Wimbledon: Sinner sans souci, Pegula et Musetti au tapis

Le N.1 mondial Jannik Sinner, jamais sacré à Wimbledon, a réussi mardi son entrée en lice sur le gazon londonien, au contraire de son compatriote italien Lorenzo Musetti, demi-finaliste l’an dernier, éliminé tout comme Jessica Pegula chez les femmes.Le septuple lauréat Novak Djokovic, à 38 ans, s’apprête lui à lancer sa quête d’un 25e titre en Grand Chelem en fin d’après-midi contre le Français Alexandre Müller.Il y aura peut-être davantage de suspense sur le Central qu’il n’y en a eu sur le court N.1, où Sinner n’a fait ni dans le détail, ni dans la durée (1h48) pour éliminer son compatriote Luca Nardi (95e joueur mondial).Le triple lauréat en Grand Chelem a lâché seulement sept jeux, et aucun dans un dernier set expédié en 23 minutes chrono (6-4, 6-3, 6-0).”J’ai senti que je servais vraiment bien. Au début nous avions un peu de mal tous les deux, mais je suis content de la manière dont j’ai terminé ce match”, a commenté l’Italien de 23 ans.L’incroyable finale perdue contre son grand rival Carlos Alcaraz à Roland-Garros, en cinq sets et malgré trois balles de match en sa faveur, est déjà derrière lui. “C’est un nouveau tournoi, un nouveau défi”, s’est projeté l’actuel patron du circuit ATP.- Pegula sèchement sortie -Le N.7 mondial Lorenzo Musetti n’a lui pas survécu à son premier match de la saison sur gazon, éliminé en quatre manches par le qualifié géorgien Nikoloz Basilashvili, ex-membre du top 20 retombé au 126e rang mondial.”Normalement je sais comment me déplacer, mais aujourd’hui c’était comme si je n’avais jamais joué sur cette surface”, a réagi le demi-finaliste 2024, de retour d’une blessure à la jambe gauche. “Une performance vraiment mauvaise, je dirais.”L’Italien de 23 ans retrouvait la compétition pour la première fois depuis son abandon en demi-finale de Roland-Garros contre Alcaraz.Médaillé de bronze des Jeux olympiques de Paris, Musetti est déjà le troisième membre du top 10 à prendre la porte à Wimbledon, après le Danois Holger Rune (8e) et le Russe Daniil Medvedev (9e) lundi en ouverture du tournoi.Dans le tournoi féminin, il y a eu une première victime au sein du top 5 mondial en la personne de Jessica Pegula (3e), balayée en deux sets (6-2, 6-3) par l’Italienne Elisabetta Cocciaretto (116e).L’Américaine de 31 ans a subi une défaite surprise et expéditive en 58 minutes, trois jours après avoir remporté le tournoi allemand de Bad Homburg (WTA 500), également sur gazon.”Est-ce que je pense avoir joué le meilleur match de ma carrière? Non, mais je ne pense vraiment pas avoir mal joué. Son tennis était juste incroyable, (…) c’était son jour”, a réagi Pegula.Avec des joueuses comme Pegula, “vous devez saisir les petites opportunités qui se présentent à vous. J’ai essayé d’être plus agressive, de jouer ma chance à fond, de ne pas penser à gagner ou perdre le point, juste faire de mon mieux”, a commenté Cocciaretto, 24 ans.Ex-membre du top 30, l’Italienne affrontera au deuxième tour l’Américaine Katie Volynets, tombeuse mardi de la récente lauréate du Queen’s, l’Allemande Tatjana Maria.

Des millions d’Européens souffrent sous une canicule précoce

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises, belges et néerlandaises à des températures extrêmes persistantes desquelles elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Des alertes aux chaleurs extrêmes, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, sont aussi en vigueur mardi du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, et en Allemagne, Autriche et Suisse.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs ouverts la nuit.La situation est en-deça du record de 42°C, mais survient après bientôt deux semaines de vague de chaleur nationale précoce, d’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir du repos aux organismes.Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France.Sur la plupart du pays, les températures maximum oscillent entre 35 et plus de 40°C avant un répit prévu mercredi. Plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, alors que 38°C, un niveau rare dans ce pays au climat océanique, sont annoncés.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi, là-aussi avec des maximums jusqu’à 40°C.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud continental “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.”On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A Bruxelles, l’Atomium, monument emblématique parmi les plus visités en Belgique, voit ses célèbres boules en inox surchauffées sous plus de 37°C et est fermé l’après-midi jusqu’à mercredi inclus.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: au lieu des pics habituels autrefois à 25°C en juillet, “aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.”- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi, mais pourrait encore dépasser 40°C par endroits.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent pourtant d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

Des millions d’Européens souffrent sous une canicule précoce

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises, belges et néerlandaises à des températures extrêmes persistantes desquelles elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Des alertes aux chaleurs extrêmes, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, sont aussi en vigueur mardi du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, et en Allemagne, Autriche et Suisse.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs ouverts la nuit.La situation est en-deça du record de 42°C, mais survient après bientôt deux semaines de vague de chaleur nationale précoce, d’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir du repos aux organismes.Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France.Sur la plupart du pays, les températures maximum oscillent entre 35 et plus de 40°C avant un répit prévu mercredi. Plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, alors que 38°C, un niveau rare dans ce pays au climat océanique, sont annoncés.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi, là-aussi avec des maximums jusqu’à 40°C.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud continental “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.”On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A Bruxelles, l’Atomium, monument emblématique parmi les plus visités en Belgique, voit ses célèbres boules en inox surchauffées sous plus de 37°C et est fermé l’après-midi jusqu’à mercredi inclus.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: au lieu des pics habituels autrefois à 25°C en juillet, “aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.”- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi, mais pourrait encore dépasser 40°C par endroits.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent pourtant d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

Des millions d’Européens souffrent sous une canicule précoce

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises, belges et néerlandaises à des températures extrêmes persistantes desquelles elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Des alertes aux chaleurs extrêmes, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, sont aussi en vigueur mardi du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, et en Allemagne, Autriche et Suisse.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs ouverts la nuit.La situation est en-deça du record de 42°C, mais survient après bientôt deux semaines de vague de chaleur nationale précoce, d’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir du repos aux organismes.Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France.Sur la plupart du pays, les températures maximum oscillent entre 35 et plus de 40°C avant un répit prévu mercredi. Plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, alors que 38°C, un niveau rare dans ce pays au climat océanique, sont annoncés.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi, là-aussi avec des maximums jusqu’à 40°C.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud continental “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.”On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A Bruxelles, l’Atomium, monument emblématique parmi les plus visités en Belgique, voit ses célèbres boules en inox surchauffées sous plus de 37°C et est fermé l’après-midi jusqu’à mercredi inclus.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: au lieu des pics habituels autrefois à 25°C en juillet, “aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.”- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi, mais pourrait encore dépasser 40°C par endroits.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent pourtant d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.

Turquie: les esprits s’échauffent autour d’un dessin accusé de moquer le prophète

Plusieurs centaines de manifestants ont de nouveau conspué un magazine satirique turc accusé d’avoir publié un dessin moquant le prophète, mardi à Istanbul, ce que la rédaction dément vigoureusement au lendemain de heurts qui l’ont visée.Le coeur d’Istanbul a été bouclé par la police dès mardi matin, autour de la place Taksim et de la populaire avenue commerçante Istiklal, et tout rassemblement officiellement interdit. Mais quelque 300 personnes réunies dans et autour de la mosquée de Taksim ont dénoncé le dessin paru dans la revue d’opposition Leman aux cris de “Leman, salauds, n’oublie pas Charlie Hebdo”, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une référence explicite et menaçante aux attentats jihadistes contre l’hebdomadaire satirique français le 7 janvier 2015, qui avaient décimé la rédaction, faisant 12 morts et 11 blessés.Le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé à son tour une “provocation infâme” sous couvert d’humour, dans une allocution à la mi-journée. Evoquant “un crime de haine” il a assuré que “ceux qui se montrent insolents envers notre Prophète (…) seront tenus responsables devant la loi”.”Le manque de respect envers notre Prophète par des individus immoraux, dénués des valeurs de cette nation (…) est totalement inacceptable”, a fustigé le chef de l’Etat islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2003.A ce stade, quatre collaborateurs du magazine, dont le caricaturiste auteur du dessin en cause, ont été arrêtés sur les six visés par des mandats d’arrêt, pour avoir publié un dessin qui “dénigre ouvertement les valeurs religieuses”.Joint par l’AFP, le rédacteur en chef du magazine, Tuncay Akgun, en déplacement à l’étranger, a nié toute intention malveillante.”Ce dessin n’est en aucun cas une caricature du prophète Mahomet”, a-t-il défendu, arguant que le personnage est un musulman tué à Gaza dans les bombardements d’Israël.- “Rien à voir avec le prophète” -“Il a été appelé Mohammed, c’est une fiction. Plus de 200 millions de personnes dans le monde islamique s’appellent Mohammed”.”Cela n’a rien à voir avec le prophète Mahomet. Nous ne prendrions jamais un tel risque”, a insisté M. Akgun.Plusieurs dizaines de personnes en colère ont tenté d’attaquer lundi soir un bar du quartier touristique d’Istiklal, fréquenté par le personnel de la revue.Puis des échauffourées ont rapidement dégénéré avec les manifestants venus défendre Leman, provoquant l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes, a constaté l’AFP.Le dessin en question montre deux personnages dans le ciel, au-dessus d’une ville écrasée sous les bombes: “Salam aleykoum, je suis Mohammed”, dit l’un en serrant la main de l’autre qui répond: “Aleykoum salam, je suis Musa (Moïse)”.”Le dessinateur a voulu montrer le peuple musulman opprimé en représentant un musulman tué par Israël, il n’a jamais eu l’intention de rabaisser les valeurs religieuses”, s’est défendu le magazine Leman sur X.En mars 2002, les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient rendu visite à Leman et publié conjointement avec leurs confrères turcs un numéro spécial. Charlie Hebdo se référait alors à Leman comme “notre petite sÅ“ur turque”.Les détracteurs de la revue appellent à un rassemblement de protestation samedi dans un parc adjacent à la mairie d’Istanbul.Le chef de l’opposition parlementaire, le président du CHP laïc Özgür Özel, a hésité avant de condamner les attaques contre la revue. “Ma première réaction a été : comment peut-il y avoir une image du prophète”, dont la représentation est interdite par l’Islam.”La deuxième a été: Leman n’est pas ce genre de magazine” a-t-il ajouté, appelant “les conservateurs qui ont une conscience, les écrivains et les artistes à bien regarder:  je vois un ange qui a perdu la vie sous les bombardements de Gaza, avec une auréole et des ailes, qui rencontre un autre ange tué par une autre bombe”.L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé mardi ces arrestations et estimé que “la sécurité des caricaturistes doit être désormais le sujet principal pour les autorités”.

Fruits “origine France” frauduleux: un grossiste condamné pour tromperie

Un grossiste de Dordogne, poursuivi pour avoir frauduleusement étiqueté “origine France” des fruits produits à l’étranger, a été condamné à un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende, a annoncé mardi la direction de la répression des fraudes.Le tribunal correctionnel de Bergerac a condamné pour “tromperie” le gérant de l’entreprise Fruits rouges du Périgord, reconnu coupable lundi d’avoir “francisé” 412 tonnes de fruits étrangers entre 2020 et 2021. Le ministère public avait requis un an de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende.”Cette pratique commerciale trompeuse consiste à présenter comme français des produits qui ne le sont pas, en falsifiant leur étiquetage d’origine”, fait valoir la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.Selon le syndicat agricole Coordination rurale, les tonnages écoulés représentent 5% de la production française annuelle de fruits rouges, soit l’équivalent de plus de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires.La fraude avait été révélée en 2022 dans un reportage de l’émission Zone interdite, diffusé sur M6.L’entreprise de négoce revendait sous l’étiquette “origine France”, des framboises, myrtilles, groseilles, mûres, cassis, châtaignes et kiwis importés principalement du Maroc, du Portugal et des Pays-Bas, et de manière plus marginale du Guatemala. Ces produits étaient ensuite revendus auprès d’enseignes de la grande et moyenne distribution sur l’ensemble du territoire national sous une fausse origine.La société Fruits rouges du Périgord a été liquidée sur décision du tribunal de commerce en août 2023. En 2024, près de 10.000 contrôles ont été réalisés sur l’ensemble du territoire par la DGCCRF, “révélant des anomalies dans environ 30% des cas”, selon le ministère de l’Agriculture. Les services de la répression des fraudes comptent maintenir “une forte pression de contrôle sur ce sujet cette année”, sur fond de grogne persistante des agriculteurs français face à la concurrence de certains produits d’origine étrangère.En août 2024, un grossiste du Loir-et-Cher avait été condamné à 100.000 euros d’amende, et son président à 20.000 euros d’amende, pour avoir “francisé” plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges. La société avait annoncé faire appel.

Renault détache ses résultats de Nissan et enregistre une perte de 9,5 milliards d’euros

Le constructeur automobile français Renault a annoncé mardi une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.La participation de 35,71% du groupe Renault dans son partenaire japonais, dont la valeur s’est effondrée, ne sera plus prise en compte dans ses résultats: elle sera désormais considérée comme un actif financier, a indiqué l’entreprise française dans un communiqué.L’idée est de “dérisquer” Renault en ayant des résultats plus prévisibles, a expliqué une porte-parole du groupe.”Toute variation de la juste valeur de la participation dans Nissan (estimée sur la base du cours bourse de Nissan) sera directement comptabilisée en capitaux propres, sans impact sur le résultat net de Renault Group”, a précisé Renault.Le constructeur français avait publié une perte historique de 8 milliards d’euros en 2020, à cause d’une chute des ventes liée notamment à l’épidémie de Covid, mais aussi de la mauvaise santé de Nissan.Le groupe au losange a depuis musclé son offre de véhicules et retrouvé des bénéfices, freinés cependant par la valeur en baisse de ses actions dans Nissan. Pour l’année 2024, le constructeur français avait annoncé un bénéfice net de 800 millions d’euros. Il aurait atteint 2,8 milliards sans Nissan. La Bourse de Paris a salué cette mesure et l’action Renault gagnait 1,92% à 15H30, à 39,88 euros.- “Transparence” -La modification annoncée mardi est “sans impact” sur les flux financiers (cash-flow) de Renault et sur le calcul du dividende, et n’est pas liée au départ annoncé du directeur général de Renault, Luca de Meo, a précisé le groupe.Le montant de 9,5 milliards d’euros correspond à la différence entre la valeur comptable actuelle de la participation de Renault dans Nissan (1.326 millions d’actions) et “sa juste valeur estimée sur la base du cours” de Bourse du groupe japonais lundi soir.Estimée à 1.500 yens dans les comptes, elle valait 350 yens (2,07 euros) lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo, a expliqué le groupe français. Cette modification comptable “marque une rupture structurelle avec des décennies de consolidation avec la méthode de mise en équivalence” et simplifie les résultats de Renault, ont salué les analystes d’Oddo BHF dans une note.  “Cet ajustement améliore la transparence et est en ligne avec la relation capitalistique rééquilibrée entre Renault et Nissan, dont nous prévoyons qu’elle évoluera davantage (Renault devant réduire/vendre la majorité de sa participation – voire la totalité – lorsque cela sera possible/attrayant)”, ont-ils poursuivi. Le groupe Renault a confirmé ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui prévoient notamment une marge opérationnelle, ont signalé de leur côté les analystes de Bernstein. Cette marge devrait s’améliorer entre le premier et le deuxième semestre, notamment avec le lancement de nouveaux modèles dont le SUV Dacia Bigster.- Détricotage -Ce montant intègre la perte de 2,2 milliards d’euros annoncée fin mai par Renault et liée aux dépréciations et coûts de restructuration de Nissan.La valeur de l’action Nissan, qui traverse de graves difficultés, s’est effondrée depuis le lancement de l’alliance avec Renault en 1999.Le constructeur français a reçu huit milliards d’euros de dividendes de Nissan depuis le début de l’Alliance, a-t-il signalé. Cette évolution comptable “ne modifie en rien les engagements stratégiques et opérationnels entre Renault Group et Nissan”, a souligné par ailleurs le groupe français.Après des années de projets communs, Nissan et Renault, ainsi que leur partenaire nippon Mitsubishi, ont pourtant commencé à détricoter leur alliance en 2023. Ils ont annoncé fin mars 2025 qu’ils allaient pouvoir descendre à 10% de leur capital respectif, contre 15% actuellement. Mais ils “continuent à travailler sur des programmes communs de développement industriels et technologiques”, comme la nouvelle Nissan Micra basée sur la Renault 5, a relevé le groupe français.Nissan est engagé dans de douloureuses restructurations, visant 20.000 suppressions de postes dans le monde d’ici l’exercice 2027, soit 15% de ses effectifs mondiaux.

Renault détache ses résultats de Nissan et enregistre une perte de 9,5 milliards d’euros

Le constructeur automobile français Renault a annoncé mardi une modification de son traitement comptable des actions Nissan qu’il possède encore, provoquant une perte comptable ponctuelle de 9,5 milliards d’euros.La participation de 35,71% du groupe Renault dans son partenaire japonais, dont la valeur s’est effondrée, ne sera plus prise en compte dans ses résultats: elle sera désormais considérée comme un actif financier, a indiqué l’entreprise française dans un communiqué.L’idée est de “dérisquer” Renault en ayant des résultats plus prévisibles, a expliqué une porte-parole du groupe.”Toute variation de la juste valeur de la participation dans Nissan (estimée sur la base du cours bourse de Nissan) sera directement comptabilisée en capitaux propres, sans impact sur le résultat net de Renault Group”, a précisé Renault.Le constructeur français avait publié une perte historique de 8 milliards d’euros en 2020, à cause d’une chute des ventes liée notamment à l’épidémie de Covid, mais aussi de la mauvaise santé de Nissan.Le groupe au losange a depuis musclé son offre de véhicules et retrouvé des bénéfices, freinés cependant par la valeur en baisse de ses actions dans Nissan. Pour l’année 2024, le constructeur français avait annoncé un bénéfice net de 800 millions d’euros. Il aurait atteint 2,8 milliards sans Nissan. La Bourse de Paris a salué cette mesure et l’action Renault gagnait 1,92% à 15H30, à 39,88 euros.- “Transparence” -La modification annoncée mardi est “sans impact” sur les flux financiers (cash-flow) de Renault et sur le calcul du dividende, et n’est pas liée au départ annoncé du directeur général de Renault, Luca de Meo, a précisé le groupe.Le montant de 9,5 milliards d’euros correspond à la différence entre la valeur comptable actuelle de la participation de Renault dans Nissan (1.326 millions d’actions) et “sa juste valeur estimée sur la base du cours” de Bourse du groupe japonais lundi soir.Estimée à 1.500 yens dans les comptes, elle valait 350 yens (2,07 euros) lundi à la clôture de la Bourse de Tokyo, a expliqué le groupe français. Cette modification comptable “marque une rupture structurelle avec des décennies de consolidation avec la méthode de mise en équivalence” et simplifie les résultats de Renault, ont salué les analystes d’Oddo BHF dans une note.  “Cet ajustement améliore la transparence et est en ligne avec la relation capitalistique rééquilibrée entre Renault et Nissan, dont nous prévoyons qu’elle évoluera davantage (Renault devant réduire/vendre la majorité de sa participation – voire la totalité – lorsque cela sera possible/attrayant)”, ont-ils poursuivi. Le groupe Renault a confirmé ses objectifs financiers pour l’année 2025, qui prévoient notamment une marge opérationnelle, ont signalé de leur côté les analystes de Bernstein. Cette marge devrait s’améliorer entre le premier et le deuxième semestre, notamment avec le lancement de nouveaux modèles dont le SUV Dacia Bigster.- Détricotage -Ce montant intègre la perte de 2,2 milliards d’euros annoncée fin mai par Renault et liée aux dépréciations et coûts de restructuration de Nissan.La valeur de l’action Nissan, qui traverse de graves difficultés, s’est effondrée depuis le lancement de l’alliance avec Renault en 1999.Le constructeur français a reçu huit milliards d’euros de dividendes de Nissan depuis le début de l’Alliance, a-t-il signalé. Cette évolution comptable “ne modifie en rien les engagements stratégiques et opérationnels entre Renault Group et Nissan”, a souligné par ailleurs le groupe français.Après des années de projets communs, Nissan et Renault, ainsi que leur partenaire nippon Mitsubishi, ont pourtant commencé à détricoter leur alliance en 2023. Ils ont annoncé fin mars 2025 qu’ils allaient pouvoir descendre à 10% de leur capital respectif, contre 15% actuellement. Mais ils “continuent à travailler sur des programmes communs de développement industriels et technologiques”, comme la nouvelle Nissan Micra basée sur la Renault 5, a relevé le groupe français.Nissan est engagé dans de douloureuses restructurations, visant 20.000 suppressions de postes dans le monde d’ici l’exercice 2027, soit 15% de ses effectifs mondiaux.