Route maritime du Nord: record de cargaisons transportées en 2024, des défis logistiques à régler

La Russie s’est félicitée jeudi d’un record de cargaisons transportées en 2024 via la Route maritime du Nord, avec laquelle elle ambitionne de concurrencer le Canal de Suez en profitant de l’impact du changement climatique, tout en reconnaissant à ce stade des limites logistiques à son développement.Les sanctions occidentales visant Moscou en réponse à son assaut contre l’Ukraine depuis trois années ont poussé le Kremlin à accélérer ce projet commercial et logistique pour épouser la réorientation de ses échanges commerciaux, de l’Europe vers l’Asie.L’Arctique attise les convoitises de nombreuses puissances, le président américain Donald Trump ayant ravivé ces dernières semaines les tensions dans la zone en disant publiquement convoiter le Groenland.”L’année dernière s’est soldée en effet par un record, environ 38 millions de tonnes” de cargaisons transportées, s’est réjoui le patron du groupe russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, lors d’un point-presse en marge du Forum arctique à Mourmansk (nord-ouest). “Dans les années à venir, cela passera sûrement des dizaines de millions à des centaines de millions de tonnes” acheminées par cette voie commerciale reliant l’Europe à l’Asie par l’Arctique, a-t-il assuré, sans donner de calendrier précis.Selon lui, ce projet se développe “malgré les sanctions” occidentales, car “il y a une demande en Asie du Sud-Est, en Chine, dans les pays amicaux” pour les ressources naturelles transportées par cette voie, avant tout des hydrocarbures (gaz, pétrole…).Mercredi, Vladimir Panov, représentant spécial pour le développement de l’Arctique de Rosatom, avait précisé que le transit des cargaisons via cette voie commerciale avait augmenté de 44% en 2024, en dépassant “pour la première fois” trois millions de tonnes.”Il s’agit de cargaisons qui étaient historiquement transportées (…) via le Canal de Suez, mais maintenant les expéditeurs les redirigent vers la Route maritime du nord en été et en automne”, saison navigable sur la plupart du trajet du fait de la fonte des glaces accélérée par le réchauffement climatique, a-t-il affirmé.Si en 2024 le canal de Suez a perdu deux tiers de son trafic en raison des attaques des rebelles houthis du Yémen contre des cargos, 457 millions de tonnes de cargaisons ont toujours été transportées via le Canal de Suez, selon des statistiques officielles, soit douze fois plus que via la voie arctique, qui économise pourtant plusieurs jours de trajet (autour de deux semaines, selon les saisons).- Défis et concurrence -Or, ce trajet via la Route maritime du Nord reste toujours très coûteux et il nécessite le recours à des brise-glaces à propulsion nucléaire.Pour “passer à un niveau supérieur” et envisager, à terme, le transport de 100-150 millions de tonnes de cargaisons par an, “il faut avoir entre 15 et 17 brise-glaces”, contre seulement onze actuellement, avait noté mercredi Alexeï Likhatchev.En Arctique, d’autres puissances, dont les Etats-Unis et certains pays européens, sont présentes et fortement intéressées par l’exploitation des ressources présentes dans les sols.”Sous couvert de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique, nous assistons à des tentatives permanentes de concurrence déloyale”, a dénoncé, lors du Forum arctique, Vladislav Maslennikov, du ministère russe des Affaires étrangères.Dans la zone, Moscou voudrait s’appuyer sur son allié chinois face aux puissances occidentales, Pékin se disant prêt à coopérer avec la Russie dans ce projet, tout comme l’Inde, d’après Rosatom.Ke Jin, directeur général de la société chinoise China Freight Forwarding Company, a, quant à lui, relevé que le manque d’infrastructures portuaires capables d’accueillir de gros navires demeurait “un des problèmes principaux” au développement de la Route maritime du Nord.En juin 2024, Rosatom et le groupe chinois NewNew Shipping Line ont ainsi annoncé leur accord sur la mise en place d’une entreprise commune pour construire des navires porte-conteneurs adaptés aux conditions de navigation arctiques.”Il y a des projets concrets qui se réalisent avec la Turquie, des discussions profondes avec le Vietnam, les pays du Proche-Orient”, assure M. Likhatchev.

Fin du sommet des alliés de l’Ukraine, Zelensky appelle l’Europe à “prouver” qu’elle “peut se défendre”

Une trentaine de pays alliés de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour un sommet destiné à “finaliser” des “garanties de sécurité” pour Kiev, dont un éventuel déploiement militaire européen dans le cadre d’un futur accord de paix avec la Russie, encore très hypothétique.”L’Europe peut se défendre. Nous devons le prouver”, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, au début de la réunion.Le sommet de la “coalition des volontaires”, selon l’expression d’Emmanuel Macron, a duré plus de trois à heures à l’Elysée. Ses participants étaient rassemblés autour du président français, de son homologue ukrainien et du Premier ministre britannique Keir Starmer, tous trois à la manoeuvre pour faire entendre la voix de l’Ukraine et des Européens face au spectaculaire réchauffement des relations entre les Etats-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine.Parmi les dirigeants des pays de l’Union européenne et/ou de l’Otan qui étaient présents figuraient la cheffe du gouvernement en Italie Giorgia Meloni, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk mais aussi le vice-président turc Cevdet Yilmaz.Après une série de rencontres politiques et militaires organisées depuis mi-février par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, avait  expliqué la présidence française avant le sommet.Emmanuel Macron avait quant à lui dit vouloir “finaliser” les “garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes”. Avant la réunion de jeudi, auquel ne participaient pas les Américains, il s’était à nouveau entretenu avec Donald Trump.Cette initiative franco-britannique se déroule parallèlement au processus de négociations engagé par l’administration Trump avec Kiev, d’une part, et Moscou, d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine. Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix ne serait “pas simple” et prendrait “du temps”.- “Promesses creuses” -“Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé jeudi Keir Starmer, lui reprochant de continuer à infliger “des attaques dévastatrices au peuple ukrainien”. “Ses promesses sont creuses”, a-t-il dénoncé.Pour Emmanuel Macron aussi, le Kremlin “a montré sa volonté de guerre”, et il est donc “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. Il faut “maintenir la pression sur la Russie par le biais de sanctions”, a renchéri le président du Conseil européen Antonio Costa, également présent au sommet de l’Elysée.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Jeudi, un responsable ukrainien a affirmé à l’AFP qu’il n’y avait plus eu de frappes russes ni ukrainiennes contre des sites énergétiques depuis le 25 mars. Mais le ministère russe de la Défense a accusé l’Ukraine d’avoir visé trois installations énergétiques russes mercredi et jeudi.Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec chef de l’Etat russe et repris certains éléments de la rhétorique de Moscou, a rebattu les cartes.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur de Russie aux Etats-Unis Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité”, promettant de contribuer à la normalisation des relations entre les deux puissances.Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et de l’Otan veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine.- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par un soutien accru à l’armée ukrainienne, a jugé mercredi soir Emmanuel Macron, annonçant une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros.En “deuxième ligne”, la plus discutée : une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Le président français a défendu une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique” pour “dissuader toute nouvelle agression russe”. Ces contingents n’iraient “pas sur le front”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix”, sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à offrir aux Européens, nécessaire à beaucoup de pays pour qu’ils sautent le pas mais auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, catégoriquement rejeté par Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même. Tandis qu’une source du renseignement européen a expliqué à l’AFP que le volet aérien d’une force européenne serait prépondérant.”Le déploiement de troupes, c’est un élément de notre stratégie” de rapport de force, “même si, à un moment, on devra peut-être constater qu’on ne peut pas aller jusque-là”, a dit une source militaire européenne.

Fin du sommet des alliés de l’Ukraine, Zelensky appelle l’Europe à “prouver” qu’elle “peut se défendre”

Une trentaine de pays alliés de l’Ukraine se sont réunis jeudi à Paris pour un sommet destiné à “finaliser” des “garanties de sécurité” pour Kiev, dont un éventuel déploiement militaire européen dans le cadre d’un futur accord de paix avec la Russie, encore très hypothétique.”L’Europe peut se défendre. Nous devons le prouver”, a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, au début de la réunion.Le sommet de la “coalition des volontaires”, selon l’expression d’Emmanuel Macron, a duré plus de trois à heures à l’Elysée. Ses participants étaient rassemblés autour du président français, de son homologue ukrainien et du Premier ministre britannique Keir Starmer, tous trois à la manoeuvre pour faire entendre la voix de l’Ukraine et des Européens face au spectaculaire réchauffement des relations entre les Etats-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine.Parmi les dirigeants des pays de l’Union européenne et/ou de l’Otan qui étaient présents figuraient la cheffe du gouvernement en Italie Giorgia Meloni, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk mais aussi le vice-président turc Cevdet Yilmaz.Après une série de rencontres politiques et militaires organisées depuis mi-février par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, avait  expliqué la présidence française avant le sommet.Emmanuel Macron avait quant à lui dit vouloir “finaliser” les “garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes”. Avant la réunion de jeudi, auquel ne participaient pas les Américains, il s’était à nouveau entretenu avec Donald Trump.Cette initiative franco-britannique se déroule parallèlement au processus de négociations engagé par l’administration Trump avec Kiev, d’une part, et Moscou, d’autre part, pour mettre fin à la guerre trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine. Mais malgré l’optimisme affiché par le président américain, son secrétaire d’Etat Marco Rubio a reconnu mercredi que parvenir à un accord de paix ne serait “pas simple” et prendrait “du temps”.- “Promesses creuses” -“Contrairement au président Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix”, a estimé jeudi Keir Starmer, lui reprochant de continuer à infliger “des attaques dévastatrices au peuple ukrainien”. “Ses promesses sont creuses”, a-t-il dénoncé.Pour Emmanuel Macron aussi, le Kremlin “a montré sa volonté de guerre”, et il est donc “beaucoup trop tôt” pour envisager une levée des sanctions. Il faut “maintenir la pression sur la Russie par le biais de sanctions”, a renchéri le président du Conseil européen Antonio Costa, également présent au sommet de l’Elysée.Mardi, à l’issue de pourparlers en Arabie saoudite par l’intermédiaire de Washington, un accord a été annoncé pour déboucher, sous conditions, à une trêve en mer Noire et à un moratoire sur les frappes visant les sites énergétiques.Jeudi, un responsable ukrainien a affirmé à l’AFP qu’il n’y avait plus eu de frappes russes ni ukrainiennes contre des sites énergétiques depuis le 25 mars. Mais le ministère russe de la Défense a accusé l’Ukraine d’avoir visé trois installations énergétiques russes mercredi et jeudi.Le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a renoué le dialogue avec chef de l’Etat russe et repris certains éléments de la rhétorique de Moscou, a rebattu les cartes.Arrivé mercredi à Washington, le nouvel ambassadeur de Russie aux Etats-Unis Alexandre Dartchiev a salué une “fenêtre d’opportunité”, promettant de contribuer à la normalisation des relations entre les deux puissances.Sans attendre que la médiation américaine parvienne à ses fins, la plupart des pays de l’UE et de l’Otan veulent avancer sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine.- “Réserve stratégique” -En “première ligne”, cela doit passer par un soutien accru à l’armée ukrainienne, a jugé mercredi soir Emmanuel Macron, annonçant une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros.En “deuxième ligne”, la plus discutée : une “force de réassurance” composée de pays européens volontaires, qui serait déployée sur le sol ukrainien uniquement dans le cadre d’un accord de paix.Le président français a défendu une “approche pacifiste”, “comme une réserve stratégique” pour “dissuader toute nouvelle agression russe”. Ces contingents n’iraient “pas sur le front”, a-t-il insisté, même s’ils auraient à “répondre” s’ils étaient “attaqués”.Il ne s’agirait ni d’une force d’observation d’un cessez-le-feu, ni d’une force d’interposition, a-t-il encore plaidé, évoquant la possibilité d’une opération distincte “de maintien de la paix”, sous “mandat des Nations unies”.Enfin, en “troisième ligne”, le soutien que les Américains seraient prêts à offrir aux Européens, nécessaire à beaucoup de pays pour qu’ils sautent le pas mais auquel Donald Trump ne s’est pas encore formellement engagé.Ces derniers temps, la France et le Royaume-Uni semblent toutefois avoir mis moins l’accent sur un déploiement terrestre, catégoriquement rejeté par Vladimir Poutine.Côté français, on insiste sur le fait que “la meilleure garantie de sécurité” pour l’Ukraine est l’armée ukrainienne elle-même. Tandis qu’une source du renseignement européen a expliqué à l’AFP que le volet aérien d’une force européenne serait prépondérant.”Le déploiement de troupes, c’est un élément de notre stratégie” de rapport de force, “même si, à un moment, on devra peut-être constater qu’on ne peut pas aller jusque-là”, a dit une source militaire européenne.

Soudan du Sud: l’opposition prononce la fin de l’accord de paix après l’arrestation du vice-président

L’opposition sud-soudanaise a dénoncé avec force jeudi l’arrestation du premier vice-président Riek Machar par des forces loyales à son rival le président Salva Kiir, qui abroge selon elle à l’accord de paix de 2018, alors que l’ONU craint de voir le plus jeune pays du monde replonger dans un sanglant “conflit généralisé”.Un convoi de véhicules lourdement armés conduit par le ministre de la Défense et le chef de la sécurité nationale a pénétré mercredi soir “de force dans la résidence du vice-président” à Juba et celui-ci a été arrêté, selon le Mouvement de libération du peuple du Soudan-IO (SPLM-IO), le parti de M. Machar.Dans la journée, des tirs d’artillerie avaient été entendus près de Juba, capitale du pays en proie à une instabilité chronique et toujours fragilisé par la sanglante guerre civile que s’étaient livrées les forces de MM. Kiir et Machar entre 2013 et 2018.Au terme de ce conflit qui a fait quelque 400.000 morts et quatre millions de déplacés, les deux factions étaient parvenues en 2018 à un fragile accord de partage du pouvoir, désormais en état de mort clinique.”L’arrestation par le président Salva Kiir constitue une tromperie, une rupture de promesse, le non-respect d’un accord, un manque de volonté politique d’apporter la paix et la stabilité dans le pays”, a dénoncé jeudi Oyet Nathaniel, le vice-président du SPLM-IO, le parti de M. Machar.En conséquence, l’accord de paix de 2018 “est abrogé”, a-t-il poursuivi dans un communiqué.”Les dirigeants du pays sont sur le point de retomber dans un conflit généralisé”, s’était alarmé mercredi soir le chef de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), Nicholas Haysom.Une fin de l’accord de paix de 2018 “ne dévasterait pas seulement le Soudan du Sud, mais affecterait aussi toute la région”, avait-il alors souligné.Le non-respect de l’accord de paix “conduira à un retour catastrophique” à la guerre, a prévenu jeudi la commission de l’ONU chargée de documenter les violations des droits humains dans le pays.”L’arrestation du premier vice-président (…) la multiplication des affrontements militaires et des attaques signalées contre les populations civiles” montrent “un grave effondrement du processus de paix et une menace directe pour des millions de vies”, ont averti les experts de l’ONU.Le bureau africain du département d’Etat américain a de son côté appelé sur X le président Kiir à “annuler” l’arrestation de M. Machar et “empêcher une nouvelle escalade de la situation”. L’Igad, un bloc d’Etats d’Afrique de l’Est dont fait partie le Soudan du Sud, a appelé jeudi à la “retenue maximale”. – “Terroristes” -Juba semblait néanmoins calme jeudi, avec ses magasins ouverts et des passants dans les rues, a constaté un correspondant de l’AFP. Mais une forte présence militaire était visible devant la résidence de M. Machar, dont un tank.Malgré l’accord de paix de 2018, la pauvreté et l’insécurité persistent au Soudan du Sud, qui a déclaré son indépendance du Soudan en 2011.Selon des experts du pays, M. Kiir, 73 ans, cherche depuis des mois à assurer sa succession et à affaiblir politiquement M. Machar. Depuis février, plus de 20 alliés politiques et militaires de ce dernier ont été arrêtés, dont certains sont détenus au secret.La branche armée du parti de M. Machar, l’Armée populaire de libération du Soudan dans l’opposition (SPLA-IO), a accusé les forces fédérales du président Kiir d’avoir attaqué deux de ses centres d’entraînement aux portes de Juba, mardi et mercredi, des frappes qualifiées de “terroristes”.Ces attaques n’ont pas été confirmées par l’armée soudanaise soutenant M. Kiir, qui ont plutôt accusé les forces de M. Machar de “manÅ“uvres agressives”.L’Allemagne et la Norvège ont fermé leurs ambassades à Juba récemment et les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont réduit leurs effectifs au strict minimum, appelant leurs ressortissants à quitter le pays.Ces quatre pays, ainsi que le Canada, les Pays-Bas et l’Union européenne, s’étaient précédemment proposés sans succès le 18 mars pour une médiation entre les deux dirigeants.Le chef de la Minuss avait déjà dénoncé lundi des attaques indiscriminées contre les civils, notamment dans le nord-est du pays, où des affrontements se déroulent depuis des semaines. Il avait notamment pointé des bombardements aériens avec des engins contenant un liquide “hautement inflammable”.

L’Espagne a ramené son déficit public sous la barre symbolique des 3% du PIB en 2024

Après cinq ans de dérapage budgétaire, l’Espagne a ramené l’an dernier son déficit public sous la barre des 3% fixée par les traités européens, à la faveur d’une forte croissance économique qui a dopé les rentrées fiscales de l’Etat.Selon des données publiées jeudi par le ministère espagnol du Budget, le déficit espagnol a atteint 2,8% du produit intérieur brut (PIB), soit 0,7 point de moins qu’en 2023 (3,5%) et 1,8 point de moins qu’en 2022 (4,6%).Cette réduction est supérieure à l’objectif fixé par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, qui s’était engagé auprès de la Commission européenne à ramener le déficit espagnol à 3% du PIB.Elle tranche avec les difficultés budgétaires auxquelles est confrontée la France, où le déficit a rebondi l’an dernier à 5,8% du PIB (+0,4 point) et ne devrait pas revenir sous la barre des 3% avant 2029.Ces bons résultats “reflètent l’assainissement des comptes publics mis en oeuvre par notre pays”, dans “un contexte international incertain”, a salué lors d’une conférence de presse la ministre du Budget, Maria Jesus Montero.La réduction du déficit espagnol a permis au pays de revenir dans les clous budgétaires européens – qui exigent d’avoir un déficit public inférieur à 3% du PIB – pour la première fois depuis 2018.Elle a été favorisée par une forte croissance économique, qui a atteint 3,2% du PIB, largement au-dessus de la moyenne de la zone euro (0,7%), grâce au rebond du tourisme international et aux fonds du plan de relance européen.Cela a dopé les recettes de l’Etat, avec des conséquences positives pour la dette publique: cette dernière s’est établie fin décembre à 101,8% du PIB, contre 105,1% fin 2023, selon la Banque d’Espagne.- Objectif: 2,5% en 2025 -Lors de sa conférence de presse, Maria Jesus Montero a précisé que les 2,8% de déficit de 2024 ne prenaient pas en compte les dépenses engagées face aux inondations meurtrières qui ont touché fin octobre le sud-est du pays.En intégrant ces dépenses, le déficit public aurait été de “3,15% du PIB”, soit une décrue plus faible, mais les règles européennes “excluent l’impact des catastrophes naturelles” sur le budget, a-t-elle rappelé.Les chiffres espagnols, annoncés au lendemain de ceux du Portugal, qui a dégagé un excédent budgétaire de 0,7% en 2024, confirment que les deux pays engrangent les bénéfices de leurs efforts des dernières années pour assainir leurs comptes publics.La dette publique espagnole, qui figure parmi les plus élevées de la zone euro, avait en effet atteint un pic de 124,2% en mars 2021, en raison des dépenses engagées pour soutenir l’économie face à la crise du Covid-19.Elle a depuis fortement reflué et se situe bien en-deçà de celles de la Grèce (158,2%), de l’Italie (135,3%) et de la France, où la dette publique a atteint 3.305 milliards d’euros fin 2024, soit 113% du PIB.L’amélioration des comptes publics espagnols a été obtenue alors que Pedro Sánchez gouverne depuis plus d’un an sur la base du budget 2023 faute d’avoir trouvé une majorité au Parlement pour un nouveau texte budgétaire.Elle survient, en outre, alors que le pays fait l’objet de fortes pressions de la part de ses partenaires pour accroître ses dépenses militaires, actuellement de 1,28% du PIB, soit le plus faible ratio des pays de l’Otan.Mercredi, M. Sánchez a assuré que l’Espagne allait augmenter ses investissements dans ce secteur, pour atteindre 2% de dépenses militaires au plus tard d’ici 2029.Selon Maria Jesus Montero, cette hausse n’empêchera cependant pas l’Espagne d’atteindre ses objectifs budgétaires, le pays continuant à profiter d’une dynamique économique positive – avec 2,6% de croissance attendue en 2025.D’après l’exécutif, le déficit public sera ainsi ramené à 2,5% du PIB cette année. La dette publique devrait elle atteindre 101,4%, l’objectif étant de la ramener sous la barre des 100% d’ici la fin de la législature en 2027.

Après les Ehpad, le gouvernement va contrôler les structures pour jeunes handicapés

Après les Ehpad, le gouvernement va contrôler les établissements pour personnes handicapées accueillant des enfants et les structures avec hébergement, a annoncé jeudi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq.”Maintenant qu’on a quasiment terminé le contrôle de l’ensemble des Ehpad en France, on va contrôler les établissements pour personnes en situation de handicap”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Paris.”Ce que l’on souhaite c’est cibler” les structures “où il peut y avoir plus de risques donc nous allons d’abord cibler les établissements qui concernent les enfants et les établissements avec hébergement”, a-t-elle ajouté, précisant l’objectif était de contrôler 500 établissements d’ici la fin de l’année. “Il s’agit de la même logique que le plan de contrôle des Ehpad, voir toutes les structures, mais en faisant davantage de contrôles sur site.”Lancé en 2022 après le scandale Orpea, portant sur des cas de malversations financières et de maltraitances, le plan de contrôle des Ehpad a permis de contrôler la quasi totalité (96%) des 7.500 établissements accueillant des personnes âgées en France. Selon les résultats présentés par le ministère de l’Autonomie et du Handicap, près de 90% des contrôles n’ont débouché sur aucune “injonction”, mesure corrective liée à un risque grave. A l’inverse, environ 11% des établissements ont été considérés en situation dégradée. Au total, 55 sanctions administratives ont été prises : 11 cas de fermeture définitive d’activité totale ou partielle pour dysfonctionnements mettant en danger les résidents, neuf cas de suspension provisoire notamment pour insuffisance de professionnels qualifiés et 35 cas de mise sous administration provisoire. Quarante cas ont été signalés au procureur de la République. “Un suivi a été effectué, maintenant on reste en veille, en vigilance”, a assuré la ministre, précisant qu’un “système d’information serait disponible” en janvier 2026 afin d’alerter de manière plus fluide les autorités “en cas de risque ou de maltraitance”. “S’il y a eu des problèmes dans certains”, les Ehpad “accompagnent, dans leur très grande majorité, bien nos aînés”, avec des “professionnels vraiment dévoués”, a insisté Charlotte Parmentier-Lecocq. “C’est parfois difficile pour les familles d’oser poser des questions, interpeller des professionnels ou la direction de l’Ehpad”, a-t-elle ajouté. “Il faut vraiment que les familles se sentent libres de pouvoir poser toutes les questions qu’elles veulent, ou de faire remonter les problèmes qu’elles perçoivent, et ça, ça doit se jouer au sein de l’Ehpad.” 

Droits de douane: les partenaires de Washington s’insurgent contre l’attaque de Trump sur l’automobile

Outrés ou catastrophés, les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchaient jeudi comment contrer le nouveau coup de boutoir de Donald Trump: 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, nouvelle escalade de la guerre commerciale qu’il mène tous azimuts depuis janvier.”Signal fatal pour le libre-échange”, a réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.”Une très mauvaise nouvelle” pour le ministre français de l’Economie Eric Lombard, appelant à une riposte européenne, que Berlin souhaite “ferme”. “Extrêmement regrettable”, souligne le Japon, pour qui “toutes les options sont sur la table” désormais. Le Premier ministre canadien Mark Carney dénonce “une attaque directe”, et la Chine prévient qu’il “n’y a aucun gagnant dans une guerre commerciale”.Les actions des constructeurs reculaient sur les marchés boursiers au lendemain de l’annonce américaine.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a prévenu le président américain, nouvelle illustration de son maniement punitif des droits de douane depuis son investiture fin janvier.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a-t-il assuré. Elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3”, selon lui.- Constructeurs américains aussi touchés -Les constructeurs américains sont aussi concernés, leur modèle économique intégrant largement le Mexique et le Canada où ils possèdent des usines.Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc Canada et Mexique.Même Elon Musk, proche allié de Donald Trump et patron de Tesla, craint d’y laisser des plumes. Les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées, selon lui.Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a lui souligné que ces taxes “ne seront pas bénéfiques pour les Etats-Unis car les prix des voitures américaines augmenteront”, et appelé à ne pas céder à “des réactions instinctives ou à la panique”.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public marque une nouvelle escalade dans la guerre commerciale menée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux, avec les droits de douane comme arme principale.Il a notamment déjà imposé 25% de taxes sur l’acier et l’aluminium importés. Il a aussi annoncé, tout en reportant leur application, des droits de douane de 25% sur les biens en provenance du Mexique et du Canada.Il a également imposé des droits de douane supplémentaires sur plusieurs biens chinois. L’Europe, qu’il a accusée d’avoir été “conçue pour entuber les Etats-Unis”, est aussi dans le collimateur, . – UE et Canada menacés -La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, qu’il appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits “réciproques” est que les produits entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.Pour l’instant, l’UE adopte une position mesurée. Elle affirme mettre en place une riposte graduée, avec l’introduction mi-avril d’une série de droits de douane sur certains biens américains de niche, comme le bourbon ou les motos.Donald Trump a toutefois menacé Bruxelles et Ottawa de droits de douane encore alourdis s’il leur venait l’idée de coordonner leur riposte. La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen estimait mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douane à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux”, a-t-il écrit sur le réseau Truth Social.- TikTok -Fidèle à son approche transactionnelle des relations internationales, Donald Trump a aussi offert mercredi à la Chine des ristournes sur les droits de douane, si un accord était trouvé pour la cession des activités américaines de ByteDance, maison-mère chinoise du réseau social TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis.Pékin y a opposé jeudi une fin de non-recevoir.”Concernant la question de TikTok, la Chine a exprimé sa position à plusieurs reprises. La position de la Chine contre l’imposition de droits de douane supplémentaires est également cohérente et claire”, a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Droits de douane: les partenaires de Washington s’insurgent contre l’attaque de Trump sur l’automobile

Outrés ou catastrophés, les partenaires commerciaux des Etats-Unis cherchaient jeudi comment contrer le nouveau coup de boutoir de Donald Trump: 25% de droits de douane supplémentaires sur les automobiles, nouvelle escalade de la guerre commerciale qu’il mène tous azimuts depuis janvier.”Signal fatal pour le libre-échange”, a réagi la fédération des constructeurs automobiles allemands, gros pourvoyeurs de luxueuses berlines pour le marché américain.”Une très mauvaise nouvelle” pour le ministre français de l’Economie Eric Lombard, appelant à une riposte européenne, que Berlin souhaite “ferme”. “Extrêmement regrettable”, souligne le Japon, pour qui “toutes les options sont sur la table” désormais. Le Premier ministre canadien Mark Carney dénonce “une attaque directe”, et la Chine prévient qu’il “n’y a aucun gagnant dans une guerre commerciale”.Les actions des constructeurs reculaient sur les marchés boursiers au lendemain de l’annonce américaine.”Nous allons faire payer les pays qui font des affaires dans notre pays et prennent notre richesse”, a prévenu le président américain, nouvelle illustration de son maniement punitif des droits de douane depuis son investiture fin janvier.Les taxes sur l’automobile s’appliqueront à “toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis”, a-t-il assuré. Elles entreront en vigueur “le 2 avril et nous commencerons à les collecter le 3”, selon lui.- Constructeurs américains aussi touchés -Les constructeurs américains sont aussi concernés, leur modèle économique intégrant largement le Mexique et le Canada où ils possèdent des usines.Il est “crucial” que les droits de douane ne fassent pas “monter les prix pour les consommateurs”, ont prévenu jeudi Ford, GM et Stellantis via un communiqué de l’association professionnelle des constructeurs américains (AAPC), plaidant pour la “compétitivité” de la production automobile “nord-américaine”, intégrant donc Canada et Mexique.Même Elon Musk, proche allié de Donald Trump et patron de Tesla, craint d’y laisser des plumes. Les nouveaux droits de douane auront un effet “non négligeable” sur le coût de production des Tesla, via les pièces détachées importées, selon lui.Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a lui souligné que ces taxes “ne seront pas bénéfiques pour les Etats-Unis car les prix des voitures américaines augmenteront”, et appelé à ne pas céder à “des réactions instinctives ou à la panique”.Cette nouvelle taxe sur un produit grand public marque une nouvelle escalade dans la guerre commerciale menée par Donald Trump contre ses partenaires commerciaux, avec les droits de douane comme arme principale.Il a notamment déjà imposé 25% de taxes sur l’acier et l’aluminium importés. Il a aussi annoncé, tout en reportant leur application, des droits de douane de 25% sur les biens en provenance du Mexique et du Canada.Il a également imposé des droits de douane supplémentaires sur plusieurs biens chinois. L’Europe, qu’il a accusée d’avoir été “conçue pour entuber les Etats-Unis”, est aussi dans le collimateur, . – UE et Canada menacés -La prochaine étape de cette offensive est prévue mercredi 2 avril, qu’il appelle le “Jour de la libération”. Le président américain devrait annoncer la mise en place de droits de douane dits “réciproques”, qui concerneront l’ensemble des produits importés aux Etats-Unis.Le principe des droits “réciproques” est que les produits entrant aux Etats-Unis seront désormais taxés au même niveau que le sont les produits américains exportés vers ledit pays.Pour l’instant, l’UE adopte une position mesurée. Elle affirme mettre en place une riposte graduée, avec l’introduction mi-avril d’une série de droits de douane sur certains biens américains de niche, comme le bourbon ou les motos.Donald Trump a toutefois menacé Bruxelles et Ottawa de droits de douane encore alourdis s’il leur venait l’idée de coordonner leur riposte. La cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen estimait mi-mars que le lien UE-Canada était “plus crucial que jamais” pour “défendre la démocratie, le commerce libre et équitable”.”Si l’Union européenne travaille avec le Canada pour nuire économiquement aux États-Unis, des droits de douane à grande échelle, bien plus importants que ceux actuellement prévus, seront imposés à tous deux”, a-t-il écrit sur le réseau Truth Social.- TikTok -Fidèle à son approche transactionnelle des relations internationales, Donald Trump a aussi offert mercredi à la Chine des ristournes sur les droits de douane, si un accord était trouvé pour la cession des activités américaines de ByteDance, maison-mère chinoise du réseau social TikTok, menacé d’interdiction aux Etats-Unis.Pékin y a opposé jeudi une fin de non-recevoir.”Concernant la question de TikTok, la Chine a exprimé sa position à plusieurs reprises. La position de la Chine contre l’imposition de droits de douane supplémentaires est également cohérente et claire”, a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

S.Sudan opposition says vice president’s arrest ends peace dealThu, 27 Mar 2025 11:36:17 GMT

South Sudan’s opposition said on Thursday the arrest overnight of First Vice President Riek Machar, long-time rival to President Salva Kiir, had invalidated their 2018 peace deal and risked plunging the country back into war. A convoy of 20 heavily armed vehicles entered Machar’s residence in the capital, Juba, late on Wednesday and arrested him, according …

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Israel parliament passes law enabling political control over judicial appointments

Israel’s parliament on Thursday passed a law expanding elected officials’ power to appoint judges, defying a years-long movement against Prime Minister Benjamin Netanyahu’s contentious judicial reforms that saw massive street protests.The approval comes as Netanyahu’s government, one of the most right-wing in Israel’s history, is locked in a standoff with the supreme court after beginning proceedings to dismiss Attorney General Gali Baharav-Miara and announcing the sacking of Ronen Bar, head of the internal security agency.Critics said the new law was a “nail in the coffin of Israeli democracy,” while the opposition swiftly filed a petition with the supreme court challenging the vote, viewing these judicial changes as signs of Netanyahu’s authoritarian shift toward an illiberal democracy.The legislation was approved by a vote of 67 in favour and one against, with the opposition boycotting the early-morning vote.Israel’s parliament, the Knesset, has 120 lawmakers.The overall judicial reform package had sparked one of the largest protest movements in Israel’s history in 2023 before being overtaken by the war in Gaza.The war began following the deadly October 7, 2023 attack on Israel by the Palestinian Islamist group Hamas, which rules the Gaza Strip.According to Justice Minister Yariv Levin, who sponsored the bill, the measure was intended to “restore balance” between the legislative and judicial branches.In his closing remarks ahead of the vote, Levin slammed the supreme court, saying it had “effectively nullified the Knesset”.”It has taken for itself the authority to cancel laws and even Basic Laws. This is something unheard of in any democracy in the world,” said Levin, the key architect of the judicial changes.”But our supreme court didn’t stop at trampling the Knesset; it placed itself above the government. It can annul any government action, compel the government to perform any action, cancel any government appointment.”- ‘Hypocrisy’ -“It is hypocrisy and one-sided to say that the Knesset is forbidden to act while the court is allowed to act in the middle of a war,” Levin said.”The days of appeasement and silencing are over, never to return.”Currently, judges — including supreme court justices — are selected by a nine-member committee comprising judges, lawmakers, and bar association representatives, under the justice minister’s supervision.Under the new law, which would take effect at the start of the next legislative term, the committee would still have nine members: three supreme court judges, the justice minister and another minister, one coalition lawmaker, one opposition lawmaker, and two public representatives -— one appointed by the majority and the other by the opposition.Yair Lapid, leader of the centre-right Yesh Atid party, announced on social media platform X that he had filed an appeal with the supreme court against the law on behalf of several opposition parties, just minutes after the parliamentary vote.The law aims to “ensure that judges become subject to the will of politicians,” Lapid said in his post.”Instead of focussing all efforts on their (Israeli hostages in Gaza) return and healing the divisions within the people, this government is returning to the exact legislation that divided the public before October 7.”- Protests and criticisms -“The amendment passed by the Knesset is another nail in the coffin of Israeli democracy,” said Eliad Shraga, head of Israeli NGO the Movement for Quality Government in Israel and one of the petitioners against the law.”This is a calculated attempt to take control of the judicial system and turn it into a tool in the hands of politicians,” he said in a statement.The government’s judicial reforms package, first unveiled in early 2023, had triggered massive weekly street protests that effectively divided Israeli society.Netanyahu’s detractors warn the multi-pronged package could pave the way for authoritarian rule and be used by Netanyahu to quash possible convictions against him in his ongoing corruption trial, an accusation the premier denies.Rallies have once again erupted in key cities, and on Wednesday thousands protested against the bill before it was approved in parliament.Netanyahu had slammed the opposition in parliament on Wednesday.”You recycle the same worn-out and ridiculous slogans about ‘the end of democracy’. Well, once and for all: Democracy is not in danger, it is the power of the bureaucrats that is in danger,” he said.”Perhaps you could stop putting spanners in the works of the government in the middle of a war. Perhaps you could stop fuelling the sedition, hatred and anarchy in the streets.”