Cameroun: Paul Biya de nouveau réélu, son principal adversaire dénonce une “mascarade”

Le président camerounais Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a été réélu sans surprise avec 53,66% des voix, selon les résultats officiels publiés lundi, aussitôt contestés par son principal adversaire Issa Tchiroma Bakary qui a dénoncé une “mascarade”.La plupart des analystes s’attendaient à ce que Paul Biya, plus vieux chef d’État en …

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Erdogan signe avec Starmer un méga-contrat pour 20 Eurofighters

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a signé lundi un contrat pour 20 avions de combat Eurofighter Typhoon en recevant à Ankara le Premier ministre britannique Keir Starmer.Au côté de M. Starmer, le président Erdogan s’est félicité de cet accord, qui représente selon lui “un nouveau symbole” des relations stratégiques entre Ankara et Londres.Le ministère …

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Un documentaire sur la carrière post-Beatles de Paul McCartney sortira en février 2026

Un documentaire sur la carrière solo de Paul McCartney après la séparation des Beatles sera disponible le 25 février 2026 sur la plateforme de streaming Amazon Prime, après une sortie limitée au cinéma, selon un communiqué publié lundi.Ce film, qui pourra être visionné dans 240 pays et territoires du monde, retrace avec des images d’archives …

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Engie va construire un parc solaire pour alimenter des centres de données de Meta aux Etats-Unis

Engie a signé un contrat de fourniture d’électricité (PPA) renouvelable avec Meta (Facebook, Instagram) aux Etats-Unis, où il installera un parc solaire de 600 MW destiné à alimenter les centres de données du géant de la tech.La capacité totale des contrats d’achat d’électricité renouvelable signés entre Engie et Meta atteint ainsi plus de 1,3 GW, …

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Cérémonie pour Zyed et Bouna, 20 ans après: “chaque jeune de nos quartiers compte”

Autour d’un arbre planté devant leur collège, une cérémonie très recueillie a marqué lundi le 20e anniversaire de la mort des adolescents Zyed Benna et Bouna Traoré à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui avait déclenché en 2005 trois semaines d’émeutes urbaines à travers le pays. En silence, une centaine de personnes s’est réunie autour d’un ginkgo biloba, “symbole de résilience”, lorsque les premières pelletées de terre ont été jetées par les proches de Bouna.Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils avaient voulu se réfugier pour échapper à la police, paniqués, après une course-poursuite, bien qu’ils n’aient rien à se reprocher. L’annonce de leurs décès puis le fait que les autorités avaient d’abord nié la réalité de la course-poursuite et évoqué à tort une tentative de cambriolage sur un chantier, avaient servi de détonateurs à une révolte des banlieues d’une telle ampleur que le pays avait été placé sous état d’urgence. “Nous sommes là, ensemble, pour (…) que chaque jeune de nos quartiers sache qu’il a de la valeur, qu’il compte, qu’il mérite de vivre en paix, dans la dignité et le respect”, a déclaré le président de l’association Au-delà des mots, Samir Mihi, au lancement de la cérémonie.Devant son père pleurant doucement, le grand frère de Bouna, Siyakha Traoré, a évoqué affectueusement ces “deux gamins” dont les prénoms accollés sont devenus synonymes de “lutte contre les violences” et de “revendication de justice sociale”. “C’est tous ensemble qu’on fera peuple, c’est tous ensemble qu’on fera France”, a de son côté déclaré au micro le slameur Abd al Malik. “Régler cette problématique des quartiers populaires (…), c’est régler un problème de la France, faire en sorte que la France soit enfin à la hauteur d’elle-même”, a ajouté l’artiste, par ailleurs voix off d’une série documentaire consacrée au drame, “2005, Etat d’urgence”, diffusée prochainement sur France 5.- Ville métamorphosée -Les pères des deux adolescents, qui travaillèrent tout deux comme éboueurs à la Ville de Paris, avaient immigré de Tunisie et de Mauritanie. Zyed et Bouna y furent inhumés peu après le drame. Mais “ici à Clichy-sous-Bois, leur souvenir s’est transmis”, a souligné le maire DVG Olivier Klein qui a terminé son discours en disant “Zyed et Bouna, vous êtes en nous, vous êtes Clichy-sous-Bois, vous êtes la France”.Métamorphosée par des politiques publiques de rénovation urbaine, la ville ne se sent plus abandonnée de l’Etat comme il y a 20 ans, quand des collégiennes désabusées disaient à l’AFP après les émeutes: “maintenant, tout le monde sait qu’ici c’est pauvre et qu’il n’y a rien pour nous”. Reste ce sentiment exprimé pendant les révoltes par des banlieusards enfants d’immigrés: celui d’être souvent considérés comme Français de seconde zone, exposés aux discriminations latentes.Lycéenne de 14 ans rencontrée en marge de la cérémonie, Aïcha estime que “20 ans après, pas grand-chose n’a changé concernant les relations (des jeunes de banlieue) avec la police, pas forcément à Clichy mais en France: il y a des violences policières, je le vois dans les médias”. L’adolescente évoque aussi “les contrôles au faciès, les regards un peu appuyés de la part des policiers”.”A l’époque de la mort de Zyed et Bouna, on avait dit +plus jamais ça+, malheureusement il y en a d’autres qui sont partis”, dit à l’AFP Mohammed Mechmache, ancien président de l’association ACLefeu, qui évoque notamment l’affaire Nahel, 17 ans, tué par le tir d’un policier en 2023 à Nanterre, ce qui avait suscité de nouvelles émeutes. “Les quartiers font France”, ajoute-t-il, mais “si à chaque fois on les regarde comme un problème plutôt que de les regarder comme une solution, on s’éloigne du fameux vivre ensemble”.Sur X, le député LFI Eric Coquerel a estimé qu’en 20 ans, “ça a même empiré pour les quartiers : inégalités, discriminations, racisme, violences policières, d’autres morts”.Dans un long communiqué, Dominique de Villepin a lui rappelé qu’il était Premier ministre depuis cinq mois, lorsque “deux enfants de France” étaient “morts, victimes de la ségrégation et de l’abandon de la République”. “Vingt ans après, les mêmes fractures demeurent”, a-t-il estimé. 

Soudan: l’armée reconnaît sa défaite à el-Facher, l’ONU s’alarme d'”exactions”

Le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, a reconnu lundi la défaite de ses troupes à el-Facher, où selon l’ONU, des rapports de terrain font état d’exactions depuis que les paramilitaires ont annoncé avoir pris cette ville clé de l’ouest du Soudan.Après 18 mois de siège, el-Facher était la dernière ville de la vaste région du Darfour encore hors du contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre depuis avril 2023 contre l’armée. Silencieux depuis la victoire proclamée par ses anciens alliés, le général Burhane a reconnu lundi soir “le retrait de l’armée d’el-Facher vers un lieu plus sûr” en affirmant que son camp “se vengera” et se battra “jusqu’à purifier cette terre”, dans un discours télévisé.Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, a pointé la situation “extrêmement précaire” et “un risque croissant d'”atrocités motivées par des considérations ethniques”.Son bureau a reçu des rapports faisant état “d’exactions, notamment des exécutions sommaires” commis par les FSR, souligne un communiqué.Une vidéo publiée par des militants locaux et authentifiée par l’AFP montre un combattant connu pour exécuter des civils dans les régions contrôlées par les FSR, abattant d’une rafale à bout portant un groupe de civils désarmés assis sur le sol. Leur victoire confirmée, les FSR espèrent contrôler l’ensemble du Darfour, où existe déjà une administration parallèle défiant le pouvoir d’al-Burhane basé à Port-Soudan (est). Avec un risque accru de partition du pays, selon les experts.”Le niveau de souffrance que nous voyons au Soudan est intolérable”, a déclaré lundi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, mettant en garde contre “une terrible escalade du conflit”.Des images diffusées sur la page Facebook du comité de résistance local –des militants pro-démocratie qui documentent le conflit– montrent des civils en fuite, des corps jonchant le sol près de voitures enflammées. L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de source indépendante la situation sur le terrain.”Les milices et mercenaires sont dans tous les coins de rue pour tuer et voler”, écrit le groupe sous une vidéo montrant une femme morte. “Plusieurs membres des cuisines populaires et des bénévoles ont été tués”, ajoute-t-il.- “Black-out” -Les communications satellite Starlink, seul réseau encore opérationnel mais contrôlé par les FSR, ont été coupées, laissant la ville dans un “black-out médiatique”, selon le Syndicat des journalistes soudanais.Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est indigné contre l’attaque du seul hôpital encore partiellement opérationnel d’el-Facher. “Selon certaines informations, une infirmière a perdu la vie et trois autres soignants ont été blessés” dimanche, a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, lundi sur X.”Nous ne sommes pas en mesure d’acheminer l’aide humanitaire, ni de livrer des produits nutritionnels ou de soutenir les hôpitaux et les cliniques” de la ville, a déploré Denise Brown, coordinatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, dans un briefing à New York.Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre et les quelque 260.000 habitants d’el-Facher, dont la moitié sont des enfants, manquent de tout. Depuis dimanche, plus de 26.000 personnes ont fui les combats, majoritairement en périphérie de la ville, d’autres à Tawila, à 70 kilomètres à l’ouest, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans cette localité, les équipes de Médecins sans frontières (MSF) disent faire face à un afflux massif de blessés “arrivant d’el-Facher dans un hôpital déjà submergé”. Depuis dimanche soir, 130 ont été hospitalisées, dont 15 en urgence vitale”, précise MSF dans un communiqué.Le syndicat des journalistes a lui exprimé “sa profonde inquiétude pour la sécurité des confrères présents à el-Facher”.Les FSR ont affirmé avoir déployé des équipes à el-Facher pour “protéger les civils”, “enlever les mines”, “nettoyer la ville de ses débris” et “sécuriser les rues”.Les paramilitaires “ferment délibérément les yeux sur les comportements connus de leurs éléments qui pratiquent des exécutions collectives contre les civils et les prisonniers”, a déclaré le collectif des Avocats de l’urgence, dénonçant “un comportement systématique qui s’apparente à des crimes de guerre”.

“Faire de l’humour” et “informer”: dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

Jugés pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, plusieurs prévenus ont affirmé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir voulu faire “de l’humour” ou “informer” en relayant une infox mondiale sur sa prétendue transidentité et pédophilie.Absente du procès, l’épouse du chef de l’Etat a indiqué aux enquêteurs que la rumeur avait eu “un très fort retentissement” sur son entourage et sur elle-même, rapportant que ses petits-enfants entendaient dire que “leur grand-mère est un homme”. Sa fille, Tiphaine Auzière, doit témoigner mardi à la demande de l’avocat de sa mère. Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Médium, courtier, professeur de sport, ou encore informaticien ont commencé à défiler à la barre, par ordre alphabétique, aux alentours de 17H30 après d’âpres débats de procédure devant une salle comble. La plupart des 10 prévenus, âgés de 41 à 65 ans, se demandent ce qu’ils font là. Ils sont pourtant les “plus virulents”, selon une source policière.Delphine J., connue sous le pseudo d’Amandine Roy, a souhaité exercer son droit au silence à la barre, expliquant qu’elle s’était déjà longuement “exprimée”.Suivie par près de 20.000 personnes sur X, la médium de 51 ans a trouvé “excellent” un tweet de l’influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en “homme de l’année”.Lors de l’annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série “Emily in Paris”, Delphine J. avait enragé: “Boycottez-moi cette merde.”Elle n’a fait que “rebondir sur l’actualité”, avait, plus tôt, expliqué son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir “qu’aucun message n’a directement été adressé à Mme Macron.”Delphine J., lunettes et coupe courte, est à l’origine d’une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.Condamnée aux côtés de Natacha Rey pour diffamation en première instance en septembre 2024 par la justice française à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à Jean-Michel Trogneux, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La cour d’appel n’a toutefois pas validé la thèse des deux femmes. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait “effectué une transition de genre sans la rendre publique” ne constituait pas “une atteinte à l’honneur”, éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.Mme Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.- “L’esprit Charlie” -Autre prévenu dans l’affaire, Jérôme A., 49 ans, explique à la barre avoir effectué une recherche sur Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X, peu avant l’audience.Selon cet informaticien, il existerait “six millions” de publications sur la compagne du chef de l’État. Il est poursuivi pour avoir diffusé une dizaine de tweets “sarcastiques” à son sujet.  “Une personne puissante doit accepter la critique”, justifie-t-il. “Dire +la bite à Brigitte Macron+, c’est une critique ?”, s’interroge la présidente. Plus tôt, lors d’une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l’un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”, a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un “harcèlement inversé”.Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris.”C’est le procès de la liberté d’expression, j’ai fait de la satire, c’est l’esprit Charlie”,  a affirmé à l’AFP Jérome C. 55 ans, un autre prévenu, auteur de “4 tweets et quelques retweets”.Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a dénoncé la veille de l’audience sur X un procès de “la liberté de penser” face à “l’État profond médiatique”.- Influenceuse trumpiste -Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d’extrême droite, auteure d’une série de vidéos intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.L’audience reprendra mardi à 10h.

“Faire de l’humour” et “informer”: dix personnes jugées à Paris pour avoir cyberharcelé Brigitte Macron

Jugés pour cyberharcèlement à l’encontre de Brigitte Macron, plusieurs prévenus ont affirmé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris avoir voulu faire “de l’humour” ou “informer” en relayant une infox mondiale sur sa prétendue transidentité et pédophilie.Absente du procès, l’épouse du chef de l’Etat a indiqué aux enquêteurs que la rumeur avait eu “un très fort retentissement” sur son entourage et sur elle-même, rapportant que ses petits-enfants entendaient dire que “leur grand-mère est un homme”. Sa fille, Tiphaine Auzière, doit témoigner mardi à la demande de l’avocat de sa mère. Cette riposte judiciaire en France, doublée d’une plainte aux États-Unis, intervient après quatre ans de polémiques et de rumeurs qui n’ont cessé d’enfler, largement relayées par les réseaux complotistes et d’extrême droite.Médium, courtier, professeur de sport, ou encore informaticien ont commencé à défiler à la barre, par ordre alphabétique, aux alentours de 17H30 après d’âpres débats de procédure devant une salle comble. La plupart des 10 prévenus, âgés de 41 à 65 ans, se demandent ce qu’ils font là. Ils sont pourtant les “plus virulents”, selon une source policière.Delphine J., connue sous le pseudo d’Amandine Roy, a souhaité exercer son droit au silence à la barre, expliquant qu’elle s’était déjà longuement “exprimée”.Suivie par près de 20.000 personnes sur X, la médium de 51 ans a trouvé “excellent” un tweet de l’influenceuse trumpiste, posant avec un T-shirt portant une Une du magazine Time détournée où Brigitte Macron apparaît en “homme de l’année”.Lors de l’annonce du petit rôle donné à la première dame dans une saison de la série “Emily in Paris”, Delphine J. avait enragé: “Boycottez-moi cette merde.”Elle n’a fait que “rebondir sur l’actualité”, avait, plus tôt, expliqué son avocate, Me Maud Marian, faisant valoir “qu’aucun message n’a directement été adressé à Mme Macron.”Delphine J., lunettes et coupe courte, est à l’origine d’une vidéo virale de quatre heures, publiée en 2021 et depuis retirée, affirmant que Brigitte Macron n’aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris son identité après un changement de sexe.Condamnée aux côtés de Natacha Rey pour diffamation en première instance en septembre 2024 par la justice française à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et à Jean-Michel Trogneux, elle a été relaxée en appel le 10 juillet. La cour d’appel n’a toutefois pas validé la thèse des deux femmes. La juridiction a estimé que l’affirmation selon laquelle Brigitte Macron aurait “effectué une transition de genre sans la rendre publique” ne constituait pas “une atteinte à l’honneur”, éléments nécessaires pour caractériser la diffamation.Mme Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.- “L’esprit Charlie” -Autre prévenu dans l’affaire, Jérôme A., 49 ans, explique à la barre avoir effectué une recherche sur Grok, l’intelligence artificielle de la plateforme X, peu avant l’audience.Selon cet informaticien, il existerait “six millions” de publications sur la compagne du chef de l’État. Il est poursuivi pour avoir diffusé une dizaine de tweets “sarcastiques” à son sujet.  “Une personne puissante doit accepter la critique”, justifie-t-il. “Dire +la bite à Brigitte Macron+, c’est une critique ?”, s’interroge la présidente. Plus tôt, lors d’une suspension, Aurélien Poirson-Atlan, l’un des principaux prévenus, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de “Zoé Sagan”, a donné une conférence de presse improvisée, dénonçant un “harcèlement inversé”.Outre ses propos visant Brigitte Macron, le publicitaire de 41 ans est connu pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, macroniste qui avait dû renoncer en février 2020 à briguer la mairie de Paris.”C’est le procès de la liberté d’expression, j’ai fait de la satire, c’est l’esprit Charlie”,  a affirmé à l’AFP Jérome C. 55 ans, un autre prévenu, auteur de “4 tweets et quelques retweets”.Bertrand S., galeriste de 56 ans aux plus de 100.000 abonnés sur X, a dénoncé la veille de l’audience sur X un procès de “la liberté de penser” face à “l’État profond médiatique”.- Influenceuse trumpiste -Née dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la rumeur transphobe est devenue virale aux États-Unis où le couple présidentiel a engagé cet été des poursuites contre Candace Owens, podcasteuse d’extrême droite, auteure d’une série de vidéos intitulée “Becoming Brigitte” (“Devenir Brigitte”).Plusieurs personnes jugées à Paris ont relayé les publications virales de l’Américaine, se réjouissant de voir “l’affaire Brigitte” s’internationaliser.L’audience reprendra mardi à 10h.

L’administration pénitentiaire dit avoir refusé à deux députés LFI l’accès à Nicolas Sarkozy

L’administration pénitentiaire a refusé à deux députés LFI une rencontre en détention avec Nicolas Sarkozy, relevant que le droit parlementaire à la visite de prisons ne pouvait être utilisé pour s’entretenir avec un détenu spécifique, a assuré lundi à l’AFP une source pénitentiaire, confirmant une information du JDD. Les Insoumis démentent de leur côté avoir voulu voir l’ancien président de la République qui est détenu à la prison de la Santé à Paris depuis la semaine dernière.”Nous n’avons jamais demandé à rencontrer Nicolas Sarkozy. Mais nous assumons d’aller à la maison d’arrêt quand il s’y trouve. Nous avons fait une visite de détention classique. Si on peut s’intéresser aux conditions de détention grâce à l’actualité de Nicolas Sarkozy, c’est tant mieux”, a indiqué à l’AFP le député LFI Ugo Bernalicis, qui a participé à cette visite avec sa collègue Danièle Obono.Dans le cadre de cette visite “en compagnie de trois journalistes”, les deux parlementaires “ont exigé de pouvoir visiter le quartier d’isolement, de rencontrer Nicolas Sarkozy et de pouvoir échanger avec les deux policiers” chargés de la protection de l’ancien chef de l’Etat en détention, a pour sa part affirmé une source pénitentiaire. “Le directeur de l’établissement leur a rappelé” qu’une visite parlementaire visait “à contrôler le fonctionnement global d’un établissement pénitentiaire et ne peut être utilisée pour s’entretenir de manière spécifique avec un détenu”, selon cette source. La visite des deux députés “a pu avoir lieu au sein de l’établissement, sans que les deux parlementaires n’aient accès à Nicolas Sarkozy ou aux fonctionnaires de police chargés de sa protection”, a poursuivi la source.Dans un communiqué, le groupe LFI à l’Assemblée nationale a confirmé que leurs deux élus s’étaient bien rendus lundi matin dans la prison parisienne et qu’ils “ont vu leur droit de visite illégalement restreint”.”Ils n’ont pas pu accéder au quartier d’isolement munis de leur téléphone et accompagnés de leurs attachés parlementaires ainsi que de trois journalistes”, ajoute ce texte, sans mentionner explicitement Nicolas Sarkozy. “Le tribunal administratif de Paris a été saisi sur ce point en référé”, précise le groupe parlementaire de La France insoumise, selon qui l’audience aura lieu mercredi à 10h.Condamné le 25 septembre à cinq ans d’emprisonnement dans le dossier libyen pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy a été incarcéré le 21 octobre à la Santé. Cette détention d’un ancien président est une première dans l’histoire de la République.Il bénéficie de la protection de deux officiers de sécurité, une mesure exceptionnelle prise “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dit son intention d’aller voir Nicolas Sarkozy. Son entourage a confirmé lundi à l’AFP que le garde des Sceaux irait “s’assurer que les conditions de sécurité sont bonnes pour ce détenu au statut hors du commun”. Cette source a rejeté toute comparaison avec la démarche des deux députés LFI qui relève, selon elle, du “tourisme pénitentiaire”.”L’indécence”, a pour sa part commenté sur X Bruno Retailleau, le patron des LR, la famille politique de Nicolas Sarkozy.