Ukraine: Moscou revendique une nouvelle avancée, huit morts dans des frappes

L’armée russe a affirmé samedi s’être emparée d’un village ukrainien tout proche de la ville de Toretsk, au cÅ“ur des combats dans la région orientale de Donetsk, tandis des frappes nocturnes ont fait au moins huit morts en Ukraine.Les troupes de Kiev sont en grande difficulté dans la région de Donetsk, où l’armée russe progresse constamment, petit à petit, malgré de lourdes pertes humaines et matérielles.Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a déclaré que des unités “du groupement Centre” avaient conquis la localité de Krymské (Krymskoïe en russe) située dans la banlieue nord-est de Toretsk.Mardi, le groupement de forces ukrainiennes Khortytsia, qui se bat dans la zone, avait rapporté que “des combats intenses” se poursuivaient dans les zones urbaines de Toretsk et Tchassiv Iar.Le groupe d’analystes ukrainiens DeepState indiquent que les forces russes sont présentes dans le centre de ces deux villes disputées depuis des mois.Alors que l’invasion russe va entrer en février dans sa quatrième année, l’armée russe avance également dans la région de Kharkiv (nord-est) et se rapproche de l’importante ville de Koupiansk.La perspective de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée alors que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est perçu comme un potentiel tournant dans la guerre.Le président américain s’est montré critique des sommes dépensées par les Etats-Unis pour aider l’Ukraine, mais il a aussi adopté un ton sévère avec Moscou, qu’il a menacé de sanctions supplémentaires ces dernières semaines.L’armée de Kiev, qui manque de soldats et d’équipements, peine à recruter de nouvelles troupes face notamment aux réticences de la population, épuisée après trois ans de combats très meurtriers.Samedi, un soldat a été tué dans la ville de Pyriatyn, dans la région de Poltava, alors qu’il accompagnait un groupe d’hommes mobilisés, ont indiqué les services de recrutement militaire locaux.Selon cette source, le soldat a été attaqué dans une station-service par un homme portant une cagoule qui l’a abattu avec un fusil de chasse avant de fuir avec l’un des conscrits.Les deux hommes ont ensuite été arrêtés, toujours selon cette source.- Bombardements mortels -Parallèlement, l’Ukraine a été frappée pendant la nuit par une nouvelle vague de bombardements qui a fait au moins huit morts, selon les autorités locales.”La nuit dernière, la Russie a attaqué nos villes avec différents types d’armes: des missiles, des drones, des bombes aériennes”, a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.”Chacune de ces attaques terroristes montre que nous avons besoin de plus d’aide pour nous défendre face à la terreur russe”, a-t-il poursuivi, appelant les “partenaires” de Kiev à agir.Selon M. Zelensky, des dommages ont été signalés dans six régions: celles de Zaporijjia, Odessa, Soumy, Kharkiv, Khmelnytsky et Kiev.Dans un message sur Telegram, les secours ukrainiens ont annoncé qu’une “frappe de missile sur un immeuble résidentiel” dans la ville de Poltava (centre) avait fait, selon un bilan actualisé, au moins quatre morts et 13 blessés dont trois enfants.Ils ont publié des images montrant des pompiers fouiller les ruines fumantes du bâtiment.A Kharkiv, grande ville du nord-est, la chute sur une zone résidentielle d’un drone russe abattu par la défense antiaérienne a également tué une femme et fait quatre blessés, a annoncé sur Telegram Oleg Synegoubov, le gouverneur de la région.Trois policiers ont par ailleurs été tués dans une frappe aérienne russe à Iounakivska, près de la frontière russe dans la région de Soumy (nord-est), a annoncé l’administration militaire régionale.Dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, des frappes russes distinctes ont tué deux personnes et fait quatre blessés, a indiqué samedi la police.Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir frappé pendant la nuit des infrastructures gazières et énergétiques “assurant le fonctionnement d’entreprises du complexe militaro-industriel” de l’Ukraine.Cette attaque intervient quelques jours après le lancement par Kiev, dans la nuit de mardi à mercredi, de l’une de ses plus importantes attaques de drones contre le territoire russe, tuant un enfant et sa mère et incendiant une raffinerie.

Concerts: pour l’industrie du live, la délicate équation de la tarification dynamique

En oeuvre dans l’aérien, le ferroviaire ou le sport, la fluctuation des prix appelée tarification dynamique représente un outil pour “maximiser” les recettes de billetterie et le remplissage des salles de concerts, défendent des acteurs du spectacle vivant.”On n’aura pas le choix, ça viendra en France !”, lance Olivier Darbois, directeur général de Corida, filiale du groupe Because qui produit les tournées d’artistes français (Justice, Juliette Armanet…) et internationaux de passage en France (Eric Clapton, Rosalia…).Face aux coûts des concerts en hausse et des shows toujours plus spectaculaires et donc plus chers, l’industrie du live lorgne sur la tarification dynamique comme levier de recettes supplémentaires. “Il faut en parler sans tabou” et “l’encadrer de façon à ce que ça soit acceptable par les publics”, revendique le producteur, également président du syndicat Ekhoscènes, voix des entrepreneurs du spectacle vivant privé.La réflexion a fait l’objet d’une table ronde vendredi au Midem à Cannes, salon professionnel géré par Live Nation, l’un des deux géants de l’événementiel – avec AEG – connu pour opérer en billetterie via Ticketmaster.La plateforme se trouve sous le coup d’une enquête de l’autorité britannique de la concurrence, après le fiasco de la vente de billets par tarification dynamique pour la tournée du groupe reformé Oasis.Un cas “très mal géré”, balaie M. Darbois, qui rejette une application “ultra libérale et ultra sauvage”.La tarification dynamique nécessite en outre l’accord sine qua none de l’artiste, martèle-t-il, affirmant que ce ne sont “ni la salle, ni le producteur, ni les plateformes de vente qui imposeront ce système”.En France, Indochine a fait connaître sa position après l’envolée des prix pour la tournée d’Oasis sur les sites de vente officiels et de revente non officiels: son leader Nicola Sirkis a déclaré à la radio-télévision belge RTBF que cette stratégie représentait le “capitalisme à outrance”.- “Remplissage” -“Ce qui me gêne le plus dans cette communication de la tarification dynamique, c’est qu’on a l’impression que la problématique est d’augmenter les prix de 50%: ce n’est absolument pas le cas”, nuance Xavier Pierrot, directeur délégué de la LDLC Arena, près de Lyon.”Notre première des priorités, c’est d’augmenter le remplissage, pas d’augmenter les prix”, assène-t-il. En clair: tout mettre en oeuvre pour que “la salle soit pleine” car des places non vendues ou laissées vides par des spectateurs ne se présentant pas sont un manque à gagner pour l’ensemble des parties prenantes.La tarification dynamique doit permettre d’ajuster le prix des places “à la hausse ou à la baisse”, avance même M. Pierrot, qui a officié auparavant pour la billetterie du club français de football Olympique lyonnais.”Optimiser le remplissage” ne signifie pas faire du profit “à tout prix”, abonde Frédéric Longuépée, PDG de Paris La Défense Arena, plus grosse salle indoor d’Europe, qui a piloté les activités commerciales du tournoi de tennis Roland-Garros puis du club de foot Paris Saint-Germain.- “Sanctuaire culturel” -La tarification dynamique a en réalité autant d’enjeux que de déclinaisons.Son application revêt diverses formes: annoncer de façon plus transparente l’évolution des prix, jouer sur les catégories de places, augmenter la capacité d’une salle, associer à un tarif plus élevé une meilleure expérience client ou encore améliorer le marché de la revente pour mieux en capter la valeur… au lieu de la laisser aux mains de sites peu scrupuleux.Reste “le sanctuaire culturel” français, reconnaît le patron de Paris La Défense Arena auprès de l’AFP, conscient qu’il y a “plus d’affect dans la musique que l’aérien”, “parce que les fans y mettent leur cÅ“ur”.”Mais je pense qu’il ne faut pas tourner le dos aux nouvelles pratiques. Le monde étant ce qu’il est, c’est-à-dire global, préparons-nous pour que nous puissions l’adapter aux spécificités culturelles françaises, plutôt que de le subir”, encourage M. Longuépée.Pour ces acteurs, une chose est sûre: la tarification dynamique ne déferlera pas sur les salles de concert mais s’installera progressivement, à géométrie variable selon les conditions d’un marché français qui n’est pas une copie du modèle anglo-saxon.

RDC: pour mettre la pression sur le Rwanda, les Européens face au dilemme des sanctions

Face à l’escalade militaire dans l’est de la RDC, où le groupe armé M23 et les forces rwandaises continuent à progresser, les Européens hésitent sur des sanctions pour renforcer la pression sur Kigali.Si de nombreuses capitales européennes ont condamné l’offensive éclair qui a conduit à la prise de Goma, la grande ville de l’Est congolais, elles cherchent encore une réponse coordonnée après l’échec de la médiation angolaise pour le compte de l’Union africaine.Le 25 janvier, l’Union européenne (UE) a brandi la menace de sanctions réclamées à cor et à cri par Kinshasa, affirmant qu’elle “examinera tous les outils à sa disposition afin de demander des comptes aux responsables du maintien du conflit”.Les dirigeants des Vingt-Sept espèrent ainsi négocier un cessez-le-feu rapide, avant une hypothétique reprise du dialogue.La Belgique “joue un rôle moteur pour convaincre de sévir tous azimuts contre le Rwanda”, souligne à l’AFP un diplomate en poste dans la région des Grands Lacs.Bernard Quintin, ministre belge des Affaires étrangères, a affirmé cette semaine avoir appelé ses homologues européens à des “mesures concrètes”, seul moyen selon lui d’avoir un “impact significatif”, lors d’une réunion à Bruxelles. De nouvelles sanctions ciblées (gels d’avoirs, interdiction de voyager…) sont à l’étude – plusieurs visent déjà des responsables du M23 et des officiers rwandais impliqués en RDC.- “Processus lent” -Mais c’est un “processus lent, lourd”, qui nécessite une adoption à l’unanimité du Conseil de l’UE, “et nous n’y sommes pas encore”, confie un diplomate européen.Parmi les autres options, la suspension du partenariat UE-Rwanda sur les matières premières critiques signé en février 2024.Ce partenariat avait suscité l’ire du président congolais Félix Tshisekedi, qui accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources minières de l’Est congolais – ce que Kigali dément.”C’est comme si l’Union européenne nous faisait la guerre par procuration”, avait-il lancé, “tout le monde sait que le Rwanda n’a même pas un gramme de ces minerais dits +critiques+ dans son sous-sol”.Autre possibilité: revoir “la Facilité européenne pour la paix dite +Cabo Delgado+”, qui prévoit un soutien financier pour le déploiement de l’armée rwandaise dans la lutte antijihadiste au Mozambique. Kigali avait reçu à ce titre une nouvelle aide de 20 millions d’euros en novembre. Toutefois, de telles mesures sont loin de faire l’unanimité à ce stade, selon plusieurs sources.L’une d’elles, à Bruxelles, estime que “de toutes façons, des sanctions n’auraient aucun effet sur le terrain. Il est déjà trop tard”.La France, qui entretient de bons rapports avec les deux pays impliqués, est très active sur le dossier et semble privilégier pour l’instant une “diplomatie de coulisses” plutôt que coercitive.Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec les présidents Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame ainsi qu’avec leurs homologues de la région (Angola, Burundi, Ouganda…).Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est rendu à Kinshasa et Kigali jeudi et vendredi pour demander à nouveau le retrait des forces rwandaises de RDC et la cessation des hostilités.- “Partenaire précieux” -“Nous avons fait un gros travail de rapprochement depuis 2019 sur les questions mémorielles avec le Rwanda (la France a reconnu ses responsabilités “lourdes et accablantes” dans le génocide des Tutsis de 1994, ndlr), c’est devenu un partenaire important, personne ne veut se le mettre à dos”, souligne par ailleurs une source française.Londres a certes menacé de couper son aide au développement, mais d’autres hésitent à bousculer Paul Kagame, qui dirige son pays d’une main de fer tout en le développant à un rythme spectaculaire depuis 30 ans. Avec un rôle de leadership régional important aux plans économique, diplomatique et militaire.”Le Rwanda est vu comme un partenaire sécuritaire précieux, un pays africain qui règle des problèmes africains” au Mozambique notamment, mais aussi en Centrafrique où ses soldats sont vus d’un bon oeil pour contrer l’influence russe de Wagner, rappelle-t-on à Bruxelles. C’est aussi l’un des principaux contributeurs aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde.Si les Etats-Unis ont eux aussi évoqué des sanctions, l’arrivée de la nouvelle administration “ne facilite pas leur implication sur ce dossier, si tant est qu’ils aient envie de s’en saisir”, ajoute la source française.Quant au Conseil de sécurité de l’ONU, certains doutent qu’un consensus se dégage pour sévir contre Kigali, en raison de l’opposition probable de la Chine et de la Russie. Les pays africains siégeant au conseil (Algérie, Somalie, Sierra Leone) ont également opposé un blocage ces dernières semaines, refusant de citer nommément le Rwanda avant d’infléchir leur position.Mercredi, le Congolais Tshisekedi a dénoncé le manque de soutien envers son pays. “Votre silence et votre inaction (…) constituent un affront”, a-t-il accusé.

Chauffeur coincé dans un gouffre au Japon: une rampe a été construite

Les secouristes japonais ont achevé samedi la construction d’une pente pour atteindre un chauffeur de camion coincé dans un trou, ont indiqué des responsables, quatre jours après que son véhicule a été englouti par la cavité de 40 mètres de large.Les sauveteurs ont mené à bien cette opération alors que le trou – qui a désormais la longueur d’une piscine olympique – s’agrandit depuis son ouverture mardi dans la ville de Yashio, à la périphérie de Tokyo.”Nous venons d’achever les travaux sur la rampe”, a déclaré à la presse le gouverneur de la région de Saitama, Motohiro Ono.Les secouristes vont utiliser cette rampe de 30 mètres pour envoyer de l’équipement lourd dans le gouffre.”Nous allons nettoyer les débris et secourir le conducteur aussi vite que possible”, a déclaré M. Ono.La terre et les débris qui recouvre la cabine du conducteur de 74 ans empêchent toute communication avec lui depuis mardi midi.Les fuites d’eau souterraine dans le gouffre ont été en grande partie stoppées samedi, a affirmé la chaîne publique NHK.Selon le média, l’érosion des parois du gouffre empêche les secours d’y rester longtemps.Le trou faisait à l’origine environ 5 mètres de diamètres mais il s’est agrandi en fusionnant avec une autre cavité.De lourds morceaux d’asphalte sont tombés à l’intérieur, rendant difficile pour les secouristes et les engins lourds de s’approcher.Afin d’éviter que les fuites d’eaux usées n’entravent le sauvetage, il a été demandé aux 1,2 million de personnes vivant dans la zone de limiter les douches et les lessives.Selon les médias locaux, environ 2.600 cas d’effondrement de routes en 2022 ont été causés par des canalisations d’égout. La plupart étaient de petite taille, avec une profondeur de 50 centimètres ou moins.En 2016, un gouffre géant d’environ 30 mètres de large et 15 mètres de profondeur est apparu dans une rue très fréquentée de la ville de Fukuoka, provoqué par la construction d’un métro à proximité.Personne n’avait été blessé et la rue avait rouvert après une semaine de travaux sans relâche.

Les incendies de Los Angeles entièrement maîtrisés après trois semaines

Les deux incendies dévastateurs à Los Angeles ont été déclarés totalement circonscrits par les pompiers vendredi, après avoir été actifs pendant plus de trois semaines, et fait une trentaine de morts et des milliers de déplacés.Les incendies de Palisades et d’Eaton, dans le comté de Los Angeles, en Californie du Sud, ont été les plus destructeurs de l’histoire de la deuxième ville des Etats-Unis.Ils ont brûlé une superficie de plus de 150 kilomètres carrés et plus de 10.000 habitations, causant des dégâts dont le coût est estimé à des centaines de milliards de dollars.La société météorologique privée AccuWeather a estimé les dégâts et les pertes économiques entre 250 et 275 milliards de dollars.Cal Fire, l’agence de lutte contre les incendies de l’Etat, a indiqué vendredi sur son site que les deux incendies étaient maîtrisés à 100%.Les ordres d’évacuation avaient été levés plus tôt, les incendies ne constituant plus une menace sérieuse depuis plusieurs jours.Les deux incendies se sont déclarés le 7 janvier et leur cause exacte fait toujours l’objet d’une enquête.Selon une étude menée par des dizaines de chercheurs et publiée cette semaine, le changement climatique provoqué par l’homme a préparé le terrain aux incendies en réduisant les précipitations, en desséchant la végétation et en prolongeant le dangereux chevauchement entre les conditions de sécheresse propices aux feux et les puissants vents de Santa Ana, qui soufflent en hiver.La maire de Los Angeles, Karen Bass, a souhaité, vendredi dans un communiqué, “le retour des gens chez eux pour reconstruire aussi rapidement et sûrement que possible”, en soulignant qu’il y aurait “zéro tolérance pour le crime”.Le chef de la police de la ville, Jim McDonnell, a annoncé ainsi une présence policière dix fois plus importante qu’avant les feux, pour éviter tout nouveau pillage.Les incendies avaient donné lieu à des pillages de propriétés évacuées par leurs habitants, avec des dizaines de personnes, soupçonnées de vols, arrêtées.

Crues: levée de la vigilance rouge, des ministres, dont Retailleau, à Redon

La vigilance rouge crues a été levée samedi dans les trois départements de l’Ouest concernés, où la décrue se poursuit, y compris à Redon (Ille-et-Vilaine), sous les eaux depuis quatre jours et où se rendent trois ministres, dont Bruno Retailleau.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville de Redon, sous un ciel dégagé samedi matin.”Un anticyclone s’installe sur une majeure partie du pays, pour ce week-end favorisant les décrues”, indique Vigicrues dans son dernier bulletin.Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange samedi matin.Ils ont rejoint la Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe toujours en vigilance orange pour crues. Ces huit départements sont maintenus en vigilance orange par Météo-France dans son bulletin de 10H.”Même si la tendance est à l’amélioration presque partout, les niveaux restent élevés sur les cours d’eau placés en vigilance orange et le retour à des conditions non débordantes devrait prendre plusieurs jours, les dynamiques étant très lentes”, prévient Vigicrues.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendent à Redon samedi dans la matinée. Depuis le début de cette crue exceptionnelle, de nombreux badauds viennent prendre des photos et filmer les flots boueux, comme Emilie, 30 ans, qui trouve la situation “assez impressionnante”.   “Y a pas mal de touristes qui viennent voir la crue mais ils ne consomment pas…”, se lamentent trois commerçants, qui discutent entre eux.Dans le port, des pompes sont activées pour faire baisser le niveau de l’eau plus rapidement et la traversée des ponts est toujours contrôlée par les gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.- Pompes supplémentaires -Environ 150 habitants restaient évacués à Redon et des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal. D’autres le seront rapidement sur le quai du port, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Vendredi, à Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon, la zone commerciale était totalement sous l’eau, selon un autre journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes étaient entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillaient les environs pour éviter tout pillage.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.Depuis le début de cet épisode de crues, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.Aucune victime n’est à déplorer sur l’ensemble du département, a souligné vendredi soir la préfecture d’Ille-et-Vilaine. 400 foyers étaient privés d’électricité, selon un chiffre d’Enedis, cité par la préfecture. “69 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon”, étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait “interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation”, toujours selon la préfecture.En Loire-Atlantique, treize routes départementales restent fermées samedi matin, selon la préfecture, en précisant que 190 foyers étaient concernés par des coupures d’électricité. 

Crues: levée de la vigilance rouge, des ministres, dont Retailleau, à Redon

La vigilance rouge crues a été levée samedi dans les trois départements de l’Ouest concernés, où la décrue se poursuit, y compris à Redon (Ille-et-Vilaine), sous les eaux depuis quatre jours et où se rendent trois ministres, dont Bruno Retailleau.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville de Redon, sous un ciel dégagé samedi matin.”Un anticyclone s’installe sur une majeure partie du pays, pour ce week-end favorisant les décrues”, indique Vigicrues dans son dernier bulletin.Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange samedi matin.Ils ont rejoint la Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe toujours en vigilance orange pour crues. Ces huit départements sont maintenus en vigilance orange par Météo-France dans son bulletin de 10H.”Même si la tendance est à l’amélioration presque partout, les niveaux restent élevés sur les cours d’eau placés en vigilance orange et le retour à des conditions non débordantes devrait prendre plusieurs jours, les dynamiques étant très lentes”, prévient Vigicrues.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendent à Redon samedi dans la matinée. Depuis le début de cette crue exceptionnelle, de nombreux badauds viennent prendre des photos et filmer les flots boueux, comme Emilie, 30 ans, qui trouve la situation “assez impressionnante”.   “Y a pas mal de touristes qui viennent voir la crue mais ils ne consomment pas…”, se lamentent trois commerçants, qui discutent entre eux.Dans le port, des pompes sont activées pour faire baisser le niveau de l’eau plus rapidement et la traversée des ponts est toujours contrôlée par les gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.- Pompes supplémentaires -Environ 150 habitants restaient évacués à Redon et des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal. D’autres le seront rapidement sur le quai du port, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Vendredi, à Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon, la zone commerciale était totalement sous l’eau, selon un autre journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes étaient entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillaient les environs pour éviter tout pillage.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.Depuis le début de cet épisode de crues, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.Aucune victime n’est à déplorer sur l’ensemble du département, a souligné vendredi soir la préfecture d’Ille-et-Vilaine. 400 foyers étaient privés d’électricité, selon un chiffre d’Enedis, cité par la préfecture. “69 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon”, étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait “interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation”, toujours selon la préfecture.En Loire-Atlantique, treize routes départementales restent fermées samedi matin, selon la préfecture, en précisant que 190 foyers étaient concernés par des coupures d’électricité. 

Crues: levée de la vigilance rouge, des ministres, dont Retailleau, à Redon

La vigilance rouge crues a été levée samedi dans les trois départements de l’Ouest concernés, où la décrue se poursuit, y compris à Redon (Ille-et-Vilaine), sous les eaux depuis quatre jours et où se rendent trois ministres, dont Bruno Retailleau.”Ça a bien baissé quand même. J’ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine”, observe Henri, interrogé par l’AFP dans le centre-ville de Redon, sous un ciel dégagé samedi matin.”Un anticyclone s’installe sur une majeure partie du pays, pour ce week-end favorisant les décrues”, indique Vigicrues dans son dernier bulletin.Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange samedi matin.Ils ont rejoint la Somme, l’Oise, le Val-d’Oise, l’Eure et la Sarthe toujours en vigilance orange pour crues. Ces huit départements sont maintenus en vigilance orange par Météo-France dans son bulletin de 10H.”Même si la tendance est à l’amélioration presque partout, les niveaux restent élevés sur les cours d’eau placés en vigilance orange et le retour à des conditions non débordantes devrait prendre plusieurs jours, les dynamiques étant très lentes”, prévient Vigicrues.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel, se rendent à Redon samedi dans la matinée. Depuis le début de cette crue exceptionnelle, de nombreux badauds viennent prendre des photos et filmer les flots boueux, comme Emilie, 30 ans, qui trouve la situation “assez impressionnante”.   “Y a pas mal de touristes qui viennent voir la crue mais ils ne consomment pas…”, se lamentent trois commerçants, qui discutent entre eux.Dans le port, des pompes sont activées pour faire baisser le niveau de l’eau plus rapidement et la traversée des ponts est toujours contrôlée par les gendarmes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.- Pompes supplémentaires -Environ 150 habitants restaient évacués à Redon et des pompes supplémentaires ont été installées, notamment au niveau du canal. D’autres le seront rapidement sur le quai du port, indique la mairie, qui a déjà débuté le nettoyage de certaines rues.Vendredi, à Saint-Nicolas-de-Redon, commune limitrophe de Redon, la zone commerciale était totalement sous l’eau, selon un autre journaliste de l’AFP.Les pompes à essence, le magasin Leclerc et d’autres enseignes étaient entièrement inondés, et des gendarmes en bateau surveillaient les environs pour éviter tout pillage.La mairie de Redon a annoncé la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychologique.Une cagnotte solidaire a également été mise en place en partenariat avec la Croix-Rouge pour “soutenir toutes les personnes sinistrées de Redon Agglomération”.Depuis le début de cet épisode de crues, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, selon les autorités locales.Aucune victime n’est à déplorer sur l’ensemble du département, a souligné vendredi soir la préfecture d’Ille-et-Vilaine. 400 foyers étaient privés d’électricité, selon un chiffre d’Enedis, cité par la préfecture. “69 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon”, étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait “interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation”, toujours selon la préfecture.En Loire-Atlantique, treize routes départementales restent fermées samedi matin, selon la préfecture, en précisant que 190 foyers étaient concernés par des coupures d’électricité. 

À Pont-Aven, l’artiste Corinne Vionnet interroge l’usure du regard numérique

Entre “la froideur du numérique et la peinture”, les Å“uvres de l’artiste franco-suisse Corinne Vionnet, constituées de milliers d’images glanées sur internet, interrogent sur l’usure du regard à l’ère des clichés répétitifs du tourisme de masse.Le musée de Pont-Aven (Finistère) lui consacre jusqu’au 4 mai une exposition monographique, baptisée “Écran total” et retraçant 20 ans d’exploration numérique. Pour cette première exposition d’art contemporain dans ce musée consacré à l’école de Pont-Aven (Paul Gauguin, Émile Bernard, Paul Sérusier, etc.), “on voulait faire entrer une Å“uvre à la fois accessible et qui soulève aussi des interrogations”, explique Sophie Kervran, directrice du musée, lors d’une visite de presse.L’origine de la démarche de l’artiste remonte à un voyage à Pise, en Italie, en 2005. “Lorsqu’on va à Pise, on va voir la tour de Pise. Et on a tendance à tous faire la même photo du même lieu”, raconte-t-elle.  En rentrant en Suisse, elle voit défiler sur internet des centaines d’images de la fameuse tour penchée, qui toutes se ressemblent. “Je me suis demandé pourquoi on a besoin de faire ces images. Pourquoi ces images se ressemblent? Et pourquoi on tente de faire une image que tout le monde connaît? Puis de les partager sur les réseaux?”, explique-t-elle.Sans prétendre apporter une réponse définitive à ces interrogations, l’artiste a commencé à récolter des photos pour les assembler les unes sur les autres, en transparence. Une centaine d’images assemblées donnent un aspect flou, presque impressionniste, à des vues mille fois aperçues.Certaines Å“uvres représentant Notre-Dame ou la Seine à Paris évoquent des tableaux de Monnet. Résultat un peu inattendu de la superposition des images, “cette connotation à la peinture m’avait séduite, m’avait interpellée”, reconnaît l’artiste. “J’utilise les images comme une palette de peinture”, dit-elle.- “60.000 images” par seconde -Se basant sur des statistiques touristiques, Mme Vionnet a reproduit le procédé sur quelques-uns des lieux les plus emblématiques du tourisme mondialisé, du Taj Mahal au Mont Fuji, en passant par les pyramides d’Égypte ou le Parthénon d’Athènes. “Il y a 60.000 images dans le monde qui sont faites par seconde. Et 95% seraient faites avec un smartphone. Le problème c’est que je vais toutes les voir!”, plaisante l’artiste.Pour une série sur les parcs nationaux américains, l’artiste dit avoir visualisé 200.000 images de Monument Valley, en avoir téléchargé 7.000 et travaillé 1.600. Le visiteur peut admirer une sélection de 988 photos dans un couloir du musée.Corinne Vionnet s’est aussi intéressée aux touristes photographiant avec leur smartphone, dans une série de photos en noir et blanc réalisées en face du Sacré-CÅ“ur, à Paris, où l’appareil semble comme un prolongement du visage. “On fait des photos sans même le voir, ça fait une sorte de masque ou de barrière entre le lieu et nous. On n’interagit plus avec le lieu mais avec une image du lieu”, décrit-elle.Née d’un “sentiment d’usure du regard”, une série de photos géantes baptisée “Total Palm Tree” reproduit la même image de palmier, scannée puis photographiée à de multiples reprises, jusqu’à ce qu’il ne reste de l’image qu’un tronc calciné, comme en écho à l’incendie des forêts californiennes.  Niant toute volonté de critique du tourisme de masse, l’artiste assure faire, dans un lieu touristique, les mêmes images que tout le monde. “Mon but c’est de questionner”, dit-elle, en soulignant “la poésie” et la “douceur” de son travail.

A Mulhouse, désarroi dans des tours jumelles vouées à la démolition

“C’est dommage de perdre ça…” A Mulhouse, des habitants de deux grandes tours que la mairie veut démolir refusent de revendre leurs appartements et de quitter les lieux.Les tours Plein Ciel, 72 mètres et 24 étages chacune, dominent le quartier prioritaire des Coteaux, emblématique des “grands ensembles” construits dans les années 1960 en périphérie des villes.Aujourd’hui, la cité alsacienne et le bailleur social CDC Habitat rachètent, un à un, les appartements de ces copropriétés, 282 logements au total, avec l’idée de démolir les immeubles et changer le visage du quartier.Au 31 décembre, CDC Habitat en avait déjà racheté 114.Leur principal argument est le risque d’incendie, qui oblige à des travaux d’un montant colossal.Mais une partie des habitants, en majorité retraités, refusent de partir, trouvant très insuffisant le chèque proposé pour leur logement.”C’est pas avec les 43.000 euros qu’ils veulent bien nous donner qu’on va retrouver quelque chose!”, s’exclame Béatrice Janton, qui avec son mari avait déboursé 75.000 euros il y a 21 ans pour un quatre pièces. Sans compter les travaux engagés depuis.”On a tout refait, et maintenant, comme merci…”Les larmes lui viennent.”On était bien ici. On avait des voisins sympathiques, un environnement incroyable. Ça, on ne le retrouvera pas”, lâche cette ancienne ouvrière textile de 69 ans.Depuis son balcon du 14e étage, elle contemple le massif des Vosges, au-delà des barres d’immeubles. “C’est dommage de perdre ça”, souffle-t-elle.- “À vil prix” -L’affaire fait l’objet d’une bataille judiciaire.La ville et CDC Habitat mettent en avant un jugement du tribunal judiciaire de Mulhouse. Celui-ci a constaté l’incapacité du syndic de copropriété à faire face à ses obligations en matière d’incendie et a permis de nommer une administration provisoire favorable au projet de démolition.Les copropriétaires, eux, ont eu gain de cause devant le tribunal administratif de Strasbourg, celui-ci ayant déterminé que la loi sur les immeubles de grande hauteur, qui impose les travaux inabordables, ne s’applique pas dans le cas des tours Plein Ciel, puisqu’elle date d’après leur construction.”Le point de droit que soulève le tribunal administratif ne dit en aucun cas que les tours ne sont pas dangereuses”, rétorque l’adjoint au maire chargé du logement, Alain Couchot. “Bien sûr, on comprend la difficulté et la colère des habitants, mais la loi ne nous permet pas de déroger à la sécurité des habitants”, ajoute l’élu Horizons.”C’est une blague!”, s’insurge Roland Denier, ancien chauffeur routier qui habite là depuis 1986. “Dans l’immeuble, il n’y a jamais rien eu” comme problèmes d’incendie, renchérit sa femme Nicole.”C’est une affaire exemplaire au niveau national”, affirme Bruno Kern, avocat des propriétaires mobilisés. “Exemplaire de l’utilisation de normes inapplicables pour contraindre des copropriétaires modestes à vendre leur appartement à vil prix et à les mettre dehors, pour ensuite raser les tours, alors que la main sur le cÅ“ur, on dit faire ça pour des raisons de sécurité.””C’est une bonne excuse, mais bon, la tour, elle n’est pas délabrée”, avance aussi Marlène Hassler, 88 ans, ancienne concierge de l’immeuble où elle habite depuis 1973. Accepter l’offre ? “Jamais de la vie!””Les gens pensent: +elle peut aller en Ehpad+. Moi j’ai pas envie! Et puis je n’ai pas les moyens”, se défend cette dame élégante.- Paupérisation -Plusieurs propriétaires seraient prêts à vendre, mais pas au prix proposé, correspondant selon les acheteurs au prix du marché établi par les Domaines de France, un service de l’État.Ces logements, “c’était du haut standing à l’époque”, rappelle Christian Pfister, ancien président du conseil syndical de la tour 1, à la tête de la mobilisation.Puis, comme dans beaucoup de grands ensembles, les classes moyennes sont parties et le quartier s’est paupérisé.”Que les appartements se soient dépréciés, c’est malheureusement un constat”, justifie l’adjoint au logement.Le 27 janvier, l’agglomération de Mulhouse a lancé une procédure qui doit permettre d’exproprier les derniers habitants. Ceux qui ne pourront pas se reloger par leurs propres moyens auront des propositions de relogement, promet-on à CDC Habitat.