Budget: critiqué de toutes parts, Bayrou veut croire un compromis possible

Certains alliés critiques, des oppositions virulentes… François Bayrou est sur la corde raide pour faire adopter son plan de rigueur budgétaire et échapper à la censure à l’automne, mais le gouvernement veut croire qu’il existe des marges de négociation du côté des socialistes.Au lendemain des annonces choc du Premier ministre, dont la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, pour réaliser 43,8 milliards d’euros “d’économies” en 2026, ses fidèles ont continué à défendre un effort “indispensable” et “équitablement réparti”.Emmanuel Macron a salué en conseil des ministres un plan qui a “la vertu du courage, de l’audace et de la lucidité”, selon la porte-parole du gouvernement. Depuis Lourdes, il a défendu une “stratégie solide” dont “le pays a besoin”, notamment pour “réformer”. Et si d’autres forces politiques “ont des idées plus intelligentes”, le Premier ministre “les recevra”, a lancé le chef de l’État.Il ne s’est en revanche pas prononcé sur la proposition du gouvernement de supprimer deux jours fériés. En 2019 il avait dit qu’il n’y était “pas favorable”.Mais les partenaires du Premier ministre au sein du socle commun ont semblé divisés.Le chef de file des députés Renaissance Gabriel Attal a salué sur X “la volonté du Premier ministre” de faire face à “l’ampleur du redressement budgétaire à faire, et la reprise de notre désendettement”.Alors que le patron d’Horizons et candidat à la présidentielle Édouard Philippe ne trouvait, dans Le Parisien, “quasiment rien dans ce que propose François Bayrou” qui “règle le problème”, sauf “un plan d’urgence” qui a “tout le mérite d’un plan d’urgence, mais aussi ses limites”.- “Jalons” -A droite, le président des Républicains et ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé qu’un “parti de gouvernement” comme le sien “ne peut pas se défausser” sur le budget et promis de travailler à des “propositions”, tout en reconnaissant que M. Bayrou avait posé “un certain nombre de jalons” sur la dette.Dans un communiqué, il a souhaité “amender” les mesures touchant les retraités. “Tout est négociable, sauf les 43,8 milliards d’économies”, lui a répondu sur BFMTV la porte-parole LR du gouvernement, Sophie Primas, en défendant un effort “collectif”.Pour le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, le plan a “le mérite de chercher des solutions” mais il doit être “corrigé et amélioré” en s’attaquant à “l’assistanat” et aux “dépenses indues liées à l’immigration”.Enfin, rien ne semblait trouver grâce au RN ou chez LFI.  Dès mardi, Marine Le Pen a agité la censure avant de cibler mercredi la baisse du taux du livret A, jugée “désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires”.Chez LFI, le président de la commission des Finances, Eric Coquerel, veut censurer “au plus vite ce budget trumpiste” et attend “évidemment les socialistes au rendez-vous”.”Personne ne veut voter un tel budget”, a jugé le rapporteur du budget Charles de Courson (Liot), qui se demande si “le Premier ministre, en faisant cela, n’organise pas sa sortie”.- “Discuter” -Aucune censure ne pourra toutefois être votée sans le PS. Et le gouvernement veut croire un “compromis” possible comme pour le budget 2025.”Nous allons discuter avec tous les partis. Évidemment, il y a probablement davantage de possibilités de parvenir à un accord avec le Parti socialiste”, a reconnu Eric Lombard, ministre de l’Economie.Mais si le PS n’a pas fermé la porte à une discussion, il tire à boulets rouges sur la copie gouvernementale.”Les propositions du gouvernement ne sont pas acceptables et n’offrent pas de base de négociation”, a prévenu le chef de file des députés PS Boris Vallaud, dénonçant un “musée des horreurs libérales”.Les socialistes entendent discuter sur la base de leurs propres propositions, dont la taxe dite Zucman, qui consiste à imposer à hauteur de 2% le patrimoine des milliardaires.Mais le gouvernement ne veut pas de cet impôt “extrêmement injuste” qui entraînerait “une fragilisation de notre système économique”, selon Mme Primas. Il se contente de maintenir la contribution différentielle sur les hauts revenus aux contours encore flous.Pour arriver à un accord, le gouvernement mise sur le temps, les discussions budgétaires ne démarrant qu’en octobre.”On a devant nous beaucoup de temps, ce qui est une chance” même si “nous ne voulons pas que ce compromis ressemble à une entente de couloir”, a plaidé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Mais le temps peut jouer dans les deux sens. Côté syndical, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé à la “mobilisation” à la rentrée “pour empêcher ces régressions sociales”.

Budget: critiqué de toutes parts, Bayrou veut croire un compromis possible

Certains alliés critiques, des oppositions virulentes… François Bayrou est sur la corde raide pour faire adopter son plan de rigueur budgétaire et échapper à la censure à l’automne, mais le gouvernement veut croire qu’il existe des marges de négociation du côté des socialistes.Au lendemain des annonces choc du Premier ministre, dont la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, pour réaliser 43,8 milliards d’euros “d’économies” en 2026, ses fidèles ont continué à défendre un effort “indispensable” et “équitablement réparti”.Emmanuel Macron a salué en conseil des ministres un plan qui a “la vertu du courage, de l’audace et de la lucidité”, selon la porte-parole du gouvernement. Depuis Lourdes, il a défendu une “stratégie solide” dont “le pays a besoin”, notamment pour “réformer”. Et si d’autres forces politiques “ont des idées plus intelligentes”, le Premier ministre “les recevra”, a lancé le chef de l’État.Il ne s’est en revanche pas prononcé sur la proposition du gouvernement de supprimer deux jours fériés. En 2019 il avait dit qu’il n’y était “pas favorable”.Mais les partenaires du Premier ministre au sein du socle commun ont semblé divisés.Le chef de file des députés Renaissance Gabriel Attal a salué sur X “la volonté du Premier ministre” de faire face à “l’ampleur du redressement budgétaire à faire, et la reprise de notre désendettement”.Alors que le patron d’Horizons et candidat à la présidentielle Édouard Philippe ne trouvait, dans Le Parisien, “quasiment rien dans ce que propose François Bayrou” qui “règle le problème”, sauf “un plan d’urgence” qui a “tout le mérite d’un plan d’urgence, mais aussi ses limites”.- “Jalons” -A droite, le président des Républicains et ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé qu’un “parti de gouvernement” comme le sien “ne peut pas se défausser” sur le budget et promis de travailler à des “propositions”, tout en reconnaissant que M. Bayrou avait posé “un certain nombre de jalons” sur la dette.Dans un communiqué, il a souhaité “amender” les mesures touchant les retraités. “Tout est négociable, sauf les 43,8 milliards d’économies”, lui a répondu sur BFMTV la porte-parole LR du gouvernement, Sophie Primas, en défendant un effort “collectif”.Pour le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, le plan a “le mérite de chercher des solutions” mais il doit être “corrigé et amélioré” en s’attaquant à “l’assistanat” et aux “dépenses indues liées à l’immigration”.Enfin, rien ne semblait trouver grâce au RN ou chez LFI.  Dès mardi, Marine Le Pen a agité la censure avant de cibler mercredi la baisse du taux du livret A, jugée “désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires”.Chez LFI, le président de la commission des Finances, Eric Coquerel, veut censurer “au plus vite ce budget trumpiste” et attend “évidemment les socialistes au rendez-vous”.”Personne ne veut voter un tel budget”, a jugé le rapporteur du budget Charles de Courson (Liot), qui se demande si “le Premier ministre, en faisant cela, n’organise pas sa sortie”.- “Discuter” -Aucune censure ne pourra toutefois être votée sans le PS. Et le gouvernement veut croire un “compromis” possible comme pour le budget 2025.”Nous allons discuter avec tous les partis. Évidemment, il y a probablement davantage de possibilités de parvenir à un accord avec le Parti socialiste”, a reconnu Eric Lombard, ministre de l’Economie.Mais si le PS n’a pas fermé la porte à une discussion, il tire à boulets rouges sur la copie gouvernementale.”Les propositions du gouvernement ne sont pas acceptables et n’offrent pas de base de négociation”, a prévenu le chef de file des députés PS Boris Vallaud, dénonçant un “musée des horreurs libérales”.Les socialistes entendent discuter sur la base de leurs propres propositions, dont la taxe dite Zucman, qui consiste à imposer à hauteur de 2% le patrimoine des milliardaires.Mais le gouvernement ne veut pas de cet impôt “extrêmement injuste” qui entraînerait “une fragilisation de notre système économique”, selon Mme Primas. Il se contente de maintenir la contribution différentielle sur les hauts revenus aux contours encore flous.Pour arriver à un accord, le gouvernement mise sur le temps, les discussions budgétaires ne démarrant qu’en octobre.”On a devant nous beaucoup de temps, ce qui est une chance” même si “nous ne voulons pas que ce compromis ressemble à une entente de couloir”, a plaidé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Mais le temps peut jouer dans les deux sens. Côté syndical, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé à la “mobilisation” à la rentrée “pour empêcher ces régressions sociales”.

L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

L’UE propose une hausse du budget, mais pas pour la PAC

La Commission européenne a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense, tandis qu’un bras de fer tendu démarre sur l’avenir de la politique agricole commune.C’est le budget européen “le plus ambitieux jamais proposé”, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Cette proposition donne le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens.L’exécutif érige la compétitivité et l’innovation en priorité, avec 451 milliards d’euros, confirmant le tournant pro-entreprises de l’Union européenne en pleines tensions commerciales avec les Etats-Unis de Donald Trump.Trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Bruxelles souligne aussi sa mobilisation en faveur de la défense (131 milliards intégrés à l’enveloppe compétitivité), et promet 100 milliards de soutien supplémentaire à Kiev de 2028 à 2034. “Il s’agit d’un engagement à long terme” pour “la reconstruction de l’Ukraine”, a déclaré le commissaire européen en charge du budget, Piotr Serafin.De quoi faire rugir le Premier ministre hongrois Viktor Orban. “L’Ukraine bénéficierait d’une aide financière massive, tandis que les agriculteurs européens seraient perdants”, a fustigé le dirigeant nationaliste, proche de Moscou.- “Provocation” -La transformation de la politique agricole commune (PAC) va être au coeur de la longue bataille qui s’annonce.Selon la Commission, 300 milliards d’euros seront consacrés aux “revenus des agriculteurs”, alors que le budget précédent de la PAC représentait 387 milliards de 2021 à 2027, dont 270 milliards d’aides directes aux exploitations. Bruxelles explique le différentiel par une nouvelle architecture budgétaire et le transfert de certaines sommes vers la politique de cohésion, ce qui alarme la profession.Le Copa-Cogeca, lobby des agriculteurs européens, a lancé les hostilités dès mercredi devant la Commission en réunissant quelques centaines de manifestants contre ce “mercredi noir pour l’agriculture”.”Cette proposition est une provocation”, “personne n’a intérêt à défier les agriculteurs européens. Si ce message n’a pas été entendu, nous reviendrons”, a prévenu le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau, premier syndicat agricole français, présent à Bruxelles.Echaudée par le mouvement de colère agricole de 2024, la Commission se veut pourtant rassurante. Les 300 milliards sont un “minimum” que les Etats pourront compléter avec d’autres fonds européens, a dit le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen.- Trop élevé ou insuffisant? -La présentation d’ensemble de la Commission fait l’objet de réactions contrastées.La France, par la voix du ministre délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad, l’a qualifiée d'”ambitieuse”.Ce budget est en revanche “trop élevé” aux yeux des Pays-Bas, l’un des pays “frugaux” qui réclament régulièrement des économies à l’UE.Au Parlement européen, les deux rapporteurs Siegfried Muresan (PPE, droite) et Carla Tavares (sociale-démocrate, gauche), jugent quant à eux la hausse affichée très insuffisante car elle s’explique pour partie par l’inflation et par le remboursement de l’emprunt européen contracté pendant la pandémie de Covid.”La proposition reflète un surprenant manque d’ambition”, taclent-ils.Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1.200 milliards d’euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid. Et il a fallu faire des choix tant l’équation budgétaire de l’UE relève du casse-tête.Déjà exsangues, les Etats ne veulent pas mettre davantage dans le pot commun, à l’image de la France qui a assuré mercredi qu’elle verserait à l’UE moins que prévu en 2026. Ce, alors même que la liste des dépenses européennes ne cesse de s’allonger.La Commission cherche donc de nouvelles ressources. Elle propose un prélèvement supplémentaire sur le tabac, une contribution des grandes entreprises ou une nouvelle taxe sur les déchets électroniques non recyclés.Le tout alors que les écologistes craignent que les contraintes budgétaires poussent à sacrifier les crédits consacrés à la protection de l’environnement.Quels seront les arbitrages dans deux ans? “Comme d’habitude, tout se finira par cinq jours de négociations” lors d’un sommet entre les 27, prédit un fonctionnaire européen.Avec en creux, la division persistante entre les Etats les plus “frugaux” budgétairement et ceux comme la France qui plaident pour un nouvel emprunt commun européen. 

Goldman Sachs profits jump as CEO eyes more merger activity

Goldman Sachs reported a jump in second-quarter profits Wednesday behind significant increases in financial advisory revenues that chief executive David Solomon said could presage an uptick in dealmaking.”Anecdotally, the level of dialogue is significantly increased,” Solomon told analysts on a conference call after the investment bank’s earnings surpassed analyst estimates.There is a greater “confidence level on the part of CEOs, that significant scaled industry consolidation is possible,” said Solomon, who attributed the shift to the Trump administration’s more favorable posture towards mergers compared with regulators in the Biden administration.Later in an interview with CNBC, Solomon also said he was sensing a “little bit of an acceleration” in the economy as sentiment has improved. In April he warned of increased recession as President Donald Trump’s aggressive initial tariff launch roiled markets.The comments came as the big US investment bank scored a 20 percent increase in profits to $3.5 billion compared with the year-ago period, easily topping analyst expectations.Revenues rose 15 percent to $14.6 billion.Goldman said increases in advisory fees reflected strength in the Americas, Europe, the Middle East and Africa.Its investment banking fees backlog rose compared with the end of the first quarter, suggesting more mergers and acquisitions (M&A) and initial public offerings lie ahead.In its markets division, Goldman’s gains were particularly pronounced in equities, where it enjoyed significantly higher revenues in financing and “intermediation,” where Goldman acts as a middleman between two parties in a transaction.These increases helped to offset lower revenues in Goldman’s Asset and Wealth Management business.Goldman’s strong results — which echo those at JPMorgan Chase, Citigroup and other large banks this week — add to the industry’s momentum at a time when the Trump administration has signaled regulatory relief expected to free up billions of dollars in capital that had been required after the 2008 financial crisis. – Tariff uncertainty -During the conference call, Solomon described the M&A market as “remarkably resilient.” Year-to-date dealmaking volumes are running 30 percent over the same period in 2024, even after sluggish activity in the first half of the quarter.Solomon pointed to NRG’s $12 billion acquisition of energy assets from LS Power Equity Advisors and Salesforce’s $8 billion purchase of Informatica as reflective of deal acceleration.Bankers had been bullish on dealmaking after Trump’s November election victory. But in the first quarter, investment banks said such activity was placed on the backburner as the White House focused on fast-changing trade policy. Executives at rival financial services companies expressed hope Tuesday for more deals, with clients opting to charge ahead despite tariff uncertainty. Trump has threatened steep tariff increases on countries that don’t reach trade deals with Washington.Solomon expressed measured optimism about the economy.”It’s hard to say that confidence is not higher on July 15 than it was on May 15,” Solomon told CNBC. “And if confidence is higher, you’re going to see that in behavior.”Shares of Goldman Sachs rose 0.4 percent in afternoon trading.

Avec la Milei-conomie, une Argentine à deux vitesses

Il y a l’inflation qui décélère, les ventes de voitures en hausse, les vols pleins de touristes argentins, comme au récent Mondial des clubs. Mais dans l’Argentine de Javier Milei, se dessine aussi une disparité croissante entre gagnants et perdants du modèle ultralibéral.”Le meilleur mois de juin depuis des années, excellent.” Concessionnaire à San Andres de Giles, petite ville à 110 km de Buenos Aires, Blas Morales se frotte les mains: les ventes ont triplé par rapport à l’an passé.Les données du secteur corroborent son ressenti. Au premier semestre se sont vendues 78% de voitures neuves en plus qu’à la même période en 2024. “Meilleur premier semestre des sept dernières années”, assure Sebastian Beato, président de l’Association des concessionnaires automobiles d’Argentine.Baisse des taux d’intérêt, facilités de crédit, promotions, importation facilitée de certains modèles, ont préparé le terrain. Du moins pour ceux des Argentins qui peuvent accéder à une voiture neuve, à quelque 20 millions de pesos (15.600 dollars) en bas de gamme.L’immobilier frémit aussi. “Le changement de gouvernement a été très positif pour le secteur”, assure à l’AFP Diego Sardano, troisième génération d’agent immobilier à Lanus, en banlieue de Buenos Aires. “Ont aidé la stabilité du change dollar/peso et les facilités de crédit”, selon lui. Les crédits hypothécaires, qui avaient quasiment disparu depuis six ans, rendus non viables par l’inflation effrénée, font un retour en force. Sur Buenos Aires, les ventes de biens ont progressé de 22% en mai par rapport à mai 2024.”Sous le gouvernement précédent, on restait des mois sans réaliser une seule vente. A présent, on en a cinq par mois”.- “Pas la fête” -Cerise sur le gâteau : avec un peso stabilisé — surévalué, selon plusieurs économistes –, des Argentins s’offrent l’ailleurs: entre janvier et avril, 6 millions de voyageurs ont quitté le pays, +70% par rapport à la même période en 2024.”Les avions pour le Brésil décollent pleins”, affirme à l’AFP Sandra Peliquero, agente de tourisme avec 30 ans de métier. Revers de la médaille du peso fort: -21% de visiteurs étrangers en Argentine.Mais pour Diego Sardano, l’embellie de l’immobilier n’ira guère loin: déjà un plafond est atteint, car dans l’ensemble “le pouvoir d’achat des gens n’a pas augmenté”.C’est le panorama de la Milei-conomie, dressé dans la récente étude d’un cabinet-conseil respecté, Moiguer: “l’Argentine peso-ifiée contre l’Argentine dollarisée”. Selon l’étude, la reprise économique après des mois de récession (-1,8% en 2024) “ne touche pas tout le monde, et aggrave les inégalités actuelles”. Ainsi, 50% disent ne pas arriver à boucler les fins de mois, 30% reportent ou annulent des dépenses pour payer les services de base. En clair, pour ceux qui ont les moyens d’investir, d’économiser en dollar ou de voyager, c’est plus facile qu’avant. Mais pas pour les autres, les 50% d’Argentins appartenant à la classe défavorisée (750 dollars par mois ou moins).”Non, la société ne fait pas la fête”, tonne Rodolfo Aguilar, dirigeant d’ATE, syndicat d’une fonction publique dont près de 50.000 emplois ont été perdus en un an et demi de “tronçonneuse”, outil fétiche du narratif de l’austérité budgétaire façon Milei.”Les immatriculations de voitures haut de gamme augmentent, tandis que la consommation alimentaire diminue. Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, résume-t-il.La pauvreté, qui avait bondi aux premiers mois du gouvernement Milei (+11 points, à 52,9%) avant de revenir fin 2024 a des niveaux pré-Milei (38,1%) dit une histoire. Mais les privations ou changements de consommation en content une autre, sans bruit.- “Que le nécessaire” -Marcelo Chaile, à la tête d’une PME de BTP à Mendoza (ouest du pays), rapporte une situation complexe, où des foyers renoncent à des petits travaux et réparations, pris en tenaille entre coût des matériaux et pouvoir d’achat.”Sur dix de mes devis, deux sont acceptés, et c’est parce que les gens, faute de ressources, utilisent celles-ci à d’autres fins”.En première ligne des achats de base, Fernando Savore, président de la Fédération des Épiceries de la province de Buenos Aires, constate: “il y a des choses qui ne se vendent plus comme des friandises, des desserts. Les gens n’achètent que ce qui est nécessaire”.Et avoir un emploi ne garantit pas de joindre les deux bouts, car “la revalorisation des salaires est minime face aux hausses d’impôts, du gaz, de l’électricité, des transports, de l’école (…) une grande partie de l’argent est consacrée à ces obligations”.Pour autant, constate Marcelo Chaile à Mendoza, province qui a voté Milei à 70% à la présidentielle de 2023, “les gens continuent de croire que ce gouvernement arrivera à changer les choses”. Jusqu’à quand ? Jusqu’aux élections législatives d’octobre, escompte Javier Milei, pour l’instant épargné par les sondages.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Trois départements du Sud-Est en vigilance rouge aux feux de forêt mercredi

Météo-France a placé trois départements du Sud-Est en vigilance rouge pour les feux de forêt pour mercredi, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse, en raison d’un “risque très élevé” d’incendies.Une partie des massifs du Gard, limitrophes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, est également classée en rouge incendie, a annoncé de son côté la Préfecture.Pour jeudi, seuls les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse seront encore en rouge, selon Météo France.Malgré une baisse des températures, le retour du mistral et de la tramontane en Méditerranée, avec des rafales attendues autour de 50/60 km/h, va aggraver le niveau de risque de feux de forêts dans la région mercredi, indique Météo-France dans un communiqué.Outre ces trois départements en rouge, six départements du Sud, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, le Gard et l’Hérault, seront mercredi en vigilance orange, contre dix mardi, dont sept dans le Centre-Val-de-Loire.L’Aude et les Bouches-du-Rhône ont été frappés la semaine dernière par des incendies d’ampleur. A Marseille, où le feu avait gagné le nord de la ville, l’incendie a fait plusieurs dizaines de blessés légers, principalement par inhalation de fumées, et dégradé près de 90 habitations, dont une majorité devenues inhabitables.”La vague de chaleur qui a touché le pays du 19 juin au 4 juillet a accentué la sécheresse des sols et fragilisé la végétation”, avec, après les pluies de printemps, “le développement de nombreuses herbacées qui se sont desséchées suite à un mois de juin historiquement très chaud et sec”, soulignent les services météorologiques.”Cet état de sécheresse de la végétation, propice aux départs de feux, est très inhabituel pour un début juillet, se rapprochant d’années remarquables comme 2017″, ajoute Météo-France.En raison de ces risques d’incendies les préfets des départements concernés ont pris des arrêtés d'”interdiction stricte” d’accès à de nombreux massifs de la région.Dans les Bouches-du-Rhône, un gros dispositif est prévu par anticipation, avec 570 pompiers prépositionnés autour de 30 points stratégiques, 500 autres mobilisables en casernes et le renfort attendu de trois colonnes venues d’autres départements.Même chose dans le Var avec notamment 220 pompiers prépositionnés, cinq hélicoptères bombardier d’eau, dont quatre loués, deux Canadair prépositionnés à Hyères et deux colonnes venues d’ailleurs.Dans le Vaucluse, 54 pompiers appuyés par 15 véhicules seront également prépositionnés avec en plus un hélicoptère bombardier d’eau disponible.

Euro-2025: Peyraud-Magnin a passé “des caps” pour être plus “sereine”

La gardienne Pauline Peyraud-Magnin, titulaire avec les Bleues lors de l’Euro-2025, s’estime de plus en plus “sereine” après avoir passé “des caps” ces deux dernières saisons, voulant jouer “pour le plaisir”.Q: Vous êtes la gardienne N.1 durant cet Euro, après une période pendant laquelle vous étiez redevenue N.2. Comment l’aviez-vous vécu ? R: “Je ne l’ai pas mal vécu. Il y en a beaucoup qui auraient voulu que je m’effondre, mais cela m’a permis de découvrir en moi une force de résilience que je ne soupçonnais pas. J’ai eu aussi beaucoup de détermination, pas pour redevenir N.1 mais pour me prouver que j’avais les capacités d’être ici dans ce groupe, qui est important pour ma carrière. J’ai accepté la situation, je n’étais pas mal, j’ai voulu me prouver à moi-même que je pouvais retourner la situation”.Q: Les raisons après la Coupe du monde étaient connues: votre niveau de jeu au pied. Quelles étaient celles après les JO l’été dernier ?R: “Cette fois c’était différent (…). Après les JO, c’était la volonté d’un nouveau cycle avec de la jeunesse, j’ai trouvé cela normal. Que ce soit dans le bon ou dans le mauvais sens, ce sont des choix. J’ai essayé de continuer d’être présente pour le groupe avec un autre statut, de faire partie des cadres, de travailler à l’entraînement. Ce sont des choix qu’il faut respecter”.Q: Laurent Bonadei s’appuie sur la jeunesse et vous êtes désormais la plus ancienne du groupe actuel (33 ans). Avez-vous eu peur pour votre place ?R: “Non car c’est une suite logique, la suite logique c’est que je ne serai plus là dans quelque temps. Il faut donc que je leur donne les meilleures clés, les plus belles cartes pour que la suite se passe bien. Je ne pense pas à l’ego, on joue pour une institution qui est plus grande que tout, qui était là bien avant toi et qui sera là bien après toi. Si tu comprends cela, tu as juste envie de jouer. Si j’étais restée deuxième, j’aurais été la meilleure deuxième”.Q: Vous avez connu des hauts et des bas dans votre carrière, cela vous a aidé à traverser ces moments-là ?R: “C’est un tout. J’ai été préparé tout au long de ma carrière à cela car il y a eu beaucoup de +up and down+. En début de carrière, on a tendance à dramatiser tout le truc, à monter tellement haut que quand on retombe c’est violent. Tout au long de ma carrière, du début jusqu’à l’OL, j’ai eu que des trucs comme ca, aussi à Arsenal cela été compliqué la deuxième saison, à l’Atlético aussi, on ne me fait plus jouer sans m’expliquer puis on me refait jouer, c’est que ça une carrière. C’est aussi à ce moment-là qu’on voit si on a la capacité d’aller au-delà de cela, de se faire confiance”.Q: Désormais votre carrière est plus stable à la Juventus depuis 2021 ?R: “J’arrive à un moment plus stable. En tant que gardienne, je suis censée être quelqu’un de serein et j’arrive à un moment où je suis sereine, je n’ai plus peur de ce que les gens disent, les qu’en-dira-t-on je m’en fiche. Je suis juste là pour prendre du plaisir et être avec mes copines, vivre un bel Euro, ma quatrième grande compétition en tant que titulaire”. Q: On vous attend sur quoi pendant cet Euro ?R: “On ne m’attend pas forcément, on m’a juste dit +joue ton jeu comme à la Juve, dans ton quotidien+, soit de la force tranquille, calme, sérénité. J’ai progressé sur un peu tout. A la Juve, mon coach m’a fait passer un cap mental sur ces deux dernières années, je pensais que j’allais pas les passer et j’ai réussi. Lors de matches très serrés cette saison, j’ai réussi à sortir l’arrêt qu’il fallait et être décisive à des moments clés”.Propos recueillis par Alice LEFEBVRE.