“Traumatisant” et “humiliant”: le recours à la contention en psychiatrie de plus en plus questionné

“Mon fils a été sanglé, il en a été traumatisé”: le recours à la contention en psychiatrie est de plus en plus questionné en France tant par les patients et leurs proches que par des professionnels de santé, qui réclament l’abolition de ces techniques d’entrave jugées inhumaines.Sylvie (le prénom a été changé) a du mal à contenir son émotion quand elle revient sur l’arrivée de son fils de 32 ans, souffrant d’un trouble schizo-affectif, dans une unité psychiatrique de la région parisienne. “Ils l’ont mis immédiatement sous contention, ils m’ont dit par la suite qu’ils l’avaient sanglé parce qu’il avait serré les poings, juste pour ça”, raconte-t-elle, encore éberluée à l’AFP. “On m’a dit que c’était le protocole et qu’il n’y avait pas d’autres options”, déplore-t-elle, précisant que son fils a été attaché à d’autres reprises depuis. “Il m’a dit à quel point c’était humiliant et traumatisant, il s’est déjà retrouvé à s’uriner dessus parce qu’il ne pouvait pas se lever pour aller aux toilettes. C’est totalement déshumanisant”.Selon le dernier bilan de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), 8.000 personnes ont subi, en 2022, une contention dite mécanique dans des services hospitaliers psychiatriques, en étant attachées par des sangles sur un lit au niveau du thorax ou des poignets et chevilles. Depuis 2016, cette technique n’est censée être utilisée qu’en “dernier recours” et ne peut concerner que des patients en hospitalisation complète sans consentement. Uniquement “pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui” et “de manière adaptée, nécessaire et proportionnée”, précise le code de santé publique. Mais une écrasante majorité des 220 établissements qui assurent des soins psychiatriques sans consentement continue de la pratiquer selon l’Irdes. En 2022, seuls 32 déclaraient ne pas y avoir recours.Or, cette pratique est “traumatisante”, martèle Mathieu Bellahsen, psychiatre et auteur d'”Abolir la contention” (Editions Libertalia, 2023). “Il faut s’imaginer: vous avez plusieurs personnes qui prennent possession de votre corps, qui vous allongent. Vous ne pouvez plus bouger”.”Ça va réactiver des traumatismes anciens notamment auprès des personnes ayant vécu des violences sexuelles”, ajoute-t-il. Quant aux soignants, “beaucoup le vivent très mal, entre honte et culpabilité”. – Alternatives -Ces derniers mois, les appels à mettre un terme à la contention – qualifiée de “violation des droits humains” par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – se sont multipliés. Début mai, Philippa Motte, atteinte d’un trouble bipolaire, a publié un livre-témoignage “Et c’est moi qu’on enferme” (Stock) dans lequel elle revient sur la contention.  Quelques semaines plus tard, des membres de l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues (Ajpa) ont publié une tribune dans Le Monde pour demander “l’abolition des pratiques d’isolement et de contention”. En juin, c’est au tour de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) de réclamer “une psychiatrie sans violence”.”Cette souffrance systémique doit cesser et laisser place à d’autres méthodes fondées sur l’écoute, l’apaisement et le respect des droits”, a déclaré à l’AFP sa présidente Emmanuelle Rémond. Le gouvernement ne semble à ce stade pas prêt à abolir définitivement cette pratique. Dans son plan psychiatrie publié en juin, il réaffirme que “l’isolement et la contention doivent rester des mesures de dernier recours”, mais continue de juger leur usage “parfois nécessaire”.Des alternatives existent pourtant, soulignent les partisans de l’abolition. Dans une étude portant sur quatre établissements ayant eu historiquement moins recours à la coercition, le programme de recherche Plaid Care a relevé plusieurs leviers d’action. Une “culture de la disponibilité” vis-à-vis du patient – “il est écouté et peut entrer dans le bureau des infirmiers”, un accent mis sur la qualité de l’accueil, une bonne connaissance du patient, qui permet au soignant de savoir comment le calmer – ou encore une “horizontalité dans la relation” patient-médecin, liste le sociologue et coordinateur de l’étude Sébastien Saetta. Pour Mathieu Bellahsen, “l’enjeu n’est pas de dire +il y a les méchants qui attachent et les gentils qui n’attachent pas+, c’est de penser nos pratiques et de faire autrement”.

Markets extend gains on US trade deal hopes

Stock markets extended the week’s gains Thursday on optimism other countries will follow up the Japan-US trade deal with agreements of their own, as speculation builds that the EU is on course.Investors have been on a roll in recent weeks on bets that governments will eventually hammer out pacts with Donald Trump ahead of the US president’s August 1 deadline.The mood has been upbeat since Japan had reached a deal to lower sweeping tariffs from 25 percent to 15 percent, including those on the country’s crucial car sector.The breakthrough fanned hopes that others were in the pipeline.There is talk that the European Union is edging towards an agreement. Reports say Brussels could get something similar to Japan, with tariffs cut to 15 percent from the threatened 30 percent.The Financial Times said the two would waive tariffs on some products, including aircraft, spirits and medical devices.That came after US Treasury Secretary Scott Bessent said negotiations were making progress, with talks planned later in the day between the bloc’s top trade negotiator and his American counterpart.Analysts said a deal with Washington’s biggest trading entity would provide a massive boost to equities.However, failure to reach a deal, triggering Trump’s 30-percent levies on August 1, could cause havoc on markets, analysts warned.France has been loudest in insisting Brussels must show it is willing to deploy its trade weapon, known as the anti-coercion instrument — allowing officials to take measures such as import and export restrictions on goods and services.Neil Wilson at Saxo Markets warned that would end up “effectively killing trade between the two… the nuclear option is on the table it seems, but for the moment expectation seems to be veering towards a deal”.After another record day for the S&P 500 and Nasdaq on Wall Street, Asia picked up the baton and ran.Tokyo piled on more than one percent, having jumped more than three percent Wednesday on the trade deal, while Hong Kong continued its standout year with another advance.Shanghai, Seoul, Singapore, Wellington, Taipei and Jakarta also rose, with London, Paris and Frankfurt also on the front foot. There were some losses in Sydney, Mumbai and Bangkok.Traders are also keeping an eye on developments in Tokyo after Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba denied discussing his resignation with party elders on Wednesday, as speculation about his future intensified following a weekend election debacle.Despite the saga, the yen extended its gains, briefly hitting 145.86 per dollar as the trade deal allows investors to turn their attention to the Bank of Japan’s policy meeting next week hoping for guidance on its next interest rate hike.The unit had been sitting around 147.90 before the deal.Bank officials have held off rocking the boat on the issue amid tariff uncertainty, but observers say the agreement can allow them to reconsider lifting in October.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.6 percent at 41,826.34 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.5 percent at 25,667.18 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,605.73 (close)London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 9,114.32 Dollar/yen: DOWN at 146.34 yen from 146.47 yen on WednesdayEuro/dollar: DOWN at $1.1764 from $1.1777Pound/dollar: DOWN at $1.3562 from $1.3579Euro/pound: UP at 86.74 pence from 86.68 penceWest Texas Intermediate: UP 0.8 percent at $65.80 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.8 percent at $69.03 per barrelNew York – Dow: UP 1.1 percent at 45,010.29 (close)

Affrontements frontaliers meurtriers entre la Thaïlande et le Cambodge

Des affrontements frontaliers d’une intensité rare ont opposé jeudi la Thaïlande et le Cambodge: des avions de combat thaïlandais ont frappé des cibles militaires cambodgiennes et des tirs d’artillerie attribués au camp opposé ont tué un civil selon Bangkok.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est se déchirent de longue date sur le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française, mais des affrontements à ce niveau de violence n’ont pas secoué la région depuis presque quinze ans.Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d’un soldat khmer fin mai, lors d’un échange de tirs nocturne dans une zone contestée surnommée le “Triangle d’émeraude”.Les tensions accumulées durant des semaines de provocations et de représailles, qui ont affecté l’économie et le sort de nombreux habitants des régions concernées, ont culminé jeudi matin, après un nouvel échange de coups de feu près de vieux temples disputés, au niveau de la province thaïlandaise de Surin (nord-est) et celle cambodgienne d’Oddar Meanchey (nord-ouest).Les deux armées se sont mutuellement accusées d’avoir fait feu en premier. L’armée thaïlandaise a affirmé que ses adversaires avaient tiré en premier vers 08H20 (01H20 GMT) à environ 200 mètres de la base thaïlandaise, après qu’un drone avait survolé la zone contestée et que six soldats cambodgiens armés s’étaient approchés d’une clôture barbelée.De son côté, la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a accusé l’armée thaïlandaise d’avoir “violé l’intégrité territoriale du Cambodge en lançant une attaque armée sur les forces cambodgiennes”.”Les forces armées cambodgiennes ont exercé leur droit de légitime défense, en pleine conformité avec le droit international, pour repousser l’incursion thaïlandaise”, a-t-elle assuré.- “Agression militaire” -Une personne civile a ensuite été tuée dans une “frappe d’artillerie cambodgienne” contre une maison dans le district de Kap Choeng, dans la province de Surin, a indiqué le Bureau du Premier ministre thaïlandais.Trois autres civils ont été blessés, dont un enfant de cinq ans. L’armée thaïlandaise a aussi accusé le Cambodge d’avoir lancé des roquettes dans la province.La Thaïlande a également déployé six avions de combat F-16 pour frapper “deux cibles militaires cambodgiennes au sol”, a déclaré le porte-parole adjoint des forces armées, Ritcha Suksuwanon.L’ambassade thaïlandaise au Cambodge à appelé ses concitoyens à quitter le pays “le plus tôt possible”.Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a déclaré jeudi que “la situation exigeait une gestion prudente” et “d’agir conformément au droit international”. “Nous ferons de notre mieux pour protéger notre souveraineté”, a-t-il déclaré.Le ministère cambodgien des Affaires étrangères a condamné de son côté l'”agression militaire” thaïlandaise.Le Premier ministre Hun Manet a partagé sur Facebook une lettre qu’il a adressée au président du Conseil de sécurité de l’ONU dans laquelle il dénonce les attaques “non-provoquées, préméditées et délibérées” de la Thaïlande, réclamant une réunion “d’urgence” du Conseil de sécurité.- “guerres du passé” -Le Cambodge a indiqué jeudi avoir rétrogradé au “plus bas niveau” les relations diplomatiques avec son voisin.La veille, Bangkok a rappelé son ambassadeur en place à Phnom Penh et expulsé de son territoire l’ambassadeur cambodgien, après qu’un soldat thaïlandais a perdu une jambe en marchant sur une mine à la frontière.Une enquête de l’armée thaïlandaise a permis de déterminer que le Cambodge avait posé de nouvelles mines terrestres à la frontière, ont indiqué les autorités thaïlandaises.Le Cambodge a rejeté ces accusations, et indiqué que des zones frontalières restent infestées de mines actives datant de “guerres du passé”.Les tensions ont conduit le Cambodge à suspendre l’importations de certains produits thaïlandais, et la Thaïlande à restreindre les déplacements aux points de passage à la frontière.Elles ont aussi provoqué de manière indirecte la suspension de la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra, à la suite d’un scandale provoqué par la fuite, côté cambodgien, d’un appel téléphonique passé à Hun Sen, qui a gouverné le Cambodge pendant près de quarante ans.Accusée de manquements à l’éthique, Paetongtarn attend la décision de la Cour constitutionnelle qui peut la destituer.L’épisode moderne le plus violent lié à la frontière remonte à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.

Affrontements frontaliers meurtriers entre la Thaïlande et le Cambodge

Des affrontements frontaliers d’une intensité rare ont opposé jeudi la Thaïlande et le Cambodge: des avions de combat thaïlandais ont frappé des cibles militaires cambodgiennes et des tirs d’artillerie attribués au camp opposé ont tué un civil selon Bangkok.Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est se déchirent de longue date sur le tracé de leur frontière commune, définie durant l’Indochine française, mais des affrontements à ce niveau de violence n’ont pas secoué la région depuis presque quinze ans.Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d’un soldat khmer fin mai, lors d’un échange de tirs nocturne dans une zone contestée surnommée le “Triangle d’émeraude”.Les tensions accumulées durant des semaines de provocations et de représailles, qui ont affecté l’économie et le sort de nombreux habitants des régions concernées, ont culminé jeudi matin, après un nouvel échange de coups de feu près de vieux temples disputés, au niveau de la province thaïlandaise de Surin (nord-est) et celle cambodgienne d’Oddar Meanchey (nord-ouest).Les deux armées se sont mutuellement accusées d’avoir fait feu en premier. L’armée thaïlandaise a affirmé que ses adversaires avaient tiré en premier vers 08H20 (01H20 GMT) à environ 200 mètres de la base thaïlandaise, après qu’un drone avait survolé la zone contestée et que six soldats cambodgiens armés s’étaient approchés d’une clôture barbelée.De son côté, la porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a accusé l’armée thaïlandaise d’avoir “violé l’intégrité territoriale du Cambodge en lançant une attaque armée sur les forces cambodgiennes”.”Les forces armées cambodgiennes ont exercé leur droit de légitime défense, en pleine conformité avec le droit international, pour repousser l’incursion thaïlandaise”, a-t-elle assuré.- “Agression militaire” -Une personne civile a ensuite été tuée dans une “frappe d’artillerie cambodgienne” contre une maison dans le district de Kap Choeng, dans la province de Surin, a indiqué le Bureau du Premier ministre thaïlandais.Trois autres civils ont été blessés, dont un enfant de cinq ans. L’armée thaïlandaise a aussi accusé le Cambodge d’avoir lancé des roquettes dans la province.La Thaïlande a également déployé six avions de combat F-16 pour frapper “deux cibles militaires cambodgiennes au sol”, a déclaré le porte-parole adjoint des forces armées, Ritcha Suksuwanon.L’ambassade thaïlandaise au Cambodge à appelé ses concitoyens à quitter le pays “le plus tôt possible”.Le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, a déclaré jeudi que “la situation exigeait une gestion prudente” et “d’agir conformément au droit international”. “Nous ferons de notre mieux pour protéger notre souveraineté”, a-t-il déclaré.Le ministère cambodgien des Affaires étrangères a condamné de son côté l'”agression militaire” thaïlandaise.Le Premier ministre Hun Manet a partagé sur Facebook une lettre qu’il a adressée au président du Conseil de sécurité de l’ONU dans laquelle il dénonce les attaques “non-provoquées, préméditées et délibérées” de la Thaïlande, réclamant une réunion “d’urgence” du Conseil de sécurité.- “guerres du passé” -Le Cambodge a indiqué jeudi avoir rétrogradé au “plus bas niveau” les relations diplomatiques avec son voisin.La veille, Bangkok a rappelé son ambassadeur en place à Phnom Penh et expulsé de son territoire l’ambassadeur cambodgien, après qu’un soldat thaïlandais a perdu une jambe en marchant sur une mine à la frontière.Une enquête de l’armée thaïlandaise a permis de déterminer que le Cambodge avait posé de nouvelles mines terrestres à la frontière, ont indiqué les autorités thaïlandaises.Le Cambodge a rejeté ces accusations, et indiqué que des zones frontalières restent infestées de mines actives datant de “guerres du passé”.Les tensions ont conduit le Cambodge à suspendre l’importations de certains produits thaïlandais, et la Thaïlande à restreindre les déplacements aux points de passage à la frontière.Elles ont aussi provoqué de manière indirecte la suspension de la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra, à la suite d’un scandale provoqué par la fuite, côté cambodgien, d’un appel téléphonique passé à Hun Sen, qui a gouverné le Cambodge pendant près de quarante ans.Accusée de manquements à l’éthique, Paetongtarn attend la décision de la Cour constitutionnelle qui peut la destituer.L’épisode moderne le plus violent lié à la frontière remonte à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse jeudi, sur fond d’avancées des négociations commerciales entre Washington et Bruxelles et de publications de résultats d’entreprises, en attendant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).Vers 07H05 GMT, Paris prenait 0,38%, Francfort 0,97% et Milan 0,85%. Londres gagnait 0,61%.