Climat: la Norvège dans le collimateur de la cour de Strasbourg
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) décide mardi si la Norvège a failli à ses devoirs en matière “d’atténuation du changement climatique” dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.L’institution, basée à Strasbourg, a été saisie il y a quatre ans par six militants norvégiens nés entre 1995 et 2001, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences de production pétrogazières, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”, indique la Cour dans un communiqué.En cela, le pays a omis à leurs yeux de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source à la fois de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.Les plaignants invoquent en particulier les articles 2 (droit à la vie) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.- Bras de fer judiciaire -La décision de la CEDH sera le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil, les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien, en mer de Barents.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. Elles réclament leur annulation.A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.Dans son jugement en appel, la Cour suprême norvégienne estime en 2021 que l’attribution des permis n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, parce qu’elle ne représente pas “un risque réel et immédiat” pour la vie et l’intégrité physique.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, juridiction internationale dont la mission de protéger les droits humains en Europe. “Les six militants, aux côtés de Greenpeace Nordic et Jeunes Amis de la Terre Norvège, espèrent que la Cour européenne des droits de l’homme entendra leur cause et conclura que l’expansion pétrolière de la Norvège enfreint” les droits fondamentaux, avait indiqué Greenpeace à l’époque.Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés privées ont fini par restituer les licences, souligne la CEDH. L’an passé, la cour de Strasbourg a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Les plaignantes, l’association des Aînées pour la protection du climat, dénonçaient des “manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique”, qui ont des conséquences négatives sur leurs conditions de vie et leur santé.La CEDH avait jugé qu’il y avait eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et de l’article 6 (accès à un tribunal) de la Convention européenne des droits de l’homme.Elle avait ainsi affirmé que l’article 8 consacrait aussi le droit à une protection effective contre les conséquences graves du changement climatique sur la vie, la santé ou le bien-être.
Climat: la Norvège dans le collimateur de la cour de Strasbourg
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) décide mardi si la Norvège a failli à ses devoirs en matière “d’atténuation du changement climatique” dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.L’institution, basée à Strasbourg, a été saisie il y a quatre ans par six militants norvégiens nés entre 1995 et 2001, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences de production pétrogazières, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”, indique la Cour dans un communiqué.En cela, le pays a omis à leurs yeux de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source à la fois de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.Les plaignants invoquent en particulier les articles 2 (droit à la vie) et 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.- Bras de fer judiciaire -La décision de la CEDH sera le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère du Pétrole et de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil, les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien, en mer de Barents.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. Elles réclament leur annulation.A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.Dans son jugement en appel, la Cour suprême norvégienne estime en 2021 que l’attribution des permis n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, parce qu’elle ne représente pas “un risque réel et immédiat” pour la vie et l’intégrité physique.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, juridiction internationale dont la mission de protéger les droits humains en Europe. “Les six militants, aux côtés de Greenpeace Nordic et Jeunes Amis de la Terre Norvège, espèrent que la Cour européenne des droits de l’homme entendra leur cause et conclura que l’expansion pétrolière de la Norvège enfreint” les droits fondamentaux, avait indiqué Greenpeace à l’époque.Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés privées ont fini par restituer les licences, souligne la CEDH. L’an passé, la cour de Strasbourg a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Les plaignantes, l’association des Aînées pour la protection du climat, dénonçaient des “manquements des autorités suisses pour atténuer les effets du changement climatique”, qui ont des conséquences négatives sur leurs conditions de vie et leur santé.La CEDH avait jugé qu’il y avait eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) et de l’article 6 (accès à un tribunal) de la Convention européenne des droits de l’homme.Elle avait ainsi affirmé que l’article 8 consacrait aussi le droit à une protection effective contre les conséquences graves du changement climatique sur la vie, la santé ou le bien-être.
Trump throws China assumptions in air as he meets ‘brilliant’ Xi
For years few issues drew more unanimity in the polarized United States than China — it was the arch-adversary, which Washington was destined to confront.President Donald Trump, as he has on so many topics, has scrambled many long-held assumptions as he plans to meet Chinese counterpart Xi Jinping on Thursday in South Korea, their first in-person encounter since 2019.Trump, who boasts of his dealmaking prowess and has shown a fondness for strongmen, has hailed his relationship with Xi in ways that echo his warm words for Russian President Vladimir Putin, with whom he has tried and failed to achieve a breakthrough on the Ukraine war.In a Fox News appearance during his campaign, Trump, despite otherwise harsh rhetoric on China, called Xi a “brilliant guy.” “He runs 1.4 billion people with an iron fist — smart, brilliant, everything perfect. There’s nobody in Hollywood like this guy,” Trump said.Trump pointed again to the power of his relationship with Xi last week as he voiced doubt China would invade Taiwan, the self-governing democratic island that it claims.Trade has been at the top of Trump’s agenda as he seeks a deal between the world’s two largest economies.The volatile US leader has ramped up and then lowered threatened tariffs on China, and both sides have signaled that a trade agreement is edging closer following weekend talks in Kuala Lumpur.Ryan Hass, who served as former president Barack Obama’s top China advisor, said there was a disconnect between the deal-seeking Trump and a US bureaucracy still focused on countering Beijing.He also doubted China had an interest in pursuing a deal with Trump to unlock some “golden era” of economic cooperation.”China is interested in centering itself and pushing the United States to the periphery, not in having the United States and China sitting in the center together,” said Hass, a senior fellow at the Brookings Institution.China may want a deal with Trump that for them is “potentially temporizing — playing for time — but I don’t see their interest as being advanced by unlocking some grand-bargain economic deal between the United States and China.”- Both sides transactional -Trump similarly in 2019 lauded what he called a historic trade deal with China, which was supposed to buy $200 billion in additional US exports.The deal flopped, at least partly due to the Covid pandemic. By the end of his initial 2017-2021 term, Trump was lashing out in angry terms over the “Chinese virus” which tainted his presidency.Joe Biden took over and further ramped up pressure on China, including restricting sensitive technology imports, but also seeking deals on narrow issues of concern.Yun Sun, a senior fellow at the Stimson Center, said China may not be seeking a warm relationship with Trump but Beijing, like him, was transactional.”The Chinese have an issue with his style, but they see Trump as someone they can work with,” she said.”I think there’s a recognition in China that Trump has been very cooperative, or at least amicable, to a lot of the things that the previous Biden administration was not willing to make any concession on,” she said.She pointed to the Trump administration’s reported refusal to let Taiwanese President Lai Ching-te visit New York during a trip to Latin America, the type of stopover that was once routine, even if it angered China.- Sudden uncertainty on Taiwan -Henrietta Levin, a former State Department official, said she could recite by heart how China and the United States would lay out their standard positions on Taiwan during meetings and then move on.”Now I think there is an uncertainty about how President Trump will respond when President Xi inevitably presents these Taiwan demands to him,” said Levin, a senior fellow at the Center for Strategic and International Studies.”Trump is comfortable, in a way that prior US presidents were not, connecting strategic issues to tactical economic questions and to the prospect of cooperation with China on different issues,” she said.China has long opposed US arms sales to Taiwan and has sought for Trump to state explicitly that the United States opposes Taiwan independence, going beyond the current line that Washington merely does not support it.For his part, Secretary of State Marco Rubio, a staunch backer of Taiwan while a senator, told reporters Saturday that the United States was not considering “walking away from Taiwan” in exchange for a trade deal with China.
Google annonce le redémarrage d’une centrale nucléaire aux Etats-Unis afin d’alimenter son IA
Google a annoncé lundi avoir passé un accord avec le groupe américain NextEra Energy qui prévoit la remise en service début 2029 de la centrale nucléaire Duane Arnold, dans l’Iowa (centre), pour le développement des infrastructures de l’IA du géant californien.L’accord entre les deux entreprises vise à “répondre à la demande croissante en énergie de l’intelligence artificielle (IA) grâce à une énergie nucléaire propre et fiable”, ont-elles annoncé dans un communiqué commun. “La pierre angulaire de cette collaboration est le redémarrage prévu de Duane Arnold”, ont-elles ajouté, précisant que la centrale, fermée en 2020, “devrait être mise en service et alimenter le réseau électrique d’ici le premier trimestre 2029”.C’est le troisième projet de réouverture de centrale dévoilé récemment, après ceux concernant les sites de Palisades (Michigan) en 2023 et Three Mile Island (Pennsylvanie) en 2024, signe du rebond de l’industrie nucléaire après des décennies sans investissements majeurs aux Etats-Unis.Après avoir stagné pendant plus d’une décennie, la consommation d’électricité a accéléré ces trois dernières années, notamment sous l’effet de l’explosion de l’IA générative, gourmande en énergie.De nombreuses entreprises cherchent à développer des petits réacteurs, aussi appelés SMR (small modular reactor), mais les premiers ne devraient pas être mis en service avant la fin de la décennie.Pour répondre aux besoins immédiats des centres de données (data centers), qui assurent le stockage mais aussi l’utilisation de ces données pour l’IA, les grands acteurs de la tech se tournent notamment vers le parc nucléaire installé.La centrale Duane Arnold, mise en service en 1974, avait été arrêtée en 2020 par NextEra, décidé à se tourner vers l’éolien, plus rentable économiquement.


