“On croule sous le travail”: journée de grève à la Société Générale

“Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: au siège de la Défense comme dans plusieurs villes de France, la banque Société Générale fait face à un mouvement de grève mardi à l’appel des syndicats, pour la première fois depuis l’arrivée de son patron Slawomir Krupa en 2023.Mécontents des négociations sur les salaires, l’ensemble des syndicats du groupe ont appelé à la grève, chose rare dans le secteur bancaire.Une cinquantaine de salariés étaient réunis dans la matinée devant le siège de Société Générale à La Défense, près de Paris.”Slawomir, ne pense pas qu’à ta tirelire”: les manifestants ont placardé autour de l’entrée du bâtiment des affiches visant le directeur général de la banque. L’intersyndicale a lancé ce mouvement après l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) fin 2024, qui a été “la goutte d’eau”, explique à l’AFP Jean-Benoît Robitaillie, de la CFTC, mobilisé devant le siège.- “Enveloppe” de la direction -Le syndicaliste dénonce “un dialogue social au point mort”. “Alors que c’est la troisième année consécutive de suppressions d’emplois et que le groupe fait 4,2 milliards de bénéfices (bénéfice net pour l’année 2024, NDLR), ça ne passe pas du tout”.À Lille, 60 personnes environ ont manifesté devant le siège régional, brandissant des pancartes “Krupa ça va pas, on traite pas les salariés comme ça” ou “SG en colère, y en a marre de la galère”. Benoit Szatkowski, élu CFDT, dénonce “des économies à tous les étages sur le dos des salariés”. Pour Olivier Riccelli, salarié syndiqué CGT, “quand les banquiers commencent à descendre dans la rue, il faut peut-être y voir un message de ras-le-bol”. Les syndicats (CFDT, CFTC, CGT et SNB CFE-CGC) dénoncent la politique de rémunération du groupe, pas à la “hauteur des efforts engagés”, et les “freins à la mobilité”, ainsi que des “conditions de travail toujours détériorées” au fil des “plans de restructuration successifs”. La direction se dit elle attachée au dialogue avec ses partenaires sociaux. Malgré l’absence d’accord sur les NAO, elle “compte attribuer en 2025 une enveloppe représentant environ 3% de la masse salariale (…) au travers de différentes mesures collectives et individuelles”, plus que le “niveau de l’inflation prévu” cette année. Cela représenterait “près de 353 millions d’euros”, précise l’entreprise. – “Une pression terrible” -Mais, outre les revendications salariales, “de nombreux salariés ne reconnaissent plus le groupe dans lequel ils ont travaillé” et “attendent d’être entendus, reconnus et associés aux transformations en cours”, explique Jean-Benoît Robitaillie. “Moi, ce que j’adore dans mon métier, c’est pouvoir accompagner les clients (…) Et aujourd’hui, on n’a plus du tout cette notion-là parce qu’on nous demande de travailler à la chaîne”, regrette auprès de l’AFP une employée d’agence sous couvert d’anonymat, présent à la manifestation lilloise. “Comment on fait pour satisfaire les clients quand on croule sous le travail ?”, confirme une salariée devant le siège parisien souhaitant rester anonyme. “Ça entraîne une pression terrible et un mal-être pour les employés”. “La crainte dans l’avenir et la difficulté à se projeter gagne toutes les strates de l’entreprise, même au siège, et plus seulement dans les agences qui sont en première ligne”, explique à l’AFP Jean-Marc, salarié depuis 20 ans qui ne souhaite pas donner son nom, également présent à La Défense. La fusion en 2023 des deux réseaux historiques, Société Générale et Crédit du Nord, s’accompagne de 3.700 suppressions de postes en agences, toujours en cours, et d’environ 950 suppressions dans les fonctions centrales.”Ça a été très compliqué, notamment dans notre région, puisqu’on avait beaucoup de salariés Crédit du Nord à former”, souligne Ludivine Perreaut, déléguée CGT, dans la manifestation lilloise. Depuis son arrivée à la tête de la banque en mai 2023, Slawomir Krupa mène plusieurs chantiers de transformation, avec la vente des filiales jugées moins rentables et une chasse aux coûts à tous les étages, dont l’impact est particulièrement fort sur l’emploi.Il a indiqué le 11 mars au quotidien britannique The Financial Times que “rien n’était sacré” dans son travail pour réduire les coûts.Le groupe emploie environ 119.000 personnes dans le monde, dont 56.000 en France.etr-pim-las-jco/abb/ib

Début du procès des faux meubles XVIIIe acquis par le château de Versailles

Le patrimoine et l’argent, beaucoup d’argent… Le procès de six personnes jugées en lien avec un trafic de fausses chaises du XVIIIe siècle, qui ont dupé jusqu’au château de Versailles, s’est ouvert mardi au tribunal de Pontoise.À mille lieues des étincelantes dorures du château du Roi-Soleil, c’est sous les sombres boiseries modernes du tribunal correctionnel du Val-d’Oise que la justice a commencé cette plongée d’une semaine dans le microcosme feutré des antiquaires et des monuments historiques.Six personnes, au premier rang desquelles l’expert référence du mobilier royal du XVIIIe et un menuisier meilleur ouvrier de France, ainsi qu’une prestigieuse galerie d’antiquaires comparaissent pour ce scandale qui a secoué ce petit milieu d’initiés, où les ventes se chiffrent en sommes à multiples zéros.Une exceptionnelle paire de chaises garnies du salon de compagnie de Mme du Barry, dernière favorite de Louis XV, du maître menuisier Louis Delanois? Deux chaises issues du pavillon du Belvédère du petit Trianon de Marie-Antoinette dans le parc du château de Versailles et classées trésor national? Une bergère signée Jean-Baptiste Sené, illustre ébéniste du XVIIIe? Derrière ces raretés se cachait une supercherie de haut vol.Revendus à prix d’or par des antiquaires au château de Versailles ou à des collectionneurs fortunés comme un héritier Hermès ou un prince du Qatar, ces chefs-d’Å“uvre de raffinement de l’art français se sont avérés être de parfaites copies. Le préjudice total est évalué à 4,5 millions d’euros.Produite par l’expert de l’art Bill Pallot, auteur de l’ouvrage de référence mondial sur le mobilier français du XVIIIe, en association avec le sculpteur de renom Bruno Desnoues, la série de faux meubles a trompé entre 2008 et 2015 aussi bien les conservateurs que les galeries spécialisées.Une communauté fermée que l’épouse de Bruno Desnoues a décrite lors de l’instruction comme “un milieu détestable, où les antiquaires veulent faire de l’argent à tout prix”.- Méandres de l’argent -Pour le premier jour d’audience, le tribunal a commencé par la fin de l’histoire en se penchant sur le cas d’un couple de Portugais, un régisseur et une coiffeuse vivant dans le Val-d’Oise. C’est leur grand train de vie qui a attiré l’attention de Tracfin et entraîné fortuitement la révélation de cet incroyable trafic passé inaperçu depuis des années.Les enquêteurs découvrent que le couple, qui ne déclare pas plus de 2.500 euros de revenus mensuels, dispose en réalité d’un patrimoine de 1,2 million d’euros. Outre son domicile dans le Val-d’Oise, il est propriétaire de plusieurs appartements au Portugal achetés en investissements locatifs.En remontant le fil, le mari se révèle être l’homme à tout faire de galeries d’art parisiennes et être en cheville avec le sculpteur Bruno Desnoues du faubourg Saint-Antoine, quartier historique du travail du bois et de l’ébénisterie à Paris. Pour cet “ami de 30 ans”, le régisseur effectue des ventes non déclarées d’objets d’art et blanchit sur ses propres comptes au Portugal l’argent des commissions des ventes de faux meubles, exfiltré d’urgence d’un compte suisse de Desnoues suite à un ultimatum de sa banque.Se montrant ému aux larmes à la barre, le prévenu, poursuivi pour fraude fiscale, feint devant le tribunal l’ignorance des lois françaises et plaide à grands cris la naïveté. Sur les bancs de la défense, ses déclarations font sourire.Le sculpteur estime que son interlocuteur s’est accaparé plusieurs centaines de milliers d’euros non déclarés, ne lui en rendant qu’une petite partie en espèce.”J’ai fait une grosse erreur. C’est à mon nom uniquement, mais dans ma tête, c’est à lui!”, soutient le régisseur de 63 ans, carreleur de formation introduit par hasard dans le monde des galeries en reprenant l’emploi d’un Portugais rentré au pays.Quant à Bruno Desnoues, plus de 200.000 euros en liquide ont été découverts chez lui en perquisition. “Je suis branché travail, sculpture. L’argent, ça ne m’a jamais passionné”, assure-t-il. 

La FNSEA en congrès pour tourner la page des élections et remobiliser les troupes

Le puissant syndicat agricole FNSEA se réunit de mardi à jeudi à Grenoble pour un congrès qui sera autant l’occasion d’un bilan après son recul aux élections professionnelles, que d’un appel à la mobilisation au service de la souveraineté alimentaire.”Tout n’est pas réglé”, a prévenu le patron de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse en amont du congrès.En dépit de mesures fiscales conséquentes et de l’engagement du président Emmanuel Macron à tout faire “pour protéger la souveraineté alimentaire française et européenne”, le compte n’y est pas pour Arnaud Rousseau, qui explique que son organisation a des “propositions à faire” et “des attentes” fortes pour “réarmer” l’agriculture française.Au rang des attentes, il a énuméré “la question du stockage de l’eau, des matières actives (notamment les pesticides, NDLR), l’attractivité du métier pour les jeunes, la rémunération des exploitants, la simplification…”.Ce congrès annuel, qui rassemble jusqu’à un millier d’adhérents, envoie un “double signal”, a déclaré mardi Arnaud Rousseau dans son discours d’ouverture selon le compte X du syndicat, la première journée étant réservée aux adhérents.”La combativité pour répondre à la colère agricole et faire face aux nouvelles pressions” liées à la géopolitique et à “l’inertie des pouvoirs publics”. Mais aussi la “responsabilité, pour rebondir, prendre de la hauteur sur nos résultats (…) et accélérer la transformation du réseau”, après des élections professionnelles en janvier qui ont vu le syndicat historique perdre sa majorité absolue.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs reste la première force syndicale chez les agriculteurs, mais passe pour la première fois sous la barre des 50% (avec 46,7% des voix). Le duo conserve toutefois la présidence de 83 chambres sur 101, ainsi que celle de l’entité nationale Chambres d’agriculture France.Ce recul dans le vote paysan a aussi un impact financier, le syndicat estimant qu’il devrait “perdre entre 700.000 et 900.000 euros par an” de subventions publiques. Pas de quoi lancer un plan social mais sans doute quelques “adaptations”.- “Autonomie stratégique alimentaire” -Cette année, le choix de Grenoble, ville ancrée dans un territoire qui compte des plaines et des montagnes, de l’arboriculture (noix) et de l’élevage (ovin et bovin notamment), est à l’image de la diversité des productions françaises et de ses adhérents, selon le syndicat.Après la crise de l’an dernier et un Salon de l’agriculture apaisé en début d’année, le syndicat estime qu’il n’est “pas question” de renoncer à batailler, même s’il “voit bien que la fenêtre politique est en train de se refermer” sur les questions agricoles.La FNSEA attend toujours de l’exécutif “une vision pour l’agriculture” reposant notamment sur “une ambition européenne” face aux menaces commerciales américaines, chinoises ou russes.Dans une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron mi-mars, Arnaud Rousseau dit les agriculteurs prêts à se mobiliser pour atteindre “l’autonomie stratégique alimentaire”.Pour y parvenir, il propose trois “mouvements majeurs”: tout d’abord, le maintien d’un budget dédié de la Politique agricole commune (PAC), qui soit à la hauteur des enjeux stratégiques actuels entre menace russe et taxes américaines.Il demande aussi de mettre fin à “l’Europe passoire”, qui laisse entrer des denrées produites dans des conditions ne respectant pas les standards européens et favorisent une “concurrence déloyale”.Ces questions seront centrales dans les débats au congrès, de même que le suivi du calendrier parlementaire concernant différents textes ayant trait à l’agriculture.Après la censure par le Conseil constitutionnel d’un tiers des articles de la loi d’orientation agricole, la FNSEA a estimé que la décision préservait les “fondamentaux de la loi” – dont la consécration de l’agriculture comme étant d’intérêt général majeur ou le principe du “pas d’interdiction sans solution” pour les produits phytosanitaires – mais a appelé “à accélérer les mesures de simplification”. Le congrès sera aussi l’occasion jeudi d’une table ronde réunissant le spécialiste de géopolitique Pascal Boniface et le sociologue Jean Viard, avant le traditionnel discours de clôture, prononcé par le ou la ministre de l’Agriculture (Annie Genevard cette année), qui n’assiste par ailleurs à aucun autre congrès de syndicat agricole.

La FNSEA en congrès pour tourner la page des élections et remobiliser les troupes

Le puissant syndicat agricole FNSEA se réunit de mardi à jeudi à Grenoble pour un congrès qui sera autant l’occasion d’un bilan après son recul aux élections professionnelles, que d’un appel à la mobilisation au service de la souveraineté alimentaire.”Tout n’est pas réglé”, a prévenu le patron de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse en amont du congrès.En dépit de mesures fiscales conséquentes et de l’engagement du président Emmanuel Macron à tout faire “pour protéger la souveraineté alimentaire française et européenne”, le compte n’y est pas pour Arnaud Rousseau, qui explique que son organisation a des “propositions à faire” et “des attentes” fortes pour “réarmer” l’agriculture française.Au rang des attentes, il a énuméré “la question du stockage de l’eau, des matières actives (notamment les pesticides, NDLR), l’attractivité du métier pour les jeunes, la rémunération des exploitants, la simplification…”.Ce congrès annuel, qui rassemble jusqu’à un millier d’adhérents, envoie un “double signal”, a déclaré mardi Arnaud Rousseau dans son discours d’ouverture selon le compte X du syndicat, la première journée étant réservée aux adhérents.”La combativité pour répondre à la colère agricole et faire face aux nouvelles pressions” liées à la géopolitique et à “l’inertie des pouvoirs publics”. Mais aussi la “responsabilité, pour rebondir, prendre de la hauteur sur nos résultats (…) et accélérer la transformation du réseau”, après des élections professionnelles en janvier qui ont vu le syndicat historique perdre sa majorité absolue.L’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs reste la première force syndicale chez les agriculteurs, mais passe pour la première fois sous la barre des 50% (avec 46,7% des voix). Le duo conserve toutefois la présidence de 83 chambres sur 101, ainsi que celle de l’entité nationale Chambres d’agriculture France.Ce recul dans le vote paysan a aussi un impact financier, le syndicat estimant qu’il devrait “perdre entre 700.000 et 900.000 euros par an” de subventions publiques. Pas de quoi lancer un plan social mais sans doute quelques “adaptations”.- “Autonomie stratégique alimentaire” -Cette année, le choix de Grenoble, ville ancrée dans un territoire qui compte des plaines et des montagnes, de l’arboriculture (noix) et de l’élevage (ovin et bovin notamment), est à l’image de la diversité des productions françaises et de ses adhérents, selon le syndicat.Après la crise de l’an dernier et un Salon de l’agriculture apaisé en début d’année, le syndicat estime qu’il n’est “pas question” de renoncer à batailler, même s’il “voit bien que la fenêtre politique est en train de se refermer” sur les questions agricoles.La FNSEA attend toujours de l’exécutif “une vision pour l’agriculture” reposant notamment sur “une ambition européenne” face aux menaces commerciales américaines, chinoises ou russes.Dans une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron mi-mars, Arnaud Rousseau dit les agriculteurs prêts à se mobiliser pour atteindre “l’autonomie stratégique alimentaire”.Pour y parvenir, il propose trois “mouvements majeurs”: tout d’abord, le maintien d’un budget dédié de la Politique agricole commune (PAC), qui soit à la hauteur des enjeux stratégiques actuels entre menace russe et taxes américaines.Il demande aussi de mettre fin à “l’Europe passoire”, qui laisse entrer des denrées produites dans des conditions ne respectant pas les standards européens et favorisent une “concurrence déloyale”.Ces questions seront centrales dans les débats au congrès, de même que le suivi du calendrier parlementaire concernant différents textes ayant trait à l’agriculture.Après la censure par le Conseil constitutionnel d’un tiers des articles de la loi d’orientation agricole, la FNSEA a estimé que la décision préservait les “fondamentaux de la loi” – dont la consécration de l’agriculture comme étant d’intérêt général majeur ou le principe du “pas d’interdiction sans solution” pour les produits phytosanitaires – mais a appelé “à accélérer les mesures de simplification”. Le congrès sera aussi l’occasion jeudi d’une table ronde réunissant le spécialiste de géopolitique Pascal Boniface et le sociologue Jean Viard, avant le traditionnel discours de clôture, prononcé par le ou la ministre de l’Agriculture (Annie Genevard cette année), qui n’assiste par ailleurs à aucun autre congrès de syndicat agricole.

Wall Street sans grand entrain, entre politique commerciale et confiance des consommateurs

La Bourse de New York évolue en légère hausse mardi, retenue par une confiance des consommateurs en berne, et évaluant les derniers propos Donald Trump concernant la guerre commerciale qu’il a lancée contre les partenaires de Washington.Vers 14H20 GMT, le Dow Jones prenait 0,07%, l’indice Nasdaq 0,22% et l’indice élargi S&P 500 0,19%.La confiance des consommateurs s’est encore fortement contractée en mars aux Etats-Unis, en dessous des attentes des analystes, selon un indice publié mardi pointant que les sondés voient désormais l’avenir de manière “particulièrement morose”.Un indice évaluant cette confiance, de l’association professionnelle Conference Board, a perdu 7,2 points en un mois, à 92,9. Les analystes anticipaient un moindre recul, autour de 93,5, selon le consensus publié par MarketWatch.Autre donnée publiée quelques dizaines de minutes après l’ouverture de Wall Street, les ventes de logements neufs ont progressé au mois de février aux Etats-Unis et quasiment en ligne avec les attentes des marchés, avec un prix de vente qui a en revanche reculé par rapport au mois précédent, selon les données du département du Commerce.En février, 676.000 maisons et appartements neufs ont été vendus, en rythme annualisé – un chiffre mensuel projeté sur un an à ce rythme de vente -, en légère augmentation comparé aux 664.000 ventes enregistrées un mois plutôt, dont les données ont été révisées à la hausse.Pour Adam Sarhan, de 50 Park Investments, l’absence de grand changement de dynamique de la place américaine à la suite de ces publications réside dans le fait que le marché reste surtout “à la merci des gros titres”, notamment en ce qui concerne les droits de douane.Des informations de presse publiées ce weekend affirment que les droits de douane “réciproques” prévus par Donald Trump le 2 avril seront davantage ciblés qu’initialement escomptés. Lundi, face à la presse, le président américain a dit qu’il pourrait “donner des répits à de nombreux pays” concernant ces surtaxes.Il a par ailleurs annoncé le même jour que les pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien seraient frappés de droits de douane de 25% sur toutes leurs marchandises entrant aux Etats-Unis.De plus, “le marché est très survendu” et “nous arrivons à la fin du mois, à la fin du trimestre”, ce qui peut tirer Wall Street dans le positif, relève auprès de l’AFP Adam Sarhan.Dans ce contexte, vers 14H15 GMT sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait légèrement à 4,32% contre 4,34% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, le pionnier des véhicules électriques Tesla reculait (-1,55%) alors que ses ventes ont plongé en Europe depuis le début de l’année, sur fond de fronde de certains consommateurs contre son patron Elon Musk, devenu  proche allié de Donald Trump, mais aussi d’un vieillissement de sa gamme.Trump Media, le groupe de médias du président américain, bondissait (+8,05%) après l’annonce d’un accord avec la plateforme Crypto.com pour lancer des ETF (fonds répliquant la performance d’un panier de titres) et d’autres produits financiers.La compagnie de services de cybersécurité sur le cloud Cloudflare était recherchée (+4,16%) après un double relèvement de la recommandation d’achat des analystes de Bank of America.Le groupe agroalimentaire McCormick (-1,14%), connu pour ses épices notamment sous la marque Ducros, était sanctionné pour des résultats au premier trimestre globalement en deçà des attentes, avec un bénéfice net rapporté par action de 60 cents alors que les analystes tablaient sur 64 cents.

L’UE relance l’exploitation minière pour s’affranchir de la Chine

L’Europe a dévoilé mardi 47 projets pour exploiter ses terres rares et métaux stratégiques, comme le lithium indispensable aux batteries des voitures électriques, afin de réduire sa dépendance à la Chine et sécuriser son industrie.Secouée par la pandémie de Covid puis par la guerre en Ukraine, l’Union européenne a appris dans la douleur qu’un recours excessif aux importations pour certaines matières premières critiques pouvait mettre à l’arrêt ses chaînes d’approvisionnement.”Le lithium chinois ne peut pas devenir le gaz russe de demain”, a averti mardi le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourné, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.Il a dévoilé 47 projets prioritaires pour l’extraction, le traitement et le recyclage de terres rares et métaux stratégiques sur le sol européen.Ces projets, qui incluent l’ouverture de mines de lithium, de cuivre, de nickel ou de Tungstene dans l’UE, bénéficieront de procédures d’autorisation simplifiées et d’un soutien financier européen.Avec la volonté d’aller vite, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. “Il y a une dimension d’urgence qu’il n’y avait pas il y a trois ou quatre mois”, a reconnu le responsable français.- Allier et Alsace -Les projets présentés mardi sont implantés dans 13 pays membres. Huit d’entre eux sont situés en France, dont deux projets d’extraction de lithium dans l’Allier (groupe Imerys) et en Alsace (Eramet).”Pendant longtemps, les matières premières ont été l’angle mort de notre politique industrielle. Trop compliqué, trop cher, trop long à produire, l’Europe a préféré acheter quasi exclusivement, en dehors de ses frontières, la plupart des matières premières dont elle avait besoin”, a expliqué Stéphane Séjourné, assurant que cette époque était révolue.L’UE a adopté l’an dernier une législation pour sécuriser ses approvisionnements. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions.”Il n’y a pas de décarbonation possible sans gallium pour construire les panneaux solaires, sans cuivre pour acheminer l’électricité. Pas d’industrie de défense sans les terres rares qui rentrent dans la composition de nos radars, nos sonars, nos systèmes de ciblage – et pour lesquelles nous dépendons à 100% de la matière raffinée chinoise”, a énuméré le responsable français. “Pas d’industrie tout court, sans cuivre, sans aluminium ou sans le manganèse qui vient renforcer la structure de l’acier”.Le plan européen se décline en plusieurs volets: extraire davantage de matières premières en Europe (mais aussi les transformer et les recycler), diversifier les fournisseurs étrangers, développer des achats en commun pour réduire les coûts et constituer des stocks stratégiques.- “Ouvrir de nouvelles mines” -Mais la priorité pour l’UE est d’abord d’exploiter ses propres ressources tout en respectant des normes environnementales strictes, alors que ces projets sont contestés par des militants écologistes. “Soyons clairs: nous sommes dans l’obligation d’ouvrir de nouvelles mines en Europe”, a martelé Stéphane Séjourné, affirmant que le Vieux continent pouvait par exemple devenir “totalement autonome en lithium” d’ici cinq ans.Les projets sélectionnés comme stratégiques bénéficieront de permis accélérés. Le délai d’octroi des autorisations ne devra pas dépasser 27 mois pour les projets d’extraction et 15 mois pour les projets de traitement et de recyclage.Jusqu’à deux milliards d’euros de financements seront disponibles sous forme de prêts, garanties et subventions, a promis Stéphane Séjourné. Il affirme cependant que leur simple labellisation permettra de les rendre économiquement viables.Au total, la Commission européenne a reçu 170 candidatures de projets, dont 49 se situent hors du territoire de l’UE, y compris au Groenland et en Ukraine. Ces derniers pourront aussi prétendre au statut de projet stratégique européen. Les projets de pays tiers retenus seront annoncés “dans les prochaines semaines”.La législation européenne établit une liste de 17 matières premières stratégiques comme le cobalt, le nickel et l’aluminium pour lesquelles elle fixe des objectifs chiffrés. Pour chacune d’elles, l’UE doit pouvoir d’ici à 2030 assurer sur son territoire au moins 10% des besoins d’extraction, 40% de la transformation et 25% du recyclage.Et pour chacune d’elles, l’UE ne devra pas dépendre d’un pays tiers unique pour plus de 65% de ses besoins.

L’UE relance l’exploitation minière pour s’affranchir de la Chine

L’Europe a dévoilé mardi 47 projets pour exploiter ses terres rares et métaux stratégiques, comme le lithium indispensable aux batteries des voitures électriques, afin de réduire sa dépendance à la Chine et sécuriser son industrie.Secouée par la pandémie de Covid puis par la guerre en Ukraine, l’Union européenne a appris dans la douleur qu’un recours excessif aux importations pour certaines matières premières critiques pouvait mettre à l’arrêt ses chaînes d’approvisionnement.”Le lithium chinois ne peut pas devenir le gaz russe de demain”, a averti mardi le commissaire européen à l’Industrie, Stéphane Séjourné, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.Il a dévoilé 47 projets prioritaires pour l’extraction, le traitement et le recyclage de terres rares et métaux stratégiques sur le sol européen.Ces projets, qui incluent l’ouverture de mines de lithium, de cuivre, de nickel ou de Tungstene dans l’UE, bénéficieront de procédures d’autorisation simplifiées et d’un soutien financier européen.Avec la volonté d’aller vite, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. “Il y a une dimension d’urgence qu’il n’y avait pas il y a trois ou quatre mois”, a reconnu le responsable français.- Allier et Alsace -Les projets présentés mardi sont implantés dans 13 pays membres. Huit d’entre eux sont situés en France, dont deux projets d’extraction de lithium dans l’Allier (groupe Imerys) et en Alsace (Eramet).”Pendant longtemps, les matières premières ont été l’angle mort de notre politique industrielle. Trop compliqué, trop cher, trop long à produire, l’Europe a préféré acheter quasi exclusivement, en dehors de ses frontières, la plupart des matières premières dont elle avait besoin”, a expliqué Stéphane Séjourné, assurant que cette époque était révolue.L’UE a adopté l’an dernier une législation pour sécuriser ses approvisionnements. L’objectif est de réduire la dépendance à la Chine pour des matières utilisées notamment dans la fabrication de batteries, d’éoliennes, ou de munitions.”Il n’y a pas de décarbonation possible sans gallium pour construire les panneaux solaires, sans cuivre pour acheminer l’électricité. Pas d’industrie de défense sans les terres rares qui rentrent dans la composition de nos radars, nos sonars, nos systèmes de ciblage – et pour lesquelles nous dépendons à 100% de la matière raffinée chinoise”, a énuméré le responsable français. “Pas d’industrie tout court, sans cuivre, sans aluminium ou sans le manganèse qui vient renforcer la structure de l’acier”.Le plan européen se décline en plusieurs volets: extraire davantage de matières premières en Europe (mais aussi les transformer et les recycler), diversifier les fournisseurs étrangers, développer des achats en commun pour réduire les coûts et constituer des stocks stratégiques.- “Ouvrir de nouvelles mines” -Mais la priorité pour l’UE est d’abord d’exploiter ses propres ressources tout en respectant des normes environnementales strictes, alors que ces projets sont contestés par des militants écologistes. “Soyons clairs: nous sommes dans l’obligation d’ouvrir de nouvelles mines en Europe”, a martelé Stéphane Séjourné, affirmant que le Vieux continent pouvait par exemple devenir “totalement autonome en lithium” d’ici cinq ans.Les projets sélectionnés comme stratégiques bénéficieront de permis accélérés. Le délai d’octroi des autorisations ne devra pas dépasser 27 mois pour les projets d’extraction et 15 mois pour les projets de traitement et de recyclage.Jusqu’à deux milliards d’euros de financements seront disponibles sous forme de prêts, garanties et subventions, a promis Stéphane Séjourné. Il affirme cependant que leur simple labellisation permettra de les rendre économiquement viables.Au total, la Commission européenne a reçu 170 candidatures de projets, dont 49 se situent hors du territoire de l’UE, y compris au Groenland et en Ukraine. Ces derniers pourront aussi prétendre au statut de projet stratégique européen. Les projets de pays tiers retenus seront annoncés “dans les prochaines semaines”.La législation européenne établit une liste de 17 matières premières stratégiques comme le cobalt, le nickel et l’aluminium pour lesquelles elle fixe des objectifs chiffrés. Pour chacune d’elles, l’UE doit pouvoir d’ici à 2030 assurer sur son territoire au moins 10% des besoins d’extraction, 40% de la transformation et 25% du recyclage.Et pour chacune d’elles, l’UE ne devra pas dépendre d’un pays tiers unique pour plus de 65% de ses besoins.

Trump brushes off Yemen chat breach as a ‘glitch’

US President Donald Trump on Tuesday dismissed the accidental addition of a journalist to a group chat about Yemen air strikes as a “glitch” and stood by his top national security team despite the stunning breach.Trump’s administration faces mounting pressure following a report on Monday by The Atlantic magazine’s editor-in-chief Jeffrey Goldberg about the conversation on the Signal messaging app.The chat about attacks on Iran-backed Huthi rebels involved some of the administration’s most senior officials, including Defense Secretary Pete Hegseth, Vice President JD Vance and National Security Advisor Mike Waltz.Trump, who returned to the office in January, told broadcaster NBC in a phone interview that the breach was “the only glitch in two months, and it turned out not to be a serious one.”The president added that Waltz, his top security official in the White House, “has learned a lesson, and he’s a good man.” Goldberg said he had received a connection request from a user identified as Michael Waltz on Signal. Trump said however that “it was one of Michael’s people on the phone. A staffer had his number on there.”The White House had earlier pushed back more forcefully on day two of the scandal, after confirming the breach on Monday.Press Secretary Karoline Leavitt said in a post on X on Tuesday that “no ‘war plans’ were discussed” and “no classified material was sent to the thread.”She also attacked Goldberg as being “well-known for his sensationalist spin.”Hegseth, a former Fox News host with no experience running a huge organization like the Pentagon, had also said late Monday that “nobody was texting war plans.”But top Democrats have condemned the breach, saying it was potentially illegal and calling for an investigation to find out why officials were using a commercially available app for sensitive discussions.Leavitt said the White House’s Counsel’s Office “has provided guidance on a number of different platforms for President Trump’s top officials to communicate as safely and efficiently as possible.”The White House was also “looking into how Goldberg’s number was inadvertently added to the thread.”- ‘European free-loading’ -Trump announced the strikes on the Huthis on March 15, but Goldberg said he had hours of advance notice via the group chat.Two other officials on the chat, Director of National Intelligence Tulsi Gabbard and CIA chief John Ratcliffe, were due to speak to the US Senate Intelligence Committee on Tuesday.The panel’s Republican chair, Senator Tom Cotton, told Fox and Friends on Tuesday that the group chat issue “will come up” at the hearing.”John Ratcliffe, Tulsi Gabbard and the other leaders will have a chance to address it, but I do hope that we keep the focus on the decisive action that the president took against these outlaw rebels in Yemen,” Cotton said.Journalist Goldberg said he was added to the group chat two days before the Yemen strikes, and received messages from other top government officials designating representatives who would work on the issue.The leak could have been highly damaging if Goldberg had publicized details of the plan in advance, but he did not do so.But the report did reveal details of what top White House officials think about key allies.A person identified as Vance expressed doubts about carrying out the strikes, saying he hated “bailing Europe out again,” as countries there were more affected by Huthi attacks on shipping than the United States.Contributors identified as Hegseth and Waltz both sent messages arguing only Washington had the capability to carry out the strikes, with the Pentagon chief saying he shared Vance’s “loathing of European free-loading” and calling the Europeans “pathetic.”The Huthi rebels, who have controlled much of Yemen for more than a decade, are part of the “axis of resistance” of pro-Iran groups staunchly opposed to Israel and the United States.They have launched scores of drone and missile attacks at ships passing Yemen in the Red Sea and Gulf of Aden during the Gaza war, saying they were carried out in solidarity with Palestinians.

Wall Street soulagée par les perspectives d’une politique commerciale assouplie

La Bourse de New York a ouvert en légère hausse mardi, portée par la possibilité que les droits de douane que Donald Trump veut imposer à partir du 2 avril aux partenaires commerciaux des Etats-Unis soient moins importants qu’annoncé.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,16%, l’indice Nasdaq 0,11% et l’indice élargi S&P 500 0,13%.

Monitor accuses Sudan army of major strike on Darfur market

A Sudanese monitor accused the army Tuesday of carrying out one of the deadliest air strikes in the country’s nearly two-year war on a rebel-held town in the western region of Darfur.The Emergency Lawyers, a group of volunteer legal professionals, said “hundreds of civilians” were killed in an “indiscriminate air strike on Tora market in North Darfur”, while two residents who took part in burial operations said they had counted 270 bodies.AFP could not independently verify a toll or reach local medics due to a telecommunications blackout in Darfur.The army, which has been battling the paramilitary Rapid Support Forces since April 2023, did not explicitly confirm the air strike to AFP, but denied targeting civilians.”We have counted 270 bodies buried and 380 people injured,” one of the residents told AFP via the Starlink satellite network, with another confirming the figures. Both requested anonymity for fear of retaliation.They said security concerns meant transporting the wounded to the nearby town of Melit was difficult, while the local health facility in the small town lacked the capacity to treat mass casualties.The strike comes days after the army reclaimed the presidential palace in Khartoum — a major victory against the RSF.The paramilitary, which controls nearly all of Darfur where the United States has accused it of committing genocide, said the “massacre” on Monday “killed and wounded hundreds”.In a statement to AFP, military spokesman Nabil Abdallah said “false claims such as this arise whenever our forces exercise their constitutional and legitimate right to engage hostile targets”.”We abide in our air strikes by the rules of targeting in accordance with international law, and we absolutely cannot target innocent civilians,” he continued, adding that “hardly a day goes by” without the RSF attacking densely-populated areas.A local advocacy group, the Darfur General Coordination of Camps for the Displaced and Refugees, said the army’s “deliberate bombing” of the market was “a crime against humanity”.”It is deeply regrettable that some would justify the killing of innocents under the pretext of the presence of one of the parties to the conflict,” they said in a statement.- Civilian toll -Footage shared on social media, which AFP was unable to verify, purportedly showed charred bodies and smoking debris at the Monday market, where residents of nearby towns gather weekly.In nearly two years, the war has killed tens of thousands of people, uprooted more than 12 million and created the world’s largest hunger and displacement crises.Amid the near-total breakdown of Sudan’s healthcare system, exact tolls have been difficult to confirm since the war began.The United States’ former Sudan envoy Tom Perriello in May last year said some estimates were as high as 150,000 killed.Across the country, attacks on markets, villages and displacement camps have regularly left over 100 dead at a time.In December, the lawyers’ group reported a similar army air strike on a market in North Darfur’s Kabkabiya, which killed over 100, with the United Nations confirming a toll of “at least 80”.Last month, a three-day RSF assault on central Sudan villages claimed hundreds of lives, with the army-backed government giving a toll of 433, while the monitor said over 200 were killed.Darfur, a vast region the size of France, has faced some of the war’s worst violence.Though the paramilitary has deployed highly equipped drones in Darfur, the army retains the advantage in the skies with its warplanes, regularly striking RSF positions across the region.North Darfur state capital El-Fasher, 40 kilometres south of Tora, is the only regional state capital the RSF has not conquered, despite besieging the city for ten months and regularly attacking the displacement camps that surround it.According to analysts, the RSF is likely to intensify its campaign to consolidate its hold on the region, following its defeats in Khartoum.Since the war began, both sides have been accused of targeting civilians, including indiscriminately shelling markets and residential neighbourhoods.The RSF has specifically been accused of ethnically motivated mass killing, systematic sexual violence and rampant looting.