Namibia vote delays spark opposition furyThu, 28 Nov 2024 22:00:47 GMT

Namibia extended voting for a second time Thursday with the opposition crying foul after logistical failures prevented many people from casting ballots in the tightly fought election.With the ruling party facing its strongest challenge yet, opposition parties called for a halt to vote counting and said they had lost confidence in the process.The polls are a …

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Nigeria et France s’efforcent de renforcer leur coopération économique

Nigeria et France vont développer leur coopération économique, se sont promis jeudi leurs présidents respectifs, sans grande annonce concrète, alors que Paris renforce ses partenariats en Afrique anglophone après une série de revers dans le Sahel francophone.La visite d’Etat à Paris du président nigérian Bola Tinubu, une première depuis 24 ans, a été marquée par trois déclarations d’intention ou de partenariat, et par l’annonce d’une implantation prochaine d’une cinquième banque nigériane en France, la United Bank of Africa.Le président français Emmanuel Macron a affirmé que d’autres avancées suivraient rapidement.”Nous avons défini plusieurs lignes d’actions nouvelles pour l’investissement des entreprises françaises au Nigeria, dans le domaine de l’énergie, des métaux rares et minéraux critiques, nécessaires au développement des nouvelles technologies et, en particulier, des nouvelles industries décarbonées, dans le numérique, des industries culturelles et créatives, dans le secteur de la défense (…), de la santé”, a-t-il énuméré devant la presse, sans plus de précision.”Nous devons faire davantage, promouvoir davantage les investissements dans des domaines très importants”, a renchéri M. Tinubu, en appelant en premier lieu à investir “dans le programme de sécurité alimentaire” mis en Å“uvre au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (227 millions d’habitants, et 410 millions attendus en 2050, selon l’ONU) dont plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté.M. Macron a fait état de prêts de l’Agence française de développement (AFD) pour “plus de 330 millions d’euros dès 2025” pour des projets “de sécurité alimentaire, de mobilité urbaine, d’enseignement supérieur, d’agriculture, de formation professionnelle et de changement climatique”.Vendredi, M. Tinubu poursuivra son plaidoyer en faveur des investissements dans son pays lors d’un forum avec le Medef, qui regroupe le patronat français.Au-delà de la coopération économique, M. Macron a promis que “la France ferait tout son possible pour favoriser une meilleure inclusion du Nigeria dans les différentes enceintes de la gouvernance mondiale”, au Conseil de sécurité de l’ONU, au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale.- 4e économie d’Afrique -Sur le plan culturel, un “Forum Creation Africa” destiné à rapprocher et soutenir les acteurs culturels français et africains se tiendra au second semestre 2025 à Lagos, la capitale économique du Nigeria, après une première édition à Paris en 2023, a indiqué M. Macron.De son côté, M. Tinubu s’est dit, sans élaborer davantage, “prêt à un partenariat avec la France pour une opération de sécurité très robuste qui arrêtera les migrations” clandestines.Confrontée à la concurrence de la Chine, de l’Inde ou de la Turquie, la France voit son poids dans les échanges avec l’Afrique sub-saharienne diminuer, même s’il reste important.Le Nigeria est la quatrième économie d’Afrique en matière de produit intérieur brut (PIB), selon le FMI, après en avoir été la première de 2014 à 2022. L’an dernier, le Nigeria était le premier partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne.Les relations avec les Nigérians “incarnent le changement de méthode que l’on veut impulser”, car “ils sont courtisés par tout le monde et veulent un partenariat d’égal à égal, pas une approche +donneur de leçon+”, notamment sur les droits humains, estimait récemment une source diplomatique française.Le géant africain est pourtant critiqué par plusieurs ONG pour les atteintes aux droits humains commises par ses forces de sécurité contre sa population, notamment dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), dans le nord de son territoire.La France a pour sa part longtemps été engagée militairement dans la lutte contre les mouvements islamistes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, avant d’être priée de retirer ses forces de ces pays à la suite d’une succession de coups d’Etat militaires.

Tanzania’s ruling party wins landslide victory in local voteThu, 28 Nov 2024 21:40:25 GMT

Tanzania’s ruling Chama Cha Mapinduzi (CCM) party, which has dominated the east African nation’s politics for decades, won more than 98 percent of seats in this week’s local elections, official results showed Thursday.Widely seen as a key test for the country’s democratic institutions ahead of presidential elections next year, the vote on Wednesday was marked …

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A l’Assemblée, où la censure menace, l’offensive entravée pour abroger la réforme des retraites

La tentative de la gauche et du RN pour abroger la très décriée réforme des retraites de 2023 se heurtait jeudi à l’obstruction du camp présidentiel à l’Assemblée nationale, alors que la perspective d’une censure du gouvernement dès la semaine prochaine occupe tous les esprits. Parenthèse dans la tempête budgétaire en cours: La France insoumise disposait jeudi de la journée parlementaire annuelle réservée à ses textes. Avec une proposition phare, visant à abroger la réforme des retraites de 2023, en ramenant l’âge légal de départ de 64 à 62 ans.Le texte, soutenu par la gauche et le RN – donc théoriquement par une majorité de députés – avait cependant peu de chances d’être soumis au vote avant l’heure limite de minuit, marquant la fin de la “niche” LFI. Et ce, en raison de centaines d’amendements déposés par la droite et le centre afin de ralentir les travaux parlementaires.Entre cent et deux cents personnes se sont rassemblées à 19h00 aux Invalides à l’appel de LFI pour protester contre cette stratégie, en présence de Jean-Luc Mélenchon.”Nous sommes dans un moment de crise politique historique (…) Pour la première fois dans notre histoire, nous avons un phénomène tout à fait nouveau, l’obstruction gouvernementale (…) Ils font tout pour empêcher qu’on puisse voter une loi d’abrogation”, a dénoncé le chef de file de LFI, en appelant à ce que le Premier ministre Michel Barnier et le président de la République Emmanuel Macron quittent leurs fonctions.En fin d’après-midi, les partisans de l’abrogation ont remporté une première victoire symbolique: ils ont repoussé par 241 voix contre 100 des amendements par lesquels leurs collègues du “socle” gouvernemental voulaient vider le texte de sa substance.Cette “défaite cinglante pour le camp présidentiel” prouve qu'”il y a une majorité à l’Assemblée et dans le pays pour l’abrogation”, s’est félicitée sur X la députée LFI Clémence Guetté.La bataille est cependant loin d’être gagnée pour la gauche et le RN. Vers 22H00, il restait plus de 600 amendements à examiner, laissant peu d’espoir à la gauche de parvenir à un vote.”Si vous nous empêchez de voter aujourd’hui, ce ne sera qu’une raison de plus pour vous censurer”, a mis en garde la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot à l’intention de ceux du “socle” gouvernemental. Dans un hémicycle surchauffé, les débats ont été entrecoupés de multiples rappels au règlement et suspensions de séances pour ramener le calme.- “Amendements de clowns” -“Nous ne participerons pas à cette comédie et à vos amendements de clowns!”, a ainsi fulminé Hadrien Clouet (LFI), face aux multiples propositions des élus de la droite et du centre visant uniquement à modifier le titre de la loi. “Le cirque au Parlement, c’est vous qui le faites!”, lui a répondu Richard Ramos (Modem). Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, les “quelques centaines d’amendements” déposés ne sont rien en regard des 19.000 déposés par la gauche au moment de l’examen de la réforme, en 2023. Sur le fond, être responsable suppose de ne pas “détricoter ce qui avait permis d’équilibrer les comptes”, a-t-il insisté. “Abroger cette réforme, ce serait compromettre l’avenir de notre système de retraite”, a abondé sa collègue chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, fustigeant une démarche “irresponsable, insensée et injuste”. Pour la députée macroniste Annie Vidal, les auteurs des nombreux amendements veulent surtout exprimer “une profonde inquiétude, parce que cette proposition de loi engendre des dépenses considérables qui ne sont pas financées et qui vont évidemment conduire notre système de retraites à une faillite”. La proposition d’abrogation, approuvée sans encombre la semaine dernière en commission, revient non seulement sur la réforme de 2023 mais également sur celle menée en 2013 par la ministre PS Marisol Touraine – qui avait augmenté la durée de cotisation. Une pierre dans le jardin du Parti socialiste, qui avait néanmoins affirmé qu’il voterait quoi qu’il arrive la proposition de loi.

Barnier multiplie les concessions au RN, qui brandit toujours la menace de censure

Concession sur l’électricité, geste sur l’immigration: Michel Barnier a tenté jeudi de convaincre le Rassemblement national de renoncer à le censurer, mais le parti lepéniste menace toujours de le renverser s’il ne répond pas d’ici lundi à ses autres “lignes rouges”.A quelques jours d’échéances cruciales sur les textes budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a annoncé qu’il renonçait à augmenter les taxes sur l’électricité au-delà de leur niveau d’avant le bouclier tarifaire contre l’inflation. “Cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement”, a-t-il affirmé dans un entretien au Figaro.Il accède aussi, en partie au moins, à la demande du RN de réduire l’aide médicale d’Etat (AME) pour les sans papiers. Michel Barnier souhaite que les soins pris en charge soient “sensiblement” diminués, et promet d’engager l’an prochain “une réforme” de l’AME “pour éviter les abus et les détournements”, l’une des exigences constantes de l’extrême droite et d’une partie de la droite en matière d’immigration.Le président du RN, Jordan Bardella, s’est rapidement félicité sur X d’une “victoire” sur l’électricité, mais a ajouté que “des lignes rouges demeurent” pour son parti.Malgré ces concessions, “il y a encore des difficultés”, a renchéri Marine Le Pen dans Le Monde, fixant un ultimatum au chef du gouvernement. Le Premier ministre “a jusqu’à lundi” pour y répondre, a prévenu la cheffe des députés du RN.Lundi est en effet la date limite pour que le gouvernement amende son projet de budget pour la Sécurité sociale. Or Marine Le Pen réclame toujours la revalorisation des pensions de tous les retraités au 1er janvier et l’annulation des déremboursements de médicaments prévus initialement.A la tête du groupe le plus nombreux à l’Assemblée nationale et tenant le destin du gouvernement Barnier entre ses mains, elle ajoute désormais que l’exécutif doir préciser comment il entend compenser financièrement ses concessions.- Déficit “autour de 5%” -En place depuis à peine plus de deux mois, le gouvernement joue sa survie face à la motion de censure que le RN menace de voter avec la gauche, peut-être dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale qui reviendra lundi devant l’Assemblée nationale. Le parti lepéniste soutient également le Nouveau Front populaire dans sa tentative jeudi d’abroger la très décriée réforme des retraites.Sur le budget, l’exécutif s’est dit prêt d’emblée à “améliorer” les textes qui prévoyaient 60 milliards d’euros d’effort en 2025 afin d’assainir un déficit public très dégradé attendu à 6,1% du PIB cette année. Il a multiplié les compromis, notamment sur l’indexation des retraites.Mais ces “ajustements” ne “remettent (pas) en cause” les “engagements” de la France vis-à-vis de la Commission européenne, a assuré jeudi Michel Barnier.”Nous faisons tout pour rester autour de 5%” de déficit en 2025, a-t-il dit, alors que la France, deuxième économie de la zone euro, est déjà épinglée par Bruxelles pour ses comptes et attend la décision de l’agence de notation S&P sur sa dette vendredi soir.- “Responsabilités” -Dans un autre geste, à l’endroit des lepénistes mais aussi des macronistes, qui veulent à tout prix préserver les allègements de charges des entreprises, Michel Barnier a confirmé jeudi qu’ils ne seraient pas réduits pour les salaires allant jusqu’à 2,25 Smic.Désormais “chacun prendra ses responsabilités” au moment du vote des budgets, a-t-il dit devant un parterre de petites et moyennes entreprises après son annonce sur l’électricité qui l’oblige à abandonner une recette fiscale de 3,4 milliards d’euros. “Je prends les miennes et ensuite, chacun devra prendre les siennes.”Au sein de la macronie, l’ex-ministre Gérald Darmanin a remercié le Premier ministre d'”avoir accédé” à sa “proposition de main tendue aux parlementaires”. “On ne négocie pas avec le Rassemblement national et j’espère que ça n’est pas la position du Premier ministre”, a toutefois averti le député Jean-René Cazeneuve.A gauche, les concessions au RN ont suscité un tollé.”Le Premier ministre tourne définitivement le dos au front républicain”, a réagi le patron des socialistes Olivier Faure, reprochant à Michel Barnier de se tourner “vers l’extrême droite” pour “éviter la censure”, dans une “alliance de la honte” scellée sur “la restriction de l’aide médicale d’Etat”.Le gouvernement assure que s’il tombe, le budget ne sera pas adopté, et la France sera confrontée à une “tempête” financière.L’éventualité d’une France sans gouvernement fait déjà tressaillir les marchés. Le taux d’emprunt de la France a dépassé pour la première fois mercredi, brièvement, celui de la Grèce, pays qui avait frôlé la faillite.mpa-are-sde-fff/hr/vk

Namibia extends voting for two days after massive delaysThu, 28 Nov 2024 18:44:37 GMT

Namibia’s election authority announced Thursday two extra days of voting at some polling stations after logistical failures prevented many people from casting ballots in the ruling party’s most contested election yet.The commission had already extended voting into Thursday due to the long lines of people still waiting to cast their ballots after the scheduled closing …

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Biden slams Trump tariff threats as ‘counterproductive’

President Joe Biden on Thursday warned against damaging relations with Canada and Mexico, after Donald Trump threatened to slap tariffs on both US neighbors when he takes office in January.”I think it’s a counterproductive thing to do,” Biden told reporters when asked about his successor’s plan.”The last thing we need to do is begin to screw up those relationships. I think we got them in a good place,” he said during a visit to a fire department in Nantucket, Massachusetts, where he is spending his last Thanksgiving holiday as president.Trump sent jitters through global markets on Monday when he announced on social media that one of his first presidential actions would be to impose 25-percent tariffs on Mexico and Canada — which share a free trade pact with the United States — and add a 10-percent tariff on China.Pledging that tariffs would only be removed from the US neighbors when illegal immigration and drug trafficking stop, he reaffirmed his intent to use trade as a cudgel against allies and rivals alike.After expressing opposition to Trump’s threats in a letter, Mexican President Claudia Sheinbaum spoke by phone with the Republican president-elect on Wednesday.Both leaders described the call positively, though there was disagreement in what had actually been discussed.Trump claimed that Sheinbaum had agreed to “stop migration through Mexico, and into the United States, effectively closing our Southern Border.”The Mexican president quickly pointed out that she had only explained Mexico’s current “comprehensive strategy” on migration.”Thanks to this, migrants and caravans are attended to before they reach the border,” she said on X.”We reiterate that Mexico’s position is not to close borders but to build bridges between government and peoples,” she added.When asked about the dispute at her daily press conference on Thursday, Sheinbaum said: “I can assure you… that we would never — we would not be capable — of proposing that we were going to close the border.”The Mexican government had warned that Trump’s tariffs would be met with retaliation, potentially endangering American jobs, with Sheinbaum’s economy minister saying it would be “a shot in the foot.”Sheinbaum said Thursday that after her talks with Trump, “there is not going to be a potential tariff war.””The important thing was to address the approach he made,” she said, adding that she believed dialogue with Trump would be constructive.Biden on Thursday also talked about the importance of maintaining a working relationship with China.”We’ve set up a hotline between President Xi and myself, as well as our military, a direct line,” Biden said, adding he was “confident” that his Chinese counterpart “doesn’t want to make a mistake.””I’m not saying that he is our best buddy, but he understands what’s at stake.”

Barnier recule face à des exigences du RN pour éloigner la censure

Concession sur l’électricité, geste sur l’immigration: Michel Barnier tente de convaincre le Rassemblement national de renoncer à le censurer sans accéder à toutes les “lignes rouges” revendiquées par le parti lepéniste.A quelques jours d’échéances cruciales sur les textes budgétaires à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a déclaré jeudi qu’il renonçait d’une part à augmenter les taxes sur l’électricité au-delà de leur niveau d’avant le bouclier tarifaire contre l’inflation. “Cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement”, a affirmé le Premier ministre dans un entretien au Figaro. Il accède aussi, en partie au moins, à la demande du RN de réduire l’aide médicale d’Etat pour les sans papiers, que l’extrême droite veut muer en “aide d’urgence vitale” réservée aux cas où le pronostic vital est engagé. Michel Barnier souhaite que les soins pris en charge soient “sensiblement” diminués, et promet d’engager l’an prochain “une réforme (de l’AME) pour éviter les abus et les détournements”, l’une des exigences constantes de l’extrême droite et d’une partie de la droite en matière d’immigration.Le président du RN, Jordan Bardella, s’est rapidement félicité sur X d’une “victoire” sur l’électricité, mais a ajouté que “des lignes rouges demeurent” pour son parti.Outre l’AME, qu’il souhaite voir baisser drastiquement, son parti exige l’abandon du “déremboursement supplémentaire de médicaments”, la mise en place d'”un moratoire sur toute nouvelle création ou hausse d’impôt et de taxe” et “un sérieux tour de vis migratoire et pénal”.- Déficit “autour de 5%” -En place depuis à peine plus de deux mois, le gouvernement joue sa survie face à la motion de censure que le RN menace de voter avec la gauche, peut-être dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale. Le parti lepéniste soutient également le Nouveau Front populaire dans sa tentative jeudi d’abroger la très décriée réforme des retraites. Sur le budget, l’exécutif s’est dit prêt d’emblée à “améliorer” les textes qui prévoyaient 60 milliards d’euros d’effort en 2025 afin d’assainir des finances publiques très dégradées. Il a multiplié les compromis, notamment sur l’indexation des retraites.Mais ces “ajustements” ne “remettent (pas) en cause” les “engagements” de la France vis-à-vis de la Commission européenne, a assuré jeudi Michel Barnier.”Nous faisons tout pour rester autour de 5%” de déficit public par rapport au PIB en 2025, dit-il, alors que la France, deuxième économie de la zone euro, est épinglée par Bruxelles pour son déficit excessif et attend la décision de l’agence de notation S&P sur sa dette vendredi soir.L’exécutif entend ramener le déficit public de 6,1% du PIB en 2024 à 5% en 2025, puis sous le plafond européen de 3% en 2029, tout en amorçant une lente réduction de la dette (presque 3.230 milliards d’euros).Or si le gouvernement tombe, le budget ne sera pas adopté, et la France foncera droit dans le mur, assurent ses membres.   – “Responsabilités” -Dans un autre geste, à l’endroit des lepénistes mais aussi des macronistes, qui veulent à tout prix préserver les allègements de charges des entreprises, Michel Barnier a confirmé jeudi qu’ils ne seraient pas réduits pour les salaires allant jusqu’à 2,25 Smic.Désormais “chacun prendra ses responsabilités” au moment du vote des budgets, a-t-il dit devant un parterre de petites et moyennes entreprises après son annonce sur l’électricité qui l’oblige à abandonner une recette fiscale de 3,4 milliards d’euros. “Je prends les miennes et ensuite, chacun devra prendre les siennes.”Au sein de la macronie, le député et ancien ministre Gérald Darmanin a remercié le Premier ministre d'”avoir accédé à (sa) proposition de main tendue aux parlementaires”, mais le député et ancien rapporteur du Budget Jean-René Cazeneuve a estimé qu'”on ne négocie pas avec le Rassemblement national et j’espère que ça n’est pas la position du Premier ministre”.- “Banaliser les risques” -“Certains peuvent être tentés de banaliser les risques pour s’exonérer de leur responsabilité” mais “l’absence de vote du budget et le renversement du gouvernement provoqueraient inévitablement une hausse des taux d’intérêt pour l’État et donc pour les entreprises et les Français”, prévient Michel Barnier.Un cri d’alarme partagé par le chef de file des députés de droite (DR) Laurent Wauquiez, en marge d’une réunion à Matignon sur les JO d’hiver 2030: “Ceux qui jouent en ce moment avec la motion de censure prennent le risque de plonger notre pays dans le chaos”.L’éventualité d’une France sans gouvernement fait déjà tressaillir les marchés. Le taux d’emprunt de la France a dépassé pour la première fois mercredi, brièvement, celui de la Grèce, pays qui avait frôlé la faillite. Le locataire de Matignon évoque lui déjà l’image qu’il laisserait après son éventuel départ : “un honnête homme” pour l’instant “Premier ministre de tous les Français, pas du microcosme parisien”.mpa-are-fff-sde/hr/vk

A l’Assemblée, où la censure menace, l’offensive ralentie de la gauche pour abroger la réforme des retraites

La tentative de la gauche et du RN pour abroger la très décriée réforme des retraites de 2023 se heurtait jeudi à l’obstruction du camp présidentiel à l’Assemblée nationale, alors que la perspective d’une censure du gouvernement dès la semaine prochaine occupe tous les esprits. Parenthèse dans la tempête budgétaire en cours: La France insoumise dispose jeudi de la journée parlementaire annuelle réservée à ses textes. Avec une proposition phare, visant à abroger la réforme des retraites de 2023, en ramenant l’âge légal de départ de 64 à 62 ans.Le texte, soutenu par la gauche et le RN – donc théoriquement par une majorité de députés – a cependant peu de chances d’être soumis au vote avant l’heure limite de minuit, qui marquera la fin de la “niche” LFI. Et ce, en raison de centaines d’amendements déposés par la droite et le centre afin de ralentir les travaux parlementaires.LFI a appelé à un rassemblement à 19h00 aux Invalides, non loin de l’Assemblée, pour protester contre cette stratégie.En fin d’après-midi, les partisans de l’abrogation ont remporté une première victoire symbolique: ils ont repoussé par 241 voix contre 100 des amendements par lesquels leurs collègues du “socle” gouvernemental voulaient vider le texte de sa substance.Cette “défaite cinglante pour le camp présidentiel” prouve qu'”il y a une majorité à l’Assemblée et dans le pays pour l’abrogation”, s’est félicitée sur X la députée LFI Clémence Guetté.La bataille est cependant loin d’être gagnée pour la gauche et le RN. En fin d’après-midi, il restait encore plus de 650 amendements à examiner, rendant peu probable un vote avant minuit. “Dans quatre jours, Barnier tombe. À quoi bon cette obstruction du gouvernement?”, s’est interrogé sur X le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon, en référence à la perspective d’une probable motion de censure contre le gouvernement la semaine prochaine.”Si vous nous empêchez de voter aujourd’hui, ce ne sera qu’une raison de plus pour vous censurer”, a également mis en garde la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot à l’intention de ceux du “socle” gouvernemental. Dans un hémicycle surchauffé, les débats ont été entrecoupés de multiples rappels au règlement et suspensions de séances pour ramener le calme.- “Amendements de clowns” -“Nous ne participerons pas à cette comédie et à vos amendements de clowns!”, a ainsi fulminé Hadrien Clouet (LFI), face aux multiples propositions des élus de la droite et du centre visant uniquement à modifier le titre de la loi. “Le cirque au Parlement, c’est vous qui le faites!”, lui a répondu Richard Ramos (Modem). Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, les “quelques centaines d’amendements” déposés ne sont rien en regard des 19.000 déposés par la gauche au moment de l’examen de la réforme, en 2023. Sur le fond, être responsable suppose de ne pas “détricoter ce qui avait permis d’équilibrer les comptes”, a-t-il insisté. “Abroger cette réforme, ce serait compromettre l’avenir de notre système de retraite”, a abondé sa collègue chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, fustigeant une démarche “irresponsable, insensée et injuste”. Pour la députée macroniste Annie Vidal, les auteurs des nombreux amendements veulent surtout exprimer “une profonde inquiétude, parce que cette proposition de loi engendre des dépenses considérables qui ne sont pas financées et qui vont évidemment conduire notre système de retraites à une faillite”. La proposition d’abrogation, approuvée sans encombre la semaine dernière en commission, revient non seulement sur la réforme de 2023 mais également sur celle menée en 2013 par la ministre PS Marisol Touraine – qui avait augmenté la durée de cotisation. Une pierre dans le jardin du Parti socialiste, qui a néanmoins affirmé qu’il voterait quoi qu’il arrive la proposition de loi.La gauche affirme que son texte, s’il était était adopté avant l’heure fatidique de minuit, pourrait ensuite poursuivre son chemin parlementaire. Le Nouveau Front populaire a ainsi prévu de l’inscrire le 23 janvier à l’ordre du jour du Sénat – où il n’a aucune chance d’être adopté par la majorité de droite et du centre – puis le 6 février en deuxième lecture à l’Assemblée.