Ukraine: nouvelles frappes russes meurtrières au lendemain des discussions à Paris

De nouvelles frappes russes ont visé dans la nuit de jeudi à vendredi plusieurs grandes villes d’Ukraine, faisant au moins deux morts et 40 blessés, selon les autorités, au lendemain de discussions entre les alliés de Kiev à Paris sur la position à adopter face à Moscou pour permettre la fin de l’invasion russe.Ces réunions impliquant Américains, Européens et Ukrainiens ont permis “une discussion positive et constructive”, d’après la présidence ukrainienne et le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, au moment où les négociations de cessez-le-feu initiées par Washington peinent à avancer.Tous se sont accordés pour se retrouver dès la semaine prochaine à Londres.Dans la foulée, des frappes russes ont visé dans la nuit à Kharkiv et à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, ont annoncé les autorités ukrainiennes.A Kharkiv, au moins une personne est morte et une quarantaine ont été blessées, a indiqué le maire de la ville, Igor Terekhov, sur Telegram, qui a précisé que plus de 20 immeubles d’habitation ont été touchés.Le gouverneur local, Oleg Synegubov, a assuré de son côté que l’attaque avait visé une “zone densément peuplée”.A Soumy, où 35 personnes ont péri dimanche dans une double-frappe de l’armée russe, une nouvelle attaque de drones a fait un mort et un blessé, a par ailleurs indiqué l’administration militaire locale.Les villes ukrainiennes sont quotidiennement la cible de frappes russes, malgré les tentatives des Etats-Unis d’amener les belligérants à des pourparlers destinés à mettre fin à plus de trois ans de combats qui ont fait des dizaines de milliers de morts.- “Même message” -C’est ainsi qu’Américains, Ukrainiens et Européens se sont retrouvés jeudi à Paris pour tenter de se coordonner sur l’attitude à adopter face au président russe Vladimir Poutine, qui reste bien déterminé à maintenir ses demandes: il souhaite la reddition de l’Ukraine, le démantèlement de son armée, son renoncement à rejoindre l’Otan et pouvoir garder les près de 20% du territoire ukrainien que son armée contrôle.Or, depuis deux mois, Donald Trump a effectué un revirement spectaculaire et inattendu avec la Russie, utilisant à plusieurs reprises la rhétorique de Moscou notamment sur les origines du conflit, faisant craindre à Kiev pour le précieux soutien militaire américain.Les Européens ont, eux, été jusque-là mis à l’écart des négociations impulsées par Washington.Certains, Emmanuel Macron en tête, poussent l’idée de la mise en place future d’un contingent de la paix européen en Ukraine une fois un éventuel cessez-le-feu établi, mais cette option divise parmi les alliés de Kiev et reste une ligne rouge pour Moscou.Les Etats-Unis “ont compris qu’une paix juste et durable (…) ne peut être atteinte qu’avec le consentement et la contribution des Européens”, a affirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, sur la chaîne LCI, à l’issue des discussions jeudi. De son côté, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, présent à Paris, a appelé son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui transmettre le “même message” qu’aux Européens et aux Ukrainiens: “la paix est possible si toutes les parties s’engagent à parvenir à un accord”.Les deux hommes “ont convenu de la nécessité de maintenir des canaux de communication rapides”, a pour sa part indiqué la diplomatie russe, après que le Kremlin eut accusé les Européens de chercher “la poursuite de la guerre”.Jusqu’à maintenant, les efforts de l’administration Trump pour obtenir un cessez-le-feu complet n’ont pas abouti. – “Mémorandum d’intention” signé -Vladimir Poutine a rejeté la demande de Washington d’arrêt total des combats pour 30 jours, une option validée par Volodymyr Zelensky, et seul un fragile moratoire d’un mois sur les attaques visant les infrastructures énergétiques a été conclu en mars. Mais depuis, Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de le violer.En parallèle, Américains et Ukrainiens ont signé jeudi un “mémorandum d’intention”, première étape visant à conclure un accord complexe sur l’accès aux ressources naturelles et aux minerais critiques de l’Ukraine.”Nous avons un accord sur les minerais qui, je pense, sera signé jeudi (…) jeudi prochain. Bientôt. Et je suppose qu’ils vont respecter l’accord. Nous verrons bien”, a affirmé Donald Trump depuis la Maison Blanche.Une précédente mouture de l’accord aurait dû être signée le jour de la visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, mais son altercation avec le président américain dans le Bureau ovale avait précipité son départ sans signature du document.Le président américain souhaite que l’accord constitue une compensation pour l’aide accordée depuis trois ans à l’Ukraine par son prédécesseur, Joe Biden. Kiev appelle, de son côté, à des garanties de sécurité militaires pour dissuader la Russie d’une nouvelle attaque à grande échelle, dans l’hypothèse d’un cessez-le-feu.

‘Defend ourselves’: Refugee girls in Kenya find strength in taekwondoFri, 18 Apr 2025 06:40:29 GMT

Along one of the many dirt tracks leading into Kenya’s Kakuma refugee camp there is a large hidden compound, where inside, twice a week, adolescent girls gather to learn taekwondo, the martial arts lessons offering a safe space in the often chaotic settlement.Kakuma is Kenya’s second-largest refugee camp, home to over 300,000 people — from …

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Sri Lanka: des milliers de pèlerins pour une exposition exceptionnelle d’une relique de Bouddha

Des milliers de pèlerins ont campé toute la nuit devant le temple bouddhiste le plus sacré du Sri Lanka pour admirer vendredi une relique de Bouddha exposée pour la première fois depuis 16 ans. Environ 10.000 policiers ont été déployés pour protéger le Temple de la Dent, dans la ville de Kandy (centre) lors de cette exposition qui se clôture le 27 avril et au cours de laquelle les Bouddhistes se presseront pour voir ce qui serait la canine gauche de Bouddha. Ce temple du XVIe siècle, cible d’une attaque-suicide de rebelles tamouls en janvier 1998 qui avait fait 16 morts. “Nous prévoyons (la venue) d’environ deux millions de fidèles au cours de ces 10 jours d’exposition”,  a déclaré un responsable de la police. Les écoles ont été fermées dans la région pour accueillir le grand nombre loger les militaires venus  renforcer la sécurité. Les files d’attente pour entrer dans ce temple, le lieu de culte le plus sacré pour les cinghalais bouddhistes, s’étendaient sur plus de deux kilomètres, cinq heures avant l’ouverture de l’exposition vendredi après-midi, selon des données de la police. Plus d’un million de personnes étaient venus vénérer cette relique lors de la dernière exposition en mars 2009. La ville de Kandy, située à 112 kilomètres au nord-est de la capitale Colombo, est inscrite au  au patrimoine mondial de l’UNESCO. Lors de l’attentat de janvier 1998, l’explosion avait mis à jour des peintures murales inestimables qui avaient été recouvertes de plâtre à plusieurs reprises depuis trois siècles. Une partie de ces peintures murales, qui auraient été réalisées entre 1707 et 1739, sont désormais visibles et une copie d’une peinture d’éléphant est exposée dans le musée. 

Yémen: l’armée américaine dit avoir “détruit” un port pétrolier, les Houthis font état de 38 morts

L’armée américaine a indiqué avoir détruit un port pétrolier stratégique au Yémen où elle cible les rebelles houthis qui ont fait état vendredi de 38 morts et plus de 100 blessés, selon un nouveau bilan.”Trente-huit ouvriers et employés ont été tués et 102 autres blessés, selon un bilan provisoire de l’agression américaine sur le site pétrolier de Ras Issa”, a indiqué la chaîne de télévision Al-Massirah des Houthis, citant les autorités sanitaires de Hodeidah, ville de l’ouest du pays contrôlée par les rebelles.L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la “destruction” de ce port.Un précédent bilan faisait état de 20 morts et 50 blessés.Sur des images diffusées tôt vendredi par la chaîne des rebelles Al-Massira et présentées comme les “premières images de l’agression américaine” contre le port pétrolier, une boule de feu éclaire la zone où se trouvent des navires, tandis que d’épaisses volutes de fumée s’élèvent au-dessus de ce qui semble être un incendie.”Les équipes de secours de la défense civile et les ambulanciers déploient tous leurs efforts pour rechercher et extraire les victimes et éteindre l’incendie”, a souligné vendredi Anees Alasbahi, porte-parole du ministère de la Santé des Houthis.Des manifestations pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza sont prévues vendredi au Yémen par les Houthis.Ces rebelles contrôlent de larges régions du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique en proie à une guerre civile depuis 2014, qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué une catastrophe humanitaire.- “Revenu illégal” -Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que “l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis”.”Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a ajouté le Centcom.Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’accaparer les revenus de ce port situé au nord de Hodeida.”Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen”, souligne le Centcom.Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé “essentiel” aux Houthis.Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.Les Houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le mouvement islamiste Hamas est en guerre contre Israël depuis le 7 octobre 2023, ciblent également régulièrement Israël avec des missiles.Vendredi matin, l’armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un tel missile en provenance du Yémen.L’armée amérciaine a accentué ses frappes sur le Yémen à la mi-mars sur instruction du président américain, Donald Trump.Mercredi, les rebelles ont accusé les Etats-Unis d’avoir mené plusieurs frappes aériennes contre la capitale Sanaa, où une personne a été tuée, selon eux.  Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Jeudi soir, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a annoncé la “destruction par une frégate française d’un drone tiré depuis le Yémen”.”Nos armées continuent leur engagement pour garantir la libre circulation maritime”, a-t-il ajouté sur le réseau social X.

Yémen: l’armée américaine dit avoir “détruit” un port pétrolier, les Houthis font état de 38 morts

L’armée américaine a indiqué avoir détruit un port pétrolier stratégique au Yémen où elle cible les rebelles houthis qui ont fait état vendredi de 38 morts et plus de 100 blessés, selon un nouveau bilan.”Trente-huit ouvriers et employés ont été tués et 102 autres blessés, selon un bilan provisoire de l’agression américaine sur le site pétrolier de Ras Issa”, a indiqué la chaîne de télévision Al-Massirah des Houthis, citant les autorités sanitaires de Hodeidah, ville de l’ouest du pays contrôlée par les rebelles.L’armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la “destruction” de ce port.Un précédent bilan faisait état de 20 morts et 50 blessés.Sur des images diffusées tôt vendredi par la chaîne des rebelles Al-Massira et présentées comme les “premières images de l’agression américaine” contre le port pétrolier, une boule de feu éclaire la zone où se trouvent des navires, tandis que d’épaisses volutes de fumée s’élèvent au-dessus de ce qui semble être un incendie.”Les équipes de secours de la défense civile et les ambulanciers déploient tous leurs efforts pour rechercher et extraire les victimes et éteindre l’incendie”, a souligné vendredi Anees Alasbahi, porte-parole du ministère de la Santé des Houthis.Des manifestations pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza sont prévues vendredi au Yémen par les Houthis.Ces rebelles contrôlent de larges régions du Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique en proie à une guerre civile depuis 2014, qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué une catastrophe humanitaire.- “Revenu illégal” -Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que “l’objectif de ces frappes était de s’en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis”.”Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d’éliminer cette source d’hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l’Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans”, a ajouté le Centcom.Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s’accaparer les revenus de ce port situé au nord de Hodeida.”Ces hydrocarbures devraient être fournis de manière légitime aux habitants du Yémen”, souligne le Centcom.Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé “essentiel” aux Houthis.Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.Les Houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le mouvement islamiste Hamas est en guerre contre Israël depuis le 7 octobre 2023, ciblent également régulièrement Israël avec des missiles.Vendredi matin, l’armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un tel missile en provenance du Yémen.L’armée amérciaine a accentué ses frappes sur le Yémen à la mi-mars sur instruction du président américain, Donald Trump.Mercredi, les rebelles ont accusé les Etats-Unis d’avoir mené plusieurs frappes aériennes contre la capitale Sanaa, où une personne a été tuée, selon eux.  Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.Jeudi soir, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a annoncé la “destruction par une frégate française d’un drone tiré depuis le Yémen”.”Nos armées continuent leur engagement pour garantir la libre circulation maritime”, a-t-il ajouté sur le réseau social X.

China’s manufacturing backbone feels Trump trade war pinch

Sky-high tariffs imposed on China by US President Donald Trump have triggered a slump in factory orders, manufacturers told AFP this week — with some fearing business may never return.China’s vast southern province of Guangdong, crisscrossed with factories making everything from clothing to electronics, has long been the country’s biggest manufacturing hub.For decades, it has churned out products for the insatiable American consumer base, offering low prices few can compete with and serving as a key driver in China’s meteoric rise to global economic superpower status.But Trump’s drive to bring manufacturing back to the United States and launch of a brutal trade war with China now threatens to upend that — adding to the country’s already grim economic outlook.Xiao Junyi, a clothing factory owner in the province’s largest city of Guangzhou, told AFP that the US market had accounted for between 20 to 30 percent of orders.But after the tariffs were announced, “we were genuinely affected,” he said.”Our sales and orders clearly declined.”Many of his factory’s products are sold to consumers in the United States via Temu, the low-cost overseas e-commerce platform operated by Chinese retail giant PDD Holdings.In response to the US tariffs — now 145 percent for most products and as much as 245 percent on others — Temu issued a notice saying there will be reduced advertising in the US market going forward, Xiao said.The 24-year-old factory owner said he was hoping to find other markets for his clothes.”Aside from the United States, we can do business with the whole world,” he said.But he admitted it was “really unlikely” that other countries would replace the US market.”The United States is a truly developed country, and the order volume is bigger.”- ‘Boundless competition’ -Nearby, businesspeople from across the globe convened for the opening phase of the Canton Fair — a colossal trade show held every spring and autumn.The event serves as an opportunity for merchants from around the world to meet face-to-face with Chinese manufacturers and assess their products up close, establishing new supply arrangements or shoring up old contacts.But buyers from the United States this year were few and far between.Those that were there declined to comment when asked by AFP which products they were interested in — or if the tariff war would complicate business.One Chinese firm keen to make contacts was Wosen Lighting Technology, a supplier to US e-commerce juggernaut Amazon.”It’s a new round in the trade war,” Andy Lin, the firm’s business development manager, told AFP at one of its factories in nearby Zhongshan.”It becomes a case where you add tariffs and I also add tariffs — then it turns into a boundless competition,” said Lin.”This situation won’t be able to last long, because after all, it has very real impacts on all countries,” she added.”I think it will especially affect the lives of the American people.”- ‘Manufacturing powerhouse’ -The downturn in shipments to the United States could also affect the local manufacturing industry, for which Wosen provides several hundred jobs.Nevertheless, factories visited by AFP this week in Guangdong were buzzing with activity as workers sat at production lines, the air filled with the clanging and whirring of conveyor belts.Many manufacturers admitted the heightened trade war with the United States will cause turbulence for businesses.But they hoped that would encourage them to find new customers in other countries.The tariffs are also likely to cause pain among American consumers, with US Federal Reserve boss Jerome Powell warning this week that they may increase inflation in the country.As for China’s reciprocal tariffs on US goods, Lin said she was not concerned about it affecting her lifestyle — she is used to buying things on local e-commerce platforms from Chinese manufacturers.”They can all basically be produced domestically,” said Lin.”After all, China is a manufacturing powerhouse. If you are not looking for certain special products, the impact will be small.”

Un demi-siècle d’équilibre aéronautique en jeu: Airbus et Boeing face à Trump

Après un demi-siècle de statu quo sur le marché mondialisé de l’aéronautique, le conflit commercial déclenché par Donald Trump secoue Airbus, qui se prépare au pire, mais bouscule aussi Boeing, son principal concurrent américain.REPONSE – La situation est volatile “avec des incertitudes sur les taxes définitives et les exemptions potentielles”, résume Airbus. Depuis le 12 mars, une surtaxe douanière de 25% s’applique sur les importations aux Etats-Unis d’aluminium et d’acier, matériaux phares de l’aéronautique. L’ensemble des produits (dont les avions) importés d’Europe doivent eux s’acquitter d’une surtaxe de 10%, qui pourrait monter à 20% à l’issue du sursis de 90 jours annoncé par le président américain le 9 avril. En tant qu’importateur américain pour son usine d’assemblage à Mobile à Alabama, Airbus était aussi exposé aux droits de douane appliqués au Canada et au Mexique où sont installés beaucoup de sous-traitants aéronautiques. Mais une exception a finalement été décidée. Depuis 1979, l’industrie aéronautique était exemptée de droits de douane ce qui lui a permis “de prospérer des deux côtés de l’Atlantique”, a souligné lundi Olivier Andriès, directeur général de Safran qui fournit les moteurs à Airbus et à Boeing. “C’était gagnant-gagnant et les premiers qui vont souffrir, ce sont les acteurs américains”, assure-t-il, ajoutant que certains messages ont déjà “fait reculer” l’administration américaine. R – “Boeing est bien plus exposé”, selon Leeham News and Analysis, média américain spécialisé dans l’analyse du secteur aéronautique.Les surtaxes douanières imposées par Trump exposent Boeing au risque de représailles de nombreux pays alors qu’Airbus n’y fait face qu’aux Etats-Unis, argumente Leeham. Plus de la moitié des livraisons de Boeing concernent des clients non-américains sur la période 2022-2025, soit beaucoup plus que les livraisons d’Airbus à des compagnies basées aux Etats-Unis (17% en 2024), souligne Pascal Fabre, directeur général au sein du cabinet de conseil AlixPartners interrogé par l’AFP.La Chine a d’ores et déjà ordonné à ses compagnies aériennes de suspendre toute réception d’avions de Boeing, mais aussi “de stopper tout achat d’équipements et de pièces détachées pour avions auprès d’entreprises américaines”.Le directeur général de Ryanair, première compagnie aérienne d’Europe en nombre de passagers, a aussi menacé mardi de retarder les réceptions d’avions commandés à Boeing.Avec ses ses lignes d’assemblage réparties entre Toulouse en France, Hambourg en Allemagne, Tianjin en Chine et Mobile aux Etats-Unis, Airbus a plus de flexibilité notamment pour la famille A320 qui représente l’essentiel de ses livraisons (88% en 2024), ajoute-t-il.La majorité des pièces des Airbus assemblés à Mobile viennent d’Europe et pourraient subir les droits de douane. Mais Airbus, dont le carnet de commandes affiche complet jusqu’à la fin de la décennie, pourrait choisir de privilégier les compagnies non-américaines. R – “Ferme sans être symétrique, qui fasse mal si la négociation n’est pas possible”, résume Olivier Andriès.  La filière européenne souhaiterait voir taxés les Boeing assemblés mais pas les composants, car sur ces derniers, l’avionneur américain pourrait bénéficier du “duty drawback”, un mécanisme qui permet par exemple de se faire rembourser les droits de douane payés sur les pièces importées d’Europe pour être montées sur un avion ensuite vendu hors des Etats-Unis, explique un connaisseur du secteur à l’AFP. R – Ce sera aux compagnies américaines qui importent des Airbus de payer les surtaxes, a lancé le patron d’Airbus. Quelques jours plus tôt, le patron de Delta Airlines Ed Bastian avait affirmé qu’il n’entendait pas débourser plus pour les Airbus dont il attend la livraison cette année.”Évidemment, ils n’aiment pas être dans cette situation, alors nous voyons avec eux comment gérer la situation”, a souligné Guillaume Faury.”Dans les contrats, à notre connaissance, il n’y a pas de clauses pour répercuter des hausses de coûts liées aux droits de douane”, nuance Pascal Fabre. “C’est un sujet à négocier”.Avocats et commerciaux sont à l’oeuvre pour atténuer l’impact potentiel.Fin mars 2025, Airbus devait encore livrer 902 avions à des compagnies américaines, soit plus de 10% de son carnet de commande. Seuls ceux qui ne sont pas assemblés à Mobile sont sujets aux surtaxes. 

Sri Lankans throng to Kandy for rare display of Buddhist relic

Thousands of pilgrims camped overnight outside Sri Lanka’s holiest Buddhist temple in anticipation of Friday’s display of a prized relic that will be shown to the public for the first time in 16 years.Around 10,000 police have been deployed to safeguard the Temple of the Tooth as it launches a 10-day exhibition of what Sri Lankan Buddhists believe to be Buddha’s left canine.Police said armed troops will reinforce security at the 16th-century temple in Kandy, which was targeted by Tamil separatists in a 1998 suicide attack that killed 16 people.”We expect about two million devotees to visit Kandy during the 10-day exhibition,” a police officer told AFP. “There will be airport-style security at the entrance,” he added, warning that bags and cameras would be prohibited.  Classes in Kandy have been cancelled as the schools have all been repurposed to house the large number of security forces sent to the city.Queues to enter the temple stretched over two kilometres (1.2 miles) before the exhibition was due to open on Friday afternoon, according to a live map updated by police.Over a million people were estimated to have visited the UNESCO-designated temple when the tooth relic was last displayed in March 2009.The 1998 bombing of the temple destroyed walls and windows, and in the process revealed 18-century murals that had been plastered over several times in the course of the site’s history. A section of the exposed murals is displayed in the temple’s tightly guarded museum, which says they date back to between 1707 and 1739, a period when Kandy was the seat of the monarchy that ruled over the island.