La menace russe relance le débat sur un nouveau grand emprunt de l’UE

L’Europe va-t-elle s’endetter en commun comme pendant la pandémie? Longtemps jugée peu réaliste en raison de l’opposition de Berlin, le débat monte en puissance face aux besoins massifs de réarmement pour contrer la menace russe.Emmanuel Macron l’a répété jeudi soir à l’issue du sommet européen. Le président français est “convaincu” que l’Union européenne “devra à nouveau faire un emprunt commun” face au “mur de la dette”. Mais “aujourd’hui, ce n’est pas du tout consensuel” au sein des 27, a-t-il reconnu.Car l’Allemagne ferme toujours la porte: la position allemande est “bien connue”, a éludé le chancelier sortant Olaf Scholz à Bruxelles. Paris espère malgré tout que son successeur, Friedrich Merz, que le président français a rencontré mardi soir pendant près de trois heures à Berlin, se montrera moins réticent.Emmanuel Macron et Friedrich Merz “ne sont pas entrés dans ce degré de granularité mais il y a une volonté de travailler ensemble”, a glissé un diplomate français. “Laissons mûrir les choses”.Les Européens ont approuvé, il y a deux semaines, le plan de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros en faveur de la défense.Si tout le monde se félicite d’une action décisive accomplie en un temps record, les voix se multiplient pour souligner les limites d’un dispositif qui repose essentiellement sur les dépenses nationales. Certains Etats membres surendettés comme la France, l’Italie ou la Belgique, auront les plus grandes peines à trouver des marges de manÅ“uvre. Si s’endetter plus n’est pas une option, couper dans l’investissement ou les dépenses sociales pour financer l’effort militaire risque de susciter la colère des opinions publiques.- “Être plus ambitieux” -Les pays du sud, Rome et Madrid en tête, sont favorables au grand emprunt défendu de longue date par la France, tout comme désormais les Etats en première ligne face à la Russie comme la Pologne et les pays baltes.”Il ne doit pas s’agir uniquement de prêts, comme c’est le cas actuellement. Je pense que nous devons également discuter sérieusement de la possibilité d’une facilité commune d’emprunt qui offrirait des subventions aux Etats membres”, a estimé jeudi le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis à Bruxelles.Le Livre blanc sur la défense, présenté mercredi pour détailler les projets de la Commission, “n’est qu’une première étape… Nous sommes ouverts à d’autres discussions sur la manière dont nous pouvons trouver encore plus de fonds”, a appuyé la Première ministre lettonne, Evika Silina.En pleine crise du Covid, en 2020, l’Europe avait franchi un cap historique en acceptant de s’endetter en commun pour éviter un naufrage économique: en clair organiser un transfert financier du nord vers le sud. A l’époque, la chancelière allemande Angela Merkel avait accompli un revirement longtemps jugé impensable, en acceptant finalement un grand emprunt à 800 milliards d’euros pour éviter un naufrage financier qui aurait menacé toute l’Europe.La logique pourrait être la même aujourd’hui face à un danger existentiel pour l’UE. “Évidemment, les voisins de la Russie sont plus concernés, ça va de soi (…) mais la menace à laquelle on fait face nous concerne tous”, a souligné mardi le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans une interview à l’AFP.Le Premier ministre Néerlandais, Dick Schoof, a pourtant réitéré jeudi l’opposition de son pays à toute mutualisation de la dette: “la position des Pays-Bas c’est que nous sommes contre”.Comme en 2020, beaucoup dépendra de Berlin. Les Allemands pourraient-ils pivoter une nouvelle fois ? Déstabilisés par le désengagement de Donald Trump vis-à-vis des Européens, ils ont déjà brisé un tabou en approuvant un fonds spécial d’environ 500 milliards d’euros pour l’investissement public et en levant les obstacles constitutionnels qui encadrent le recours à la dette.Lors d’un débat en septembre, le futur chancelier allemand Friedrich Merz, en campagne électorale, avait réaffirmé son opposition à toute nouvelle dette commune. “Je veux le dire très clairement. Maintenant et à l’avenir, je ferai tout pour éviter que cette Union européenne ne s’engage dans une telle spirale d’endettement”, avait-il affirmé. Mais c’était avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.

La menace russe relance le débat sur un nouveau grand emprunt de l’UE

L’Europe va-t-elle s’endetter en commun comme pendant la pandémie? Longtemps jugée peu réaliste en raison de l’opposition de Berlin, le débat monte en puissance face aux besoins massifs de réarmement pour contrer la menace russe.Emmanuel Macron l’a répété jeudi soir à l’issue du sommet européen. Le président français est “convaincu” que l’Union européenne “devra à nouveau faire un emprunt commun” face au “mur de la dette”. Mais “aujourd’hui, ce n’est pas du tout consensuel” au sein des 27, a-t-il reconnu.Car l’Allemagne ferme toujours la porte: la position allemande est “bien connue”, a éludé le chancelier sortant Olaf Scholz à Bruxelles. Paris espère malgré tout que son successeur, Friedrich Merz, que le président français a rencontré mardi soir pendant près de trois heures à Berlin, se montrera moins réticent.Emmanuel Macron et Friedrich Merz “ne sont pas entrés dans ce degré de granularité mais il y a une volonté de travailler ensemble”, a glissé un diplomate français. “Laissons mûrir les choses”.Les Européens ont approuvé, il y a deux semaines, le plan de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros en faveur de la défense.Si tout le monde se félicite d’une action décisive accomplie en un temps record, les voix se multiplient pour souligner les limites d’un dispositif qui repose essentiellement sur les dépenses nationales. Certains Etats membres surendettés comme la France, l’Italie ou la Belgique, auront les plus grandes peines à trouver des marges de manÅ“uvre. Si s’endetter plus n’est pas une option, couper dans l’investissement ou les dépenses sociales pour financer l’effort militaire risque de susciter la colère des opinions publiques.- “Être plus ambitieux” -Les pays du sud, Rome et Madrid en tête, sont favorables au grand emprunt défendu de longue date par la France, tout comme désormais les Etats en première ligne face à la Russie comme la Pologne et les pays baltes.”Il ne doit pas s’agir uniquement de prêts, comme c’est le cas actuellement. Je pense que nous devons également discuter sérieusement de la possibilité d’une facilité commune d’emprunt qui offrirait des subventions aux Etats membres”, a estimé jeudi le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis à Bruxelles.Le Livre blanc sur la défense, présenté mercredi pour détailler les projets de la Commission, “n’est qu’une première étape… Nous sommes ouverts à d’autres discussions sur la manière dont nous pouvons trouver encore plus de fonds”, a appuyé la Première ministre lettonne, Evika Silina.En pleine crise du Covid, en 2020, l’Europe avait franchi un cap historique en acceptant de s’endetter en commun pour éviter un naufrage économique: en clair organiser un transfert financier du nord vers le sud. A l’époque, la chancelière allemande Angela Merkel avait accompli un revirement longtemps jugé impensable, en acceptant finalement un grand emprunt à 800 milliards d’euros pour éviter un naufrage financier qui aurait menacé toute l’Europe.La logique pourrait être la même aujourd’hui face à un danger existentiel pour l’UE. “Évidemment, les voisins de la Russie sont plus concernés, ça va de soi (…) mais la menace à laquelle on fait face nous concerne tous”, a souligné mardi le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans une interview à l’AFP.Le Premier ministre Néerlandais, Dick Schoof, a pourtant réitéré jeudi l’opposition de son pays à toute mutualisation de la dette: “la position des Pays-Bas c’est que nous sommes contre”.Comme en 2020, beaucoup dépendra de Berlin. Les Allemands pourraient-ils pivoter une nouvelle fois ? Déstabilisés par le désengagement de Donald Trump vis-à-vis des Européens, ils ont déjà brisé un tabou en approuvant un fonds spécial d’environ 500 milliards d’euros pour l’investissement public et en levant les obstacles constitutionnels qui encadrent le recours à la dette.Lors d’un débat en septembre, le futur chancelier allemand Friedrich Merz, en campagne électorale, avait réaffirmé son opposition à toute nouvelle dette commune. “Je veux le dire très clairement. Maintenant et à l’avenir, je ferai tout pour éviter que cette Union européenne ne s’engage dans une telle spirale d’endettement”, avait-il affirmé. Mais c’était avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.

La menace russe relance le débat sur un nouveau grand emprunt de l’UE

L’Europe va-t-elle s’endetter en commun comme pendant la pandémie? Longtemps jugée peu réaliste en raison de l’opposition de Berlin, le débat monte en puissance face aux besoins massifs de réarmement pour contrer la menace russe.Emmanuel Macron l’a répété jeudi soir à l’issue du sommet européen. Le président français est “convaincu” que l’Union européenne “devra à nouveau faire un emprunt commun” face au “mur de la dette”. Mais “aujourd’hui, ce n’est pas du tout consensuel” au sein des 27, a-t-il reconnu.Car l’Allemagne ferme toujours la porte: la position allemande est “bien connue”, a éludé le chancelier sortant Olaf Scholz à Bruxelles. Paris espère malgré tout que son successeur, Friedrich Merz, que le président français a rencontré mardi soir pendant près de trois heures à Berlin, se montrera moins réticent.Emmanuel Macron et Friedrich Merz “ne sont pas entrés dans ce degré de granularité mais il y a une volonté de travailler ensemble”, a glissé un diplomate français. “Laissons mûrir les choses”.Les Européens ont approuvé, il y a deux semaines, le plan de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros en faveur de la défense.Si tout le monde se félicite d’une action décisive accomplie en un temps record, les voix se multiplient pour souligner les limites d’un dispositif qui repose essentiellement sur les dépenses nationales. Certains Etats membres surendettés comme la France, l’Italie ou la Belgique, auront les plus grandes peines à trouver des marges de manÅ“uvre. Si s’endetter plus n’est pas une option, couper dans l’investissement ou les dépenses sociales pour financer l’effort militaire risque de susciter la colère des opinions publiques.- “Être plus ambitieux” -Les pays du sud, Rome et Madrid en tête, sont favorables au grand emprunt défendu de longue date par la France, tout comme désormais les Etats en première ligne face à la Russie comme la Pologne et les pays baltes.”Il ne doit pas s’agir uniquement de prêts, comme c’est le cas actuellement. Je pense que nous devons également discuter sérieusement de la possibilité d’une facilité commune d’emprunt qui offrirait des subventions aux Etats membres”, a estimé jeudi le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis à Bruxelles.Le Livre blanc sur la défense, présenté mercredi pour détailler les projets de la Commission, “n’est qu’une première étape… Nous sommes ouverts à d’autres discussions sur la manière dont nous pouvons trouver encore plus de fonds”, a appuyé la Première ministre lettonne, Evika Silina.En pleine crise du Covid, en 2020, l’Europe avait franchi un cap historique en acceptant de s’endetter en commun pour éviter un naufrage économique: en clair organiser un transfert financier du nord vers le sud. A l’époque, la chancelière allemande Angela Merkel avait accompli un revirement longtemps jugé impensable, en acceptant finalement un grand emprunt à 800 milliards d’euros pour éviter un naufrage financier qui aurait menacé toute l’Europe.La logique pourrait être la même aujourd’hui face à un danger existentiel pour l’UE. “Évidemment, les voisins de la Russie sont plus concernés, ça va de soi (…) mais la menace à laquelle on fait face nous concerne tous”, a souligné mardi le président du Conseil européen, Antonio Costa, dans une interview à l’AFP.Le Premier ministre Néerlandais, Dick Schoof, a pourtant réitéré jeudi l’opposition de son pays à toute mutualisation de la dette: “la position des Pays-Bas c’est que nous sommes contre”.Comme en 2020, beaucoup dépendra de Berlin. Les Allemands pourraient-ils pivoter une nouvelle fois ? Déstabilisés par le désengagement de Donald Trump vis-à-vis des Européens, ils ont déjà brisé un tabou en approuvant un fonds spécial d’environ 500 milliards d’euros pour l’investissement public et en levant les obstacles constitutionnels qui encadrent le recours à la dette.Lors d’un débat en septembre, le futur chancelier allemand Friedrich Merz, en campagne électorale, avait réaffirmé son opposition à toute nouvelle dette commune. “Je veux le dire très clairement. Maintenant et à l’avenir, je ferai tout pour éviter que cette Union européenne ne s’engage dans une telle spirale d’endettement”, avait-il affirmé. Mais c’était avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche.

Ligue des nations : le Danemark domine le Portugal à domicile (1-0)

Le Danemark a dominé le Portugal (1-0), en quart de finale aller de la Ligue des nations, au terme d’une rencontre bien maîtrisée jeudi soir à Copenhague.Les Rouges et Blancs ont monopolisé le ballon dès le début du match mais ont peiné à concrétiser leur domination jusqu’à la 78ème minute et un but de Rasmus Højlund, entré à la 69ème.Avec ce but, son huitième en sélection mais le premier depuis 2023, Højlund, dont l’absence de performances récentes posait des questions, a rassuré le stade de Parken.”C’était super”, a dit à TV2 l’attaquant, soulagé. “C’était un grand jour à bien des égards. Je joue contre mon idole, je marque et je deviens le vainqueur du match, cela n’aurait pas pu être mieux”, a-t-il souri.Son but a enflammé le stade et réveillé un peu les Portugais. Les Danois, qui rencontraient les Portugais pour la première fois depuis 2015, ont brillé dès le début de la rencontre, la troisième pour le nouveau sélectionneur Brian Riemer.Le prodige Mika Biereth s’est d’abord signalé à la deuxième minute de jeu, puis s’est montré souvent dangereux sans toutefois réussir à transformer ses tentatives. Les Danois auraient pu faire la différence plus tôt dans la partie notamment sur un penalty obtenu à la 24ème minute, mais le meneur de jeu Christian Eriksen a vu sa frappe repoussée par le gardien de la Seleção Diogo Costa, particulièrement inspiré sur sa ligne pendant toute la rencontre.Malgré une certaine maladresse dans ces relances, il a compensé en repoussant la plupart des tentatives danoises.Au retour du vestiaires, les Portugais ont semblé trouver de l’énergie mais Ronaldo – quasi invisible – et les autres cadres de l’équipe ont, malgré plusieurs situations prometteuse, buté contre le mur danois.Avec ce court mais précieux succès contre la sélection portugaise, en demi-teinte, permet au Danemark de prendre une option avant leus retrouvailles entre les deux équipes dimanche au Portugal.

Le Venezuela ramène des migrants du Mexique, Washington exige la reprise de vols de rapatriement

Plus de 300 migrants vénézuéliens bloqués au Mexique sont arrivés jeudi à Caracas dans un avion affrété par les autorités de leur pays, alors que Washington exige la reprise des vols de rapatriement des Etats-Unis vers le Venezuela.Cinq jours après l’expulsion par les États-Unis vers une prison au Salvador de Vénézuéliens accusés d’appartenir à des gangs criminels, 311 migrants venus du Mexique ont été accueillis par le ministre vénézuélien de l’Intérieur Diosdado Cabello à l’aéroport international Simon Bolivar à Maiquetia, a constaté une journaliste de l’AFP. Selon le gouvernement, il s’agit de migrants qui voulaient rallier les Etats-Unis mais ont décidé de renoncer.”Merci! Merci!”, ont crié des migrants de retour, qui ont chanté l’hymne national vénézuélien dans l’avion, selon les images retransmises en direct à la télévision publique.L’administration du président Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration illégale l’un de ses chevaux de bataille, a exigé jeudi la reprise des vols de rapatriement de migrants des Etats-Unis vers Caracas. “Maduro doit cesser de mentir et programmer des vols de rapatriement réguliers et hebdomadaires”, a lancé le département d’Etat sur X.”Le Venezuela est prêt à reprendre les vols du Venezuela pour ramener les migrants vénézuéliens. Ce qui bloque ces vols, c’est le Département d’État des États-Unis”, a dit en fin de journée le président de l’Assemblée nationale Jorge Rodriguez, également chef négociateur avec les Etats-Unis.”Si cela ne tenait qu’à nous, nous ne laisserions pas un seul Vénézuélien aux États-Unis. Nous ne nous reposerons pas jusqu’à ce que nous les voyions atterrir à l’aéroport international de Maiquetia”, a-t-il précisé lors d’une rencontre télévisée avec des familles de détenus au Salvador.Après la visite surprise d’un émissaire américain à Caracas fin janvier, le président Maduro avaient convenu d’organiser des vols de retour.  Deux vols en provenance du Texas et un autre en provenance du Honduras, avec à son bord des migrants détenus dans la base militaire américaine de Guantanamo, ont eu lieu en février. Mais, fin février, le président Trump s’est déclaré mécontent du rythme de rapatriement et, en rétorsion, a révoqué la licence donnée par son prédécesseur Joe Biden autorisant le pétrolier américain Chevron à travailler au Venezuela malgré les sanctions contre Caracas.Washington, qui ne reconnaît pas la réélection de Maduro en juillet, avait imposé des sanctions contre le Venezuela après la réélection en 2018 de M. Maduro lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Les deux pays ont rompu leurs relations en 2019. – “Ravisseurs” -Et dimanche, invoquant une loi de 1798, l’administration Trump a envoyé au Salvador 238 Vénézuéliens accusés d’être des membres du gang vénézuélien Tren de Aragua, multinationale du crime qualifiée de “groupe terroriste” par le président américain.Ces Vénézuéliens ont été incarcérés dans la gigantesque prison de haute sécurité que le président salvadorien Nayib Bukele a aménagée pour les membres de gangs dans son pays.”Ils ont été kidnappés par le gouvernement du Salvador”, a protesté le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, qui a rappelé que le Venezuela a engagé un cabinet d’avocats au Salvador pour tenter de faire libérer les détenus dont les images têtes baissées, crânes rasés et accompagnés de policiers masqués, ont choqué dans le pays.”Le président Maduro a donné l’instruction de ramener tous les Vénézuéliens, où qu’ils soient (…) Ceux qui ont été kidnappés par le gouvernement du Salvador, ceux qui ont été envoyés des États-Unis et étiquetés comme des délinquants sans un jugement (…) nous espérons les ramener au Venezuela”, a lancé sur le tarmac de l’aéroport M. Cabello, qui a remercié les autorités mexicaines.”Il n’y a aucune garantie (de les faire libérer), les ravisseurs (Salvador) sont les ravisseurs”, a continué le ministre, ajoutant que les prisonniers “n’ont commis aucun crime au Salvador. S’il y en a un qui a” commis des crimes au Venezuela, “il paiera pour eux ici”.Quelque huit millions de Vénézuéliens ont fui, en quête d’une vie meilleure, la grave crise économique et politique que traverse leur pays depuis 2014, avec une contraction du PIB de 80% entre 2013 et 2022.

Ligue des nations: l’Allemagne renverse l’Italie à San Siro

L’Allemagne a souffert, notamment en première période, mais a gardé la tête hors de l’eau pour renverser l’Italie 2 à 1 en quarts de finale aller de la Ligue des nations jeudi à Milan.Avant le match retour dimanche à Dortmund, la Mannschaft a pris l’ascendant dans le duel des quadruples champions du monde qui ont perdu de leur superbe.Mais ses 45 premières minutes, sans relief obligeant Julian Nagelsmann à remanier son équipe à la pause, n’ont pas dû rassurer ses supporters. Sans son gardien de but Oliver Baumann, elle aurait pu rallier les vestiaires avec deux, voire trois buts de retard.Devant les 60.300 spectateurs de San Siro, l’Italie, privée sur blessure de Mateo Retegui, meilleur buteur de Serie A, n’a pas perdu de temps.Elle a pris l’avantage dès la 9e minute grâce à une inspiration de Nicolo Barella. Le meneur de jeu de l’Inter a trouvé dans la surface de réparation Matteo Politano, dont le centre en retrait a été repoussé par Jonathan Tah d’une maladroite talonnade qui a échoué dans les pieds de Sandro Tonali.L’ancien joueur de l’AC Milan a trompé Oliver Baumann, abandonné par sa défense, d’une reprise instantanée.Baumann, titularisé en l’absence Marc-André ter Stegen, gravement blessé à un genou depuis septembre, a en revanche été décisif devant Tonali (30) puis en détournant une frappe sèche de Moise Kean (32), encore une fois bien trouvé par Politano.- Première victoire depuis 39 ans -La riposte allemande s’est alors limitée à une reprise lointaine de Leon Goretzka (19), captée sans mal par Gianluigi Donnarumma.Mais la défense italienne montrait déjà quelques signes de fébrilité sur les ballons aériens, sans que la Mannschaft n’en profite.Jusqu’à la 49e minute lorsqu’un centre de Joshua Kimmich a été repris de la tête par Tim Kleindienst, entré à la pause en remplacement du transparent Jonathan Burkardt, pour son troisième but en cinq sélections.L’Italie, si sereine, a commencé à reculer et à balbutier son football: dans un stade soudain silencieux, Donnarumma a dû sortir dans les pieds de Joshua Kimmich (53) pour sauver son équipe.Seul Tonali arrivait encore à surnager: à la 67e minute, il a démarqué Giacomo Raspadori, mais l’attaquant du Napoli a perdu son duel avec Baumann qui a détourné sa frappe du bout du pied gauche.C’est encore grâce à une tête, cette fois de Goretzka, que l’Allemagne a pris l’avantage: sur un corner de Kimmich, le milieu du Bayern Munich a devancé Donnarumma (76) pour offrir à la Mannschaft sa première victoire en Italie depuis 39 ans.”Ce que je retiens, c’est notre envie de gagner et notre capacité à réagir”, s’est réjoui Nagelsmann, avant de reconnaître que “la première période a été difficile, on a couru partout sans arriver à mettre en place notre plan de jeu”.Neuf fois après son élimination dès les 8e de finale de l’Euro-2024, la Nazionale est retombée dans ses travers.”On a manqué de réalisme, on a fait trop de mauvais choix”, a regretté son sélectionneur Luciano Spalletti.”Les matches à ce niveau se jouent à des petits détails. On a fait un bon match, mais on n’a pas réussi à marquer ce deuxième but. Mais il y a un match retour et on va aller chercher la qualification à Dortmund”, a assuré Giovanni Di Lorenzo.

Ligue des nations: la Belgique sombre face à l’Ukraine pour la première de Garcia

Rudi Garcia a loupé ses débuts à la tête des Diables Rouges. Dans un match manquant d’allant, la Belgique a pris l’eau face à l’Ukraine (3-1) jeudi sur terrain neutre à Murcie et devra ferrailler dimanche à Genk lors du match retour de ce barrage de Ligue des nations.Pour conserver leur place dans le groupe A de la compétition, les Belges devront revoir leur copie. Tant offensivement – ils ont rarement été dangereux – que défensivement avec des erreurs de concentration à répétition.L’entraîneur français avait rêvé meilleurs début. Il avait annoncé qu’il n’y aurait pas de révolution de palais dès son premier match à la tête des Diables Rouges mais en a toutefois surpris plus d’un avec son onze de départ.Pas de Doku, de Lukebakio ni de Vanaken sur la pelouse espagnole: l’ex-coach de Lille leur ayant préféré Charles De Ketelaere, Leandro Trossard et Zeno Debast (défenseur central aligné en milieu de terrain) dans son schéma fétiche, le 4-3-3.A charge pour les cadres de faire tourner le moteur. Kevin De Bruyne à la baguette, Romelu Lukaku en pointe et Thibaut Courtois de retour dans les buts, près de deux ans après avoir claqué le porte de la sélection suite à un conflit avec l’ex-sélectionneur Domenico Tedesco.Et après un début de match poussif, qui d’autres que les duettistes KDB et Big Rom’ pour placer la Belgique sur orbite ? A la 40e minute, un coup franc parfaitement botté par le meneur de jeu de City, a trouvé la tête du colosse napolitain auteur de son 86e but en sélection. Une occasion, un but pour des Diables plutôt bien payés à la pause et qui allaient être renversés par leurs opposants en un petit quart d’heure au retour des vestiaires.Les Ukrainiens sont revenus au score à la 66e. Olekssi Hutsuliak a profité d’une erreur de Koni De Winter pour s’en aller tromper Courtois. Un but venu récompenser un temps fort des hommes de Serhiy Rebrov qui ont doublé la mise à un quart d’heure du terme par Vladyslav Vanat avant de crucifier une troisième fois Courtois par Illia Zabarnnyi trois minutes plus tard (79e).Le chantier de Garcia s’annonce immense à la tête d’une équipe dont les stars sont vieillissante et qui cherche plus que jamais une stabilité défensive.”Le problème est surtout mental. Nous nous sommes effondrés en deuxième période en perdant nos duels. Cette équipe n’est pas guérie”, a réagi Romelu Lukaku alors que la Belgique avait complètement loupé son Euro-2024 avec une élimination en 8es de finale par la France.Â