Carrefour: Alexandre Bompard renouvelé, les activités en Italie cédées et un résultat net en baisse

Des résultats semestriels et deux annonces: Carrefour a décidé de renouveler son PDG Alexandre Bompard au-delà de 2026, et de vendre l’intégralité de ses activités en Italie. Alexandre Bompard, à la tête du géant de la distribution Carrefour depuis 2017, va être renouvelé à son poste de PDG après 2026 après que le conseil d’administration de l’entreprise s’est prononcé “à l’unanimité” sur ce choix, a indiqué jeudi Carrefour dans la foulée de ses résultats semestriels via un communiqué.  Le conseil d’administration “réaffirme ainsi son soutien et la confiance qu’il place en Alexandre Bompard pour poursuivre la transformation du Groupe”, indique le groupe, qui cite également le PDG, “honoré de la confiance renouvelée”. L’autre grande annonce est du côté de la “revue de portefeuille” entamée par le distributeur en début d’année pour dégager davantage de rentabilité: Carrefour Italie va être cédée à NewPrinces Group, une société agroalimentaire italienne.La cession de Carrefour Italie se fera à un “prix symbolique”, a précisé le directeur exécutif finances et gestion du groupe Matthieu Malige lors d’un point presse téléphonique, mentionnant les pertes importantes de cette branche qui a réalisé 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, environ 4% du chiffre d’affaires du groupe.Carrefour Italie englobe près de 1.200 magasins qui ont souffert en 2024 d’un flux de trésorerie négatif de près de 180 millions d’euros. “L’impact de l’opération sur la trésorerie du Groupe est estimé à -240 M€, tenant compte de la contribution financière de Carrefour pour accompagner le projet de reprise”, est-il précisé. Le géant de la distribution Carrefour a réalisé un bénéfice net de 210 millions d’euros au premier semestre, en baisse de 33% sur un an, tout en améliorant sa rentabilité dans ses pays charnières, la France, l’Espagne et le Brésil, a indiqué le groupe jeudi.Le chiffre d’affaires de Carrefour a quant à lui progressé de 3,7% à près de 46,56 milliards d’euros, porté notamment par “une accélération de l’activité et une reprise des volumes au deuxième trimestre en France et en Europe”.  

Depuis le château d’Angers, Bayrou cherche les chemins escarpés de la croissance

Sur la promenade des remparts du château d’Angers, François Bayrou a invité jeudi ses ministres à s’accorder et laisser de côté leurs différends pour s’attaquer à la montagne d’économies qui les attend, tout en valorisant les “potentiels” de croissance comme le tourisme.”Nous avons devant nous des enjeux si importants qu’il est illusoire de penser les relever si nous n’arrivons pas à conjuguer nos forces”, a affirmé le Premier ministre à l’occasion de son premier déplacement depuis la présentation la semaine dernière de son plan de rigueur budgétaire prévoyant près de 44 milliards d’économies.La tâche est titanesque et lui a valu des menaces de censure de toutes parts.”On ne veut pas travailler le lundi de Pâques! Taxez les riches!”, a lancé une femme sur son passage, peu après son arrivée dans le centre-ville d’Angers, ville tenue par l’ancien ministre Horizons Christophe Béchu, dont le parti est un des partenaires de sa coalition gouvernementale.La proposition du gouvernement de travailler deux jours fériés est celle qui a suscité le plus de critiques.Depuis la présentation de cette cure budgétaire, le ministre de l’Intérieur et patron des Républicains Bruno Retailleau prend chaque jour davantage ses distances avec la macronie, y compris avec le président Emmanuel Macron, sans vouloir pour le moment quitter gouvernement. Dans une allusion à son turbulent ministre qu’il voit à 20 heures, et aux divisions qu’il suscite, François Bayrou a dénoncé ceux qui oeuvrent dans leur “coin”, restent “dans leur tuyau d’orgue”, et “n’aiment pas travailler avec d’autres”. “A mes yeux c’est une faute”, a-t-il asséné.Face à cette nouvelle cacophonie de ses poids lourds, il a effectué un double rappel à l’ordre: les “différences de sensibilités” ne doivent pas devenir des “divergences” a-t-il dit à M. Retailleau, avant d’appeler sa ministre de la Culture Rachida Dati, auteure d’une violente charge contre les magistrats ayant ordonné qu’elle soit jugée, au “respect de l’institution judiciaire”, un “devoir d’Etat”.- Facture -Bon élève, alors que son parti dirigé par Edouard Philippe n’est pas toujours tendre avec le centriste, Christophe Béchu explique que les jardins “anachroniques” du château vont être transformés en promenade urbaine, parce que leur entretien coûte cher.Ils signent ensuite ensemble un contrat sur le tourisme d’affaires et l’événementiel avec les professionnels de la filière, ainsi que Régions de France et France Urbaine, dont M. Béchu est un des vice-présidents.Une association Etat-collectivités locales qui permet de “jouer en équipe”, salue le maire d’Angers, alors que les collectivités risquent d’être mises au régime sec l’an prochain.Avant de mettre son paraphe, François Bayrou lui prête un stylo. “C’est tout un symbole de partager le même crayon”, relève l’ancien ministre de l’Ecologie. “Tu me dis à qui on envoie la facture Christophe?” demande en souriant le ministre de l’Economie Eric Lombard, architecte du plan d’économies avec sa collègue du Budget Amélie de Montchalin.L’ancien responsable sarkozyste Franck Louvrier, désormais deuxième vice-président de la région Pays-de-la-Loire chargé de l’économie, fait valoir qu’un “touriste de loisirs dépense quatre fois moins qu’un touriste d’affaires”. Un secteur que veut doper le gouvernement, alors que M. Bayrou cherche à stimuler la production en parallèle de sa cure d’austérité annoncée.Sous les voutes d’une salle du château, avec les six ministres qui l’accompagnent mais sans la presse, le Premier ministre a aussi pu observer la célèbre tapisserie de l’Apocalypse. Un chef d’oeuvre du XIVe siècle, témoin d’une époque troublée par les épidémies et la guerre de Cent ans, mais livrée à un moment (1382) où le pouvoir royal a trouvé la voie de son redressement.  

Dans un contexte explosif, le gouvernement américain va interroger la complice d’Epstein

Empêtré dans l’affaire Epstein, le gouvernement américain a envoyé jeudi un haut responsable interroger l’ex-compagne et complice du délinquant sexuel Jeffrey Epstein dans la prison où elle est incarcérée, en Floride.Donald Trump, qui a toujours promis de lever le voile sur le riche financier et son réseau présumé d’exploitation sexuelle, est assailli de critiques, y compris dans son propre camp, pour son refus de dévoiler de nouveaux documents sur l’affaire.Le numéro deux du ministère de la Justice et ancien avocat personnel de Donald Trump, Todd Blanche, est arrivé dans ce contexte tendu dans la capitale de la Floride, Tallahassee, pour rencontrer Ghislaine Maxwell, ont fait savoir les médias américains. Interrogé par l’AFP, le ministère de la Justice n’a pas confirmé l’entrevue.L’ex-compagne et collaboratrice de Jeffrey Epstein a été condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour trafic sexuel, accusée d’avoir recruté entre 1994 et 2004 des jeunes filles mineures pour qu’Epstein les exploite sexuellement.Son avocat a assuré qu’elle “témoignera toujours sincèrement”.Mais beaucoup en doutent. L’ancienne procureure Joyce Vance a estimé sur X que tout “+nouveau+ témoignage de (Ghislaine) Maxwell” serait “en soi très peu fiable s’il n’était pas étayé par des preuves”.L’affaire Epstein a pris une tournure politique explosive début juillet.Le gouvernement américain a assuré qu’il n’existait aucune preuve de l’existence d’une liste secrète de clients de Jeffrey Epstein, financier très influent, inculpé pour trafic sexuel de mineures en 2019. Il a été retrouvé mort dans sa cellule quelques semaines plus tard, avant son procès.- Lettre salace -Cette annonce a déclenché une vague de colère chez certains soutiens de Donald Trump.Ces derniers demandent depuis des années la publication de documents supposément cachés par le gouvernement, qui contiendraient des révélations sur des personnalités de premier plan impliquées dans l’affaire. “Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la Justice écoutera ce qu’elle a à dire”, a déclaré mardi Todd Blanche.Le président américain a été durant des années proche du riche financier, évoluant dans les mêmes cercles que lui. Le Wall Street Journal a rapporté une lettre salace attribuée à Donald Trump à destination de Jeffrey Esptein pour les 50 ans de ce dernier, en 2003.Selon le quotidien américain, elle comporte un texte entouré d’un croquis de femme nue, et sa signature évoque une toison pubienne. “Joyeux anniversaire – et que chaque jour soit un autre merveilleux secret”, est-il notamment écrit selon le journal.Le président américain a par ailleurs été informé par sa ministre de la Justice, Pam Bondi, que son nom apparaissait dans les documents judiciaires de l’affaire, selon plusieurs médias américains. Interrogé à ce sujet, le président avait assuré la semaine dernière “non, non, elle nous a juste fait un rapide point sur la situation”. – Vacances anticipées -Le gouvernement s’emploie à étouffer le feu. Il tente de détourner l’attention en ciblant l’ancien président Barack Obama, accusé par la Maison Blanche d’avoir orchestré les accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016, remportée par Donald Trump. Une attaque contre l’ancien président démocrate (2009-2017) qui montre à quel point l’affaire Epstein – à l’origine d’un flot de théories du complot – embarrasse l’exécutif et divise la droite américaine.La Chambre des représentants a été paralysée cette semaine par la tentative d’un élu républicain, appuyé par les démocrates, de forcer un vote sur une résolution appelant à la publication des documents judiciaires sur le financier déchu.Mais le chef républicain de la chambre basse, Mike Johnson, a fait en sorte de bloquer ce vote, affirmant qu’une publication de ces documents mettrait en danger les victimes des crimes imputés à Jeffrey Epstein.Face à cette paralysie, les responsables républicains ont décidé d’envoyer dès mercredi les élus en vacances pour tout le mois d’août, un jour plus tôt que prévu.

Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Bayrou appelle les ministres à éviter “les divergences”, Retailleau veut rester

François Bayrou a appelé jeudi les membres du gouvernement à éviter “les divergences”, avant un entretien avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a annoncé son intention de rester au gouvernement malgré les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.Lors d’un déplacement à Angers, le chef du gouvernement a assuré que les sensibilités politiques différentes étaient “les bienvenues” au sein de son gouvernement, mais qu’elles ne devaient “pas prendre la forme de divergences”, en réponse à une question sur les récentes déclarations controversées de son ministre de l’Intérieur et patron de LR sur la fin de la macronie. “Mon travail à moi, c’est de coordonner, fédérer, rassembler, rapprocher et entraîner”, a ajouté François Bayrou, qui a précisé avoir déjà eu une rencontre jeudi matin avec Bruno Retailleau avant celle prévue à 20H00 à Matignon. En marge d’un déplacement dans un commissariat parisien, Bruno Retailleau avait affirmé auparavant ne pas voir “de raison de quitter” le gouvernement… “tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions”.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicains, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du Président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre interview récente du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce qu’on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé Bruno Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré Bruno Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche ?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le Vendéen a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers, Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ses formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs-pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu de six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.

Freed after 19 years, India train blast accused look to rebuild lives

Nearly two decades lost, a family fractured and a city still without closure — the scars of the 2006 Mumbai train bombings remain, even as the men once blamed for the deadly attacks walk free.After 19 years behind bars, Mohammad Sajid Margub Ansari can finally hold his daughter in his arms.Ansari, now 48, was one of 12 men convicted in 2015 for murder, conspiracy and waging war against India over the 2006 train blasts.The evening rush-hour attacks, carried out with pressure-cooker bombs hidden in bags beneath newspapers and umbrellas, killed 187 people and wounded hundreds more.Five of the accused were sentenced to death, while the other seven — including Ansari — were given life imprisonment.At the time of the blasts, Ansari was just 29, running a modest mobile and computer repair shop. He was arrested soon after the explosions, reportedly accused of assembling the bombs and sheltering two Pakistani nationals.But this week, a two-judge bench of the Bombay High Court overturned the convictions, ruling that the prosecution had “utterly failed” to prove the men were responsible.The prosecution appealed to the Supreme Court to halt their release, but it declined to intervene.”It feels amazing to be free,” Ansari told AFP. “We are innocent.”- ‘Youth gone’ -Freedom, however, feels bittersweet for Ansari.”My whole youth is gone. My family had to face financial troubles,” he said. His wife was pregnant when Ansari was arrested, leaving him to miss his daughter’s entire childhood. In her early years, she wouldn’t even come near him.”As a dad that felt terrible, that I could not hold my own daughter,” he said.”I used to feel very helpless and think why do we have to go through all this when I am innocent.” The 2006 attacks were initially blamed on the Pakistan-based militant group Lashkar-e-Taiba, although a little-known outfit, Lashkar-e-Qahhar, later claimed responsibility. Pakistan denied the allegations.For survivor Chirag Chauhan, who was paralysed from the waist down in one of the blasts, the acquittal of the men felt like being dragged “back to square one”.”We don’t know what to do and where to start from. The entire system is hopeless,” he told AFP.- ‘Back to square one’ -In 2006, Chauhan, now 40, was returning home from chartered accountancy training when the train he boarded was hit by an explosion.Prosecutors said the explosives were deliberately placed in first-class coaches to target the city’s wealthy Gujarati community. They also said the bombings were intended as revenge for riots in the western state of Gujarat in 2002, which left around 2,000 people dead, most of them Muslims. A spinal cord injury left Chauhan requiring the use of a wheelchair.”After 19 years if the accused are let free, who carried out the blasts then?” he asked.But he also said there should be a “fair investigation”, noting that the now freed men could have been framed.”All are equally to be blamed, the judiciary, the investigative agencies, everyone,” he said.For Ansari, his years behind bars demand more than an acquittal.”The agencies should be ashamed of what they did and should definitely apologise to us,” he said. While his old mobile and computer repair shop is no longer an employment option, given the advances in technology since he was imprisoned, Ansari is aiming to rebuild his life.He plans to finish the undergraduate law degree which he enrolled in while in prison. “I hope to put it to good use,” he said.