Catastrophe d’Air India: la coupure de l’alimentation en carburant au coeur de l’enquête

Des moteurs qui s’arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute: les premiers éléments de l’enquête sur l’accident le 12 juin du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l’alimentation en kérosène de l’avion s’est coupée juste après son décollage.Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d’alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position “arrêt”, les privant de leur puissance.Le document de 15 pages n’en tire pour l’heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l’incident et s’en sont interrogés.Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s’est écrasé moins d’une minute après son décollage le 12 juin de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d’équipage à bord.Les images vidéos de l’accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l’air sans réussir à prendre d’altitude, avant de retomber et s’écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange.Un passager de l’avion a miraculeusement survécu et a pu s’extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute.Selon les constatations de l’AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nœuds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont soudainement passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après.- “Pourquoi ?” -Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés.Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d’heures de vol.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, décrit le rapport.Moins d’une minute plus tard, l’un d’eux a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”. Les contrôleurs aériens ont interrogé l’équipage sur la cause de l’urgence, sans obtenir de réponse.Erreur de manipulation ou problème technique ? L’enquête devrait désormais se concentrer sur l’origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position “ouvert” juste avant la chute du Boeing.Dans son rapport, l’AAIB rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d’information en 2018 sur “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant” de certains Boeing, dont le 787.Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué d’inspection car elles étaient “conseillées et non obligatoires”, le problème n’ayant alors pas été jugé comme une “condition dangereuse”.- Pas de commentaire -L’AAIB n’a d’ailleurs émis dans son rapport préliminaire “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas d’inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l’appareil.Le constructeur et la compagnie aérienne n’ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport.”Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011.”Nous continuons à coopérer pleinement avec l’AAIB et les autres autorités”, a pour sa part indiqué Air India.Sollicité par l’AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants dans l’accident, n’a pas caché sa déception à lecture du rapport. “Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé”, a-t-il déploré, “nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil”.Les premiers constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, n’ont révélé aucun autre problème particulier sur l’avion ou sa maintenance, selon l’AAIB.”Ce n’est qu’un rapport préliminaire”, a souligné devant la presse le ministre délégué à l’Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l’enquête “va encore prendre des mois, si ce n’est plus”.

Catastrophe d’Air India: la coupure de l’alimentation en carburant au coeur de l’enquête

Des moteurs qui s’arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute: les premiers éléments de l’enquête sur l’accident le 12 juin du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l’alimentation en kérosène de l’avion s’est coupée juste après son décollage.Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d’alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position “arrêt”, les privant de leur puissance.Le document de 15 pages n’en tire pour l’heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l’incident et s’en sont interrogés.Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s’est écrasé moins d’une minute après son décollage le 12 juin de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d’équipage à bord.Les images vidéos de l’accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l’air sans réussir à prendre d’altitude, avant de retomber et s’écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange.Un passager de l’avion a miraculeusement survécu et a pu s’extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute.Selon les constatations de l’AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nœuds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont soudainement passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après.- “Pourquoi ?” -Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés.Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d’heures de vol.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, décrit le rapport.Moins d’une minute plus tard, l’un d’eux a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”. Les contrôleurs aériens ont interrogé l’équipage sur la cause de l’urgence, sans obtenir de réponse.Erreur de manipulation ou problème technique ? L’enquête devrait désormais se concentrer sur l’origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position “ouvert” juste avant la chute du Boeing.Dans son rapport, l’AAIB rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d’information en 2018 sur “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant” de certains Boeing, dont le 787.Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué d’inspection car elles étaient “conseillées et non obligatoires”, le problème n’ayant alors pas été jugé comme une “condition dangereuse”.- Pas de commentaire -L’AAIB n’a d’ailleurs émis dans son rapport préliminaire “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas d’inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l’appareil.Le constructeur et la compagnie aérienne n’ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport.”Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011.”Nous continuons à coopérer pleinement avec l’AAIB et les autres autorités”, a pour sa part indiqué Air India.Sollicité par l’AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants dans l’accident, n’a pas caché sa déception à lecture du rapport. “Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé”, a-t-il déploré, “nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil”.Les premiers constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, n’ont révélé aucun autre problème particulier sur l’avion ou sa maintenance, selon l’AAIB.”Ce n’est qu’un rapport préliminaire”, a souligné devant la presse le ministre délégué à l’Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l’enquête “va encore prendre des mois, si ce n’est plus”.

Catastrophe d’Air India: la coupure de l’alimentation en carburant au coeur de l’enquête

Des moteurs qui s’arrêtent, la confusion dans le cockpit et la chute: les premiers éléments de l’enquête sur l’accident le 12 juin du Boeing 787 d’Air India, qui a fait 260 morts, indiquent que l’alimentation en kérosène de l’avion s’est coupée juste après son décollage.Dans son rapport préliminaire publié samedi, le Bureau indien d’enquête sur les accidents aériens (AAIB) a révélé que les interrupteurs d’alimentation de deux réacteurs se sont presque simultanément mis en position “arrêt”, les privant de leur puissance.Le document de 15 pages n’en tire pour l’heure aucune conclusion ni ne pointe aucune responsabilité, mais il précise que les deux pilotes, surpris, ont constaté l’incident et s’en sont interrogés.Le Boeing 787 Dreamliner du vol Air India 171 s’est écrasé moins d’une minute après son décollage le 12 juin de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, à destination de Londres, avec 242 passagers et membres d’équipage à bord.Les images vidéos de l’accident le montrent prendre son envol puis flotter dans l’air sans réussir à prendre d’altitude, avant de retomber et s’écraser sur un quartier de la ville dans une boule de feu orange.Un passager de l’avion a miraculeusement survécu et a pu s’extirper des débris. Un total de 19 autres personnes ont été tuées au sol par sa chute.Selon les constatations de l’AAIB, le Boeing avait atteint une vitesse de 180 nœuds (333 km/h) lorsque les interrupteurs d’alimentation en carburant sont soudainement passés de la position “run” (ouvert) à la position “cutoff” (arrêt) pour le premier moteur puis pour le second une seconde après.- “Pourquoi ?” -Les deux réacteurs, fabriqués par le groupe américain General Electric, se sont alors brièvement arrêtés.Le décryptage des boîtes noires récupérées dans les débris du Boeing traduit la surprise du commandant de bord, 56 ans, et son copilote, 32 ans, qui affichaient tous les deux plusieurs milliers d’heures de vol.”Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait”, décrit le rapport.Moins d’une minute plus tard, l’un d’eux a transmis le signal de détresse “Mayday, Mayday, Mayday”. Les contrôleurs aériens ont interrogé l’équipage sur la cause de l’urgence, sans obtenir de réponse.Erreur de manipulation ou problème technique ? L’enquête devrait désormais se concentrer sur l’origine du mouvement des deux interrupteurs, qui sont repassés en position “ouvert” juste avant la chute du Boeing.Dans son rapport, l’AAIB rappelle que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) américaine avait publié un bulletin d’information en 2018 sur “le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant” de certains Boeing, dont le 787.Air India a informé les enquêteurs qu’elle n’avait pas effectué d’inspection car elles étaient “conseillées et non obligatoires”, le problème n’ayant alors pas été jugé comme une “condition dangereuse”.- Pas de commentaire -L’AAIB n’a d’ailleurs émis dans son rapport préliminaire “aucune action recommandée pour les opérateurs et fabricants de moteurs B787-8 et/ou GE GEnx-1B”, suggérant qu’il n’y avait pas d’inquiétudes techniques immédiates sur les moteurs ou l’appareil.Le constructeur et la compagnie aérienne n’ont fait aucun commentaire sur le contenu du rapport.”Nous continuons de soutenir l’enquête et nos clients”, a écrit Boeing dans un communiqué. Cette catastrophe est la première impliquant un de ses B-787 Dreamliner depuis leur mise en service en 2011.”Nous continuons à coopérer pleinement avec l’AAIB et les autres autorités”, a pour sa part indiqué Air India.Sollicité par l’AFP, Imtiyaz Ali, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants dans l’accident, n’a pas caché sa déception à lecture du rapport. “Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé”, a-t-il déploré, “nous ne sommes pas près de pouvoir faire notre deuil”.Les premiers constatations, auxquelles ont participé des enquêteurs du Royaume-Uni et des Etats-Unis, n’ont révélé aucun autre problème particulier sur l’avion ou sa maintenance, selon l’AAIB.”Ce n’est qu’un rapport préliminaire”, a souligné devant la presse le ministre délégué à l’Aviation civile indien, Ram Mohan Naidu Kinjarapu, l’enquête “va encore prendre des mois, si ce n’est plus”.

Fuel to Air India jet engines cut off moments before crash: probe

Fuel control switches to the engines of an Air India flight that crashed shortly after takeoff, killing 260 people, were moved from the “run” to the “cutoff” position moments before impact, a preliminary investigation report said Saturday.The report, issued by India’s Aircraft Accident Investigation Bureau (AAIB), did not offer any conclusions or apportion blame for the June 12 disaster, but indicated that one pilot asked the other why he cut off fuel, and the second pilot responded that he had not.The Boeing 787-8 Dreamliner was headed from Ahmedabad in western India to London when it crashed, killing all but one of the 242 people on board as well as 19 people on the ground.In its 15-page report, the investigation bureau said that once the aircraft achieved its top recorded speed, “the Engine 1 and Engine 2 fuel cutoff switches transitioned from RUN to CUTOFF position one after another with a time gap of 01 sec”.”In the cockpit voice recording, one of the pilots is heard asking the other why did he cutoff. The other pilot responded that he did not do so,” it said.The aircraft quickly began to lose altitude.The switches then returned to the “RUN” position and the engines appeared to be gathering power, but “one of the pilots transmitted ‘MAYDAY MAYDAY MAYDAY'”, the report said.Air traffic controllers asked the pilots what was wrong, but then saw the plane crashing and called emergency personnel to the scene.- Investigation ongoing -Civil aviation minister Ram Mohan Naidu Kinjarapu told reporters that investigators probed in a “mature, transparent” way.”This is a preliminary report. We want the final report to come in, so let us wait for it,” he said.Earlier this week, specialist website The Air Current, citing multiple sources familiar with the probe, reported it had “narrowed its focus to the movement of the engine fuel switches”, while noting that full analysis will “take months — if not longer”.It added that “the focus of the investigators could change during that time”.The Indian agency’s report said the US Federal Aviation Administration had issued an information bulletin in 2018 about “the potential disengagement of the fuel control switch locking feature”.Though the concern was not considered an “unsafe condition” that would warrant a more serious directive, Air India told investigators it did not carry out suggested inspections as they were “advisory and not mandatory”.Air India was compliant with all airworthiness directives and alert service bulletins on the aircraft, the report said.The investigations bureau said there were “no recommended actions to B787-8 and/or GE GEnx-1B engine operators and manufacturers”, suggesting no technical issues with the engines (GE) or the aircraft (Boeing).The bureau said the investigation was ongoing, and that additional evidence and information had been “sought from the stakeholders”.Boeing said in a statement it would “continue to support the investigation and our customer”, adding “our thoughts remain” with those affected by the disaster.Air India said it was “working closely with stakeholders, including regulators.” “We continue to fully cooperate with the AAIB and other authorities as their investigation progresses,” it said in a statement on X. The UN’s International Civil Aviation Organization (ICAO) stipulates that states heading an investigation must submit a preliminary report within 30 days of an accident.US and British air accident investigators have taken part in the probe.Suresh Mistry, who lost his daughter Kinal in the crash, told AFP his family was still coming to terms with the loss.”How is possible that there is an internal issue with the flight and nobody knew? Even cars these days indicate when there is a problem. How does it not happen on flights?” he said.Imtiyaz Ali, whose brother was killed along with his wife and two children, said the preliminary report took “nothing forward” for him.”And (it) is not even close to a closure,” he said. “It feels like we are at the same spot, where we were a month ago when the crash happened.”The plane was carrying 230 passengers — 169 Indians, 53 British, seven Portuguese and a Canadian — and 12 crew.Dozens of people on the ground were injured. One passenger miraculously survived, a British citizen who was seen walking out of the wreckage of the crash, and who has since been discharged from hospital.Health officials in the Indian state of Gujarat initially said at least 279 people were killed, but forensic scientists reduced the figure after multiple scattered and badly burnt remains were identified.

Indépendantistes et loyalistes signent un accord actant un “Etat de la Nouvelle-Calédonie”

Les forces politiques calédoniennes, réunies depuis dix jours près de Paris pour tenter de tracer un avenir institutionnel au territoire, ont signé samedi matin un accord “historique” actant notamment un “Etat de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution.Ce “projet d’accord” doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie après consultation interne des partis et mouvements l’ayant signé. Participaient à ces négociations à Bougival (Yvelines) toutes les forces politiques du Congrès calédonien: Union calédonienne et UNI-Palika pour les indépendantistes, Loyalistes et Rassemblement-LR pour les non-indépendantistes, Calédonie ensemble et Éveil océanien au centre.Le président Emmanuel Macron a salué un “accord historique” actant un “Etat de Nouvelle-Calédonie”, une victoire du “pari de la confiance”, et annoncé qu’il recevrait à 18H00 les négociateurs.François Bayrou a exprimé sa “fierté d’un accord à hauteur d’Histoire”. “Honneur au courageux négociateurs, merci à M. (Manuel) Valls”, le ministre des Outre-mer, ajoute sur X le chef du gouvernement.- “Rien n’est gagné” -Dans une réaction transmise à l’AFP, M. Valls salue lui “le choix du courage et de la responsabilité” des responsables calédoniens.Lors d’un échange avec la presse, l’ex-Premier ministre a ensuite évoqué un “compromis intelligent” et “historique”, soulignant que l’accord acte un “Etat de la Nouvelle-Calédonie dans l’ensemble français”, un lien avec la France “maintenu” avec “davantage de souveraineté pour la Calédonie” et un socle de “reconstruction politique, économique et sociale”, rendu nécessaire par les émeutes de 2024.”Mais rien n’est gagné”, prévient-il, appelant à “convaincre les Calédoniens”.Dans un communiqué, les Loyalistes et le Rassemblement-LR se félicitent eux d'”un accord historique” en mesure “d’instaurer une nouvelle ère de stabilité”, soulignant notamment que l’accord permettra “la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens”.Un des points de l’accord stipule que le corps électoral local sera ouvert aux résidents en Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans à partir des élections provinciales de 2031, alors que la réforme du corps électoral avait été à l’origine des émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts.Ils se félicitent aussi que “ce choix respecte la volonté souveraine exprimée par les Calédoniens” lors des trois référendums d’indépendance de 2018, 2020 et 2021 et évoquent des “concessions” nécessaires, avec “la transformation de la collectivité Nouvelle-Calédonie en Etat intégré dans l’ensemble national”.”Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n’est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral”, a déclaré le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf auprès de l’AFP. – Nationalité calédonienne -Intitulé le “pari de la confiance”, les 13 pages du projet d’accord, consulté par l’AFP, actent la création d’une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté du Caillou bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne.Un “Etat de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution de la République française sera créé, qui pourra être reconnu par la communauté internationale, souligne l’accord. Cela ne signifie pas que la Nouvelle-Calédonie disposera d’un siège à l’ONU.L’accord aborde l’économie avec un futur “pacte de refondation économique et financière” qui prévoit notamment un “plan stratégique” pour le nickel, ressource-clé du territoire, mais reste vague dans les ambitions et les termes.Une fois validé par les “bases” en Nouvelle-Calédonie, le texte prévoit d’abord l’adoption à l’automne d’une loi organique reportant les élections provinciales – déterminantes pour la composition du Congrès et du gouvernement local – à juin 2026.Suivra un projet de loi constitutionnelle, modifiant le titre XIII de la Constitution relatif à la Nouvelle-Calédonie, qui devra être adopté par le Parlement réuni en Congrès. Les Calédoniens seront ensuite appelés à se prononcer sur l’accord lors d’un référendum, prévu en février 2026.La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a salué un moment où “chacun a su se hisser à la hauteur de l’Histoire, renouer le dialogue et aboutir à un accord historique”, estimant que “l’espoir renaît pour la Nouvelle-Calédonie”.”Il sera essentiel d’analyser les conséquences sur le statut constitutionnel de la France et de ses principes profondément bouleversés par ces dispositions”, prévient sur X Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise.