Turquie: l’opposition convoque une “nuit de la démocratie”, Erdogan jure de ne pas céder à la “terreur de la rue”
L’opposition turque a convoqué vendredi soir une “nuit de la démocratie” en appelant à un grand rassemblement vers lequel convergeaient au moins 10.000 personnes pour dénoncer l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, en dépit des avertissements du président Recep Tayyip Erdogan qui a juré de ne pas céder à la “terreur de la rue”.Au troisième jour de manifestations, les protestataires affluaient vers la municipalité d’Istanbul à l’appel du Parti républicain du peuple (CHP), première force d’opposition à laquelle appartient M. Imamoglu.”Ne te tais pas sinon ce sera bientôt ton tour!”, chantaient les manifestants, brandissant des pancartes “N’ayez pas peur, le peuple est là ” et “Droit, loi, justice”.Accusé de “corruption” et de “terrorisme”, le maire devait être intronisé dimanche comme candidat du CHP à la prochaine présidentielle.”Où que vous soyez, sortez de chez vous, réunissez vous avec tout ceux que vous pouvez et marchez tous ensemble”, a lancé le président du parti, Özgür Özel, qui prendra la parole à Istanbul à partir de 20H30 (17H30 GMT), après le repas de rupture du jeûne du ramadan.Deux ponts et plusieurs grands axes permettant d’atteindre le siège de la municipalité d’Istanbul ont été fermés à la circulation vendredi pour 24 heures.Des appels à manifester ont été lancés dans plus de 45 villes à travers le pays, dont Izmir et la capitale Ankara, une contestation populaire inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, parti d’Istanbul en 2013.- “La terreur de la rue” -“La Turquie ne sera pas livrée à la terreur de la rue”, a déclaré le chef de l’État, affirmant que les manifestations à l’appel de l’opposition mèneraient à une “impasse”.Au total, des manifestations se sont tenues depuis mercredi dans au moins 32 des 81 provinces turques, selon un comptage de l’AFP.”Désormais, personne ne doit s’attendre à ce que le CHP fasse de la politique dans des salles ou des bâtiments. Désormais, nous sommes dans la rue et sur les places”, a prévenu jeudi soir M. Özel devant la municipalité d’Istanbul, où des milliers de manifestants étaient réunis pour le deuxième soir d’affilée en soutien au maire de la ville, principal opposant au président Erdogan.Le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç, a qualifié d'”illégaux et inacceptables” les appels répétés de l’opposition à manifester.À Istanbul, où les rassemblements sont officiellement interdits jusqu’à dimanche et dès jeudi soir, la situation s’est tendue, la police ayant fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour bloquer des manifestants qui voulaient se diriger vers l’emblématique place Taksim depuis l’hôtel de ville.La police a également fait usage de canons à eaux et de balles en caoutchouc à Ankara, jeudi etd e nouveau vendredi face aux étudiants qui manifestaient, ont constaté des journalistes de l’AFP.53 personnes ont été interpellées et 16 policiers ont été blessés lors de heurts avec les manifestants, selon les autorités, qui ont aussi interdit tout rassemblement jusqu’à mardi soir à Ankara et Izmir (ouest), la troisième ville du pays, acquise à l’opposition.Selon les médias turcs, l’audidion d’Ekrem Imamoglu a pris fin vendredi après-midi.L’annulation du diplôme universitaire de l’édile, réélu triomphalement l’an dernier après avoir ravi Istanbul en 2019 au parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir, avait déjà semé un obstacle supplémentaire sur sa route, la Constitution turque exigeant que tout candidat à la présidence justifie d’un diplôme d’enseignement supérieur.- “Ni voleur, ni terroriste” -Désormais, les charges pesant contre lui, en particulier celle de “soutien au terrorisme”, font redouter à ses partisans qu’il puisse être incarcéré à l’issue de sa garde à vue dimanche et remplacé par un administrateur nommé par l’État.”Le maire n’est ni corrompu, ni voleur, ni terroriste”, a lancé jeudi soir le chef du CHP à la foule réunie devant l’hôtel de ville d’Istanbul, promettant de “ne pas abandonner la lutte jusqu’à ce qu’Imamoglu et les autres maires emprisonnés soient libérés”.Au total, 90 personnes, arrêtées pour la plupart en même temps que le maire, étaient toujours en garde à vue vendredi, selon la presse turque.Cette contestation intervient un an après la débâcle subie par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan lors d’élections municipales, dans un contexte de crise économique.Les évènements ont pesé vendredi sur la Bourse d’Istanbul: peu avant 17H00 (14H00 GMT), son indice vedette chutait de près de 8%. Face à ce dévissage, les cotations ont été suspendues à deux reprises dans la matinée.
Turquie: l’opposition convoque une “nuit de la démocratie”, Erdogan jure de ne pas céder à la “terreur de la rue”
L’opposition turque a convoqué vendredi soir une “nuit de la démocratie” en appelant à un grand rassemblement vers lequel convergeaient au moins 10.000 personnes pour dénoncer l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, en dépit des avertissements du président Recep Tayyip Erdogan qui a juré de ne pas céder à la “terreur de la rue”.Au troisième jour de manifestations, les protestataires affluaient vers la municipalité d’Istanbul à l’appel du Parti républicain du peuple (CHP), première force d’opposition à laquelle appartient M. Imamoglu.”Ne te tais pas sinon ce sera bientôt ton tour!”, chantaient les manifestants, brandissant des pancartes “N’ayez pas peur, le peuple est là ” et “Droit, loi, justice”.Accusé de “corruption” et de “terrorisme”, le maire devait être intronisé dimanche comme candidat du CHP à la prochaine présidentielle.”Où que vous soyez, sortez de chez vous, réunissez vous avec tout ceux que vous pouvez et marchez tous ensemble”, a lancé le président du parti, Özgür Özel, qui prendra la parole à Istanbul à partir de 20H30 (17H30 GMT), après le repas de rupture du jeûne du ramadan.Deux ponts et plusieurs grands axes permettant d’atteindre le siège de la municipalité d’Istanbul ont été fermés à la circulation vendredi pour 24 heures.Des appels à manifester ont été lancés dans plus de 45 villes à travers le pays, dont Izmir et la capitale Ankara, une contestation populaire inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, parti d’Istanbul en 2013.- “La terreur de la rue” -“La Turquie ne sera pas livrée à la terreur de la rue”, a déclaré le chef de l’État, affirmant que les manifestations à l’appel de l’opposition mèneraient à une “impasse”.Au total, des manifestations se sont tenues depuis mercredi dans au moins 32 des 81 provinces turques, selon un comptage de l’AFP.”Désormais, personne ne doit s’attendre à ce que le CHP fasse de la politique dans des salles ou des bâtiments. Désormais, nous sommes dans la rue et sur les places”, a prévenu jeudi soir M. Özel devant la municipalité d’Istanbul, où des milliers de manifestants étaient réunis pour le deuxième soir d’affilée en soutien au maire de la ville, principal opposant au président Erdogan.Le ministre de la Justice, Yilmaz Tunç, a qualifié d'”illégaux et inacceptables” les appels répétés de l’opposition à manifester.À Istanbul, où les rassemblements sont officiellement interdits jusqu’à dimanche et dès jeudi soir, la situation s’est tendue, la police ayant fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour bloquer des manifestants qui voulaient se diriger vers l’emblématique place Taksim depuis l’hôtel de ville.La police a également fait usage de canons à eaux et de balles en caoutchouc à Ankara, jeudi etd e nouveau vendredi face aux étudiants qui manifestaient, ont constaté des journalistes de l’AFP.53 personnes ont été interpellées et 16 policiers ont été blessés lors de heurts avec les manifestants, selon les autorités, qui ont aussi interdit tout rassemblement jusqu’à mardi soir à Ankara et Izmir (ouest), la troisième ville du pays, acquise à l’opposition.Selon les médias turcs, l’audidion d’Ekrem Imamoglu a pris fin vendredi après-midi.L’annulation du diplôme universitaire de l’édile, réélu triomphalement l’an dernier après avoir ravi Istanbul en 2019 au parti AKP (islamo-conservateur) au pouvoir, avait déjà semé un obstacle supplémentaire sur sa route, la Constitution turque exigeant que tout candidat à la présidence justifie d’un diplôme d’enseignement supérieur.- “Ni voleur, ni terroriste” -Désormais, les charges pesant contre lui, en particulier celle de “soutien au terrorisme”, font redouter à ses partisans qu’il puisse être incarcéré à l’issue de sa garde à vue dimanche et remplacé par un administrateur nommé par l’État.”Le maire n’est ni corrompu, ni voleur, ni terroriste”, a lancé jeudi soir le chef du CHP à la foule réunie devant l’hôtel de ville d’Istanbul, promettant de “ne pas abandonner la lutte jusqu’à ce qu’Imamoglu et les autres maires emprisonnés soient libérés”.Au total, 90 personnes, arrêtées pour la plupart en même temps que le maire, étaient toujours en garde à vue vendredi, selon la presse turque.Cette contestation intervient un an après la débâcle subie par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan lors d’élections municipales, dans un contexte de crise économique.Les évènements ont pesé vendredi sur la Bourse d’Istanbul: peu avant 17H00 (14H00 GMT), son indice vedette chutait de près de 8%. Face à ce dévissage, les cotations ont été suspendues à deux reprises dans la matinée.
La Bourse de Paris termine la semaine dans le rouge
La Bourse de Paris a terminé dans le rouge, rattrapée par les inquiétudes croissantes des marchés face à l’impact à venir de la politique commerciale de Donald Trump.Le CAC 40 a cédé 0,63%, à 8.042,95 points, soit un recul de 51,25 points. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice vedette parisien est toutefois en légère hausse de 0,18%.Les hausses de taxes à l’importation imposées ou attendues dans les prochaines semaines aux États-Unis inquiètent de plus en plus les marchés.La date du 2 avril est dans tous les esprits: c’est à cette échéance que les droits de douane dits “réciproques” voulus par Donald Trump doivent être mis en place.”Cette politique commence à faire peur. On craint que cela ne provoque une stagflation aux États-Unis, soit un ralentissement économique cumulé à une hausse de l’inflation”, explique à l’AFP Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.Cette semaine, trois banques centrales – celles de Suisse, d’Angleterre et de Suède – ont mis l’accent sur l’incertitude que faisait peser la politique commerciale de Donald Trump sur leurs prévisions de croissance et d’inflation dans leurs zones respectives.”Trois banques, trois décisions, mais une même ligne directrice: prudence et gestion du risque face à une économie sous tension”, résume John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.La séance de ce vendredi marquait aussi l’expiration trimestrielle pour plusieurs catégories d’options et contrats à terme, ce qui se traduit “par un volume (d’échanges) important”, que ce soit à la hausse ou à la baisse, selon Patrick O’Hare, de Briefing.com.Autre point d’attention des marchés: le plan géant d’investissements du futur chancelier Friedrich Merz visant à réarmer et moderniser le pays, que le Parlement allemand a définitivement adopté vendredi.Ces annonces d’afflux de capitaux ont ravi les marchés ces dernières semaines. Mais l’entrain semble ralentir: “on attend désormais de voir ce qui va réellement être investi, que les annonces deviennent réalité”, explique Guillaume Chaloin.”De nombreux investisseurs considèrent aujourd’hui que la plupart des dépenses européennes à venir en matière d’infrastructures et de défense ont déjà été prises en compte” sur les cours, abonde Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français a atteint 3,46%, contre 3,48% la veille.Ubisoft repart à la baisseLe géant français du jeu vidéo Ubisoft a perdu à Paris 7,15% à 12,15 euros, les investisseurs réévaluant leur optimisme après action une hausse de 3,85% jeudi, jour de sortie du très attendu nouvel opus de la série Assassin’s Creed, qui a reçu un accueil plutôt favorable de la critique. Sur la semaine, l’action d’Ubisoft est en baisse de 7,36%.Beneteau prend l’eauLe constructeur français de bateaux Beneteau a présenté jeudi soir un bénéfice net en chute de 37% en 2024 par rapport à 2023 à 92,9 millions d’euros en raison d’un recul des ventes sur quasiment tous les segments de bateaux.Son action a perdu 11,66% à 8,94 euros.
Luc Rémont, patron d’EDF dur en affaires qui n’a pas convaincu l’Etat-actionnaire
Luc Rémont, profil public-privé arrivé à la tête d’EDF en novembre 2022 pour redresser l’énergéticien et relancer sa production nucléaire, n’a pas réussi à convaincre l’Etat-actionnaire de le renouveler dans ses fonctions.La nomination de cet ingénieur polytechnicien, successeur de Jean-Bernard Lévy rattrapé à 67 ans par la limite d’âge, avait coïncidé avec l’annonce du retour d’Electricité de France dans le giron des entreprises détenues à 100% par l’Etat.Marin aguerri, amateur de régates, Luc Rémont – aujourd’hui âgé de 55 ans – a dû naviguer dans une voie étroite, en tâchant de défendre la “soutenabilité” d’EDF, tout en ménageant l’Etat-actionnaire.”C’est peut-être la mission d’une vie”, avait commenté lors de sa nomination M. Rémont, dont le parcours professionnel lui a permis de cumuler l’expérience des cabinets ministériels et du secteur privé.Fort d’un début de carrière comme ingénieur à la délégation générale pour l’armement (DGA), il a ensuite intégré en 1996 le ministère des Finances où il a notamment été le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances Thierry Breton, au moment de la privatisation partielle d’EDF.Il a également oeuvré plus de huit ans chez l’équipementier électrique Schneider Electric après un passage à la Bank of America Merrill Lynch comme expert en fusions-acquisitions.Dès son arrivée à la tête de l’énergéticien, Luc Rémont s’était retrouvé face à des chantiers titanesques, à commencer par la remise en ordre de marche du parc nucléaire français, dont près de la moitié des 56 réacteurs étaient alors à l’arrêt, pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion avérés ou soupçonnés.”Le principe qui est qu’on ne s’ennuie jamais à EDF s’est tout à fait vérifié”, déclarait-il un an après sa nomination, en novembre 2023.”On doit reconnaître qu’il agit auprès du gouvernement pour défendre les intérêts d’EDF, pour lui permettre de réussir les enjeux essentiels qui l’attendent et ainsi redonner à la France sa souveraineté et son indépendance énergétiques”, avait relevé à l’époque une source syndicale à l’AFP.- militaire de réserve -Luc Rémont a en effet été sous pression constante de l’Etat – redevenu actionnaire unique du groupe en juin 2023 – pour faire monter en puissance la production nucléaire en construisant de nouveaux réacteurs et se conformer ainsi à la volonté élyséenne de relancer l’atome pour permettre la décarbonation de l’industrie par son électrification.Dans cette optique, EDF devait doper ses investissements à un niveau “sans commune mesure” dans son histoire, avait prévenu Luc Rémont.Pour y arriver, cet habitué des arcanes du pouvoir à l’air bonhomme n’a parfois pas hésité à monter au créneau face à l’Etat. Un conseil d’administration en septembre 2023 avait par exemple été le théâtre, selon une source interne d’EDF, d’une passe d’armes entre M. Rémont et une représentante de l’Etat.Depuis plus d’un an, ses relations avec ses plus gros clients, les industriels français, s’étaient très fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés, il s’était aussi attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.Luc Rémont avait cependant réussi à faire engranger à EDF un bénéfice record pour l’année 2024, dopé par la hausse de sa production nucléaire, permettant à l’État de toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, d’un montant de 2 milliards d’euros.Fin 2023, plutôt que de “tensions” entre Luc Rémont et l’Etat, Gwenaël Plagne, secrétaire (CGT) du CSEC (comité social et économique central) de l’énergéticien avait préféré parler de “lobbying”, soulignant la volonté du PDG “d’avoir plus les mains libres pour pouvoir vendre son électricité”, face à un Etat qui se pose en garant du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des industriels.Plusieurs sources syndicales louaient à cette époque la volonté de ce militaire de réserve de défendre les intérêts d’EDF, l’une d’elles pointant néanmoins du doigt un manque de partage d’information par M. Rémont au sein du groupe.M. Plagne dépeignait cependant, comme d’autres représentants syndicaux, un dirigeant “plus ouvert” que son prédécesseur Jean-Bernard Lévy, au moins sur le plan du dialogue social.
Luc Rémont, patron d’EDF dur en affaires qui n’a pas convaincu l’Etat-actionnaire
Luc Rémont, profil public-privé arrivé à la tête d’EDF en novembre 2022 pour redresser l’énergéticien et relancer sa production nucléaire, n’a pas réussi à convaincre l’Etat-actionnaire de le renouveler dans ses fonctions.La nomination de cet ingénieur polytechnicien, successeur de Jean-Bernard Lévy rattrapé à 67 ans par la limite d’âge, avait coïncidé avec l’annonce du retour d’Electricité de France dans le giron des entreprises détenues à 100% par l’Etat.Marin aguerri, amateur de régates, Luc Rémont – aujourd’hui âgé de 55 ans – a dû naviguer dans une voie étroite, en tâchant de défendre la “soutenabilité” d’EDF, tout en ménageant l’Etat-actionnaire.”C’est peut-être la mission d’une vie”, avait commenté lors de sa nomination M. Rémont, dont le parcours professionnel lui a permis de cumuler l’expérience des cabinets ministériels et du secteur privé.Fort d’un début de carrière comme ingénieur à la délégation générale pour l’armement (DGA), il a ensuite intégré en 1996 le ministère des Finances où il a notamment été le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Economie et des Finances Thierry Breton, au moment de la privatisation partielle d’EDF.Il a également oeuvré plus de huit ans chez l’équipementier électrique Schneider Electric après un passage à la Bank of America Merrill Lynch comme expert en fusions-acquisitions.Dès son arrivée à la tête de l’énergéticien, Luc Rémont s’était retrouvé face à des chantiers titanesques, à commencer par la remise en ordre de marche du parc nucléaire français, dont près de la moitié des 56 réacteurs étaient alors à l’arrêt, pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion avérés ou soupçonnés.”Le principe qui est qu’on ne s’ennuie jamais à EDF s’est tout à fait vérifié”, déclarait-il un an après sa nomination, en novembre 2023.”On doit reconnaître qu’il agit auprès du gouvernement pour défendre les intérêts d’EDF, pour lui permettre de réussir les enjeux essentiels qui l’attendent et ainsi redonner à la France sa souveraineté et son indépendance énergétiques”, avait relevé à l’époque une source syndicale à l’AFP.- militaire de réserve -Luc Rémont a en effet été sous pression constante de l’Etat – redevenu actionnaire unique du groupe en juin 2023 – pour faire monter en puissance la production nucléaire en construisant de nouveaux réacteurs et se conformer ainsi à la volonté élyséenne de relancer l’atome pour permettre la décarbonation de l’industrie par son électrification.Dans cette optique, EDF devait doper ses investissements à un niveau “sans commune mesure” dans son histoire, avait prévenu Luc Rémont.Pour y arriver, cet habitué des arcanes du pouvoir à l’air bonhomme n’a parfois pas hésité à monter au créneau face à l’Etat. Un conseil d’administration en septembre 2023 avait par exemple été le théâtre, selon une source interne d’EDF, d’une passe d’armes entre M. Rémont et une représentante de l’Etat.Depuis plus d’un an, ses relations avec ses plus gros clients, les industriels français, s’étaient très fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés, il s’était aussi attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.Luc Rémont avait cependant réussi à faire engranger à EDF un bénéfice record pour l’année 2024, dopé par la hausse de sa production nucléaire, permettant à l’État de toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, d’un montant de 2 milliards d’euros.Fin 2023, plutôt que de “tensions” entre Luc Rémont et l’Etat, Gwenaël Plagne, secrétaire (CGT) du CSEC (comité social et économique central) de l’énergéticien avait préféré parler de “lobbying”, soulignant la volonté du PDG “d’avoir plus les mains libres pour pouvoir vendre son électricité”, face à un Etat qui se pose en garant du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des industriels.Plusieurs sources syndicales louaient à cette époque la volonté de ce militaire de réserve de défendre les intérêts d’EDF, l’une d’elles pointant néanmoins du doigt un manque de partage d’information par M. Rémont au sein du groupe.M. Plagne dépeignait cependant, comme d’autres représentants syndicaux, un dirigeant “plus ouvert” que son prédécesseur Jean-Bernard Lévy, au moins sur le plan du dialogue social.
Global stocks slump again as Trump’s tariffs hit confidence
Major global stock markets suffered another difficult day Friday, with heightened concerns over the potential fallout from US President Donald Trump’s tariff agenda blunting confidence.Gold held firm after hitting a new record Thursday. Oil prices picked up slightly amid simmering tensions in the crude-heavy Middle East, where Israel threatened to annex part of the Gaza Strip and Sudan’s army retook control of the presidential palace.US stocks slumped on opening but mitigated those losses by the early afternoon with the NASDAQ falling 0.1 percent, the Dow dropping by 0.2 percent and the S&P losing 0.3 percent.At the close of trading, major European indices likewise had been through a tough day following some heavy falls in Asia.London and Frankfurt lost 0.5 percent with Paris faring slightly worse.”Overall, stocks are sliding because of a lack of confidence,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading group.”There is a confidence deficit around the world, which has been triggered by the unorthodox economic policies of Donald Trump.”One of the worst-hit markets was the Istanbul stock exchange which lost 7.8 percent two days after an 8.7 percent hit provoked by street protests that erupted after the arrest of Istanbul mayor Ekrem Imamoglu — President Recep Tayyip Erdogan’s main political opponent.Stock markets across the globe had already retreated on Thursday after the Federal Reserve painted a gloomier picture for the US economy in the near future, even if Federal Reserve boss Jerome Powell played down the impact of tariffs.”While all the attention is on tariffs, another major negative supply shock is hitting the US economy: slowing immigration,” said Holger Schmieding, chief economist at Berenberg Bank.”The US labour market depends heavily on immigrants, who have accounted for almost the entire rise in the labour force since the pandemic.”The Bank of England and Bank of Japan this week have warned about economic uncertainty fuelled by Trump.Shares in Hong Kong sank for a second day running after a blistering start to the year.Chinese electric vehicle maker BYD dived more than eight percent following a report that the European Commission was conducting a foreign subsidy investigation into its plant in Hungary.British Airways-owner IAG retreated 2.8 percent after the airline warned that the temporary closure of Heathrow airport, its main hub, would significantly affect operations.Europe’s busiest airport shut down early on Friday after a fire at a nearby substation supplying power to the sprawling facility west of London. “This will clearly have a significant impact on our operation and our customers and we’re working as quickly as possible to update them on their travel options for the next 24 hours and beyond,” British Airways said in a statement.Nike slid 5.3 percent on Friday after the athletic footwear and apparel giant reported falling quarterly revenue.Unease about the outlook continues to push gold prices higher as investors seek a safe haven from the volatility. The precious metal was sitting just below the record $3,057.49 per ounce (28.35 grammes) touched on Thursday.”While much ink has been spilled linking the latest leg-up in the price over the last month to the US growth scare, it is notable that gold has historically had a mixed record around US recessions,” said Kieran Tompkins, senior climate and commodities economist at Capital Economics.- Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 41,860.69 pointsNew York – S&P: DOWN 0.3 percent 5,646.00New York – Nasdaq: DOWN 0.1 percent at 17,676.32London – FTSE 100: DOWN 0.5 percent at 8,655.47 points (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.6 percent at 8,049.18 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.5 percent at 22,891.38 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 37,677.06 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.2 percent at 23,689.72 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.3 percent at 3,364.83 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0825 from $1.0856 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2918 from $1.2967Dollar/yen: UP at 149.02 yen from 148.76 yenEuro/pound: UP at 83.79 pence from 83.72 penceWest Texas Intermediate: UP 0.2 percent at $68.24 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $72.07 per barrel
Rwanda-backed M23 says committed to truce despite taking key DR Congo townFri, 21 Mar 2025 16:56:56 GMT
The Rwanda-backed M23 has said it is committed to a ceasefire in the eastern Democratic Republic of Congo despite its capture of a key town and no-show at peace talks this week.In recent months the armed group has seized swathes of the restive yet mineral-rich eastern DRC in a lightning offensive, forcing more than 100,000 …
Luc Rémont pas reconduit à la tête d’EDF, le patron de Framatome proposé pour lui succéder (Elysée)
Le patron d’EDF Luc Rémont, dont le mandat d’administrateur arrivait à l’échéance à l’été, ne devrait pas être reconduit à son poste, Emmanuel Macron prévoyant de le remplacer par le directeur général de Framatome Bernard Fontana, a annoncé vendredi l’Elysée dans un communiqué.”Le Président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer M. Bernard Fontana en qualité de président-directeur général d’Electricité de France”, a indiqué la présidence. Cette nomination doit encore être approuvée par les commissions intéressées à l’Assemblée et au Sénat.Elle pourrait intervenir sans attendre le terme du mandat d’administrateur de Luc Rémont.Luc Rémont avait été nommé en novembre 2022 pour redresser la production nucléaire du groupe, très lourdement endetté, tout en conduisant la relance du programme de construction de réacteurs nucléaires, annoncé par l’Elysée en février 2022, synonyme de très gros investissements. Le non-renouvellement du mandat de Luc Rémont intervient quelques jours après un conseil de politique nucléaire, réuni lundi par Emmanuel Macron qui avait donné lieu à un coup de pression sur EDF sur le sujet de la “maîtrise des coûts et du calendrier” du programme nucléaire, un chantier pharaonique sur des dizaines d’années. Le conseil de politique nucléaire a notamment demandé à EDF “de présenter d’ici la fin de l’année un chiffrage engageant, en coûts et en délais”, et ce, afin d’éviter la répétition d’un scenario à la Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé de dérapages de coûts et de calendrier.Dès son arrivée à la tête de l’électricien, Luc Rémont s’est employé avec force à défendre les intérêts de l’entreprise repassée à 100% sous le giron de l’Etat, pour qu’elle redevienne rentable afin de dégager les ressources nécessaires à la relance du nucléaire.Depuis plus d’un an, ses relations avec ses plus gros clients, les industriels français se sont très fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés, il s’est aussi attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.
Luc Rémont pas reconduit à la tête d’EDF, le patron de Framatome proposé pour lui succéder (Elysée)
Le patron d’EDF Luc Rémont, dont le mandat d’administrateur arrivait à l’échéance à l’été, ne devrait pas être reconduit à son poste, Emmanuel Macron prévoyant de le remplacer par le directeur général de Framatome Bernard Fontana, a annoncé vendredi l’Elysée dans un communiqué.”Le Président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer M. Bernard Fontana en qualité de président-directeur général d’Electricité de France”, a indiqué la présidence. Cette nomination doit encore être approuvée par les commissions intéressées à l’Assemblée et au Sénat.Elle pourrait intervenir sans attendre le terme du mandat d’administrateur de Luc Rémont.Luc Rémont avait été nommé en novembre 2022 pour redresser la production nucléaire du groupe, très lourdement endetté, tout en conduisant la relance du programme de construction de réacteurs nucléaires, annoncé par l’Elysée en février 2022, synonyme de très gros investissements. Le non-renouvellement du mandat de Luc Rémont intervient quelques jours après un conseil de politique nucléaire, réuni lundi par Emmanuel Macron qui avait donné lieu à un coup de pression sur EDF sur le sujet de la “maîtrise des coûts et du calendrier” du programme nucléaire, un chantier pharaonique sur des dizaines d’années. Le conseil de politique nucléaire a notamment demandé à EDF “de présenter d’ici la fin de l’année un chiffrage engageant, en coûts et en délais”, et ce, afin d’éviter la répétition d’un scenario à la Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé de dérapages de coûts et de calendrier.Dès son arrivée à la tête de l’électricien, Luc Rémont s’est employé avec force à défendre les intérêts de l’entreprise repassée à 100% sous le giron de l’Etat, pour qu’elle redevienne rentable afin de dégager les ressources nécessaires à la relance du nucléaire.Depuis plus d’un an, ses relations avec ses plus gros clients, les industriels français se sont très fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l’électricité jugés trop élevés, il s’est aussi attiré les foudres de l’Etat soucieux d’éviter une désindustrialisation.