Censure, dissolution: Bayrou de plus en plus menacé

La tenaille se resserre sur François Bayrou, objet de menaces de censure de plus en plus fortes par les socialistes et le Rassemblement national, qui pourraient se concrétiser à l’occasion des brûlants débats budgétaires de l’automne.”Tout le monde menace”, a reconnu dimanche sur RTL/PublicSénat/Figaro le Premier ministre, arrivé à Matignon en décembre dans un contexte politique compliqué puisqu’il est privé de majorité à l’Assemblée nationale.Mais l’échec du conclave sur les retraites, dont le lancement avait permis à François Bayrou d’obtenir la neutralité des socialistes sur le budget, a aggravé la situation puisqu’il l’a privé de leur soutien, le Parti socialiste ayant décidé de déposer une motion de censure contre lui.Même si cette motion a peu de chances d’être adoptée lors de son examen mardi, puisque les députés du Rassemblement national ne la voteront pas, le risque augmente pour l’automne, ont laissé entendre ces deux partis.Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a prévenu sur LCI qu’il n’aurait “plus aucune indulgence” à l’égard du Premier ministre et aurait une position très ferme lors de la discussion du budget 2026.”Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu’il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon”, a déclaré le chef des socialistes.Olivier Faure reproche au gouvernement de ne pas avoir immédiatement saisi le Parlement après l’échec du conclave sur les retraites. Il l’accuse aussi d’avoir gelé des crédits qui avaient été négociés avec les socialistes.- Dissolution “nécessaire” -Sans surprise, sa motion de censure sera soutenue par le reste de la gauche.Le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard a estimé sur France Inter/France Info/Le Monde que “l’urgence” était “de faire tomber ce gouvernement” dès mardi.”Toutes les micro-concessions que le Parti socialiste considérait avoir obtenues (budget, abrogation de la réforme des retraites…) ont été balayées d’un revers de la main depuis cinq mois”, a-t-il estimé.Le RN, de son côté, ne parle pas seulement de censure, mais avec de plus en plus d’insistance d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. “La dissolution, elle est nécessaire dès que possible”, a mis en garde le vice-président du RN Sébastien Chenu sur Europe1/CNews/LesEchos. “Le tour” du gouvernement pour être censuré “viendra”, et “probablement plus vite que vous le pensez”, a-t-il dit.Marine Le Pen a elle-même appelé ses troupes samedi à se préparer à de nouvelles élections législatives, jugeant “possible” que le président Emmanuel Macron y soit contraint par la situation politique. Un an après le scrutin anticipé de 2024, il retrouvera le 8 juillet le pouvoir de dissoudre l’Assemblée.Sur une ligne de crête, François Bayrou garde l’espoir d’une bienveillance d’une partie de la gauche. Il a redit que le gouvernement allait “prendre en compte”, dans le projet de budget de la Sécurité sociale, les points de consensus du conclave sur les retraites, notamment en faveur des femmes. François Bayrou cherche un chemin sur les retraites en même temps qu’il prépare un grand plan de redressement des finances publiques qu’il compte présenter entre le 15 et le 17 juillet.- “Nuire” -Outre cette pression qui monte sur la censure, le chef du gouvernement est fragilisé par les divisions des siens au sein du “socle commun”.Il a reconnu à cet égard que ses soutiens du bloc central et de la droite étaient divisés sur son projet d’instaurer un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives, qu’il veut désormais soumettre au Parlement à la fin de l’année, et non plus à la fin de l’été.Le président des Républicains (LR) Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur et donc en charge de l’organisation des élections, avait dit qu’il refuserait de “porter” une telle réforme. Il a redit dimanche sur BFMTV que la proportionnelle rendrait “structurel” le “bazar” à l’Assemblée nationale et fait remarquer qu’elle “ne pourrait passer qu’avec les voix du Rassemblement national et de la gauche et de l’extrême gauche”.Face aux accusations d’immobilisme, y compris au sein du bloc central -“Je n’ai pas été Premier ministre en me tournant les pouces”, a affirmé récemment Edouard Philippe, le patron d’Horizons sur RTL-, François Bayrou a défendu son travail quotidien, de 07H30 à minuit, et estimé qu’il faisait à cet égard l’objet d'”accusations destinées à nuire”.

Strike shuts down Bangladesh’s biggest port

Operations at Bangladesh’s biggest port were suspended on Sunday as a strike by customs officials brought shipping activity to a halt.The shutdown at Chittagong Port is part of an ongoing dispute between tax authority employees and the government, which is trying to overhaul the body.”The port typically handles around 7,000 to 8,000 containers daily… But since this morning, there has been no movement in offloading or onboarding of goods,” said Mohammed Omar Faruq, secretary of the Chittagong Port Authority. “This is having a huge impact on the country’s economic situation,” he told AFP.Bangladesh is the world’s second-largest garment manufacturer, while textile and garment production accounts for about 80 percent of the country’s exports.Mahmud Hasan Khan, president of the Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association, said the halt in port operations would cost the industry $222 million. “The cost of recovery will be staggering — beyond comprehension — and many factories risk going bankrupt,” he told AFP.Staff at the National Board of Revenue (NBR) have been striking on and off for weeks over plans to split the authority into two separate bodies.Bangladesh’s interim leader, Nobel Peace Prize laureate Muhammad Yunus, urged them to end the walkout.”We hope NBR’s staff will report back to work setting aside their unlawful programme that goes against the national interest of the country,” his office said in a statement.”Otherwise for the sake of the people of this country and safeguarding the economy the government will be left with no option but to act firmly,” the statement added. NBR staff were prevented from entering their offices on Sunday after a government order sought to stop them from protesting within their building premises. Meanwhile, 13 business chambers held a press conference on Saturday urging the government to resolve the issue as soon as possible.

Vives condamnations après les propos anti-Israël de rappeurs au festival de Glastonbury

Le gouvernement britannique et les organisateurs du festival de Glastonbury ont fermement condamné dimanche les propos anti-israéliens proférés la veille sur scène par le duo de rappeurs britanniques Bob Vylan, et sur lesquels la police enquête.Samedi, lors de leur performance sur la scène West Holts du festival, l’un des deux membres de Bob Vylan – dont les chanteurs se présentent sous les pseudonymes Bobbie Vylan et Bobby Vylan – a appelé la foule à scander “Mort, mort aux IDF”, les forces de défense israéliennes. Leur concert était retransmis en direct par la BBC sur sa plateforme dédiée au festival.La police locale a indiqué sur X qu’elle examinait les vidéos de leur performance “pour déterminer si des infractions ont pu être commises nécessitant l’ouverture d’une enquête criminelle”.”C’était affreux, pour être honnête, et je pense que la BBC et Glastonbury doivent expliquer comment nous avons pu assister à un tel spectacle sur nos écrans”, a déclaré dimanche le ministre de la Santé Wes Streeting sur Sky News.Face à la polémique, les organisateurs du festival ont également condamné ces propos dimanche.”Nous sommes consternés (…) leurs slogans ont largement dépassé les bornes et nous rappelons urgemment à tous ceux impliqués dans la production du festival qu’il n’y a pas de place à Glastonbury pour l’antisémitisme, les discours de haine ou l’incitation à la violence”, a indiqué le festival sur les réseaux sociaux dimanche.L’ambassade d’Israël avait plus tôt dénoncé sur X “la rhétorique de haine et incendiaire” exprimée durant le festival, dénoncant “la normalisation d’un langage extrémiste et de glorification de la violence”.- “profondément offensants” -Cette édition du festival de Glastonbury était scrutée du fait de la présence annoncée du groupe de rap nord-irlandais Kneecap, dont l’un des trois membres, Liam O’Hanna, a été inculpé d'”infraction terroriste” pour avoir arboré en concert un drapeau du Hezbollah.Montés sur scène peu après Bob Vylan, ils ont accusé Israël d’être un Etat “criminel de guerre” et réitéré leur soutien aux Palestiniens, scandant à plusieurs reprises “Free Palestine” et appelant la foule à répéter des insultes visant Keir Starmer.De nombreux spectateurs brandissaient des drapeaux palestiniens dans le public de ce festival particulièrement populaire, qui avait attiré plus de 200.000 personnes en 2024, et dont le prix du billet s’élevait à 373,50 livres (437,5 euros) pour l’édition 2025.Avant leur prestation, le Premier ministre travailliste Keir Starmer avait estimé qu’il n’était pas “approprié” qu’il se produise au festival, mais les organisateurs avaient maintenu leur présence.”Les personnes qui n’aiment pas la politique de l’événement peuvent aller ailleurs”, avait déclaré Michael Eavis, cofondateur du festival du Somerset (sud-ouest de l’Angleterre), dans un article publié dans un journal gratuit destiné aux festivaliers.Face aux pressions, la BBC, partenaire de l’évènement depuis 1997, avait indiqué que la performance du groupe ne serait pas diffusée en direct mais qu’elle serait probablement disponible à la demande par la suite.Un porte-parole du ministère de la Culture a indiqué que la ministre, Lisa Nandy avait parlé au directeur général de la BBC au sujet du concert de Bob Vylan.De son côté, la BBC a reconnu que certains propos tenus par le duo était “profondément offensants” et que leur concert ne serait pas accessible sur ses plateformes.Interrogé sur la réaction de l’ambassade israélienne, le ministre Wes Streeting a appelé l’ambassade à “balayer devant sa porte” et à “prendre davantage au sérieux la violence de ses propres citoyens contre les Palestiniens”, évoquant notamment les violences de colons israéliens en Cisjordanie.Il a également dénoncé la situation humanitaire à Gaza, du fait des représailles militaires israéliennes lancées dans la foulée de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël. Ces représailles ont fait plus de 56.412 morts, côté palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.L’attaque du Hamas a elle entrainé côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.