Asian markets edge back but Trump tariff fears dampen mood
Asian markets mostly rose Tuesday, clawing back some of the hefty losses suffered in recent weeks, though sentiment remains sluggish and gold hit another record high as Donald Trump prepares to unveil sweeping tariffs.Investors have been rushing to position themselves for the US president’s “Liberation Day” on Wednesday, when he warned he will impose levies on “all countries” for what he has said is years of them ripping off Americans.Trump said Monday he would be “very kind” when he unveils the tariffs but with little detail on who will be hit with what, trading floors are awash with uncertainty, hammering equities across the board and stoking recession fears.Trump’s threat last week to impose 25 percent tariffs on car and parts imports added to the dour mood, and some warn the volatility will likely continue as governments react to the measures by either appeasing the Republican or retaliating in kind.On Tuesday, Vietnam said it would slash duties on a range of goods including cars, liquefied gas and some agricultural products.”Some on Wall Street are already talking about how ‘April 2’ may very well be lighter-than-feared, producing a snap-back rally in risk assets,” said Jose Torres, a senior economist at Interactive Brokers.”But others worry that this economy can’t handle a stress test of this magnitude and point to households increasingly unable to sustain expenditure patterns in light of mounting headwinds.”After a run of big losses across markets, Asia staged a mild recovery Tuesday.Tokyo, which has borne the brunt of the pain owing to hefty selling of car giants including Toyota and Honda, edged up along with Hong Kong, Shanghai, Sydney, Seoul and Taipei.Singapore and Wellington dipped.But the rebound was as fragile as that seen in New York, where the S&P 500 rose on Monday but closed its worst quarter since 2022.With uncertainty reigning, gold — a go-to safe haven in times of turmoil — chalked up another record, hitting $3,138.26.That came after Wall Street’s so-called VIX “fear index” rose for a fourth successive day.”We continue to think that markets including Asia forex are underpricing the magnitude of these tariffs, and our North Star is for Trump to be more aggressive than many think possible in a significant structural change to the post-World War II global order, beyond the day-to-day policy whiplash and uncertainty,” said Michael Wan at MUFG.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.6 percent at 35,825.59 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.8 percent at 23,303.32Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,352.48Euro/dollar: UP at $1.0822 from $1.0817Â on MondayPound/dollar: UP at $1.2924Â from $1.2916Dollar/yen: DOWN at 149.81 yen from 149.94 yenEuro/pound: UP at 83.73 pence from 83.69 penceWest Texas Intermediate: UP 0.1Â percent at $71.55 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1Â percent at $74.83 per barrelNew York – Dow: UP 1.0Â percent at 42,001.76 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.9 percent at 8,582.81 (close)
Grève dans l’audiovisuel public, rapprochement des sociétés au menu des députés
Radio France et France Télévisions en tête, les personnels de l’audiovisuel public sont appelés à nouveau à la grève mardi contre le projet de rapprochement de leurs entreprises, sur lequel les députés vont ferrailler en commission dans la soirée.Les syndicats de France Télévisions (CGT, CFDT, SNJ, FO, SUD) dénoncent “un carnage que prépare le projet de holding de l’audiovisuel public”, soutenu par la ministre de la Culture, Rachida Dati.Chez Radio France, les syndicats (CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD, Unsa) redoutent notamment une remise en cause de “l’indépendance éditoriale et budgétaire”, ainsi qu’une “tutelle de France Télévisions”, dont la présidente Delphine Ernotte Cunci milite pour la réforme.Des préavis ont également été déposés dans les deux autres entreprises publiques potentiellement concernées, France Médias Monde (RFI, France 24) et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel).Une première journée de mobilisation lundi a été relativement peu suivie – à l’appel de la seule CGT pour Radio France et de l’intersyndicale pour France Télé. Mais le mouvement pourrait prendre de la vigueur mardi, alors que le projet passe en commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale.Ses opposants prévoient un rassemblement près du Palais Bourbon à partir de 14H00.Un millier d’amendements ont été déposés sur le texte d’appui de la réforme, une proposition de loi du sénateur Laurent Lafon (Union centriste). Les députés vont-ils avoir le temps d’en venir à bout d’ici mercredi midi, échéance fixée ? L’arrivée de la réforme dans l’hémicycle de l’Assemblée est programmée le 10 avril mais elle pourrait être décalée en raison de l’examen préalable d’un autre texte, celui sur la simplification de la vie économique.- Calendrier serré -La proposition de loi, déjà validée en première lecture au Sénat en 2023, prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait les entreprises concernées, sous l’autorité d’un ou d’une présidente.Contrairement aux plans initiaux, France Médias Monde, branche internationale de l’audiovisuel public français, pourrait être exclue de cette holding. C’est ce que préconise finalement le gouvernement, dans une évaluation de la réforme consultée par l’AFP.Ce document évoque aussi la création de nouvelles filiales par la société mère France Médias: franceinfo pour des coopérations plus poussées entre radio et télé et Ici pour réunir les réseaux régionaux.Vieux serpent de mer, le projet d’origine prévoyait une fusion des sociétés, dans une sorte de BBC à la française, mais il avait été interrompu par la dissolution de l’Assemblée nationale mi-2024. Les salariés s’étaient alors déjà mobilisés.Début mars, Mme Dati a confié à Laurence Bloch, ex-directrice des antennes de Radio France, une “mission d’accompagnement” sur la réforme, dont les conclusions sont attendues dans les prochaines semaines.La holding proposée “préserve l’indépendance, les identités de chaque entité et leurs spécificités”, et “tient compte des nombreuses consultations des syndicats et des collectifs de journalistes”, a assuré la ministre de la Culture dimanche au Parisien.Mais, “dans un contexte très concurrentiel”, il est “urgent de préserver l’audiovisuel public en rassemblant ses forces aujourd’hui dispersées et éviter son affaiblissement déjà en cours”, plaide-t-elle, en affirmant qu’il n’est pas question d’économies.La ministre espère une adoption définitive de la réforme à l’été.Le calendrier est cependant serré et réunir une majorité des voix des députés n’est pas acquis. Si les macronistes et la droite soutiennent le projet de holding, la gauche est vent debout et le Rassemblement national peut se poser en arbitre.En outre, Rachida Dati a évoqué un parfum de bataille des municipales derrière ce texte. La candidate à la mairie de Paris pour 2026 a ainsi pointé une “volonté d’obstruction” du député PS Emmanuel Grégoire, également prétendant au fauteuil de maire de la capitale. Il a déposé plus de 500 amendements en commission.
Le texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol arrive dans l’hémicycle
Faut-il inscrire la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol? Les débats qui agitent juristes et associations féministes arrivent mardi dans l’hémicycle, où les députés sont chargés d’étudier un texte à la portée symbolique forte.La mesure ne fait pas consensus: pour les uns, elle est nécessaire pour lutter contre “l’impunité”. Pour les autres, elle est inutile voire contre-productive.Ses opposants craignent qu’inclure le non-consentement à la définition pénale du viol conduise à centrer l’enquête sur l’attitude de la victime. Ses défenseurs le contestent, arguant que cette modification permettrait d’inclure des situations mal couvertes aujourd’hui, comme l’état de sidération.Tout en envoyant un signal fort, quelques mois après le procès des viols de Mazan. “Je pense que la société est prête”, dit à l’AFP l’écologiste Marie-Charlotte Garin, co-rapporteure du texte. “Quand on parle aux gens dans la rue, ils ne comprennent même pas qu’on n’ait pas le consentement inscrit dans la loi.”La proposition de loi transpartisane, également portée par la députée macroniste Véronique Riotton, est issue d’une mission d’information parlementaire de plusieurs mois.Le texte a été adopté en commission sans vote contre, mais avec des abstentions, notamment du Rassemblement national.Le groupe socialiste, divisé, pourrait opter pour une liberté de vote mardi, lors de l’examen en première lecture dans l’hémicycle.- “Libre et éclairé” -La proposition de loi redéfinit l’article du code pénal portant sur l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol. Elle propose de les redéfinir comme “tout acte sexuel non consenti”. Le texte précise ce qu’est ou n’est pas le consentement, afin d’aiguiller les enquêteurs et les juges.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il est apprécié au regard des circonstances environnantes”, propose d’établir le texte. “Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, ajoute-t-il.Des formulations validées par le Conseil d’Etat, et reprises par les deux co-rapporteures, qui ont modifié leur texte à l’occasion de l’examen en commission.Enfin, le texte précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal, qui sont conservées.- “Pas d’unanimité” -Dans son avis rendu début mars, le Conseil d’Etat a estimé que “le principal apport de la proposition de loi” serait de “consolider (…) les avancées de la jurisprudence”.Cette dernière, fait-il remarquer, considère déjà le défaut de consentement “comme un élément clé”, et fait entrer les situations d’emprise ou de sidération dans les termes de surprise ou de contrainte.Mais “les chiffres d’impunité qu’on a aujourd’hui démontrent bien que cette jurisprudence n’est pas suffisante”, fait valoir Mme Riotton.Selon l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), en 2023, pour sept personnes sur dix mises en cause pour violences sexuelles, l’affaire a été classée sans suite.La députée PS Céline Thiébault-Martinez estime toutefois que “personne ne peut dire que cette proposition de loi aura l’effet attendu, à savoir une meilleure reconnaissance des victimes”.”Il n’y a pas d’unanimité”, chez les associations féministes, les magistrats ou les avocats, contrairement aux demandes de moyens, pointe-t-elle auprès de l’AFP. La socialiste redoute que l’initiative ne “pénalise encore plus les victimes, qui vont se retrouver face à des policiers ou des gendarmes qui les interrogerons d’abord et avant tout sur leur consentement”.Un argument balayé par Mme Garin, pour qui l’introduction du consentement dans la loi “n’a jamais” mis la victime “au cÅ“ur des audiences”, dans les pays qui l’ont fait, citant l’Espagne, la Suède ou le Danemark.Selon le Conseil d’Etat, l’inscription du non-consentement “n’a pas pour conséquence de caractériser l’infraction du seul fait du comportement de la victime”. Il reviendra aux enquêteurs et juges de démontrer “la conscience chez le mis en cause d’avoir agi à l’encontre ou en l’absence” de consentement, explique-t-il.Avant ce texte, une proposition de résolution non-contraignante visant “à mettre fin à la culpabilisation des victimes de violences physiques et sexuelles” sera soumise aux députés, invitant notamment le gouvernement “à réaffirmer l’obligation d’enregistrer l’intégralité des plaintes”.
Le texte intégrant le non-consentement à la définition pénale du viol arrive dans l’hémicycle
Faut-il inscrire la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol? Les débats qui agitent juristes et associations féministes arrivent mardi dans l’hémicycle, où les députés sont chargés d’étudier un texte à la portée symbolique forte.La mesure ne fait pas consensus: pour les uns, elle est nécessaire pour lutter contre “l’impunité”. Pour les autres, elle est inutile voire contre-productive.Ses opposants craignent qu’inclure le non-consentement à la définition pénale du viol conduise à centrer l’enquête sur l’attitude de la victime. Ses défenseurs le contestent, arguant que cette modification permettrait d’inclure des situations mal couvertes aujourd’hui, comme l’état de sidération.Tout en envoyant un signal fort, quelques mois après le procès des viols de Mazan. “Je pense que la société est prête”, dit à l’AFP l’écologiste Marie-Charlotte Garin, co-rapporteure du texte. “Quand on parle aux gens dans la rue, ils ne comprennent même pas qu’on n’ait pas le consentement inscrit dans la loi.”La proposition de loi transpartisane, également portée par la députée macroniste Véronique Riotton, est issue d’une mission d’information parlementaire de plusieurs mois.Le texte a été adopté en commission sans vote contre, mais avec des abstentions, notamment du Rassemblement national.Le groupe socialiste, divisé, pourrait opter pour une liberté de vote mardi, lors de l’examen en première lecture dans l’hémicycle.- “Libre et éclairé” -La proposition de loi redéfinit l’article du code pénal portant sur l’ensemble des agressions sexuelles, dont le viol. Elle propose de les redéfinir comme “tout acte sexuel non consenti”. Le texte précise ce qu’est ou n’est pas le consentement, afin d’aiguiller les enquêteurs et les juges.”Le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il est apprécié au regard des circonstances environnantes”, propose d’établir le texte. “Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime”, ajoute-t-il.Des formulations validées par le Conseil d’Etat, et reprises par les deux co-rapporteures, qui ont modifié leur texte à l’occasion de l’examen en commission.Enfin, le texte précise qu'”il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise”, quatre modalités déjà présentes dans le code pénal, qui sont conservées.- “Pas d’unanimité” -Dans son avis rendu début mars, le Conseil d’Etat a estimé que “le principal apport de la proposition de loi” serait de “consolider (…) les avancées de la jurisprudence”.Cette dernière, fait-il remarquer, considère déjà le défaut de consentement “comme un élément clé”, et fait entrer les situations d’emprise ou de sidération dans les termes de surprise ou de contrainte.Mais “les chiffres d’impunité qu’on a aujourd’hui démontrent bien que cette jurisprudence n’est pas suffisante”, fait valoir Mme Riotton.Selon l’Observatoire de la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), en 2023, pour sept personnes sur dix mises en cause pour violences sexuelles, l’affaire a été classée sans suite.La députée PS Céline Thiébault-Martinez estime toutefois que “personne ne peut dire que cette proposition de loi aura l’effet attendu, à savoir une meilleure reconnaissance des victimes”.”Il n’y a pas d’unanimité”, chez les associations féministes, les magistrats ou les avocats, contrairement aux demandes de moyens, pointe-t-elle auprès de l’AFP. La socialiste redoute que l’initiative ne “pénalise encore plus les victimes, qui vont se retrouver face à des policiers ou des gendarmes qui les interrogerons d’abord et avant tout sur leur consentement”.Un argument balayé par Mme Garin, pour qui l’introduction du consentement dans la loi “n’a jamais” mis la victime “au cÅ“ur des audiences”, dans les pays qui l’ont fait, citant l’Espagne, la Suède ou le Danemark.Selon le Conseil d’Etat, l’inscription du non-consentement “n’a pas pour conséquence de caractériser l’infraction du seul fait du comportement de la victime”. Il reviendra aux enquêteurs et juges de démontrer “la conscience chez le mis en cause d’avoir agi à l’encontre ou en l’absence” de consentement, explique-t-il.Avant ce texte, une proposition de résolution non-contraignante visant “à mettre fin à la culpabilisation des victimes de violences physiques et sexuelles” sera soumise aux députés, invitant notamment le gouvernement “à réaffirmer l’obligation d’enregistrer l’intégralité des plaintes”.
Premier jour dans l’inconnu pour Le Pen et le RN, qui lancent la contre-offensive
A J+1 après le jugement choc contre Marine Le Pen, le RN organise la contre-offensive politique et médiatique mardi en prenant l’opinion à témoin, et en exigeant un procès en appel suffisamment rapide pour espérer maintenir sa candidature à la présidentielle.Jordan Bardella, Louis Aliot, Sébastien Chenu, Marion Maréchal… pontes du parti et soutiens de la cheffe de file défileront en nombre sur les plateaux des médias dès le matin. Le président du RN a déjà prévenu sur X qu’il irait sur Cnews/Europe 1 dénoncer un “scandale démocratique”, après la condamnation de Marine Le Pen à une peine immédiate de cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires européens RN. Une décision qui, à ce stade, l’empêche de concourir à la présidentielle 2027.Et les fidèles de la patronne s’attacheront à ne pas alimenter l’hypothèse d’un renoncement de la candidate. Lui-même dauphin sur le papier, Jordan Bardella n’a pas manqué d’accompagner son message d’une photo le montrant en train d’enlacer Marine Le Pen.”Nous serons partout sur le terrain au cours des prochaines semaines”, a assuré Jordan Bardella dans une lettre aux sympathisants du RN.Appelant à la “mobilisation populaire et pacifique”, le parti a également lancé lundi une pétition de soutien, avec le mot d’ordre “sauvons la démocratie, soutenons Marine”.”Nous n’avons pas besoin de préparer un plan B puisque le plan A est le même : Marine Le Pen candidate à la présidence”, a martelé lundi Jean-Philippe Tanguy, cadre du groupe à l’Assemblée.Quant à la principale intéressée, elle a mené la charge au JT de TF1 lundi soir, dénonçant une “décision politique”, “jour funeste pour notre démocratie”, et “des pratiques que l’on croyait réservées aux régimes autoritaires”.”Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi”, a martelé la députée du Pas-de-Calais, mettant sur la table une exigence qui devrait se retrouver dans toutes les prises de paroles du parti lepéniste : une audience en appel rapide, espérant qu’une décision plus clémente lui permette d’être sur la ligne de départ en 2027.- Calendrier de l’appel -La question est au cÅ“ur de l’avenir politique de Marine Le Pen, mais les délais habituels de la justice ne semblent pas de nature à éclaircir son horizon. Le procès en appel ne devrait pas se tenir, au minimum, avant un an, avec une décision plusieurs semaines plus tard, soit pas avant la fin 2026, à quelques mois de la présidentielle. Et sans garantie que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal.”Ce n’est pas moi qui en ai la maîtrise, je peux demander ce que je veux…”, a d’ailleurs reconnu la députée du Pas-de-Calais lundi soir, avant de retrouver un ton plus offensif : “il faut que la justice se hâte”.Marine Le Pen a également écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et d’une amende de 100.000 euros. Le tribunal de Paris a “pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance”, a justifié la présidente.Il a également considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti.Vingt-trois autres personnes ont été condamnées, ainsi que le FN devenu RN.Une décision critiquée à l’étranger par le Kremlin, la Hongrie ou encore l’administration de Donald Trump.Elle a aussi clivé la classe politique française. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), “la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”. Laurent Wauquiez (LR) a regretté “une décision très lourde”, un fait “pas très sain dans une démocratie”.Ecologistes, socialistes et communistes ont eux appelé au respect de la décision. “Nul n’est au-dessus des lois, pas même ceux qui aspirent à la plus haute fonction de l’Etat”, a déclaré le PS, lançant sa propre pétition pour “défendre la justice”.
Premier jour dans l’inconnu pour Le Pen et le RN, qui lancent la contre-offensive
A J+1 après le jugement choc contre Marine Le Pen, le RN organise la contre-offensive politique et médiatique mardi en prenant l’opinion à témoin, et en exigeant un procès en appel suffisamment rapide pour espérer maintenir sa candidature à la présidentielle.Jordan Bardella, Louis Aliot, Sébastien Chenu, Marion Maréchal… pontes du parti et soutiens de la cheffe de file défileront en nombre sur les plateaux des médias dès le matin. Le président du RN a déjà prévenu sur X qu’il irait sur Cnews/Europe 1 dénoncer un “scandale démocratique”, après la condamnation de Marine Le Pen à une peine immédiate de cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires européens RN. Une décision qui, à ce stade, l’empêche de concourir à la présidentielle 2027.Et les fidèles de la patronne s’attacheront à ne pas alimenter l’hypothèse d’un renoncement de la candidate. Lui-même dauphin sur le papier, Jordan Bardella n’a pas manqué d’accompagner son message d’une photo le montrant en train d’enlacer Marine Le Pen.”Nous serons partout sur le terrain au cours des prochaines semaines”, a assuré Jordan Bardella dans une lettre aux sympathisants du RN.Appelant à la “mobilisation populaire et pacifique”, le parti a également lancé lundi une pétition de soutien, avec le mot d’ordre “sauvons la démocratie, soutenons Marine”.”Nous n’avons pas besoin de préparer un plan B puisque le plan A est le même : Marine Le Pen candidate à la présidence”, a martelé lundi Jean-Philippe Tanguy, cadre du groupe à l’Assemblée.Quant à la principale intéressée, elle a mené la charge au JT de TF1 lundi soir, dénonçant une “décision politique”, “jour funeste pour notre démocratie”, et “des pratiques que l’on croyait réservées aux régimes autoritaires”.”Je ne vais pas me laisser éliminer ainsi”, a martelé la députée du Pas-de-Calais, mettant sur la table une exigence qui devrait se retrouver dans toutes les prises de paroles du parti lepéniste : une audience en appel rapide, espérant qu’une décision plus clémente lui permette d’être sur la ligne de départ en 2027.- Calendrier de l’appel -La question est au cÅ“ur de l’avenir politique de Marine Le Pen, mais les délais habituels de la justice ne semblent pas de nature à éclaircir son horizon. Le procès en appel ne devrait pas se tenir, au minimum, avant un an, avec une décision plusieurs semaines plus tard, soit pas avant la fin 2026, à quelques mois de la présidentielle. Et sans garantie que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal.”Ce n’est pas moi qui en ai la maîtrise, je peux demander ce que je veux…”, a d’ailleurs reconnu la députée du Pas-de-Calais lundi soir, avant de retrouver un ton plus offensif : “il faut que la justice se hâte”.Marine Le Pen a également écopé de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et d’une amende de 100.000 euros. Le tribunal de Paris a “pris en considération, outre le risque de récidive, le trouble majeur à l’ordre public, en l’espèce le fait que soit candidate à l’élection présidentielle une personne déjà condamnée en première instance”, a justifié la présidente.Il a également considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti.Vingt-trois autres personnes ont été condamnées, ainsi que le FN devenu RN.Une décision critiquée à l’étranger par le Kremlin, la Hongrie ou encore l’administration de Donald Trump.Elle a aussi clivé la classe politique française. Pour Jean-Luc Mélenchon (LFI), “la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”. Laurent Wauquiez (LR) a regretté “une décision très lourde”, un fait “pas très sain dans une démocratie”.Ecologistes, socialistes et communistes ont eux appelé au respect de la décision. “Nul n’est au-dessus des lois, pas même ceux qui aspirent à la plus haute fonction de l’Etat”, a déclaré le PS, lançant sa propre pétition pour “défendre la justice”.