Le Hamas tire des roquettes sur Tel-Aviv, première riposte aux opérations meurtrières d’Israël à Gaza

Le Hamas a affirmé avoir tiré des roquettes sur Tel-Aviv jeudi, dans une première riposte au nombre croissant de civils tués dans la bande de Gaza depuis la reprise des opérations aériennes et terrestres israéliennes.L’armée israélienne a interdit dans la matinée toute circulation sur la route Salaheddine, principal axe routier courant du nord au sud de Gaza, après avoir annoncé la veille le lancement d’opérations militaires terrestres “ciblées” dans le territoire palestinien.Selon la Défense civile de Gaza, au moins 504 personnes parmi lesquelles plus de 190 mineurs ont été tuées depuis la reprise des frappes israéliennes dans la nuit de lundi à mardi.L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir tué ces derniers jours dans une frappe le chef de la sécurité intérieure du Hamas à Gaza. Elle a également appelé les habitants de la zone de Bani Souheila, dans le sud, à évacuer en prévision d’un bombardement.Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste palestinien, avaient auparavant affirmé avoir visé jeudi Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, avec des roquettes en riposte aux “massacres de civils”, commis selon elles par Israël à Gaza.L’armée de l’air israélienne a indiqué avoir intercepté un projectile tiré depuis Gaza et ajouté que deux autres étaient tombés sur des zones non habitées.- Un “peuple sans défense” -Après des semaines d’impasse, Israël a mené mardi les frappes de loin les plus meurtrières sur Gaza depuis l’entrée en vigueur de la trêve le 19 janvier. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a averti qu’elles n’étaient “que le début” et que la pression militaire était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces bombardements massifs ont brisé le calme relatif qui régnait dans la bande de Gaza, après quinze mois d’une guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Le président américain, Donald Trump, principal allié d’Israël, “soutien pleinement” les opérations des derniers jours, a affirmé jeudi sa porte-parole.A l’hôpital indonésien, dans le nord du territoire, des familles endeuillées se sont agenouillées près des corps de leurs proches, enveloppés dans des linceuls blancs tachés de sang.”Nous voulons un cessez-le-feu! Nous voulons un cessez-le-feu”, a déclaré l’un d’entre eux, Mohammed Hussein, à l’AFP, appelant la communauté internationale à mettre fin aux massacres.”Nous sommes un peuple palestinien sans défense”, a-t-il ajouté.- Impasse -Au cours des dernières 24 heures, des troupes israéliennes “ont commencé une opération terrestre limitée dans le centre et le sud de la bande de Gaza”, a déclaré le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee, en annonçant la fermeture de route Salaheddine.Selon un responsable du ministère de l’Intérieur du gouvernement du Hamas, l’armée a fermé mercredi le carrefour des Martyrs, appelé Netzarim par les Israéliens, principal verrou entre la ville de Gaza et le sud du territoire, situé sur cette route.Des chars israéliens se sont déployés à ce carrefour “après le retrait des forces spéciales de sécurité américaines” mercredi matin, a-t-il ajouté. Il faisait référence aux agents de sécurité privée américains déployés en février après le retrait israélien dans le cadre de l’accord de trêve.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, parmi lesquels huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite de son côté une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui gouverne le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire et coupé l’électricité dans le territoire assiégé, où s’entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cède pas.Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré jeudi “un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines” pour la population de Gaza.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.617 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Premier ministre canadien va déclencher des législatives anticipées, scrutin le 28 avril

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney va annoncer dimanche qu’un scrutin législatif anticipé aura lieu le 28 avril, selon des sources gouvernementales, avec une campagne électorale qui promet d’être centrée sur les menaces de Donald Trump.Entré en fonction la semaine passée, le successeur de Justin Trudeau cherche à obtenir, avec son Parti libéral, une majorité au Parlement canadien au moment où les tensions sont vives avec le puissant voisin américain.”Le Premier ministre annoncera dimanche la tenue d’élections le 28 avril”, a déclaré jeudi à l’AFP une source gouvernementale, sous le couvert de l’anonymat.Une deuxième source, qui a également requis l’anonymat, a confirmé cette date.Le Parti libéral au pouvoir mise sur l’expérience de banquier central de Mark Carney pour rassurer les Canadiens confrontés à une guerre douanière avec les Etats-Unis qui pourrait faire vaciller l’économie.Ce dernier, âgé de 60 ans, qui est un novice en politique et n’a jamais été député ou ministre, devra mener une campagne tout en faisant face aux menaces de Donald Trump.Il a déjà promis de gagner ce bras de fer estimant dès son premier discours que les États-Unis de Donald Trump étaient un pays auquel le Canada ne pouvait “plus faire confiance”.”Nous ne ferons jamais, jamais, de quelque manière que ce soit, partie des États-Unis”, a-t-il déclaré la semaine passée avant de s’envoler pour l’Europe, qu’il avait choisie pour son premier voyage officiel.Le président américain, qui a lancé une guerre commerciale avec son voisin à coups de droits de douane, ne cesse de répéter que la “seule chose sensée” à faire pour le Canada est de rejoindre les Etats-Unis d’Amérique et d’en devenir le “51e Etat”.- “Une élection exceptionnelle” -“Les Canadiens sont vraiment préoccupés donc la campagne devrait être très suivie et elle sera dominée par un seul thème: la relation avec les Américains”, analyse Geneviève Tellier, professeure de sciences politiques à Ottawa.”Ce sera une élection exceptionnelle dans un contexte hors du commun”, ajoute-t-elle, parlant sur le plan intérieur d’un “retournement incroyable pour les libéraux”.Au moment de la démission de Justin Trudeau, début janvier, les libéraux semblaient en effet promis à une lourde défaite électorale. Les conservateurs, qui promettaient une rupture après les 10 années au pouvoir de Justin Trudeau, étaient alors crédités de plus de 20 points d’avance dans les sondages.Mais toutes les cartes ont été rebattues depuis et les deux partis sont maintenant au coude-à-coude dans les intentions de vote.- “Un plan clair” -“Les Canadiens veulent un plan clair pour la guerre tarifaire avec les Etats-Unis, renchérit Stéphanie Chouinard, politologue au Collège militaire royal du Canada. Mais ce sera un test difficile pour M. Carney.”Le nouveau Premier ministre, qui a aidé le Canada à surmonter la crise financière de 2008 avant d’être le premier non Britannique à la tête de la banque d’Angleterre en plein Brexit, semble plébiscité pour son expérience de gestion des crises.Son principal adversaire, le conservateur Pierre Poilievre est désormais moins en vue dans un paysage politique qui a changé. Ce quadragénaire est jugé trop proche du président américain par une partie des électeurs, de par son style et certaines de ses idées.”Il nous faut un leader fort”, a-t-il estimé jeudi lors d’une conférence de presse, expliquant que son projet était de “rendre l’économie moins dépendante des Etats-Unis” et de faire passer “le Canada d’abord”.Donald Trump s’est déjà directement invité dans la campagne canadienne estimant mardi “qu’il est plus facile de traiter avec un libéral”. “Le conservateur qui se présente n’est pas un de mes amis. Je ne le connais pas”, a-t-il ajouté.Il y a quelques semaines, Elon Musk, conseiller omniprésent du président américain, avait soutenu M. Poilievre sur son réseau social X.

Catastrophes naturelles: les Antilles françaises en alerte face aux coupes budgétaires américaines

L’inquiétude est de mise dans les services de l’Etat chargés de détecter les tsunamis et les cyclones aux Antilles: ils sont dépendants du réseau d’alerte américain, menacé par les coupes budgétaires aux États-Unis.L’archipel guadeloupéen participe jeudi à l’exercice annuel Caribe Wave 2025, simulation grandeur nature d’un séisme suivi d’un tsunami sur la zone Caraïbe. L’occasion pour ces territoires, les secours et la société civile, de tester leurs capacités de réaction et d’action.Cette année, le contexte est particulièrement préoccupant. “Dans les Antilles françaises, nous dépendons du Pacific Tsunami Warning Center, qui se situe à Hawaï” et est une organisation américaine, explique à l’AFP Gaël Musquet, hacker “éthique” spécialiste de ces questions.La France dispose bien d’un centre national d’alerte aux tsunamis, le Cenalt, mais celui-ci ne couvre que la surveillance de la Méditerranée occidentale et l’Atlantique nord-est.Ces centres disposent d’une foule de capteurs, qui diffusent leurs alertes auprès d’organismes comme Météo-France ou l’état-major des Forces armées aux Antilles (FAA). Ceux-ci préviennent ensuite les préfectures qui prennent les décisions d’alerter les populations et d’ordonner les évacuations.”Seuls l’Inde, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Japon et les Etats-Unis disposent d’un système de détection de tsunamis de type DART”, via un réseau de bouées de détection connu sous le nom de Deep-Ocean Assessment and Reporting of Tsunami, précise Gaël Musquet.- Tester FR-Alert -“Nous ne sommes pas à l’abri d’une rupture des capacités de détection des tsunamis”, poursuit ce fervent défenseur d’un investissements national dans des systèmes d’alertes performant. Ce à quoi s’attelle l’exercice Caribe Wave 2025. En Guadeloupe comme à Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, il permettra de tester FR-Alert, système d’alerte cellulaire déployé depuis 2022. S’appuyant sur des technologies testées dès les années 1990 à Nice Sophia-Antipolis, il permet de prévenir en temps réel tout détenteur d’un téléphone portable.”On doit aussi faire remonter les méthodes déployées par les communes: sirènes, porte-voix, porte-à-porte”, liste une source préfectorale qui s’inquiète du fait que la “cartographie précise” des méthodes d’alerte en cas de tsunamis ne soit pas connue malgré cet exercice annuel.Car la volonté politique et la culture du risque manquent, s’inquiètent les activistes comme Gaël Musquet. En Guadeloupe, seule la commune de Deshaies (Basse-Terre) dispose du label onusien “Tsunami Ready” pour son investissement en la matière.Dans les autres communes, rares sont ceux qui connaissent les itinéraires d’évacuations ou les documents de planification de la gestion des crises.Face à ces fragilités institutionnelles, certains acteurs locaux tentent de développer des solutions autonomes pour renforcer la résilience des territoires.C’est le cas de Cédric Coco-Viloin, fondateur du premier makerspace (atelier de fabrication numérique ouvert au public) guadeloupéen, qui développe un réseau alternatif basse-fréquence “autonome et peu énergivore”.”Nous voulons le relier à des capteurs pour transmettre aux utilisateurs des données comme les hauteurs de crues des rivières ou la force des vents”, explique-t-il.- Coopération en berne -Ces réseaux alternatifs, sans prétendre remplacer les organismes étatiques, pourraient en accroître la résilience, notamment en cas d’arrêt de la coopération américaine, une menace qui commence à se faire jour.Alors que la collaboration sur la surveillance de l’océan existait depuis des années, les scientifiques américains ne communiquent plus depuis mi-février avec l’Institut français de recherche sur l’océan (Ifremer), selon France Info.Quant à l’agence américaine chargée des prévisions météorologiques, de l’analyse du climat et de la conservation marine (NOAA), qui chapeaute le Pacific Tsunami Warning Center, elle est devenue une cible privilégiée de l’administration américaine et des centaines de scientifiques et d’experts ont déjà été licenciés.Selon Thierry Jimonet, chef de service Météo-France en Guadeloupe, aucun signe de l’arrêt de la coopération en matière d’alertes météorologiques n’est encore apparu.”Mais on sait que des chefs ont été licenciés, notamment dans les services qui envoyaient les avions de reconnaissance au cÅ“ur des ouragans”, confie-t-il à l’AFP.

Catastrophes naturelles: les Antilles françaises en alerte face aux coupes budgétaires américaines

L’inquiétude est de mise dans les services de l’Etat chargés de détecter les tsunamis et les cyclones aux Antilles: ils sont dépendants du réseau d’alerte américain, menacé par les coupes budgétaires aux États-Unis.L’archipel guadeloupéen participe jeudi à l’exercice annuel Caribe Wave 2025, simulation grandeur nature d’un séisme suivi d’un tsunami sur la zone Caraïbe. L’occasion pour ces territoires, les secours et la société civile, de tester leurs capacités de réaction et d’action.Cette année, le contexte est particulièrement préoccupant. “Dans les Antilles françaises, nous dépendons du Pacific Tsunami Warning Center, qui se situe à Hawaï” et est une organisation américaine, explique à l’AFP Gaël Musquet, hacker “éthique” spécialiste de ces questions.La France dispose bien d’un centre national d’alerte aux tsunamis, le Cenalt, mais celui-ci ne couvre que la surveillance de la Méditerranée occidentale et l’Atlantique nord-est.Ces centres disposent d’une foule de capteurs, qui diffusent leurs alertes auprès d’organismes comme Météo-France ou l’état-major des Forces armées aux Antilles (FAA). Ceux-ci préviennent ensuite les préfectures qui prennent les décisions d’alerter les populations et d’ordonner les évacuations.”Seuls l’Inde, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Japon et les Etats-Unis disposent d’un système de détection de tsunamis de type DART”, via un réseau de bouées de détection connu sous le nom de Deep-Ocean Assessment and Reporting of Tsunami, précise Gaël Musquet.- Tester FR-Alert -“Nous ne sommes pas à l’abri d’une rupture des capacités de détection des tsunamis”, poursuit ce fervent défenseur d’un investissements national dans des systèmes d’alertes performant. Ce à quoi s’attelle l’exercice Caribe Wave 2025. En Guadeloupe comme à Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, il permettra de tester FR-Alert, système d’alerte cellulaire déployé depuis 2022. S’appuyant sur des technologies testées dès les années 1990 à Nice Sophia-Antipolis, il permet de prévenir en temps réel tout détenteur d’un téléphone portable.”On doit aussi faire remonter les méthodes déployées par les communes: sirènes, porte-voix, porte-à-porte”, liste une source préfectorale qui s’inquiète du fait que la “cartographie précise” des méthodes d’alerte en cas de tsunamis ne soit pas connue malgré cet exercice annuel.Car la volonté politique et la culture du risque manquent, s’inquiètent les activistes comme Gaël Musquet. En Guadeloupe, seule la commune de Deshaies (Basse-Terre) dispose du label onusien “Tsunami Ready” pour son investissement en la matière.Dans les autres communes, rares sont ceux qui connaissent les itinéraires d’évacuations ou les documents de planification de la gestion des crises.Face à ces fragilités institutionnelles, certains acteurs locaux tentent de développer des solutions autonomes pour renforcer la résilience des territoires.C’est le cas de Cédric Coco-Viloin, fondateur du premier makerspace (atelier de fabrication numérique ouvert au public) guadeloupéen, qui développe un réseau alternatif basse-fréquence “autonome et peu énergivore”.”Nous voulons le relier à des capteurs pour transmettre aux utilisateurs des données comme les hauteurs de crues des rivières ou la force des vents”, explique-t-il.- Coopération en berne -Ces réseaux alternatifs, sans prétendre remplacer les organismes étatiques, pourraient en accroître la résilience, notamment en cas d’arrêt de la coopération américaine, une menace qui commence à se faire jour.Alors que la collaboration sur la surveillance de l’océan existait depuis des années, les scientifiques américains ne communiquent plus depuis mi-février avec l’Institut français de recherche sur l’océan (Ifremer), selon France Info.Quant à l’agence américaine chargée des prévisions météorologiques, de l’analyse du climat et de la conservation marine (NOAA), qui chapeaute le Pacific Tsunami Warning Center, elle est devenue une cible privilégiée de l’administration américaine et des centaines de scientifiques et d’experts ont déjà été licenciés.Selon Thierry Jimonet, chef de service Météo-France en Guadeloupe, aucun signe de l’arrêt de la coopération en matière d’alertes météorologiques n’est encore apparu.”Mais on sait que des chefs ont été licenciés, notamment dans les services qui envoyaient les avions de reconnaissance au cÅ“ur des ouragans”, confie-t-il à l’AFP.

Grippe aviaire: le risque abaissé d'”élevé” à “modéré” en France

Les autorités françaises ont abaissé le risque de grippe aviaire sur l’ensemble du territoire d'”élevé” à “modéré”, en raison d’une “amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage”, selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel.La France était passée “en risque élevé” le 9 novembre dernier, situation qui entraînait notamment le confinement de volailles.Il existe trois niveaux de risque en France: élevé, modéré et négligeable.Jeudi, l’arrêté publié au JO indique que “le niveau de risque épizootique est qualifié de +modéré+ sur l’ensemble du territoire métropolitain” et que le texte a été “pris à la suite d’une amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage”.Depuis début février, la France était de nouveau “indemne” concernant la grippe aviaire, un statut indépendant du niveau de risque. Aucun nouveau foyer d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’avait en effet été détecté sur le mois précédent dans les élevages nationaux.L’arrêté paru jeudi, qui entrera en vigueur vendredi, concerne “les opérateurs détenant des volailles ou autres oiseaux captifs”.En cas de risque “élevé”, les volailles devaient notamment être “mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés” dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont “claustrés ou protégés par des filets” dans les plus petits.Concernant le risque “modéré”, dans les zones “à risque de diffusion” de la grippe aviaire, les palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mis à l’abri, selon le ministère de l’Agriculture. Dans les zones “à risque particulier”, soit les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, les “volailles, toutes espèces”, doivent être “mises à l’abri”.La grippe aviaire A (H5N1) est apparue en 1996 en Chine, mais, depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a bondi, un nombre croissant d’espèces de mammifères a été touché tout comme des régions du monde jusqu’alors épargnées, comme l’Antarctique.La France l’a surtout été de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d’euros.Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire depuis l’automne 2023 la vaccination dans les élevages supérieurs à 250 canards.D’octobre 2023 à septembre 2024, 85% de la première campagne de vaccination (achat des doses, administration, suivi…) avait été financés par l’État, qui avait ensuite baissé sa contribution à 70% fin 2024.Vendredi, le gouvernement a confirmé que sa part passerait à 40% à l’automne prochain, sachant que le coût total d’une campagne annuelle est estimé à 100 millions d’euros.La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, a salué jeudi la décision d’abaisser le niveau de risque, mais a dit regretter “la baisse drastique du financement public de la vaccination obligatoire.””Déjà logistiquement très lourd”, la vaccination obligatoire “risque désormais de devenir économiquement impossible”, a écrit dans un communiqué le syndicat, qui craint un effet “contre-productif”.

Grippe aviaire: le risque abaissé d'”élevé” à “modéré” en France

Les autorités françaises ont abaissé le risque de grippe aviaire sur l’ensemble du territoire d'”élevé” à “modéré”, en raison d’une “amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage”, selon un arrêté publié jeudi au Journal officiel.La France était passée “en risque élevé” le 9 novembre dernier, situation qui entraînait notamment le confinement de volailles.Il existe trois niveaux de risque en France: élevé, modéré et négligeable.Jeudi, l’arrêté publié au JO indique que “le niveau de risque épizootique est qualifié de +modéré+ sur l’ensemble du territoire métropolitain” et que le texte a été “pris à la suite d’une amélioration de la situation sanitaire dans l’avifaune sauvage”.Depuis début février, la France était de nouveau “indemne” concernant la grippe aviaire, un statut indépendant du niveau de risque. Aucun nouveau foyer d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’avait en effet été détecté sur le mois précédent dans les élevages nationaux.L’arrêté paru jeudi, qui entrera en vigueur vendredi, concerne “les opérateurs détenant des volailles ou autres oiseaux captifs”.En cas de risque “élevé”, les volailles devaient notamment être “mises à l’abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés” dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont “claustrés ou protégés par des filets” dans les plus petits.Concernant le risque “modéré”, dans les zones “à risque de diffusion” de la grippe aviaire, les palmipèdes de moins de 42 jours doivent être mis à l’abri, selon le ministère de l’Agriculture. Dans les zones “à risque particulier”, soit les zones humides dans lesquelles les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage, les “volailles, toutes espèces”, doivent être “mises à l’abri”.La grippe aviaire A (H5N1) est apparue en 1996 en Chine, mais, depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a bondi, un nombre croissant d’espèces de mammifères a été touché tout comme des régions du monde jusqu’alors épargnées, comme l’Antarctique.La France l’a surtout été de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d’euros.Pour casser cette spirale, le gouvernement a rendu obligatoire depuis l’automne 2023 la vaccination dans les élevages supérieurs à 250 canards.D’octobre 2023 à septembre 2024, 85% de la première campagne de vaccination (achat des doses, administration, suivi…) avait été financés par l’État, qui avait ensuite baissé sa contribution à 70% fin 2024.Vendredi, le gouvernement a confirmé que sa part passerait à 40% à l’automne prochain, sachant que le coût total d’une campagne annuelle est estimé à 100 millions d’euros.La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, a salué jeudi la décision d’abaisser le niveau de risque, mais a dit regretter “la baisse drastique du financement public de la vaccination obligatoire.””Déjà logistiquement très lourd”, la vaccination obligatoire “risque désormais de devenir économiquement impossible”, a écrit dans un communiqué le syndicat, qui craint un effet “contre-productif”.

Suède: le gouvernement sommé de réagir face à la flambée des prix de l’alimentaire

Le gouvernement suédois a rencontré jeudi les géants du secteur alimentaire pour discuter de la forte hausse des prix des denrées dans le pays, face au mécontentement grandissant des consommateurs.Cette rencontre n’a donné lieu à aucune décision concrète, ont indiqué les participants.Selon les chiffres de l’autorité suédoise de statistiques SCB, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 3,9% en février par rapport au même mois de l’année précédente, ce qui représente la plus forte hausse en deux ans.”Je suis convaincue que (les prix) baisseront, surtout si nous améliorons la concurrence”, a déclaré la ministre des Finances Elisabeth Svantesson, mentionnant aussi l’inflation qui s’est récemment “atténuée”, à l’issue de la réunion avec les représentants des plus grands acteurs du secteur alimentaire.Plus tôt dans la semaine, l’AFP a interrogé des habitants de Skärholmen, quartier défavorisé du sud-ouest de Stockholm, au sujet des effets de cette flambée dans leur vie quotidienne.Ici, marchés à ciel ouvert et magasins indépendants spécialisés proposent, outre des aliments de culture orientale ou africaine, des produits à prix compétitifs pour des consommateurs cherchant à éviter les grandes chaînes de supermarché.”Chaque jour, les prix augmentent, peut-être de 5 couronnes (0,45 euro) par brique de lait. L’autre jour, j’allais acheter des noix et c’était très choquant: 350 couronnes (32 euros) le kilo de noix ordinaires”, déplore Hayedeh, retraitée de 79 ans. Les produits laitiers ont été particulièrement touchés par la hausse des prix. Sur un an, le prix du beurre a augmenté de 26%, et “le lait et le fromage sont également devenus plus chers”, note SCB.Hayedeh était sortie faire des courses pour le nouvel an iranien, célébré le 21 mars pour fêter l’arrivée du printemps chaque année. “Mais les prix étaient si élevés que je n’ai rien acheté, je me suis dit que ça n’en valait pas la peine”, constate-t-elle, dépitée. “C’est vraiment dommage.”- Appel au boycott -Une campagne, lancée la semaine dernière et devenue virale sur les réseaux sociaux, appelle au boycott des principales grandes enseignes du pays, pour les contraindre à baisser leurs prix. Ica, Coop et Axfood représentent à eux seuls plus de 90% du marché alimentaire en Suède. Le marché est concentré entre les mains de quatre acteurs (le quatrième étant Lidl) relevait l’autorité de la concurrence suédoise dans un rapport publié le 25 juin 2024. “Les consommateurs ont dû payer plus cher pour de nombreux produits alimentaires que ce qui est justifié par la hausse des prix des composantes de la production alimentaire”, avait déclaré Rikard Jermsten, alors directeur général de l’autorité. “Une telle situation ne serait pas survenue si la concurrence avait bien fonctionné”, a-t-il relevé.Le secteur alimentaire se défend en évoquant des facteurs hors de son contrôle, comme la pandémie du coronavirus, la guerre en Ukraine et l’inflation. La fédération nationale des agriculteurs (LRF), présente à la réunion, a souligné l’importance de comprendre les raisons de l’évolution des prix. “Ces dernières années, nous avons observé une forte augmentation du coût des intrants agricoles, une inflation élevée et une couronne suédoise affaiblie, ce qui a considérablement accru les coûts de production pour l’agriculture”, a-t-elle précisé dans un communiqué.Bogdan Skorzynski, 37 ans, employé dans une entreprise de peinture, a dit à l’AFP avoir arrêté de fumer pour pouvoir continuer à acheter les mêmes produits alimentaires que d’habitude. “C’est une bonne chose pour moi”, mais “les prix ont énormément augmenté et mon salaire reste le même, ça ne va pas”, se lamente ce père de famille, qui regrette ne pas pouvoir se rendre en Pologne avec ses jeunes enfants plus d’une fois par an. 

Suède: le gouvernement sommé de réagir face à la flambée des prix de l’alimentaire

Le gouvernement suédois a rencontré jeudi les géants du secteur alimentaire pour discuter de la forte hausse des prix des denrées dans le pays, face au mécontentement grandissant des consommateurs.Cette rencontre n’a donné lieu à aucune décision concrète, ont indiqué les participants.Selon les chiffres de l’autorité suédoise de statistiques SCB, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 3,9% en février par rapport au même mois de l’année précédente, ce qui représente la plus forte hausse en deux ans.”Je suis convaincue que (les prix) baisseront, surtout si nous améliorons la concurrence”, a déclaré la ministre des Finances Elisabeth Svantesson, mentionnant aussi l’inflation qui s’est récemment “atténuée”, à l’issue de la réunion avec les représentants des plus grands acteurs du secteur alimentaire.Plus tôt dans la semaine, l’AFP a interrogé des habitants de Skärholmen, quartier défavorisé du sud-ouest de Stockholm, au sujet des effets de cette flambée dans leur vie quotidienne.Ici, marchés à ciel ouvert et magasins indépendants spécialisés proposent, outre des aliments de culture orientale ou africaine, des produits à prix compétitifs pour des consommateurs cherchant à éviter les grandes chaînes de supermarché.”Chaque jour, les prix augmentent, peut-être de 5 couronnes (0,45 euro) par brique de lait. L’autre jour, j’allais acheter des noix et c’était très choquant: 350 couronnes (32 euros) le kilo de noix ordinaires”, déplore Hayedeh, retraitée de 79 ans. Les produits laitiers ont été particulièrement touchés par la hausse des prix. Sur un an, le prix du beurre a augmenté de 26%, et “le lait et le fromage sont également devenus plus chers”, note SCB.Hayedeh était sortie faire des courses pour le nouvel an iranien, célébré le 21 mars pour fêter l’arrivée du printemps chaque année. “Mais les prix étaient si élevés que je n’ai rien acheté, je me suis dit que ça n’en valait pas la peine”, constate-t-elle, dépitée. “C’est vraiment dommage.”- Appel au boycott -Une campagne, lancée la semaine dernière et devenue virale sur les réseaux sociaux, appelle au boycott des principales grandes enseignes du pays, pour les contraindre à baisser leurs prix. Ica, Coop et Axfood représentent à eux seuls plus de 90% du marché alimentaire en Suède. Le marché est concentré entre les mains de quatre acteurs (le quatrième étant Lidl) relevait l’autorité de la concurrence suédoise dans un rapport publié le 25 juin 2024. “Les consommateurs ont dû payer plus cher pour de nombreux produits alimentaires que ce qui est justifié par la hausse des prix des composantes de la production alimentaire”, avait déclaré Rikard Jermsten, alors directeur général de l’autorité. “Une telle situation ne serait pas survenue si la concurrence avait bien fonctionné”, a-t-il relevé.Le secteur alimentaire se défend en évoquant des facteurs hors de son contrôle, comme la pandémie du coronavirus, la guerre en Ukraine et l’inflation. La fédération nationale des agriculteurs (LRF), présente à la réunion, a souligné l’importance de comprendre les raisons de l’évolution des prix. “Ces dernières années, nous avons observé une forte augmentation du coût des intrants agricoles, une inflation élevée et une couronne suédoise affaiblie, ce qui a considérablement accru les coûts de production pour l’agriculture”, a-t-elle précisé dans un communiqué.Bogdan Skorzynski, 37 ans, employé dans une entreprise de peinture, a dit à l’AFP avoir arrêté de fumer pour pouvoir continuer à acheter les mêmes produits alimentaires que d’habitude. “C’est une bonne chose pour moi”, mais “les prix ont énormément augmenté et mon salaire reste le même, ça ne va pas”, se lamente ce père de famille, qui regrette ne pas pouvoir se rendre en Pologne avec ses jeunes enfants plus d’une fois par an. 

Trump to order dismantling of US Education Department

US President Donald Trump will sign an order Thursday to start dismantling the Department of Education, fulfilling an election campaign pledge and a long-held dream of American conservatives.The Republican will issue the order during a White House ceremony — one of the most drastic steps yet in the brutal overhaul of the government that he is carrying out with the help of tech tycoon Elon Musk.Trump has cast the move as necessary to save money and improve educational standards in the United States, saying they are lagging behind those in Europe and China.But education has been a battleground for decades in America’s culture wars, and Republicans have long wanted to remove control of it from the federal government.”He is saving America’s children with this action,” White House Press Secretary Karoline Leavitt told Fox News ahead of the signing at 4:00 pm (2000 GMT).”The Department of Education has never educated a child. All it has ever done is stolen money from the taxpayers.”His order on Thursday directs Education Secretary Linda McMahon to “take all necessary steps to facilitate the closure of the Department of Education and return education authority to the States,” according to a draft obtained by AFP.Trump promised on the campaign trail to get rid of the department and devolve its powers to US states, in much the same way that has happened with abortion rights.Trump’s appointment of McMahon, the former CEO of World Wrestling Entertainment, to lead the department was widely seen as a sign that its days were numbered.Several Republican governors are expected to attend the signing ceremony.- ‘Final mission’ -By law, the Education Department — created in 1979 — cannot be shuttered without the approval of Congress, and Republicans do not have the votes to push that through.But Trump and his billionaire advisor Elon Musk have already dismantled several other agencies, effectively crippling them by slashing programs and employees.Educators and Democrats have slammed the move.”Education is our country’s future. Mr President, we will see you in court,” Randi Weingarten, head of the American Federation of Teachers, said on X.Tina Smith, the Democratic senator for Minnesota, said in a post aimed at Trump: “You can’t shut down the Department of Education — and you know it.”But the Heritage Foundation — the right-wing think-tank that has seen many of its “Project 2025″ recommendations adopted by Trump, welcomed the signing.”It’s a beautiful day to dismantle the Department of Education,” it said on X.Efforts were already underway to drastically downsize the department.McMahon issued a memo shortly after her swearing in on March 3 saying the agency would be beginning its “final mission.” The next week, she moved to halve the department’s staff.Traditionally, the federal government has had a limited role in education in the United States, with only about 13 percent of funding for primary and secondary schools coming from federal coffers, the rest being funded by states and local communities.But federal funding is invaluable for low-income schools and students with special needs. And the federal government has been essential in enforcing key civil rights protections for students.Several key programs are to be spared, such as those providing grants to university students and funding for low-income schools across the country, US media reported.Trump’s radical crackdown on the government is being spearheaded by Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE), whose rapid actions have met pushback in courts for possibly exceeding executive authority.A similar move to dismantle the US Agency for International Development was halted on Monday by a federal judge, who said the push likely violated the Constitution.

L’investissement dans la défense, “nerf de la paix”, au coeur d’une réunion à Bercy

Investisseurs et entreprises de défense ont cherché jeudi à Bercy un consensus sur le financement supplémentaire des entreprises de défense, rendu nécessaire par l’évolution de la position américaine vis-à-vis de l’Ukraine.”Le financement, public, privé et populaire, m’apparaît plus que jamais comme le +nerf de la paix+” a déclaré le ministre de l’Économie Éric Lombard.Les Français pourront contribuer à l’effort, via le lancement par la banque publique d’investissement Bpifrance d’un fonds destiné aux particuliers, dont la cible est de collecter 450 millions d’euros, avec un “ticket d’entrée” minimum, de 500 euros.C’est “très important d’associer l’ensemble des Français”, s’est réjoui M. Lombard.Selon lui, par ailleurs, “les investisseurs publics, comme la Caisse des dépôts et Bpifrance, investiront 1,7 milliard d’euros pour renforcer les fonds propres” de ces entreprises.Avec l’apport espéré d’investisseurs privés, cela représente “jusqu’à 5 milliards d’euros en soutien du secteur”, a-t-il noté, somme proche des besoins actuellement évalués. La “base industrielle et technologique de Défense” (BITD) française comporte neuf grands groupes, comme Dassault Aviation, Thales ou Airbus, mais aussi quelque 4.500 PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon Bercy, plus fragiles financièrement que d’autres secteurs.Or, le monde de la finance semble parfois réticent à investir dans la défense, car il est sensible aux “critères ESG” (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans ses choix, voulant éviter d’investir dans des actifs “controversés”.- “Vision fausse” -Eric Lombard s’est élevé contre cette “vision fausse” d’un investissement irresponsable. “Il n’y a pas d’armes controversées, il n’y a que des armes interdites et des armes autorisées”, a-t-il relevé, ajoutant que l’investissement dans la défense “protège notre souveraineté (…), la démocratie, la liberté, le développement durable”.Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a renchéri: produire des armes autorisées “n’est pas sale”. Nicolas Namias, président du directoire du Groupe BPCE, qui s’exprimait au nom du secteur bancaire, a reconnu “qu’il faut un engagement stratégique, (pour) accompagner tout ce qui n’est pas interdit”. BPCE et BNP Paribas ont annoncé que leurs filiales d’assurances doubleraient leur exposition dans la défense.Désormais, “on financera tout ce qui est permis par la loi (…) “, a assuré également Olivier Sichel, directeur général délégué de la Caisse des dépôts. “Les objectifs de l’ESG ne sont pas derrière nous (…). Mais (il faut y ajouter) Energie, Sécurité et Géostratégie”, a renchéri la directrice générale d’Euronext Paris (la Bourse de Paris), Delphine d’Amarzit.Christophe Bavière, co-CEO de la société de gestion Eurazeo, a passé une matinée “enthousiasmante”. Les investissements dans la défense, a-t-il indiqué à l’AFP, étaient “traités presque comme de la pornographie” : “on devait (les) cacher” dans les rapports, en insistant sur la composante civile des entreprises concernées.- Sortir de l’auto-flagellation -“Qu’on sorte de l’auto-flagellation, c’est une excellente nouvelle”, a-t-il ajouté, assurant toutefois ne pas vouloir “mettre l’ESG à la poubelle”.Parmi les entreprises présentes, Alain Dulac, vice-président PME du GIFAS (Industries Aéronautiques et Spatiales), et PDG de Factem (produits audio pour l’armée) s’est dit “confiant” après la réunion.Le président du Medef, Patrick Martin, a apporté un bémol : les entreprises du secteur “s’inquiètent (…) de la pérennité de l’effort” annoncé, selon lui, et “ne bougeront que si elles ont des certitudes”. Pour Eric Lombard, l’évènement a été “une réussite”, dégageant un “consensus” sur l’aspect “socialement responsable” du financement de la défense nationale.Plus tard,  lors d’une visite sur le site d’Eurenco à Bergerac, Sébastien Lecornu a estimé qu’alors que la France a assuré son autonomie en matière de dissuasion nucléaire, “sur le conventionnel, parfois, comme les munitions, quelques exceptions malheureuses ont été faites. On est en train de les corriger”.Cette effort s’inscrit toutefois dans une équation budgétaire difficile. “Il ne peut pas y avoir de nouveau +quoi qu’il en coûte+” à ce sujet, a prévenu jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.Eric Coquerel, président LFI de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, présent à Bercy, s’est dit auprès de l’AFP “d’accord” avec la nécessité “d’autonomie” de la défense française. Mais, entre un déficit important et la volonté du gouvernement de ne pas augmenter les impôts, les sommes consacrées à la défense sont autant d’argent qui “n’ira pas aux objectifs environnementaux et sociaux”, a-t-il déploré.od-bp-mpa-kd/jbo/nth