L’agence de notation S&P maintient la note et la perspective de la France
L’agence de notation S&P a maintenu vendredi la note de la France à “AA-” ainsi que sa perspective à stable, soulignant les efforts du gouvernement pour tenter de réduire le déficit public, malgré l’instabilité politique.”Malgré l’incertitude politique, nous nous attendons à ce que la France se conforme – avec un délai – au cadre budgétaire européen et consolide progressivement ses finances publiques à moyen terme”, a indiqué l’agence américaine dans un communiqué, soulignant le caractère “ouvert” et “diversifié” de l’économie française. Si le maintien de la perspective stable signifie que la note ne devrait pas bouger dans un avenir proche, S&P souligne ne pas exclure une dégradation “si le gouvernement ne se montre pas capable de réduire son important déficit public ou si la croissance économique tombe en deçà de nos projections pour une longue période”. Le ministre français de l’Economie, Antoine Armand, a salué la décision de S&P, qui selon lui “témoigne du crédit accordé au gouvernement pour réduire le déficit et redresser nos finances publiques”. “L’agence souligne toutefois le risque associé à l’incertitude politique qui viendrait remettre en cause cette trajectoire”, a-t-il ajouté dans une réaction écrite transmise à la presse.La décision de S&P, qui avait abaissé la note de la France en mai, survient alors que le gouvernement français, minoritaire, multiplie les compromis pour tenter d’échapper à une motion de censure, qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale s’il recours au 49.3 pour le faire adopter sans vote. Le gouvernement a accepté de ne pas augmenter une taxe sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant-bouclier tarifaire, afin de satisfaire le Rassemblement national (RN) qui menace de s’allier à la gauche pour le renverser.  Malgré les “ajustements” opérés au projet de budget, qui prévoit 60 milliards d’euros d’effort en 2025, le Premier ministre Michel Barnier a assuré faire “tout pour rester autour de 5%” de déficit public par rapport au PIB, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024. La France repasserait sous le plafond européen de 3% en 2029, une trajectoire validée par Bruxelles. La cheffe de file du RN, Marine Le Pen, ne semblait toutefois pas vendredi disposée à renoncer à censurer le gouvernement la semaine prochaine, lui reprochant des concessions “pas financées par des économies structurelles” et de “précipiter la crise financière”. En octobre, Moody’s et Fitch avaient maintenu la note française en l’assortissant d’une perspective négative.
Déficit des hôpitaux: les 32 présidents de CHU alertent Barnier
Les présidents des conseils de surveillance des 32 CHU ont écrit vendredi au Premier ministre Michel Barnier pour l’alerter sur “la situation financière inquiétante” de ces établissements hospitaliers et lui demander de “préserver” leur capacité d’action.Le déficit cumulé des centres hospitaliers universitaires, qui était encore de “200 millions d’euros” en 2021, “devrait atteindre environ 1,1 milliard d’euros en 2024, en progression beaucoup plus rapide que les autres hôpitaux publics”, assurent ces responsables, parmi lesquels Anne Hidalgo (Paris), Christian Estrosi (Nice), Christophe Bechu (Angers), Martine Aubry (Lille)… Selon eux cette dégradation “ne tient pas à une dérive de gestion” mais à “de nouvelles charges exceptionnelles” au moment où les établissements “étaient eux-mêmes fragilisés par les effets induits par la crise Covid”.Ils mettent en garde contre les effets “majeurs” de cette dégradation financière, notamment parce que des projets de rénovation de grandes infrastructures “sont désormais à risque d’être au mieux décalés de plusieurs années et au pire abandonnés”.”Les financements qui manqueraient à nos CHU ces prochaines années auraient un impact sur la vie de nos concitoyens, la prise en charge des malades, les équilibres économiques et sociaux de nos territoires sans commune mesure avec l’économie engagée”, avertissent-ils.C’est pourquoi ils en appellent à “l’arbitrage” du Premier ministre pour que, notamment dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), “la capacité d’action” des CHU “soit préservée et que les investissements nécessaires à leur avenir ne puissent être remis en cause”.
Immobilier, environnement: le Sénat continue d’imprimer sa marque sur le budget de l’État
Les sénateurs ont poursuivi vendredi l’examen du budget de l’État, enrichi de nouvelles taxes et exonérations concernant la fiscalité environnementale et l’immobilier, dont une baisse des droits de successions censée relancer un marché du logement atone.Cette nouvelle niche fiscale prévoit d’exonérer les dons d’argent jusqu’à 100.000 euros en faveur d’un descendant (enfant, petit-enfant, neveu ou nièce), à condition que cet argent serve à construire, acheter ou rénover une habitation, qu’il devra s’engager à conserver ensuite pendant au moins trois ans.L’objectif de ce dispositif, limité à 2025 et 2026, est de “favoriser l’acquisition de logements au regard de la situation de blocage dans laquelle se trouve globalement le marché de l’immobilier”, a expliqué le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR).Son amendement a été adopté contre l’avis du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui aurait préféré réduire le nombre de bénéficiaires potentiels et restreindre la mesure à l’acquisition d’un logement neuf, afin de minimiser le coût budgétaire pour les finances publiques.Même scénario un peu plus tard, quand les sénateurs ont choisi de généraliser le prêt à taux zéro à tout le territoire, à la fois pour les logements neufs et anciens, quand le gouvernement ne souhaitait l’étendre qu’aux constructions neuves.La chambre haute est également passée outre l’opposition du ministre pour relever la déduction fiscale sur les locations non meublées et revoir de fond en comble la taxation des plus-values sur les ventes immobilières, dans les deux cas afin d’inciter les propriétaires à mettre davantage de biens sur le marché.- Taxe plastique -Engagés dans une longue discussion sur les “recettes” du projet de budget 2025, qui ne devrait prendre fin que dimanche, les sénateurs ont aussi balayé le champ de la fiscalité environnementale.Ils ont notamment décidé d’appliquer la taxe foncière aux méthaniseurs agricoles, mais aussi créé un crédit d’impôt plafonné à 4.500 euros par exploitation pour l’entretien des haies.Avec l’accord de l’exécutif, la chambre haute a par ailleurs suspendu pour 5 à 10 ans la taxe sur les activités polluantes dans les départements d’outre-mer, pour y favoriser les investissements dans le tri des déchets – plutôt que l’enfouissement qui y largement privilégié. À cette même fin, la Corse a obtenu un rabais provisoire jusqu’en 2029, contre l’avis du ministre cette fois.Dans la foulée, les parlementaires ont fait passer une nouvelle “éco-contribution” sur les produits non-recyclables, visant principalement les “produits en plastique de grande consommation”, mais aussi la vaisselle et les “textiles sanitaires” comme les lingettes, couches ou les draps médicaux.Une nouvelle taxe de 5 centimes d’euros par “unité mise sur le marché” a ainsi été adoptée, dans le but de tarir les quantités commercialisées et d’abonder les caisses de l’État d’environ 500 millions.Cette initiative portée à la fois par la droite, les centristes et les communistes, fait écho à la hausse de TVA sur les eaux en bouteille votée plus tôt cette semaine, sur fond de scandale à propos des pratiques des industriels de l’eau minérale.Preuve que le Sénat ne se prive pas d’augmenter les impôts, après avoir déjà relevé plusieurs prélèvements sur le capital comme la “flat tax” et l'”exit tax”, et élargi l’assiette de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière rebaptisé à cette occasion “impôt sur la fortune improductive”).Une “folie fiscale”, a critiqué vendredi le patron des députés UDR, Éric Ciotti, dans un communiqué.
Tchad et Sénégal: Paris trébuche de nouveau dans sa “réorganisation” militaire en Afrique
En annonçant, à quelques heures d’intervalle, le départ des militaires français de leur sol, Sénégal et Tchad ont officialisé une “réorganisation” que Paris préparait depuis longtemps. Mais la forme est catastrophique et, une fois encore, profite à l’influence russe.Jeudi, ces deux partenaires historiques ont exprimé leur volonté de voir l’armée française non pas réduire la voilure sur leur territoire respectif, mais bien quitter les lieux.Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré à l’AFP que la “souveraineté” de son pays ne “(s’accommodait) pas de la présence de bases militaires”, réclamant un “partenariat dépouillé” des soldats français. Peu après, alors que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot venait de quitter N’Djamena dans le cadre d’une tournée africaine, son homologue tchadien Abderaman Koulamallah annonçait “mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense” signé avec Paris.Une décision qui a pris Paris au dépourvu. Ce n’est que vendredi soir que la France a déclaré “prendre acte” de la décision tchadienne.La France “prend acte” mais “entend poursuivre le dialogue” avec le Tchad, a fait savoir le Quai d’Orsay.Après le départ forcé ces dernières années des soldats français du Mali, du Burkina Faso puis du Niger, où se sont installées des juntes hostiles, le Tchad était le dernier pays sahélien à en abriter encore.Ces deux déclarations interviennent alors que l’envoyé du président Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel, avait remis lundi son rapport sur la reconfiguration du dispositif militaire français en Afrique, prônant un partenariat “renouvelé” et “co-construit”. – “Les Français font l’autruche” -Le rapport “recommandait une réduction drastique de la présence. Ce n’est pas nécessairement ce qui était demandé initialement par les partenaires. Mais les décisions s’orientant dans cette direction, ils ont préféré annoncer que la décision était la leur”, commente pour l’AFP Elie Tenenbaum, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Les autorités tchadiennes ne sont pas satisfaites “parce que les recommandations (de Jean-Marie Bockel, ndr) ne prennent pas en compte leurs attentes”, juge ainsi Yamingué Bétinbaye, docteur en géographie politique à l’Université de N’Djamena.”Une fois de plus, les Africains ont avancé plus vite que les Français”, ajoute Elie Tenenbaum. Ce faisant, ils offrent à la Russie, en pleine poussée d’influence sur le continent, un joli cadeau.”Aussi bien le Tchad que le Sénégal ont resserré les échanges avec Moscou ces derniers mois. Si la Russie n’a pas d’intérêts majeurs dans ces pays, c’est une bonne manière pour elle de porter un coup aux Français”.Une analyse qui rappelle les déclarations à l’AFP, la semaine dernière, de l’opposant tchadien Succès Masra. “Il y a, à la présidence, beaucoup de gens ouvertement pro-russes. Wagner est déjà là ”, assurait-il, évoquant les mercenaires russes en Afrique du groupe de feu Evguéni Prigojine, désormais regroupés au sein de l’Africa Corps.Les dirigeants tchadiens “peuvent dégager les Français à tout moment, mais tout le monde fait semblant que ça n’existe pas. Les Français eux même font l’autruche”, estimait-il, relevant qu’à un mois des premières législatives dans le pays depuis 2015, l’annonce peut aider M. Deby à “reconquérir l’opinion populaire”.- “Une gifle” -Ironie suprême, l’Elysée annonçait début octobre que le président français et son homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, étaient convenus de “renforcer la coopération” bilatérale. Pour Wolfram Lacher, du think tank allemand SWP, “c’est une page qui se tourne” pour l’ex-puissance coloniale “après des années de soutien militaire et alors que la France a sauvé à plusieurs reprises le pouvoir” du père du dirigeant tchadien, Idriss Déby.”C’est une surprise (…), il n’y avait aucune nécessité pour Déby de franchir ce pas. Il avait une position confortable avec Paris”. Et désormais, il “aura besoin d’un autre soutien extérieur pour assurer la sécurité de son régime”, même s’il pourrait “éviter une relation de dépendance avec Moscou” en diversifiant ses soutiens.La séquence renvoie à l’incapacité de la France à sortir de l’impasse et de l’opprobre des opinions africaines, même depuis qu’a été annoncée en 2022 par Paris la fin de l’opération anti-jihadiste Barkhane au Sahel.En janvier, le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard admettait que le “dispositif militaire” français produisait “notamment dans le champ des perceptions des effets négatifs qui finissent par peser plus lourd que les effets positifs”.Et d’ajouter: “Il faut impérativement que nous prenions la peine de laisser les pays partenaires souverains communiquer sur leurs actions”. C’est chose faite pour encore deux d’entre eux. “On peut décrire ça comme une gifle”, estime Wolfram Lacher. “En 24 heures, Sénégal et Tchad… Ca montre l’échec de la politique française en Afrique”.cf-Dt-mra-dla-str/dab/blb
US stocks rise with Dow reaching new high on Black Friday
Wall Street shares rose in a holiday-shortened session as the US Black Friday shopping spree got under way and traders speculated whether President-elect Donald Trump may temper his trade tariff threats.The yen rallied against the dollar as higher inflation in Japan fueled expectations that the central bank will hike interest rates again.Traders are closing out a rollercoaster month for assets caused largely by Trump winning a second US presidential election — and also a result of the wars in Ukraine and Gaza.Markets are tracking developments surrounding Trump’s pledge to hammer China, Canada and Mexico with hefty tariffs on his first day in office in January.US stock markets closed higher on a shortened trading day, with the Dow and S&P 500 hitting fresh records following Thursday’s Thanksgiving break.Chip companies notched gains after a news report that President Joe Biden’s administration was mulling further curbs on semiconductor equipment sales to China that were less severe than anticipated.Shares in Nvidia closed 2.2 percent up.The market appears to be “cruising along here without any interference,” said Patrick O’Hare of Briefing.com.The Paris and Frankfurt stock markets closed in the green, and London finished with more modest gains.”With many US investors still out after being off for Thanksgiving yesterday, the key theme that has emerged in the last few days is the easing of tariff fears,” said Fawad Razaqzada, market analyst at City Index and Forex.com.This came after a phone call between Trump and Mexican President Claudia Sheinbaum, who afterwards said: “There will not be a potential tariff war.”The focus was also on shoppers seeking bargains on Black Friday, a crucial day for retailers around the world.O’Hare noted that Black Friday has become less of a “frenetic rush” given the popularity of online shopping now — although there is still a lot of attention on the retail space.- Eurozone inflation rises -Investors in Europe digested data showing eurozone inflation accelerated again in November, as well as France’s ongoing political turmoil.Year-on-year consumer price increases reached 2.3 percent, the EU’s official data agency said, continuing to bounce back from a three-year low of 1.7 percent in September.Analysts said the latest reading was not expected to deter the European Central Bank from cutting interest rates next month as it focuses on addressing Europe’s sluggish growth.Investors have monitored uncertainty over budget cuts to reduce France’s huge deficit, as Prime Minister Michel Barnier’s government struggles amid tough opposition from the right and left.In Asia on Friday, forecast-busting consumer prices out of Tokyo boosted talk of another Japanese interest rate hike next month, in turn sending the yen strengthening one percent against the dollar.Consumer prices in Tokyo — seen as a bellwether for Japan as a whole — jumped 2.6 percent in the 12 months through November, well up from October’s rate and much more than expected.The Bank of Japan has hiked interest rates twice this year, while the yen was being supported also by forecasts that the Federal Reserve will lower US rates at its December meeting.The stronger yen Friday weighed on Japanese exporters, causing the Tokyo stock market to close lower.Hong Kong and Shanghai gained after Chinese authorities held a meeting to discuss plans to boost stunted consumption in China as they look to kickstart the world’s number two economy.- Key figures around 2010 GMT -New York – Dow: UP 0.4 percent at 44,910.65 points (close)New York – S&P 500: UP 0.6 percent at 6,032.38 (close)New York – Nasdaq: UP 0.8 percent at 19,218.17 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,287.30Â (close)Paris – CAC 40: UP 0.8 percent at 7,235.11 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.0 percent at 19,626.45 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.4 percent at 38,208.03 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 19,423.61 (close)Shanghai – Composite: UP 0.9 percent at 3,326.46 (close)Dollar/yen: DOWN at 149.60 yen from 151.51 yen on ThursdayEuro/dollar: UP at $1.0580 from $1.0552Pound/dollar: UP at $1.2739 from $1.2687Euro/pound: DOWN at 83.04 from 83.18 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.1 percent at $68.00 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $72.94 per barrel
“Immunité” de Netanyahu: “nous ne sommes pas un refuge pour les criminels”, dit Mélenchon
“Nous ne sommes pas un refuge pour les criminels”, s’est indigné Jean-Luc Mélenchon vendredi soir, déplorant l'”immunité” dont bénéficie le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en France, malgré un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). “S’il y a un gouvernement insoumis dans ce pays, les criminels de guerre, criminels de génocide seront arrêtés à l’instant où ils mettront le pied sur notre sol”, a déclaré le tribun lors d’une réunion publique à Paris, devant des militants.Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé mercredi dans un communiqué que le Premier ministre israélien bénéficierait en France des “immunités des États non parties à la CPI”, ce qui est le cas d’Israël, prévues dans le droit international.Un article du Statut de Rome de 1998 instituant la CPI aborde la question de l’immunité de dirigeants de pays ne reconnaissant pas la cour, mais il peut rester ouvert à diverses interprétations.”Il n’y a pas d’immunité, cela n’existe pas”, a assuré Jean-Luc Mélenchon.Outre M. Netanyahu, la Cour pénale internationale a lancé la semaine dernière un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex-ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et contre le chef de la branche armée du Hamas palestinien Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ukraine: Macron dénonce une “logique d’escalade inacceptable” de la Russie
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé vendredi une “logique d’escalade inacceptable” de la Russie en Ukraine et martelé que la France continuerait d’aider Kiev aussi “intensément et longtemps” que nécessaire indépendamment des menaces russes, a rapporté l’Elysée.Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le chef de l’Etat a “condamné avec la plus grande fermeté les frappes indiscriminées de la Russie qui ne cessent de s’intensifier contre les villes, contre les civils et contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine”, a indiqué la présidence française.”Ces frappes, la coopération accrue avec la Corée du Nord, et la rhétorique irresponsable qui les accompagne, participent d’une logique d’escalade inacceptable de la part de la Russie, qui continue de poursuivre un dessein révisionniste, brutal et impérialiste en violation des droits souverains de l’Ukraine et de la Charte des Nations Unies”, a ajouté M. Macron.Le président français a également souligné que cette logique d’escalade “n’aurait pas raison de notre détermination à continuer d’aider l’Ukraine aussi intensément et aussi longtemps que nécessaire, afin qu’elle puisse exercer son droit à la légitime défense et que la guerre d’agression de la Russie soit mise en échec”.Après une première frappe sur l’Ukraine le 22 novembre avec le puissant missile balistique hypersonique “Orechnik”, le président russe Vladimir Poutine menace de répéter ces tirs, notamment sur Kiev, voire de bombarder des sites militaires des pays occidentaux qui arment Kiev, en réponse aux bombardements menés par Kiev en Russie à l’aide de missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow.Il n’a pour l’heure pas mis ses menaces à exécution, mais multiplie les attaques avec des missiles et des drones sur l’infrastructure énergétique de l’Ukraine, y compris avec des engins “à sous-munitions”, selon Kiev.La France a réaffirmé de son côté que le tir de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait “une option”.Emmanuel Macron avait évoqué cette option dès le 25 mai en Allemagne pour “permettre de neutraliser les sites militaires (russes) d’où sont tirés les missiles” sur l’Ukraine.
Education à la sexualité: l’enseignement catholique veut un projet “profondément remanié”
L’enseignement catholique rejoint le camp des opposants au projet actuel de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, en demandant à son tour que le texte soit “profondément remanié”, au moment où la ministre de l’Education affirme pourtant que “la machine est lancée”.”Nous partageons les ambitions” de ce programme, censé être officialisé prochainement, mais “la lecture du document nous amène à formuler de sérieuses réserves”, ont indiqué vendredi le secrétariat général de l’Enseignement catholique, qui scolarise près de 20% des élèves du premier et second degrés, et l’Apel (association de parents d’élèves de l’enseignement libre) dans un communiqué.Ce projet de programme “prend le parti de se substituer à la responsabilité éducative des parents. Nous ne pouvons l’accepter”, soulignent-ils. Par ailleurs, “la rigidité d’un programme annualisé” ne permet “pas de s’adapter à la maturation et la singularité de chaque élève”,  selon eux, et les contenus “doivent rester imperméables à toute influence idéologique”.Pour l’enseignement catholique, il faut arriver à un “texte consensuel”, veillant à “une meilleure prise en compte de la singularité des enfants”, et à “la reconnaissance de la responsabilité première des parents sur ces sujets”.Cette nouvelle opposition au projet sous sa forme actuelle vient grossir la fronde menée ces dernières semaines par ses détracteurs, dont des organisations conservatrices comme le Syndicat de la Famille, ex-Manif pour tous, rejoints par le ministre délégué (LR) à la Réussite scolaire Alexandre Portier.Celui-ci a jugé au Sénat que le texte actuel n’était “pas acceptable” en l’état, promettant de “s’engager personnellement pour que la +théorie du genre+”, qui nierait les différences sexuelles, “ne trouve pas sa place dans nos écoles”.- “Sujet trop important” -Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle en préparation, le premier du genre, doit répondre à la loi qui, depuis 2001, rend obligatoire l’éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles, mais est, dans les faits, peu respectée.Ce projet fait l’objet de concertations depuis mars. Il doit être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), instance consultative, en vue d’une publication pour la prochaine rentrée. L’entourage de la ministre de l’Education Anne Genetet a d’abord indiqué mercredi que celle-ci était “alignée” avec Alexandre Portier malgré des expressions différentes. Mais la ministre est ensuite montée au créneau pour défendre la pertinence du futur programme. Elle a publié notamment jeudi une vidéo sur les réseaux sociaux pour “rétablir la vérité face au flot de fausses informations qui circulent” sur ce projet.Vendredi, c’est dans une interview au quotidien Ouest-France que la ministre soutient ce programme, affirmant que “la machine est lancée”.”Le CSE se tiendra de toute façon et il n’est pas nécessaire de passer par le cadre législatif. Les textes sont en préparation pour qu’ils soient publiés rapidement, “ajoute-t-elle. “Le sujet est trop important pour que le projet n’aboutisse pas”.- “ABCD” de l’égalité -Pour Anne Genetet, “dans ce projet, il n’y a rien d’idéologique. Il n’y a qu’une ligne, c’est la mienne. Il est source de progrès, j’en suis fière”.Les polémiques qui entourent le programme d’éducation à la sexualité, sujet hautement inflammable, rappellent celles qui avait accompagné le lancement en 2014 par Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Education, de l’expérimentation d'”ABCD” de l’égalité pour déconstruire les stéréotypes filles-garçons. Cette expérimentation avait été abandonnée après plusieurs mois de rumeurs infondées, notamment sur la masturbation en maternelle.Après les déclarations d’Alexandre Portier, plusieurs syndicats et organisations, dont le Planning familial et la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants), ont dénoncé l’offensive contre le texte.Lors d’Assises européennes de lutte contre les violences faites aux femmes à Strasbourg, des associations ont souligné à leur tour vendredi le rôle “fondamental” de l’éducation à la vie sexuelle en matière de prévention.Pour Anna Matteoli, directrice du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) du Bas-Rhin, les attaques visant ce programme “masquent la vraie question: +qu’est-ce qu’on fait dans notre société pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles?+”.
Namibia votes in extended poll after flaws, opposition angerFri, 29 Nov 2024 19:16:01 GMT
Namibia’s top opposition presidential contender urged voters Friday to keep casting their ballots despite “irregularities” in elections that have been controversially extended after an initial day of chaos at the polls.Electoral authorities have extended voting until Saturday in Namibia’s presidential and legislative polls, after the original election day — Wednesday — was marred by logistical …