Rubio to look at new path on Haiti on Caribbean trip

US Secretary of State Marco Rubio heads Wednesday to the Caribbean looking for ways forward on violence-torn Haiti and to show support for oil-rich Guyana in its dispute with Venezuela.Donald Trump’s top diplomat will fly Wednesday to Jamaica for a summit of the Caribbean Community before stops Thursday both in Guyana and neighboring Suriname, the State Department said.At the Caribbean summit, Rubio will meet the leaders of Haiti as well as host Jamaica, Barbados and Trinidad and Tobago, according to the State Department.It will be Rubio’s second trip south of the US border since taking office as the Trump administration puts a laser-focus on preventing migration.Haiti, the poorest nation in the Americas, has been at a breaking point for years with the collapse of government authority, rampant violence and the crumbling of public health services.A Kenyan-led international security mission supported by former president Joe Biden has deployed to Haiti in hopes of bringing stability, but the troop force has come up short and violence has resumed.More than 60,000 people have been displaced in one month inside the capital Port-au-Prince in a resurgence of gang violence, the International Organization for Migration said last week.Rubio has made an exemption to sweeping cuts in US assistance to allow the continuation of US support to the Haiti mission. The Trump administration has yet to announce new ideas on Haiti, beyond revoking deportation protections for thousands of Haitians living in the United States.Mauricio Claver-Carone, the US special envoy on Latin America, said Rubio hoped to speak with Caribbean nations to hear their views on Haiti.”The circumstances are dire,” he told reporters.”We are developing a strategy in order to be able to continue to support the Haitian National Police, in order to deal with this,” he said.”It is a strategy in development.”Rubio, visiting the Dominican Republic last month, said the international mission in Haiti “needs to be broadened for it to be able to eliminate these gangs.” “If that can be achieved, we need to discuss the future of Haiti,” which can include incentives for domestic manufacturing, Rubio said.- Guyana, the new Gulf Arab ally -Rubio will be the third successive US secretary of state to visit Guyana with interest spiking after the discovery of major oil reserves. The South American country now has the largest crude oil reserves in the world on a per capita basis.The oil is concentrated in the Essequibo border region which is disputed with Venezuela, led by leftist US nemesis Nicolas Maduro. Guyana earlier this month denounced what it called a Venezuelan military vessel’s incursion in its waters. Venezuela denied any violation and requested a meeting between Maduro and Guyanese President Irfaan Ali, who dismissed the offer.Claver-Carone likened Guyana to oil-rich Gulf Arab nations where the United States stations troops, in recent decades due to tensions with Iran.”We want to work with Guyana in order to ensure the cooperation there and its guarantees on its security. We’ve seen the threats from Venezuela,” he said.Trump has severed a deal by Chevron to operate in Venezuela and threatened a new tariff effective April 2 for countries that buy Venezuelan oil.Ali, despite his cooperation with the United States, said that Caribbean nations have concerns they would raise with Rubio about another threatened Trump move — fines for use of Chinese-made container ships.”We have to have early conversations to ensure that we mitigate or minimize the impact on the region,” Ali said.

Corée du Sud: 18 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Dix-huit personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, causant des “dommages sans précédent” et dépassant toutes les prévisions, selon le président par intérim du pays.Des milliers de pompiers luttent depuis le week-end contre plus d’une dizaine de départs de feu dans le sud-est du pays, qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares.La catastrophe a causé la mort de 18 personnes, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes ont été grièvement blessées et 13 légèrement.En réponse, le président par intérim Han Duck-soo a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a affirmé M. Han, ajoutant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus – une décision rare.Les évacuations ont débuté dès mardi après-midi “mais malheureusement, des victimes n’ont pu être évitées”, a regretté le président par intérim.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, avaient affirmé mardi les autorités, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Mais “des vents forts atteignant des vitesses de 25 mètres par seconde ont persisté hier de l’après-midi jusqu’à la nuit, forçant la suspension des opérations d’hélicoptères et de drones”, a relaté Han Duck-soo.Des centaines de soldats ont aussi été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, a-t-il précisé.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont été perdus, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. Il s’agit d’un chiffre plus élevé que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes — selon l’Administration météorologique coréenne.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année par rapport à la précédente.M. Han a appelé la population à faire preuve de la plus grande prudence pour éviter tout nouveau départ de feu, prévenant que de nouveaux incendies pourraient “submerger les ressources déjà éprouvées”.Un des incendies à Uiseong aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.- “Le feu est venu de la montagne” -Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu “emporter que son corps”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, s’est-il rappelé.Le gouvernement a promis de fournir une aide d’urgence et un soutien financier aux déplacés.

Corée du Sud: 18 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Dix-huit personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, causant des “dommages sans précédent” et dépassant toutes les prévisions, selon le président par intérim du pays.Des milliers de pompiers luttent depuis le week-end contre plus d’une dizaine de départs de feu dans le sud-est du pays, qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares.La catastrophe a causé la mort de 18 personnes, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes ont été grièvement blessées et 13 légèrement.En réponse, le président par intérim Han Duck-soo a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a affirmé M. Han, ajoutant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus – une décision rare.Les évacuations ont débuté dès mardi après-midi “mais malheureusement, des victimes n’ont pu être évitées”, a regretté le président par intérim.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, avaient affirmé mardi les autorités, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Mais “des vents forts atteignant des vitesses de 25 mètres par seconde ont persisté hier de l’après-midi jusqu’à la nuit, forçant la suspension des opérations d’hélicoptères et de drones”, a relaté Han Duck-soo.Des centaines de soldats ont aussi été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, a-t-il précisé.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont été perdus, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. Il s’agit d’un chiffre plus élevé que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes — selon l’Administration météorologique coréenne.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année par rapport à la précédente.M. Han a appelé la population à faire preuve de la plus grande prudence pour éviter tout nouveau départ de feu, prévenant que de nouveaux incendies pourraient “submerger les ressources déjà éprouvées”.Un des incendies à Uiseong aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.- “Le feu est venu de la montagne” -Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu “emporter que son corps”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, s’est-il rappelé.Le gouvernement a promis de fournir une aide d’urgence et un soutien financier aux déplacés.

Corée du Sud: 18 morts dans une série de feux de forêt d’une rare ampleur

Dix-huit personnes ont péri dans une série de feux de forêt parmi les pires de l’histoire de la Corée du Sud, causant des “dommages sans précédent” et dépassant toutes les prévisions, selon le président par intérim du pays.Des milliers de pompiers luttent depuis le week-end contre plus d’une dizaine de départs de feu dans le sud-est du pays, qui ont déjà ravagé des milliers d’hectares.La catastrophe a causé la mort de 18 personnes, a annoncé mercredi un responsable du ministère de la Sécurité à l’AFP, ajoutant que six personnes ont été grièvement blessées et 13 légèrement.En réponse, le président par intérim Han Duck-soo a élevé mercredi le niveau d’alerte à son maximum et annoncé une “réponse nationale totale”.Ces feux ont “causé des dommages sans précédent”, a affirmé M. Han, ajoutant qu’ils “se développent d’une manière qui dépasse les modèles de prévision existants”.Ces incendies, aggravés par un temps sec et venteux, ont conduit les autorités à déplacer près de 23.000 personnes, dont des milliers de détenus – une décision rare.Les évacuations ont débuté dès mardi après-midi “mais malheureusement, des victimes n’ont pu être évitées”, a regretté le président par intérim.Les autorités ont également émis mardi soir une alerte d’urgence destinée aux résidents du village historique de Hahoe. Ce site très touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO est toujours dangereusement menacé par le feu mercredi.Plus de 6.700 pompiers sont déployés pour lutter contre les différents feux, avaient affirmé mardi les autorités, les deux cinquièmes des effectifs se trouvant dans la zone d’Uiseong.Mais “des vents forts atteignant des vitesses de 25 mètres par seconde ont persisté hier de l’après-midi jusqu’à la nuit, forçant la suspension des opérations d’hélicoptères et de drones”, a relaté Han Duck-soo.Des centaines de soldats ont aussi été mobilisés, et l’armée américaine fournit un soutien par hélicoptère depuis ses bases militaires du sud du pays, a-t-il précisé.- Situation “critique” -Plus de 17.000 hectares de forêt ont été perdus, a indiqué M. Han, évoquant une situation toujours “critique”. Il s’agit d’un chiffre plus élevé que les 16.000 hectares partis en fumée lors des graves incendies de Los Angeles en janvier.Les feux de forêt peuvent être favorisés par l’augmentation des températures, la multiplication des canicules et la baisse des niveaux de précipitations, des facteurs associés au changement climatique.L’année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Corée du Sud, avec une température annuelle moyenne de 14,5 degrés Celsius — deux degrés de plus que la moyenne des 30 années précédentes — selon l’Administration météorologique coréenne.”La région a connu un temps inhabituellement sec avec des précipitations inférieures à la moyenne”, a relevé Han Duck-soo, soulignant que le sud du pays avait été touché par deux fois plus d’incendies cette année par rapport à la précédente.M. Han a appelé la population à faire preuve de la plus grande prudence pour éviter tout nouveau départ de feu, prévenant que de nouveaux incendies pourraient “submerger les ressources déjà éprouvées”.Un des incendies à Uiseong aurait été causé par une personne qui entretenait un site funéraire familial et aurait accidentellement déclenché le brasier.- “Le feu est venu de la montagne” -Le feu est arrivé si rapidement que les gens ont fui sans emporter la moindre affaire, ont raconté à l’AFP des habitants réfugiés dans le gymnase de l’école primaire de Sinsung.”Les vents étaient tellement forts”, a décrit Kwon So-han, un résident de 79 ans d’Andong, qui a fui dès qu’il a reçu l’ordre d’évacuation.”Le feu est venu de la montagne et s’est abattu sur ma maison”, a-t-il dit, affirmant qu’il n’avait pu “emporter que son corps”.Cho Jae-oak, un pomiculteur, a expliqué à l’AFP que sa femme et lui avaient pulvérisé de l’eau autour de leur maison dans une tentative désespérée de la protéger.”Quand le feu brûlait dans la montagne, des boules de feu volaient jusqu’ici”, s’est-il rappelé.Le gouvernement a promis de fournir une aide d’urgence et un soutien financier aux déplacés.

Bangladesh monastery a beacon of harmony after unrest

A Buddhist monastery in Bangladesh has found renown for opening its doors to the needy during Ramadan — a beacon of interfaith harmony in a time of religious tension.For more than a decade, the Dharmarajika Buddhist Monastery in Dhaka has provided free meals for hundreds of the capital’s poorest residents to break their fast each evening during the Muslim holy month.Its work has assumed a new resonance this year after political upheaval that last summer ousted autocratic leader Sheikh Hasina, leaving many religious minorities in the Muslim-majority nation fearful of persecution. “I live nearby and earn very little from my job. This meal is a relief,” said Moushumi Begum, who joined around 200 others at the fast-breaking meal known as iftar. “I am grateful for their kindness and pray to God for their wellbeing.” The monastery’s abbot, Buddha Priya Mahathero, said the annual tradition began in 2013 with the simple principle that no one fasting should be turned away hungry.”We have fostered a culture of harmony,” he told AFP.”We saw people struggling for food during Ramadan. That’s when we decided to step in,” he added.”What began as a small effort has continued, and we hope to keep doing our part.”The monastery was founded in 1960, more than a decade before Bangladesh became an independent nation, and has long been known as a paragon of interfaith philosophy. One of its biggest early initiatives was the establishment of an interfaith orphanage for children whose parents were killed during the country’s 1971 liberation war.Buddhists make up around three percent of Bangladesh’s population of 170 million, the second-largest religious minority after its substantial Hindu community.- ‘Pledged to protect us’ -Hasina’s ouster in last year’s student-led revolution saw several reprisal attacks against Hindu households. The interim administration that took office after her toppling came down strongly on such attacks, arresting dozens of people in the months that followed. It has also insisted that some of those attacks were motivated by political vengeance rather than religious animosity, and blamed organised disinformation from neighbouring India for exaggerating the magnitude of the problem.Non-Muslim Bangladeshis have nonetheless voiced unease at developments since the fall of Hasina’s government, which despite a litany of rights abuses was seen as a steadfast protector of minority religious communities. Numerous shrines to Sufi saints were vandalised after Hasina’s overthrow, with suspicion falling on Islamist hardliners who consider that branch of the Muslim faith heretical. Several attacks on Hindu temples were also reported in the chaotic hours after Hasina went into exile in India.The Dharmarajika Buddhist Monastery has not suffered a similar fate, and its custodians say that leaders from several political parties had paid visits to offer their respect and support. “All of them pledged to protect us,” Swarupananda Bhikkhu, a monk at the monastery, told AFP.”Our gates have always been open, regardless of religious identity.”

Face à l’assaut des vagues, les ports du Pacifique sud-américain renforcent leurs protections

Des grues déposent d’imposants blocs de béton sur le brise-lames qui protège depuis un siècle le port chilien de San Antonio des assauts de la houle. Profitant d’une mer calme, les ouvriers s’activent avant le début de l’hiver austral, en juin.Les opérations commerciales du principal port chilien, comme celles de dizaines d’autres, dont deux des plus importants en Equateur et au Pérou, sont de plus en plus perturbées par l’agitation marine.Avec l’élévation du niveau de la mer et la hausse des températures liées au réchauffement climatique, “des houles plus intenses et plus fréquentes se produisent”, explique à l’AFP le climatologue chilien Raul Cordero. Des sites portuaires qui, il y a encore quelques décennies, n’auraient pas eu besoin d’être protégés, doivent désormais l’être, assure-t-il. Or, le port de San Antonio se situe dans une baie “très exposée”, note Andrés Orrego, directeur du site spécialisé Portal Portuario.Situé à 120 kilomètres de la capitale Santiago, San Antonio est le troisième port le plus fréquenté du Pacifique sud-américain, avec 1,7 million d’équivalents vingt pieds (EVP, la mesure de référence du secteur) y transitant chaque année.En 2021, l’infrastructure avait dû être fermée pendant 74 jours, soit huit fois plus que lorsque les mesures de protection ont débuté 13 ans plus tôt. En 2024, il a été inopérant pendant un mois entier.- “Insécurité” -Ces dernières années, la mer s’est infiltrée “jusqu’aux zones opérationnelles”, créant “de l’insécurité” pour les travailleurs, regrette Jorge Santos, sous-directeur des opérations du port.Depuis 2020, quelque 270 navires ont été empêchés d’entrer ou de sortir du port. Or, selon M. Santos, chaque jour d’immobilisation leur coûte entre 80.000 et 150.000 dollars. Composé de blocs de 20 tonnes, son brise-lames de 1.000 mètres de long et dix de haut est régulièrement pris d’assaut par les vagues, explique José Aldunate, chef des travaux du port. Le port a investi 11 millions de dollars pour le renforcer. Les travaux ont débuté en 2024 avec l’installation de blocs concaves, conçus pour renvoyer les vagues.   La moitié de la digue a déjà été consolidée, permettant déjà de réduire le nombre de jours de fermeture du port, passé de 47 en 2023 à 30 l’an dernier. La fin des travaux est prévue pour le premier semestre 2026. “Même si ces travaux vont permettre d’atténuer l’impact des vagues, certaines passeront encore, mais dans des limites acceptables, permettant au port de continuer à fonctionner sans difficulté”, estime José Aldunate.- “S’adapter” -Au Chili, le port d’Antofagasta, point clé de l’exportation du cuivre, prévoit également de renforcer son brise-lames afin de réduire les jours où il est contraint de fermer.Plus au nord, le port péruvien de Callao, le principal de la région sur le Pacifique, bien que protégé par une digue de 13 mètres de haut ainsi que par deux îles, est également touché. Fin 2024, il a été fermé pendant dix jours en raison de vagues atteignant jusqu’à quatre mètres de haut, un phénomène qui a également affecté une centaine d’autres ports du pays. Toujours au Pérou, le nouveau mégaport de Chancay, exploité par la Chine, comprend lui déjà un vaste brise-lames de près de trois kilomètres de long. Les ports équatoriens aussi sont touchés par le phénomène. Jusqu’il y a six ans, celui de Manta ne fermait que quelques heures chaque année en raison de la houle. En 2024, il a dû fermer plusieurs jours, a assuré à l’AFP l’Autorité portuaire. Manta a besoin d’un plan de “travaux de protection côtière, d’amélioration des infrastructures portuaires et de stratégies d’adaptation à l’impact du changement climatique”, reconnaît l’opérateur.”C’est un problème auquel il faudra s’adapter”, note le climatologue Raul Cordero. “Il faudra investir beaucoup d’argent pour se protéger contre la houle”, prédit-il.

Face à l’assaut des vagues, les ports du Pacifique sud-américain renforcent leurs protections

Des grues déposent d’imposants blocs de béton sur le brise-lames qui protège depuis un siècle le port chilien de San Antonio des assauts de la houle. Profitant d’une mer calme, les ouvriers s’activent avant le début de l’hiver austral, en juin.Les opérations commerciales du principal port chilien, comme celles de dizaines d’autres, dont deux des plus importants en Equateur et au Pérou, sont de plus en plus perturbées par l’agitation marine.Avec l’élévation du niveau de la mer et la hausse des températures liées au réchauffement climatique, “des houles plus intenses et plus fréquentes se produisent”, explique à l’AFP le climatologue chilien Raul Cordero. Des sites portuaires qui, il y a encore quelques décennies, n’auraient pas eu besoin d’être protégés, doivent désormais l’être, assure-t-il. Or, le port de San Antonio se situe dans une baie “très exposée”, note Andrés Orrego, directeur du site spécialisé Portal Portuario.Situé à 120 kilomètres de la capitale Santiago, San Antonio est le troisième port le plus fréquenté du Pacifique sud-américain, avec 1,7 million d’équivalents vingt pieds (EVP, la mesure de référence du secteur) y transitant chaque année.En 2021, l’infrastructure avait dû être fermée pendant 74 jours, soit huit fois plus que lorsque les mesures de protection ont débuté 13 ans plus tôt. En 2024, il a été inopérant pendant un mois entier.- “Insécurité” -Ces dernières années, la mer s’est infiltrée “jusqu’aux zones opérationnelles”, créant “de l’insécurité” pour les travailleurs, regrette Jorge Santos, sous-directeur des opérations du port.Depuis 2020, quelque 270 navires ont été empêchés d’entrer ou de sortir du port. Or, selon M. Santos, chaque jour d’immobilisation leur coûte entre 80.000 et 150.000 dollars. Composé de blocs de 20 tonnes, son brise-lames de 1.000 mètres de long et dix de haut est régulièrement pris d’assaut par les vagues, explique José Aldunate, chef des travaux du port. Le port a investi 11 millions de dollars pour le renforcer. Les travaux ont débuté en 2024 avec l’installation de blocs concaves, conçus pour renvoyer les vagues.   La moitié de la digue a déjà été consolidée, permettant déjà de réduire le nombre de jours de fermeture du port, passé de 47 en 2023 à 30 l’an dernier. La fin des travaux est prévue pour le premier semestre 2026. “Même si ces travaux vont permettre d’atténuer l’impact des vagues, certaines passeront encore, mais dans des limites acceptables, permettant au port de continuer à fonctionner sans difficulté”, estime José Aldunate.- “S’adapter” -Au Chili, le port d’Antofagasta, point clé de l’exportation du cuivre, prévoit également de renforcer son brise-lames afin de réduire les jours où il est contraint de fermer.Plus au nord, le port péruvien de Callao, le principal de la région sur le Pacifique, bien que protégé par une digue de 13 mètres de haut ainsi que par deux îles, est également touché. Fin 2024, il a été fermé pendant dix jours en raison de vagues atteignant jusqu’à quatre mètres de haut, un phénomène qui a également affecté une centaine d’autres ports du pays. Toujours au Pérou, le nouveau mégaport de Chancay, exploité par la Chine, comprend lui déjà un vaste brise-lames de près de trois kilomètres de long. Les ports équatoriens aussi sont touchés par le phénomène. Jusqu’il y a six ans, celui de Manta ne fermait que quelques heures chaque année en raison de la houle. En 2024, il a dû fermer plusieurs jours, a assuré à l’AFP l’Autorité portuaire. Manta a besoin d’un plan de “travaux de protection côtière, d’amélioration des infrastructures portuaires et de stratégies d’adaptation à l’impact du changement climatique”, reconnaît l’opérateur.”C’est un problème auquel il faudra s’adapter”, note le climatologue Raul Cordero. “Il faudra investir beaucoup d’argent pour se protéger contre la houle”, prédit-il.