Le parquet de Paris recadre Retailleau et son annonce “prématurée” de l’arrestation d’un influenceur algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi, en pleine crise entre Paris et Alger, une nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien, provoquant un rarissime recadrage du parquet de Paris au sujet d’une communication ministérielle jugée “prématurée”.Cette annonce est intervenue en pleine période de tensions entre Paris et Alger, que le gouvernement français entend désormais aplanir pour éviter toute “escalade”, a prévenu mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.L’annonce de M. Retailleau semble avoir été mal reçue par le parquet de Paris.”Il est rappelé que seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente”, a expliqué à l’AFP le parquet de Paris dans une rarissime prise de parole aux allures de remontrance. “En l’occurrence, cette fuite est par ailleurs tout à fait prématurée”.- “Signalement” -Cette mise au point est intervenue peu après l’annonce sur le réseau social X par le ministre de l’Intérieur d’une nouvelle interpellation en France d’un influenceur algérien, présenté “comme Rafik Meziane” et qui, d’après lui, “appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok”.”Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) enquête sur un signalement effectué sur la plateforme PHAROS et portant notamment sur une republication de vidéo sans commentaire”, a de son côté détaillé le parquet, ajoutant qu’une perquisition a eu lieu “afin de saisir le matériel informatique et vérifier si des éléments matériels permettraient ou non de qualifier une infraction”. “A ce stade, rien n’est retenu contre la personne concernée, qui doit en outre suivre des soins. Elle n’est à cette heure pas en garde à vue”, conclut le ministère public au terme de cette ferme mise au point.Selon une source proche du dossier, l’influenceur algérien a été interpellé mercredi matin dans le 13e arrondissement de Paris. Son état de santé ayant été jugé incompatible avec la garde à vue, il sera convoqué jeudi, a également précisé cette source à l’AFP.- Sept influenceurs interpellés -Le ministre de l’Intérieur avait conclu son message par les mots “Ne rien laisser passer”, comme il l’avait déjà fait, le 16 janvier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien, Mahdi B., condamné puis incarcéré.Les relations entre la France et l’Algérie sont dégradées, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et du sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre.Elles se sont encore envenimées avec l’arrestation récente à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, “Doualemn”, après une vidéo litigieuse sur TikTok.Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de vingt-six jours par un juge.Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant “Doualemn” vers Paris, l’Algérie avait cherché à “humilier la France”. L’Algérie avait rejeté les accusations françaises “d’escalade” et “d’humiliation”, en invoquant une “campagne de désinformation” contre Alger.Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens sont visés par des procédures en France pour des propos haineux, visant souvent des opposants au gouvernement algérien.Pour la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, qui a vanté “sa détermination”, “Bruno Retailleau est dans son rôle de ministre de l’Intérieur pour assurer la sécurité et la protection des Français”.”Personne n’a intérêt à une escalade entre la France et l’Algérie”, a encore assuré Sophie Primas, tout en soulignant que “l’Algérie aujourd’hui fait monter la tension”. “Nous devons ramener nos relations avec l’Algérie au même niveau qu’avec d’autres Etats”, a-t-elle martelé, plaidant pour un “apaisement sans naïveté”. abo-mca-gd-mk-fff/mat/asm

“Merci Dorothée”: l’ex-idole des enfants célébrée sur TF1

Rare dans les médias après 20 ans de règne sur les programmes jeunesse, Dorothée retrouve le petit écran vendredi le temps d’une soirée hommage sur TF1, l’occasion pour l’idole des trentenaires et quadras de dévoiler une chanson inédite, sans augurer de la suite.”Je ne réagis que par coup de coeur”, a expliqué la vedette, âgée de 71 ans en décembre lors d’une conférence de presse, pour justifier sa participation à l’émission “Merci Dorothée”.A l’époque, rembobine-t-elle, “ce qui nous intéressait, la chose la plus importante, c’était le relais entre l’image et la vie (…) Les gamins qui ne pouvaient pas partir en vacances étaient avec nous, donc ils n’étaient pas tout seuls. On faisait un lien entre la famille, l’école”, pour s’amuser “tout en apprenant” des choses “de temps en temps”. Frédérique Hoschedé, de son vrai nom, a présenté “Le Club Dorothée” de 1987 à 1997 sur TF1, squattant l’antenne quelque 1.000 heures par an, après une décennie aux manettes de “Récré A2” sur Antenne 2. Elle a vendu au passage quelque 20 millions de disques. Animé par Nikos Aliagas, l’hommage de vendredi retrace surtout les années “Club Do” et leur cocktail de sketches, chansons, opérations caritatives, dessins animés majoritairement japonais comme “Dragon Ball” et séries à l’eau de rose (“Hélène et les garçons”, “Premiers baisers”…) produites par AB, le groupe fondé par Jean-Luc Azoulay et Claude Berda. Jacky et Patrick Simpson-Jones qui, aux côtés d’Ariane Carletti et François Corbier aujourd’hui décédés, accompagnaient Dorothée à la présentation. Ils ont répondu présents, tout comme Bernard Minet, membre du groupe Les Musclés et chanteur de génériques cultes, ou encore de nombreuses figures de sitcoms.S’y ajoutent d’autres célébrités (Nolwenn Leroy, Amir…) venues lui témoigner leur affection, notamment en interprétant certains de ses tubes.- “Responsabilité” -“Je me suis pris un grand coup d’amitié dans le coeur”, a résumé à la presse Dorothée, qui mesure encore mal son impact sur toute une génération. A l’époque, “on savait qu’on avait une responsabilité vis-à-vis de nos (millions de) téléspectateurs (…) qu’on avait un rôle à jouer”, mais “je ne pensais pas que ça avait une aussi belle ampleur”, relate-t-elle, récusant tout statut d'”icône”.Ses émissions n’en ont pas moins essuyé de nombreuses critiques, notamment pour la violence de ses dessins animés nippons, qui ont depuis contribué à faire de la France le deuxième consommateur de mangas (BD) derrière le Japon. Dès qu’il y a de la nouveauté, “tout le monde est critiqué”, balaye Dorothée, même “si ça fait toujours de la peine de se voir critiqué pour quelque chose en quoi on croit”. Pas rancunière envers TF1, elle assure ne pas avoir “pensé du tout” à l’arrêt brutal du Club Dorothée décidé par la chaîne il y a près de trente ans, sur fond de conflit avec le producteur AB. “Contente” de faire l’émission, la détentrice du record de concerts à Bercy pour une femme (59) a également repris le micro. – “Relais humains” -Dans sa valise, outre ses “chaussettes rouges et jaunes à petit pois”, un nouveau morceau, “J’ai dans mes souvenirs”, son premier inédit depuis 2010.De quoi espérer la revoir sur scène ? “L’occasion se représentera encore peut-être. Je ne sais pas”.De même, “les portes ne sont pas fermées” quant à un éventuel retour récurrent à la télévision, répond celle qui a déjà décliné plusieurs propositions.Cette téléphage revendiquée avait déjà fait une apparition remarquée en 2022 dans “La chanson secrète”, autre émission de Nikos Aliagas. Un animateur qu’elle apprécie… comme Cyril Hanouna.Interrogée sur le non-renouvellement de C8 en mars par le régulateur de l’audiovisuel, l’ancienne animatrice dit penser “surtout aux téléspectateurs”, “à tous ceux qui travaillaient sur la chaîne, sur toutes les émissions (…) Ca, c’est dur”.Plus généralement, elle regrette l’absence de “relais humain” dans les programmes jeunesse actuels, “dévidoirs à dessins animés”, selon elle, très souvent dépourvus d’animateurs.

Une exposition pour décrypter les photos prises à Auschwitz par les nazis

“Montrer ce qu’on ne voit pas alors que c’est sous notre nez”: près de 200 photographies du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau sont exposées à partir de jeudi au Mémorial de la Shoah à Paris pour “analyser les images” prises par les nazis.L’exposition “Comment les nazis ont photographié leurs crimes, Auschwitz 1944″ s’articule autour des 197 clichés de l'”album d’Auschwitz”, un recueil de photographies prises en 1944 et documentant l’arrivée des juifs de Hongrie à Birkenau.Sur ces clichés en noir et blanc, des femmes fixent l’objectif, des personnes âgées sont assises épuisées près d’un wagon, des groupes attendent la “sélection” entre personnes aptes au travail et condamnés à la chambre à gaz.”Ces photos, vous les avez forcément croisées, elles sont iconiques”, souligne l’historien Tal Bruttmann, commissaire de l’exposition. Avec ce travail d’analyse il s’agit d’aider à “lire les images” pour “montrer ce qu’on ne voit pas alors que c’est sous notre nez”.Conservées au mémorial de Yad Vashem, les clichés ont été pris par deux photographes nazis sur ordre de Rudolf Höss, le commandant de ce camp où un million de Juifs ont été assassinés, “pour illustrer son savoir faire”, explique l’historien.Mais les clichés de ce qui était conçu comme un rapport administratif “montrent que ces victimes ont une attitude que les photographes n’attendent pas. Elles résistent, elles sont dignes alors qu’elles sont conçues comme des images antisémites”.Avec des cartons explicatifs et des explications audios, l’exposition attire l’attention du visiteur sur des détails à la fois minuscules et évidents.Sur une photo, deux femmes se bouchent le nez, témoignant de l’odeur pestilentielle des chambres à gaz toute proches. Sur une autre, une femme tire la langue, dans un défi passé inaperçu du photographe.- “porosité” -Même si le photographe essaie de gommer la violence, une multitude d’indices la révèlent: ainsi ce SS, dans un coin d’une photo prise au moment de la sélection, qui donne un coup de canne à deux jeunes femmes.Les cannes elles-mêmes témoignent de la violence de l’assassinat, puisque certaines proviennent du “Kanada” où étaient entreposés les effets volés aux déportés.Autre exemple: la présence de garde du corps, qui montre que la sélection ne se passe pas forcément de façon ordonnée, ou l’interaction, malgré l’interdiction, entre un déporté travaillant au Kanada et un arrivant – peut-être pour l’inciter à mentir sur son âge?Une grande carte du camp permet aussi de situer exactement où chacune des photos a été prise.Tal Bruttmann avait déjà, avec les Allemands Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, publié en 2023 une analyse de ces photographies dans un ouvrage intitulé “Un album d’Auschwitz: comment les Nazis ont photographié leurs crimes” (éditions du Seuil).Avec cette exposition il s’agit aussi de “tirer d’autres fils, pas présents dans le livre”, et “notamment ce que l’on sait de l’extérieur”.Car “on n’est pas dans un lieu isolé. Il y a autour de la ville un trafic ferroviaire considérable. Le lieu n’est pas inconnu”, souligne l’historien.Que ce soit par la présence d’ouvriers venus de l’extérieur, la fumée de train passant en arrière plan, plusieurs photos laissent deviner “à quel point il y a une porosité entre le site et la ville, la vie normale”, ajoute-t-il.

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d’au revoir

Une visite de courtoisie en forme d’adieux ? Emmanuel Macron reçoit mercredi le chancelier Olaf Scholz à l’Elysée, à un mois des législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.Les deux dirigeants vont se retrouver pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13H15 (12H15 GMT) – l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le chrétien-démocrate Friedrich Merz part favori dans les sondages.Avec au menu l’Europe et l’Ukraine, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison blanche et une probable recomposition de la relation transatlantique.”Ils vont mettre en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sache affirmer ses intérêts propres, ses valeurs et les défendre”, a souligné l’Elysée mardi.Le président français et le chancelier allemand devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine alors que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.La rencontre est organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Au travail” -A Paris, tous les yeux sont désormais tournés vers le chef de l’opposition allemande, Friedrich Merz, alors que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur tous les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant le rencontrer “régulièrement”.Les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.”La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent. “Je voudrais qu’on se mette vite au travail”, lâche le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, citant la relance de la compétitivité et de l’investissement en Europe ou la défense.- “Des coups” -De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.”Scholz n’a jamais été sur les questions européennes, de défense et de sécurité un partenaire rêvé pour la France”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri).Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, esquisse-t-il aussi.

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d’au revoir

Une visite de courtoisie en forme d’adieux ? Emmanuel Macron reçoit mercredi le chancelier Olaf Scholz à l’Elysée, à un mois des législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.Les deux dirigeants vont se retrouver pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13H15 (12H15 GMT) – l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le chrétien-démocrate Friedrich Merz part favori dans les sondages.Avec au menu l’Europe et l’Ukraine, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison blanche et une probable recomposition de la relation transatlantique.”Ils vont mettre en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sache affirmer ses intérêts propres, ses valeurs et les défendre”, a souligné l’Elysée mardi.Le président français et le chancelier allemand devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine alors que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.La rencontre est organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Au travail” -A Paris, tous les yeux sont désormais tournés vers le chef de l’opposition allemande, Friedrich Merz, alors que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur tous les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant le rencontrer “régulièrement”.Les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.”La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent. “Je voudrais qu’on se mette vite au travail”, lâche le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, citant la relance de la compétitivité et de l’investissement en Europe ou la défense.- “Des coups” -De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.”Scholz n’a jamais été sur les questions européennes, de défense et de sécurité un partenaire rêvé pour la France”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri).Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, esquisse-t-il aussi.

Macron reçoit Scholz pour un déjeuner en forme d’au revoir

Une visite de courtoisie en forme d’adieux ? Emmanuel Macron reçoit mercredi le chancelier Olaf Scholz à l’Elysée, à un mois des législatives allemandes, avec déjà en tête le nom de son probable successeur à Berlin et l’espoir d’une relation plus prometteuse.Les deux dirigeants vont se retrouver pour un déjeuner – précédé de déclarations à 13H15 (12H15 GMT) – l’un de leurs derniers grands rendez-vous bilatéraux avant les élections du 23 février, pour lesquelles le chrétien-démocrate Friedrich Merz part favori dans les sondages.Avec au menu l’Europe et l’Ukraine, deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison blanche et une probable recomposition de la relation transatlantique.”Ils vont mettre en avant l’importance du travail franco-allemand pour consolider une Europe unie, forte et souveraine, attachée au lien transatlantique et qui sache affirmer ses intérêts propres, ses valeurs et les défendre”, a souligné l’Elysée mardi.Le président français et le chancelier allemand devraient notamment discuter des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine alors que le nouveau président américain promet de faire la paix au plus vite entre Kiev et Moscou, sans dire comment.La rencontre est organisée le jour du 62ème anniversaire du Traité de l’Elysée, signé en 1963, qui avait scellé la réconciliation des deux pays après la Seconde Guerre mondiale.- “Au travail” -A Paris, tous les yeux sont désormais tournés vers le chef de l’opposition allemande, Friedrich Merz, alors que le couple franco-allemand est quasiment à l’arrêt.En coulisses, la diplomatie française fait le pari d’une relation moins laborieuse qu’avec Olaf Scholz même si les deux capitales ont continué à travailler de façon étroite ces trois dernières années sur tous les grands sujets européens.”Le couple franco-allemand doit vraiment se reconstituer et redonner à l’Europe un élan aux côtés de sa présidente” de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a insisté la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.Le candidat conservateur s’est lui-même dit “très proche” du président français mardi, lors du Forum économique de Davos, ajoutant le rencontrer “régulièrement”.Les attentes restent toutefois prudentes. “Ca va un peu soulager tout le monde même si Merz n’est pas facile non plus et si tout ne va pas changer de manière radicale avec lui”, relève Hélène Miard-Delacroix, spécialiste de l’Allemagne à La Sorbonne.”La façon qu’a Scholz d’être buté, c’est de ne rien dire. Merz, s’il est buté, on va l’entendre. Il est un peu colérique”, pointe-t-elle.Avec le probable futur chancelier, l’exécutif français espère enfin avancer sur les sujets qui fâchent. “Je voudrais qu’on se mette vite au travail”, lâche le ministre français aux Affaires européennes Benjamin Haddad, interrogé par l’AFP, citant la relance de la compétitivité et de l’investissement en Europe ou la défense.- “Des coups” -De l’avis général, les torts sont partagés dans le rendez-vous manqué entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, deux tempéraments aux antipodes, omniprésent pour l’un, taiseux pour l’autre.L’ex-ministre des Finances d’Angela Merkel est arrivé à la chancellerie avec une vision peu enthousiaste de la France et de ses dérapages budgétaires à répétition.”Scholz n’a jamais été sur les questions européennes, de défense et de sécurité un partenaire rêvé pour la France”, souligne Hans Stark, conseiller pour les relations franco-allemandes à l’Institut français de relations internationales (Ifri).Les désaccords sont nombreux, sur le projet de bouclier antimissile européen, la livraison de missiles longue portée à l’Ukraine ou la mise en oeuvre de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, réclamée par Berlin contre l’avis de Paris.Emmanuel Macron, qui se pose volontiers en chef de file de l’UE, suscite aussi beaucoup d’incompréhension outre-Rhin.”Il a une façon d’être, de se comporter, de faire des coups, de lancer des phrases, de provoquer le destin qui est orthogonale à ce qu’est Scholz”, observe Hélène Miard-Delacroix.”Certaines de ses décisions, dont la dissolution de l’Assemblée, n’ont pas été comprises, comme le fait que la France s’assoie littéralement sur les critères de convergence” de la zone euro, renchérit le conseiller de l’Ifri. Vu d’Allemagne, il passe pour “un président très affaibli et isolé”, esquisse-t-il aussi.

US govt workers in diversity jobs to be put on leave as programs ordered shut

White House press secretary Karoline Leavitt confirmed that US federal employees working in diversity offices must be put on paid leave by Wednesday evening as the new administration of Donald Trump has ordered the programs shut.”Send a notification to all employees of DEIA (Diversity, Equity, Inclusion and Accessibility) offices that they are being placed on paid administrative leave effective immediately as the agency takes steps to close/end all DEIA initiatives, offices and program,” said a US Office of Personnel Management (OPM) memo posted on social media platform X by a CBS correspondent.The memo from acting OPM director Charles Ezell directed all department and agency heads and acting heads to send workers notice by 5:00 pm Wednesday. “To every reporter asking about this: I can gladly confirm!” said Leavitt on X, resharing the post from the CBS journalist.”President Trump campaigned on ending the scourge of DEI from our federal government and returning America to a merit based society where people are hired based on their skills, not for the color of their skin,” Leavitt said in a statement published by NBC News.”This is another win for Americans of all races, religions, and creeds. Promises made, promises kept.”While campaigning, Trump had vilified diversity, equity and inclusion (DEI) policies in the federal government and corporate world, saying they discriminated against white people — men in particular.He also demonized any recognition of gender diversity, attacking transgender people — notably transgender women in sports — and gender-affirming care for children.In front of a crowd of supporters in Washington Monday — his first day in office — the Republican wiped out 78 executive orders, actions and presidential memoranda issued by his Democrat predecessor Joe Biden.Several of the overturned decrees promoted diversity and equality in the government, workplaces and healthcare, as well as the rights of LGBTQ Americans.He also issued new ones decreeing only two genders and ending government diversity programs.”The Biden Administration forced illegal and immoral discrimination programs, going by the name ‘diversity, equity, and inclusion’ (DEI), into virtually all aspects of the Federal Government,” said one executive order ending such programs.- ‘Shameful discrimination’ -The OPM memo dated Tuesday said DEI programs “divided Americans by race, wasted taxpayer dollars, and resulted in shameful discrimination.”It ordered all agency heads to cancel DEI trainings, terminate related contractors, and take down websites and social media accounts promoting it by Wednesday evening. Federal department and agency bosses are also required to ask “employees if they know of any efforts to disguise these (DEI) programs by using coded or imprecise language.”The memo includes a template email for bosses to send to employees, which asks them to report to OPM if they are “aware of a change in any contract description or personnel position description since November 5, 2024 (Election Day) to obscure the connection between the contract and DEIA or similar ideologies.”Failure to report the requested information within 10 days “may result in adverse consequences,” the template email states.The memo also ordered bosses to submit by Thursday afternoon a “list of DEIA offices,” employees and related agency contracts as of November 5, as well as agency plans to comply with the related executive orders.Agency heads must submit a written plan for a “reduction-in-force action” regarding employees in DEI offices by 5 pm Friday. Besides government initiatives, Republicans are also fiercely against DEI programs in corporate America, many of which were established in the aftermath of the Black Lives Matter movement and the nation’s attempt to reckon with longstanding racial disparities.In the aftermath of Trump’s election victory in November, US giants, including Facebook parent Meta, retailer Walmart and a string of prestige brands — from Ford, John Deere and Lowe’s to Harley-Davidson and Jack Daniel’s — have scaled back programs aimed at bolstering minority groups.

Trump puts US govt diversity workers on leave, calls bishop ‘nasty’

US President Donald Trump ordered federal employees of diversity offices to be put on paid leave by Wednesday night, and called a Washington bishop “nasty” after she asked him to “have mercy” for migrants and LGBTQ children.White House press secretary Karoline Leavitt confirmed that US government workers in diversity offices must be put on paid leave by 5:00 pm Wednesday as the new administration moved from day one to shutter programs intended to bolster minority groups.While campaigning, Trump had vilified diversity, equity and inclusion (DEI) policies in the federal government and corporate world, saying they discriminated against white people — men in particular.He also has demonized any recognition of gender diversity, attacking transgender people — notably transgender women in sports — and gender-affirming care for children.”President Trump campaigned on ending the scourge of DEI from our federal government and returning America to a merit based society where people are hired based on their skills, not for the color of their skin,” Leavitt said in a statement published by NBC News.”This is another win for Americans of all races, religions, and creeds. Promises made, promises kept.”Republican Trump — at 78 the oldest person ever to be sworn in as president — has vowed a “new golden age” for America, signing a slew of executive orders in his first 24 hours on immigration, gender and climate that overturn many of Democrat Joe Biden’s policies.He also pardoned more than a thousand supporters, including US Capitol rioters, and targeted opponents in a shock-and-awe start to his second presidency.- ‘Have mercy’ -The new president has also faced defiance, including a rare public dressing-down Tuesday from a bishop during the customary inaugural service.The Washington National Cathedral’s Bishop Mariann Edgar Budde told Trump from the pulpit that he was sowing fear among America’s immigrants and LGBTQ people.”I ask you to have mercy, Mr. President, on those in our communities whose children fear that their parents will be taken away,” Budde told Trump, who was seated in the church’s front pew.”I ask you to have mercy upon the people in our country who are scared now.”Early Wednesday, Trump blasted the Episcopal bishop on his Truth Social platform, calling her “nasty” and demanding an apology.”The so-called Bishop who spoke at the National Prayer Service on Tuesday morning was a Radical Left hard line Trump hater,” Trump wrote, without naming Budde. “She was nasty in tone, and not compelling or smart.”Railing against “illegal migrants,” the president also slammed Budde’s “very boring and uninspiring” service.”She is not very good at her job! She and her church owe the public an apology!”Trump issued measures on Monday to suspend the arrival of asylum seekers and expel migrants in the country illegally.He also decreed that only two sexes — male and female, but not transgender — will be recognized.And he ordered the closure of government diversity programs, with federal DEI office employees set to be put on paid leave by close of business Wednesday.- ‘Shameful discrimination’ -A US Office of Personnel Management (OPM) memo posted on social media platform X by a CBS correspondent said: “Send a notification to all employees of DEIA (Diversity, Equity, Inclusion and Accessibility) offices that they are being placed on paid administrative leave effective immediately as the agency takes steps to close/end all DEIA initiatives, offices and program.”The memo from acting OPM director Charles Ezell directed all department and agency heads to send workers notice by 5:00 pm Wednesday, and submit a written plan for a “reduction-in-force action” regarding employees by 5:00 pm Friday.”To every reporter asking about this: I can gladly confirm!” wrote White House spokeswoman Leavitt on X, resharing the CBS journalist’s post.Dated Tuesday, the memo said DEI programs “divided Americans by race, wasted taxpayer dollars, and resulted in shameful discrimination.”It ordered all agency heads to cancel DEI trainings, terminate related contractors, and take down websites and social media accounts promoting it by Wednesday evening. Trump is pushing a turbocharged agenda after his inauguration Monday, in which he gave a speech that mixed dark imagery about a failing America with promises of renewal.He is also sowing fresh disruption on the international stage.Trump threatened tariffs against the European Union on Tuesday, and also warned he could impose a 10 percent tariff on China, saying it was “based on the fact that they’re sending fentanyl to Mexico and Canada.”When asked how soon China’s tariffs could be put in place, he said: “Probably February 1st is the date we’re looking at.”Beijing on Wednesday vowed to defend its “national interests”, and said “there are no winners in a trade war”. burs-sco/dhc