Trump déploie deux sous-marins nucléaires face à des commentaires “provocateurs” de Moscou

Donald Trump a “ordonné” vendredi le déploiement de “deux sous-marins nucléaires” dans des “zones appropriées” après des commentaires “provocateurs” et “incendiaires” de l’ancien président russe Dmitri Medvedev.Cette brusque poussée de fièvre survient alors que Moscou a lancé davantage de drones contre l’Ukraine en juillet que lors de n’importe quel autre mois depuis l’invasion de février 2022, selon une analyse de l’AFP qui montre une intensification des bombardements en dépit des ultimatums du président américain.Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit avoir “ordonné que deux sous-marins nucléaires soient positionnés dans les zones appropriées, au cas où ces déclarations idiotes et incendiaires soient plus sérieuses que cela”. “Les mots comptent et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues, j’espère que cela ne sera pas le cas cette fois”, a averti le président des Etats-Unis.Il n’a pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s’il s’agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d’ogives atomiques.Le milliardaire républicain n’a pas non plus expliqué à quels propos de Dmitri Medvedev il réagissait.Ce dernier a été président de la Russie de 2008 à 2012, entre deux mandats de Vladimir Poutine, et était alors considéré en Occident comme un réformiste et un modéré. – “Un pas vers la guerre” Etats-Unis/Russie -Mais il a depuis 2022 multiplié les propos provocateurs, notamment sur la menace d’un conflit nucléaire, même si son influence sur la politique russe reste limitée.Jeudi, M. Medvedev avait fustigé M. Trump en citant “la fameuse +main morte+”, une allusion à un système automatisé ultra-secret mis en place par l’Union soviétique pendant la Guerre froide pour prendre le contrôle de son arsenal nucléaire en cas de destruction de sa chaîne de commandement.L’actuel vice-président et numéro deux du Conseil de sécurité du pays avait jugé dans un autre message publié sur X le 28 juillet que chaque nouvel ultimatum fixé par le président américain pour mettre fin au conflit en Ukraine “était une menace et un pas vers la guerre” entre la Russie et les Etats-Unis.Donald Trump menace d’imposer de dures sanctions économiques contre Moscou si le président Poutine ne cesse pas les hostilités en Ukraine d’ici la fin de semaine prochaine.Il envisage des sanctions dites “secondaires”, c’est-à-dire infligées aux pays qui achètent notamment du pétrole russe, dans le but de tarir cette source de revenus essentiels pour la machine de guerre russe.Le républicain de 79 ans avait opéré peu après son retour au pouvoir en janvier un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine, persuadé que sa bonne relation avec le dirigeant russe lui permettrait d’arrêter rapidement la guerre en Ukraine.Cette promesse a fait long feu et laissé place chez Donald Trump à une frustration croissante envers le maître du Kremlin.Simultanément, l’AFP a analysé vendredi que les forces armées russes n’avaient jamais lancé autant de drones contre l’Ukraine qu’en juillet.Cette analyse, fondée sur des chiffres fournis par Kiev, révèle que Moscou a tiré 6.297 drones à longue portée contre l’Ukraine le mois dernier, un chiffre en augmentation pour le troisième mois consécutif et en hausse de 16% par rapport à juin.Cela comprend une importante part de drones leurres, surtout destinés à saturer des systèmes de défense antiaérienne ukrainiens déjà mis à mal par l’intensité des attaques.- Attaques toutes les nuits -Entre janvier et juin, la Russie a triplé le nombre de missiles envoyés sur l’Ukraine (77 contre 239, puis 198 en juillet), selon les données analysées par l’AFP. Ces attaques aériennes ont lieu toutes les nuits, poussant les habitants à se réfugier dans un abri, dans leur salle de bain ou dans les couloirs d’un métro, sous le vacarme des sirènes d’alerte.Dans la nuit de mercredi à jeudi, une attaque sur Kiev a tué 31 civils selon un nouveau bilan communiqué vendredi par les autorités, l’une des pires de ce type contre la capitale en plus de trois ans de guerre.Cinq enfants font partie des victimes, dont “le plus jeune n’avait que deux ans”, a déploré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.Des habitants sont venus se recueillir sur les lieux, déposant des fleurs et jouets pour enfants. Parmi eux, Iryna Drozd, 28 ans, qui vit dans le quartier avec sa famille.”Nos enfants auraient pu mourir”, a-t-elle dit à l’AFP.M. Poutine a malgré tout assuré vendredi vouloir une “paix durable” en Ukraine, M. Zelensky l’appelant, en réponse, à ce qu’ils se rencontrent pour négocier.burs-aue-nr/cyb

Trump veut limoger la responsable des statistiques de l’emploi après de mauvais chiffres

Le président américain Donald Trump a demandé vendredi le renvoi d’une responsable des statistiques après la publication de chiffres de l’emploi montrant une nette dégradation des conditions sur le marché du travail ces derniers mois. “Je viens d’apprendre que les +chiffres de l’emploi+ de notre pays sont réalisés par une personne nommée par Joe Biden, Dr. Erika McEntarfer, (…) qui a truqué les chiffres de l’emploi avant l’élection pour augmenter les chances de victoire de Kamala” (Harris, sa rivale à la dernière élection présidentielle), affirme le chef de l’Etat sur sa plateforme Truth Social.”J’ai demandé à mon équipe de renvoyer cette personne nommée par Biden, IMMEDIATEMENT. Elle sera remplacée par quelqu’un de beaucoup plus compétent et qualifié”, a-t-il ajouté.Il enchaîne en affirmant que “des chiffres à ce point importants doivent être justes et exacts, ils ne peuvent pas être manipulés à des fins politiques”.Vendredi matin, le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis a surpris en peignant un tableau plus sombre qu’attendu de l’état du marché du travail, à l’heure où les experts prédisent un ralentissement sous l’effet de l’offensive douanière de Donald Trump.La première économie mondiale a créé 73.000 emplois en juillet, selon le document publié par le ministère du Travail. “Un choc !” a commenté Donald Trump dans son message.Surtout, le nombre d’emplois censés avoir été créés pendant les mois de mai et de juin a été fortement révisé à la baisse. Les chiffres corrigés (19.000 en mai et 14.000 en juin) s’affichent ainsi au plus bas depuis la pandémie de Covid-19.Les corrections sont “bien supérieures à la normale”, est-il relevé dans le rapport. Ce sont 258.000 créations d’emplois qui se sont évaporées des statistiques sur ces deux mois.Le taux de chômage a légèrement progressé à 4,2%, contre 4,1% en juin.- Dissensions à la Fed -L’exécutif américain ne cesse d’affirmer que l’économie est rugissante, tout en appelant avec insistance la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale des Etats-Unis, à la soutenir davantage en diminuant les taux d’intérêt.”L’économie PETE LE FEU sous +Trump+ malgré la Fed qui joue aussi un jeu, cette fois avec les taux d’intérêt”, dénonce encore Donald Trump vendredi. Plus tôt dans la semaine, la Réserve fédérale a encore préféré laisser ses taux inchangés. C’était la cinquième fois de suite, en autant de réunions depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.La décision a été marquée par la rare opposition de deux gouverneurs, qui plaidaient pour des diminutions de taux pour soutenir l’activité et le marché du travail. Ils ont publié des communiqués exposant leur position vendredi, juste avant la publication des chiffres de l’emploi.Une baisse des taux aurait “protégé de manière préventive” l’économie et le marché du travail, y argumente la gouverneure Michelle Bowman. Son collègue Christopher Waller considère de son côté que l’approche attentiste de la Fed est “excessivement prudente”.- Nouvelle donne -Les analystes ont été surpris par l’ampleur des corrections dans le rapport sur l’emploi, sans pour autant mettre en doute la réalité des nouveaux chiffres.Ce rapport “change la donne” en montrant que “le marché du travail se détériore rapidement”, selon l’économiste de la banque Navy Federal Credit Union, Heather Long.Les États-Unis n’ont “créé en moyenne que 35.000 emplois au cours des trois derniers mois”, souligne-t-elle, ajoutant que la Réserve fédérale devait “sérieusement envisager une baisse des taux en septembre” pour soutenir l’économie.Les projections des investisseurs sur le niveau futur des taux directeurs de la banque centrale ont immédiatement changé après la publication du rapport. Ils sont plus nombreux à miser sur une baisse des taux lors de la réunion de septembre, ce qui a fait baisser les taux d’emprunt de l’État fédéral et le dollar.Heather Long considère qu’il devient urgent de lever les incertitudes entourant l’offensive protectionniste du gouvernement: “Plus cette instabilité tarifaire durera, plus ce contexte de faible recrutement risque de se transformer en licenciements.”Selon Jamie Cox, du groupe Harris Financial, le président de la Fed Jerome “Powell va regretter d’avoir laissé les taux inchangés cette semaine”. La Fed, ajoute-t-il, “devra baisser les taux en septembre et cela pourrait être d’un demi-point d’un coup pour rattraper le temps perdu”.

Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à “poursuivre les négociations”

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l’entrée en vigueur à compter du 7 août d’un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l’Union européenne à “la poursuite des négociations”.Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays.A ce stade, l’Union européenne n’a pas obtenu d’exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l’Italie.”L’impact de ce droit sera d’autant plus brutal qu’il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis”, a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué.Il a estimé que cet effet combiné “pourrait aboutir à une réduction d’un quart” des ventes de vins et spiritueux aux États-Unis, “soit une perte d’un milliard d’euros”.Une baisse des exportations aurait par ailleurs “des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux” en France, selon la fédération, qui ne chiffre pas les pertes anticipées.”Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d’obtenir l’exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%”, a déclaré Gabriel Picard. “Mais la situation ne peut rester en l’état”, a-t-il poursuivi, estimant que “les négociations devraient se poursuivre”.”On espère pouvoir bénéficier d’une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu’ils puissent obtenir de la Commission [européenne] cette négociation-là”, a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC.- “Marché stratégique” -La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d’obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l’avenir, mais s’attend à ce qu’ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade.Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré vendredi sur Franceinfo que la France “n'[allait] pas [s’] arrêter là”, précisant vouloir “obtenir des garanties sur les vins et spiritueux”.”Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier”, a rappelé à l’AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).En 2024, les États-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d’affaires de la filière, soit 820 millions d’euros, selon le CIVC.Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux États-Unis, a prévenu M. Toubart, “mais on ne peut pas mesurer aujourd’hui concrètement le nombre de bouteilles que l’on va perdre”.Il est “évident” aussi que cela aurait des incidences sur l’emploi dans la filière, aux États-Unis comme en France, a-t-il ajouté.Les petits producteurs de champagne notamment, qui ont les reins moins solides que les grandes maisons, risquent de souffrir le plus, prévient aussi Yves Couvreur, un administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne.”Pour la plupart de nos vignerons c’est impossible d’assumer les 15% possibles d’augmentation” des taxes américaines, selon M. Couvreur, interrogé vendredi par l’AFP.Selon M. Toubart, certains clients aux États-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles à la fin de l’année dernière, mais d’autres étaient “plutôt dans l’attente” d’y voir plus clair, donc il n’y a pas eu un effet d’aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois.

Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à “poursuivre les négociations”

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l’entrée en vigueur à compter du 7 août d’un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l’Union européenne à “la poursuite des négociations”.Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays.A ce stade, l’Union européenne n’a pas obtenu d’exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l’Italie.”L’impact de ce droit sera d’autant plus brutal qu’il va de pair avec le recul du dollar américain aux États-Unis”, a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué.Il a estimé que cet effet combiné “pourrait aboutir à une réduction d’un quart” des ventes de vins et spiritueux aux États-Unis, “soit une perte d’un milliard d’euros”.Une baisse des exportations aurait par ailleurs “des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux” en France, selon la fédération, qui ne chiffre pas les pertes anticipées.”Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d’obtenir l’exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%”, a déclaré Gabriel Picard. “Mais la situation ne peut rester en l’état”, a-t-il poursuivi, estimant que “les négociations devraient se poursuivre”.”On espère pouvoir bénéficier d’une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu’ils puissent obtenir de la Commission [européenne] cette négociation-là”, a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC.- “Marché stratégique” -La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les États-Unis pour tenter d’obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l’avenir, mais s’attend à ce qu’ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade.Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré vendredi sur Franceinfo que la France “n'[allait] pas [s’] arrêter là”, précisant vouloir “obtenir des garanties sur les vins et spiritueux”.”Les États-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier”, a rappelé à l’AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).En 2024, les États-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d’affaires de la filière, soit 820 millions d’euros, selon le CIVC.Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux États-Unis, a prévenu M. Toubart, “mais on ne peut pas mesurer aujourd’hui concrètement le nombre de bouteilles que l’on va perdre”.Il est “évident” aussi que cela aurait des incidences sur l’emploi dans la filière, aux États-Unis comme en France, a-t-il ajouté.Les petits producteurs de champagne notamment, qui ont les reins moins solides que les grandes maisons, risquent de souffrir le plus, prévient aussi Yves Couvreur, un administrateur de la Fédération des vignerons indépendants de Champagne.”Pour la plupart de nos vignerons c’est impossible d’assumer les 15% possibles d’augmentation” des taxes américaines, selon M. Couvreur, interrogé vendredi par l’AFP.Selon M. Toubart, certains clients aux États-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles à la fin de l’année dernière, mais d’autres étaient “plutôt dans l’attente” d’y voir plus clair, donc il n’y a pas eu un effet d’aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois.

Le sud du Pérou enseveli sous une tempête de sable et de poussière

Des vents puissants provoqués par un anticyclone au-dessus de l’océan Pacifique ont enseveli jeudi quatre régions côtières du sud du Pérou sous une tempête de poussière et de sable d’une ampleur inhabituelle, selon le service météorologique national péruvien (Senamhi).Ce phénomène inhabituel a surtout affecté la région d’Ica, à environ 400 km au sud de Lima, où les sables et poussières soulevés par vents de jusqu’à 50 km/h ont paralysé la circulation routière et les activités touristiques pendant trois heures.Des perturbations ont également été signalées dans les régions d’Arequipa, Moquegua et Tacna, ainsi que dans la capitale Lima.”Il s’agit d’un phénomène provoqué par l’anticyclone du Pacifique Sud qui s’est intensifié et se trouve très près du continent, générant des vents descendants à grande vitesse à la surface”, a expliqué Rosario Julca, une experte du Senamhi, à la chaîne de télévision Canal N.”La présence de ces vents descendants, combinée à la surface désertique, a provoqué un soulèvement soudain et important de poussière”, a-t-elle ajouté.Selon elle, des vents modérés à forts continueront à souffler sur la côte péruvienne jusqu’à dimanche.

Le sud du Pérou enseveli sous une tempête de sable et de poussière

Des vents puissants provoqués par un anticyclone au-dessus de l’océan Pacifique ont enseveli jeudi quatre régions côtières du sud du Pérou sous une tempête de poussière et de sable d’une ampleur inhabituelle, selon le service météorologique national péruvien (Senamhi).Ce phénomène inhabituel a surtout affecté la région d’Ica, à environ 400 km au sud de Lima, où les sables et poussières soulevés par vents de jusqu’à 50 km/h ont paralysé la circulation routière et les activités touristiques pendant trois heures.Des perturbations ont également été signalées dans les régions d’Arequipa, Moquegua et Tacna, ainsi que dans la capitale Lima.”Il s’agit d’un phénomène provoqué par l’anticyclone du Pacifique Sud qui s’est intensifié et se trouve très près du continent, générant des vents descendants à grande vitesse à la surface”, a expliqué Rosario Julca, une experte du Senamhi, à la chaîne de télévision Canal N.”La présence de ces vents descendants, combinée à la surface désertique, a provoqué un soulèvement soudain et important de poussière”, a-t-elle ajouté.Selon elle, des vents modérés à forts continueront à souffler sur la côte péruvienne jusqu’à dimanche.

Deux hommes tués par balles près de Dijon, l’auteur présumé se suicide

Un homme a été retrouvé mort vendredi, vraisemblablement suicidé et soupçonné d’avoir tué par balles deux collègues dans une entreprise de BTP près de Dijon, dans des circonstances encore floues.”Entre 4h47 et 5h16, sur le parking d’une entreprise de BTP à Bressey-sur-Tille”, à une vingtaine de minutes à l’est de Dijon, “étaient découverts par un employé de l’entreprise deux corps sans vie de salariés dans leur voiture respective, sur le parking de l’entreprise”, a indiqué le procureur adjoint de Dijon, Pascal Labonne-Collin, dans un communiqué. L'”assassinat par arme à feu” des deux hommes, âgés de 42 ans, selon les mots du parquet, a entraîné une importante chasse à l’homme dès le début de la matinée.Selon la gendarmerie, plus de 160 gendarmes ont été mobilisés, de la région et de l’ensemble de la France, et notamment des unités d’élite du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).Cette “vaste opération” visait à retrouver “l’auteur présumé du double homicide”, “salarié de l’entreprise, qui avait pris la fuite et était armé”, a précisé le procureur adjoint dans son communiqué.Finalement, ce dernier a été retrouvé “sans vie, vers 14h30 à Lamarche-sur-Saône” (Côte d’Or), une commune non loin des lieux où avaient été retrouvés les corps des deux victimes.- “Suicidé avec son arme” -“Il était mort, s’était manifestement suicidé avec son arme, il avait 55 ans. Il semblait depuis quelques semaines instable, et était en conflit avec les deux personnes assassinées”, a précisé le parquet.Le procureur adjoint n’a pas donné de détails sur les circonstances du double meurtre, ni les mobiles du tireur présumé. Contactée, la société de BTP touchée par le drame n’a pas souhaité faire de commentaire. Spécialisée dans le béton, elle est récemment née de la fusion de deux sociétés du BTP, unissant deux grandes familles d’entrepreneurs de Côte d’Or.Lionel Sanchez, maire de Bressey-sur-Tille, petite commune d’un millier d’habitants, a indiqué à l’AFP s’être rendu tôt vendredi dans l’entreprise afin “d’apporter (son) soutien” aux dirigeants et employés. L’élu a été en peine d’expliquer le drame, se demandant “comment” un tel acte pouvait survenir.Sur les 161 militaires qui ont participé à la vaste chasse à l’homme qui a duré toute la journée, ont notamment été mobilisés des gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG), de la Cellule identification criminelle, ainsi que de la Section de recherches, avec des renforts du GIGN, de gendarmes mobiles et de la section aérienne.

Bosnie: Dodik condamné à la prison en appel rejette le verdict

La Cour d’appel de Bosnie a confirmé vendredi la condamnation du chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, à un an de prison et six ans d’inéligibilité, une décision balayée par l’intéressé, soutenu par Moscou et la Hongrie, alors que l’Union européenne a appelé au respect de cet arrêt.La Bosnie a été secouée ces derniers mois par une des pires crises politiques depuis la guerre (1992-1995), déclenchée par les actions de M. Dodik, qui est président de la Republika Srpska (RS), l’entité des Serbes de Bosnie.Elle se résume au refus du dirigeant serbe bosnien d’accepter l’autorité du haut représentant international, Christian Schmidt, qui a pris ses fonctions il y a quatre ans, et dont le rôle est de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Depuis l’arrivée dans le pays de l’homme politique allemand, Milorad Dodik, 66 ans, ne cesse d’affirmer qu’il est “illégal”, car sa nomination n’a pas été validée par le Conseil de sécurité de l’ONU.Ainsi, en juillet 2023, il a promulgué deux lois interdisant la mise en oeuvre sur le territoire de l’entité serbe – soit dans la moitié du pays – des décisions du haut représentant et aussi des jugements de la Cour constitutionnelle de la Bosnie.Cela lui vaut une inculpation, la première dans le pays pour le non-respect des décisions du Haut représentant. Ce dernier est doté de pouvoirs extraordinaires lui permettant d’imposer des lois.D’ailleurs, c’est une intervention de M. Schmidt dans le code pénal du pays, prévoyant des sanctions pour le non-respect de ses propres décisions, qui a permis au parquet d’inculper Milorad Dodik, qui dirige la RS depuis 2006.Ainsi, la Cour d’Etat de Bosnie, à Sarajevo, l’a condamné en février à une peine d’un ans de prison accompagnée d’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant six ans. Un verdict confirmé vendredi en appel.”La copie écrite du jugement a été envoyée aux parties le 1er août 2025, et aucun appel n’est autorisé” contre cette décision, précise la Cour dans un communiqué.Pour M. Dodik, qui s’est adressé aux médias à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe, ce verdict est un “coup” contre la Republika Srpska”.”Je n’ai commis aucun acte criminel prévu par les lois de la Bosnie-Herzégovine. (…) Je n’accepte pas cette décision (…) orchestrée par l’Union européenne”, a-t-il martelé.Peu après, l’UE, à laquelle la Bosnie souhaite adhérer, a appelé “toutes les parties” à respecter la décision de la cour. “L’arrêt est contraignant et doit être respecté”, a dit dans un communiqué une porte-parole, Anitta Hipper.Le Royaume-Uni a également appelé, par le biais de son ambassade à Sarajevo, au respect “sans réserve” du verdict.- “Riposte” -De son côté, l’ambassade de Russie a réitéré son soutien à M. Dodik, en qualifiant M. Schmidt d'”usurpateur” et la décision de la justice de “politisée”, et mettant en garde contre une “possible déstabilisation de la situation politique” dans le pays.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, un allié du leader serbe bosnien, a dénoncé la “chasse aux sorcières” et appelé “tout le monde” à respecter “la décision du peuple de la Republika Srpska qui a élu Milorad Dodik comme président”.En février, après la condamnation en première instance, Milorad Dodik a fait voter par le Parlement de l’entité serbe une loi interdisant à la police et à la justice centrales du pays d’exercer en Republika Srpska et appelé les Serbes travaillant dans ces institutions à les quitter. Peu d’entre eux ont répondu à son appel.Cette réaction lui a valu l’ouverture d’une autre enquête par le parquet, cette fois pour “attaque contre l’ordre constitutionnel”.Visé par un mandat d’arrêt qu’il a sciemment ignoré pendant des mois, il a fini par se rendre à la justice début juillet et a accepté d’être interrogé dans ce dossier, bénéficiant aussitôt d’une remise en liberté conditionnelle.Vendredi, il a à nouveau appelé à une “riposte”.”Je continuerai d’exercer mes fonctions, peu importe leurs prochaines étapes. En attendant l’avis du Parlement et des institutions (de la Republika Srpska), avec un plan sur comment nous agirons et jusqu’où nous irons”, a-t-il dit.C’est normalement à la commission électorale de Bosnie de statuer sur une possible destitution de M. Dodik, une procédure qui peut durer des semaines, selon l’une de ses membres.M. Dodik et son avocat Goran Bubic ont affirmé qu’ils allaient s’adresser à la Cour constitutionnelle – celle-là même dont il conteste l’autorité.”Nous nous attendions à une décision de droit. Malheureusement, nous avons obtenu le non-droit”, a vilipendé Me Bubic, en ajoutant que le recours devant la Cour constitutionnelle était “la condition pour s’adresser à la Cour européenne des droits de l’Homme” (CEDH).bur-ljv-cbo-rus/liu

L’émissaire de Trump promet davantage d’aides humanitaires après une visite à Gaza

L’émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d’y augmenter l’aide humanitaire, au moment où la pression s’accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé. En amont de cette visite de l’émissaire du président Donald Trump, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d’aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un “piège mortel” pour les Gazaouis.Après près de 22 mois d’une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d’une “famine généralisée” selon l’ONU et est totalement dépendante de l’aide humanitaire.  Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l’aide.”Qu’ont fait nos fils et nos filles? Qu’ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!”, se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.Steve Witkoff et l’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF “afin de connaître la vérité sur les sites d’aide”, a indiqué M. Huckabee.- “Nourrir les gens” -M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de “plus de cinq heures”, avait pour but “de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d’élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza”.Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza “pour nourrir les gens”.La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d’aide mis en place par l’ONU. Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l’aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, “la plupart” par l’armée israélienne, a affirmé l’ONU. Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire “militarisé” qui a provoqué selon l’ONG des “bains de sang”. Elle a qualifié de “crimes de guerre” les “meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes”. L’armée israélienne, sollicitée par l’AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d’aides. Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d’aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l’ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.- Vidéo d’un otage -M. Witkoff, qui s’était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l’étranger pour faire taire les armes à Gaza. L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU. Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d’un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L’otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.L’AFP n’a pas pu déterminer l’authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.Dans un rapport d’enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d’entre eux auraient été visés par l’armée israélienne.Interrogée à ce sujet, l’armée israélienne a déclaré que “toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite” par l’armée israélienne et le droit international.