Guinée-Bissau: un général investi à la tête du pays et d’une transition pour un an

Le général Horta N’Tam, chef d’état-major de l’armée de Terre, a été investi nouvel homme fort de Guinée-Bissau et président d’une transition censée durer un an, ont annoncé jeudi à Bissau les militaires qui ont renversé le président sortant et suspendu les élections en cours.Les rues de la capitale de Guinée-Bissau étaient calmes et désertées jeudi et sous étroite surveillance militaire, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des militaires en faction quadrillent toute la zone autour du palais présidentiel, où des tirs nourris avaient créé la panique parmi la population à la mi-journée la veille, au déclenchement du putsch.La Guinée-Bissau, pays côtier d’Afrique de l’Ouest situé entre le Sénégal et la Guinée (Conakry), a déjà connu quatre coups d’Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974. La proclamation des résultats électoraux a ainsi souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans ce pays.”Je viens d’être investi pour assurer la direction du Haut commandement”, a déclaré le général Horta N’Tam, après avoir prêté serment lors d’une cérémonie au siège de l’état-major, où la sécurité a été fortement renforcée, ont constaté des journalistes de l’AFP.  Jusqu’ici chef d’état-major de l’armée de Terre du pays, le général N’Tam est considéré à ce titre comme ayant été proche ces dernières années du président sortant Umaro Sissoco Embalo. “La Guinée-Bissau traverse une période très difficile de son histoire. Les mesures qui s’imposent sont urgentes et importantes et requièrent la participation de tout le monde”, a déclaré le général. Des dizaines de militaires lourdement armés avaient été déployés sur place à l’occasion de cette cérémonie, qui s’est achevée à la mi-journée.- “rétablir l’ordre” “Toutes les frontières sont ouvertes dès maintenant”, a par ailleurs annoncé lors du point de presse le général Lassana Mansali, inspecteur général des forces armées, signe que la situation est, selon ces militaires, sous contrôle. Les frontières étaient fermées depuis mercredi après-midi et le déclenchement du putsch. Ce coup d’Etat est survenu la veille de l’annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives tenues le 23 novembre. Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et celui du candidat de l’opposition Fernando Dias de Costa revendiquaient tous deux la victoire.Les militaires ont érigé des check-points sur toutes les grandes artères de la ville et fouillent systématiquement les voitures jeudi. La circulation est au ralenti et la majorité des boutiques et enseignes sont fermées.Des patrouilles militaires ont surveillé la capitale dans la nuit de mercredi à jeudi, ont constaté des journalistes de l’AFP.Mercredi, des militaires ont annoncé avoir pris le “contrôle total du pays”, arrêté le président sortant et suspendu le processus électoral.Un “Haut commandement pour la Restauration de l’ordre” a pris “la direction du pays jusqu’à nouvel ordre”, a annoncé mercredi à la presse le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire (cabinet militaire, ndlr) de la présidence, assis derrière une table et entouré de militaires armés.”Ce qui nous a poussés à le faire (le putsch, ndlr), c’est pour garantir la sécurité au niveau national et également rétablir l’ordre”, a ajouté le général N’Canha, évoquant la découverte par les “renseignements généraux” d’un “plan visant à déstabiliser le pays avec l’implication des barons nationaux de la drogue”.- Condamnation de la Cedeao -Pays très pauvre de 2,2 millions d’habitants, un peu plus grand que la Belgique, la Guinée-Bissau est affectée par des problèmes de corruption et est réputée être une plaque tournante du trafic de drogue entre l’Amérique du Sud et l’Europe.Le président sortant, qui était donné favori à la présidentielle de dimanche, est détenu depuis mercredi par des militaires.En outre, le principal opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira – dirigeant du puissant PAIGC, parti historique ayant mené la Guinée-Bissau à l’indépendance – qui avait été écarté de la présidentielle de dimanche, a été arrêté mercredi, selon des proches et un collaborateur. La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise postélectorale, M. Embalo et son adversaire M. Pereira revendiquant tous deux la victoire.Il s’agit d’un nouveau coup d’Etat en Afrique de l’Ouest qui en a déjà connu une série depuis 2020 au Mali, Burkina, Niger et en Guinée-Conakry.La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a fermement condamné jeudi le coup d’Etat survenu, le qualifiant de “menace directe pour la stabilité du pays et de la région”, selon un communiqué publié avant l’annonce de l’investiture du général. Ce coup d’Etat militaire constitue “une grave violation de l’ordre constitutionnel”, fustige l’institution régionale.

National Guard shooting suspect served alongside US army in Afghanistan: US media

A man suspected of shooting two National Guard soldiers near the White House was an Afghan national who had served alongside American troops in Afghanistan, US media reported Wednesday, as Washington labelled the incident an “act of terror.”Rahmanullah Lakanwal, 29, opened fire and wounded the soldiers on patrol Wednesday afternoon, before he was shot and hospitalized, The New York Times, CBS, NBC and others reported.Without naming him, US Homeland Security Secretary Kristi Noem said on social media that the suspect “was one of the many unvetted, mass paroled into the United States under Operation Allies Welcome”.The program, launched by former president Joe Biden, offered vulnerable Afghans, including those who served alongside US forces, the chance to resettle in the United States after the return of the Taliban government.More than 190,000 Afghans have been resettled to the United States since the Taliban takeover, according to the US State Department.NBC quoted a relative of the suspect, who said Lakanwal arrived in the United States in September 2021 having served in the Afghan army for 10 years alongside US Special Forces, largely based in Kandahar — the historic birthplace of the Taliban and the heart of heavy fighting during the 20-year war between the then-insurgents and foreign-backed forces.Fox News, citing CIA chief John Ratcliffe, said Lakanwal worked with various US government entities, including the intelligence service.Lakanwal applied for asylum in 2024, which was granted in 2025, CNN and CBS reported, citing public security authorities.US President Donald Trump said that the suspect was an Afghan who arrived in the United States in 2021 “on those infamous flights,” referring to the evacuations of Afghans as the Taliban took over the war-torn country following the US retreat.Soon after Trump’s address, the US Citizenship and Immigration Services suspended all Afghan applications indefinitely.- Controversial military use -Trump condemned the shooting as “an  act of  evil, an  act of  hatred and an  act of  terror,” calling it a “crime against our entire nation.”The shocking attack, carried out early afternoon when the streets and offices of downtown Washington were bustling, has renewed focus on Trump’s controversial militarization of an anti-crime push around the country.The president has deployed troops to several cities, all run by Democrats, including Washington, Los Angeles and Memphis. The deployments have prompted multiple lawsuits and protests from local officials who accuse the Republican of seeking authoritarian powers.Trump’s statement also indicated that his equally controversial drive to root out migrants in the country illegally — the core of his domestic agenda — will get new impetus.”We must now reexamine every single alien who has entered our country from Afghanistan” under Biden, he wrote.”We must take all necessary measures to ensure the removal of any alien from any country who does not belong here, or add benefit to our country if they can’t love our country, we don’t want them.”Vice President JD Vance echoed the statement saying “we must redouble our efforts to deport people with no right to be in our country.”- ‘Ambushed’ -Jeffery Carroll, assistant chief of the Washington police, said the gunman “ambushed” his victims.He “came around the corner, raised his arm with a firearm and discharged at the National Guard members.”FBI Director Kash Patel said the two Guard members were in “critical condition.”Trump said earlier on social media the suspect was “also severely wounded, but regardless, will pay a very steep price.”An AFP reporter near the scene heard several loud pops and saw people running.Dozens of bystanders were caught up in the chaos.”We heard gunshots. We were waiting at the traffic light and there were several shots,” said Angela Perry, 42, who was driving home with her two children. “You could see National Guard running toward the metro with their weapons drawn.”Soon after the shootings, security agents flooded the area. Officers carrying rifles stood guard behind yellow tape at the perimeter as a helicopter circled overhead.An AFP reporter saw emergency crews running with a wheeled stretcher and shortly after emerging with a casualty wearing camouflage, who was loaded into an ambulance.- Safety and vetting -AfghanEvac, a group that helped resettle Afghans in the US after Washington’s withdrawal, said they undergo “some of the most extensive security vetting” of any migrants.”This individual’s isolated and violent act should not be used as an excuse to define or diminish an entire community,” said its president, Shawn VanDiver.Washington’s government buildings are heavily guarded, but the city isn’t immune to serious street crime.Trump made it a showcase for his decision to deploy National Guard soldiers — in camouflage and occasionally carrying rifles.In the wake of Wednesday’s shooting, Defense Secretary Pete Hegseth announced 500 more troops would deploy to Washington, bringing the total to 2,500.A federal judge ruled last Thursday that Trump’s deployment of National Guard troops in the US capital was unlawful.

Deux détenus s’évadent de la prison de Dijon en sciant les barreaux de leur cellule

Une évasion “à l’ancienne”: deux détenus se sont évadés dans la nuit de mercredi à jeudi de la vétuste prison de Dijon après avoir eu raison des barreaux de leur cellule avec une simple lame de scie à métaux puis en utilisant des draps.La double évasion a été constatée à 07H00 lors des contrôles des effectifs au quartier disciplinaire de la petite maison d’arrêt proche du centre-ville, selon l’administration pénitentiaire.Les deux hommes se sont évadés après avoir “vraisemblablement scié des barreaux” et ils ont “pris la fuite à l’aide de draps”, a précisé le procureur de Dijon dans un communiqué. Il s’agit de deux détenus en détention provisoire: un homme de 19 ans, mis en examen pour “des faits de tentative d’assassinat et association de malfaiteurs”, et un autre de 32 ans écroué “pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe”, selon le procureur Olivier Caracotch. “Ils ont utilisé des lames de scie à l’ancienne, manuelles”, a précisé Ahmed Saih, délégué FO Justice à la prison de Dijon.”Je ne suis pas surpris parce que le résultat de l’évasion de ce matin, on le dénonce depuis de longs mois maintenant. On a fait plusieurs communiqués sur le sujet, notamment sur les lames de scie découvertes au sein de l’établissement”, a-t-il ajouté à la presse devant la porte de la maison d’arrêt.Outre “des moyens humains”, afin de permettre d’effectuer plus de fouilles, le syndicaliste réclament aussi “du matériel, des brouilleurs de téléphones, de drones, des caillebotis qui ne se font pas scier en une nuit…”.”Cette maison d’arrêt est ancienne et date de 1853″, rappelle la députée socialiste de Dijon, Océane Godard, qui devait initialement visiter la prison ce jeudi après-midi pour justement se rendre compte de sa surpopulation, une visite qui a bien entendu été reportée.- “Le mépris” -La maison d’arrêt de Dijon est vétuste et compte 311 détenus pour 180 places, soit un taux d’occupation de 173% selon le ministère de la Justice.Elle figure parmi les six établissements pénitentiaires qui doivent bénéficier d’un plan “zéro portable” annoncé vendredi par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Dans le cadre de ce plan, 6,34 millions d’euros doivent être alloués à la maison d’arrêt de Dijon.Installation de caillebotis renforcés aux fenêtres des cellules, couverture des cours de promenade, renforcement de la vidéosurveillance, dispositifs anti-drones, brouilleurs téléphoniques… : “ces travaux débuteront dans les prochains jours” dans la prison dijonnaise, a promis le ministre dans un communiqué, ajoutant qu’une inspection administrative a été lancée “pour faire toute la lumière sur cette évasion”.”On prend les 6 millions d’euros car c’est urgent”, souligne Mme Godard. “Nombre de parlementaires, dont je fais partie, hurlons depuis des mois voire des années sur les conséquences de la surpopulation carcérale, sur le manque de moyens pour la justice”, a-t-elle rappelé. “On n’a plus le temps d’attendre”.”La prison est très dure ici”, témoigne auprès de l’AFP un détenu libéré ce jeudi matin après huit mois d’incarcération. “On était à trois dans une cellule: deux sur des lits superposés et un qui dormait par terre”, ajoute-t-il devant la porte de l’établissement sans vouloir donner son nom.”On en demande beaucoup plus”, a déclaré le délégué FO Ahmed Saih, en référence aux 6,34 M EUR annoncés. “On a pris du retard concernant la sécurisation. On a su le faire pendant les Jeux Olympiques, maintenant on veut le faire pour l’administration pénitentiaire”, a-t-il ajouté.La double évasion dijonnaise survient quelques jours après celle d’un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin (Ille-et-Vilaine), dont le directeur avait aussitôt été démis de ses fonctions par les garde des Sceaux.Mercredi, trois organisations professionnelles de directeurs de prison ont fustigé le “mépris” de Gérald Darmanin qui “parade dans des structures surdotées” pendant que “les autres services agonisent”.Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84.862 au 1er octobre 2025, contre 62.501 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 135,8% qui classe la France figure parmi les plus mauvais élèves en Europe, derrière la Slovénie et Chypre.

Deux détenus s’évadent de la prison de Dijon en sciant les barreaux de leur cellule

Une évasion “à l’ancienne”: deux détenus se sont évadés dans la nuit de mercredi à jeudi de la vétuste prison de Dijon après avoir eu raison des barreaux de leur cellule avec une simple lame de scie à métaux puis en utilisant des draps.La double évasion a été constatée à 07H00 lors des contrôles des effectifs au quartier disciplinaire de la petite maison d’arrêt proche du centre-ville, selon l’administration pénitentiaire.Les deux hommes se sont évadés après avoir “vraisemblablement scié des barreaux” et ils ont “pris la fuite à l’aide de draps”, a précisé le procureur de Dijon dans un communiqué. Il s’agit de deux détenus en détention provisoire: un homme de 19 ans, mis en examen pour “des faits de tentative d’assassinat et association de malfaiteurs”, et un autre de 32 ans écroué “pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe”, selon le procureur Olivier Caracotch. “Ils ont utilisé des lames de scie à l’ancienne, manuelles”, a précisé Ahmed Saih, délégué FO Justice à la prison de Dijon.”Je ne suis pas surpris parce que le résultat de l’évasion de ce matin, on le dénonce depuis de longs mois maintenant. On a fait plusieurs communiqués sur le sujet, notamment sur les lames de scie découvertes au sein de l’établissement”, a-t-il ajouté à la presse devant la porte de la maison d’arrêt.Outre “des moyens humains”, afin de permettre d’effectuer plus de fouilles, le syndicaliste réclament aussi “du matériel, des brouilleurs de téléphones, de drones, des caillebotis qui ne se font pas scier en une nuit…”.”Cette maison d’arrêt est ancienne et date de 1853″, rappelle la députée socialiste de Dijon, Océane Godard, qui devait initialement visiter la prison ce jeudi après-midi pour justement se rendre compte de sa surpopulation, une visite qui a bien entendu été reportée.- “Le mépris” -La maison d’arrêt de Dijon est vétuste et compte 311 détenus pour 180 places, soit un taux d’occupation de 173% selon le ministère de la Justice.Elle figure parmi les six établissements pénitentiaires qui doivent bénéficier d’un plan “zéro portable” annoncé vendredi par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Dans le cadre de ce plan, 6,34 millions d’euros doivent être alloués à la maison d’arrêt de Dijon.Installation de caillebotis renforcés aux fenêtres des cellules, couverture des cours de promenade, renforcement de la vidéosurveillance, dispositifs anti-drones, brouilleurs téléphoniques… : “ces travaux débuteront dans les prochains jours” dans la prison dijonnaise, a promis le ministre dans un communiqué, ajoutant qu’une inspection administrative a été lancée “pour faire toute la lumière sur cette évasion”.”On prend les 6 millions d’euros car c’est urgent”, souligne Mme Godard. “Nombre de parlementaires, dont je fais partie, hurlons depuis des mois voire des années sur les conséquences de la surpopulation carcérale, sur le manque de moyens pour la justice”, a-t-elle rappelé. “On n’a plus le temps d’attendre”.”La prison est très dure ici”, témoigne auprès de l’AFP un détenu libéré ce jeudi matin après huit mois d’incarcération. “On était à trois dans une cellule: deux sur des lits superposés et un qui dormait par terre”, ajoute-t-il devant la porte de l’établissement sans vouloir donner son nom.”On en demande beaucoup plus”, a déclaré le délégué FO Ahmed Saih, en référence aux 6,34 M EUR annoncés. “On a pris du retard concernant la sécurisation. On a su le faire pendant les Jeux Olympiques, maintenant on veut le faire pour l’administration pénitentiaire”, a-t-il ajouté.La double évasion dijonnaise survient quelques jours après celle d’un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin (Ille-et-Vilaine), dont le directeur avait aussitôt été démis de ses fonctions par les garde des Sceaux.Mercredi, trois organisations professionnelles de directeurs de prison ont fustigé le “mépris” de Gérald Darmanin qui “parade dans des structures surdotées” pendant que “les autres services agonisent”.Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84.862 au 1er octobre 2025, contre 62.501 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 135,8% qui classe la France figure parmi les plus mauvais élèves en Europe, derrière la Slovénie et Chypre.

Deux militaires grièvement blessés à Washington par un Afghan, Trump dénonce un “acte de terrorisme”

Deux militaires américains de la Garde nationale se trouvaient jeudi dans un état critique après avoir été blessé par balles mercredi, à deux pas de la Maison Blanche, par un ressortissant afghan, arrivé sur le sol américain en 2021.Le président Donald Trump a dénoncé un “acte de terrorisme” et promis de renforcer ses politiques anti-immigration, accusant au passage la précédente administration de Joe Biden d’avoir laissé entrer des citoyens afghans sans contrôle au moment de la chute de Kaboul aux mains des talibans.”Cette agression odieuse était un acte infâme, un acte de haine et un acte de terrorisme”, a affirmé le président Trump peu après l’attaque dans une adresse télévisée.”Nous traduirons l’auteur de cette attaque barbare en justice rapidement et sûrement”, a-t-il dit.Trump a promis de “réexaminer” le cas de “chaque étranger entré dans notre pays en provenance d’Afghanistan sous Biden”. “Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’expulsion de tout étranger de quel que pays que ce soit qui n’a pas sa place ici ou qui n’apporte aucun avantage à notre pays”, a insisté Donald Trump.”Je me souviens qu’en 2021, j’avais critiqué la politique de Biden qui consistait à accueillir massivement et sans contrôle des réfugiés afghans. Des amis m’ont alors traité de raciste. Ce fut une véritable prise de conscience. Ils n’auraient pas dû se trouver dans notre pays”, a écrit sur X le vice-président J.D. Vance.Le suspect est un ressortissant afghan ayant travaillé avec les forces armées américaines en Afghanistan avant d’être exfiltré vers les Etats-Unis en septembre 2021 dans le cadre de l’opération “Allies Welcome” mise en place par l’administration du président démocrate Joe Biden pour aider les Afghans ayant collaboré avec les Américains.La ministre à la Sécurité intérieure, Kristi Noem a confirmé sur X que cet “individu dépravé” avait été admis aux Etats-Unis en septembre 2021, un mois après le retrait précipité des forces américaines d’Afghanistan.Les médias américains ont identifié le suspect comme étant Rahmanullah Lakanwal, 29 ans.Les tirs visant des militaires de la Garde nationale ont eu lieu mercredi après-midi en plein centre de la capitale américaine, investie depuis août par des centaines de ces militaires de réserve pour y mener des patrouilles à pied, à la demande du président américain et contre l’avis des autorités locales démocrates.Les deux militaires touchés, originaires de Virginie-Occidentale, sont “grièvement blessés” et le tireur présumé est lui aussi “sévèrement blessé”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, qualifiant l’auteur d'”animal” qui “paiera très cher” son acte.Depuis la Floride où il passe la fête de Thanksgiving, Donald Trump s’est livré à une véhémente diatribe contre l’immigration, qualifiée de “plus grande menace pour la sécurité nationale”, en reprochant à son prédécesseur démocrate Joe Biden (2021-2025) d’avoir laissé entrer des “millions” d’étrangers aux Etats-Unis.Peu après l’allocution du président, le USCIS, une agence fédérale chargée de l’immigration, a annoncé la suspension immédiate et à durée indéfinie du “traitement de toutes les demandes d’immigration concernant des ressortissants afghans”, “dans l’attente d’un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification”.AfghanEvac, une organisation chargée d’aider des Afghans à s’établir aux Etats-Unis après le retrait américain d’Afghanistan de 2021, s’est défendue, affirmant procéder à “des vérifications de sécurité (…) parmi les plus approfondies” en matière d’immigration.- “Tirs ciblés” -Vers 14H15 (19H15 GMT), “un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et tiré vers des gardes nationaux” en patrouille, a déclaré lors d’une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d’un “tireur solitaire.”D’autres gardes nationaux “sont parvenus” à le “maîtriser pour l’arrêter”, a-t-il ajouté.”Les tirs étaient ciblés”, a déclaré Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse.La Maison Blanche a accusé l’opposition démocrate d’avoir “diabolisé” les soldats en critiquant leur déploiement.Sur les lieux des tirs, un quartier de bureaux à deux rues de la Maison Blanche, des journalistes de l’AFP ont vu une personne vêtue d’un uniforme militaire être évacuée sur un brancard.Ces derniers mois, le président a envoyé la Garde nationale à Los Angeles et Washington, contre l’avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et l’immigration illégale.Le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé mercredi l’envoi de 500 militaires supplémentaires à Washington, ce qui doit porter leur nombre à plus de 2.500.

Le Français Lucas Philippe élu président d’Interpol

Le Français Lucas Philippe a été élu président d’Interpol jeudi à Marrakech lors de la 93e assemblée générale de l’organisation, a-t-elle indiqué sur X. Organisation créée en 1923 pour faciliter la coopération entre les polices des pays-membre, Interpol désigne tous les quatre ans un président dont le rôle est essentiellement honorifique. M. Philippe, 53 ans, est contrôleur général de la police française, actuel conseiller affaires européennes et internationales auprès du directeur général de la police nationale (DGPN). Il succède à l’Emirati Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de torture. Lucas Philippe a obtenu 84 voix (51,2%), contre 60 voix (36,6%) pour le candidat turque Mustafa Serkan Sabanca, selon l’agence officielle marocaine MAP.La Namibienne Anne-Marie Nainda et l’Ethiopien Demelash Gebremicheal Weldeyes, ont obtenu respectivement 12 voix (7,3%) et 8 voix (4,9%), selon la même source.Le titulaire du poste préside les réunions annuelles de l’Assemblée générale, l’instance dirigeante suprême de l’organisation qui dicte politique générale, méthodes de travail et orientations financières. Mais c’est le secrétaire général qui dirige les opérations au jour le jour, à Lyon (centre-est de la France), où siège Interpol depuis 1989. Le Brésilien Valdecy Urquiza, élu pour cinq ans en novembre 2024, occupe actuellement ces fonctions.Parmi les anciens présidents d’Interpol, plusieurs ont fait polémique, dont le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, élu en 2021 malgré des accusations de torture en France et en Turquie.Ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique, Meng Hongwei, nommé en 2016, avait lui brusquement disparu du siège lyonnais de l’organisation policière deux ans plus tard, faisant les gros titres de la presse internationale. Au bout d’une dizaine de jours, Pékin avait annoncé qu’il était rentré en Chine, puis qu’il avait été placé en détention pour des soupçons de corruption. Le dignitaire a ensuite été condamné à 13 ans et demi de prison en 2020.Autre ancien président à avoir fait parler de lui, le Sud-Africain Jackie Selebi (2004-2008) avait été inculpé pendant son mandat pour corruption et finalement condamné en 2010 dans son pays à 15 ans de prison.