Enormes chutes de neige dans les Alpes, le risque d’avalanche perdure

Confinements, trains bloqués et écoles fermées: d’abondantes chutes de neige printanière ont causé jeudi de fortes perturbations dans les Alpes, où les autorités appelent à rester vigilant face au risque d’avalanche même si la météo s’améliore.En France, une personne a été ensevelie par une coulée de neige en bas de la station savoyarde de Val-Thorens, où elle a été retrouvée en arrêt cardio-respiratoire, avant d’être évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble, selon la préfecture.En Italie, où les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres, un homme âgé a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Les chutes de neige, qui se sont également abattues sur le canton du Valais en Suisse, n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes en avril mais elles ont surpris les habitants par les quantités très importantes tombées, qui ont pu dépasser un mètre en altitude.”C’est vraiment exceptionnel”, relève Didier Beauchet, un retraité installé à Lanslebourg en Savoie depuis 40 ans. De telles quantités, “j’ai dû voir ça cinq fois”, dit-il à l’AFP, alors qu’autour de lui des automobilistes s’affairent pour dégager leurs voitures recouvertes de neige.”En si peu de temps, c’est énorme”, ajoute Yann Geaudry, un ancien moniteur de ski de fond installé dans le village voisin de Termignon qui s’inquiète désormais pour “le risque d’avalanche” à cause de l’instabilité du manteau neigeux, puis “du risque d’inondation quand ça va fondre”.- Fragile manteau neigeux-Météo-France a levé l’alerte orange aux avalanches en milieu de journée, décrétée la veille pour la Savoie, mais continue d’appeler à “la plus grande prudence” face au “fort” risque d’avalanches (niveau 4 sur 5) sur tous les départements alpins vendredi.Les autorités suisses, qui avaient pris des mesures pour déployer facilement des moyens d’intervention, ont appelé jeudi la population du canton valais à limiter ses déplacements et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux.Plusieurs stations françaises ont également confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable en raison du risque d’avalanche, qui a atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Tignes a levé son confinement jeudi soir et devrait réouvrir son domaine skiable vendredi “en fonction de la sécurisation des remontées mécaniques”, mais le retour du beau temps et de la chaleur va fragiliser le manteau neigeux, prévient la station, en appelant à respecter les consignes de sécurité.Ces chutes sont dues à un phénomène dit de “retour d’Est”, provoqué par l’humidité de la plaine du Pô dans le nord de l’Italie, qui se condense au contact des Alpes et tombe sous forme de neige.- Vent fort -De nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. L’accès au tunnel du Mont Blanc a été interdit aux poids-lourds.Le trafic ferroviaire est également affecté et 3.000 foyers français restaient privés d’électricité à 18H00 selon le gestionnaire du réseau électrique Enedis.L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que l’accès aux parcs de Milan a été interdit, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.Les chutes de neige concernent également depuis lundi le massif pyrénéen, mais dans des volumes moins impressionnants que dans les Alpes, autour de 20 à 30 cm, selon les données communiquées par les stations locales. Ces chutes ont surpris quelques randonneurs, comme ces deux étudiantes de La Rochelle secourues mercredi par les gendarmes.burs-ahe-mli/chp/swi

Enormes chutes de neige dans les Alpes, le risque d’avalanche perdure

Confinements, trains bloqués et écoles fermées: d’abondantes chutes de neige printanière ont causé jeudi de fortes perturbations dans les Alpes, où les autorités appelent à rester vigilant face au risque d’avalanche même si la météo s’améliore.En France, une personne a été ensevelie par une coulée de neige en bas de la station savoyarde de Val-Thorens, où elle a été retrouvée en arrêt cardio-respiratoire, avant d’être évacuée vers le centre hospitalier de Grenoble, selon la préfecture.En Italie, où les services météo de l’armée de l’air ont fait état de pluies “intenses et abondantes” se transformant en neige au-dessus de 1.800 mètres, un homme âgé a été retrouvé mort à son domicile inondé dans le Piémont, ont annoncé les pompiers italiens sur X, les médias précisant qu’il avait 92 ans.Les chutes de neige, qui se sont également abattues sur le canton du Valais en Suisse, n’ont rien d’inhabituel dans les Alpes en avril mais elles ont surpris les habitants par les quantités très importantes tombées, qui ont pu dépasser un mètre en altitude.”C’est vraiment exceptionnel”, relève Didier Beauchet, un retraité installé à Lanslebourg en Savoie depuis 40 ans. De telles quantités, “j’ai dû voir ça cinq fois”, dit-il à l’AFP, alors qu’autour de lui des automobilistes s’affairent pour dégager leurs voitures recouvertes de neige.”En si peu de temps, c’est énorme”, ajoute Yann Geaudry, un ancien moniteur de ski de fond installé dans le village voisin de Termignon qui s’inquiète désormais pour “le risque d’avalanche” à cause de l’instabilité du manteau neigeux, puis “du risque d’inondation quand ça va fondre”.- Fragile manteau neigeux-Météo-France a levé l’alerte orange aux avalanches en milieu de journée, décrétée la veille pour la Savoie, mais continue d’appeler à “la plus grande prudence” face au “fort” risque d’avalanches (niveau 4 sur 5) sur tous les départements alpins vendredi.Les autorités suisses, qui avaient pris des mesures pour déployer facilement des moyens d’intervention, ont appelé jeudi la population du canton valais à limiter ses déplacements et la ville de Sion a demandé à ses 36.000 habitants de rester chez eux.Plusieurs stations françaises ont également confiné leurs habitants et fermé leur domaine skiable en raison du risque d’avalanche, qui a atteint le niveau maximum (5/5) dans plusieurs massifs (Haute-Tarentaise, Haute-Maurienne, Vanoise).Tignes a levé son confinement jeudi soir et devrait réouvrir son domaine skiable vendredi “en fonction de la sécurisation des remontées mécaniques”, mais le retour du beau temps et de la chaleur va fragiliser le manteau neigeux, prévient la station, en appelant à respecter les consignes de sécurité.Ces chutes sont dues à un phénomène dit de “retour d’Est”, provoqué par l’humidité de la plaine du Pô dans le nord de l’Italie, qui se condense au contact des Alpes et tombe sous forme de neige.- Vent fort -De nombreuses routes et tunnels ont été coupés dans les zones affectées des trois pays en raison de chutes d’arbres ou de risques d’avalanches et des écoles sont restées fermées toute la journée. L’accès au tunnel du Mont Blanc a été interdit aux poids-lourds.Le trafic ferroviaire est également affecté et 3.000 foyers français restaient privés d’électricité à 18H00 selon le gestionnaire du réseau électrique Enedis.L’autoroute reliant Turin à Aoste (nord) a été fermée à la circulation car partiellement inondée, tandis que l’accès aux parcs de Milan a été interdit, un vent fort atteignant par endroits jusqu’à 100 km/h fouettant également la Péninsule.Dans le Val d’Aoste, frontalier de la France et de la Suisse, des habitations et des étables ont dû être évacuées en raison de la montée de certains cours d’eau.Les chutes de neige concernent également depuis lundi le massif pyrénéen, mais dans des volumes moins impressionnants que dans les Alpes, autour de 20 à 30 cm, selon les données communiquées par les stations locales. Ces chutes ont surpris quelques randonneurs, comme ces deux étudiantes de La Rochelle secourues mercredi par les gendarmes.burs-ahe-mli/chp/swi

Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la “réindustrialisation verte”

La décision radicale du patron de Safran de “bannir” tout investissement dans les villes écologistes a ravivé le débat sur la “réindustrialisation verte” de la France, les Ecologistes assumant leur défense d’un développement “durable” tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique.L’étincelle à l’origine de la polémique est partie lundi d’une déclaration aussi rare que directe du directeur général de Safran : Olivier Andriès, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, a vivement dénoncé les critiques formulées, en février 2024, par des élus écologistes de Rennes contre l’implantation d’une fonderie avec 500 emplois à la clé.”On avait négocié avec la maire socialiste de Rennes, (…) ça s’est très bien passé, et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème: +c’est scandaleux, un groupe vient s’installer, créer de l’emploi, c’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est le militaire, c’est pas bien+”, a-t-il déclaré.En conséquence, “pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste”, “chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite” par ces mairies, a ajouté le patron du motoriste et équipementier aéronautique français, dont l’Etat détient presque 12%.”Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement, derrière, durer un temps très court”, lui a répondu mercredi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFMTV.Le site de la fonderie, censé être opérationnel à partir de 2027, doit fournir des aubages de turbine pour les moteurs de Rafale, l’avion de combat français, ou le moteur Leap, qui équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo.- “Chantage à l’emploi” -“À un an des municipales, cette prise de position très politique d’un industriel nous interroge”, ont réagi Les Ecologistes dans un communiqué jeudi soir.”Le chantage à l’emploi ne fait pas une politique industrielle” et “la question à se poser est donc plutôt de savoir en quoi les emplois créés par Safran seront durables, notamment en cas d’envolée du coût de l’énergie”, se défend le parti.Leurs élus rennais, qui font partie de la majorité municipale conduite par la socialiste Nathalie Appéré, avaient vivement critiqué la décision prise “dans le dos” par leurs alliés d’accepter l’implantation de cette usine de Safran sur un terrain racheté par les collectivités locales à Stellantis.”Au regard des urgences climatiques, d’autres solutions, qui étaient à l’étude, notamment avec des PME/PMI du territoire et au-delà, auraient pu être privilégiées”, défend le parti.”La Région ÃŽle-de-France accueillera tous les emplois que Safran souhaitera créer pour ses habitants avec reconnaissance et engagement (à lui simplifier la vie !)”, a opportunément fait valoir sa présidente Valérie Pécresse (LR), dans un message sur X (ex-Twitter). Pour le groupe au 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires et aux 100.000 employés, les bras sont ouverts également à Romans-sur-Isère (Drôme), a aussi tweeté la maire de cette commune, Marie-Hélène Thoraval.- “Nativement verte” -Le directeur de Safran “a raison”, a aussi défendu jeudi sur RMC le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq: “On ne peut pas vouloir à la fois la réindustrialisation (…) et en même temps, poser mille et mille et mille et mille conditions qui font que c’est absolument impossible pour les industriels”.”La réindustrialisation de la France (…) elle est nativement verte” car “ce sont des usines qui sont électrifiées, qui sont conçues pour être décarbonées”, a argué le directeur général de la banque publique d’investissement . “Les Français savent bien que ça suffit, cette situation dans laquelle tout est fabriqué en Chine”.”Quand vous faites du semi-conducteur, par exemple, dans la vallée de Grenoble, (…) c’est quand même la fierté française d’avoir des grandes usines qui sont compétitives avec la Chine, qui permettent d’alimenter toute notre industrie et l’industrie mondiale”, a-t-il aussi plaidé.”Mais on a quand même tout le monde contre nous”, a déploré M. Dufourcq, rappelant l’exemple de “l’attentat contre l’alimentation électrique de l’usine de STMicroelectronics”, lorsque des câbles électriques avaient été incendiés en 2022 à Crolles (Isère).

Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la “réindustrialisation verte”

La décision radicale du patron de Safran de “bannir” tout investissement dans les villes écologistes a ravivé le débat sur la “réindustrialisation verte” de la France, les Ecologistes assumant leur défense d’un développement “durable” tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique.L’étincelle à l’origine de la polémique est partie lundi d’une déclaration aussi rare que directe du directeur général de Safran : Olivier Andriès, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, a vivement dénoncé les critiques formulées, en février 2024, par des élus écologistes de Rennes contre l’implantation d’une fonderie avec 500 emplois à la clé.”On avait négocié avec la maire socialiste de Rennes, (…) ça s’est très bien passé, et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème: +c’est scandaleux, un groupe vient s’installer, créer de l’emploi, c’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est le militaire, c’est pas bien+”, a-t-il déclaré.En conséquence, “pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste”, “chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite” par ces mairies, a ajouté le patron du motoriste et équipementier aéronautique français, dont l’Etat détient presque 12%.”Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement, derrière, durer un temps très court”, lui a répondu mercredi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFMTV.Le site de la fonderie, censé être opérationnel à partir de 2027, doit fournir des aubages de turbine pour les moteurs de Rafale, l’avion de combat français, ou le moteur Leap, qui équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo.- “Chantage à l’emploi” -“À un an des municipales, cette prise de position très politique d’un industriel nous interroge”, ont réagi Les Ecologistes dans un communiqué jeudi soir.”Le chantage à l’emploi ne fait pas une politique industrielle” et “la question à se poser est donc plutôt de savoir en quoi les emplois créés par Safran seront durables, notamment en cas d’envolée du coût de l’énergie”, se défend le parti.Leurs élus rennais, qui font partie de la majorité municipale conduite par la socialiste Nathalie Appéré, avaient vivement critiqué la décision prise “dans le dos” par leurs alliés d’accepter l’implantation de cette usine de Safran sur un terrain racheté par les collectivités locales à Stellantis.”Au regard des urgences climatiques, d’autres solutions, qui étaient à l’étude, notamment avec des PME/PMI du territoire et au-delà, auraient pu être privilégiées”, défend le parti.”La Région ÃŽle-de-France accueillera tous les emplois que Safran souhaitera créer pour ses habitants avec reconnaissance et engagement (à lui simplifier la vie !)”, a opportunément fait valoir sa présidente Valérie Pécresse (LR), dans un message sur X (ex-Twitter). Pour le groupe au 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires et aux 100.000 employés, les bras sont ouverts également à Romans-sur-Isère (Drôme), a aussi tweeté la maire de cette commune, Marie-Hélène Thoraval.- “Nativement verte” -Le directeur de Safran “a raison”, a aussi défendu jeudi sur RMC le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq: “On ne peut pas vouloir à la fois la réindustrialisation (…) et en même temps, poser mille et mille et mille et mille conditions qui font que c’est absolument impossible pour les industriels”.”La réindustrialisation de la France (…) elle est nativement verte” car “ce sont des usines qui sont électrifiées, qui sont conçues pour être décarbonées”, a argué le directeur général de la banque publique d’investissement . “Les Français savent bien que ça suffit, cette situation dans laquelle tout est fabriqué en Chine”.”Quand vous faites du semi-conducteur, par exemple, dans la vallée de Grenoble, (…) c’est quand même la fierté française d’avoir des grandes usines qui sont compétitives avec la Chine, qui permettent d’alimenter toute notre industrie et l’industrie mondiale”, a-t-il aussi plaidé.”Mais on a quand même tout le monde contre nous”, a déploré M. Dufourcq, rappelant l’exemple de “l’attentat contre l’alimentation électrique de l’usine de STMicroelectronics”, lorsque des câbles électriques avaient été incendiés en 2022 à Crolles (Isère).

Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la “réindustrialisation verte”

La décision radicale du patron de Safran de “bannir” tout investissement dans les villes écologistes a ravivé le débat sur la “réindustrialisation verte” de la France, les Ecologistes assumant leur défense d’un développement “durable” tandis que des adversaires politiques tendaient les bras au groupe aéronautique.L’étincelle à l’origine de la polémique est partie lundi d’une déclaration aussi rare que directe du directeur général de Safran : Olivier Andriès, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, a vivement dénoncé les critiques formulées, en février 2024, par des élus écologistes de Rennes contre l’implantation d’une fonderie avec 500 emplois à la clé.”On avait négocié avec la maire socialiste de Rennes, (…) ça s’est très bien passé, et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème: +c’est scandaleux, un groupe vient s’installer, créer de l’emploi, c’est l’aéronautique, c’est l’avion, ils vont polluer, et puis c’est le militaire, c’est pas bien+”, a-t-il déclaré.En conséquence, “pour moi, il n’est plus question aujourd’hui d’investir en France dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste”, “chaque fois que l’on aura un choix de localisation, je bannirai une offre faite” par ces mairies, a ajouté le patron du motoriste et équipementier aéronautique français, dont l’Etat détient presque 12%.”Si c’est pour détruire la planète, on a 500 emplois qui vont probablement, derrière, durer un temps très court”, lui a répondu mercredi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFMTV.Le site de la fonderie, censé être opérationnel à partir de 2027, doit fournir des aubages de turbine pour les moteurs de Rafale, l’avion de combat français, ou le moteur Leap, qui équipe tous les Boeing 737 MAX et environ 60% des Airbus A320neo.- “Chantage à l’emploi” -“À un an des municipales, cette prise de position très politique d’un industriel nous interroge”, ont réagi Les Ecologistes dans un communiqué jeudi soir.”Le chantage à l’emploi ne fait pas une politique industrielle” et “la question à se poser est donc plutôt de savoir en quoi les emplois créés par Safran seront durables, notamment en cas d’envolée du coût de l’énergie”, se défend le parti.Leurs élus rennais, qui font partie de la majorité municipale conduite par la socialiste Nathalie Appéré, avaient vivement critiqué la décision prise “dans le dos” par leurs alliés d’accepter l’implantation de cette usine de Safran sur un terrain racheté par les collectivités locales à Stellantis.”Au regard des urgences climatiques, d’autres solutions, qui étaient à l’étude, notamment avec des PME/PMI du territoire et au-delà, auraient pu être privilégiées”, défend le parti.”La Région ÃŽle-de-France accueillera tous les emplois que Safran souhaitera créer pour ses habitants avec reconnaissance et engagement (à lui simplifier la vie !)”, a opportunément fait valoir sa présidente Valérie Pécresse (LR), dans un message sur X (ex-Twitter). Pour le groupe au 27 milliards d’euros de chiffre d’affaires et aux 100.000 employés, les bras sont ouverts également à Romans-sur-Isère (Drôme), a aussi tweeté la maire de cette commune, Marie-Hélène Thoraval.- “Nativement verte” -Le directeur de Safran “a raison”, a aussi défendu jeudi sur RMC le patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq: “On ne peut pas vouloir à la fois la réindustrialisation (…) et en même temps, poser mille et mille et mille et mille conditions qui font que c’est absolument impossible pour les industriels”.”La réindustrialisation de la France (…) elle est nativement verte” car “ce sont des usines qui sont électrifiées, qui sont conçues pour être décarbonées”, a argué le directeur général de la banque publique d’investissement . “Les Français savent bien que ça suffit, cette situation dans laquelle tout est fabriqué en Chine”.”Quand vous faites du semi-conducteur, par exemple, dans la vallée de Grenoble, (…) c’est quand même la fierté française d’avoir des grandes usines qui sont compétitives avec la Chine, qui permettent d’alimenter toute notre industrie et l’industrie mondiale”, a-t-il aussi plaidé.”Mais on a quand même tout le monde contre nous”, a déploré M. Dufourcq, rappelant l’exemple de “l’attentat contre l’alimentation électrique de l’usine de STMicroelectronics”, lorsque des câbles électriques avaient été incendiés en 2022 à Crolles (Isère).

Who is Kilmar Abrego Garcia, the Salvadoran wrongly deported by the US?

Kilmar Abrego Garcia, the Salvadoran man at the heart of a firestorm over US President Donald Trump’s migrant expulsions, arrived in Maryland as a teenager fleeing gangsters extorting his family.After working in the United States for 14 years and raising a family there, the 29-year-old now finds himself locked up in El Salvador’s notorious Terrorism Confinement Center (CECOT) — built to house the very gangsters that once threatened his life.According to documents presented to a US immigration judge in 2019, Abrego Garcia was born in El Salvador in 1995 to a policeman father and a mother who sold maize griddle cakes known as pupusas.As kids, Abrego Garcia, his brother and two sisters worked in the family shop named after his mother: Cecilia.  At the time, the country was engulfed in a vicious war between the Barrio 18 and MS-13 gangs that made Central America’s northern region one of the most violent in the world.  With threats of death, Barrio 18 members started extorting Abrego Garcia’s family for protection money.  Fearing Abrego Garcia and his brother would be forcibly recruited by the gangs, their parents sent them to the United States, where much of their family lives.  Abrego Garcia arrived without migration papers in Maryland in 2011, aged 16, and started working in construction.-  ‘Excellent father’ -In 2018, Abrego Garcia started a relationship with American Jennifer Vasquez Sura, with whom he has a five-year-old son diagnosed with autism.Vasquez Sura has two other children from a previous relationship — one of whom also has autism and the other epilepsy.She has described Abrego Garcia as an “excellent father” to all three kids, telling the Maryland-based CASA migrant rights NGO “he has been the main provider of our household and the love of my life for over seven years.”On Wednesday, the Department of Homeland Security posted a copy on X of a temporary protective order that Vasquez Sura had sought against her husband in 2021 after an alleged violent interaction.”This MS-13 gang member is not a sympathetic figure,” the department concluded.But Vasquez Sura came out immediately with a statement to say she had acted out of an abundance of caution informed by a previous abusive relationship, and had dropped the matter against her husband — opting for couples counseling instead.The incident, she said, “is not a justification” for the government “abducting him and deporting him.”In 2019, while looking for work at a Home Depot — a DIY retailer — Abrego Garcia was arrested along with several other men by an anti-gang police unit, beginning the saga of his alleged MS-13 affiliation.According to the police file, a confidential informant was queried about Abrego Garcia after his arrest and affirmed that he was a member of MS-13. The police also noted Abrego Garcia’s attire was often worn by Hispanic gang members.He was placed into deportation proceedings but an immigration judge later in 2019 barred him from being sent to El Salvador, concluding he would be in danger there.The order allowed him to receive a work permit.”He has never been convicted of any crime, gang-related or otherwise,” Abrego Garcia’s lawyer, Simon Sandoval-Moshenberg, said.- ‘Political games’ -Then, on March 12 this year, Abrego Garcia’s life was turned upside down.He was arrested in front of his five-year-old son as they exited a store in Maryland. Three days later, he landed in El Salvador with 238 Venezuelans and 22 fellow Salvadorans deported just hours after Trump invoked a rarely used wartime authority.Trump officials have claimed he is an illegal migrant, a gang member and involved in human trafficking, without providing evidence besides the 2019 police report.A federal judge has ordered for Abrego Garcia to be returned, but the administration — despite admitting an “administrative error” in his deportation — contends he is now solely in Salvadoran custody.El Salvador’s President Nayib Bukele, who met Trump in Washington on Monday, said he does not have the power to send the man back.”I will not stop fighting until I see my husband alive,” Vasquez Sura said ahead of a hearing over the case this week in Maryland.She urged the Trump and Bukele governments “to stop playing political games with the life of Kilmar.”

Environ 15% des terres cultivables dans le monde sont contaminées aux métaux lourds (étude)

Entre 14 et 17% des terres cultivables dans le monde sont contaminées par au moins un métal lourd, une pollution présentant un danger pour la santé de jusqu’à 1,4 milliard de personnes, alertent jeudi des scientifiques.Cette étude publiée dans la revue Science propose une vue d’ensemble inédite du phénomène de contamination aux métaux lourds grâce à une méta-analyse de plus de 796.000 échantillons de sol issus d’études précédentes et l’intervention d’algorithmes.Après s’être assurés de la fiabilité de ces données et de leur représentativité – les échantillons issus d’études portant spécifiquement sur des sites contaminés ayant par exemple été exclus – les chercheurs ont cherché à mettre en évidence les régions du monde les plus touchées.Pour cela, cette équipe dirigée par Deyi Hou, spécialiste en sciences environnementales à l’université chinoise Tsinghua, s’est intéressée aux zones dans lesquelles les teneurs en au moins un métal – sur sept recherchés dont l’arsenic et le cadmium – étaient supérieures aux seuils recommandés pour l’exploitation agricole et la santé humaine.Les métaux sont en effet toxiques à des doses variables pour l’homme, la faune et la flore, et peuvent contaminer divers écosystèmes via les chaînes alimentaires et l’eau.A partir de l’analyse des échantillons et à l’aide d’outils d’intelligence artificielle (IA), les chercheurs ont évalué qu’à l’échelle de la planète, entre 14 à 17% des terres agricoles étaient contaminées par au moins un métal et estimé qu’entre 900 millions et 1.4 milliard de personnes vivaient dans des zones à haut risque.La contamination peut être d’origine naturelle, dont géologique – les métaux étant naturellement présents dans les roches à des concentrations variées -, et/ou liée à l’activité humaine, comme des rejets de l’industrie, de l’agriculture ou encore l’exploitation minière.En raison d’un manque de données dans plusieurs zones, notamment en Afrique, les résultats de cette étude sont toutefois “insuffisants” pour permettre la mise en place de programmes ciblés d’atténuation des risques, préviennent les auteurs, mais doivent plutôt “servir d’alerte pour décideurs politiques et les agriculteurs”.Selon Wakene Negassa, chimiste spécialisé en analyse des sols au James Hutton Institute, “l’étendue réelle de la pollution mondiale des sols” pourrait par ailleurs “dépasser de loin ce qui est présenté par les auteurs, en raison de la disponibilité limitée des données et d’une sous-estimation probable”.

Trump talks up EU tariff deal as Italy’s Meloni visits

US President Donald Trump said he would “100 percent” reach a tariffs deal with the European Union as Italian Prime Minister Giorgia led a charm offensive at the White House on Thursday.Trump complimented the “fantastic” far-right leader, the first from Europe to visit the Republican since he slapped 20 percent tariffs on EU exports that he has since suspended for 90 days.Casting herself as the only European who can de-escalate Trump’s trade war with Europe, Meloni highlighted her conservative common ground with Trump.”The goal for me is to make the West great again, and I think we can do it together,” she told reporters in the Oval Office, highlighting shared views on immigration and “woke ideology.”Meloni said Trump had accepted an invitation to visit Rome in the “near future” and that he might also meet European leaders there.The two leaders talked up the chances of a deal, one of a series that Trump says he will extract from major trading partners over his world-shaking tariffs.”There will be a trade deal, 100 percent,” Trump said during an earlier working lunch with Meloni, who said she was “sure” they could reach an agreement.But in a sign of the potential challenges ahead, Trump said that he was in “no rush” and that Meloni had not changed his mind on his overall tariff policy.”Everybody wants to make a deal — and if they don’t want to make a deal, we’ll make the deal for them,” Trump added.Meloni was the only European leader to be invited to Trump’s January 20 inauguration, and US officials said she was “eye-to-eye with the president on a lot of issues like immigration and Ukraine.”Trump said that Europe needed to “get a lot smarter” on immigration, returning to his administration’s repeated attacks on the bloc on the subject.- ‘Aware of what I am defending’ -Russia’s war in Ukraine however remained a touchy subject.Meloni has been a staunch ally of Ukraine and President Volodymyr Zelensky since Russia’s invasion of the country in 2022, most recently calling Moscow’s Palm Sunday attack on the city of Sumy “horrible and vile.” Trump however has stunned allies with a pivot towards Moscow and repeated attacks on Zelensky, whom he berated in an Oval Office meeting in February.The US leader said with Meloni beside him that “I don’t hold Zelensky responsible but I’m not exactly thrilled with the fact that that war started,” adding that he was “not a big fan” of the Ukrainian.Meloni had earlier acknowledged the uncertainty weighing on her trip as Europe reels from repeated blows from a country that has been the continent’s defender for decades.”Surely, I am aware of what I represent and I am aware of what I am defending,” Meloni said Tuesday.Italian newspapers reported that one of the goals of Meloni’s visit was to pave the way for a meeting between Trump and EU chief Ursula von der Leyen.Meloni’s decision to personally intercede with Trump has caused some disquiet among EU allies, who are concerned that her visit could undermine bloc unity.”If we start having bilateral discussions, obviously it will break the current dynamic,” France’s Industry Minister Marc Ferracci warned last week. A European Commission spokeswoman said that while the EU alone could negotiate trade agreements, Meloni’s “outreach is very welcome” and was coordinated with Brussels.Following Thursday’s meeting with Trump, Meloni will fly back to Rome on Friday in time to host US Vice President JD Vance, with whom she has a meeting planned.Trump’s threatened tariffs could have a major impact on Italy, the world’s fourth-largest exporter, which sends around 10 percent of its exports to the United States.

Six hurt after shooting at Florida university: hospital

At least six people were hurt, one of them critically, after a mass shooting at a Florida university on Thursday, hospital officials said.The campus of Florida State University in Tallahassee was locked down after gunfire erupted, with students ordered to shelter in place.Local media, citing a police spokesperson, reported one man was in custody.The Tallahassee Democrat newspaper said the spokesperson did not confirm the identity of the man, or comment on social media reports that there was more than one shooter.Witnesses spoke of chaos as people began running through the sprawling campus when shots rang out in the area of the student union.”Everyone just started running out of the student union,” a witness named Wayne told local news station WCTV.”About a minute later, we heard about eight to 10 gunshots.”The eyewitness said he saw one man who appeared to have been shot in the midsection.”The whole entire thing was just surreal. I just couldn’t believe what I was seeing.”Everything was really quiet, than all chaotic.”The university, a public institution with more than 40,000 students, warned all those on campus to take shelter.”An active shooter has been reported in the area of Student Union,” the university said on social media.”Police are on scene or on the way. Continue to seek shelter and await further instructions. Lock and stay away from all doors and windows and be prepared to take additional protective measures.”A statement from Tallahassee Memorial Hospital said doctors were “actively receiving and caring for patients.”A spokesperson for the hospital told AFP: “We have six patients, one in critical condition, and the rest in serious condition,” confirming they were hurt in the shooting.Student Sam Swartz told the Tallahassee Democrat he had been in the basement of the student union when shooting started. “Everyone started freaking out,” Swartz said, adding he had heard around 10 shots.A group of eight people, who were working on a project, huddled in a hallway and barricaded themselves with trash cans and plywood.”I remember learning to do the best you can to make them take time because they don’t want to do anything that takes time, they’re just trying to get as many people,” Swartz said.Footage on social media showed a stream of young adults walking through corridors with their hands in the air as they evacuated the building.Mass shootings are alarmingly common in the United States, where a constitutional right to bear arms trumps calls for stricter rules.Despite widespread public support for tighter control on firearms, including  restricting the sale of high-capacity clips and limiting the availability of automatic weapons of war, an entrenched political establishment refuses to act.A tally by the non-profit Gun Violence Archive shows there have been at least 81 mass shootings — which it defines as four or more people shot — in the United States so far this year.