No survivors after helicopter collides with plane over Washington

Divers pulled bodies from the icy waters of Washington’s Potomac river Thursday after a US military helicopter collided midair with a passenger plane carrying 64 people, with officials saying there were likely no survivors.As dawn broke over the crash site just three miles (five kilometers) from the White House, wreckage from both aircraft protruded from the water and emergency vessels and diving teams scoured the area.”We are now at a point where we are switching from a rescue operation to a recovery operation,” Washington Fire Chief John Donnelly told a news conference at Reagan National Airport.”We don’t believe there are any survivors,” he said, adding that 28 bodies had been recovered so far — including one from the helicopter.At least 300 first responders were involved in the operation — conducted in pitch darkness for several hours — with recovery teams discovering debris a mile downriver.”These responders found extremely frigid conditions, they found heavy wind, they found ice on the water, and they operated all night,” Donnelly said.There were no details on the cause of the crash, with transport officials saying both aircraft were on standard flight patterns on a clear night with good visibility. “Do I think this was preventable? Absolutely,” Transportation Secretary Sean Duffy told the news conference.Dramatic audio from air traffic controllers showed them repeatedly asking the helicopter if it had the passenger jet “in sight,” and then just before the crash telling it to “pass behind” the plane.- ‘A fireball and it was gone’ -“I just saw a fireball and it was gone,” one air traffic controller was heard telling another after communication with the helicopter was cut.Both aircraft crashed into the Potomac river, and the fuselage of the passenger jet was broken into three sections.US Figure Skating said several athletes, coaches and officials were aboard the flight, while officials in Moscow confirmed married Russian couple Evgenia Shishkova and Vadim Naumov — who won the 1994 world pairs title — were also on the jet.The Bombardier plane operated by an American Airlines subsidiary, with 60 passengers and four crew on board, was approaching the airport at around 9:00 pm (0200 GMT) after flying from Wichita, Kansas, when the collision happened.Defense Secretary Pete Hegseth said the Black Hawk chopper had “a fairly experienced crew that was doing a required annual night evaluation.””They did have night vision goggles,” he added.Witness Ari Schulman was driving home when he saw “the plane and it looked fine, normal. It was right about to head over land.””Three seconds later, and at that point it was banked all the way to the right… I could see the underside of it, it was lit up a very bright yellow,” Schulman told CNN.- Trump criticizes traffic control -President Donald Trump is scheduled to speak on the matter at 11:00 am (1600 GMT), but in the meantime posted a critical take on social media.”The airplane was on a perfect and routine line of approach to the airport. The helicopter was going straight at the airplane for an extended period of time. It is a CLEAR NIGHT, the lights on the plane were blazing,” Trump wrote on his Truth Social platform.”Why didn’t the helicopter go up or down, or turn. Why didn’t the control tower tell the helicopter what to do instead of asking if they saw the plane. This is a bad situation that looks like it should have been prevented. NOT GOOD!!!”The Federal Aviation Administration ordered the grounding of all planes at Reagan National, with operations set to resume at 11:00 am (1600 GMT).American Airlines’ chief executive Robert Isom expressed “deep sorrow” and said the plane pilot had six years’ experience.US Senator Roger Marshall of Kansas called the collision “nothing short of a nightmare.”- Crowded airspace -It was unclear how a passenger plane with modern collision-avoidance technology and traffic controllers could collide with a military aircraft over the nation’s capital.The airspace around Washington is often crowded, with planes coming in low over the city to land at Reagan National and helicopters — military, civilian and carrying senior politicians or officials — buzzing about both day and night.The same airport was the scene of a deadly crash in 1982 when a Boeing 737 plummeted after takeoff, hitting a bridge and crashing through the ice into the Potomac. Seventy-eight people died.burs-gh/bgs/bfm

Budget de l’Etat: une commission de parlementaires en bonne voie d’aboutir à un compromis

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs du “socle commun”.”Quatre-vingt quinze articles sur 247 au total ont été votés sans modifications significatives”, ces huit voix étant au rendez-vous “à chaque fois”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP. Le gouvernement espère pouvoir contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a confirmé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui déplore “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le RN menace -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui selon des participants a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce sera Marine Le Pen et Jodan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord entre députés et sénateurs, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.M. Bayrou avait échappé à la première grâce à la bienveillance du RN et de la majorité du PS. Rien ne garantit qu’il en soit de même cette fois-ci.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression jeudi, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura(it) censure” du gouvernement. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.Le PS continue de porter un certains nombre de revendications, telles que la hausse du Smic ou de la prime d’activité, ainsi que l’augmentation des budgets dédiés au sport, aux universités et à la transition écologique.Mais après plusieurs heures de discussions, tous les amendements socialistes sont “balayés”, fait remarquer le député LFI Aurélien Le Coq, membre de la CMP, jugeant les socialistes “plutôt abattus”.- L’AME, “ligne rouge absolue” pour le PS -Le PS réclame aussi que François Bayrou revienne sur ses propos de lundi, sur le “sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. “Il faut que le Premier ministre se dédise, sinon il devra se démettre”, a lâché le porte-parole du groupe PS Arthur Delaporte dans la salle des Quatre Colonnes.Un sujet épineux devrait contribuer encore à envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat, réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon M. Brun. Sur ce sujet comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien ?”, a-t-il interrogé.

Budget de l’Etat: une commission de parlementaires en bonne voie d’aboutir à un compromis

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs du “socle commun”.”Quatre-vingt quinze articles sur 247 au total ont été votés sans modifications significatives”, ces huit voix étant au rendez-vous “à chaque fois”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP. Le gouvernement espère pouvoir contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a confirmé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui déplore “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le RN menace -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui selon des participants a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce sera Marine Le Pen et Jodan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord entre députés et sénateurs, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.M. Bayrou avait échappé à la première grâce à la bienveillance du RN et de la majorité du PS. Rien ne garantit qu’il en soit de même cette fois-ci.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression jeudi, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura(it) censure” du gouvernement. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.Le PS continue de porter un certains nombre de revendications, telles que la hausse du Smic ou de la prime d’activité, ainsi que l’augmentation des budgets dédiés au sport, aux universités et à la transition écologique.Mais après plusieurs heures de discussions, tous les amendements socialistes sont “balayés”, fait remarquer le député LFI Aurélien Le Coq, membre de la CMP, jugeant les socialistes “plutôt abattus”.- L’AME, “ligne rouge absolue” pour le PS -Le PS réclame aussi que François Bayrou revienne sur ses propos de lundi, sur le “sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. “Il faut que le Premier ministre se dédise, sinon il devra se démettre”, a lâché le porte-parole du groupe PS Arthur Delaporte dans la salle des Quatre Colonnes.Un sujet épineux devrait contribuer encore à envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat, réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon M. Brun. Sur ce sujet comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien ?”, a-t-il interrogé.

Budget de l’Etat: une commission de parlementaires en bonne voie d’aboutir à un compromis

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs du “socle commun”.”Quatre-vingt quinze articles sur 247 au total ont été votés sans modifications significatives”, ces huit voix étant au rendez-vous “à chaque fois”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP. Le gouvernement espère pouvoir contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a confirmé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui déplore “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le RN menace -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui selon des participants a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce sera Marine Le Pen et Jodan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord entre députés et sénateurs, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.M. Bayrou avait échappé à la première grâce à la bienveillance du RN et de la majorité du PS. Rien ne garantit qu’il en soit de même cette fois-ci.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression jeudi, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura(it) censure” du gouvernement. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.Le PS continue de porter un certains nombre de revendications, telles que la hausse du Smic ou de la prime d’activité, ainsi que l’augmentation des budgets dédiés au sport, aux universités et à la transition écologique.Mais après plusieurs heures de discussions, tous les amendements socialistes sont “balayés”, fait remarquer le député LFI Aurélien Le Coq, membre de la CMP, jugeant les socialistes “plutôt abattus”.- L’AME, “ligne rouge absolue” pour le PS -Le PS réclame aussi que François Bayrou revienne sur ses propos de lundi, sur le “sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. “Il faut que le Premier ministre se dédise, sinon il devra se démettre”, a lâché le porte-parole du groupe PS Arthur Delaporte dans la salle des Quatre Colonnes.Un sujet épineux devrait contribuer encore à envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat, réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon M. Brun. Sur ce sujet comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien ?”, a-t-il interrogé.

Budget de l’Etat: une commission de parlementaires en bonne voie d’aboutir à un compromis

Les sept sénateurs et sept députés réunis depuis jeudi matin en commission mixte paritaire pour tenter d’aboutir à une version commune du budget de l’Etat ont avancé sans anicroche, avec un camp gouvernemental soudé et imperturbable face aux menaces de censure des socialistes et du Rassemblement national.La commission (CMP), qui a commencé ses travaux à 09H30 et devrait les poursuivre vendredi matin, est dominée par les soutiens du Premier ministre François Bayrou, avec huit parlementaires issus des rangs du “socle commun”.”Quatre-vingt quinze articles sur 247 au total ont été votés sans modifications significatives”, ces huit voix étant au rendez-vous “à chaque fois”, s’est félicité à la mi-journée auprès de l’AFP le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, qui siège comme suppléant à la CMP. Le gouvernement espère pouvoir contenir le déficit à 5,4% du PIB en 2025, au prix d’un effort budgétaire de 50 milliards d’euros.La coalition gouvernementale a “un accord en béton” qui ne laisse place “à aucun compromis” avec la gauche, a confirmé le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI), membre de cette instance, qui déplore “un budget plus austéritaire” que ne l’était celui de Michel Barnier, censuré début décembre. – Le RN menace -Les parlementaires ont notamment approuvé la limitation à un seul exercice (au lieu de deux) de la contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, objet des critiques du PDG de LVMH Bernard Arnault.Autre mesure adoptée, la contribution différentielle demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards. La gauche espérait la voir étendue, voire pérennisée, mais n’a pas été entendue.Les débats ont aussi été marqués par la prise de parole du député RN Jean-Philippe Tanguy, qui selon des participants a affirmé que le RN censurerait le gouvernement s’il ne supprimait pas l’article 4 du projet de loi, qui pose un nouveau cadre de régulation des revenus d’EDF issus du nucléaire.”Cet article 4 est insupportable pour l’avenir de la France. Après ce sera Marine Le Pen et Jodan Bardella qui décideront si le comportement du gouvernement et cette irresponsabilité méritent la censure”, a-t-il expliqué à la presse.Selon le RN, cette clause risque de provoquer une hausse du prix de l’électricité pour les ménages et les entreprises.”Ils veulent revenir dans le jeu ou cherchent un prétexte pour la censure”, a décrypté un député LFI. “Du chantage”, renchérit un responsable LR.En cas d’accord entre députés et sénateurs, les conclusions de la CMP seront examinées par les députés lundi. Le Premier ministre François Bayrou devrait à cette occasion faire usage pour la première fois de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte. S’exposant ce faisant à une nouvelle motion de censure.M. Bayrou avait échappé à la première grâce à la bienveillance du RN et de la majorité du PS. Rien ne garantit qu’il en soit de même cette fois-ci.Le négociateur PS de la CMP Philippe Brun a d’emblée mis la pression jeudi, en prévenant que faute “d’ouverture à gauche” jeudi, “il y aura(it) censure” du gouvernement. Plus sibyllin, le patron des députés socialistes Boris Vallaud s’est contenté de dire: “Nous avons des propositions de réécriture et nous les défendrons”.Le PS continue de porter un certains nombre de revendications, telles que la hausse du Smic ou de la prime d’activité, ainsi que l’augmentation des budgets dédiés au sport, aux universités et à la transition écologique.Mais après plusieurs heures de discussions, tous les amendements socialistes sont “balayés”, fait remarquer le député LFI Aurélien Le Coq, membre de la CMP, jugeant les socialistes “plutôt abattus”.- L’AME, “ligne rouge absolue” pour le PS -Le PS réclame aussi que François Bayrou revienne sur ses propos de lundi, sur le “sentiment de submersion” migratoire selon lui ressenti par les Français. “Il faut que le Premier ministre se dédise, sinon il devra se démettre”, a lâché le porte-parole du groupe PS Arthur Delaporte dans la salle des Quatre Colonnes.Un sujet épineux devrait contribuer encore à envenimer les choses, celui de l’aide médicale d’Etat, réservée aux étrangers en situation irrégulière.Selon des sources parlementaires, la CMP devrait acter la diminution des crédits alloués à l’AME, de 200 millions d’euros sur 1,3 milliard, une “ligne rouge absolue” pour le PS selon M. Brun. Sur ce sujet comme sur l’article 4, des arbitrages sont toujours possibles jusqu’à lundi pour le gouvernement.Jeudi, le président du Sénat Gérard Larcher a appelé le groupe de Boris Vallaud à la “responsabilité”. “Est-ce qu’on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien ?”, a-t-il interrogé.

Olympisme: grand oral pour les sept candidats à la présidence du CIO

Un grand oral pour marquer sa différence et convaincre: les sept candidats à la présidence du Comité international olympique ont passé jeudi matin un test crucial face aux membres de l’instance suprême du sport mondial, pour succéder en mars à l’Allemand Thomas Bach.À huis clos, devant la centaine de membres de l’organisation, puis face à la presse à partir de 11H30 (GMT+1), l’heure n’était pas à détailler les programmes mais à démontrer son envergure pour ce poste si particulier, aux confins de la diplomatie et de la direction d’entreprise.Traité partout comme un chef d’État, le patron de l’olympisme ne supervise pas seulement l’organisation des JO mais représente “le sport dans son ensemble, donc la façon dont il s’exprime est assez essentielle”, décrypte auprès de l’AFP Jean-Christophe Rolland, élu au CIO depuis 2017 et patron de la Fédération internationale d’aviron.Or les sept prétendants à la succession de Thomas Bach, qui dirige le CIO depuis 2013, doivent séduire une assemblée hétéroclite mêlant anciens champions, têtes couronnées et personnalités de l’industrie et de l’administration sportive, aux sensibilités culturelles variées.”Il me semble que c’est avant tout une question de leadership: par la vision, l’unité qu’on est capable d’amener, le dialogue, le respect de la diversité, de l’autonomie du mouvement sportif et aussi par sa neutralité politique, qui est absolument fondamentale”, a plaidé face aux journalistes le Français David Lappartient.- Samaranch mise sur “l’expérience” -Le patron de l’Union cycliste internationale et du comité olympique français (CNOSF) s’est jeté avec ses six rivaux dans la bataille la plus ouverte de l’histoire de l’olympisme, qui sera tranchée le 20 mars à Costa Navarino, en Grèce, par la 144e session.Si les candidats se rejoignent tous sur les enjeux – sécuriser les revenus olympiques face à l’offre foisonnante de divertissements, intégrer l’impact du réchauffement climatique et de l’intelligence artificielle… -, ils présentent des stratégies bien distinctes.L’ex-nageuse zimbabwéenne Kirsty Coventry, septuple médaillée olympique, s’est délibérément gardée de toute proposition concrète et expliquait lundi lors d’une table ronde vouloir “marquer une pause” et convier les membres “à une sorte de retraite” pour élaborer une feuille de route collective.À l’inverse, le Japonais Morinari Watanabe pousse crânement l’idée la plus radicale, celle d’éclater les Jeux d’été dans cinq villes situées sur chaque continent, avec une diffusion continue en streaming, pour multiplier les retombées locales.L’Espagnol Juan Antonio Samaranch Jr, fils de l’emblématique président du CIO de 1980 à 2001, met lui en avant ses 25 ans au sein de l’organisation olympique, affichant une “expérience” sans égale de son fonctionnement complexe et des défis économiques qui la guettent. Frère du roi de Jordanie Abdallah II, le Prince Feisal Al-Hussein insiste pour sa part sur “le pouvoir unificateur du sport au service de la paix” ainsi que sur les questions de genre et de protection contre les abus, dans lesquelles il s’est spécialisé. – Lappartient veut des JO en Afrique -David Lappartient, membre du CIO depuis 2022 seulement, se montre d’une prudence digne de Thomas Bach en embrassant tous les sujets tout en esquivant les positions tranchées. Il juge notamment “prématuré” de décider d’une participation des athlètes russes aux JO-2026 de Milan-Cortina, tout en estimant qu’aucun pays “n’a vocation à être indéfiniment suspendu”.Le dirigeant de 51 ans pousse en revanche nettement pour des Jeux olympiques en Afrique, qui “les mérite” et ne les a jamais accueillis, à l’image des premiers Mondiaux de cyclisme accordés par l’UCI au Rwanda en septembre prochain.Respectivement patrons de “World Athletics” et de la Fédération internationale de ski, le Britannique Sebastian Coe et le Suédo-Britannique Johan Eliasch ont eux maintenu une exclusion pure et simple des athlètes russes par leurs instances, même sous bannière neutre.Avec son aura de double champion olympique du 1.500 m mais un âge (68 ans) qui ne lui permettrait pas a priori d’aller au bout d’un mandat, Coe se fixe plutôt comme objectif géopolitique “d’atteindre des marchés inexploités à fort potentiel, en particulier en Afrique et en Asie”.Un signal important alors que la prochaine grande décision de l’instance sera d’attribuer les JO d’été de 2036, pour lesquels l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Indonésie sont candidates, avec le Qatar et l’Arabie Saoudite en embuscade.

Dans la bande de Gaza, mise en scène et chaos pour la libération de huit otages

Les premiers en vert, à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Les seconds en noir, à Khan Younès, dans le sud. Hamas et Jihad islamique ont libéré huit otages jeudi dans deux cérémonies distinctes, l’une soigneusement mise en scène et l’autre qui a tourné au chaos.Les deux mouvements palestiniens alliés, en guerre contre Israël depuis le 7 octobre 2023, ont organisé la troisième série de libérations d’otages, dans le cadre de l’accord de trêve dans la bande de Gaza, rivalisant de symboles.Dans le camp de réfugiés de Jabalia, les combattants portent le bandeau vert du Hamas et de sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam. Le paysage est totalement dévasté.A Khan Younès, les hommes armés et cagoulés sont vêtus de noir de la tête au pied: des combattants des Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique. Entre les bâtiments éventrés ont été tendus des ribambelles de drapeaux palestiniens. Atmosphère de fête sur un champs de ruines. Sur les deux sites, les SUV du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), chargés de transférer les otages de leurs ravisseurs à l’arme israélienne, sont garés les uns à côté des autres. – Le salut forcé –   La première libération se passe au nord. Un podium a été installé par le Hamas, comme samedi dernier. Les délégués du CICR signent un formulaire de libération puis la soldate israélienne Agam Berger, en tenue kaki, émerge des décombres, escortée de combattants du mouvement islamiste.La chorégraphie millimétrée se veut preuve de triomphe. N’en déplaise au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le Hamas n’est pas mort. Visage fermé, la jeune femme de 20 ans semble concentrée, comme si tout pouvait encore capoter à la dernière minute. Une esquisse de sourire pointe, contenu. Elle porte le désormais traditionnel sac en papier, cadeau “souvenir” des ravisseurs, aperçu à chaque libération d’otages.Sur le podium, elle est filmée en gros plan par un combattant du Hamas, caméra de professionnel à l’épaule. Il lui intime l’ordre de saluer la foule avec la main, elle s’exécute sans enthousiasme. Elle monte enfin dans un des quatre SUV de la Croix-Rouge, alors que des hommes se précipitent pour immortaliser l’instant sur leur téléphone. En direct, à Tel-Aviv, la foule hurle de joie. A peine vingt minutes après, l’armée envoie un communiqué annonçant qu’elle l’a prise en charge.  “Dieu merci, c’est un accord honorable et je regrette que Sinouar ne soit pas là pour voir cette joie”, dit à l’AFP Umm Muhammad Ahmad, du camp de Jabalia, en référence à Yahia Sinouar, ex-chef du Hamas à Gaza.- “Scènes choquantes” -L’attention se porte vers le sud, à Khan Younès, devant ce qui reste de la maison où a grandi Yahia Sinouar. Considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre 2023, il a été tué par des soldats israéliens un an plus tard.Une file de voitures blanches fend très lentement une foule compacte. Des badauds se sont hissés sur des murs branlants pour mieux voir la scène, une vingtaine se pressent sur un plaque de béton qui penche dangereusement.Mais cette fois, le scénario se grippe: le convoi s’est arrêté, et une attente interminable commence, sans nouvelles de Gadi Moses, Israélo-Allemand de 80 ans, et Arbel Yehud, également Israélo-Allemande, 29 ans. Elle finit par apparaître en larmes, escortée par ses ravisseurs, flanqués d’hommes du Hamas, au milieu d’une foule compacte et survoltée. Son premier contact avec le monde extérieur depuis octobre 2023. Son visage, émacié, est tendu, effrayé. Sur la “place des otages” de Tel-Aviv, où la scène est suivie en direct, la foule est sidérée, beaucoup pleurent. La retransmission est coupée.En début de matinée, le mouvement a pourtant diffusé une vidéo montrant les deux captifs se prenant dans les bras, avec cette fois des sourires sincères. L’octogénaire finit par apparaître, lui aussi escorté par des combattants dans la bousculade et des mouvements de foule, selon des images de l’AFPTV. Et peu avant 13h30 locales (11h30 GMT), un communiqué des autorités israéliennes confirme que les deux Israéliens, et cinq ressortissants thaïlandais également captifs à Gaza depuis le 7-Octobre “ont été transférés et sont en route” vers Israël. Mais l’angoisse d’Arbel Yehud suscite une vive colère. Benjamin Netanyahu dénonce des “scènes choquantes”, et dans la foulée, la radio militaire israélienne annonce la suspension “jusqu’à nouvel ordre” de la sortie de prison de 110 détenus palestiniens, prévue en échange de ces libérations. 

Inondations dans l’Ouest: Redon attend une crue record, trois départements en rouge

“Le pic de crue ne sera pas atteint aujourd’hui”: la ville de Redon retient son souffle avant une crue potentiellement historique dans les prochains jours de la Vilaine, maintenue jeudi en vigilance rouge.”Sur la Seiche et la Vilaine, les niveaux vont rester exceptionnellement hauts dans les prochains jours”, avertit l’organisme de prévision Vigicrues dans son bulletin de 10H00, qui maintient en rouge l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan.”Sur la Vilaine aval à Redon, la tendance reste à la hausse dans les jours qui viennent”, insiste Vigicrues.Si le fleuve s’était stabilisé jeudi matin à un niveau légèrement inférieur aux crues historiques de 1995 et 1936, “la décrue sera lente, ça fait un peu peur”, lâche Isabelle Rousselet, 66 ans, en contemplant “ces flots impressionnants”.”Il y a eu 1995, 2000, 2001 et 2025 à présent. On ne s’y habitue jamais à ces crues”, renchérit Christelle Bernard, 65 ans, qui prend des photos le long de la berge.”J’ai une amie qui est à Saint-Nicolas-de-Redon. Elle habite à côté de la digue et connaît sa quatrième inondation. Elle tente de vendre sa maison mais c’est impossible”, dit-elle.Très vulnérables car entourés de rivières, de marais et d’un canal, plusieurs quartiers de Redon, en Ille-et-Vilaine, et de Saint-Nicolas-de-Redon, côté Loire-Atlantique, ont les pieds dans l’eau depuis la veille.La mairie de Redon estimait à 750 (sur près de 10.000) le nombre d’habitants “susceptibles d’être impactés”. Aucune nouvelle évacuation n’a été nécessaire durant la nuit et 27 sinistrés étaient accueillis jeudi dans un gymnase.A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté du pont inondé dont l’accès est bloqué par des gendarmes, 300 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.Les crues n’ont pas fait de victime mais au total, quelque 1.600 personnes vivant dans deux zones inondées sur les deux départements limitrophes ont dû quitter leur logement.- “Solidarité” d’Emmanuel Macron -“Solidarité avec les habitants de l’Ouest qui font face à des inondations”, a écrit le président Emmanuel Macron sur X jeudi matin. “Pensées pour les maires. Je sais leur mobilisation et leur situation. Merci à eux du travail engagé avec leurs équipes et les services de l’État dont je salue l’engagement”, a-t-il ajouté.”L’état de catastrophe naturelle sera déclaré dans les prochains jours”, a affirmé sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Le pic de la crue de la Vilaine, encore alimenté par les pluies qui se sont abattues mercredi sur la Bretagne, n’est pas encore défini avec certitude. “Il ne sera pas atteint aujourd’hui. Certainement demain”, selon les dernières informations de la mairie de Redon.Selon l’établissement public Eaux & Vilaine, qui gère notamment des barrages sur ce fleuve, ce sont entre 15 et 25 mm de pluie supplémentaires qui sont tombés sur le bassin de la Vilaine mercredi, avant le retour du beau temps.L’impact est resté modéré en amont, notamment à Rennes où certains secteurs ont été inondés le week-end dernier, mais sur la Vilaine aval “nous sommes toujours en configuration d’évacuation maximale” et le pic est “toujours attendu pour la fin de la semaine” sur cette portion, indique Eaux & Vilaine dans son dernier point de situation.- Impact sur l’agriculture -La circulation des trains entre Rennes et Nantes, qui passe par Redon, est totalement interrompue au moins jusqu’à lundi, et Redon n’est plus accessible que par un seul grand axe de circulation routière, venant de Rennes. Ces crues ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles” d’Ille-et-Vilaine, relève dans un communiqué le syndicat agricole FDSEA. “Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie.”La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure se sont ajoutés jeudi aux départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange pour crues par Météo-France.Les Alpes-Maritimes et le Var sont en vigilance orange pour pluie-inondations.

Inondations dans l’Ouest: Redon attend une crue record, trois départements en rouge

“Le pic de crue ne sera pas atteint aujourd’hui”: la ville de Redon retient son souffle avant une crue potentiellement historique dans les prochains jours de la Vilaine, maintenue jeudi en vigilance rouge.”Sur la Seiche et la Vilaine, les niveaux vont rester exceptionnellement hauts dans les prochains jours”, avertit l’organisme de prévision Vigicrues dans son bulletin de 10H00, qui maintient en rouge l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan.”Sur la Vilaine aval à Redon, la tendance reste à la hausse dans les jours qui viennent”, insiste Vigicrues.Si le fleuve s’était stabilisé jeudi matin à un niveau légèrement inférieur aux crues historiques de 1995 et 1936, “la décrue sera lente, ça fait un peu peur”, lâche Isabelle Rousselet, 66 ans, en contemplant “ces flots impressionnants”.”Il y a eu 1995, 2000, 2001 et 2025 à présent. On ne s’y habitue jamais à ces crues”, renchérit Christelle Bernard, 65 ans, qui prend des photos le long de la berge.”J’ai une amie qui est à Saint-Nicolas-de-Redon. Elle habite à côté de la digue et connaît sa quatrième inondation. Elle tente de vendre sa maison mais c’est impossible”, dit-elle.Très vulnérables car entourés de rivières, de marais et d’un canal, plusieurs quartiers de Redon, en Ille-et-Vilaine, et de Saint-Nicolas-de-Redon, côté Loire-Atlantique, ont les pieds dans l’eau depuis la veille.La mairie de Redon estimait à 750 (sur près de 10.000) le nombre d’habitants “susceptibles d’être impactés”. Aucune nouvelle évacuation n’a été nécessaire durant la nuit et 27 sinistrés étaient accueillis jeudi dans un gymnase.A Saint-Nicolas-de-Redon, de l’autre côté du pont inondé dont l’accès est bloqué par des gendarmes, 300 personnes ont été évacuées, selon la préfecture de Loire-Atlantique.Les crues n’ont pas fait de victime mais au total, quelque 1.600 personnes vivant dans deux zones inondées sur les deux départements limitrophes ont dû quitter leur logement.- “Solidarité” d’Emmanuel Macron -“Solidarité avec les habitants de l’Ouest qui font face à des inondations”, a écrit le président Emmanuel Macron sur X jeudi matin. “Pensées pour les maires. Je sais leur mobilisation et leur situation. Merci à eux du travail engagé avec leurs équipes et les services de l’État dont je salue l’engagement”, a-t-il ajouté.”L’état de catastrophe naturelle sera déclaré dans les prochains jours”, a affirmé sur franceinfo la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.Le pic de la crue de la Vilaine, encore alimenté par les pluies qui se sont abattues mercredi sur la Bretagne, n’est pas encore défini avec certitude. “Il ne sera pas atteint aujourd’hui. Certainement demain”, selon les dernières informations de la mairie de Redon.Selon l’établissement public Eaux & Vilaine, qui gère notamment des barrages sur ce fleuve, ce sont entre 15 et 25 mm de pluie supplémentaires qui sont tombés sur le bassin de la Vilaine mercredi, avant le retour du beau temps.L’impact est resté modéré en amont, notamment à Rennes où certains secteurs ont été inondés le week-end dernier, mais sur la Vilaine aval “nous sommes toujours en configuration d’évacuation maximale” et le pic est “toujours attendu pour la fin de la semaine” sur cette portion, indique Eaux & Vilaine dans son dernier point de situation.- Impact sur l’agriculture -La circulation des trains entre Rennes et Nantes, qui passe par Redon, est totalement interrompue au moins jusqu’à lundi, et Redon n’est plus accessible que par un seul grand axe de circulation routière, venant de Rennes. Ces crues ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles” d’Ille-et-Vilaine, relève dans un communiqué le syndicat agricole FDSEA. “Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie.”La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure se sont ajoutés jeudi aux départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange pour crues par Météo-France.Les Alpes-Maritimes et le Var sont en vigilance orange pour pluie-inondations.