Crues: l’Ille-et-Vilaine en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Et la situation risque encore de s’aggraver par endroits dans la journée de lundi, selon le bulletin publié à 10h00 par Météo-France.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, placées en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants avec des crues “exceptionnelles” et qui “devraient être durables” compte tenu des précipitations attendues jusqu’en milieu de semaine, prévient de son côté Vigicrues.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, la Vilaine médiane dépasse par endroits le record de 2001.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Déjà venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures et de nombreuses voies interdites d’accès.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu spécialement d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Dimanche en fin d’après-midi, environ 400 Rennais ont été évacués à titre préventif, avec plusieurs gymnases pour accueillir les personnes sans solution d’hébergement.Un seul restait ouvert lundi matin dans le centre-ville. Une trentaine de personnes y ont passé la nuit, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Cinq autres départements de l’ouest sont maintenus en vigilance orange crues (le Calvados, l’Eure, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire). Mais si les niveaux des cours d’eau demeurent élevés, “il n’est pas attendu d’aggravations significatives dans ces secteurs”, souligne Vigicrues.- “Vagues puissantes” -Cette aggravation de la situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Elle a entraîné des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, notamment la Bretagne où environ 20.000 clients étaient privés d’électricité lundi à 07H00, selon le gestionnaire du réseau Enedis.La tempête a aussi perturbé la circulation des trains en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi.Les vents forts liés à Herminia engendrent des “vagues puissantes” qui viennent toucher le littoral breton, nécessitant le passage en vigilance orange vagues-submersion du Finistère et du Morbihan, souligne Météo-France.Dans la nuit, c’est tout le littoral allant du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques qui sera en vigilance orange.Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/sp

Crues: l’Ille-et-Vilaine en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Et la situation risque encore de s’aggraver par endroits dans la journée de lundi, selon le bulletin publié à 10h00 par Météo-France.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, placées en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants avec des crues “exceptionnelles” et qui “devraient être durables” compte tenu des précipitations attendues jusqu’en milieu de semaine, prévient de son côté Vigicrues.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, la Vilaine médiane dépasse par endroits le record de 2001.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Déjà venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures et de nombreuses voies interdites d’accès.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu spécialement d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Dimanche en fin d’après-midi, environ 400 Rennais ont été évacués à titre préventif, avec plusieurs gymnases pour accueillir les personnes sans solution d’hébergement.Un seul restait ouvert lundi matin dans le centre-ville. Une trentaine de personnes y ont passé la nuit, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Cinq autres départements de l’ouest sont maintenus en vigilance orange crues (le Calvados, l’Eure, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire). Mais si les niveaux des cours d’eau demeurent élevés, “il n’est pas attendu d’aggravations significatives dans ces secteurs”, souligne Vigicrues.- “Vagues puissantes” -Cette aggravation de la situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Elle a entraîné des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, notamment la Bretagne où environ 20.000 clients étaient privés d’électricité lundi à 07H00, selon le gestionnaire du réseau Enedis.La tempête a aussi perturbé la circulation des trains en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi.Les vents forts liés à Herminia engendrent des “vagues puissantes” qui viennent toucher le littoral breton, nécessitant le passage en vigilance orange vagues-submersion du Finistère et du Morbihan, souligne Météo-France.Dans la nuit, c’est tout le littoral allant du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques qui sera en vigilance orange.Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/sp

Crues: l’Ille-et-Vilaine en vigilance rouge, pas d’accalmie en vue

“Il y a 50 cm d’eau dans toute la maison, on n’a jamais vu ça”: l’Ille-et-Vilaine est placée lundi en vigilance rouge pour crues après les importantes précipitations de la dépression Herminia qui ont provoqué des inondations sans précédent depuis 40 ans à Rennes et ses alentours.Comme cette habitante d’Amanlis, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rennes, des dizaines de personnes dans le département ont dû évacuer leur logement devant l’inexorable montée des eaux entamée ce week-end.”C’est monté très vite cette nuit. Le voisin a 70 cm !”, témoigne cette habitante du lieu-dit Le Pont de Seiche, âgée d’une quarantaine d’années et qui souhaite rester anonyme, en chargeant des affaires dans sa petite voiture.Et la situation risque encore de s’aggraver par endroits dans la journée de lundi, selon le bulletin publié à 10h00 par Météo-France.En Bretagne, ce sont surtout la Vilaine médiane et la Seiche, placées en vigilance rouge, qui affichent des niveaux préoccupants avec des crues “exceptionnelles” et qui “devraient être durables” compte tenu des précipitations attendues jusqu’en milieu de semaine, prévient de son côté Vigicrues.Sur la Seiche, le niveau est monté à plus de deux mètres lundi matin, battant le record de 1966 (1,83 m).Selon les prévisions de Vigicrues, l’eau devrait continuer à monter mardi et pourrait dépasser 2,25 m. “On quitte la maison, pas le choix”, lance la quadragénaire.- 1.800 parpaings -Toujours au sud de Rennes, la Vilaine médiane dépasse par endroits le record de 2001.”On ne peut plus traverser le bourg”, où entre 40 et 50 maisons sont inondées, a indiqué à l’AFP le maire de Guichen Pont-Réan, Dominique Delamarre, qui a supervisé l’évacuation de certains habitants depuis dimanche.”On a toute une rue commerçante de Pont-Réan avec des habitations, des commerces qui sont touchés”, explique le maire, dont les services ont déjà mis en place 1.800 parpaings.Déjà venue la veille pour mettre en sécurité le matériel informatique de son cabinet, l’architecte Charlotte Piel a dû revenir lundi à cause de la rapidité de la crue. “L’eau monte très vite. Donc je surélève – avec de l’aide heureusement – avec des parpaings tous les meubles en bois massif qui craignent le plus”, explique-t-elle à une journaliste de l’AFP.A Rennes, traversée par deux cours d’eau gonflés par les pluies, la mairie avait pris dès samedi soir un arrêté d’évacuation pour quatre rues proches du canal Saint-Martin, où les péniches ont atteint le même niveau que les voitures et de nombreuses voies interdites d’accès.”Ce qui m’impressionne le plus, c’est la hauteur des bateaux”, s’exclame Gilbert Le Bihan, venu spécialement d’une commune voisine pour contempler les dégâts. “Ça fait peur. Avec le réchauffement climatique ça va arriver de plus en plus souvent”, lâche son épouse Pascale.Dimanche en fin d’après-midi, environ 400 Rennais ont été évacués à titre préventif, avec plusieurs gymnases pour accueillir les personnes sans solution d’hébergement.Un seul restait ouvert lundi matin dans le centre-ville. Une trentaine de personnes y ont passé la nuit, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge gérant le site.Cinq autres départements de l’ouest sont maintenus en vigilance orange crues (le Calvados, l’Eure, l’Orne, la Mayenne et le Maine-et-Loire). Mais si les niveaux des cours d’eau demeurent élevés, “il n’est pas attendu d’aggravations significatives dans ces secteurs”, souligne Vigicrues.- “Vagues puissantes” -Cette aggravation de la situation en Ille-et-Vilaine fait suite au passage dimanche de la dépression Herminia, qui a succédé à la tempête Eowyn.Elle a entraîné des pluies et des coups de vent sur le nord-ouest de la France, notamment la Bretagne où environ 20.000 clients étaient privés d’électricité lundi à 07H00, selon le gestionnaire du réseau Enedis.La tempête a aussi perturbé la circulation des trains en Bretagne et en Normandie, avec des dizaines de trains annulés encore lundi.Les vents forts liés à Herminia engendrent des “vagues puissantes” qui viennent toucher le littoral breton, nécessitant le passage en vigilance orange vagues-submersion du Finistère et du Morbihan, souligne Météo-France.Dans la nuit, c’est tout le littoral allant du Finistère aux Pyrénées-Atlantiques qui sera en vigilance orange.Quant aux Hautes-Alpes, elles sont maintenues en vigilance orange pour les avalanches (risque de 4 sur une échelle de 5) en raison des fortes précipitations attendues sur les Alpes du Sud.et-ban-mas-cor/mb/sp

RDC: le M23 et l’armée rwandaise dans Goma, qui “s’apprête à tomber” selon Paris

Goma, principale ville de l’est de la République du Congo, est lundi en plein chaos et secouée par des tirs d’artillerie lourde après l’arrivée la veille au soir de combattants du groupe armé antigouvernemental M23 et de soldats rwandais.”Goma s’apprête à tomber”, a déploré dans la matinée à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, condamnant fermement cette offensive militaire.”Le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines”, a déclaré lundi à la mi-journée sur X son porte-parole Patrick Muyaya, la première réaction officielle congolaise depuis l’entrée dans la ville du M23 et de ses alliés.L’entrée dans la capitale de la province du Nord-Kivu, située à la frontière rwandaise et qui compte un million d’habitants pour autant de déplacés, ponctue plusieurs semaines d’avancée des soldats rwandais et des combattants du M23 face à une armée congolaise qui semble débordée.Le M23 a évoqué dès dimanche soir dans un communiqué “ce jour glorieux de la libération de la ville de Goma”, lançant un ultimatum pour que les soldats congolais remettent leurs armes. Mais lundi dans le centre-ville, des détonations d’artillerie soutenues et d’intenses rafales d’armes légères entendues dès le matin continuent.Les rues sont quasi désertes, et ne sont plus arpentées que par des colonnes de miliciens pro-régime battant en retraite, armes à la main. Un habitant à moto somme un autre de rebrousser chemin, alors que des tirs résonnent.Ces combats, doublés d’une escalade diplomatique entre la RDC et le Rwanda, ont abouti à la convocation par Nairobi d’une rencontre Tshisekedi-Kagame dans les deux jours à propos de ce conflit en cours depuis plus de trois ans. Une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola avait échoué en décembre faute d’accord.Frontalier du Rwanda, l’est de la RDC est secoué depuis plus de 30 ans par des conflits et des relations tumultueuses exacerbées depuis le génocide rwandais de 1994.La RDC accuse le Rwanda de vouloir y faire main basse sur ses nombreuses richesses naturelles, ce que Kigali dément.- Scènes de liesse -Les combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et plus de 3.500 soldats rwandais, selon l’ONU, ont pénétré dimanche dans Goma qu’ils assiégeaient depuis plusieurs jours, selon plusieurs sources onusiennes et sécuritaires. Des rafales ont résonné dans la ville dans la soirée, puis quelques tirs sporadiques dans la nuit, selon des journalistes de l’AFP.”Nous sommes dans nos lits dans la peur. On entend les tirs depuis nos maisons, on ne peut pas sortir”,  a déclaré lundi Lucie, une habitante de Goma jointe au téléphone.Signe du chaos régnant, la prison de la ville située dans les quartiers nord, qui comptait environ 3.000 détenus, a été “totalement incendiée” après une “évasion massive” qui a causé des “morts”, a précisé à l’AFP une source sécuritaire, sans donner de bilan. L’AFP a aperçu des dizaines prisonniers fuyant le complexe en flammes.Dans certains quartiers de la ville, le M23 a été accueilli par des habitants en liesse.Quelques unités de l’armée congolaise (FARDC) ont commencé à se rendre en remettant leurs armes à des Casques bleus à Goma, selon l’armée uruguayenne, qui fournit des soldats à la force de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) engagées contre le M23.La frontière avec le Rwanda est fermée lundi à Goma, a indiqué à l’AFP une source consulaire. “Personne n’entre, personne ne sort, à part quelques personnels de l’ONU”, a ajouté un travailleur humanitaire au principal point de passage entre la RDC et le Rwanda.Goma avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante. – “Déclaration de guerre” -Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant ce week-end de nouvelles troupes en RDC, entre 500 et 1.000 hommes selon des sources onusiennes à l’AFP, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Kigali a répliqué conserver une “posture défensive durable” au vu des combats représentant “une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda”.La RDC a réclamé au Conseil de Sécurité de l’ONU “des sanctions ciblées” contre les dirigeants militaires et politiques rwandais et un “embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais”.L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement”. L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties” fin juillet. Treize soldats de la force régionale d’Afrique australe (SAMIRDC) et la Monusco ont été tués dans des combats ces derniers jours, selon les armées des pays impliqués.Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. burx-emd/dth

Auschwitz: “Nous ne céderons rien à l’antisémitisme”, promet Macron

“Nous ne céderons rien face à l’antisémitisme”, a promis lundi Emmanuel Macron, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, marqué en France par une série d’hommages tout au long de la journée, en présence des derniers rescapés.Le 27 janvier 1945, les troupes russes libéraient le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, révélant au monde l’horreur du génocide nazi.Pour commémorer l’événement, Emmanuel Macron s’est rendu lundi matin au mémorial de la Shoah à Paris. Il y a observé une minute de silence en mémoire des victimes de l’Holocauste, déposé une gerbe et signé le livre d’or.”Nous ne céderons rien face à l’antisémitisme sous toutes ses formes”, a-t-il écrit. “L’universalisme de la France se nourrit de ces combats et se retrouve aussi dans cet imprescriptible”, a-t-il ajouté.Ces commémorations sont “un des derniers moments où nous pourrons tous bénéficier de la présence, des témoignages, de rescapés de la Shoah”, a-t-on souligné dans l’entourage du président.Dans le cadre des commémorations, le président et son épouse Brigitte Macron participeront lundi après-midi en Pologne à la cérémonie internationale organisée sur le site d’Auschwitz-Birkenau en présence d’autres dirigeants étrangers.A Paris, la ministre de l’Education Elisabeth Borne, dont le père avait été déporté à Auschwitz, a visité le mémorial de la Shoah à la mi-journée, accompagnée notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, en commençant par l’exposition retraçant l’histoire du judaisme et la montée de l’antisémitisme en Europe. L’occasion notamment de contempler les trois célèbres photos prises clandestinement à Birkenau, témoignant du processus d’extermination.Dans la matinée, Esther Sénot et Léon Placek, rescapés des camps, ont répondu aux questions nombreuses de lycéens sur leur déportation, a constaté une journaliste de l’AFP. “Quand je suis revenu de déportation, je pesais 28-30 kilos…”, a ainsi expliqué Léon Placek, 91 ans, survivant du camp de Bergen-Belsen où il a été déporté à l’âge de 10 ans avec sa mère et son frère.- “Autant d’horreur” -Les questions sont nombreuses et il n’en élude aucune: “En termes d’hygiène ça se passait comment?” – “Il y avait un lavabo avec de l’eau froide. On devait puer”.- “Est-ce vous aviez des objets personnels?” – “On se servait sur les cadavres, on prenait les vêtements des cadavres”… – “Comment c’est possible de revenir à la vie normale après avoir vu autant d’horreurs ?” – “Je ne sais pas, l’homme est fait comme ça. De deux choses l’une: ou on crève ou on va de l’avant”. Comme personne ne l’aborde, il pose lui même la question de la foi: “non, je ne suis plus croyant… Si Dieu existait, où il était à l’époque?” Comme beaucoup, Léon Placek a longtemps gardé le silence: au début “on ne parlait pas, ça n’intéressait personne. Mais depuis un an que je le fais dans des collèges et lycées, la nuit ça me revient…”, ajoute-t-il, appelant les plus jeunes à “faire confiance au prochain: le prochain c’est comme vous, c’est un homme ou une femme”…- “Emotion” -Dans le public, Emma Arene, 17 ans, en terminale au lycée Charles Péguy d’Orléans, éprouve “beaucoup d’émotions” à écouter ce témoignage. “Se dire que c’était il y a 80 ans, c’est si récent… Écouter un rescapé, on sent l’Histoire, ça nous touche”, confie-t-elle.Les cérémonies vont se succéder tout au long de la journée. Le Premier ministre François Bayrou procédera à 18H30 au ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris en présence de représentants de l’Union des déportés d’Auschwitz.De son côté, la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a inauguré le jardin mémoriel de l’ancienne synagogue à Strasbourg avant des échanges prévus avec des collégiens, sur fond de recrudescence d’actes antisémites en France depuis plus d’un an. “Si nous honorons aujourd’hui les victimes du passé, nous devons être lucides sur les combats du présent (…) l’antisémitisme n’a pas disparu”, a affirmé celle qui doit relancer le 13 février les assises du lutte contre l’antisémitisme.”Nous remercions toutes celles et tous ceux qui, rescapés des camps, ont accepté de témoigner”, ont écrit Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, Dominique Blanchet et Vincent Jordy, vice-présidents, dans une tribune publiée sur le site de l’hebdomadaire de référence Actualité Juive.

Serbie : des milliers d’étudiants entament 24 heures de blocage à Belgrade

Plusieurs milliers d’étudiants serbes ont entamé lundi le blocage pour 24 heures d’un important nœud routier de Belgrade pour dénoncer la corruption et réclamer, comme depuis des semaines, que toute la lumière soit faite sur l’accident mortel de la gare de Novi Sad.”Tous au blocage”, “tous dans la rue”: sifflets autour du cou, les étudiants regroupés en différents cortèges sont partis vers 09h00 locales de leurs universités pour rejoindre Autokomanda, l’un des principaux échangeurs de Belgrade.Les étudiants y sont arrivées par vague au fil de la matinée, avant d’observer 15 minutes de silence en hommage aux 15 personnes tuées dans l’effondrement de l’auvent en béton de la gare de Novi Sad, deuxième ville de Serbie, le 1er novembre.Une partie de la population voit dans la catastrophe une illustration de la corruption et de la négligence des autorités, dans un pays qui sous la présidence du nationaliste Aleksandar Vucic, au pouvoir depuis 2012, a multiplié chantiers et grands projets.Les revendications sont les mêmes depuis le début de la contestation : la publication de tous les documents relatifs à la rénovation de la gare qui venait d’être achevée par des entreprises chinoise, hongroise et française; l’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir physiquement attaqué les étudiants et les professeurs depuis le début des manifestations; l’abandon des poursuites contre les étudiants arrêtés; et une hausse de 20% du budget de l’Enseignement supérieur.”Il n’est pas question de demander un gouvernement de transition, de renverser les autorités ou quoi que ce soit de ce genre. Nous demandons simplement que les institutions fassent leur travail et répondent aux quatre demandes que nous avons formulées. C’est tout”, explique dans la foule Uros Velimirovic, 22 ans, étudiant en ingénierie électrique.”Nous attendons que toutes nos revendications soient satisfaites, et s’ils refusent, alors nous resterons là jusqu’à ce qu’elles le soient”, abonde Tamara Crnogorac, 20 ans, étudiante en sciences.  Des dizaines d’agriculteurs sont également arrivés à Belgrade avec l’intention affichée de protéger les étudiants en garant leurs tracteurs autour du rassemblement, tout comme certains clubs de motards de la capitale. Plusieurs étudiants ont été blessés depuis le début des manifestations, par des automobilistes qui avaient forcé les cordons de sécurité, organisés depuis le début par les manifestants eux-mêmes. Vendredi encore, lors d’une manifestation qui a rassemblé plus de 50.000 personnes à Belgrade selon un organisme de comptage indépendant composé de journalistes et de militants, une étudiante a été renversée par une automobiliste de 25 ans, qui a démarré alors qu’elle se trouvait devant sa voiture. Les vidéos, devenues virales, de ces incidents, ont poussé le président serbe confronté à un mouvement de colère sans précédent depuis son arrivée au pouvoir il y a 12 ans, à demander à la police de sécuriser les manifestations. M. Vucic doit s’exprimer à nouveau dans la journée.L’enquête sur l’accident de la gare est toujours en cours, et plus d’une dizaine de personnes ont été inculpées, dont l’ancien ministre des Transports, Goran Vesic.

India’s Bumrah named Test cricketer of the year after sensational 2024

India paceman Jasprit Bumrah was Monday named men’s Test cricketer of the year for 2024 by the International Cricket Council.The right-arm quick returned to the five-day format in late 2023 following a lengthy absence due to a back injury.Bumrah, 31, was the leading wicket-taker in Test cricket in 2024, topping the charts with 71, well clear of second-placed Gus Atkinson of England (52 in 11 matches).His average across the year was a breathtaking 14.92 and he ended 2024 with a strike rate for the year of just 30.1.”Test cricket has always been a format I hold close to my heart, and to be recognised on this platform is truly special,” said Bumrah.”This award is not just a reflection of my individual efforts but also of the unwavering support of my teammates, coaches, and fans who continue to believe and inspire me every day.”Representing India is a privilege I deeply cherish, and knowing my efforts bring smiles to people around the world makes this journey even more special.”Bumrah beat England batsmen Harry Brook and Joe Root as well as Sri Lanka’s Kamindu Mendis to the award, given by the game’s governing body.Smriti Mandhana made it a double success for India as she was voted women’s one-day international cricketer of the year for the second time.Afghanistan all-rounder Azmatullah Omarzai clinched the men’s ODI award.

Israel opens Eichmann trial archives online

Israel’s national archives announced Monday they were granting public access online to hundreds of thousands of documents from the trial of Nazi war criminal Adolf Eichmann, one of the main organisers of the Holocaust.Timed to coincide with International Holocaust Memorial Day, which marks 80 years since the liberation of the Auschwitz death camp, the national archives uploaded 380,000 pages of “chilling testimony, correspondence, lists and photographs” to their website, the Israeli prime minister’s office said in a statement.Eichmann, who fled to Argentina and lived there under a fake identity after World War II, was captured by Israeli spies in 1960 after a years-long manhunt and clandestinely taken to Israel to stand trial.He was found guilty of masterminding the implementation of the “final solution”, the Nazis’ plan to exterminate Jews, and was executed by hanging in 1962, aged 56.The statement called the Eichmann trial papers one of the archives’ “most interesting collections”, including “court files and correspondence between the State Attorney’s Office and (then-prime minister) David Ben-Gurion”.The text of the scanned documents can be searched thanks to optical character recognition (OCR) technology, allowing users to perform advanced searches using keywords, names, events and dates, said the statement from the prime minister’s office, which houses the archives.That will allow Holocaust survivors’ families to find “the personal stories of their loved ones, at times in their own handwriting”, it said.

Paris: spectaculaire incendie à la mairie du 12e arrondissement

La mairie du 12e arrondissement de Paris a été endommagée par un spectaculaire incendie qui a embrasé son campanile haut d’une trentaine de mètres dans la nuit de dimanche à lundi, sans faire de victime. Le sinistre, dont l’origine est encore indéterminée, a mobilisé d’importants moyens de lutte contre le feu.”A ce stade rien ne laisse penser à un incendie volontaire”, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l’AFP,  soulignant que “les recherches sur les causes de l’incendie étudieront notamment les conditions de sécurité des travaux de réfection de la toiture, et le dispositif électrique du bâtiment”.L’incendie a été “maîtrisé” après un peu plus de trois heures d’intervention, a précisé à l’AFP un porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui a été alertée vers 03H20 et a engagé une soixantaine d’engins et 150 soldats du feu.Sept lances à incendie et des échelles ont été déployées pour combattre les flammes menaçant cet édifice du XIXe siècle situé dans le sud-est de la capitale.Le “feu de toiture” a “attaqué” le campanile haut de plus de 35 mètres et qui coiffe le bâtiment, selon le lieutenant Matthieu Lamouliatte, officier de communication de la BSPP.La toiture est “gravement endommagée” et la flèche “n’est pas stabilisée”, a indiqué la mairie de Paris à l’AFP. “Une incertitude demeure sur la stabilité de la flèche, qui menace toujours de s’effondrer”, a également déclaré en début de matinée sur RTL le préfet de police Laurent Nuñez, estimant qu'”il faudra sans doute plusieurs jours pour expertiser tout ça”.”Les quatre piliers du beffroi n’ont pas été touchés”, a précisé à la presse sur place le lieutenant Lamouliatte. “Les architectes de la mairie de Paris prennent le relais pour savoir si la flèche va se coucher”, a-t-il ajouté vers 08H20, indiquant alors qu’elle ne menaçait plus de s’effondrer.S’agissant des dégâts, “il y un trou juste derrière le beffroi, grignoté par les flammes”, a précisé le gradé.- Continuité du service public -La maire de Paris Anne Hidalgo a déploré un “très grave incendie” qui a causé “des dégâts considérables” à la mairie du 12e. “Je salue l’exceptionnelle intervention des pompiers de Paris pour maîtriser cet incendie qui n’a pas fait de victime”, a-t-elle souligné dans un communiqué. “La Ville de Paris active dès à présent sa cellule de crise et une cellule psychologique est mise en place”, a ajouté Mme Hidalgo. “L’ensemble des services publics aux habitantes et habitants sont d’ores et déjà maintenus et seront assurés dans la mairie du 11e”, a-t-elle encore affirmé.Selon la mairie, “la priorité est de sécuriser les registres de l’état civil qui sont déjà protégés pour faire face à ce type d’incident”. Un large périmètre avait été établi dès le petit matin par la police autour de l’imposant édifice, a constaté une journaliste de l’AFP. – “Emotion” – “Le feu s’est propagé avec le vent et tout est inondé parce qu’il a continué à pleuvoir”, a témoigné en début de matinée auprès de l’AFP une riveraine, qui n’a pas donné son nom, confiant avoir été prévenue du sinistre vers 06H00 et avoir été rassurée d’apprendre que le gardien de la mairie – qui réside sur place – était “en sécurité”.L’édifice n’étant mitoyen avec aucun immeuble, l’incendie n’a présenté aucun risque de propagation.Les pompiers prévoyaient de rester “au chevet” du bâtiment une bonne partie de la journée de lundi, selon le lieutenant Lamouliatte.”A l’intérieur, sous la toiture, il va falloir évacuer l’eau” déversée, a-t-il indiqué.En début de matinée, les pompiers maintenaient des moyens aériens et de reconnaissance dans le bâtiment, avec des caméras thermiques, tout en allégeant le dispositif d’intervention.La BSPP a engagé son module spécialisé dans la conservation des oeuvres, qui a d’ores et déjà “sorti des registres d’état-civil” et “déplacé du mobilier”, selon le lieutenant Lamouliatte.”Quelle émotion devant l’incendie de la mairie du 12e arrondissement qui nous rappelle tant celui de Notre-Dame de Paris”, quand la cathédrale avait été dévorée par les flammes en 2019 et sa flèche s’était effondrée, a réagi sur X la ministre de la Culture Rachida Dati.al-tll-juc-mk/asl/hj