A New York, P. Diddy étrillé par le réquisitoire de la procureure

P. Diddy a usé “du pouvoir, de la violence et de la peur” pour pousser d’anciennes petites amies à participer sans leur consentement à des marathons sexuels, a lancé jeudi la procureure dans son réquisitoire final au procès à New York du magnat du hip-hop.Après des semaines de témoignages souvent bouleversants, les parties présentaient leurs derniers arguments jeudi dans le procès pour trafic sexuel du fondateur du label Bad Boy Records, Sean Combs de son vrai nom.”Il s’est servi du pouvoir, de la violence et de la peur pour obtenir ce qu’il voulait. Et il comptait sur le silence et la honte pour garder ses crimes cachés”, a déclaré aux jurés du tribunal de Manhattan la procureure Christy Slavik, sous les yeux de l’accusé.”Il est devenu de plus en plus puissant et dangereux grâce au soutien de sa garde rapprochée et de ses affaires”, a-t-elle ajouté, en référence à la fortune du rappeur, producteur et hommes d’affaires, évaluée à environ 700 millions de dollars par le magazine spécialisé Forbes. Agé de 55 ans, P. Diddy est accusé d’avoir forcé des femmes – dont son ex-petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une petite amie plus récente qui a témoigné sous le pseudonyme de Jane – à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués.- “Imaginez dire non” -Selon l’accusation, les employés de P. Diddy devaient notamment livrer de la drogue aux victimes pour obtenir leur soumission et leur silence.”Il ne s’agissait absolument pas de choix libres”, a martelé, cinq heures durant, la procureure, précisant que les victimes présumées “étaient droguées, badigeonnées d’huile, épuisées et avaient mal”. Le rappeur a plaidé non coupable et sa défense soutient que ces femmes participaient de leur plein gré à ces “freak-offs”, ou marathons sexuels, avec d’autres hommes, voire qu’elles témoignaient contre P. Diddy par jalousie ou pour l’appât du gain. Il encourt la prison à vie.Mais selon la procureure, Sean Combs “n’acceptait pas le +non+ comme une réponse possible” et “s’il voulait un freak-off, ça allait de toute façon arriver”.Elle a notamment rappelé l’immense contrôle qu’il exerçait sur son ex-compagne, Casandra Ventura, dite “Cassie”, les loyers payés pour son autre ex, Jane, et donc sa dépendance financière, et comment il a menacé de détruire leur réputation s’il diffusait les vidéos de ces actes sexuels avec des prostitués hommes.”Imaginez dire non à cette personne”, a-t-elle lancé au jury.Une vidéo capturée en mars 2016 par une caméra de surveillance d’un hôtel chic de Los Angeles, diffusée par CNN l’an dernier, montre P. Diddy traîner Cassie au sol et lui porter plusieurs coups, puis lui arracher son téléphone des mains.- Délibération -La défense doit plaider vendredi. P. Diddy a choisi de ne pas témoigner, et ses avocats vont tenter de semer un doute raisonnable chez les membres du jury quant aux accusations des procureurs.Ces derniers ont présenté des milliers de pages de transcriptions de conversations téléphoniques ou d’échanges de SMS qui semblent témoigner de la détresse des victimes présumées. Mais des messages de désir et d’affection ont été aussi retranscrits et utilisés par la défense à de nombreuses reprises. Les jurés ont visionné des vidéos de ces marathons sexuels, qualifiés de criminels par les procureurs, mais présentés comme consentis et participant d’un mode de vie “polyamoureux” par la défense de P. Diddy.Les procureurs ont aussi présenté de nombreux documents financiers, notamment des paiements effectués via l’application CashApp à des prostitués masculins et des relevés de chambres d’hôtel et de trajets en avion, visant à prouver le transport de personnes à des fins sexuelles.Les plaidoiries pourraient se terminer vendredi mais il y a peu de chances que les jurés, qui ont d’ailleurs reçu l’instruction de ne pas suivre l’actualité entourant cette affaire hypermédiatisée, commencent à délibérer sur-le-champ. L’accusation et la défense s’attendent plutôt à un début des délibérations lundi.

Comment Trump s’est mis à aimer l’Otan… pour l’instant

Le sommet de l’Otan qui s’est déroulé à La Haye restera dans les mémoires comme celui où Donald Trump s’est mis à aimer l’Alliance atlantique, après des années à la critiquer.Au cours de la rencontre, le président américain s’est visiblement délecté des éloges qui lui ont été prodiguées par les dirigeants présents à La Haye (Pays-Bas), en particulier le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, qui n’a pas hésité à le surnommer “papa”. Donald Trump s’est aussi félicité des promesses des membres de l’Alliance d’augmenter leurs dépenses pour leur sécurité, comme il l’avait exigé. Après des années à tacler les autres membres de l’Alliance et à menacer de quitter l’organisation, Donald Trump a semblé vivre une véritable conversion à l’Otan.”Je suis venu ici parce que c’est quelque chose que je suis censé faire, mais je suis reparti un peu différemment”, a-t-il reconnu lors de sa conférence de presse de clôture mercredi.”J’ai regardé les chefs de ces pays se lever, et l’amour et la passion qu’ils montraient pour leur pays étaient incroyables. Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable (…). C’était vraiment émouvant à voir”, a-t-il déclaré. Au lendemain de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump semblait encore étonnamment émotif à propos du temps passé avec ses 31 homologues. “Une journée merveilleuse avec des dirigeants incroyables et attentionnés,” a-t-il posté sur sa plateforme Truth Social jeudi.Un véritable revirement par rapport à son premier mandat.Le président américain avait alors réprimandé ses alliés à plusieurs reprises, réclamant qu’ils augmentent leurs dépenses de défense, et menacé de retirer les États-Unis de l’Otan. Lors de son premier sommet en 2017 à Bruxelles, il avait poussé le Premier ministre du Monténégro, Dusko Markovic, pour se frayer un chemin vers le devant de la scène. Un an plus tard, il avait publiquement critiqué l’Allemagne et dit en privé vouloir se retirer de l’Alliance.- “Envolée poétique” -Mais cette fois, les dirigeants de l’Otan avaient soigneusement chorégraphié la visite. Ils ont offert à Donald Trump l’accord qu’il souhaitait sur les dépenses militaires et ont comblé d’attentions le dirigeant dès son arrivée à ce sommet que les organisateurs avaient intentionnellement souhaité court pour lui plaire.Le président américain a passé la nuit dans un palais royal et participé à un dîner de gala et un petit-déjeuner avec le roi et la reine des Pays-Bas, une “rencontre géniale”, s’est-il enthousiasmé. Selon le directeur général du Conseil atlantique, Frederick Kempe, Donald Trump a évoqué l’Otan dans “une envolée poétique” tout à fait inédite. “Trump – le détracteur des mauvais payeurs européens en matière de défense et en croisade contre ses alliés pour ce qu’il considère comme des pratiques commerciales injustes – semblait un autre homme”, a-t-il écrit sur le site du Conseil atlantique.La question est maintenant de savoir ce que cela va signifier pour l’Otan si les priorités de l’Alliance finissent par être guidées par un seul homme. La déclaration finale du sommet sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie a ainsi été édulcorée par rapport aux années précédentes et n’a pas fait mention de la volonté de l’Ukraine de rejoindre l’Otan. Les journalistes n’ont pas été autorisés à assister à la réunion de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky. Cette décision, en partie due à leur accrochage dans le Bureau ovale en février, a également privé le président ukrainien de la mise en scène qu’il espérait. “Le plus grand perdant a été l’Ukraine”, a estimé Ed Arnold chercheur au Royal United Services Institute, un groupe de réflexion basé à Londres.Donald Trump a également laissé entendre ce qui attendait les pays qui reviendraient sur leur engagement en matière de dépenses militaires, menaçant de faire “payer” économiquement à l’Espagne ses réticences sur leur augmentation.La pression est désormais sur l’Otan qui va devoir maintenir l’élan amoureux du dirigeant américain pendant les trois sommets prévus d’ici la fin de son second mandat. Pour l’heure, Donald Trump et son administration semblent satisfaits. A son retour à Washington, la Maison Blanche a publié une vidéo des moments forts du sommet, avec la légende “Papa est de retour”.  

L’Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994

Dix suspects, iraniens et libanais, seront jugés par contumace en Argentine dans un dossier traumatique resté sans réponse: l’attentat à la bombe contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et quelque 300 blessés en 1994, a ordonné jeudi un juge fédéral.La résolution, qui reste soumise à un éventuel appel, marque un tournant dans un cas emblématique, pire attentat de l’histoire du pays, jamais revendiqué ni élucidé, pour lequel les familles des victimes réclament justice depuis 30 ans.Dans sa résolution, à laquelle l’AFP a eu accès, le juge Daniel Rafecas prend acte du caractère “exceptionnel” d’un procès par contumace, procédure qui, jusqu’à il y a peu, n’existait pas en Argentine.Mais il considère qu’un tel procès “reste un outil qui permet, au moins, de tenter de découvrir la vérité, de reconstituer ce qui s’est passé, et surtout, de donner aux représentants des victimes un lieu pour s’exprimer publiquement”. Les autorités argentines, comme Israël, suspectent depuis longtemps que l’attentat de l’Amia (Association mutuelle israélo-argentine) a été commandité par l’Iran, avec l’appui opérationnel et logistique d’hommes du groupe armé chiite libanais Hezbollah.- Ex-ministres et diplomates -L’Iran a nié toute responsabilité, et a toujours refusé que ses responsables de l’époque soient interrogés. Certains d’entre eux avaient explicitement démenti toute implication, tels l’ancien chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, qualifiant sur une télévision argentine les accusations de “mensonges”, et enjoignant à l’Argentine “de ne pas se transformer en un instrument des sionistes”.Parmi les suspects – huit Iraniens et deux Libanais – figurent d’anciens responsables et diplomates iraniens, visés par des mandats d’arrêt depuis 2006.Des ex-ministres iraniens comme Ahmad Vahidi (Intérieur), l’ex-chef des renseignements Ali Fallahian et un ancien ambassadeur en Argentine, Hadi Soleimanpour, comptent notamment parmi les accusés.L’accusation, rappelle le juge, considère que les accusés doivent être jugés en tant que “co-auteurs, participants nécessaires ou instigateurs, en fonction de leur contribution”, pour homicide aggravé par la préméditation, le fait d’être commis en bande organisée, et des motifs de haine raciale ou religieuse.L’Argentine a été par deux fois dans les années 90 la cible d’attentats anti-juifs. En 1992, un attentat contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait fait 29 morts et plus de 200 blessés. En 1994, le pire attentat sur le sol argentin, à la voiture piégée, visait l’Amia.La communauté juive en Argentine, avec près de 300.000 membres, est la plus importante d’Amérique latine.En 2024, 30 ans après les faits, la justice argentine statuait que ces attentats avaient été commandités par l’Iran, jugement qualifié d'”historique” par la communauté juive locale.La procédure de procès par contumace n’existait pas dans le système judiciaire argentin jusqu’à un changement du Code pénal approuvé en mars dernier par le Parlement.- “Montrer ce qui a été fait, ou pas” -Contrairement à l’Amia, l’association de familles de victimes “Mémoire active” n’était pas favorable au procès par contumace, disant craindre qu’il ne serve qu'”à clôre l’affaire sans vérité et sans justice”.Dans sa résolution jeudi, le juge Rafecas prend acte de ces réserves, mais considère que “ne rien faire serait pire encore”, et ordonne un procès par contumace “afin d’éviter la perpétuation de l’impunité”.”Il ne s’agit pas de guérir les blessures par décret, ni d’imposer des réparations symboliques”, estime le juge. “Il s’agit de tenter de montrer, avec tout le soin et la surveillance nécessaires, ce qui a été fait, ce qui a fait l’objet d’une enquête, ce qui n’a pas été fait, ce qui manque, ce qui peut être examiné. Et de le faire publiquement”.Ni Mémoire active ni l’Amia n’avaient réagi jeudi soir au feu vert au procès.”Les terroristes accusés de l’attentat de l’Amia pourront être jugés”, s’est félicité sur X le ministre de la Justice Mariano Cuneo Libarona, saluant l’exécutif pour avoir impulsé la loi permettant désormais les procès par contumace pour les crimes graves.Le dossier Amia a aussi eu de fortes répercussions politiques en Argentine: Cristina Kirchner, l’ex-présidente de centre-gauche (2007-2015), reste sous le coup d’une procédure pour entrave à la justice, pour avoir promu, alors cheffe de l’Etat, un “mémorandum” avec Téhéran afin que des hauts fonctionnaires iraniens puissent être entendus hors d’Argentine. L’initiative était restée lettre morte.A l’origine de ces accusations, un procureur, Alberto Nisman, avait été retrouvé mort dans son appartement en 2015. La justice avait en 2018 conclu à un assassinat, sans qu’aucun responsable ne soit identifié.

US says reached understanding with China on rare earth exports

The White House signaled trade progress with China on Thursday, with an official saying both sides have reached an understanding on issues including expediting rare earth shipments to the United States.After talks in Geneva in May, Washington and Beijing had agreed to temporarily lower steep tit-for-tat tariffs on each other’s products.China also committed to easing some non-tariff countermeasures, but US officials later accused Beijing of violating the pact and slow-walking export license approvals for rare earths.Both sides eventually agreed on a framework to move forward with their Geneva consensus following talks in London this month.On Thursday, a White House official told AFP that President Donald Trump’s administration and China have “agreed to an additional understanding for a framework to implement the Geneva agreement.”This clarification came after Trump told an event that Washington had “just signed” a deal relating to trade with China, without providing further details.Asked about Trump’s remarks on Bloomberg TV, US Commerce Secretary Howard Lutnick referred to the London negotiations, saying the framework deal — which needed top-level approval — has now been “signed and sealed.”Separately on Thursday, the White House also indicated that Washington could extend a July deadline when steeper tariffs impacting dozens of economies are due to kick in.While Trump imposed a sweeping 10 percent levy on most trading partners this year, he unveiled — then halted — higher rates on dozens of economies while negotiations took place.That pause is set to expire July 9.Asked if there were plans to further the pause, Press Secretary Karoline Leavitt told reporters: “Perhaps it could be extended, but that’s a decision for the president to make.””The deadline is not critical,” she said. “The president can simply provide these countries with a deal if they refuse to make us one by the deadline.”This means Trump can “pick a reciprocal tariff rate that he believes is advantageous for the United States,” she said.Lutnick told Bloomberg TV that Washington will announce some deals in the next week or so.”Those who have deals will have deals, and everybody else who’s been negotiating with us, they’ll get a response from us,” he said.”July 9 will go forward. And as the president said, if people want to come back and negotiate further, they’re entitled to, but that tariff rate will be set, and off we’ll go,” Lutnick added.On the progress of trade negotiations, Leavitt added that US Trade Representative Jamieson Greer is “working very hard” and has had “good and productive discussions with many of our key trading partners.”

L’Iran dit qu’il n’y a pas encore de “plan” pour renouer le dialogue avec Washington

L’Iran a affirmé jeudi qu’aucun “plan” n’existait encore pour une reprise des négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis, contrairement à ce qu’avait annoncé Donald Trump après le cessez-le-feu qui a mis fin à 12 jours de guerre entre Téhéran et Israël.Un sixième cycle de négociations sur le programme nucléaire de l’Iran, prévu le 15 juin via la médiation du sultanat d’Oman, a été annulé en raison de la guerre déclenchée deux jours plus tôt par l’attaque israélienne contre l’Iran.”Les spéculations sur la reprise des négociations ne doivent pas être prises au sérieux”, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à la télévision d’Etat.”Je voudrais dire clairement qu’aucun accord ou arrangement n’a été conclu en vue de commencer de nouvelles négociations. Il n’y a pas encore de plan pour commencer des négociations”, a-t-il insisté. Le président américain avait évoqué mercredi une reprise prochaine des négociations. “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, avait-il dit.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’était dit prêt à reprendre les discussions avec Washington sur un accord encadrant son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions frappant son économie.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. – “Gifle cinglante” -Jeudi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a relativisé l’impact des frappes menées dimanche à l’aube par les Etats-Unis, en soutien à Israël, sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre mardi.Les Etats-unis “n’ont rien gagné de cette guerre”, a-t-il affirmé, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.M. Araghchi a cependant reconnu jeudi soir que des dégâts “importants” avaient été infligés aux installations nucléaires, ajoutant que les experts de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne “procèdent actuellement à une évaluation détaillée des dégâts”.”La discussion pour exiger des dommages” figure désormais en bonne place dans l’agenda du gouvernement, a-t-il ajouté. Après avoir déjà affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a assuré jeudi que “rien n’a été évacué” des sites visés avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.- “La voie du dialogue” -Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens ont confié leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, a déclaré à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi le texte de loi, qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. “Il n’y a pas de doute sur l’application de cette loi”, et “désormais notre relation et coopération avec l’Agence va prendre une autre forme”, a affirmé M. Araghchi. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.Pour le président français Emmanuel Macron, une sortie de l’Iran du Traité de non-prolifération, qui scelle la coopération de ce pays avec l’AIEA depuis 1970, serait le “pire scénario” en affranchissant le pays de tout contrôle.

L’Iran dit qu’il n’y a pas encore de “plan” pour renouer le dialogue avec Washington

L’Iran a affirmé jeudi qu’aucun “plan” n’existait encore pour une reprise des négociations sur le nucléaire avec les Etats-Unis, contrairement à ce qu’avait annoncé Donald Trump après le cessez-le-feu qui a mis fin à 12 jours de guerre entre Téhéran et Israël.Un sixième cycle de négociations sur le programme nucléaire de l’Iran, prévu le 15 juin via la médiation du sultanat d’Oman, a été annulé en raison de la guerre déclenchée deux jours plus tôt par l’attaque israélienne contre l’Iran.”Les spéculations sur la reprise des négociations ne doivent pas être prises au sérieux”, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à la télévision d’Etat.”Je voudrais dire clairement qu’aucun accord ou arrangement n’a été conclu en vue de commencer de nouvelles négociations. Il n’y a pas encore de plan pour commencer des négociations”, a-t-il insisté. Le président américain avait évoqué mercredi une reprise prochaine des négociations. “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, avait-il dit.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’était dit prêt à reprendre les discussions avec Washington sur un accord encadrant son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions frappant son économie.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. – “Gifle cinglante” -Jeudi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a relativisé l’impact des frappes menées dimanche à l’aube par les Etats-Unis, en soutien à Israël, sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre mardi.Les Etats-unis “n’ont rien gagné de cette guerre”, a-t-il affirmé, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.M. Araghchi a cependant reconnu jeudi soir que des dégâts “importants” avaient été infligés aux installations nucléaires, ajoutant que les experts de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne “procèdent actuellement à une évaluation détaillée des dégâts”.”La discussion pour exiger des dommages” figure désormais en bonne place dans l’agenda du gouvernement, a-t-il ajouté. Après avoir déjà affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a assuré jeudi que “rien n’a été évacué” des sites visés avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.- “La voie du dialogue” -Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens ont confié leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, a déclaré à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi le texte de loi, qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. “Il n’y a pas de doute sur l’application de cette loi”, et “désormais notre relation et coopération avec l’Agence va prendre une autre forme”, a affirmé M. Araghchi. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.Pour le président français Emmanuel Macron, une sortie de l’Iran du Traité de non-prolifération, qui scelle la coopération de ce pays avec l’AIEA depuis 1970, serait le “pire scénario” en affranchissant le pays de tout contrôle.

Assemblée: la niche du groupe UDR s’achève sur un flop et une passe d’armes Ciotti-Darmanin

La “niche” parlementaire du groupe UDR a tourné court jeudi sans que le groupe, allié au RN, n’ait réussi à faire approuver ou même voter un seul de ses textes, les débats s’interrompant prématurément après une passe d’armes entre le président du groupe Eric Ciotti et le ministre de la Justice Gérald Darmanin, accusé d’être complice de l’obstruction de la gauche.Au centre des débats, une proposition de loi votée au Sénat par la droite et les centristes, visant à interdire le mariage aux étrangers en situation irrégulière. Un cadre UDR reconnaissait en amont des débats une occasion de piéger avec ce texte le bloc central, divisé sur la question, alors qu’Emmanuel Macron avait lui-même appelé à ce que soit débattue au Parlement une telle loi.La discussion générale sur la proposition de loi a donné un aperçu de ces divisions. Si LR et Horizons ont manifesté leur soutien au texte, le MoDem et Renaissance ont exprimé des réserves, pointant le caractère inconstitutionnel de son article clé, contraire à une jurisprudence des Sages de 2003.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a apporté son soutien à la proposition de loi, et notamment à deux articles annexes, en faisant part de ses “réserves” sur l’article principal.La gauche a elle mené la bataille tout au long des débats contre un texte contrevenant selon elle au premier article de la Déclaration des droits de l’homme du citoyen de 1789. “L’amour n’a pas de frontières et pourtant vous voudriez en dresser aux portes des états civils”, a proclamé le député LFI Aurélien Saintoul, au milieu d’un flot de poèmes, de témoignages et de références historiques et culturelles destinées à ralentir le débat.- “Mascarade” -Le groupe UDR a tenté de convaincre le gouvernement de faire usage de ses prérogatives pour accélérer les discussions, en vain, au point que M. Ciotti en a référé à François Bayrou.”Madame la Ministre, est ce que vous allez, oui ou non, continuer à laisser dérouler cette mascarade (…) ? Je viens d’appeler le Premier ministre et j’attends votre réponse”, a-t-il lancé à la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, impassible.Dans un communiqué vers 19H00, l’UDR a fustigé un “sabotage parlementaire” de la part de la gauche, avec la complicité du gouvernement et de LR, quasiment absent de l’hémicycle.Aux alentours de 23H00, M. Darmanin revenu au banc a annoncé qu’il n’utiliserait pas l’article 44 alinéa 2 de la Constitution, qui permet au gouvernement de limiter le nombre d’amendements examinés, arguant qu’il ne restait de toute façon plus assez de temps pour aller au terme du texte avant minuit, heure à laquelle se terminent automatiquement les niches.”Vous faites mentir volontairement le président de la République qui, une fois de plus, aura trompé les Français ce soir. Ce soir la majorité macroniste soutenu par LR est complice de l’extrême gauche pour favoriser les mariages blancs avec les clandestins”, a tempêté M. Ciotti, ancien président de LR.”Vous avez mal géré votre journée parlementaire”, a répliqué M. Darmanin – lui aussi transfuge de ce parti -, s’étonnant par ailleurs que le groupe UDR ait choisi de retirer de son propre gré au début de la journée un texte appelant notamment à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.”Personne ne comprend cette situation. Pourquoi d’un seul coup vous devenez si attentif aux demandes du régime algérien ?”, a-t-il ironisé.M. Ciotti a vu rouge: “Vous ne serez jamais président de la République”, a-t-il lancé à M. Darmanin. “Le ministre des Affaires étrangères m’a appelé trois fois (…) pour me souligner que cette résolution était susceptible de remettre en cause la libération de Monsieur Boualem Sansal”, alors que le parquet algérien a requis mardi 10 ans de réclusion à l’encontre de l’écrivain franco-algérien.M. Ciotti a quitté l’hémicycle avec son groupe, et la séance a été interrompue vers 23H30 faute de combattants.Dans la matinée, le groupe UDR avait aussi décidé de retirer sa proposition de loi interdisant l’exécution immédiate de peines d’inéligibilité, face à l’opposition de la majorité de l’hémicycle.La gauche et le bloc central ont dénoncé une loi taillée pour Marine Le Pen, qui a fait appel de sa condamnation dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN, qui la prive à ce stade de l’élection présidentielle (la décision en appel est attendue à l’été 2026).

NYC mayor launches re-election bid slamming Democrats’ Mamdani

New York mayor Eric Adams launched his re-election campaign Thursday by taking direct aim at the credentials of his presumed Democratic opponent, Zohran Mamdani.”It’s a choice between a candidate with a blue collar and one with a suit and a silver spoon,” Adams, who was elected in 2021 as a Democrat but is running as an independent, told supporters outside City Hall.Adams, 64, is now facing off against 33-year-old Mamdani, a self-declared socialist who on Tuesday surprisingly beat out former governor Andrew Cuomo in the Democratic Party primary.Mamdani’s win has yet to be certified, but Adams is already campaigning against him with accusations of empty idealism and false promises of “giving everything to everyone for free.””They have a record of tweets. I have a record on these streets. A record of results. They talk about problems? I fix them. That’s the difference. You don’t lead this city from a soapbox,” Adams said of Mamdani.Mamdani’s surprise win resonated as a political thunderclap, drawing the ire of US President Donald Trump and his collaborators, who accuse the left-leaning Democrat of being a radical extremist.In response Thursday, Mamdani said he launched his campaign to target Adams’s corruption and his failure to address affordability.”New Yorkers have been suffocated by a cost of living crisis and this mayor has taken almost every opportunity to exacerbate it, all while partnering with Donald Trump to tear our city apart,” Mamdani said.He promised to “end this era of corruption, incompetence and the betrayal of working class New Yorkers.”Adams faced a series of major federal corruption charges, but they were dropped by the Justice Department after Trump took office in January.Mamdani and other New Yorkers have accused Adams of allowing the Trump administration to conduct immigration raids in exchange for burying the charges.Polling currently shows Mamdani ahead of Adams and Republican candidate Curtis Sliwa for the November election.Cuomo, though defeated in the primary, is still weighing a possible run as an independent, which could further complicate the race.