Stellantis se retire des utilitaires à hydrogène, mettant une usine française en danger

Stellantis a annoncé mercredi mettre fin à son programme de développement dans l’hydrogène et à son offre pionnière de véhicules utilitaires équipés de piles à combustible, une décision “brutale” pour ses partenaires Michelin et Forvia qui aura des répercussions sur une usine lyonnaise.La nouvelle direction du constructeur a pris cette décision “en l’absence de perspectives à moyen terme pour le marché de l’hydrogène”, a indiqué Stellantis dans un communiqué. La production en série d’une nouvelle gamme d’utilitaires à hydrogène, qui devait débuter cet été à Hordain (nord de la France) et Gliwice (Pologne), a été annulée. Le groupe, dirigé depuis fin juin par l’Italien Antonio Filosa, avait vendu seulement 300 unités de sa série précédente. Les 176 salariés qui travaillaient sur le projet seront “réorientés vers d’autres projets”, a précisé Stellantis.Cet arrêt met surtout en doute l’avenir de Symbio, la coentreprise de Stellantis avec Michelin et l’équipementier Forvia, alors qu’une usine de piles à combustible a ouvert en grande pompe près de Lyon fin 2023.La direction de Michelin a condamné mercredi une “décision inattendue, brutale et non concertée”, “d’autant plus surprenante que Stellantis a toujours affiché l’ambition d’être le pionnier de ce nouveau marché”. “Stellantis représente près de 80% du volume d’activité de Symbio”, a indiqué de son côté Forvia. “De fait, l’intention exprimée par Stellantis entraîne des répercussions opérationnelles et financières, graves et immédiates, pour l’avenir de Symbio”.Stellantis a indiqué avoir “engagé des discussions” avec ses partenaires.Le constructeur “n’anticipe pas l’adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène avant la fin de la décennie” en raison “de la disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement en hydrogène, des investissements considérables requis et du besoin d’incitations très élevées pour les clients”.C’est un nouveau signal funeste pour l’hydrogène dans les transports, alors qu’une partie de l’industrie automobile – et des Etats européens comme la France – tentaient depuis quelques années d’en faire une alternative aux grosses batteries des véhicules électriques.Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont une durée de recharge courte et une autonomie longue, proche du diesel, des avantages recherchés par les entreprises de logistique comme les collectivités locales. Ils ont aussi besoin de plus petites batteries, et donc de moins de matières premières. Mais les modèles à hydrogène restent très chers à l’achat, autour d’une centaine de milliers d’euros l’unité, et les stations de recharge, coûteuses à installer, sont rares.”Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme”, a expliqué dans le communiqué Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis pour l’Europe.Renault a aussi mis en liquidation début 2025 son usine d’utilitaires à hydrogène de Flins (Yvelines). Parmi les constructeurs automobiles, seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d’y croire avec de petits programmes de développement et une poignée de véhicules dans les rues. 

Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l’UFC-Que Choisir

Les principales enseignes de restauration rapide en France, McDonald’s, Burger King, KFC et Quick, manquent de transparence sur les additifs utilisés dans leurs recettes et seules deux d’entre elles affichent un Nutri-Score, pointe mercredi l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.L’association souligne les “limites criantes du volontariat” en matière d’information aux clients et demande aux autorités européennes “de rendre obligatoire la mention du Nutri-Score et des listes complètes des ingrédients”, selon un communiqué.”S’agissant de la composition précise de leurs produits, les quatre enseignes font preuve ici d’une regrettable opacité avec de vagues compositions très génériques sans intérêt pour le consommateur”, estime l’UFC.L’association indique ainsi que dans des pays hors UE où la législation contraint ces enseignes à lister précisément leurs ingrédients, comme en Suisse, le hamburger de base de McDonald’s contient 44 ingrédients et additifs quand en France ne sont listés que 6 ingrédients principaux.De la même façon, chez Burger King, les “Chicken nuggets” sont composés de 31 ingrédients en Suisse mais “aucun n’est indiqué pour les +King nuggets+ français”, selon elle.Problème, selon l’UFC : parmi les additifs listés à l’étranger, certains “sont suspectés d’augmenter selon le cas les risques de problèmes digestifs, d’inflammations de l’intestin, de diabète ou de cancer du côlon”.McDonald’s France a assuré à l’AFP “respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur sur l’information du consommateur que ce soit au sujet des ingrédients, des allergènes et des valeurs nutritionnelles”.L’enseigne se targue d’aller “plus loin que la réglementation” en affichant “les valeurs nutritionnelles de (ses) produits, ce qui n’est pas obligatoire pour les denrées non préemballées”.L’enquête de l’UFC s’est aussi penchée sur l’affichage du score nutritionnel des différents burgers et salades vendus dans ces enseignes et souligne que Quick et Burger King font l’impasse sur le Nutri-Score.”Une bonne information nutritionnelle est d’autant plus indispensable dans les fast-food que l’offre y est globalement très déséquilibrée”, pointe l’UFC.Enfin, l’UFC a regardé l’affichage des allergènes.Si McDonald’s et Burger King font figure de bons élèves, l’association déplore que chez McDonald’s cette information soit cantonnée aux bornes et que Burger King propose un étiquetage de précaution “susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette”.En bas du classement sur ce critère, Quick “ne donne pas la moindre information sur les allergènes en bornes, ce qui oblige à demander l’information au personnel et, pour son appli et son site, se contente de renvoyer vers un tableau général” tandis que KFC “renvoie à un tableau général très complexe” sur ses bornes.

Markets mixed as traders weigh trade deal, US inflation data

Asian markets were mixed Wednesday as they weighed Indonesia’s trade deal with Washington and a spike in US inflation that saw investors pare their bets on Federal Reserve interest rate cuts.Donald Trump said a trade deal had been struck with Jakarta that will see Washington impose tariffs of 19 percent on its goods, below the 32 percent previously threatened. US shipments will not be taxed.The news means the US president has now announced deals with three countries but around two dozen are still in the pipeline just over two weeks ahead of Trump’s August 1 deadline.Some have suggested a healthy run-up on Wall Street over the past few weeks could be giving him confidence to keep the threats up.Trump also warned Tuesday that he could begin imposing tolls on imports of semiconductors and pharmaceuticals from August 1.While the trade deal news was welcomed, investor confidence was dented by data showing US inflation jumped to 2.7 percent last month, sharply up from 2.4 percent in May and more than forecast as Trump’s tariffs began to kick in.”Today’s report finally provided ample evidence that tariffs are being passed onto consumers,” said Economists at Bank of America. The data saw the probability of a Fed rate cut in September slip to just a little higher than 50 percent. The dollar briefly rallied past 149 yen for the first time since April before edging back later in the day.That came as Dallas Fed president Lorie Logan said “monetary policy needs to hold tight for a while longer to bring inflation sustainably back to target — and in this base case, we can sustain maximum employment even with modestly restrictive policy”.Still, she added in prepared remarks that: “It’s also possible that some combination of softer inflation and a weakening labour market will call for lower rates fairly soon.”Equity markets were mixed in Asia, with Hong Kong down along with Sydney, Seoul, Manila, Bangkok.Taipei, Singapore, Wellington, Mumbai and Jakarta rose, while Tokyo and Shanghai were flat.London edged up even as data showed UK inflation jumped unexpectedly in June to hit an 18-month high. Paris and Frankfurt dipped.Tech firms extended gains after US titan Nvidia said it would resume exports of key chips to China following Washington’s pledge to remove licensing curbs.California-based Nvidia, one of the world’s most valuable companies, said Tuesday it would restart sales of its H20 artificial intelligence semiconductors to China, having been stopped by Trump’s tightened export licensing requirements in April.CEO Jensen Huang said they would be shipping “very soon”.The news boosted tech firms around the world, with Wall Street’s Nasdaq rising to another record higher, while the S&P 500 and Dow fell.While markets are generally on an uptrend of late, Vincenzo Vedda, global chief investment officer at DWS, warned of possible bumps in the road.”The short-term future could… hold a significant market correction, since prevailing risk factors have not suddenly disappeared after all,” he wrote in a commentary. “Trump’s Beautiful Big Bill will inflate the US budget deficit, and long-term interest rates are set to rise. Tariffs are not completely off the table, either driving or containing inflation — the latter if economic growth is dampened.”Substantial geopolitical risks are an additional factor.”- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: FLAT at 39,663.40 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 24,517.76 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,503.78 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,945.78Euro/dollar: UP at $1.1620 from $1.1606 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3392 from $1.3383Dollar/yen: UP at 148.88 yen from 148.85 yenEuro/pound: UP at 86.75 pence from 86.69 penceWest Texas Intermediate: UP 0.3 percent at $66.71 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $68.76 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.0 percent at 44,023.29 (close)

ASML: hausse du bénéfice net, mais les incertitudes pour 2026 pèsent

Le fabricant de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs ASML a annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre, mais signalé son incertitude quant à sa croissance en 2026.Le titre ASML chutait de près de 6,5% à 659,80 euros vers 09H15 (07H15 GMT), dans un indice AEX en baisse de 1,20%.”Bien que nous nous préparions toujours à une croissance en 2026, nous ne pouvons pas la confirmer à ce stade”, a déclaré Christophe Fouquet, directeur général de l’entreprise, évoquant dans un communiqué une “incertitude croissante” liée aux développements macroéconomiques et géopolitiques.Le bénéfice net au second trimestre s’est élevé à 2,3 milliards d’euros, contre 1,6 milliard d’euros à la même période l’année dernière, a déclaré géant technologique.Les réservations nettes, perçues par les investisseurs comme un indicateur des performances futures, se sont quant à elles établies à 5,5 milliards d’euros au second trimestre, contre 3,9 milliards d’euros au premier trimestre.Lors de la présentation des résultats du premier trimestre en avril, M. Fouquet avait déjà mis en garde contre une “incertitude accrue” due aux droits de douane.Toutefois, il avait réitéré sa conviction que 2025 et 2026 seraient des “années de croissance”. L’entreprise a également affiché un chiffre d’affaires net de 7,7 milliards d’euros au deuxième trimestre 2025, dans le haut de la fourchette de ses prévisions, qui se situaient entre 7,2 et 7,7 milliards d’euros.- L’IA, “une grande opportunité” -ASML est un rouage essentiel de l’économie mondiale, les semi-conducteurs que ses machines contribuent à fabriquer pouvant tout alimenter, des smartphones aux missiles. À plus long terme, ASML pense que le marché de l’IA, en pleine expansion, fera grimper les ventes entre 44 et 60 milliards d’euros d’ici 2030. “A l’horizon 2026, nous constatons que les fondamentaux de nos clients dans le domaine de l’IA restent solides”, a déclaré M. Fouquet.”Et je pense que beaucoup de gens disent que l’IA est vraiment une grande opportunité,” a-t-il ajouté.L’industrie des semi-conducteurs a été secouée par des turbulences géopolitiques ces dernières années.Les Etats-Unis ont cherché à freiner les exportations de puces de pointe vers la Chine, craignant qu’elles ne soient utilisées pour faire progresser les systèmes militaires de Pékin et pour saper la domination américaine dans le domaine de l’IA. En mai, l’administration Trump a annulé certains contrôles à l’exportation sur les semi-conducteurs. Mais Washington a également dévoilé de nouvelles lignes directrices avertissant les entreprises que l’utilisation de semi-conducteurs d’IA de haute technologie fabriqués en Chine, en particulier les puces Ascend du géant technologique Huawei, les exposerait au risque d’enfreindre les régulations américaines à l’exportation. Pékin a qualifié ces avertissements d'”intimidation et de protectionnisme unilatéraux typiques”. Mardi, le géant américain de la technologie Nvidia a annoncé qu’il reprendrait les ventes de ses puces d’intelligence artificielle H20 à la Chine, après que Washington se soit engagé à supprimer les restrictions de permis qui avaient interrompu les exportations.

Budget: Binet appelle à la “mobilisation” après les annonces de Bayrou

La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a appelé mercredi à la “mobilisation” après les annonces par le Premier ministre François Bayrou de mesures d’économies pour réduire le déficit public. “Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la mobilisation”, a affirmé Sophie Binet sur RTL. “La CGT va tout faire pour empêcher ces régressions sociales, pour empêcher qu’elles rentrent en vigueur”, a-t-elle souligné. “Nous débattrons, dans la CGT, avec les autres organisations syndicales, de la façon d’arriver à mettre en échec le gouvernement”.”Nous appelons l’ensemble des travailleurs et des travailleuses qui sont choqués par ces annonces à se syndiquer, à s’organiser dans leurs entreprises pour qu’ensemble, nous puissions nous mobiliser à la rentrée”, a-t-elle encore dit.La leader de la CGT a demandé aussi aux parlementaires de “tout faire pour que ces mesures ne s’appliquent pas, parce qu’elles sont non seulement injustes, mais dangereuses pour le pays”, jugeant que “c’est encore les mêmes, les travailleuses et les travailleurs qui passent à la caisse, sans que les plus riches et les plus grandes entreprises soient mis à contribution”.Le Premier ministre “nous prépare un appauvrissement généralisé du pays, une année noire pour les travailleuses et les travailleurs. Nous allons concrètement, toutes et tous, perdre des centaines d’euros, voire plus, l’année prochaine, puisque les prix vont augmenter en moyenne de 1,7%, voire plus, parce que les fournitures scolaires, par exemple, s’est annoncées à plus de 10%, et par contre, toutes les prestations ne vont pas suivre”, a-t-elle expliqué.”Il y a des alternatives”, a-t-elle estimé. “Ce que je note aujourd’hui, c’est qu’il y a un acteur qui est content des annonces, c’est le patronat qui se frotte les mains parce qu’encore une fois, ils réussissent à nous faire les poches et à eux ne pas passer à la caisse et avoir de nouveaux cadeaux. Le disque est rayé, ça commence à être vraiment lassant”.Le Premier ministre français François Bayrou a dévoilé mardi ses mesures pour redresser les finances d’un pays soumis au “danger mortel” de “l’écrasement par la dette”, un plan choc immédiatement décrié par les oppositions qui le menacent de censure.