Au sommet sur l’IA à Paris, les Etats-Unis en pourfendeurs de la régulation

Le sommet de Paris sur l’intelligence artificielle a vu s’affronter mardi deux visions du monde, les Etats-Unis appelant à limiter la régulation pour “ne pas tuer une industrie en plein essor” qu’ils dominent et ne signant pas l’appel sur une IA “ouverte”, “inclusive” et “éthique”.A la clôture du sommet à la mi-journée, les signataires, qui incluent la Chine, la France et l’Inde (les deux co-organisateurs), se sont prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA nécessitant un “dialogue mondial” et ont appelé à éviter “une concentration du marché” afin que cette technologie soit plus accessible.Une vision très éloignée de celle défendue par les Etats-Unis qui, comme le Royaume-Uni, ne figurent pas parmi les signataires de cette déclaration, voulue par le président français Emmanuel Macron et rassemblant des principes partagés de régulation, un thème maintes fois abordé lors de ce sommet qui a débuté lundi.Ce grand raout mêlant dirigeants politiques et patrons de la tech dans l’enceinte du Grand Palais a été marqué mardi par le discours très offensif du vice-président américain J.D. Vance, dont c’est le premier déplacement à l’international depuis la prise de fonction de Donald Trump fin janvier et l’annonce de “Stargate”, un plan d’investissements dans l’IA américaine à hauteur de 500 milliards de dollars. – “Pro-croissance” -A rebours d’une Europe voulant aller plus vite tout en définissant un cadre à l’essor de l’IA, il a souhaité faire “tous les efforts possibles pour encourager les politiques pro-croissance” en la matière.”Les Etats-Unis sont les leaders dans l’IA et notre administration entend qu’ils le restent”, a-t-il souligné, quelques heures après des informations sur une offre non sollicitée d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et membre de l’administration Trump, sur la start-up OpenAI, à l’origine de ChatGPT.Selon le Wall Street Journal, le milliardaire (qui dispose déjà de sa propre start-up d’IA générative, xAI, lancée en 2023) veut, avec un groupe d’investisseurs, racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI pour 97,4 milliards de dollars.”Non merci”, lui a répondu lundi sur X le patron d’OpenAI, Sam Altman, présent au sommet de Paris.Avant de quitter la nef du Grand Palais pour déjeuner à l’Elysée, J.D. Vance a également mis en garde contre les partenariats avec les “régimes autoritaires”, dans une référence à peine voilée à la Chine. “S’associer avec eux (ces régimes, NDLR) revient à enchaîner votre nation à un maître autoritaire qui cherche à infiltrer, s’installer et s’emparer de votre infrastructure d’information”.- Prochain sommet en Inde -En réponse aux ambitions américaines, Emmanuel Macron a insisté sur le “besoin de règles” et d’un “cadre de confiance” pour accompagner le développement de l’IA. “Nous avons besoin de ces règles pour que l’IA avance” et “besoin de continuer à faire avancer une gouvernance internationale de l’IA”, a-t-il dit, en clôture du sommet qui s’est traduit pour la France en annonces sonnantes et trébuchantes, avec un plan d’investissements privés à hauteur de 109 milliards d’euros.Pour le Premier ministre indien Narendra Modi, qui co-présidait le sommet IA et va accueillir le prochain, le défi est de ne pas laisser “le sud global”, dont son pays et ses 1,4 milliard d’habitants, à la traine d’une révolution technologique en plein boom.Alors que l’Europe tente d’avancer ses pions dans cette course à l’IA, l’Union européenne a dévoilé mardi un plan d’investissements de 200 milliards d’euros, dont 150 milliards venant de grands groupes. Il s’agit du “plus grand partenariat public-privé dans le monde pour le développement d’une IA fiable”, au sein de l’alliance “EU AI Champions Initiative” qui regroupe plus de 60 entreprises, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Le “leadership mondial est toujours à saisir”, a-t-elle estimé.Parallèlement au sommet, se tient mardi un rendez-vous “business” pour les entreprises de la tech européenne et internationale à Station F, l’incubateur de start-up fondé par le milliardaire français Xavier Niel, en présence notamment d’OpenAI. M. Macron doit aller à la rencontre des entrepreneurs sur place dans l’après-midi.

La trêve à Gaza mise à l’épreuve après les menaces de Trump

Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël à Gaza est mis à l’épreuve mardi après que Donald Trump a promis “l’enfer” au mouvement islamiste palestinien s’il ne relâchait “tous les otages” israéliens d’ici samedi.Le Hamas a répondu au président américain, premier allié d’Israël, en affirmant que “le langage des menaces est sans valeur et ne fait que compliquer les choses”.”Trump doit se rappeler qu’il y a un accord (de trêve) qui doit être respecté par les deux parties (Israël et le Hamas) et que c’est le seul moyen de faire revenir les prisonniers”, a déclaré Sami Abou Zouhri, un chef du mouvement palestinien.Le patron de l’ONU a appelé le Hamas à poursuivre la libération des otages. “Nous devons éviter à tout prix une reprise des hostilités à Gaza qui conduirait à une immense tragédie.”Ces otages ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza voisine le 7 octobre 2023. En représailles Israël a lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts. Après 15 mois de guerre dans le territoire palestinien assiégé par Israël, un accord de trêve conclu par l’intermédiaire des médiateurs internationaux -Qatar, Etats-Unis, Egypte, est entré en vigueur le 19 janvier, prévoyant l’arrêt des hostilités, la libération des otages contre des prisonniers palestiniens et une aide humanitaire accrue à Gaza.Mais lundi, le Hamas a menacé de reporter la prochaine libération d’otages prévue samedi dans le cadre de l’accord de trêve, en accusant Israël de le violer. Il a assuré que “la porte reste ouverte” pour une libération samedi si Israël “s’acquitte de ses obligations”.- “Annulez-le!” -Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a aussitôt ordonné à son armée de se préparer à “tous les scénarios” et envoyé des renforts autour de la bande de Gaza.Dans ce contexte de menaces, Donald Trump, qui prône une prise en main américaine de Gaza et un déplacement de ses quelque 2,4 millions d’habitants, hors du territoire, est intervenu en qualifiant de “terrible” la menace du Hamas de reporter les libérations.”Si tous les otages ne sont pas ramenés d’ici samedi (…) je dirais: annulez-le et rien ne va plus, qu’un véritable enfer se déchaîne (…)”, a-t-il déclaré à la presse, appelant à les libérer “tous, pas au compte-gouttes, pas deux et un et trois et quatre et deux. Samedi à 12 heures, après cela je dirais que l’enfer va se déchaîner.”Cette exigence va plus loin que les termes de l’accord de trêve.Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, l’accord prévoit la libération de 33 otages, dont huit annoncés comme morts, en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël, durant une première phase courant sur six semaines.Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens.Soixante-treize otages sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 35 sont morts selon l’armée.Mardi, l’armée et le Kibboutz de Kissoufim ont annoncé la mort en captivité à Gaza de Shlomo Mansour, 86 ans, enlevé chez lui au kibboutz lors de l’attaque du Hamas.Le 8 février, trois otages israéliens, très éprouvés physiquement, ont été libérés en échange de 183 Palestiniens, cinquième échange depuis le 19 janvier.La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.Des négociations auraient dû déjà être en cours pour discuter de la deuxième phase mais le gouvernement israélien a jusque-là refusé de les reprendre.- “Allez-y”! -De nombreux Israéliens dont des proches d’otages ont manifesté devant le devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, pour demander à aller de l’avant dans l’application de l’accord.Parmi eux Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage tué, Avraham Munder. “Nous ne pouvons pas nous permettre un autre bras de fer entre les parties. Il y a un accord. Allez-y !”, dit-il.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne a fait au moins 48.208 morts, en majorité des civils, à Gaza et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Recevant la semaine dernière à Washington Benjamin Netanyahu, Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le “contrôle” de Gaza afin de la reconstruire et la développer économiquement, proposant de déplacer les Gazaouis notamment en Jordanie ou en Egypte.Le plan Trump a soulevé un tollé international et a été rejeté par les Palestiniens, la Jordanie et l’Egypte, deux pays parmi les plus importants bénéficiaires de l’aide américaine.Mais M. Trump, qui reçoit mardi le roi de Jordanie Abdallah II, a averti qu’il envisageait d’arrêter les aides à l’Egypte et à la Jordanie si elles n’accueillaient pas les Palestiniens.Mardi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a estimé “nécessaire de commencer la reconstruction de Gaza (…) sans déplacer les Palestiniens”.

La trêve à Gaza mise à l’épreuve après les menaces de Trump

Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël à Gaza est mis à l’épreuve mardi après que Donald Trump a promis “l’enfer” au mouvement islamiste palestinien s’il ne relâchait “tous les otages” israéliens d’ici samedi.Le Hamas a répondu au président américain, premier allié d’Israël, en affirmant que “le langage des menaces est sans valeur et ne fait que compliquer les choses”.”Trump doit se rappeler qu’il y a un accord (de trêve) qui doit être respecté par les deux parties (Israël et le Hamas) et que c’est le seul moyen de faire revenir les prisonniers”, a déclaré Sami Abou Zouhri, un chef du mouvement palestinien.Le patron de l’ONU a appelé le Hamas à poursuivre la libération des otages. “Nous devons éviter à tout prix une reprise des hostilités à Gaza qui conduirait à une immense tragédie.”Ces otages ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël à partir de la bande de Gaza voisine le 7 octobre 2023. En représailles Israël a lancé une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts. Après 15 mois de guerre dans le territoire palestinien assiégé par Israël, un accord de trêve conclu par l’intermédiaire des médiateurs internationaux -Qatar, Etats-Unis, Egypte, est entré en vigueur le 19 janvier, prévoyant l’arrêt des hostilités, la libération des otages contre des prisonniers palestiniens et une aide humanitaire accrue à Gaza.Mais lundi, le Hamas a menacé de reporter la prochaine libération d’otages prévue samedi dans le cadre de l’accord de trêve, en accusant Israël de le violer. Il a assuré que “la porte reste ouverte” pour une libération samedi si Israël “s’acquitte de ses obligations”.- “Annulez-le!” -Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a aussitôt ordonné à son armée de se préparer à “tous les scénarios” et envoyé des renforts autour de la bande de Gaza.Dans ce contexte de menaces, Donald Trump, qui prône une prise en main américaine de Gaza et un déplacement de ses quelque 2,4 millions d’habitants, hors du territoire, est intervenu en qualifiant de “terrible” la menace du Hamas de reporter les libérations.”Si tous les otages ne sont pas ramenés d’ici samedi (…) je dirais: annulez-le et rien ne va plus, qu’un véritable enfer se déchaîne (…)”, a-t-il déclaré à la presse, appelant à les libérer “tous, pas au compte-gouttes, pas deux et un et trois et quatre et deux. Samedi à 12 heures, après cela je dirais que l’enfer va se déchaîner.”Cette exigence va plus loin que les termes de l’accord de trêve.Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, l’accord prévoit la libération de 33 otages, dont huit annoncés comme morts, en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël, durant une première phase courant sur six semaines.Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens.Soixante-treize otages sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 35 sont morts selon l’armée.Mardi, l’armée et le Kibboutz de Kissoufim ont annoncé la mort en captivité à Gaza de Shlomo Mansour, 86 ans, enlevé chez lui au kibboutz lors de l’attaque du Hamas.Le 8 février, trois otages israéliens, très éprouvés physiquement, ont été libérés en échange de 183 Palestiniens, cinquième échange depuis le 19 janvier.La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.Des négociations auraient dû déjà être en cours pour discuter de la deuxième phase mais le gouvernement israélien a jusque-là refusé de les reprendre.- “Allez-y”! -De nombreux Israéliens dont des proches d’otages ont manifesté devant le devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, pour demander à aller de l’avant dans l’application de l’accord.Parmi eux Shahar Mor Zahiro, neveu d’un otage tué, Avraham Munder. “Nous ne pouvons pas nous permettre un autre bras de fer entre les parties. Il y a un accord. Allez-y !”, dit-il.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne a fait au moins 48.208 morts, en majorité des civils, à Gaza et provoqué des destructions colossales et un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Recevant la semaine dernière à Washington Benjamin Netanyahu, Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le “contrôle” de Gaza afin de la reconstruire et la développer économiquement, proposant de déplacer les Gazaouis notamment en Jordanie ou en Egypte.Le plan Trump a soulevé un tollé international et a été rejeté par les Palestiniens, la Jordanie et l’Egypte, deux pays parmi les plus importants bénéficiaires de l’aide américaine.Mais M. Trump, qui reçoit mardi le roi de Jordanie Abdallah II, a averti qu’il envisageait d’arrêter les aides à l’Egypte et à la Jordanie si elles n’accueillaient pas les Palestiniens.Mardi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a estimé “nécessaire de commencer la reconstruction de Gaza (…) sans déplacer les Palestiniens”.

US funding freeze is ‘bombshell’ for world aid sector

US President Donald Trump’s order to suspend most foreign aid has sent shock waves through the humanitarian sector, threatening to trigger mass layoffs at many NGOs and possibly destroy others altogether. Less than a week after Trump returned to power, the US Agency for International Development told NGOs they would have to cease operations immediately because the new administration had frozen USAID’s budgets. The US president has ordered a 90-day review of USAID — which runs health and emergency programmes in around 120 countries, including the world’s poorest. The campaign is being spearheaded by his billionaire ally Elon Musk, who has boasted of feeding USAID “through the wood-chipper”.Trump’s administration has since issued waivers for some “life-saving” aid, while the freeze included exceptions to funding for Israel and Egypt.But confusion reigns over how those waivers will be implemented and the uncertainty has already taken its toll.The order to stop work immediately hit “like a bombshell”, said a source at an NGO in Kenya. He asked to remain anonymous out of fear his charity could be punished by the Trump administration.”It threw people into panic mode,” the aid worker said of the freeze, pointing out that the lack of notice meant staff had no time to adapt. They were instantly put on compulsory unpaid leave and the organisation was no longer able to pay their rents or salaries, he said. “What’s that going to mean for people who have children?” he asked, aghast. – Impossible to compensate –  According to aid network ALNAP, more than 630,000 people were employed in the aid sector in 2020, more than 90 percent of them local staff. For many locals, the US freeze spells unemployment in countries with fragile economies where finding another job is almost impossible. Expatriates working for aid agencies also face disruption. “We notified everyone on US budgets that they had been suspended temporarily,” said a source at the European headquarters of an NGO mostly financed by US funds. The consequence for expatriates, she said on condition of anonymity, is that “they put you on a plane and you go back home”. Except, she added, “you don’t necessarily have a home” because many expat aid workers go from mission to mission, with no home base in their country of origin. USAID manages a budget of $42.8 billion — representing 42 percent of humanitarian aid disbursed worldwide. NGOs will have to “lay off employees in proportion to their dependence on US funds”, she said. “If an NGO depends 60 percent on USAID, it will have to lay off 60 percent of its employees. If it depends 40 percent, it will lay off 40 percent.” It would be “impossible to compensate for the loss of US funds”, she said. – ‘Brutal’ -The Norwegian Refugee Council, one of the world’s largest aid agencies, said on Monday it was forced to abruptly suspend US-funded “urgent humanitarian work for hundreds of thousands of people in nearly 20 countries affected by wars, disasters and displacement”. Just under 20 percent — $150 million — of its funding came from the United States last year, providing vital support for 1.6 million people.While the initial US funding freeze was set to last 90 days, the administration has already begun slashing USAID’s workforce, and many in the aid sector fear a drastic long-term drop in US support.Trump and Musk have publicly vowed to shutter USAID for good. “We’re not so vulnerable that we’ll just fold in 90 days. The problem is, will this last 90 days or go on much longer?” said Kevin Goldberg, head of Solidarites International, which is 36 percent US-funded. Local partners of international NGOs, “who depend on our ability to transfer part of the US aid allocated to us”, would also suffer, he added.Goldberg said he “feared for the entire humanitarian chain”. “There are a lot of players in the aid sector that will disappear” because European state funding is also decreasing, warned Jean-Francois Corty, head of Medecins du Monde. He told AFP the US decision was an “apocalyptic revolution” for a humanitarian ecosystem that was “being… strangled to death”. An executive from another international NGO said she feared the “brutal” Trump method would have repercussions in Europe, where far-right parties drawing from the US president’s playbook are gaining ground.”This earthquake… forces us to rethink everything,” she told AFP.dl-fv-al-jf/mr/gil

Handicap: comité interministériel le 6 mars, le gouvernement promet une “accélération”

Un comité interministériel sur le handicap se tiendra le 6 mars, a annoncé mardi la ministre chargée du Handicap Charlotte Parmentier-Lecocq, estimant qu’il fallait “accélérer” sur la question de l’accessibilité vingt ans après la loi de 2005. “La préoccupation du handicap pour le gouvernement a été clairement réaffirmée par le Premier ministre” François Bayrou dans sa déclaration de politique générale, a-t-elle affirmé sur Franceinfo TV.Vingt ans après son adoption, la “loi handicap” a permis des avancées mais reste largement en-deçà de son ambition initiale, selon les associations. Les acteurs du secteur et les principales personnes concernées pointent une application “insatisfaisante” de ce texte emblématique et exhortent l’Etat à remplir ses obligations. Dans une interview au Figaro, l’ancienne secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, en poste sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, estime de son côté que le handicap n’est “manifestement plus la priorité du deuxième quinquennat”.”Elle a raison de soulever que ça doit rester au dessus de la pile, c’est le cas”, a réagi Charlotte Parmentier-Lecocq, évoquant notamment l’annonce de la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie des fauteuils roulants. “Il y a encore beaucoup à faire. Si on regarde le bilan de la loi de 2005, on est un peu au milieu du gué, on a beaucoup avancé” concernant le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire et l’accessibilité des gares, “mais clairement il faut qu’on accélère”, a-t-elle ajouté. “Il y a beaucoup de solutions, d’initiatives qui existent, mais il faut mettre tout cela en musique et surtout il faut rattraper de l’investissement qui n’a pas été fait sur 20 ans”, a poursuivi la ministre, précisant par ailleurs qu’une évaluation de la loi ELAN sur le logement de 2018, qui a restreint l’obligation d’accessibilité des logements neufs, serait rendue d’ici fin mars.Concernant l’école, la ministre de l’Education Elisabeth Borne a fait état de “520.000 enfants en situation de handicap, alors qu’ils étaient 151.000 en 2005″, dans une interview à La Croix.”Nous développons aujourd’hui des pôles d’appui à la scolarité”, des “équipes mobiles pluridisciplinaires, qui peuvent intervenir rapidement”, souligne-t-elle. “Nous en avons déployé 100 en septembre dernier, dans quatre départements” et “je souhaite que nous ayons 500 pôles d’appui à la scolarité de plus” en septembre 2025. Les 20 ans de la “loi handicap” sont l’occasion “de réfléchir à tout ce qui reste encore à faire”, a-t-elle renchéri mardi matin, en visitant une école élémentaire du 11e arrondissement de Paris. “Évidemment, il reste du chemin à parcourir, notamment pour rendre plus attractifs les fonctions d’AESH” (accompagnant d’élèves en situation de handicap).Outre le développement des pôles d’appui à la scolarité, elle souhaite aussi “qu’on continue à renforcer les classes Ulis” (Unité localisée pour l’inclusion scolaire, accueillant des élèves en situation de handicap dans les établissements) “avec un focus sur les lycées professionnels”.

Handicap: comité interministériel le 6 mars, le gouvernement promet une “accélération”

Un comité interministériel sur le handicap se tiendra le 6 mars, a annoncé mardi la ministre chargée du Handicap Charlotte Parmentier-Lecocq, estimant qu’il fallait “accélérer” sur la question de l’accessibilité vingt ans après la loi de 2005. “La préoccupation du handicap pour le gouvernement a été clairement réaffirmée par le Premier ministre” François Bayrou dans sa déclaration de politique générale, a-t-elle affirmé sur Franceinfo TV.Vingt ans après son adoption, la “loi handicap” a permis des avancées mais reste largement en-deçà de son ambition initiale, selon les associations. Les acteurs du secteur et les principales personnes concernées pointent une application “insatisfaisante” de ce texte emblématique et exhortent l’Etat à remplir ses obligations. Dans une interview au Figaro, l’ancienne secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, en poste sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, estime de son côté que le handicap n’est “manifestement plus la priorité du deuxième quinquennat”.”Elle a raison de soulever que ça doit rester au dessus de la pile, c’est le cas”, a réagi Charlotte Parmentier-Lecocq, évoquant notamment l’annonce de la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie des fauteuils roulants. “Il y a encore beaucoup à faire. Si on regarde le bilan de la loi de 2005, on est un peu au milieu du gué, on a beaucoup avancé” concernant le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire et l’accessibilité des gares, “mais clairement il faut qu’on accélère”, a-t-elle ajouté. “Il y a beaucoup de solutions, d’initiatives qui existent, mais il faut mettre tout cela en musique et surtout il faut rattraper de l’investissement qui n’a pas été fait sur 20 ans”, a poursuivi la ministre, précisant par ailleurs qu’une évaluation de la loi ELAN sur le logement de 2018, qui a restreint l’obligation d’accessibilité des logements neufs, serait rendue d’ici fin mars.Concernant l’école, la ministre de l’Education Elisabeth Borne a fait état de “520.000 enfants en situation de handicap, alors qu’ils étaient 151.000 en 2005″, dans une interview à La Croix.”Nous développons aujourd’hui des pôles d’appui à la scolarité”, des “équipes mobiles pluridisciplinaires, qui peuvent intervenir rapidement”, souligne-t-elle. “Nous en avons déployé 100 en septembre dernier, dans quatre départements” et “je souhaite que nous ayons 500 pôles d’appui à la scolarité de plus” en septembre 2025. Les 20 ans de la “loi handicap” sont l’occasion “de réfléchir à tout ce qui reste encore à faire”, a-t-elle renchéri mardi matin, en visitant une école élémentaire du 11e arrondissement de Paris. “Évidemment, il reste du chemin à parcourir, notamment pour rendre plus attractifs les fonctions d’AESH” (accompagnant d’élèves en situation de handicap).Outre le développement des pôles d’appui à la scolarité, elle souhaite aussi “qu’on continue à renforcer les classes Ulis” (Unité localisée pour l’inclusion scolaire, accueillant des élèves en situation de handicap dans les établissements) “avec un focus sur les lycées professionnels”.

Jordan king set for tense Trump talks over Gaza

Jordan’s King Abdullah II faces a tense meeting with Donald Trump at the White House Tuesday as he leads opposition from Arab nations to the US president’s controversial Gaza takeover plan.The talks come a day after Trump said he could “conceivably” halt billions of dollars in US aid to both Jordan and Egypt if they refuse to take in Palestinians that he says should be moved out from their homeland.The meeting also comes as the Gaza ceasefire appears increasingly fragile with Trump warning that “all hell” would break out if Hamas fails to release all hostages by Saturday.Abdullah and Jordan’s Crown Prince Hussein will meet Trump in the Oval Office before having lunch, the White House said. Both meetings will be behind closed doors.The pair also met Trump’s National Security Advisor Mike Waltz on Tuesday, the Jordanian royal court said on X.King Abdullah is a key US ally but last week rejected “any attempts” to take control of the Palestinian territories and displace its people after Trump stunned the world with his proposal for Gaza.He also held talks with Palestinian president Mahmud Abbas on the matter.Trump unveiled the proposal after Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu became the first foreign leader to visit the White House since the US president’s inauguration.Trump said the United States would “take over” Gaza, envisioning rebuilding the devastated territory into the “Riviera of the Middle East” — but only after resettling Palestinians elsewhere, with no plan for them ever to return.The US president has pressed Jordan and Egypt in particular to take in the more than two million Palestinians from Gaza under the plan, while indicating other regional countries could also take them in.- Aid pressure -Trump doubled down on the pressure on the eve of his meeting with Abdullah, threatening US assistance to Jordan and Egypt if they continue to oppose the plan.”Maybe,” Trump told reporters on Monday when asked if he would suspend aid if the two countries did not take in the Palestinians. “If they don’t agree, I would conceivably withhold it.” Trump made clear in an interview with Fox News channel’s Bret Baier broadcast Monday that Palestinians would have no right of return to Gaza after leaving.His plan has sparked a global backlash and Arab countries have condemned the proposal, insisting on a two-state solution with an independent Palestinian state alongside Israel.Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi, who is expected to visit the White House later this week, urged on Tuesday the reconstruction of Gaza “without displacing Palestinians.”Egypt’s Foreign Minister Badr Abdelatty also met with his US counterpart Marco Rubio in Washington on Monday. The Egyptian foreign ministry later issued a statement rejecting “any compromise” on Palestinians’ rights.Analysts say the issue is an existential one for Jordan in particular.Half of Jordan’s population of 11 million is of Palestinian origin, and since the establishment of Israel in 1948, many Palestinians have sought refuge there.In 1970 in what became known as “Black September”. clashes erupted between the Jordanian army and Palestinian groups led by the Palestinian Liberation Organization (PLO).It resulted in the expulsion of those groups.But Jordan is also keenly aware of the economic pressure Trump could exercise. Every year, Jordan receives around $750 million in economic assistance from Washington and another $350 million in military aid.

Jordan king set for tense Trump talks over Gaza

Jordan’s King Abdullah II faces a tense meeting with Donald Trump at the White House Tuesday as he leads opposition from Arab nations to the US president’s controversial Gaza takeover plan.The talks come a day after Trump said he could “conceivably” halt billions of dollars in US aid to both Jordan and Egypt if they refuse to take in Palestinians that he says should be moved out from their homeland.The meeting also comes as the Gaza ceasefire appears increasingly fragile with Trump warning that “all hell” would break out if Hamas fails to release all hostages by Saturday.Abdullah and Jordan’s Crown Prince Hussein will meet Trump in the Oval Office before having lunch, the White House said. Both meetings will be behind closed doors.The pair also met Trump’s National Security Advisor Mike Waltz on Tuesday, the Jordanian royal court said on X.King Abdullah is a key US ally but last week rejected “any attempts” to take control of the Palestinian territories and displace its people after Trump stunned the world with his proposal for Gaza.He also held talks with Palestinian president Mahmud Abbas on the matter.Trump unveiled the proposal after Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu became the first foreign leader to visit the White House since the US president’s inauguration.Trump said the United States would “take over” Gaza, envisioning rebuilding the devastated territory into the “Riviera of the Middle East” — but only after resettling Palestinians elsewhere, with no plan for them ever to return.The US president has pressed Jordan and Egypt in particular to take in the more than two million Palestinians from Gaza under the plan, while indicating other regional countries could also take them in.- Aid pressure -Trump doubled down on the pressure on the eve of his meeting with Abdullah, threatening US assistance to Jordan and Egypt if they continue to oppose the plan.”Maybe,” Trump told reporters on Monday when asked if he would suspend aid if the two countries did not take in the Palestinians. “If they don’t agree, I would conceivably withhold it.” Trump made clear in an interview with Fox News channel’s Bret Baier broadcast Monday that Palestinians would have no right of return to Gaza after leaving.His plan has sparked a global backlash and Arab countries have condemned the proposal, insisting on a two-state solution with an independent Palestinian state alongside Israel.Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi, who is expected to visit the White House later this week, urged on Tuesday the reconstruction of Gaza “without displacing Palestinians.”Egypt’s Foreign Minister Badr Abdelatty also met with his US counterpart Marco Rubio in Washington on Monday. The Egyptian foreign ministry later issued a statement rejecting “any compromise” on Palestinians’ rights.Analysts say the issue is an existential one for Jordan in particular.Half of Jordan’s population of 11 million is of Palestinian origin, and since the establishment of Israel in 1948, many Palestinians have sought refuge there.In 1970 in what became known as “Black September”. clashes erupted between the Jordanian army and Palestinian groups led by the Palestinian Liberation Organization (PLO).It resulted in the expulsion of those groups.But Jordan is also keenly aware of the economic pressure Trump could exercise. Every year, Jordan receives around $750 million in economic assistance from Washington and another $350 million in military aid.

Canada, EU vow firm response to Trump steel tariffs

Canada and the EU vowed Tuesday to stand firm against US President Donald Trump’s move to impose tariffs on steel and aluminium imports — pushing Washington further towards a trade war with key global partners.Trump signed executive orders to impose 25 percent tariffs on steel and aluminium imports from March 12, triggering a flurry of reactions and promises to protect workers.Such tariffs would be “entirely unjustified” and “Canadians will resist strongly and firmly if necessary”, Prime Minister Justin Trudeau said during a conference on artificial intelligence in Paris.”Our response will of course be firm and clear,” Trudeau told AFP — with Canadian steelmakers warning of “massive” disruption from Trump’s move.The European Union swiftly vowed to retaliate with “firm and proportionate countermeasures”.EU chief Ursula von der Leyen will meet US Vice President JD Vance on Tuesday in Paris where they are expected to discuss Trump’s orders.”The EU will act to safeguard its economic interests. We will protect our workers, businesses and consumers,” von der Leyen said in a statement.EU trade ministers will discuss the 27-country bloc’s next steps during a meeting by video link on Wednesday, officials told AFP.South Korea — the fourth biggest steel exporter to the United States, following Canada, Brazil and Mexico — vowed to protect its companies’ interests.South Korean acting President Choi Sang-mok said Seoul would seek to reduce uncertainties “by building a close relationship with the Trump administration and expanding diplomatic options.”The spokesman of British Prime Minister Keir Starmer said London was “engaging with our US counterparts to work through the detail” of the tariffs.In Monday’s executive order, Trump said “all imports of aluminium articles and derivative aluminium articles from Argentina, Australia, Canada, Mexico, EU countries, and the UK” will be subject to additional tariffs.The same countries are named in his executive order on steel, along with Brazil, Japan and South Korea.”I’m simplifying our tariffs on steel and aluminium,” Trump said in the Oval Office. “It’s 25 percent without exceptions or exemptions.”- ‘Misguided path’ -The tariffs also appear to indirectly target China, with the executive orders detailing how certain countries — particularly Mexico — were “using” their exemptions to get Chinese imports into the United States. “Chinese producers are using Mexico’s general exclusion from the tariff to funnel Chinese aluminium to the United States through Mexico,” it said.Trump has also signalled he would look at imposing additional tariffs on automobiles, pharmaceuticals and computer chips, and promised an announcement Tuesday or Wednesday on broader “reciprocal tariffs” to match the levies other governments charge on US products.During his 2017-2021 presidency, he had imposed sweeping tariffs as he believed US industries faced unfair competition from Asian and European countries. German Chancellor Olaf Scholz said the EU will present a united front to Washington, though “I hope that we are spared the misguided path of tariffs and counter-tariffs.”French President Emmanuel Macron vowed in an interview aired Sunday to go head-to-head with Trump over his wider tariff threats against the EU.Around 25 percent of European steel exports go to the United States, according to consultancy Roland Berger.”There is definitely no need to panic,” an EU diplomat told AFP, qualifying Trump’s tariff move as “stupid, but predictable.”The diplomat voiced doubt, however, that “dialogue is enough”, saying the United States would most likely “expect gestures or ‘deals’.” Britain’s steel industry body called the tariff plan a “devastating blow”.- ‘No winner in trade war’ -Trump has shown his determination to weaponise the United States’ power as the world’s largest economy, ordering tariffs on key trade partners China, Mexico and Canada soon after taking office.He paused 25 percent levies against Canada and Mexico for a month after both countries vowed to step up measures to counter flows of the drug fentanyl and the crossing of undocumented migrants into the United States.But Trump went ahead with tariffs on China, the world’s second-biggest economy, with products entering the United States facing an additional 10 percent levy.Chinese retaliatory tariffs targeting US coal and liquified natural gas came into play Monday. Chinese foreign ministry spokesman Guo Jiakun said “there is no winner in a trade war and tariff war.”burs-dk-raz/ec/lth