Miss France 2026: deux miss régionales destituées après des insultes

Les miss régionales Miss Provence 2025 et Miss Aquitaine 2025 ont été destituées mardi par leurs comités respectifs après une vidéo postée samedi sur les réseaux sociaux dans laquelle elles tiennent des propos injurieux à l’égard des demi-finalistes du concours, a-t-on appris dans un communiqué.Julie Zitouni et Aïnhoa Lahitete, qui ont participé samedi à l’élection de …

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Les affrontements frontaliers s’étendent entre la Thaïlande et le Cambodge

Malgré les appels internationaux à la désescalade, les affrontements se sont étendus mardi le long de la frontière contestée entre la Thaïlande et le Cambodge, où le bilan total s’élève à dix morts et près de 150.000 déplacés.Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la reprise des combats dimanche soir, moins …

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Devant les assises du Var, Asma, “brûlée à l’intérieur” par son ex-mari

“Je suis brûlée à l’intérieur”: Asma*, victime d’une tentative d’immolation en 2021 à Nice, a livré mardi le récit glaçant de l’attaque et de ses conséquences devant la cour d’assises d’appel du Var où son ex-mari risque la réclusion à perpétuité.Elle a 42 ans, le visage rond enserré dans un voile noir, un pull marron et un pantalon noir, un gant de contention à la main gauche. Elle s’exprime en arabe, d’une voix douce mais décidée, assistée d’un interprète, s’interrompant parfois pour verser une larme ou reprendre son souffle.Elle a tenu à montrer à la cour des photos d’elle “avant”, jeune femme aux longs cheveux noirs, maquillée et souriante, posant à côté de Nabil, un cousin éloigné de cinq ans son cadet, cuisinier à Nice, visiblement radieux.C’était un mariage arrangé entre cousins éloignés, que l’un comme l’autre était libre de refuser, assure-t-elle. Elle vivait avec sa famille en Tunisie, travaillait dans une usine de fabrication d’aiguilles médicales et était heureuse. Mais Nabil lui a plu. Et puis, il vivait en France.Après quelques mois d’attente, elle obtient son visa pour le rejoindre en mai 2021. Mais elle a vite déchanté, violemment prise en grippe par sa belle-mère et ses belles-soeurs.Et Nabil “n’était plus la même personne qu’en Tunisie”. Il buvait tous les jours, rentrait très tard du travail, se montrait agressif et insultant, ne s’intéressait à elle qu’au lit et laissait sa mère la traiter “comme une bonne”.Mais elle n’envisage pas de partir: “Je voulais que ce mariage réussisse (…). Je voulais avoir des enfants, fonder un foyer”.Le soir du 13 août 2021, une nouvelle dispute a éclaté au sein du couple au retour de la plage. Nabil l’a menacée avec un couteau, puis quand elle est allée boire un verre d’eau à la cuisine, il a versé un liquide sur elle. A proximité de la gazinière, tout s’est enflammé et elle s’est enfuie dans les escaliers de l’immeuble.- “Une mort-vivante” -“C’est une brûlure que personne ne peut imaginer”, a-t-elle raconté. Les jurés ont pu écouter l’enregistrement d’un appel à la police: sur fond des cris de douleur d’Asma, une voisine décrit une femme en feu, poursuivie par son mari armé d’un couteau.Asma n’a que des souvenirs confus: “Je criais, je criais. En bas il y avait beaucoup de monde. J’étais toute nue. Des gens ont enlevé leur foulard pour essayer de me couvrir. Je leur criais de verser de l’eau sur moi”.Transportée par hélicoptère au service des grands brûlés de Marseille, elle a passé plusieurs semaines dans le coma, avant des mois d’hospitalisation puis de rééducation.”J’aurais voulu mourir”, a-t-elle témoigné. “Ce que j’aimais en moi c’était mon corps, mes cheveux”. Si son visage est épargné, son corps est brûlé à 29%, dans le dos et sur le côté gauche. Les oreilles sont brûlées, la tête couverte de plaques. “Je me gratte tout le temps, je dors avec des médicaments, je souris avec des médicaments”.”Partout dans le monde, des gens rêvent de venir en France. Mais je n’ai vu de la France que les hôpitaux, les salles d’opération, les kinés, les assistantes sociales. Je suis une morte-vivante”.”Quand je suis habillée, les gens qui me voient pensent que je vais bien alors qu’à l’intérieur, je suis brûlée”, a-t-elle expliqué. Et depuis quatre ans, elle est “habitée par la peur” que son ex-belle-famille vienne l’achever.Condamné à la perpétuité lors du premier procès en décembre 2024 devant les assises des Alpes-Maritimes, Nabil a toujours contesté les faits, assurant que sa femme était insatisfaite de leur mariage et qu’elle avait fait une tentative de suicide par immolation, alors qu’il était parti en voiture après la dispute.Mais son téléphone bornait dans le quartier au moment des faits et un expert a témoigné que les zones du corps touchées étaient incompatibles avec une auto-immolation. Le verdict est attendu vendredi.(*prénom d’emprunt)

Thousands reported to have fled DR Congo fighting as M23 closes on key cityTue, 09 Dec 2025 17:57:51 GMT

Fierce fighting rocked the eastern Democratic Republic of Congo on Tuesday as the Rwanda-backed M23 militia rapidly advanced towards the strategic city of Uvira, with tens of thousands of people fleeing over the nearby border into Burundi, sources said.The armed group and its Rwandan allies were just a few kilometres (miles) north of Uvira, security …

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Contrôle de France Télé: la Cour des comptes réaffirme son indépendance

La Cour des comptes, mise en cause par le député UDR Charles Alloncle au sujet de son récent rapport sur France Télévisions, a réaffirmé mardi son indépendance dans une rare mise au point, à la veille d’une audition clé à l’Assemblée nationale.La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci sera auditionnée mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, imposant “sans délai des réformes structurelles”. Le député Charles Alloncle, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, a auditionné jeudi dernier plusieurs magistrats à l’origine de ce rapport. Il a cherché à savoir si sa publication avait été retardée afin de permettre la reconduction de Delphine Ernotte Cunci pour un troisième mandat à la tête de France Télévisions en mai dernier.Les magistrats ont récusé cette idée assurant qu’il n’y avait pas eu de “décalage” dans le temps.M. Alloncle a aussi demandé à plusieurs reprises si le secrétaire général de France Télé avait pu demander par mail un tel report.”Après s’en être assurés, les quatre magistrats auditionnés affirment, de manière catégorique, ne pas avoir reçu un tel courriel”, répond la Cour des comptes dans un communiqué mardi. “L’équipe de contrôle n’a reçu aucune pression d’aucune sorte pour modifier le cours de son instruction” et “en tout état de cause, et contrairement à ce qui était insinué, la réception d’un tel courriel aurait été sans incidence”, poursuit la Cour.”Le renouvellement de la présidente de France Télévisions est intervenu alors que l’instruction du rapport n’en était qu’à un stade provisoire”, relève-t-elle.La Cour dénonce en outre un message sur le réseau social X du député Alloncle, mettant en cause directement le président de chambre auditionné. De “tels procédés” sont “de nature à jeter une suspicion sur l’impartialité de magistrats assermentés et sur l’indépendance de la Cour des comptes, qui est une valeur cardinale de l’institution”, conclut la Cour.

Contrôle de France Télé: la Cour des comptes réaffirme son indépendance

La Cour des comptes, mise en cause par le député UDR Charles Alloncle au sujet de son récent rapport sur France Télévisions, a réaffirmé mardi son indépendance dans une rare mise au point, à la veille d’une audition clé à l’Assemblée nationale.La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci sera auditionnée mercredi par les députés de la commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public”.En septembre, un rapport de la Cour des comptes a mis en évidence une “situation financière critique” à France Télé, imposant “sans délai des réformes structurelles”. Le député Charles Alloncle, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, a auditionné jeudi dernier plusieurs magistrats à l’origine de ce rapport. Il a cherché à savoir si sa publication avait été retardée afin de permettre la reconduction de Delphine Ernotte Cunci pour un troisième mandat à la tête de France Télévisions en mai dernier.Les magistrats ont récusé cette idée assurant qu’il n’y avait pas eu de “décalage” dans le temps.M. Alloncle a aussi demandé à plusieurs reprises si le secrétaire général de France Télé avait pu demander par mail un tel report.”Après s’en être assurés, les quatre magistrats auditionnés affirment, de manière catégorique, ne pas avoir reçu un tel courriel”, répond la Cour des comptes dans un communiqué mardi. “L’équipe de contrôle n’a reçu aucune pression d’aucune sorte pour modifier le cours de son instruction” et “en tout état de cause, et contrairement à ce qui était insinué, la réception d’un tel courriel aurait été sans incidence”, poursuit la Cour.”Le renouvellement de la présidente de France Télévisions est intervenu alors que l’instruction du rapport n’en était qu’à un stade provisoire”, relève-t-elle.La Cour dénonce en outre un message sur le réseau social X du député Alloncle, mettant en cause directement le président de chambre auditionné. De “tels procédés” sont “de nature à jeter une suspicion sur l’impartialité de magistrats assermentés et sur l’indépendance de la Cour des comptes, qui est une valeur cardinale de l’institution”, conclut la Cour.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dermatose bovine: pas de vaccination générale à ce stade, mais des “réflexions”

Vaccination générale des bovins ou non? Le gouvernement, confronté à la colère d’éleveurs, a lancé mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une stratégie qui divise les acteurs de l’élevage.Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain, est “sous contrôle en France (…), la stratégie de lutte a fait ses preuves”, assure-t-on au ministère.Mais cette stratégie, qui consiste à abattre tous les animaux des foyers concernés, déchaîne la colère d’éleveurs soutenus par les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne, qui la jugent “injuste et inefficace” et multiplient les actions pour s’y opposer.Réuni mardi par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, un “Parlement de l’élevage”, rassemblant syndicats, vétérinaires, instituts de recherche…, “a été l’occasion de [lancer] les réflexions et les échanges sur les perspectives de vaccination en 2026”, selon le ministère.Ces “perspectives (…) sont encore en cours de réflexion”, a-t-on ajouté.”On a posé les termes du débat”, a dit Mme Genevard à l’AFP, en marge d’un autre rendez-vous: “il y a des pour, il y a des contre… il y aura certainement bientôt un autre comité parce que beaucoup ont dit qu’il fallait qu’on ait des évaluations des conséquences”, notamment commerciales.La stratégie mise en place depuis l’apparition de la DNC implique l’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés, des restrictions de mouvements des troupeaux et une “vaccination d’urgence” de tous les bovins dans la zone concernée.Depuis le 29 juin, 108 foyers ont été détectés dans sept départements et quelque 3.000 bovins euthanasiés. Trois des cinq zones réglementées ne le sont plus, depuis le 22 octobre, le 5 novembre et le 30 novembre.Mais l’apparition récente de foyers dans des zones réglementées — où le transport de bovins est quasi-proscrit — “demeure préoccupante et résulte probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites”, assure le ministère, qui indique que les contrôles seront “renforcés”.- Questions pour l’export -Les opposants à ces mesures dénoncent des abattages systématiques inutiles, notamment des animaux vaccinés. La CR comme la Confédération paysanne réclament un plan vaccinal large.”La stratégie est de tuer des vaches. Nous, ce que l’on veut c’est de l’anticipation, ne pas avoir une épée de Damoclès en permanence” au-dessus de la tête. “La vaccination, on sait que ça fonctionne”, dans un périmètre à définir et accompagnée de restrictions de mouvements d’animaux, a dit à l’AFP, Stéphane Gallais, porte-parole de la Confédération, après la réunion.Mais “ce que j’ai senti, c’est qu’il n’y a pas une vraie volonté globale d’aller vers ça”, a-t-il estimé, précisant que son syndicat continuait ses actions partout en France.A l’inverse, d’autres redoutent qu’une vaccination générale remette en cause le “statut indemne” de la France, lui permettant d’exporter.En 2024, l’Hexagone, premier exportateur mondial d’animaux vivants, a envoyé à l’étranger près de 1,3 million de jeunes bovins, pour plus d’un milliard d’euros, selon les Douanes. Ils partent principalement en Italie, et en Espagne, pour être engraissés.Un accord avec Rome permet, depuis lundi, aux bovins vaccinés en zones touchées d’être expédiés vers l’Italie.Mais ce type d’accord s’accompagne de restrictions, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine (association spécialisée de la FNSEA), notamment l’obligation vaccinale autour de l’élevage, ce qui peut bloquer les échanges sur plusieurs mois. “Et il faudra négocier pays par pays”, ajoute-t-il.”On a demandé à connaître toutes les conséquences (…) pour qu’on puisse se positionner”, souligne Laurent Saint-Affre, de la FNSEA, présent mardi.La “forte réticence” de la FNSEA concernant la vaccination “tient au risque d’effondrement des exportations et des prix”, a expliqué à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.”On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d’animaux, c’est entre 30 et 40 semaines” avant d’avoir une couverture nationale et espérer “retrouver le statut indemne”, a-t-il souligné.Côté CR, Natacha Guillemet s’est dite “très fâchée”, déplorant “une décision pas courageuse” consistant à “ménager la chèvre et le chou”. Le risque pour l’export? “En France, on manque de bovins, revitalisons l’engraissement”, suggère-t-elle.Un nouveau “parlement de l’élevage”, “décisionnel” selon le ministère, aura lieu fin janvier.