Les hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge continuent, malgré la médiation de Trump
La Thaïlande a annoncé samedi la poursuite de ses opérations militaires contre le Cambodge, en dépit d’assurances du président américain Donald Trump selon qui les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est avaient accepté un cessez-le-feu.”La Thaïlande continuera à mener des actions militaires jusqu’à ce que nous estimions que notre territoire et notre peuple ne sont plus menacés”, a déclaré le Premier ministre Anutin Charnvirakul sur Facebook.”Nos actions de ce matin en ont déjà dit long”, a-t-il ajouté, les autorités militaires thaïlandaises confirmant des “ripostes” sur des cibles cambodgiennes à 05H50 (22H50 GMT vendredi). Selon un porte-parole militaire, l’aviation thaïlandaise a “détruit avec succès” deux ponts au Cambodge utilisés selon lui pour acheminer des armes vers le champ de bataille.Les avions thaïlandais “utilisent des armes de haute précision pour prévenir les dommages aux civils innocents”, a assuré le porte-parole de l’armée de l’air Chakkrit Thammavichai.De son côté, le ministère cambodgien de la Défense a affirmé sur X que “les forces armées thaïlandaises avaient utilisé deux avions de combat F-16 pour larguer sept bombes” sur plusieurs cibles. Selon le ministre de l’Information, Neth Pheaktra, la Thaïlande “a élargi ses attaques pour inclure des infrastructures civiles et des civils cambodgiens”.Après un premier épisode de violences en juillet, des affrontements cette semaine entre les deux pays membres de l’Asean (Association des Nations d’Asie du Sud-Est) ont fait au moins 20 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d’autre de la frontière, longue d’environ 800 km. Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir déclenché cette crise.L’annonce de la poursuite des hostilités intervient quelques heures après que Donald Trump a assuré que Bangkok et Phnom Penh, qui se disputent des morceaux de territoire depuis des décennies, avaient accepté de faire taire les armes.”J’ai eu une excellente conversation ce matin avec le Premier ministre de Thaïlande, Anutin Charnvirakul, et le Premier ministre du Cambodge, Hun Manet, au sujet de la très regrettable résurgence de leur guerre qui dure depuis longtemps. Ils ont accepté de CESSER tout tir dès ce soir et de revenir à l’accord de paix initial conclu avec moi, et avec eux, avec l’aide du grand Premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim”, a écrit vendredi soir le président américain sur son réseau Truth Social.”Les deux pays sont prêts pour la PAIX et la poursuite des échanges commerciaux avec les Etats-Unis d’Amérique”, a ajouté M. Trump.Plus tôt, le Premier ministre thaïlandais avait affirmé, après son entretien téléphonique avec Trump, qu’il fallait “annoncer au monde entier que le Cambodge va respecter le cessez-le-feu”.- “Moyens pacifiques” -“C’est celui qui a violé l’accord qui doit régler la situation, et non celui qui l’a subi”, avait ajouté M. Anutin, qui a dissous vendredi le Parlement thaïlandais, ouvrant la voie à des élections début 2026.”Le Cambodge a toujours adhéré à des moyens pacifiques pour résoudre les différends”, a déclaré pour sa part samedi son homologue cambodgien Hun Manet dans un message publié sur Facebook.Il a ajouté qu’il avait suggéré aux Etats-Unis et à la Malaisie d’utiliser leurs capacités de renseignement “pour vérifier quelle partie a ouvert le feu en premier” le 7 décembre.En juillet, un premier épisode de violences avait fait 43 morts en cinq jours et poussé quelque 300.000 personnes à évacuer, avant un cessez-le-feu sous l’égide des Etats-Unis, de la Chine et de la Malaisie, qui exerce la présidence tournante de l’Asean.La Thaïlande et le Cambodge se disputent sur la souveraineté de bouts de territoires, où se dressent des temples de l’Empire khmer, le long de leur frontière tracée au début du XXe siècle durant la période coloniale française.Ils avaient cosigné le 26 octobre un accord de cessez-le-feu, sous l’égide de Donald Trump. Mais Bangkok l’a suspendu quelques semaines plus tard après l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.burs-sjc/roc/chl
Why SpaceX IPO plan is generating so much buzz
More than 20 years after founding SpaceX, the record-breaking company that transformed the global space industry, Elon Musk is planning to take the enterprise public.Here is a look at what is expected to be the largest IPO in history.- What’s at stake? -SpaceX is owned by Elon Musk alongside several investment funds. Tech giant Alphabet, Google’s parent company, is also among the space company’s shareholders.A public listing would open SpaceX to a broader and more diverse pool of investors, including individual buyers, while giving existing shareholders an easier path to cash out and realize substantial capital gains.”This is a capital intensive business,” Matthew Kennedy of Renaissance Capital investment management firm told AFP. “SpaceX has never had any difficulty raising funds in the private market, but public markets are undoubtedly larger. Liquidity is important as well, it can help with making acquisitions.”According to Bloomberg and the financial data platform PitchBook, the IPO could raise more than $30 billion, an unprecedented sum for a deal of this kind and far more than the $10 billion the company has raised since its inception.This would bring its total valuation to $1.5 trillion.- Why so much money? -The IPO comes amid a boom in the space industry.Worth $630 billion in 2023, the sector is expected to triple in size by 2035, according to the consulting firm McKinsey and the World Economic Forum.And SpaceX, which dominates the space launch market with its reusable rockets and owns the largest satellite constellation through Starlink, has a unique appeal.It’s “kind of a black swan event and unique so that we can’t draw too many parallels across the whole space economy,” Clayton Swope of the Center for Strategic and International Studies (CSIS) told AFP.Its unique status is also tied to its CEO Musk, the world’s richest person, who is also the CEO of Tesla and xAI. Musk has already pushed Tesla’s valuation far beyond that of Toyota and Volkswagen despite selling five to six times fewer vehicles.- Why now? -This is the question on everyone’s mind, as the billionaire had long dismissed such a possibility. Since its founding in 2002, SpaceX has held a special place for the billionaire, given his ambition to colonize Mars.This goal reflects the company’s priorities, which include developing Starship, the largest rocket ever built for missions to the Moon and Mars, as well as plans to build space-based data centers for artificial intelligence (AI).A stock market listing could provide new liquidity that would support all of these projects.”The answer is pretty straightforward,” said Swope. “He wants to accelerate the flywheel for his vision of humanity on Mars.”- What next? -The influx of capital from an IPO will come at a price: going public will require SpaceX and Elon Musk to maintain greater transparency, particularly about its revenues, and could increase pressure to deliver profits.”I speculate that would ground SpaceX somewhat in the near term,” said Mason Peck, an astronautical engineering professor at Cornell University.The company’s risk-taking approach of experimenting with unproven technologies and frequent prototype launches to learn from mistakes could be constrained by the expectations of new shareholders.”Will they become the same as any other aerospace company and ultimately mired in conservatism and legacy solutions?” Peck said. “That’s entirely possible. I hope it doesn’t happen.”Swope, however, sees such a scenario as unlikely.”I think they are willing to take that risk and willing to let Elon Musk and SpaceX have this vision, because that is integral to what makes SpaceX also a successful business,” he said.
Ukraine: Trump envoie son émissaire Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens
Donald Trump envoie son émissaire Steve Witkoff à Berlin ce week-end pour rencontrer Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, au moment où les Etats-Unis poussent l’Ukraine à des concessions majeures pour mettre fin à la guerre avec la Russie.Le président américain a clairement affiché son impatience concernant l’avancée des discussions autour de son plan qui vise à régler le conflit déclenché par l’invasion russe à grande échelle de février 2022 et ayant fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Alors que Kiev et les alliés cherchent à amender ce document jugé initialement très favorable à Moscou, un haut responsable de la Maison Blanche a confirmé vendredi soir à l’AFP le déplacement de M. Witkoff en Allemagne, rapporté précédemment par le Wall Street Journal.L’émissaire, reçu début décembre par Vladimir Poutine à Moscou, doit rencontrer à Berlin Volodymyr Zelensky ainsi que des dirigeants européens dont la liste n’a pas été précisée.Le président ukrainien avait déjà prévu de se rendre lundi dans la capitale allemande pour rencontrer ses alliés européens, dans le cadre de l’intense ballet diplomatique engagé autour du plan américain dévoilé il y a près d’un mois.Les négociateurs bloquent en particulier sur les questions territoriales, les Etats-Unis réclamant, déplore Kiev, d’importantes concessions. – Adhésion à l’UE -Selon M. Zelensky, Washington veut que les forces ukrainiennes se retirent de la partie de la région de Donetsk (est de l’Ukraine) qu’elles contrôlent encore et qui est censée devenir une “zone économique libre” démilitarisée, sans demander la même choses aux troupes d’occupation.En échange, l’armée russe se retirerait de toutes petites zones conquises par elle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est) mais conserverait des territoires plus larges dans celles de Kherson et de Zaporijjia (sud).Avant toute négociation territoriale, les Européens et Ukrainiens ont demandé aux Américains des “garanties de sécurité” qui seraient prévues en cas de nouvelle offensive russe, a déclaré la présidence française vendredi.Un haut responsable a pour sa part dit à l’AFP qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne dès 2027 était envisagée dans le plan américain. “C’est stipulé mais c’est un sujet de négociation et les Américains y sont favorables.”Une telle adhésion, en à peine plus d’un an, semble cependant peu probable du fait de la possible opposition, entre autres, d’Etats membres de l’UE aux relations tendues avec l’Ukraine, comme la Hongrie.- Navire en feu -Le temps presse pour Donald Trump, qui vise le prix Nobel de la paix et dont la porte-parole a fait savoir jeudi qu'”il en a assez des réunions qui n’ont d’autre but que de se réunir”.Ces efforts américains interviennent à un moment difficile pour l’Ukraine: la présidence a été déstabilisée par un vaste scandale de corruption impliquant des proches de Volodymyr Zelensky, l’armée est en recul sur le front et la population est soumise à des coupures de courant à cause des frappes russes.L’armée ukrainienne a cependant affirmé avoir repris aux Russes plusieurs quartiers de la ville clé de Koupiansk, dans la région de Kharkiv, ainsi que deux localités proches.Dans le sud, un navire turc a été endommagé vendredi par une frappe aérienne russe dans le port de Tchornomorsk, près d’Odessa. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent ce bâtiment bleu et blanc en feu.Le propriétaire de ce bateau, l’armateur turc Cenk Shipping, a expliqué dans un communiqué que le M/V CENK T, “qui transporte des camions entièrement chargés de fruits frais, de légumes et de denrées alimentaires sur la route Karasu–Odessa”, avait été “victime d’une attaque aérienne”.La Turquie a réagi en réitérant sa demande d’une “suspension” des frappes ciblant les infrastructures énergétiques et portuaires.Ankara a mis en garde ces dernières semaines contre une “escalade inquiétante” en mer Noire, après que l’Ukraine a revendiqué des attaques de drones navals contre des pétroliers liés selon elle à la Russie dans la région.L’Ukraine réplique aux bombardements russes en envoyant des dizaines de drones quotidiennement vers la Russie, visant en particulier l’industrie pétrolière qui permet à Moscou de financer la guerre.Dans la région russe de Saratov, sur la Volga, à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne, une attaque de drone à fait un mort dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le gouverneur régional Roman Boussarguine.



