Au procès Depardieu, le soutien de Fanny Ardant et des témoignages accablants
Au troisième jour de son procès pour des agressions sexuelles présumées sur deux femmes en 2021, Gérard Depardieu a continué à nier mercredi avoir “touché” les plaignantes, soutenu par son amie Fanny Ardant mais accablé par d’autres témoignages.Des femmes appelées comme témoins se sont succédé à la barre, émues d’être face à un tribunal et dans la même pièce que celui qu’elles accusent d’agressions. Marie d’abord, une journaliste qui a tourné une émission de télévision en 2007 avec Gérard Depardieu comme invité. Des sanglots dans la voix, la jeune femme raconte le jour où l’acteur est arrivé derrière elle et lui “a pétri le dos en grognant” et en descendant vers sa jupe.  “Tout le monde rigolait, j’ai ravalé ma honte”, a continué la jeune femme qui n’a jamais porté plainte.Sarah B, comédienne avait 20 ans quand elle a tourné sur la série Marseille avec Gérard Depardieu. “Il avait sa main dans mon dos, il a commencé à grogner, j’ai trouvé ça étrange”, commence-t-elle. “Et il a mis sa main dans ma culotte contre ma peau. Je l’ai repoussé, il l’a refait”. Selon sa déposition à la barre du tribunal correctionnel de Paris, il aurait ensuite dit: “Ben quoi ? Je croyais que tu voulais réussir dans le cinéma ?”Lucile était costumière sur un tournage avec Gérard Depardieu en 2014 sur lequel elle raconte avoir été agressée. Des faits pour lesquels elle a porté plainte l’année dernière mais qui sont prescrits. – “Dégoûtée” -“Il me pousse derrière des rideaux, me met la main sur ma culotte et mon collant, sur mon sexe, sur ma poitrine. Il me dit qu’il veut faire plein de choses avec moi, que d’autres ont dit oui, que d’autres diront oui”, a assuré la jeune femme qui a abandonné le cinéma, “dégoûtée”.Gérard Depardieu a pu toutefois compter sur le soutien appuyé de Fanny Ardant, 76 ans comme lui. “Oui il prend de la place sur un tournage, oui il a une grande gueule, il dit des grossièretés”, a excusé Fanny Ardant. Comme un monologue au théâtre, l’actrice dans sa robe noire au col blanc, a déclamé un long message d’amitié au prévenu.”Je suis ici comme amie de Gérard, je le connais depuis tout le temps donc je peux parler pour lui devant cette cour”, a lancé l’actrice. Appelée comme témoin par la défense, elle a assuré ne “jamais avoir assisté à un geste de l’acteur qu’elle aurait trouvé “choquant”. “Je suis une femme moi-même, j’ai connu des choses comme ça, j’ai balancé des claques, des insultes. Je sais qu’on peut dire non à Gérard”, a ajouté l’actrice avant d’embrasser son ami sur les deux joues en sortant. La matinée avait auparavant été consacrée à la déposition de Sarah (prénom modifié), la deuxième plaignante. – “Je ne touche pas !” -“Je l’ai peut-être frôlée avec le dos dans le couloir, mais je ne l’ai pas touchée !”, a affirmé à la barre Gérard Depardieu. “Je n’ai pas fait d’agression sexuelle, une agression c’est plus grave que ça je crois.” “Plus grave que quoi ?”, l’a interpellé l’avocate de Sarah, Me Claude Vincent. “Plus grave qu’une main aux fesses. Enfin, je n’ai pas mis de main aux fesses !”, s’est empressé d’ajouter l’acteur. Gérard Depardieu a raconté n’être jamais seul sur un tournage, toujours accompagné de son équipe: habilleuse, maquilleuse, garde du corps.Ce n’est pas ce dont se souvient Sarah, troisième assistante sur “Les Volets verts”, chargée, le 1er septembre 2021, d’accompagner l’acteur de la loge vers le plateau.”Ce soir-là , son équipe n’est pas là ”, décrit la jeune femme. “On est parti des loges, il faisait nuit et au bout de la rue, il a mis la main sur ma fesse, il l’a posée tranquillement”, a mimé Sarah, debout à la barre, à quelques mètres de Gérard Depardieu.Sarah, 34 ans, a indiqué avoir été agressée ensuite à deux reprises, sur les fesses et sur les seins. Les deux dernières fois, “j’ai dit non !”.Mise au courant, la production a demandé à Gérard Depardieu de s’excuser, ce qu’il a fait “de façon assez énervée”, s’est souvenu Sarah, ajoutant qu’ensuite, il lui a fait vivre un enfer, la traitant de “balance”, de “folle” et refusant de travailler avec elle.”Je ne voulais pas que des jeunes femmes viennent près de la loge parce que je suis grossier !”, se défend l’acteur. “Mais M. Depardieu, elle ne dénonce pas que vos mots, mais aussi des gestes !”, est intervenu le président.”Je suis vulgaire, grossier, ordurier, je veux bien ! Mais je ne suis pas que ça ! Je respecte les gens !”, s’est-il indigné. “Je ne touche pas.”
Au procès Depardieu, le soutien de Fanny Ardant et des témoignages accablants
Au troisième jour de son procès pour des agressions sexuelles présumées sur deux femmes en 2021, Gérard Depardieu a continué à nier mercredi avoir “touché” les plaignantes, soutenu par son amie Fanny Ardant mais accablé par d’autres témoignages.Des femmes appelées comme témoins se sont succédé à la barre, émues d’être face à un tribunal et dans la même pièce que celui qu’elles accusent d’agressions. Marie d’abord, une journaliste qui a tourné une émission de télévision en 2007 avec Gérard Depardieu comme invité. Des sanglots dans la voix, la jeune femme raconte le jour où l’acteur est arrivé derrière elle et lui “a pétri le dos en grognant” et en descendant vers sa jupe.  “Tout le monde rigolait, j’ai ravalé ma honte”, a continué la jeune femme qui n’a jamais porté plainte.Sarah B, comédienne avait 20 ans quand elle a tourné sur la série Marseille avec Gérard Depardieu. “Il avait sa main dans mon dos, il a commencé à grogner, j’ai trouvé ça étrange”, commence-t-elle. “Et il a mis sa main dans ma culotte contre ma peau. Je l’ai repoussé, il l’a refait”. Selon sa déposition à la barre du tribunal correctionnel de Paris, il aurait ensuite dit: “Ben quoi ? Je croyais que tu voulais réussir dans le cinéma ?”Lucile était costumière sur un tournage avec Gérard Depardieu en 2014 sur lequel elle raconte avoir été agressée. Des faits pour lesquels elle a porté plainte l’année dernière mais qui sont prescrits. – “Dégoûtée” -“Il me pousse derrière des rideaux, me met la main sur ma culotte et mon collant, sur mon sexe, sur ma poitrine. Il me dit qu’il veut faire plein de choses avec moi, que d’autres ont dit oui, que d’autres diront oui”, a assuré la jeune femme qui a abandonné le cinéma, “dégoûtée”.Gérard Depardieu a pu toutefois compter sur le soutien appuyé de Fanny Ardant, 76 ans comme lui. “Oui il prend de la place sur un tournage, oui il a une grande gueule, il dit des grossièretés”, a excusé Fanny Ardant. Comme un monologue au théâtre, l’actrice dans sa robe noire au col blanc, a déclamé un long message d’amitié au prévenu.”Je suis ici comme amie de Gérard, je le connais depuis tout le temps donc je peux parler pour lui devant cette cour”, a lancé l’actrice. Appelée comme témoin par la défense, elle a assuré ne “jamais avoir assisté à un geste de l’acteur qu’elle aurait trouvé “choquant”. “Je suis une femme moi-même, j’ai connu des choses comme ça, j’ai balancé des claques, des insultes. Je sais qu’on peut dire non à Gérard”, a ajouté l’actrice avant d’embrasser son ami sur les deux joues en sortant. La matinée avait auparavant été consacrée à la déposition de Sarah (prénom modifié), la deuxième plaignante. – “Je ne touche pas !” -“Je l’ai peut-être frôlée avec le dos dans le couloir, mais je ne l’ai pas touchée !”, a affirmé à la barre Gérard Depardieu. “Je n’ai pas fait d’agression sexuelle, une agression c’est plus grave que ça je crois.” “Plus grave que quoi ?”, l’a interpellé l’avocate de Sarah, Me Claude Vincent. “Plus grave qu’une main aux fesses. Enfin, je n’ai pas mis de main aux fesses !”, s’est empressé d’ajouter l’acteur. Gérard Depardieu a raconté n’être jamais seul sur un tournage, toujours accompagné de son équipe: habilleuse, maquilleuse, garde du corps.Ce n’est pas ce dont se souvient Sarah, troisième assistante sur “Les Volets verts”, chargée, le 1er septembre 2021, d’accompagner l’acteur de la loge vers le plateau.”Ce soir-là , son équipe n’est pas là ”, décrit la jeune femme. “On est parti des loges, il faisait nuit et au bout de la rue, il a mis la main sur ma fesse, il l’a posée tranquillement”, a mimé Sarah, debout à la barre, à quelques mètres de Gérard Depardieu.Sarah, 34 ans, a indiqué avoir été agressée ensuite à deux reprises, sur les fesses et sur les seins. Les deux dernières fois, “j’ai dit non !”.Mise au courant, la production a demandé à Gérard Depardieu de s’excuser, ce qu’il a fait “de façon assez énervée”, s’est souvenu Sarah, ajoutant qu’ensuite, il lui a fait vivre un enfer, la traitant de “balance”, de “folle” et refusant de travailler avec elle.”Je ne voulais pas que des jeunes femmes viennent près de la loge parce que je suis grossier !”, se défend l’acteur. “Mais M. Depardieu, elle ne dénonce pas que vos mots, mais aussi des gestes !”, est intervenu le président.”Je suis vulgaire, grossier, ordurier, je veux bien ! Mais je ne suis pas que ça ! Je respecte les gens !”, s’est-il indigné. “Je ne touche pas.”
Brésil: l’ex-président Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat
La Cour suprême du Brésil a décidé mercredi à l’unanimité d’ouvrir un procès contre Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat, ce qui l’expose à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Cette décision est historique, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985), ravivé récemment par le film-phénomène “Je suis toujours là ” de Walter Salles, Oscar du meilleur film international.L’ex-président (2019-2022), absent à l’audience de mercredi contrairement à la veille, se dit victime de “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de ces années de plomb, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi de longue date une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs de la police fédérale, après la défaite les présumés conspirateurs auraient Å“uvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.Les chefs d’accusation sont gravissimes: “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.Jair Bolsonaro encourt une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, mais les experts estiment qu’il devrait répondre à son procès en liberté.- Election en 2026 -Même si la législation brésilienne ne prévoit aucun délai précis pour la tenue de ce procès, “on peut s’attendre à ce que (l’ex-président) soit jugé d’ici la fin de l’année”, pour éviter toute inferférence avec l’élection présidentielle de 2026, explique à l’AFP Enzo Fachini, avocat spécialiste en droit pénal de la Fondation Getulio Vargas.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat en 2026.Mais une condamnation pour complot contre la démocratie brésilienne briserait cet espoir. Et forcerait son camp à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à un Lula plus impopulaire que jamais, sur fond d’inflation.Dos au mur, Jair Bolsonaro veut croire que Donald Trump, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, qui voit en lui un “dictateur”, a été le premier à voter mercredi pour l’ouverture  d’un procès contre l’ex-président. Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté d’obtenir la récusation du juge Moraes. En vain. Pas plus qu’elle n’a pu écarter deux autres membres du “Supremo”: un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre sept autres conspirateurs présumés, dont plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, le coup d’Etat n’a pas eu lieu faute de soutien de la part d’autres membres du haut commandement de l’armée brésilienne.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, criant à la fraude électorale et appelant à une intervention militaire.M. Bolsonaro, qui se trouvait alors aux Etats-Unis, dit avoir répudié les “actes violents” commis ce jour-là .Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010, Lula a également eu maille à partir avec la justice, étant même incarcéré pour corruption, avant de voir ses condamnations annulées.
Brésil: l’ex-président Bolsonaro sera jugé pour tentative de coup d’Etat
La Cour suprême du Brésil a décidé mercredi à l’unanimité d’ouvrir un procès contre Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat, ce qui l’expose à une lourde peine de prison et plombe ses ambitions de retour au pouvoir.Cette décision est historique, dans un pays encore hanté par le souvenir de la dictature militaire (1964-1985), ravivé récemment par le film-phénomène “Je suis toujours là ” de Walter Salles, Oscar du meilleur film international.L’ex-président (2019-2022), absent à l’audience de mercredi contrairement à la veille, se dit victime de “plus grande persécution politico-judiciaire de l’histoire du Brésil”.Nostalgique assumé de ces années de plomb, l’ex-capitaine de l’armée, 70 ans, est accusé par le parquet d’être le “leader” d’une “organisation criminelle” ayant ourdi de longue date une conspiration pour se maintenir au pouvoir “à tout prix” à l’issue de l’élection d’octobre 2022, qu’il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Selon les enquêteurs de la police fédérale, après la défaite les présumés conspirateurs auraient Å“uvré à l’élaboration d’un décret prévoyant la convocation d’un nouveau scrutin, mais aussi projeté l’assassinat de Lula, de son vice-président élu Geraldo Alckmin et d’Alexandre de Moraes, un juge de la Cour suprême.Les chefs d’accusation sont gravissimes: “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.Jair Bolsonaro encourt une peine cumulée pouvant dépasser les 40 ans de prison, mais les experts estiment qu’il devrait répondre à son procès en liberté.- Election en 2026 -Même si la législation brésilienne ne prévoit aucun délai précis pour la tenue de ce procès, “on peut s’attendre à ce que (l’ex-président) soit jugé d’ici la fin de l’année”, pour éviter toute inferférence avec l’élection présidentielle de 2026, explique à l’AFP Enzo Fachini, avocat spécialiste en droit pénal de la Fondation Getulio Vargas.Inéligible jusqu’en 2030 en raison de ses attaques sans preuves contre les urnes électroniques, Jair Bolsonaro espère encore voir cette sanction annulée ou réduite pour lui permettre d’être de nouveau candidat en 2026.Mais une condamnation pour complot contre la démocratie brésilienne briserait cet espoir. Et forcerait son camp à lui choisir un successeur, alors que le jeu semble ouvert face à un Lula plus impopulaire que jamais, sur fond d’inflation.Dos au mur, Jair Bolsonaro veut croire que Donald Trump, “ami” et modèle politique, jouera de son “influence” en sa faveur.- Émeutes de Brasilia -Alexandre de Moraes, puissant juge honni du camp Bolsonaro, qui voit en lui un “dictateur”, a été le premier à voter mercredi pour l’ouverture  d’un procès contre l’ex-président. Invoquant son “intérêt personnel” en tant que potentielle victime d’un projet d’assassinat, la défense avait tenté d’obtenir la récusation du juge Moraes. En vain. Pas plus qu’elle n’a pu écarter deux autres membres du “Supremo”: un ex-ministre de Lula, Flavio Dino, et l’ancien avocat de l’actuel chef de l’Etat, Cristiano Zanin.Les magistrats ont également décidé d’ouvrir un procès contre sept autres conspirateurs présumés, dont plusieurs anciens ministres, Walter Braga Netto (défense), son candidat à la vice-présidence en 2022, et Anderson Torres (justice), ainsi que l’ancien commandant de la Marine, Almir Garnier Santos.Selon l’accusation, le coup d’Etat n’a pas eu lieu faute de soutien de la part d’autres membres du haut commandement de l’armée brésilienne.Cherchant à démontrer que la démocratie au Brésil a réellement frôlé le désastre, l’accusation s’appuie aussi sur les événements du 8 janvier 2023 à Brasilia. Une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient envahi et saccagé les bâtiments de la Cour suprême, du Parlement et du palais présidentiel, criant à la fraude électorale et appelant à une intervention militaire.M. Bolsonaro, qui se trouvait alors aux Etats-Unis, dit avoir répudié les “actes violents” commis ce jour-là .Avant de revenir au pouvoir pour son troisième mandat en 2023, après un premier passage à la présidence de 2003 à 2010, Lula a également eu maille à partir avec la justice, étant même incarcéré pour corruption, avant de voir ses condamnations annulées.
Canada PM Carney details fund to protect auto industry against Trump
Prime Minister Mark Carney on Wednesday announced support for “all-in-Canada” auto manufacturing, escalating trade protection in response to US President Donald Trump’s threat to “shut down” the northern country’s auto industry.Carney detailed a CAN$2 billion ($1.4 billion) fund while campaigning ahead of Canada’s April 28 election in Windsor, with the US city of Detroit visible across the river behind him. The highly-integrated North American auto industry, and specifically the free-flow of parts between Detroit and Michigan during the manufacturing process, has been a focal point in Trump’s trade war. Gesturing to the suspension bridge that connects the cities, Carney noted that auto parts could cross the border “six times before assembly,” but warned Canada needed to prepare for a “new world.””It’s not about waiting for the Americans to become more reasonable. It is about acting now,” Carney said. “What we need to do is build more of those autos, and more of each auto, right here in Canada,” Carney said.His proposed fund will support efforts to build more car parts in Canada while limiting the number of parts that cross the border during production, a statement from Carney’s Liberal Party said. Trump has threatened, imposed and withdrawn various tariffs on Canada’s auto industry and his full plans for the sector remain unclear. New levies targeting auto parts from Canada could be part of his administration’s highly-anticipated April 2 announcement on global reciprocal tariffs. The president has charged that Canada “stole” the US auto industry and said auto-makers that want to avoid tariffs should make cars in the United States. Industry experts argue North America’s integrated manufacturing process, which includes Mexico, has developed to maximize efficiency. Carney, a former central banker, replaced Justin Trudeau as prime minister on March 14 and on Sunday triggered snap elections. At the start of the year, the Liberal Party appeared headed towards a crushing electoral defeat with the Conservatives poised to retake power after a decade in opposition. But Trump’s trade war, his repeated threats to make Canada the 51st US state, and Trudeau’s departure have upended Canadian politics. Just over a month before the vote, pollsters are currently projecting a Liberal majority, a stunning reversal driven in part by a perception among some voters that Carney is the best leader to confront Trump.Â
Trump says ‘we have to have’ Greenland, ahead of Vance trip
US President Donald Trump ramped up his claims to Greenland on Wednesday, saying ahead of a visit by Vice President JD Vance that the United States needed to take control of the Danish island for “international security.”Since coming to power in January, Trump has repeatedly insisted that he wants the self-governed territory to be a US possession, refusing to rule out the use of force to achieve his goal.”We need Greenland for international safety and security. We need it. We have to have it,” Trump told podcaster Vince Coglianese. “I hate to put it that way, but we’re going to have to have it.”Greenland, which is seeking independence from Denmark, holds massive untapped mineral and oil reserves, though oil and uranium exploration are banned.It is also strategically located between North America and Europe at a time of rising US, Chinese and Russian interest in the Arctic, where sea lanes have opened up because of climate change.The US president’s latest strident comments come as Vice President Vance is due to accompany his wife Usha on a visit to the US-run Pituffik Space Base in Greenland on Friday.Danish Prime Minister Mette Frederiksen and Greenland’s outgoing Prime Minister Mute Egede had earlier harshly criticized plans by a US delegation to visit the Arctic island uninvited for what was initially a much broader visit.Egede had qualified the initial plans as “foreign interference,” noting that the outgoing government had not “sent out any invitations for visits, private or official.”On Wednesday, Danish Foreign Minister Lars Lokke Rasmussen welcomed the decision to limit the visit to the US space base.”I think it’s very positive that the Americans have canceled their visit among Greenlandic society. They will only visit their own base, Pituffik, and we have nothing against that,” he told public broadcaster DR.- ‘Respect this process’ -Greenlandic officials have repeatedly said the territory does not want to be either Danish or American, but is “open for business” with everyone. According to opinion polls, most Greenlanders support independence from Denmark but not annexation by Washington.Following March 11 elections, Greenland has only a transitional government, with parties still in negotiations to form a new coalition government.Egede has called for “all countries to respect this process.”Marc Jacobsen, a senior lecturer at the Royal Danish Defense College, called the decision to limit the US visit “a de-escalation,” a term also used by Foreign Minister Lokke.”The fact that the Greenlandic and Danish authorities are telling you that you’re not welcome is significant,” he told AFP. “The risk of negative coverage in the media and social networks may have weighed even more,” he added, noting that a demonstration was announced in Sisimiut, following an initial anti-US demonstration in the capital Nuuk on March 15.Â
Affaire Grégory: les nouvelles expertises n’ont rien donné
Les expertises complémentaires ordonnées l’an dernier pour tenter d’élucider la mort du petit Grégory Villemin, il y a plus de 40 ans, n’ont pas donné “d’éléments significatifs”, a indiqué mercredi le parquet général à Dijon.”Les éléments techniques et scientifiques et les procès-verbaux réalisés depuis la date anniversaire des faits en octobre 2024 n’ont pas apporté d’éléments significatifs dans la manifestation de la vérité”, a indiqué à l’AFP le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, où l’enquête est encore en cours.”Je n’envisage dès lors pas d’en assurer une communication plus détaillée. Cependant, les investigations se poursuivent sous l’autorité du président de la chambre de l’instruction de Dijon”, a-t-il ajouté, confirmant une information de Franceinfo.Les parents “restent confiants dans la justice, et leurs avocats restent déterminés”, a commenté François Saint-Pierre, un des avocats des époux Villemin interrogé par l’AFP. En mars 2024, à la demande des parents du petit Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon avait accordé ces vérifications complémentaires.Les analyses portaient notamment sur des traces d’ADN trouvées sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, son anorak, son menton et certains courriers du corbeau.Jusque-là , les échantillons concernés n’avaient pas été soit répertoriés, soit attribués à une identité particulière, soit croisés avec d’autres éléments de la procédure.Par ailleurs, une analyse sur la faisabilité d’une éventuelle étude de la biométrie vocale, sorte d’ADN de la voix, avait été ordonnée sur les appels téléphoniques du corbeau, afin de la comparer avec d’autres voix enregistrées à la même époque.Ces nouvelles expertises avaient suscité l’espoir de faire enfin la lumière sur la mort du garçonnet de quatre ans, retrouvé le 16 octobre 1984 pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.Les enquêteurs s’étaient orientés d’abord vers un cousin du père, Bernard Laroche. Inculpé, il avait été remis en liberté mais assassiné peu après par Jean-Marie Villemin.Interrogé mercredi par l’AFP, Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Bolle, veuve de Bernard Laroche, a indiqué que sa cliente “prenait acte des résultats malheureusement négatifs” des expertises. “Elle est toujours à la recherche de la vérité, d’autant plus en cette période où cela fera 40 ans que, le 29 mars 1985, Bernard Laroche a été assassiné”, a déclaré l’avocat.Après la mort de Bernard Laroche, l’affaire s’était concentrée sur un corbeau, auteur de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin, et des membres de la famille avaient également reçu des appels téléphoniques anonymes.En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory. Elle et son mari Marcel avaient été mis en examen mais l’acte a été annulé en mai 2018 pour vice de procédure.
Affaire Grégory: les nouvelles expertises n’ont rien donné
Les expertises complémentaires ordonnées l’an dernier pour tenter d’élucider la mort du petit Grégory Villemin, il y a plus de 40 ans, n’ont pas donné “d’éléments significatifs”, a indiqué mercredi le parquet général à Dijon.”Les éléments techniques et scientifiques et les procès-verbaux réalisés depuis la date anniversaire des faits en octobre 2024 n’ont pas apporté d’éléments significatifs dans la manifestation de la vérité”, a indiqué à l’AFP le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, où l’enquête est encore en cours.”Je n’envisage dès lors pas d’en assurer une communication plus détaillée. Cependant, les investigations se poursuivent sous l’autorité du président de la chambre de l’instruction de Dijon”, a-t-il ajouté, confirmant une information de Franceinfo.Les parents “restent confiants dans la justice, et leurs avocats restent déterminés”, a commenté François Saint-Pierre, un des avocats des époux Villemin interrogé par l’AFP. En mars 2024, à la demande des parents du petit Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon avait accordé ces vérifications complémentaires.Les analyses portaient notamment sur des traces d’ADN trouvées sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, son anorak, son menton et certains courriers du corbeau.Jusque-là , les échantillons concernés n’avaient pas été soit répertoriés, soit attribués à une identité particulière, soit croisés avec d’autres éléments de la procédure.Par ailleurs, une analyse sur la faisabilité d’une éventuelle étude de la biométrie vocale, sorte d’ADN de la voix, avait été ordonnée sur les appels téléphoniques du corbeau, afin de la comparer avec d’autres voix enregistrées à la même époque.Ces nouvelles expertises avaient suscité l’espoir de faire enfin la lumière sur la mort du garçonnet de quatre ans, retrouvé le 16 octobre 1984 pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.Les enquêteurs s’étaient orientés d’abord vers un cousin du père, Bernard Laroche. Inculpé, il avait été remis en liberté mais assassiné peu après par Jean-Marie Villemin.Interrogé mercredi par l’AFP, Gérard Welzer, avocat de Marie-Ange Bolle, veuve de Bernard Laroche, a indiqué que sa cliente “prenait acte des résultats malheureusement négatifs” des expertises. “Elle est toujours à la recherche de la vérité, d’autant plus en cette période où cela fera 40 ans que, le 29 mars 1985, Bernard Laroche a été assassiné”, a déclaré l’avocat.Après la mort de Bernard Laroche, l’affaire s’était concentrée sur un corbeau, auteur de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin, et des membres de la famille avaient également reçu des appels téléphoniques anonymes.En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory. Elle et son mari Marcel avaient été mis en examen mais l’acte a été annulé en mai 2018 pour vice de procédure.
Faute de croissance, Londres tranche des milliards de dépense publique
Après les impopulaires hausses d’impôts de l’automne, les coupes budgétaires douloureuses du printemps: l’économie britannique ne décolle pas et la ministre des Finances Rachel Reeves a annoncé mercredi des milliards de livres d’économie pour équilibrer les comptes.”L’incertitude mondiale accrue a eu deux conséquences, d’abord sur nos finances publiques, et ensuite sur notre économie”, a affirmé Mme Reeves lors d’un discours budgétaire très attendu au Parlement britannique, dans lequel elle a dévoilé des prévisions très dégradées pour la croissance du pays cette année.L’organisme public de prévision budgétaire, l’OBR, a réévalué mercredi son estimation de la croissance à 1% en 2025, une baisse significative par rapport aux 2% anticipés fin octobre.Outre cette économie en berne, le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer doit composer avec les taux d’emprunt élevés de la dette britannique, l’augmentation annoncée des dépenses militaires et les menaces de guerre commerciale de Donald Trump.Le total de la cure d’amaigrissement détaillée mercredi par Mme Reeves, qui permet de dégager 14 milliards de livres par an d’ici la fin de la décennie, a fait hurler l’opposition conservatrice et suscité des critiques dans sa propre majorité.Près de 5 milliards par an seront tranchés dans des aides pour les personnes handicapées ou malades, les dépenses publiques subiront un coup de rabot de 6,1 milliards, tandis que les coûts de fonctionnement de l’administration centrale seront réduits de 15% — avec à la clé la suppression de 10.000 postes de fonctionnaires.- Calme sur les marchés -Le gouvernement avait égrené la plupart de ses annonces dans les jours précédant le discours, atténuant la réaction des marchés, qui restaient relativement calmes mercredi.Avocate d’une discipline budgétaire de fer, la Chancelière de l’Echiquier, de son titre officiel, a rejeté les critiques affirmant que ses choix signent un retour à l’austérité – référence aux coupes douloureuses imposées en 2010 du temps des conservateurs.Le jeu en vaut la chandelle, selon elle: les réformes, simplifiant notamment des règles d’aménagement du territoire particulièrement contraignantes dans le pays, “augmenteront de manière permanente le niveau du produit intérieur brut (PIB)” à plus long terme, a-t-elle assuré.De fait, l’OBR se montre plus optimiste à plus long terme, augmentant légèrement sa prévision de croissance pour 2026 (1,9%) et les années suivantes.Mais les coupes budgétaires sont difficiles à avaler pour de nombreux députés travaillistes, d’autant que le gouvernement de centre gauche avait déjà pris la décision controversée de supprimer, avant l’hiver, une aide au chauffage pour les retraités.”Je reconnais les difficultés auxquelles (Mme Reeves) est confrontée” mais “les coupes dans les prestations de santé et d’invalidité entraîneront une augmentation de la pauvreté, y compris une pauvreté extrême, ainsi qu’une aggravation des conditions de santé”, a prévenu la députée travailliste Debbie Abrahams.- Pas au bout de ses peines -“Les coupes budgétaires pour les plus vulnérables ne sont absolument pas la solution”, a martelé Thomas Lawson, directeur général de l’association d’aide aux personnes handicapées Turn2us.Le budget présenté par Mme Reeves en octobre, avec une forte hausse des cotisations patronales (qui entrent en vigueur le mois prochain) et des emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance, avait aussi suscité l’ire des patrons et provoqué la nervosité des marchés.Face au mécontentement, l’exécutif met en avant l’augmentation des moyens à destination du NHS, le système public de santé défaillant, ou encore une ambitieuse réforme du droit du travail au bénéfice des salariés.Mais les analystes craignent que le gouvernement ne soit pas au bout de ses peines au point d’être contraint de prendre d’autres décisions difficiles lors du prochain budget, à l’automne.”La chancelière Rachel Reeves a juste fait du rafistolage budgétaire”, a affirmé Paul Dales, analyste de Capital Economics, ce qui augure selon lui de “changements plus importants à venir”.”La pression pour augmenter les dépenses de défense et autres ne fera probablement que s’accentuer. Et vu l’inquiétude des marchés face à une augmentation des emprunts publics, de nouvelles hausses d’impôts semblent inévitables”, a ajouté l’analyste.