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A69: Début d’une audience décisive devant la cour administrative d’appel de Toulouse

La cour administrative d’appel de Toulouse a commencé jeudi matin à se pencher sur le dossier de l’autoroute A69, lors d’une audience décisive pour la construction de cette infrastructure contestée dont le rapporteur public a d’ores et déjà souhaité la poursuite.Ce magistrat dont la vocation est d’éclairer les décisions des juridictions administratives et dont l’avis est en général suivi, a estimé, dans ses conclusions, qu’il convenait de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse qui, le 27 février, avait annulé l’autorisation environnementale ayant permis le démarrage des travaux, en 2023.Au terme de l’audience jeudi, la cour administrative d’appel va mettre son arrêt en délibéré, la décision devant intervenir dans plusieurs semaines.Plusieurs dizaines d’opposants à l’A69 s’étaient rassemblés devant la juridiction, avant le début de l’audience, espérant “un peu de justice, un peu de clarté”, comme l’a affirmé à l’AFP Sylvie Baune, retraitée et militante contre l’autoroute.”On a vraiment l’impression que quoi qu’il se passe, ça (le chantier, ndlr) continue, ça avance alors qu’ils sont hors la loi, ils font ce qu’ils veulent, c’est catastrophique”, a-t-elle déploré, non loin d’une affichette portant le message: “Aujourd’hui, l’État nous vole la justice”.A quelques mètres, une dizaine d'”écureuils”, ces militants écologistes qui se suspendent dans les arbres pour défendre la nature, descendaient des platanes où ils s’étaient accrochés depuis la veille, devant la cour.”Une nouvelle fois, il faut montrer à quel point il y a une proximité entre le porteur de projet, les décideurs politiques et les tribunaux”, a déploré Thomas Brail, l’un d’entre eux, fondateur du Groupement national de Surveillance des arbres (GNSA).M. Brail, comme d’autres manifestants, dénonçait à cet égard la position prise par le rapporteur public dans cette affaire.Jeudi matin, Frédéric Diard va développer ses arguments dans une salle d’audience comble, comme elle l’a été tout au long des différentes étapes procédurales de la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide, devenu depuis plusieurs années un symbole des luttes écologiques.- Récusation rejetée -“Nous invitons les médias à venir écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l’audience”, a réagi le principal collectif d’opposants à l’A69, “La Voie est libre” (LVEL), après avoir pris connaissance de sa position.”Il doit nous donner une démonstration irréfutable du caractère vital de l’A69. N’en doutons pas”, a-t-il ironisé, alors que le collectif s’était indigné que M. Diard soit reconduit comme rapporteur public pour cette audience cruciale alors qu’il avait déjà pris position en faveur de l’A69 dans une première procédure liée à ce dossier.En mai dernier, il avait en effet souhaité que la cour administrative d’appel se prononce en faveur de la demande présentée par l’État et le concessionnaire Atosca d’un “sursis à exécution” du jugement du tribunal administratif de Toulouse, une requête visant à faire reprendre les travaux, interrompus par cette décision.La juridiction d’appel, présidée dans cette procédure par Denis Chabert, avait suivi le rapporteur public, ce qui avait permis une reprise progressive du chantier au cours de l’été. M. Chabert préside également l’audience de jeudi.Les opposants ont demandé à ce que ce magistrat, tout comme M. Diard, ainsi qu’un troisième ayant également participé à l’audience de mai, ne siègent pas jeudi mais leur demande de récusation a été rejetée.”Avec cette décision, la justice creuse elle-même le fossé qui sépare les citoyens de l’institution”, selon LVEL.- Phase ultime du chantier -Sur le terrain, près d’un millier de personnes travaillent actuellement sur ce vaste chantier où le ballet des tractopelles, niveleuses et autres bulldozers bat son plein: 82% des terrassements et 95% des ouvrages d’art (ponts, viaducs, structures de soutènement, etc.) sont désormais réalisés, affirme le maître d’œuvre Atosca, même si les opposants contestent ces chiffres.Le chantier s’apprête à rentrer dans sa phase ultime, avec la pose, à partir de janvier, des 500.000 tonnes du revêtement que les deux centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, se préparent à produire.Fervent soutien du projet, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a répété à la mi-novembre qu’il souhaitait “mettre en route cette autoroute d’ici au mois d’octobre 2026”.

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Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude

Des mers plus chaudes et des pluies plus abondantes liées au changement climatique et associées aux particularités géographiques de l’Indonésie et du Sri Lanka, ont contribué à engendrer les récentes inondations qui ont fait des centaines de morts dans les deux pays, ont expliqué jeudi des scientifiques. Deux tempêtes tropicales ont déversé d’énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues.Une analyse rapide des deux tempêtes réalisée par un groupe international de scientifiques a détaillé les différents facteurs, qui, combinés, ont provoqué la catastrophe. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l’océan Indien. “Le changement climatique est au moins l’un des facteurs participant à l’augmentation des précipitations extrêmes que nous observons”, a expliqué Mariam Zachariah, l’une des auteurs de l’étude et chercheuse associée à l’Imperial College de Londres.- Hausse des précipitations extrêmes  -Ces recherches n’ont pas pu quantifier précisément l’influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs.Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes.Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l’Indonésie, a ainsi “augmenté d’environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales”, a déclaré Mme Zachariah. “Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé”, a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données “présentent une grande variabilité”, précise la chercheuse, “elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s’intensifient dans les deux régions étudiées”. D’autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs.L’Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu.- Mousson -Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l’ampleur de la catastrophe est presque sans précédent.”Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe”, a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l’étude et chercheuse en climatologie à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.”Ce qui n’est pas normal, c’est l’intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu’elles prennent”, établit-elle.Le dérèglement climatique généré par l’activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde.”Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons”, a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l’AFP début décembre.Désormais, l’heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l’équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l’Agence indonésienne de gestion des catastrophes.

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Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d’un typhon aux Philippines

Des survivants du typhon Rai, qui a fait plus de 400 morts en 2021 aux Philippines, ont déposé plainte à Londres contre le géant britannique des hydrocarbures Shell, accusé de n’avoir pas pris ses responsabilités face aux conséquences du changement climatique, ont annoncé jeudi les ONG qui les soutiennent.”Les habitants des îles comme nous ne contribuent que très peu à la pollution. Mais qui en paye le prix? Les pauvres comme nous”, raconte à l’AFP Trixy Elle, l’une des plaignantes dont la maison familiale et quatre bateaux ont été emportés par la tempête.Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021 et fait des centaines de milliers de sans-abri.La plainte déposée à Londres constitue selon les ONG, dont Greenpeace, “une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l’impunité des compagnies pétrolières”.Elle s’inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d’une responsabilité mondiale des entreprises productrices d’électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l’endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier.Il s’agit d'”une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête”, est-il souligné dans le communiqué des ONG.Jeudi à Manille, la militante de Greenpeace Virginia Benosa-Llorin a qualifié la plainte de “test pour responsabiliser les entreprises”.- “Dette” -Un porte-parole de Shell a dénoncé “une allégation infondée, qui n’aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions”. “Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs”, a-t-il ajouté dans sa déclaration à l’AFP.Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année.La plainte, qui s’appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent “réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites”, selon le communiqué.L’un d’entre eux, Rickcel Inting, un pêcheur, raconte à l’AFP que sa famille a “tout perdu en un instant” lorsque la tempête a frappé la province de Bohol (centre). “Shell est responsable de ce dont nous avons souffert par ses actions qui ont causé de la pollution et nui à l’environnement”, et “a une dette envers les personnes pauvres”, ajoute cet homme de 46 ans, qui dit n’avoir jamais pu remplacer ses bateaux de pêche perdus.Trixy Elle, 34 ans, explique, elle, que sa famille continue de rembourser les prêts contractés après la catastrophe. Elle réclame un million de pesos philippins de dommages-intérêts (14.500 euros).- “Preuves scientifiques” -Les plaignants disent s’appuyer sur “des preuves scientifiques, notamment de nouvelles recherches qui permettent désormais d’attribuer directement des événements météorologiques extrêmes individuels au changement climatique et les émissions à des compagnies pétrolières spécifiques”.Leur action est également soutenue par l’avis inédit – bien que non contraignant – rendu fin juillet par la Cour de justice internationale, selon lequel les Etats qui violent leurs obligations climatiques pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.De nombreux experts considèrent que cette analyse va influencer les tribunaux de la planète, les négociations sur le climat et les délibérations politiques à travers le globe.”Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d’équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l’ignorance”, est-il souligné dans le communiqué des ONG.L’entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l’espoir de doper ses bénéfices.Le groupe est régulièrement attaqué pour le coût environnemental de ses activités pétrolières, en particulier au Nigeria.burs-zap/lul/jnd/vk

Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery

Donald Trump a dit mercredi qu’il voulait s’assurer que la chaîne CNN, qu’il accuse depuis longtemps de servir ses opposants démocrates et d’être un “ennemi du peuple”, change de propriétaire dans le cadre de la vente de sa maison mère, Warner Bros Discovery.Le groupe américain de médias et de divertissement, qui détient CNN, fait l’objet …

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Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher

Que faire quand un patient sous antidépresseurs va mieux ? Longtemps négligée, la question est aujourd’hui perçue comme un enjeu médical majeur et les recherches s’accumulent sur la manière d’arrêter un traitement. Mais les réponses restent incertaines et difficiles à appliquer.”Dès que l’on change ou réduit un antidépresseur, c’est une source d’angoisse pour la personne concernée”, rapporte à l’AFP Christine Villelongue, co-présidente de l’association France Dépression. Or, “il n’y aucun cadre: très souvent, quand on arrête, il n’y a pas de suivi”.Après plusieurs décennies d’usage, les médecins savent très bien dans quelles conditions prescrire un antidépresseur, lequel privilégier dans un premier temps, comment évaluer sa réussite… Des règles précises sont enseignées et mises en pratique.Mais, quand le patient va mieux, les incertitudes se multiplient. Faut-il poursuivre le traitement tel quel, avec des effets secondaires qui peuvent s’accumuler à long terme ? Le continuer à faible dose ? L’arrêter, au risque d’une rechute ou d’un sevrage difficile ? Et, si oui, soudainement ou progressivement ?Ces questionnements font, depuis plusieurs années leur chemin chez les psychiatres, avec l’émergence d’un concept: la “déprescription” qui incarne l’importance de réfléchir à l’arrêt d’un antidépresseur, une prise de conscience qui n’a longtemps rien eu d’évident.”Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n’a jamais été abordé dans l’enseignement”, explique à l’AFP la psychiatre française Maeva Musso, présidente de l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues.Lorsque les patients “expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble”, poursuit Mme Musso, très engagée sur le sujet de la déprescription.- Une vaste étude -Elle note que d’autres pays sont plus avancés que la France, comme la Norvège, où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, ou les Pays-Bas, où des micro-doses d’antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive.Mais est-ce réellement la meilleure stratégie, comme en sont convaincus nombre de psychiatres ? L’idée semble intuitive mais les spécialistes restent confrontés à un manque criant de données probantes sur la conduite à tenir.Dans ce contexte, une vaste étude, publiée ce jeudi dans le Lancet Psychiatry, apporte enfin des réponses d’une solidité sans précédent, grâce à l’ampleur des données recueillies.Les auteurs, emmenés par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti, ont évalué l’ensemble des études déjà menées pour comparer les différentes options quand un patient dépressif va mieux, soit plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17.000 personnes.Résultat mis en avant par les chercheurs: un patient chez qui l’on arrête progressivement un antidépresseur n’a pas plus de risque de rechute que s’il poursuit son traitement, mais à condition de disposer d’un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal du médicament.”Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n’oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde”, en conclut Mme Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet.Mais plusieurs spécialistes appellent à la prudence: ils pointent par exemple qu’une diminution progressive sans soutien psychologique n’apparaît pas forcément plus sûre qu’un arrêt soudain.”Même quand on diminue très progressivement un antidépresseur, l’arrêt reste associé à un risque de rechute”, prévient le psychiatre allemand Jonathan Henssler dans un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry. Selon lui, les résultats montrent surtout “le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie”.Or, pour de nombreux patients, un tel soutien n’est pas une option réaliste, comme le souligne Mme Villelongue, insistant sur la “carence” de soignants en France. Les conclusions du Lancet Psychiatry s’inscrivent “dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n’est pas ça”, juge-t-elle. “Parfois le psychiatre est absent, on reste un mois ou deux sans le voir. Entretemps, si la personne est en déprescription et ne va pas bien, elle n’a personne pour en parler.”

Une course effrénée vers les grands requins blancs d’Australie

Les grands requins blancs sont de ces animaux que l’on préfère fuir à tout prix, mais en Australie, des irréductibles sont payés pour se lancer à leurs trousses avec pour objectif : placer un mouchard sur leur nageoire dorsale.Ce travail est la pièce essentielle d’un dispositif de protection sophistiqué, qui permet aux nageurs, surfeurs et pêcheurs de vérifier en temps réel la présence de requins avant de s’aventurer dans l’eau.Chaque jour, des spécialistes posent 305 bouées reliées par satellite dans les eaux les plus fréquentées, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, dans le cadre d’un programme de Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat du sud-est de l’Australie.Ces bouées connectées sont équipées d’hameçons. Lorsqu’un requin y mord, un signal est envoyé aux équipes, qui se lancent à sa poursuite en bateau.Le protocole se veut le moins invasif possible. “Le processus a peu d’impact sur ces requins”, tempère Paul Butcher, principal chercheur pour le programme de marquage et de suivi des squales du gouvernement local depuis 10 ans.Dans les 16 minutes suivant l’alerte, un bateau se lance à la recherche du poisson. S’il fait partie des trois espèces potentiellement dangereuses (grand requin blanc, requin-bouledogue, requin-tigre), il doit être pucé.Les membres de l’équipe enroulent alors deux cordes autour de l’animal: la première près de sa queue et une autre devant sa nageoire pectorale pour soutenir son corps.- Dociles -Une fois le prédateur ramené tout près du bateau, il est retourné délicatement sur le côté. Les équipes veillent à ce que ses branchies restent immergées.Cette position place naturellement le requin dans un état proche d’une transe qui minimise les risques, pour les humains comme pour l’animal. Les équipes mesurent le requin, prélèvent des échantillons de tissus et fixent une balise acoustique à sa nageoire dorsale. Enfin, l’animal est relâché à au moins un kilomètre au large, avant de disparaitre d’un coup de queue dans l’océan. L’ensemble du processus n’aura duré que 15 minutes environ.”Certains animaux ont leur propre personnalité”, explique Paul Butcher. “Les grands blancs sont facile à manipuler à côté du bateau lorsque nous les capturons. Les requins-tigres, pas tellement. Les requins-bouledogues sont eux aussi très dociles”, détaille le chercheur.Au cours des dix dernières années, le programme de l’État, géré par le ministère des Industries primaires, a pucé 1.547 requins blancs, 756 requins-tigres et 240 requins-bouledogues.Une fois marqués, les prédateurs sont détectés lorsqu’ils passent devant l’une des 37 stations disséminées le long du littoral. Leur passage déclenche une alarme sur l’application SharkSmart, envoyant une notification instantanée au public sur les téléphones portables et montres connectées.Cette technique fait partie de mesures de sécurité à plusieurs niveaux adoptées par les autorités, avec des drones de surveillance et des filets. – Hausse des attaques mortelles -Plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l’Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels, selon une base de données nationale. Bien qu’elles restent rares, les attaques mortelles semblent augmenter, avec 57 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 au cours du quart de siècle précédent.En novembre, un requin-bouledogue de trois mètres a tué une touriste suisse et a blessé son petit ami au large d’une plage isolée au nord de Sydney. Les scientifiques estiment que l’augmentation du nombre de décès pourrait être liée à la hausse du nombre de baigneurs. La hausse des températures océaniques semble également influencer les habitudes migratoires des requins. Les chercheurs soulignent que les requins, eux aussi, doivent être protégés, alors que la surpêche décime certaines espèces. À l’échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont désormais classées comme menacées ou en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

What we know about M23’s new advance in DR CongoThu, 11 Dec 2025 08:37:07 GMT

A Rwanda-backed militia late Wednesday seized control of most of the city of Uvira, the last government stronghold in the mineral-rich eastern Democratic Republic of Congo’s South Kivu province.Advancing from the north near the Burundian border, the M23’s assault came only days after the leaders of the DRC and Rwanda signed a US-brokered peace deal …

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Stocks mixed as US rate cut offset by Fed outlook, Oracle earnings

Asian markets were mixed Thursday as earlier gains fuelled by the Federal Reserve’s latest interest rate cut were offset by indications the central bank will hold off from further reductions at the start of next year.Disappointing earnings from software giant Oracle also dented sentiment as they revived worries that sky-high valuations for tech companies, boosted by excitement over artificial intelligence, may be stretched after a long-running rally.While the Fed’s move had been priced in for several weeks, investors took some cheer from the fact that boss Jerome Powell was less hawkish in his post-meeting remarks.The latest cut in borrowing costs — to their lowest level in three years — comes as monetary policymakers try to support the US jobs market, which has been showing signs of weakness for much of the year.Concern about the labour market has offset persistently high inflation, with some decision-makers confident the impact of US tariffs on prices will ease over time.Wall Street provided a positive lead but after a promising start Asian equities lost momentum.Tokyo fell along with Shanghai, Seoul, Taipei and Bangkok, while Hong Kong was marginally down. There were gains in Sydney, Singapore, Wellington, Manila, Mumbai and Jakarta. London and Frankfurt opened lower, while Paris edged up.Traders have lowered their expectations for the number of Fed cuts in 2026 after the bank’s statement used language used in late 2024 to signal a pause in more rate cuts.Two members voted against the 25-basis-point cut, though one — Trump appointee Stephen Miran — voted for a 50-point cut.”This further normalisation of our policy stance should help stabilise the labour market while allowing inflation to resume its downward trend toward two percent once the effects of tariffs have passed through,” Powell said.Matthias Scheiber and Rushabh Amin at Allspring Global Investments wrote: “As 2026 begins, we believe the makeup of the board’s voting members will come into greater focus and that, while the market is relatively optimistic (pricing in two more rate cuts by the end of 2026), we expect cuts will come after June.”Still, Axel Rudolph, market analyst at IG, wrote ahead of Wednesday’s announcement that “the Fed… has room to ease policy without reigniting inflation concerns”.”Disinflation is sufficiently entrenched that rate cuts can proceed at a measured pace, providing a tailwind for risk assets without requiring an economic crisis to justify them,” Rudolph said.”This ‘Goldilocks’ scenario of growth with easing financial conditions is exactly what equity markets need.”The mood on trading floors was dampened by the earnings from Oracle, which showed figures on cloud sales and its infrastructure business fell short of forecasts. It also revealed a surge in spending on data centres to boost AI capacity.Markets globally suffered a wobble last month with investors increasingly worried over the vast sums poured into AI, with US chip titan Nvidia becoming the world’s first $5 trillion company in October.Some observers have warned of an AI bubble that could burst and cause a market rout.In Hong Kong, shares in Jingdong Industrials — the supply chain unit of Chinese ecommerce titan JD.com — briefly slipped as much as 10 percent on the firm’s debut, having raised more than US$380 million in an IPO.Gold, a go-to asset as US rates fall, pushed around one percent higher to sit above $4,200, while silver hit a fresh record high of $62.8863, having broken $60 for the first time this week on rising demand and supply constraints.- Key figures at around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 50,148.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 25,530.51 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.7 percent at 3,873.32 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,647.59Dollar/yen: UP at 156.06 yen from 155.92 yen on WednesdayEuro/dollar: UP at $1.1697 from $1.1693Pound/dollar: DOWN at $1.3368 from $1.3384Euro/pound: UP at 87.49 pence from 87.36 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $58.10 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $61.81 per barrel

Chez France Travail, des psychologues face à la tâche immense de panser les blessures de travail

Ecouter et conseiller des demandeurs d’emploi parfois en grande souffrance, que peurs ou traumatismes empêchent d’avancer: un petit millier de psychologues oeuvrent chez France Travail pour des chômeurs sous pression face au durcissement des règles.”Je n’ai pas de divan dans mon bureau”, blague Mélanie Cordazzo. Dans l’agence France Travail d’Ingré, près d’Orléans, au décor impersonnel, son bureau se distingue par une vraie porte et le tableau d’une fleur rose.L”une des 954 psychologues travaillant chez France Travail, répartis dans les 896 agences, elle accompagne 41 demandeurs d’emploi, une toute petite proportion des 11.500 suivis dans cette agence.Des personnes qui, parfois, “ont perdu pied, n’arrivent plus à exister dans le travail” à la suite d’un licenciement ou de harcèlement subi sur un poste précédent, explique-t-elle.  Egalement “beaucoup de jeunes diplômés ou mis de côté par Parcoursup qui essayent de trouver du sens”. Margot, 25 ans, diplômée d’un master en Business Development, se sentait illégitime face aux offres d’emploi. “J’étais assez déprimée par ma recherche et j’ai repris petit à petit espoir en me disant que je ne suis pas forcément moins bien que les autres”, confie la jeune femme suivie depuis six mois. Estelle (prénom modifié), elle, se sentait “perdue” après avoir démissionné d’un emploi dans le prêt-à-porter. Suivie pendant deux ans, elle a construit un autre projet professionnel.En complément des conseillers, les psychologues aident ces demandeurs d’emploi à “porter un autre regard” sur eux-mêmes, à réfléchir aux “difficultés actuelles ou passées qui (les) empêchent d’avancer dans (leur) parcours de retour à l’emploi”, explique France Travail.Ces dernières années, plusieurs réformes successives ont durci les conditions d’accès aux allocations chômage. Aujourd’hui, seuls quelque 40% des inscrits à France Travail en touchent et la durée maximale d’indemnisation (hors seniors) est réduite à 18 mois, contre 24 auparavant.La semaine dernière les organisations patronales ont écrit au Premier ministre avoir pour “objectif” de diminuer le coût annuel de l’assurance chômage d’un milliard d’euros.En 2024, un rapport des chercheurs Antoine Duarte, Stéphane Le Lay et Fabien Lemozy soulignait la “paradoxalité” du travail des psychologues, “le registre de l’écoute” pouvant entrer en conflit avec les objectifs de France Travail, qui vise à les remettre au travail le plus vite possible.- Epuisement -De fait, ces rendez-vous sont également l’occasion, pour des personnes qui voient souvent un psychologue pour la première fois, de faire remonter d’autres souffrances que celles liées au travail.  “La question du traumatisme sexuel, on m’en parle toutes les semaines”, témoigne Sylvie Dujardin, présidente de l’association Pôle Psycho qui fédère 250 psychologues de France Travail, évoquant viol, inceste… Une partie du travail consiste alors à orienter vers d’autres d’autres psychologues.S’ils ne peuvent pas le diagnostiquer, car ils ne sont pas cliniciens, les psychologues du travail peuvent également repérer les signes de burn out.Certains chômeurs souffrent aussi d'”épuisement de la recherche d’emploi”, constate Mélanie Cordazzo. Elle leur explique qu’il est inutile de “postuler à tout” et nécessaire de prévoir des “fenêtres de récupération” dans la semaine. Face à l’ampleur de la tâche, “on manque de professionnels et de moyens”, déplore une autre psychologue, Marie (prénom modifié). Néanmoins, “la plupart des gens qu’on reçoit ressortent hyper-soulagés d’avoir été reconnus dans leur souffrance au travail ou entendus face à leur statut de +chômeurs+ toujours aussi stigmatisés”, constate sa consoeur Anne (prénom modifié).Certains déplorent que France Travail convoque et non invite les demandeurs d’emploi à ces rendez-vous, ce qui est contraire au code de déontologie de la profession. Mais, se félicite le délégué syndical de la FSU-emploi, Olivier Parandon, la formulation des courriers doit être corrigée courant 2026. Le suivi psychologique ne décale pas la durée d’indemnisation. La question du temps est présente dans le suivi parce qu'”une personne privée de ressources est aux abois”, résume Mélanie Cordazzo.”Quand vous mettez quelqu’un dans une filière en tension parce que c’est là qu’il y a du boulot, s’il en sort au bout de deux mois, c’est un échec de plus”, avertit Denys Neymon, président de Solidarités nouvelles face au chômage.