Appeals court rejects Trump bid to lift order barring deportations

A US appeals court denied on Wednesday a bid by the Trump administration to lift a lower court order barring summary deportations of Venezuelan migrants using an obscure wartime law.A three-judge panel of the US Court of Appeals voted 2-1 to temporarily keep in place the ban on deportations carried out under the 1798 Alien Enemies Act (AEA).President Donald Trump sent two planeloads of alleged members of the Venezuelan gang Tren de Aragua to a prison in El Salvador on March 15 after invoking the AEA, which has only been used previously during the War of 1812, World War I and World War II.District Judge James Boasberg issued a restraining order that same day temporarily barring the administration from carrying out any further deportation flights under the AEA, which the Justice Department appealed to remove.Attorneys for several of the deported Venezuelans have said that their clients were not members of Tren de Aragua, had committed no crimes and were targeted largely on the basis of their tattoos.Judge Patricia Millett, an appointee of Democratic president Barack Obama, and Judge Karen Henderson, an appointee of Republican president George H.W. Bush, voted to keep the temporary ban on deportations using the AEA in place.The third judge on the panel, Justin Walker, a Trump appointee, dissented.Millett said the Venezuelan migrants had been deported based on the government’s allegations alone “with no notice, no hearing, no opportunity — zero process — to show that they are not members of the gang.””If the government can choose to abandon fair and equal process for some people, it can do the same for everyone,” she said.Homeland Security Secretary Kristi Noem visited the prison in El Salvador on Wednesday where the Venezuelans are being held.Noem said on social media before her arrival that she would be meeting Salvadoran President Nayib Bukele to discuss how the United States “can increase the number of deportation flights and removals of violent criminals from the US.”- ‘Nazis got better treatment’ -During a hearing on Monday at which the government sought to have the court order lifted, Justice Department attorney Drew Ensign said it “represents an unprecedented and enormous intrusion upon the powers of the executive branch” and “enjoins the president’s exercise of his war and foreign affairs powers.”Millett for her part said “Nazis got better treatment” from the United States during World War II under the AEA.Lee Gelernt, a lawyer for the American Civil Liberties Union, which filed suit against the deportations along with other rights groups, welcomed the appeals court move.”The decision means that hundreds of individuals remain protected from being sent to a notorious black-hole prison in a foreign country, without any due process whatsoever,” Gelernt said.Skye Perryman, president of Democracy Forward, said “President Trump is bound by the laws of this nation, and those laws do not permit him to use wartime powers when the United States is not at war and has not been invaded.”Boasberg, the district court judge, has said migrants subject to potential deportation under the AEA should be “entitled to individualized hearings to determine whether the Act applies to them at all.”Trump has repeatedly lashed out at Boasberg, even going so far as to call for his impeachment, a remark that drew a rare public rebuke from Supreme Court Chief Justice John Roberts.In his latest outburst, Trump said on Thursday Boasberg was “highly conflicted” and called for an investigation into a courts system that was he said was “rigged” against him.The contentious case has raised concerns among legal experts that the administration may potentially ignore the court order, triggering a constitutional crisis.

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Nouveau sommet à Paris des “volontaires” alliés de l’Ukraine, pour finaliser les “garanties de sécurité”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.Le duo franco-britannique est à l’initiative en parallèle du processus de négociations engagé par les Etats-Unis de Donald Trump avec Kiev d’une part, et Moscou d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Mais dès mercredi, les autorités russes et ukrainiennes se sont mutuellement accusées de vouloir faire capoter ce début d’entente, Moscou accusant notamment Kiev d’avoir lancé des opérations contre des sites énergétiques.Et malgré les intenses échanges diplomatiques des dernières semaines, l’armée sud-coréenne a accusé jeudi la Corée du Nord d’avoir déployé 3.000 soldats supplémentaires depuis le début de l’année en soutien à l’invasion russe, en plus des 11.000 déjà envoyés, et de continuer à fournir des armements à Moscou.- “Promesses creuses” -L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine et repris certains éléments de la rhétorique russe, a rebattu les cartes du conflit.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité” pour les deux pays, en promettant d’en profiter pour contribuer à la normalisation de leurs relations.Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio, en déplacement en Jamaïque, a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix “ne sera pas simple” et “prendra du temps”.Pour Emmanuel Macron, en continuant de frapper l’Ukraine, la Russie “a montré sa volonté de guerre”, jugeant qu’il était “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. “La Russie joue la montre, il faut continuer à maintenir la pression sur la Russie”, a renchéri mercredi soir à ses côtés le président ukrainien.Les deux hommes ont exhorté Moscou à accepter un cessez-le-feu total de 30 jours “sans conditions préalables”.”Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé M. Starmer dans un communiqué publié jeudi matin. “Ses promesses sont creuses.”Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et des Etats de l’Otan, marginalisés par les discussions engagées par Donald Trump, veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par une aide à l’armée ukrainienne elle-même, détaille-t-on à l’Elysée.En “deuxième ligne”, et la plus discutée: une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Emmanuel Macron a défendu devant la presse une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe”.Ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour “aller se battre”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un éventuel cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix” qui pourrait être sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à garantir aux Européens, nécessaires à beaucoup de pays pour qu’ils franchissent le pas et auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, rejeté catégoriquement jusqu’ici par la Russie de Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même, qu’il s’agit donc de renforcer encore. 

Depuis une mégaprison au Salvador, une responsable de l’administration Trump avertit les migrants: “ne venez pas”

La ministre américaine à la Sécurité intérieure Kristi Noem s’est affichée mercredi devant des détenus dans une mégaprison du Salvador vers laquelle l’administration Trump a récemment expulsé plus de 200 Vénézuéliens, avertissant les migrants auteurs de crimes qu’ils pourraient subir le même sort.Posant devant des détenus alignés derrière les barreaux, aux torses nus arborant des tatouages, la responsable américaine a enregistré depuis cette prison de haute sécurité une vidéo adressée aux migrants illégaux: “Si vous commettez un crime, voici l’une des conséquences auxquelles vous pourriez faire face”.”Tout d’abord, ne venez pas dans notre pays illégalement. Vous serez expulsés et vous serez poursuivis. Mais sachez que cette installation est l’un des outils de notre arsenal, que nous utiliserons si vous commettez des crimes contre le peuple américain”, poursuit Mme Noem dans cette vidéo.Le président américain Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, et communiquant abondamment sur les expulsions de migrants.Son administration a invoqué une loi d’exception utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre pour expulser mi-mars 238 Vénézuéliens, depuis incarcérés dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot) du Salvador, considéré comme la plus grande prison d’Amérique latine.Washington accuse ces suspects d’appartenir au gang criminel vénézuélien Tren de Aragua, qu’il qualifie d'”organisation terroriste”. Caracas et les proches de ces migrants affirment au contraire qu’il s’agit simplement de personnes qui vivaient sans papiers aux Etats-Unis. Un cabinet d’avocats engagé par le gouvernement vénézuélien a déposé lundi un recours auprès de la Cour suprême du Salvador pour obtenir la libération de plusieurs de ces détenus.Les expulsions ont eu lieu alors qu’un juge fédéral américain avait ordonné le même jour leur suspension temporaire. L’administration Trump a ensuite fait appel de cette suspension, mais un panel de trois juges l’a validée mercredi.- Echange d’informations -Dans le cadre d’une tournée régionale qui doit l’emmener en Colombie et au Mexique, Kristi Noem a aussi rencontré mercredi le président salvadorien Nayib Bukele.Elle l’a à cette occasion remercié “pour sa collaboration” dans “l’acceptation des vols d’expulsion”, selon un communiqué de presse de l’ambassade des Etats-Unis.Les deux pays ont également signé un accord visant à partager des informations sur les casiers judiciaires des fugitifs afin de renforcer leur “engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale”, ajoute le communiqué.Amnesty International a dénoncé mardi les expulsions vers le Salvador, qui “représentent non seulement un mépris flagrant des obligations des Etats-Unis en matière de droits de l’homme, mais également une étape dangereuse vers des pratiques autoritaires”.Il “existe des preuves croissantes que de nombreuses personnes envoyées au Salvador ne sont pas membres du Tren de Aragua et qu’elles sont exposées à de graves violations des droits humains”, estime pour sa part Juan Pappier, directeur adjoint pour les Amériques de Human Rights Watch, interrogé par l’AFP.”Le principal danger est que (les États-Unis) continuent d’envoyer des innocents” dans des prisons salvadoriennes, s’alarme-t-il.Selon la Maison Blanche, Washington a versé “environ six millions de dollars” au gouvernement Bukele pour incarcérer ces expulsés vénézuéliens.- “Allié utile” -M. Bukele “cherche à apparaître comme un allié utile” et “ne veut pas que les États-Unis renvoient des ressortissants (salvadoriens, ndlr) expulsés et c’est pourquoi il décide de se montrer accommodant”, analyse le politologue Napoleon Campos.M. Bukele a été salué dans son pays pour l’efficacité de sa lutte contre la criminalité depuis trois ans.Environ 86.000 présumés membres de gangs ont été arrêtés dans le cadre de la lutte anti-gang entamée au Salvador. Plusieurs milliers d’entre eux ont été libérés après avoir été déclarés innocents.Des organismes de défense des droits humains dénoncent régulièrement les méthodes expéditives du président Bukele.Pour Carlos Carcach, un universitaire salvadorien, la coopération avec l’administration Trump renforce “l’image négative déjà associée au pays” en raison des méthodes de Nayib Bukele. “Ce que nous voyons, c’est la consolidation d’un régime autoritaire au Salvador avec le soutien de la plus grande puissance mondiale”, souligne M. Carcach auprès de l’AFP.Gardé par des agents pénitentiaires, des militaires et des policiers, le Cecot a été inauguré en janvier 2023 et dispose d’une capacité de 40.000 détenus qui sont privés de visites familiales.