La construction de logements poursuit sa dégringolade en 2024

Le secteur du neuf n’en finit pas de dévisser: malgré un timide rebond au dernier trimestre 2024, les constructions de logements poursuivent leur inexorable dégringolade sans entrevoir le bout du tunnel.Sur l’ensemble de l’année 2024, 330.400 logements ont été autorisés à la construction en France, une baisse de 12,3% par rapport à l’année 2023, qui était déjà très basse, et de 28% par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire, selon les données provisoires communiquées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Le 4e trimestre montre un très léger rebond (+5%) par rapport au précédent trimestre, de même que le mois de décembre, avec 28.400 permis délivrés, soit 4,5% de plus qu’en novembre.”On peut toujours se réjouir d’une hausse. Quand on a touché les bas-fonds, c’est mieux que de couler, mais c’est nettement insuffisant”, a commenté auprès de l’AFP le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron.Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, continue également de plonger, avec 263.100 mises en chantier en 2024, soit 11,1% de moins qu’en 2023 et 33% de moins que l’année précédant la crise sanitaire.A noter toutefois un rebond de 16,6% en décembre par rapport au mois de novembre, et de 5,2% au dernier trimestre par rapport au trimestre précédent.Le ministère prévient cependant que le chiffre des mises en chantier est davantage sujet à caution du fait d’une part d’incertitude non négligeable.”Depuis deux ans, c’est la pierre qui coule directement au fond du lac. Et aujourd’hui, le chiffre des constructions, qui est l’indicateur auquel nous nous référons, est catastrophique”, a estimé le patron de la FFB.- “Pas de rebond” -“L’année 2023 a été une année catastrophique, et 2024 est encore plus catastrophique que 2023. Pour l’instant, on ne constate pas de rebond”, a commenté de son côté le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Pascal Boulanger, pour qui la légère remontée du dernier trimestre s’explique par la fin de la niche fiscale Pinel.”L’instabilité politique que nous connaissons depuis juin a provoqué un attentisme total des acquéreurs comme des investisseurs, qui ne savent pas quelle fiscalité s’appliquera”, a-t-il ajouté, prédisant une contagion des défaillances chez les promoteurs en 2025.Par type de logements, les autorisations de logements individuels ont reculé de manière plus importante (-14,9%), à 118.400 unités, que les logements collectifs (-10,7%), à 212.000 unités. Parmi les logements individuels, le nombre de maisons autorisées a encore chuté de 20,5% et celui de maisons mises en chantier de 32,8%.A noter que les mises en chantier de logements collectifs stagnent (-1,5%) sur un an. Par région, le Centre-Val-de-Loire, les Pays de la Loire et la Bourgogne France-Comté cumulent toutes les trois une chute de plus de 10% des permis délivrés et des mises en chantier. En Occitanie, les permis ont reculé de 20,9% en un an et en Auvergne-Rhône-Alpes de 17,2%.La construction neuve est confrontée à une grave crise depuis plus de deux ans. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux consécutive à la guerre en Ukraine et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la brutale remontée des taux d’emprunt et de la fin de mesures de soutien au crédit et à l’investissement locatif.Les professionnels du bâtiment espèrent beaucoup du nouveau projet de loi de finances, qui prévoit l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons, ainsi qu’une défiscalisation exceptionnelle des dons destinés à un achat immobilier.Au total pour tout le secteur de la construction neuve, 14.740 entreprises ont fait défaut en 2024, ce qui menace plus de 45.000 emplois, selon une étude de BPCE l’Observatoire.La Fédération française du bâtiment (FFB) estime quant à elle à 100.000 le nombre d’emplois qui pourraient disparaître en 2025 si la crise continue.

La construction de logements poursuit sa dégringolade en 2024

Le secteur du neuf n’en finit pas de dévisser: malgré un timide rebond au dernier trimestre 2024, les constructions de logements poursuivent leur inexorable dégringolade sans entrevoir le bout du tunnel.Sur l’ensemble de l’année 2024, 330.400 logements ont été autorisés à la construction en France, une baisse de 12,3% par rapport à l’année 2023, qui était déjà très basse, et de 28% par rapport aux douze mois précédant la crise sanitaire, selon les données provisoires communiquées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. Le 4e trimestre montre un très léger rebond (+5%) par rapport au précédent trimestre, de même que le mois de décembre, avec 28.400 permis délivrés, soit 4,5% de plus qu’en novembre.”On peut toujours se réjouir d’une hausse. Quand on a touché les bas-fonds, c’est mieux que de couler, mais c’est nettement insuffisant”, a commenté auprès de l’AFP le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron.Le nombre de chantiers commencés, qui suit traditionnellement celui des permis de construire, continue également de plonger, avec 263.100 mises en chantier en 2024, soit 11,1% de moins qu’en 2023 et 33% de moins que l’année précédant la crise sanitaire.A noter toutefois un rebond de 16,6% en décembre par rapport au mois de novembre, et de 5,2% au dernier trimestre par rapport au trimestre précédent.Le ministère prévient cependant que le chiffre des mises en chantier est davantage sujet à caution du fait d’une part d’incertitude non négligeable.”Depuis deux ans, c’est la pierre qui coule directement au fond du lac. Et aujourd’hui, le chiffre des constructions, qui est l’indicateur auquel nous nous référons, est catastrophique”, a estimé le patron de la FFB.- “Pas de rebond” -“L’année 2023 a été une année catastrophique, et 2024 est encore plus catastrophique que 2023. Pour l’instant, on ne constate pas de rebond”, a commenté de son côté le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), Pascal Boulanger, pour qui la légère remontée du dernier trimestre s’explique par la fin de la niche fiscale Pinel.”L’instabilité politique que nous connaissons depuis juin a provoqué un attentisme total des acquéreurs comme des investisseurs, qui ne savent pas quelle fiscalité s’appliquera”, a-t-il ajouté, prédisant une contagion des défaillances chez les promoteurs en 2025.Par type de logements, les autorisations de logements individuels ont reculé de manière plus importante (-14,9%), à 118.400 unités, que les logements collectifs (-10,7%), à 212.000 unités. Parmi les logements individuels, le nombre de maisons autorisées a encore chuté de 20,5% et celui de maisons mises en chantier de 32,8%.A noter que les mises en chantier de logements collectifs stagnent (-1,5%) sur un an. Par région, le Centre-Val-de-Loire, les Pays de la Loire et la Bourgogne France-Comté cumulent toutes les trois une chute de plus de 10% des permis délivrés et des mises en chantier. En Occitanie, les permis ont reculé de 20,9% en un an et en Auvergne-Rhône-Alpes de 17,2%.La construction neuve est confrontée à une grave crise depuis plus de deux ans. Les coûts de construction ont sensiblement augmenté du fait de la hausse du prix des matériaux consécutive à la guerre en Ukraine et de normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la brutale remontée des taux d’emprunt et de la fin de mesures de soutien au crédit et à l’investissement locatif.Les professionnels du bâtiment espèrent beaucoup du nouveau projet de loi de finances, qui prévoit l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons, ainsi qu’une défiscalisation exceptionnelle des dons destinés à un achat immobilier.Au total pour tout le secteur de la construction neuve, 14.740 entreprises ont fait défaut en 2024, ce qui menace plus de 45.000 emplois, selon une étude de BPCE l’Observatoire.La Fédération française du bâtiment (FFB) estime quant à elle à 100.000 le nombre d’emplois qui pourraient disparaître en 2025 si la crise continue.

Crues: Redon sous l’eau, les inondations aggravées par un nouvel épisode pluvieux

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.

Crues: Redon sous l’eau, les inondations aggravées par un nouvel épisode pluvieux

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.

Crues: Redon sous l’eau, les inondations aggravées par un nouvel épisode pluvieux

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo amène mercredi son lot de fortes pluies, risquant d’aggraver les inondations en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan, départements où trois cours d’eau sont toujours en vigilance rouge pour crues.Dans le centre de Rennes, le niveau de la Vilaine baisse légèrement et sur une rive, la terre est réapparue à certains endroits, a constaté une journaliste de l’AFP. Mais le répit va être de courte durée en raison d’un nouvel épisode pluvieux, dont l’impact “est difficile à quantifier”, a prévenu dès mardi Nathalie Appéré, maire de Rennes, appelant à la vigilance.Météo-France, dans son dernier bulletin, prévoit ainsi “de nouvelles pluies et de fortes rafales de vent sur le nord-ouest du pays”. La Sarthe rejoint les départements du Calvados, Maine-et-Loire, Mayenne et de l’Orne, déjà en vigilance orange pour les crues.En Ille-et-Vilaine, “des inondations très importantes sont possibles y compris dans les zones rarement inondées”, souligne Vigicrues, dans son bulletin de 09H55, signalant également des coefficients de marée importants en Bretagne qui contrarieront “l’évacuation des crues formées”.Si la décrue est amorcée sur la Vilaine médiane et la Seiche, les niveaux sur le secteur de la Vilaine aval “s’approchent de leur maximum”, qui seront atteints en journée, battant notamment la crue de 1995 à Redon.- Redon inondée -Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement vulnérable mercredi.La Vilaine a envahi plusieurs rues du centre-ville, effaçant les limites entre rues, rives et fleuve, ont constaté des journalistes de l’AFP. Sous une pluie battante, des pompiers s’activent, l’eau jusqu’aux mollets.A 09H35, le niveau de l’eau enregistré par Vigicrues à la station du “canal de Nantes” s’affiche à 5,39 mètres, soit une hausse de 30 cm en 24 heures.Sur une autre station, celle du Quai Duguay-Trouin, la dernière mesure indique 5,07 mètres, contre 4,71 mètres la veille.Trois personnes ont été évacuées et quelque 20 autres hébergées dans un gymnase, indique la mairie de Redon.”J’habite sur un bateau sur le port de Redon, tout le monde a dû quitter le port, on a été obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”, raconte Maud Violette, 52 ans.En Loire-Atlantique, quelque 56 foyers ont été évacués à Guéméné Penfao et Pontchâteau, a indiqué la préfecture.Dans l’ensemble de l’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”, selon la préfecture.Plusieurs établissements scolaires de Redon sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.”La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a prévenu le maire de Redon Pascal Duchêne.- 800 appels quotidiens -Rennes est traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui subissent des crues inédites depuis plus de 40 ans.Plusieurs mesures ont été prises par la mairie pour aider les Rennais à se préparer à une nouvelle hausse de la Vilaine : distribution de parpaings, éclairage public maintenu la nuit pour faciliter d’éventuelles évacuations. Plusieurs grands axes routiers sont coupés, selon Bison Fûté.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP.Quelque 800 appels quotidiens sont recensés par les sapeurs-pompiers depuis samedi en Ille-et-Vilaine, dont une quarantaine aboutit à des interventions, a estimé auprès de l’AFP le capitaine Romain Bertin-Butler.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a déclaré à l’AFP le président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.

Le changement climatique a rendu plus probable la survenue des incendies de Los Angeles (experts)

Le changement climatique a rendu plus probable la survenue à Los Angeles des incendies majeurs qui ont fait au moins 29 morts en janvier, selon l’analyse d’un réseau scientifique de référence publiée mardi.La combinaison explosive de la sécheresse de la végétation et de vents puissants, propice à des incendies violents, a été rendue environ 35% plus probable par le changement climatique, estime le réseau d’experts du World Weather Attribution (WWA).”Le changement climatique d’origine humaine a aggravé les terribles incendies de Los Angeles en réduisant les précipitations pluvieuses, en asséchant la végétation et en augmentant le chevauchement entre les conditions de sècheresse propices aux incendies et les vents puissants de Santa Ana”, qui soufflent en hiver, détaille le WWA dans un communiqué.En raison du réchauffement climatique, “les conditions de sécheresse s’étendent de plus en plus dans l’hiver, ce qui augmente le risque qu’un incendie se déclare au moment des vents forts de Santa Ana, qui peuvent transformer de petits départs de feu en brasiers mortels”, explique Clair Barnes de l’Imperial College London, l’une des expertes ayant participé à l’étude.Par ailleurs, les pluies d’octobre qui marquaient historiquement la fin de la saison des feux se sont raréfiées. Les précipitations enregistrées entre octobre et décembre ont diminué au cours des dernières décennies, relève l’étude.- “Cocktail explosif” -Selon les chercheurs, la saison des feux à Los Angeles s’allonge donc et devient “plus dangereuse”. “Les conditions de sécheresse hautement propices à un incendie durent maintenant en moyenne 23 jours de plus chaque année que par rapport au climat préindustriel”, précise leur rapport.Les vents chauds et secs de Santa Ana surviennent généralement en Californie entre l’automne et le printemps.L’origine des incendies de Los Angeles, les pires de l’histoire de la mégapole californienne, fait toujours l’objet d’investigations. Les enquêteurs se penchent notamment sur la possibilité qu’un accident électrique ait pu déclencher l’incendie qui a ravagé Altadena (Eaton Fire), le deuxième plus destructeur de l’histoire de la Californie.Ces feux se sont déclarés début janvier aux abords de Los Angeles, dans une région en manque cruel de pluies significatives depuis huit mois.Et ils sont survenus après deux années très pluvieuses qui avaient fait naître une végétation luxuriante, qui s’est ensuite desséchée lors de longs mois de sécheresse.”Nous sommes passés d’une période incroyablement humide à une période incroyablement sèche”, a relevé John Abatzoglou, professeur de climatologie à l’université de Californie et co-auteur de l’analyse, lors d’un point presse.Les vents de Santa Ana ont par ailleurs atteint en janvier une intensité inédite depuis 2011, selon les météorologues, attisant les flammes des brasiers et rendant la tâche des pompiers quasiment impossible.”Il s’agissait d’un cocktail explosif en termes de conditions climatiques et météorologiques propices aux incendies”, a conclut M. Abatzoglou.Le World Weather Attribution, qui étudie les liens entre des phénomènes météorologiques extrêmes et le changement climatique, prévient que le risque d’incendies violents devrait continuer d’augmenter.”Ces conditions propices aux incendies augmenteront encore de 35% si le réchauffement atteint les +2,6 °C en 2100″ par rapport à l’ère pré-industrielle, estiment ses experts. Le climat s’est déjà réchauffé d’environ 1,3°C.”Sans une transition plus rapide vers l’abandon des combustibles fossiles qui réchauffent la planète, la Californie continuera à devenir plus chaude, plus sèche et plus inflammable”, alerte Clair Barnes. 

RDC: le sort de Goma quasi scellé, Kinshasa sous tension après des attaques d’ambassades

Le sort de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo, semble scellé mercredi: le M23 et l’armée rwandaise en occupent désormais la quasi totalité du centre et des faubourgs, alors que la crise s’est étendue à Kinshasa où plusieurs ambassades ont été attaquées.Dans la capitale provinciale de plus d’un million d’habitants, les combats ont cessé. Seuls les combattants du M23 et forces rwandaises restent visibles, selon des journalistes de l’AFP, renforçant l’impression d’une chute imminente de la principale ville de cette région stratégique secouée depuis 30 ans par les violences entre groupes armés.L’aéroport est tombé, le siège du gouvernement provincial a été pris et nombre de soldats congolais ont fui après seulement deux jours de siège de la ville, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda.Mercredi matin, la vie semble y reprendre petit à petit, même si l’eau, l’électricité et les connections internet ont été coupées à la suite des combats. Les habitants sortent de chez eux, des adultes et enfants se baignent dans le lac, ont constaté des journalistes de l’AFP.”A ce qu’il paraît”, la situation “est déjà stabilisée”, a déclaré à l’AFP Merdi Kambelenge, un étudiant, en souhaitant le retour rapide de l’électricité et d’internet, pour ne pas rester “coupé du monde. “A part ça, ça va”, dit-il.La veille, après trois jours passés cloîtrés chez eux, les premiers habitants étaient prudemment sortis en quête d’eau et de nourriture, découvrant de nombreux cadavres gisant dans les rues. Les combats ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon un décompte de l’AFP établi mardi soir à partir des bilans des hôpitaux.Les hauts responsables du M23 (“Mouvement du 23 mars”) ont indiqué à la presse qu’ils s’exprimeraient mercredi, sans donner plus de précisions.Le Kenya a convoqué ce mercredi une réunion entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, mais elle n’était pas confirmée dans la matinée par les deux camps.A la mi-décembre, une rencontre entre les deux dirigeants ennemis prévue dans le cadre d’une médiation angolaise avait été annulée à la dernière minute. M. Tshisekedi était venu, mais pas M. Kagame. Il n’aura ensuite fallu que quelques semaines au M23 et à ses alliés rwandais pour atteindre Goma, l’encercler et y entrer dimanche soir.D’intenses combats ont eu lieu lundi, avant de baisser en intensité mardi, jusqu’à cesser.Mardi, la crise s’est soudain étendue à la capitale Kinshasa (ouest), à l’autre bout de ce pays grand comme quatre fois la France.Des manifestants en colère y ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda. Les ambassades de France, de Belgique et des Etats-Unis, des pays critiqués pour leur inaction dans cette crise, ont également été ciblées, des attaques jugées “inacceptables” par l’Union européenne.Les Etats-Unis ont dans la foulée appelé leurs ressortissants à quitter la RDC, et la compagnie aérienne Brussels Airlines a annoncé annuler sa desserte de Kinshasa mercredi. “La sécurité de nos collègues et passagers est et reste notre priorité”, a-t-elle expliqué.- “Une fois pour toutes” -Mercredi matin à Kinshasa, l’habituel bourdonnement dans les rues semble un ton en dessous, a-ton constaté. Un appel à une nouvelle marche pour protester contre la crise à Goma et l’inaction étrangère a été lancé mais les autorités ont suspendu les manifestations dans la capitale.”Celui qui va se hasarder à manifester se fera arrêter”, se rassure Pauline, une kinoise sur le chemin du travail.Le pape François a exhorté mercredi “toutes les parties au conflit à s’engager en faveur de la cessation des hostilités” et violences dans la région.L’ONU, les Etats-Unis, la Chine et l’Union européenne ont également appelé à la fin des combats ces derniers jours, et demandé au Rwanda de retirer ses forces de la région.Paul Kagame, qui a eu mardi au téléphone le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, a évoqué sur X la “nécessité d’assurer un cessez-le-feu” et de “s’attaquer aux causes profondes du conflit une fois pour toutes”.Félix Tshisekedi ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda” et ajouté vouloir “éviter le carnage” à Goma. Les combats ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, un demi-million de personnes ont été déplacées par les affrontements depuis début janvier.Depuis fin 2021, le M23 et des troupes de l’armée rwandaise se sont emparés de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale, brièvement occupée par le M23 fin 2012. Ce dernier avait ensuite été vaincu militairement, avant de faire son retour en 2021.Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses richesses naturelles de l’est de la RDC, alors que le Rwanda, qui dément, dénonce la présence côté congolais de groupes hostiles. La résurgence du M23 a également été en partie nourrie par une autre rivalité stratégique, entre le Rwanda et l’Ouganda.burx-cld/emd/pt

RDC: le sort de Goma quasi scellé, Kinshasa sous tension après des attaques d’ambassades

Le sort de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo, semble scellé mercredi: le M23 et l’armée rwandaise en occupent désormais la quasi totalité du centre et des faubourgs, alors que la crise s’est étendue à Kinshasa où plusieurs ambassades ont été attaquées.Dans la capitale provinciale de plus d’un million d’habitants, les combats ont cessé. Seuls les combattants du M23 et forces rwandaises restent visibles, selon des journalistes de l’AFP, renforçant l’impression d’une chute imminente de la principale ville de cette région stratégique secouée depuis 30 ans par les violences entre groupes armés.L’aéroport est tombé, le siège du gouvernement provincial a été pris et nombre de soldats congolais ont fui après seulement deux jours de siège de la ville, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda.Mercredi matin, la vie semble y reprendre petit à petit, même si l’eau, l’électricité et les connections internet ont été coupées à la suite des combats. Les habitants sortent de chez eux, des adultes et enfants se baignent dans le lac, ont constaté des journalistes de l’AFP.”A ce qu’il paraît”, la situation “est déjà stabilisée”, a déclaré à l’AFP Merdi Kambelenge, un étudiant, en souhaitant le retour rapide de l’électricité et d’internet, pour ne pas rester “coupé du monde. “A part ça, ça va”, dit-il.La veille, après trois jours passés cloîtrés chez eux, les premiers habitants étaient prudemment sortis en quête d’eau et de nourriture, découvrant de nombreux cadavres gisant dans les rues. Les combats ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon un décompte de l’AFP établi mardi soir à partir des bilans des hôpitaux.Les hauts responsables du M23 (“Mouvement du 23 mars”) ont indiqué à la presse qu’ils s’exprimeraient mercredi, sans donner plus de précisions.Le Kenya a convoqué ce mercredi une réunion entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, mais elle n’était pas confirmée dans la matinée par les deux camps.A la mi-décembre, une rencontre entre les deux dirigeants ennemis prévue dans le cadre d’une médiation angolaise avait été annulée à la dernière minute. M. Tshisekedi était venu, mais pas M. Kagame. Il n’aura ensuite fallu que quelques semaines au M23 et à ses alliés rwandais pour atteindre Goma, l’encercler et y entrer dimanche soir.D’intenses combats ont eu lieu lundi, avant de baisser en intensité mardi, jusqu’à cesser.Mardi, la crise s’est soudain étendue à la capitale Kinshasa (ouest), à l’autre bout de ce pays grand comme quatre fois la France.Des manifestants en colère y ont attaqué plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda. Les ambassades de France, de Belgique et des Etats-Unis, des pays critiqués pour leur inaction dans cette crise, ont également été ciblées, des attaques jugées “inacceptables” par l’Union européenne.Les Etats-Unis ont dans la foulée appelé leurs ressortissants à quitter la RDC, et la compagnie aérienne Brussels Airlines a annoncé annuler sa desserte de Kinshasa mercredi. “La sécurité de nos collègues et passagers est et reste notre priorité”, a-t-elle expliqué.- “Une fois pour toutes” -Mercredi matin à Kinshasa, l’habituel bourdonnement dans les rues semble un ton en dessous, a-ton constaté. Un appel à une nouvelle marche pour protester contre la crise à Goma et l’inaction étrangère a été lancé mais les autorités ont suspendu les manifestations dans la capitale.”Celui qui va se hasarder à manifester se fera arrêter”, se rassure Pauline, une kinoise sur le chemin du travail.Le pape François a exhorté mercredi “toutes les parties au conflit à s’engager en faveur de la cessation des hostilités” et violences dans la région.L’ONU, les Etats-Unis, la Chine et l’Union européenne ont également appelé à la fin des combats ces derniers jours, et demandé au Rwanda de retirer ses forces de la région.Paul Kagame, qui a eu mardi au téléphone le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, a évoqué sur X la “nécessité d’assurer un cessez-le-feu” et de “s’attaquer aux causes profondes du conflit une fois pour toutes”.Félix Tshisekedi ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda” et ajouté vouloir “éviter le carnage” à Goma. Les combats ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, un demi-million de personnes ont été déplacées par les affrontements depuis début janvier.Depuis fin 2021, le M23 et des troupes de l’armée rwandaise se sont emparés de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale, brièvement occupée par le M23 fin 2012. Ce dernier avait ensuite été vaincu militairement, avant de faire son retour en 2021.Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses richesses naturelles de l’est de la RDC, alors que le Rwanda, qui dément, dénonce la présence côté congolais de groupes hostiles. La résurgence du M23 a également été en partie nourrie par une autre rivalité stratégique, entre le Rwanda et l’Ouganda.burx-cld/emd/pt

A Marseille, le combat d’anciens boxeurs pour “sauver” les minots

La plupart d’entre eux viennent de “ce monde-là”: à Marseille, d’anciens boxeurs mettent leur expérience au service des jeunes des quartiers Nord, confrontés à la violence et au narcotrafic, espérant en “sauver quelques uns”.Au cÅ“ur du quartier de la Busserine, le Rap’n Boxe ne désemplit pas. Sur le ring, le triple champion de France Mathis Lourenço cogne sur la ceinture de frappe de son entraîneur tandis que des adolescents se relayent au sac. Deux filles casquées travaillent leur coup de pied devant un mur d’affiches de combat.”Ici, on accueille tout le monde, minots des quartiers Nord, étudiants des quartiers Sud, à une seule condition: le respect, la politesse, les règles”, avertit Slimane Safriouine, dit Slim, ancien champion du monde de full contact (boxe pieds-poings).”Au début dans leur tête, c’est de la bagarre. Mais on leur apprend à gérer la tension, à travailler la technique plutôt que la puissance”, explique-t-il.Vingt ans après sa création, l’association compte plus de 500 membres, a des accords avec l’Éducation nationale pour accueillir des élèves décrocheurs comme avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), mais entraîne aussi des policiers et des champions reconnus.Aide aux devoirs, ateliers d’écriture de rap “pour combattre l’illettrisme”, “on vient aussi d’ouvrir un cours sur le skatepark du complexe municipal, parce que potentiellement, ça pouvait devenir un point de deal”.Slim se souvient d’un jeune, surpris dans le vestiaire “fumant des pétards avec une bouteille d’Oasis tropical pleine de rhum: je l’ai trainé sur le ring, et maintenant, des années plus tard, il vient aider à l’encadrement. Il ne fume plus, fait du théâtre”, une passion découverte au club.Médine, adolescent, dormait dans la rue. Placé en centre éducatif fermé après “des bêtises”, un de ses éducateurs lui conseille la boxe. “Ça m’a aidé à me structurer, ça m’a apporté un équilibre, une hygiène de vie. Grâce au club, j’ai fait une formation et je travaille.”- “Pas magique” -Rap’n Boxe, Duble Choc Power, Noble Art Boxing 15… La cité phocéenne compte 16 clubs de boxe, pour beaucoup installés dans les quartiers Nord.”Au début des années 90, on a voulu développer la boxe dans les cités, car le sport est un outil puissant de transformation des personnes”, explique l’avocat marseillais Serge Pautot, pendant 30 ans patron du comité régional de boxe et jusqu’en décembre vice-président de la fédération française. “Bien sûr, on ne peut pas résoudre la délinquance d’un coup de baguette magique, mais on dit aux petits gars: +Viens, on t’accueille, on va parler, on va t’apprendre la règle, le respect, à développer ton corps, vivre tes émotions !+”Gamin de la Castellane, Youssouf Djibaba, dit Claude, avait 16 ans quand il a découvert la boxe. “J’étais plein d’agressivité, je bégayais. La boxe m’a permis de canaliser tout ça, d’effacer mes problèmes d’élocution, de prendre confiance en moi. C’est la boxe qui m’a permis de m’orienter professionnellement”, assure l’octuple champion de France, aujourd’hui éducateur à la PJJ et romancier.”C’est pas magique, ça prend du temps, mais la boxe peut déclencher quelque chose chez ces jeunes souvent en rupture”.- “Bassin social” -A Saint-Henri, ancien quartier ouvrier classé prioritaire, l’ex-champion Rénald Garrido, aujourd’hui conseiller en insertion professionnelle, a ouvert avec des amis une “salle d’inclusion par le sport”.”Ici tout est gratuit”, explique Akim Benrezkallah qui, avec son collègue Franck Fenu, anime les cours pour enfants. L’un est éboueur la nuit, l’autre le jour, ils ouvrent la salle à la demande.”Marseille est une ville difficile, avec 75% des gens qui galèrent. On ne vit pas, on survit. Et cette +énergie+, il faut bien qu’elle aille quelque part”, dit Akim.”C’est dingue de pouvoir avoir accès à une salle comme ça gratuitement”, s’enthousiasme Lounès Khaldi qui, deux fois par semaine, accompagne son fils de neuf ans.”Les coachs prennent du temps en fin de cours pour discuter. Ce n’est pas que du sport. Ça lui a apporté aussi des connaissances générales”, assure le père de Layan.”Moi, la boxe m’a sauvé, dit Rénald Garrido. Et quand on t’a donné ça, à un moment, t’as envie de le rendre.””La boxe, c’est un bassin social très particulier. La plupart d’entre nous viennent de ce monde-là, confirme Diego Negri du collectif Boxe Massilia. C’est un sport dur, qui fait mal, qui t’abîme…”Après une carrière de boxeur en Italie, cet ancien syndicaliste métallo a ouvert un petit club au Panier, quartier historique du centre-ville. “A Marseille, le principal problème pour les gamins, c’est la drogue, pas pour la consommer mais pour faire de l’argent”, dit-il. “Alors,  quand un minot vient au cours, je me dis +au moins celui-là n’est pas dans la rue+. Et si j’en sauve quelques uns… “

Italie: le gendarme des données pose des questions à DeepSeek

L’autorité italienne de protection des données personnelles (GPDP), qui a brièvement bloqué ChatGPT en 2023, a soulevé des questions sur l’utilisation des données personnelles par le robot conversationnel de la startup chinoise DeepSeek. “L’autorité, considérant le risque potentiel élevé pour les données de millions de personnes en Italie, a demandé quelles données personnelles étaient collectées, à partir de quelles sources et à quelles fins”, a déclaré GPDP dans un communiqué mardi. Elle a également demandé “quelle est la base juridique du traitement (des données) et si elles sont stockées sur des serveurs situés en Chine” dans le cadre du développement de l’intelligence artificielle (IA) générative de DeepSeek.L’autorité veut également savoir quel type d’informations était utilisé pour entraîner le système d’IA de DeepSeek et, si les données étaient prises sur internet, de préciser comment les utilisateurs du service étaient informés du traitement de leurs données. Le gendarme a fait part de ses préoccupations à Hangzhou DeepSeek Artificial Intelligence et à Beijing DeepSeek Artificial Intelligence et leur a donné 20 jours pour répondre.Basée dans la ville de Hangzhou, dans l’Est de la Chine, parfois surnommée la “Silicon Valley chinoise”, DeepSeek a semé la panique à Wall Street cette semaine avec son nouveau robot conversationnel puissant développé pour une fraction du coût de celui de ses concurrents. En décembre dernier, l’autorité de surveillance italienne avait infligé à OpenAI une amende de 15 millions d’euros pour l’utilisation de données personnelles par son populaire chatbot ChatGPT, mais l’entreprise technologique américaine a déclaré qu’elle ferait appel. L’enquête a débuté en mars 2023, lorsque GPDP avait temporairement bloqué ChatGPT en Italie pour des raisons de protection de la vie privée, devenant ainsi le premier pays occidental à prendre une telle mesure.