la Crimée en 2014.

Chine: le géant Tencent teste son propre modèle d’IA, aux côtés de DeepSeek

Le géant technologique chinois Tencent a déclaré lundi avoir commencé à tester auprès des utilisateurs son propre modèle d’intelligence artificielle, après avoir intégré DeepSeek à ses produits.La start-up chinoise DeepSeek, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), a fait les gros titres le mois dernier lorsqu’elle a dévoilé son robot conversationnel R1, qui peut apparemment rivaliser avec ses concurrents américains pour une fraction des coûts. Plusieurs grandes entreprises chinoises ont depuis affirmé intégrer DeepSeek dans leurs produits.Tencent a indiqué lundi dans un communiqué que certains utilisateurs de son robot conversationnel Yuanbao pourront désormais adresser leurs questions soit à DeepSeek, soit à son nouveau modèle maison de raisonnement par IA, “Hunyuan Thinker”. “Grâce à ces deux modèles de raisonnement profond, la réponse aux questions est plus professionnelle, le raisonnement est plus évolué et les réponses semblent plus humaines”, a estimé le groupe.Basé à Shenzhen (sud de la Chine), Tencent possède notamment l’application WeChat (messagerie, réseau social, paiement en ligne), omniprésente dans le pays, et est un poids lourd des jeux vidéo et de la diffusion de contenu.Il cherche à développer ses activités sur le marché florissant de l’intelligence artificielle.L’entreprise a semble-t-il commencé à intégrer DeepSeek dans plusieurs de ses produits, certains utilisateurs de WeChat ayant remarqué l’ajout dimanche d’une fonction de recherche alimentée par l’IA.Un porte-parole de Tencent a confirmé à l’AFP que l’application, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels, avait “récemment lancé un test bêta pour l’accès à DeepSeek”.Ces annonces du groupe sont le signe d’un renforcement de la concurrence dans le secteur de la recherche en ligne en Chine.Un autre champion national des hautes technologies, Baidu, avait annoncé dimanche qu’il allait intégrer DeepSeek dans son moteur de recherche traditionnel, leader du marché.La semaine dernière, le géant chinois des véhicules électriques BYD avait déclaré qu’il intégrerait DeepSeek à ses voitures, à l’instar d’autres rivaux nationaux comme Geely, Great Wall Motors et Leapmotor.Malgré sa montée en puissance en Chine, DeepSeek suscite encore l’appréhension dans certains pays, qui s’interrogent sur son traitement des données personnelles des utilisateurs.Les autorités sud-coréennes ont ainsi annoncé lundi le retrait temporaire de DeepSeek des boutiques d’applications locales, le temps d’étudier sa gestion de ces données. L’Italie, l’Australie et certains Etats américains avaient déjà pris des mesures similaires.

Chine: le géant Tencent teste son propre modèle d’IA, aux côtés de DeepSeek

Le géant technologique chinois Tencent a déclaré lundi avoir commencé à tester auprès des utilisateurs son propre modèle d’intelligence artificielle, après avoir intégré DeepSeek à ses produits.La start-up chinoise DeepSeek, spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), a fait les gros titres le mois dernier lorsqu’elle a dévoilé son robot conversationnel R1, qui peut apparemment rivaliser avec ses concurrents américains pour une fraction des coûts. Plusieurs grandes entreprises chinoises ont depuis affirmé intégrer DeepSeek dans leurs produits.Tencent a indiqué lundi dans un communiqué que certains utilisateurs de son robot conversationnel Yuanbao pourront désormais adresser leurs questions soit à DeepSeek, soit à son nouveau modèle maison de raisonnement par IA, “Hunyuan Thinker”. “Grâce à ces deux modèles de raisonnement profond, la réponse aux questions est plus professionnelle, le raisonnement est plus évolué et les réponses semblent plus humaines”, a estimé le groupe.Basé à Shenzhen (sud de la Chine), Tencent possède notamment l’application WeChat (messagerie, réseau social, paiement en ligne), omniprésente dans le pays, et est un poids lourd des jeux vidéo et de la diffusion de contenu.Il cherche à développer ses activités sur le marché florissant de l’intelligence artificielle.L’entreprise a semble-t-il commencé à intégrer DeepSeek dans plusieurs de ses produits, certains utilisateurs de WeChat ayant remarqué l’ajout dimanche d’une fonction de recherche alimentée par l’IA.Un porte-parole de Tencent a confirmé à l’AFP que l’application, qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels, avait “récemment lancé un test bêta pour l’accès à DeepSeek”.Ces annonces du groupe sont le signe d’un renforcement de la concurrence dans le secteur de la recherche en ligne en Chine.Un autre champion national des hautes technologies, Baidu, avait annoncé dimanche qu’il allait intégrer DeepSeek dans son moteur de recherche traditionnel, leader du marché.La semaine dernière, le géant chinois des véhicules électriques BYD avait déclaré qu’il intégrerait DeepSeek à ses voitures, à l’instar d’autres rivaux nationaux comme Geely, Great Wall Motors et Leapmotor.Malgré sa montée en puissance en Chine, DeepSeek suscite encore l’appréhension dans certains pays, qui s’interrogent sur son traitement des données personnelles des utilisateurs.Les autorités sud-coréennes ont ainsi annoncé lundi le retrait temporaire de DeepSeek des boutiques d’applications locales, le temps d’étudier sa gestion de ces données. L’Italie, l’Australie et certains Etats américains avaient déjà pris des mesures similaires.

Bottes, bérets et drapeau: en Russie, le “patriotisme” dès le préau

Autant ému qu’impressionné, Ivan, 7 ans, monte sur l’estrade de son école, près de Moscou. Anatoli, un ex-paramilitaire russe de Wagner de retour du front ukrainien, lui remet un drapeau. De quoi exalter le “patriotisme” de l’élève.Depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, qui entrera le 24 février dans sa quatrième année, les cérémonies “patriotiques” se sont multipliées en Russie. Parfois dès l’école élémentaire, comme dans celle d’Ivan.Le garçon qui vit à Istra, à 40 km au nord-ouest de Moscou, est récompensé lors d’une cérémonie pour les dessins, messages et cadeaux qu’il a envoyés aux soldats russes.Le visage masqué et la poitrine lestée de médailles, Anatoli, alias “le corbeau”, offre à Ivan un drapeau dédicacé par d’anciens combattants du groupe paramilitaire Wagner qui poursuivent leur mission en Ukraine, après avoir signé avec le ministère russe de la Défense.Aliona Ilina, la mère d’Ivan, est convaincue qu’il faut inculquer aux enfants “le patriotisme” et leur “expliquer dès le plus jeune âge qu’ils sont les futurs défenseurs de leurs familles et de leur peuple”.  “J’ai dit à mon fils que nos gars au front avaient besoin de soutien”, confie-t-elle à l’AFP.Iouri, 39 ans, démobilisé après une mission près de Bakhmout, ville détruite par les combats et occupée par les Russes en Ukraine, raconte qu’il accrochait les lettres d’enfants “sur les murs de [son] abri temporaire”. “C’était comme des icônes pour nous”, se souvient-il, après la cérémonie dans l’école.-“Armée des jeunes”-Vladimir Poutine voit dans l’actuel conflit une lutte existentielle contre des “néo-nazis” — comme au temps de la Grande Guerre Patriotique, lorsque l’Union soviétique a combattu l’envahisseur nazi, entre 1941 et 1945.Kiev et ses alliés rejettent ce narratif, jugeant que Moscou veut conquérir des territoires ukrainiens et soumettre l’Ukraine.Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS a disparu, mais l’attrait pour les organisations de masse a en partie survécu en Russie.Dans l’école d’Ivan, environ 20 des 300 élèves de 7 à 18 ans ont ainsi adhéré à “L’Armée des jeunes”, un mouvement patriotique créé en 2016 par la première femme dans l’espace, la cosmonaute Valentina Terechkova, aujourd’hui âgée de 87 ans.”En 2024, nous avons envoyé plus de 2.000 lettres à nos soldats”, explique à l’AFP Tatiana Kalouguina, professeur de musique et de dessin qui préside l’état-major de “l’Armée des jeunes” à Istra. “Nos enfants travaillent dans un centre qui collecte l’aide humanitaire (pour les militaires, ndlr). Ils enregistrent des messages vidéo pour nos soldats à chaque fête”, dit-elle.Selon Mme Kalouguina, les parents soutiennent la participation de leurs enfants à l'”Armée des jeunes”, car “ils y apprennent la discipline, l’ordre, la responsabilité et le sens de l’équipe”.Sur son site, le mouvement dit compter plus de 1,7 million de jeunes Russes de 8 à 18 ans.- “Fatigués de la guerre” -Dans les salles de classe, une nouvelle discipline, “les conversations importantes”, et de nouveaux manuels ont fait leur apparition. Objectifs: justifier l’intervention en Ukraine, doper le patriotisme et glorifier le passé soviétique. Fin janvier, Vladimir Medinski, ex-ministre de la Culture et conseiller du président russe, a présenté un nouveau manuel consacré à “l’histoire militaire de la Russie” destiné aux élèves de 16-17 ans. Les élèves y apprennent que “l’opération spéciale militaire” en Ukraine (son nom officiel) a été lancée pour “défendre la population du Donbass”, région russophone de l’est du pays. “J’explique aux enfants les raisons du conflit, je leur dis que c’était une décision inévitable de notre président”, raconte Tatiana Kalouguina. Elle se réjouit de l’annonce faite par Vladimir Poutine et Donald Trump sur de possibles négociations pour mettre fin au conflit ukrainien.”Chaque mère russe, et je pense ukrainienne, soutient ces négociations”, dit-elle. “Nous sommes tous fatigués de cette guerre. Tant de morts!”, s’exclame-t-elle, ajoutant: “Aucune mère ne met au monde un enfant pour lui mettre une arme entre les mains”.A l’école d’Istra, un petit musée a été monté, où sont exposés des objets ayant appartenu à des soldats soviétiques victorieux de 1945 et d’autres à des combattants de l’actuelle offensive en Ukraine. Des élèves membres de “l’Armée des jeunes” observent des casques criblés d’impacts de balles. Parmi eux Alexeï, 16 ans, explique avoir vécu le début de l’offensive russe comme un “coup dur”. “Mais maintenant, nous sommes habitués”, dit l’adolescent vêtu de l’uniforme du mouvement: pantalon et bottes militaires beiges et béret rouge. Alexeï voulait d’abord devenir militaire mais il a changé d’avis. Il veut désormais être architecte. “J’espère que la guerre se terminera bientôt. La guerre, c’est mal”, lâche-t-il. 

Bottes, bérets et drapeau: en Russie, le “patriotisme” dès le préau

Autant ému qu’impressionné, Ivan, 7 ans, monte sur l’estrade de son école, près de Moscou. Anatoli, un ex-paramilitaire russe de Wagner de retour du front ukrainien, lui remet un drapeau. De quoi exalter le “patriotisme” de l’élève.Depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, qui entrera le 24 février dans sa quatrième année, les cérémonies “patriotiques” se sont multipliées en Russie. Parfois dès l’école élémentaire, comme dans celle d’Ivan.Le garçon qui vit à Istra, à 40 km au nord-ouest de Moscou, est récompensé lors d’une cérémonie pour les dessins, messages et cadeaux qu’il a envoyés aux soldats russes.Le visage masqué et la poitrine lestée de médailles, Anatoli, alias “le corbeau”, offre à Ivan un drapeau dédicacé par d’anciens combattants du groupe paramilitaire Wagner qui poursuivent leur mission en Ukraine, après avoir signé avec le ministère russe de la Défense.Aliona Ilina, la mère d’Ivan, est convaincue qu’il faut inculquer aux enfants “le patriotisme” et leur “expliquer dès le plus jeune âge qu’ils sont les futurs défenseurs de leurs familles et de leur peuple”.  “J’ai dit à mon fils que nos gars au front avaient besoin de soutien”, confie-t-elle à l’AFP.Iouri, 39 ans, démobilisé après une mission près de Bakhmout, ville détruite par les combats et occupée par les Russes en Ukraine, raconte qu’il accrochait les lettres d’enfants “sur les murs de [son] abri temporaire”. “C’était comme des icônes pour nous”, se souvient-il, après la cérémonie dans l’école.-“Armée des jeunes”-Vladimir Poutine voit dans l’actuel conflit une lutte existentielle contre des “néo-nazis” — comme au temps de la Grande Guerre Patriotique, lorsque l’Union soviétique a combattu l’envahisseur nazi, entre 1941 et 1945.Kiev et ses alliés rejettent ce narratif, jugeant que Moscou veut conquérir des territoires ukrainiens et soumettre l’Ukraine.Quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS a disparu, mais l’attrait pour les organisations de masse a en partie survécu en Russie.Dans l’école d’Ivan, environ 20 des 300 élèves de 7 à 18 ans ont ainsi adhéré à “L’Armée des jeunes”, un mouvement patriotique créé en 2016 par la première femme dans l’espace, la cosmonaute Valentina Terechkova, aujourd’hui âgée de 87 ans.”En 2024, nous avons envoyé plus de 2.000 lettres à nos soldats”, explique à l’AFP Tatiana Kalouguina, professeur de musique et de dessin qui préside l’état-major de “l’Armée des jeunes” à Istra. “Nos enfants travaillent dans un centre qui collecte l’aide humanitaire (pour les militaires, ndlr). Ils enregistrent des messages vidéo pour nos soldats à chaque fête”, dit-elle.Selon Mme Kalouguina, les parents soutiennent la participation de leurs enfants à l'”Armée des jeunes”, car “ils y apprennent la discipline, l’ordre, la responsabilité et le sens de l’équipe”.Sur son site, le mouvement dit compter plus de 1,7 million de jeunes Russes de 8 à 18 ans.- “Fatigués de la guerre” -Dans les salles de classe, une nouvelle discipline, “les conversations importantes”, et de nouveaux manuels ont fait leur apparition. Objectifs: justifier l’intervention en Ukraine, doper le patriotisme et glorifier le passé soviétique. Fin janvier, Vladimir Medinski, ex-ministre de la Culture et conseiller du président russe, a présenté un nouveau manuel consacré à “l’histoire militaire de la Russie” destiné aux élèves de 16-17 ans. Les élèves y apprennent que “l’opération spéciale militaire” en Ukraine (son nom officiel) a été lancée pour “défendre la population du Donbass”, région russophone de l’est du pays. “J’explique aux enfants les raisons du conflit, je leur dis que c’était une décision inévitable de notre président”, raconte Tatiana Kalouguina. Elle se réjouit de l’annonce faite par Vladimir Poutine et Donald Trump sur de possibles négociations pour mettre fin au conflit ukrainien.”Chaque mère russe, et je pense ukrainienne, soutient ces négociations”, dit-elle. “Nous sommes tous fatigués de cette guerre. Tant de morts!”, s’exclame-t-elle, ajoutant: “Aucune mère ne met au monde un enfant pour lui mettre une arme entre les mains”.A l’école d’Istra, un petit musée a été monté, où sont exposés des objets ayant appartenu à des soldats soviétiques victorieux de 1945 et d’autres à des combattants de l’actuelle offensive en Ukraine. Des élèves membres de “l’Armée des jeunes” observent des casques criblés d’impacts de balles. Parmi eux Alexeï, 16 ans, explique avoir vécu le début de l’offensive russe comme un “coup dur”. “Mais maintenant, nous sommes habitués”, dit l’adolescent vêtu de l’uniforme du mouvement: pantalon et bottes militaires beiges et béret rouge. Alexeï voulait d’abord devenir militaire mais il a changé d’avis. Il veut désormais être architecte. “J’espère que la guerre se terminera bientôt. La guerre, c’est mal”, lâche-t-il. 

Tondelier explique la disparition de l’écologie du débat par le “syndrome de l’autruche”

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a expliqué lundi la diminution de la place de l’écologie dans le débat politique par, notamment, “le syndrome de l’autruche” qui fait que notre cerveau a du mal à envisager les conséquences du changement climatique.”Les neuroscientifiques ont démontré que le cerveau humain n’était pas apte à encaisser ce risque parce qu’il est trop énorme, trop immédiat, qu’on a l’impression de ne pas avoir prise puisque même si on arrête de conduire, de consommer, même de respirer, la planète sera toujours en danger”, a justifié Mme Tondelier sur France inter. “Donc il y a un truc qui plonge certains dans l’éco-anxiété, d’autres dans le déni, dans la culpabilité, tout ça est extrêmement compliqué mais enfin ce n’est pas parce que c’est compliqué qu’il ne faut pas s’en occuper”, a-t-elle jugé.Autre raison selon elle qui entraîne cette mise à l’écart de l’écologie du débat politique, le fait que l’extrême droite ait mis “une cible dans le dos” des défenseurs de l’environnement.”Si Trump a fait de l’écologie sa principale ennemie, si l’extrême droite essaye de faire la même chose en Europe, c’est que l’internationale xénophobe a compris que l’écologie c’était le projet politique qui s’opposait sur tous les points au leur. On voit bien qu’il y a une +bouc émissairisation+ de l’écologie”, a-t-elle estimé.

Tondelier explique la disparition de l’écologie du débat par le “syndrome de l’autruche”

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a expliqué lundi la diminution de la place de l’écologie dans le débat politique par, notamment, “le syndrome de l’autruche” qui fait que notre cerveau a du mal à envisager les conséquences du changement climatique.”Les neuroscientifiques ont démontré que le cerveau humain n’était pas apte à encaisser ce risque parce qu’il est trop énorme, trop immédiat, qu’on a l’impression de ne pas avoir prise puisque même si on arrête de conduire, de consommer, même de respirer, la planète sera toujours en danger”, a justifié Mme Tondelier sur France inter. “Donc il y a un truc qui plonge certains dans l’éco-anxiété, d’autres dans le déni, dans la culpabilité, tout ça est extrêmement compliqué mais enfin ce n’est pas parce que c’est compliqué qu’il ne faut pas s’en occuper”, a-t-elle jugé.Autre raison selon elle qui entraîne cette mise à l’écart de l’écologie du débat politique, le fait que l’extrême droite ait mis “une cible dans le dos” des défenseurs de l’environnement.”Si Trump a fait de l’écologie sa principale ennemie, si l’extrême droite essaye de faire la même chose en Europe, c’est que l’internationale xénophobe a compris que l’écologie c’était le projet politique qui s’opposait sur tous les points au leur. On voit bien qu’il y a une +bouc émissairisation+ de l’écologie”, a-t-elle estimé.