L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

L’UE dévoile ses grands chantiers pour rétablir sa compétitivité

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles dévoile mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité”, prévue de longue date, intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières annonces concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.- Choc de simplification -Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes craignent un détricotage des lois climatiques.Des dizaines de législations seront revues pour réduire la charge administrative, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants, un autre sur le reporting social et environnemental, ou encore le règlement Reach pour protéger la santé humaine contre les risques liés aux substances chimiques.Mais le vice-président Stéphane Séjourné promet “un choc de simplification sans toucher aux objectifs environnementaux”. Une nouvelle catégorie de société de taille intermédiaire, entre PME et grand groupe, sera créée pour alléger le fardeau règlementaire d’environ 30.000 entreprises, selon un texte provisoire consulté par l’AFP. Un régime juridique européen spécifique, distinct des 27 juridictions nationales, serait créé pour permettre aux entreprises innovantes d’accéder à des “règles harmonisées” en matière de faillite, de loi du travail, de fiscalité.- Energie moins chère – Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.- Aides à l’industrie -Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.Pour les branches les plus en difficulté comme la chimie, la sidérurgie et l’automobile, des plans sectoriels spécifiques sont prévus dès cette année.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Il a été entendu par la Commission qui annonce “de nouvelles lignes directrices pour évaluer les fusions”.- Réduire les dépendances -Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle.La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Elle insiste sur le développement de partenariats internationaux multiples pour rendre les approvisionnements résilients y compris dans les technologies vertes (solaire, éolien), numériques (puces) ou les ingrédients essentiels pour les médicaments.Dans un texte provisoire, la “boussole” évoquait l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques, une mesure poussée par la France afin de répliquer aux restrictions de la Chine.- Construire l’union de l’épargne – Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-ups restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis.Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.

Assurances: un an après les inondations, la “double peine” de sinistrés du Pas-de-Calais

Un an après des inondations historiques dans le Pas-de-Calais, la majorité des sinistrés ont été indemnisés mais quelques-uns sont encore englués dans des problèmes d’assurances et beaucoup, communes comme particuliers, subissent de lourdes augmentations de cotisations.”Quand on a déjà subi les inondations à trois reprises l’année dernière et qu’on se prend une augmentation de la cotisation d’assurance de 100.000 euros, (…) c’est une double peine”, résume Jean-Christophe Castelain, adjoint à la mairie de Blendecques, bourg de 5.000 habitants traversé par l’Aa.Quand ce cours d’eau a envahi l’hiver dernier les rues de la commune, 16 bâtiments municipaux sur 24 ont été inondés.En septembre, l’assureur de la ville a d’abord annoncé qu’il résiliait le contrat puis, quelques semaines plus tard, qu’il faisait finalement passer la franchise de 100.000 à 500.000 euros et la cotisation de 47.000 euros à plus de 141.000. Un bond équivalant au salaire annuel de trois agents municipaux.La mairie espère trouver un contrat moins coûteux pour 2026, mais “d’après ce qu’on entend, beaucoup de contrats de marché sont infructueux, parce que les assureurs n’y répondent pas”, s’inquiète M. Castelain.A Saint-Étienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, la cotisation a également bondi de 45.000 à 79.000 euros.Alors qu’une partie de la Bretagne se prépare à son tour à des crues centennales cette semaine, signe que le risque d’inondations augmente avec le réchauffement climatique conjugué à l’urbanisation, la question des assurances devient fondamentale.Dans le Pas-de-Calais, le sous-préfet délégué en charge de la reconstruction Jean-François Raffy explique être intervenu dans une poignée de cas particuliers, comme celui de la municipalité de Blendecques, pour éviter des résiliations.Parce qu’ils avaient subi plusieurs sinistres, des particuliers ont également subi des résiliations: c’est le cas d’une quizaine d’habitants de Blendecques, selon une association. D’autres “ont dû renégocier leur contrat avec des augmentations de 30 ou 40%”, s’indigne Michèle Lamal, secrétaire d’une autre association, Blendecques sinistrés.Toutefois, le Bureau central de tarification, autorité chargée de garantir l’obligation d’assurance, souligne ne pas avoir reçu de dossiers du Pas-de-Calais liés à des catastrophes naturelles, et en déduit que les habitants des territoires inondés parviennent toujours à s’assurer.- “Logique” -Parmi les particuliers contactés par l’AFP, beaucoup se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance, et fatalistes face à la flambée des cotisations.”Ce n’est pas agréable mais c’est logique”, résume Jean-Michel Roland à Andres, dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. “L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 ou 7.000 euros, les parquets, le mobilier…”, explique-t-il, conscient que le changement climatique pèse également.Une satisfaction que ne partage pas Amandine Broussart, Blendecquoise de 41 ans qui s’est retrouvée avec 80 cm d’eau dans la maison qu’elle venait d’acheter. Son assureur chiffre les travaux nécessaires à 9.000 euros, elle les estime à 30.000: en raison de ce conflit, elle vit dans l’incertitude, habitant l’ancien pavillon de ses parents -également à Blendecques- voué à la destruction car édifié dans une zone trop exposée aux crues.”Il y a du stress chaque jour et des devis à refaire à chaque fois”, soupire-t-elle.Une situation douloureuse mais minoritaire. Selon la fédération France Assureurs, sur 37.000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87% des sinistres sont désormais clos. Son correspondant dans la région Yves Lecompte ne commente pas les augmentations de tarifs, mais souligne que la fédération a recommandé de ne pas radier les assurés inondés plusieurs fois au cours de l’hiver.Et rappelle que le coût des sinistres climatiques a explosé ces dernières années pour atteindre quelque six milliards d’euros annuels. Ce coût devrait augmenter d’environ 40% d’ici 2050, selon les autorités françaises.Face à cet enjeu, au 1er janvier, les pouvoirs publics ont augmenté la contribution des contrats d’assurance habitation au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, de 12 à 20%.”Les tarifs (des assurances) étaient stables, voire sous-estimés, dans les années 2010-2020 et aujourd’hui, le réveil est très brutal”, analyse Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et coauteur d’un rapport sur le sujet, soulignant qu’environ 1.500 communes françaises ne sont plus assurées.

Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.

Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.

Crues: une nouvelle dépression va renforcer les inondations dans l’Ouest

Après Eowyn et Herminia, la dépression Ivo va amener mercredi son lot de fortes pluies et renforcer le niveau des inondations dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, maintenus en vigilance rouge pour crues.”C’est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l’histoire connue, en tous les cas, en matière d’inondations sur le territoire”, a déclaré à la presse François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en visite mardi à Rennes.Dans son bulletin de 06H00 mercredi, Météo-France n’envisage pas d’aggravation du niveau de vigilance, tout en précisant que les départements Finistère et du Morbihan sont susceptibles de passer au niveau de vigilance supérieur “en fonction de l’évolution de la position de la dépression en fin de journée mercredi”, et conseille de se tenir informé.”Face à cette situation exceptionnelle, j’ai décidé d’enclencher la procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle”, a-t-il indiqué plus tard sur X.Selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine, depuis dimanche, “plus de 1.000 personnes ont été évacuées (établissements sanitaires et médico-sociaux compris)”. “Sur l’ensemble du département, aucune victime n’est à déplorer”, ajoute-t-elle.A Guipry-Messac, à 50 km au sud de Rennes, des dizaines de maisons étaient cernées d’eau et plusieurs rues du centre-ville n’étaient accessibles qu’avec des bottes hautes ou des embarcations, ont constaté des journalistes de l’AFP. Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, sera particulièrement surveillé mercredi. Mardi à 18H00, le niveau de l’eau était monté à 5,25 mètres sur le canal de Nantes à Brest, contre 5,56 mètres lors de la crue de 1995.Du côté de la rivière La Vilaine, l’eau a atteint 4,86 mètres, contre 5,46 mètres lors de la crue historique de 1936, a annoncé la mairie mardi soir.”Nous devrions atteindre (…) le pic de crue demain (mercredi) dans la journée”, a indiqué mardi à la presse le maire de Redon Pascal Duchêne, avertissant que la décrue serait lente. “La ville va être contrainte, empêchée dans ses activités pendant quelques jours”, a expliqué l’élu.- “Nouvelles inondations” -A Redon, plusieurs établissements scolaires sont fermés jusqu’à vendredi, a fait savoir le rectorat.L’Ille-et-Vilaine et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l’Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans depuis le passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Selon la maire de Rennes, Nathalie Appéré, “une centaine de maisons sont sinistrées et “quelques dizaines d’immeubles collectifs”, soit “15.000 personnes impactées”, parfois indirectement comme des caves ou des sous-sols inondés.”De nouvelles inondations sont à craindre” avec un impact “plus conséquent que celui observé ce weekend”, a mis en garde Rennes métropole à 16H00.D’après Météo-France, à Rennes, “le cumul mensuel de pluie du mois de janvier dépasse aujourd’hui les 178 mm. Il n’avait jamais autant plu en janvier sur cette station ouverte en 1944 (169,6 mm en janvier 1995)”.Interrogé par l’AFP, la président du département d’Ille-et-Vilaine, Jean-Luc Chenut, a indiqué que “32 communes avaient déclenché leurs plans communaux de secours, chiffre qui va en augmentant très régulièrement”.”Il y a des milliers et des milliers d’hectares de prairies inondées. Tous les ruisseaux débordent, tous les plans d’eau sont au maximum”, a-t-il dit, qualifiant la situation de “crise de grande ampleur par l’étendue du territoire concerné”.Dans son bulletin de 06H00, Météo-France a maintenu le Calvados, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire en vigilance orange aux crues.